La France continue de tourner le dos aux professionnels de la mer

Pour la sécurité et la souveraineté alimentaire...

La France continue de tourner le dos aux pêcheurs, conchyliculteurs et aquaculteurs...

Illustration : les pêcheurs charentais manifestent dans le Vieux Port de La Rochelle, le 2 décembre 2014

Le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) vient de donner son avis sur l’agriculture familiale... A quelques jours des fêtes de fin d’année, cet avis ne peut que nous laisser sur notre faim ! Aucune considération envers les pêcheurs, les conchyliculteurs et les aquaculteurs, tous ces producteurs de fruits de mer, huître, coquille saint-jacques, langoustine, homard, lotte, turbot,... qui orneront les tables de Noël et du Nouvel An.

L’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé 2014 « Année internationale de l’agriculture familiale » afin de mettre à l’honneur ces centaines de millions de familles qui consacrent leur vie tout entière à nourrir la population : agriculteurs, éleveurs, forestiers, pêcheurs et aquaculteurs. Dans ce contexte, le premier ministre Manuel Valls a demandé en juillet au CESE « d’identifier, au regard des atouts des agricultures familiales et des obstacles qu’elles rencontrent, les principaux outils sur lesquels les politiques publiques peuvent s'appuyer pour les accompagner... »

Pilotées par la FAO, organisation onusienne pour l’alimentation et l’agriculture, les manifestations autour de l’agriculture familiale englobaient toutes les activités de productions alimentaires y compris les activités halieutiques (pêche et aquaculture). Qu’est-ce que l’agriculture familiale ? selon la FAO : « L’agriculture familiale englobe toutes les activités agricoles reposant sur la famille, en relation avec de nombreux aspects du développement rural. L’agriculture familiale permet d’organiser la production agricole, forestière, halieutique, pastorale ou aquacole qui, sous la gestion d’une famille, repose essentiellement sur de la main-d’œuvre familiale, aussi bien les hommes que les femmes.... » (1)


Cliquer Ici pour visualiser la vidéo de Philippe Revelli sur l'accaparement des Océans

A l’issue de la présentation du projet d’avis, la France Agricole relate :

Commerce international : Sortir l’agriculture des accords de libre-échange (CESE)

« Au sein de notre commission, il y a unanimité sur le fait que les accords de libre-échange sont une calamité pour l'agriculture », a assuré mardi Martine Laplante, rapporteure d'un projet d'avis sur l'agriculture familiale et membre de la section de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation au Conseil économique, social et environnemental (CESE).

Présentées le 9 décembre 2014, « les préconisations de ce projet d'avis s'adressent surtout aux pays en voie de développement », a expliqué la présidente des Amis de la terre Limousin.

Le CESE, saisi par le gouvernement sur cette question de l'agriculture familiale dans le monde, se positionne pour « une gouvernance mondiale autour de l'agriculture » et souhaite que la France prenne position en faveur d'une déclaration des droits des paysans au Conseil des droits de l'homme.

Directives internationales sur la pêche artisanale ?

Le CESE  souhaite que la France prenne position en faveur d'une déclaration des droits des paysans au Conseil des droits de l'homme. Soit.

Mais qu’en est-il de la position de la France vis-à-vis des directives de la FAO sur la pêche artisanale qui ont été adoptées en juin dernier à Rome : « Directives d'application volontaire visant à assurer la durabilité de la pêche artisanale dans le contexte de la sécurité alimentaire et de l'éradication de la pauvreté » (2) ont pour but de soutenir les millions de petits pêcheurs, en particulier dans les pays en développement, en défendant leurs droits humains et en sauvegardant l'exploitation durable des ressources ichtyques dont ils dépendent pour vivre....

Ces directives s’inscrivent totalement dans l’année internationale de l’agriculture familiale comme le rapportent ces articles de la FAO :


Droit à produire et privatisation des océans

Par ailleurs, une menace nouvelle pointe sur les pêcheurs. Le libre accès à la ressource remis en cause avec la privatisation des océans.

L’accès à la ressource est indispensable à toute activité halieutique. Il doit être sécurisé, stable et pérenne de manière à ce que le pêcheur puisse avoir une vision à moyen et/ou long terme de son activité. Pour cela, l’avis du CESE « recommande de favoriser l’accès au foncier en limitant la concentration des exploitations et en mettant l’accent sur les droits d’usage. Il appelle également à rendre contraignantes les Directives volontaires de la FAO pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts, qui encouragent fortement le respect des droits d’usage.... » (3)

Néanmoins, Yan Giron nous rappelle lors d’une conférence (4) que les océans font l’objet d'un mouvement global d'accaparement dans lequel les trusts caritatifs prennent une place prépondérante au même titre que les multinationales industrielles...

Vers une privatisation des océans ?



Maison de la Mer à Lorient

Dans une première partie, Yan Giron présente ce que sont les trusts caritatifs, comment ils fonctionnent, comment ils génèrent leurs dons dans un contexte à la fois de spéculation boursière et de défiscalisation. Pour cela l’exemple de PEW est présenté.

Dans une seconde partie, les mécanismes de la privatisation des océans sont présentés, notamment en lien avec la mobilisation des pouvoirs privés que représentent ces trusts caritatifs, au travers de leurs actions de conservation stricte.

Cette privatisation des océans s’appuie sur 3 mécanismes :
  • La privatisation des droits à produire et ses conséquences sur la création de grandes multinationales des produits de la mer et les financiarisations associées
  • La corporatisation des grandes ONG internationales
  • L’accaparement des espaces maritimes et des ressources (l’accaparement spatial étant vu comme un usage unique de l’espace maritime, avec comme corollaire l’éviction des communautés de pêcheurs de leurs moyens d’existence).

En conclusion, les mécanismes futurs de privatisation par les trusts caritatifs sont évoqués.
 
A un moment où la Politique Commune de la Pêche (PCP) met à mal l'avenir des pêcheurs artisans (ou petits métiers) en Europe... A un moment où les océans sont l'enjeu de toutes les convoitises : accaparement des mers dans le cadre de la croissance bleue... L’avis du CESE sur l’agriculture familiale était l'occasion d'afficher les directives internationales sur la pêche artisanale adoptées par 143 Etats membres de la FAO, et de montrer que la France défend une pêche, une conchyliculture et une aquaculture de type familial....

Un oubli ? ou alors aucun membre du CESE pour porter la voix des professionnels de la mer sachant que dans la Section de l’agriculture, de la pêche et de l’alimentation il n'y a pas de représentant de la pêche et de l'aquaculture !!!

Philippe Favrelière (modifié le 21 décembre 2014)

(1) FAO : Qu'est-ce que l'agriculture familiale ?
(2) "Directives d'application volontaire visant à assurer la durabilité de la pêche artisanale dans le contexte de la sécurité alimentaire et de l'éradication de la pauvreté" A télécharger Ici
(3) "Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts, dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale" A télécharger Ici
(4) Theatrum Belli : « Les trusts caritatifs, acteurs de la privatisation des océans » Le lundi 9 décembre 2014 a eu lieu une conférence sur la privatisation des océans à Lorient, organisée par la Maison de la Mer. Blue Lobby Eu représenté par Yan Giron, est intervenu pour présenter le rôle joué par les trusts caritatifs privés, notamment américains, dans cette privatisation.

Autres articles :

Pour plus d'informations

Le dossier Agriculture familiale de la FAO


Cliquer Ici pour télécharger l'infographie de la FAO "Agriculture familiale : Nourrir le monde, préserver la planète"


Nicole Franz - Voluntary Guidelines for Securing Sustainable Small-scale Fisheries



World Forum of Fisher Peoples

Nicole Franz de la FAO parle des Directives d'application volontaire visant à assurer la durabilité de la pêche artisanale lors de la 6e assemblée générale du WFFP (Forum mondial des populations de pêcheurs)

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    Le 27 Janvier 2015

    Les droits fonciers et de pêche : Pêches, pour toujours...


    Tenure & Fishing Rights 2015

    A global forum on rights-based approaches for fisheries

    23–27 March 2015

    Apsara Angkor Hotel, Siem Reap, Cambodia

    Cliquer Ici pour le Programme et inscription

    Les droits fonciers et de pêche: Pêches, pour toujours.

    Que nous soyons sur l'eau ou autour d’une table, nous jouons tous un rôle dans  la réalisation de la durabilité de nos pêches. Nous savons que nous devons gouverner et gérer nos pêcheries afin qu'elles  produisent du poisson  de manière durable. La production durable – qui se base sur des  considérations économiques, sociales et environnementales - est fondamentale pour garantir des possibilités d'emplois stables, la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des communautés de pêcheurs et des consommateurs. Nous savons que la définition des droits fonciers dans le secteur des pêches est la clé pour obtenir des ressources halieutiques suffisantes,  pour les générations actuelles et à venir.

    La mission d‘ UserRights 2015 est de favoriser une compréhension mutuelle des défis rencontrés par les différents groupes dans nos communautés de pêche et de trouver un terrain d‘entente et des alternatives pour l'autonomisation et l'avenir des pêcheurs et de nos pêcheries.  Les présentations scéniques, les panels de discussions, les visites aux communautés de pêche avoisinantes, les présentations d'études de cas et les discussions plénières fourniront aux acteurs de la pêche et aux décideurs des conseils sur la façon de soutenir des systèmes basés sur les droits appropriés pour les pêcheries, ce qui contribuera à construire un avenir durable.

    UserRights 2015 a été conçu pour rassembler toutes les personnes qui gravitent autour du secteur de la pêche afin de discuter des questions fondamentales  inhérentes à l'occupation et aux approches fondées sur les droits. En fournissant  une plateforme qui permet à toutes les voix de  se faire entendre, UserRights 2015 met en contact des pêcheurs, des communautés de pêcheurs, des universitaires, et des représentants d'ONG, de gouvernements et d‘organisations internationales de part le monde.

    Directives volontaires visant à assurer la durabilité de la pêche artisanale dans le contexte de la sécurité alimentaire et de l'éradication de la pauvreté.



    La vidéo sur la Gouvernance responsable des régimes fonciers fournit une introduction aux Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale (VGGT). Vous trouverez sous la vidéo un lien vers les Directives d'application volontaire visant à assurer la durabilité de la pêche artisanale dans le contexte de la sécurité alimentaire et de l'éradication de la pauvreté.  La vidéo a été produite par le programme «Amélioration de la gouvernance mondiale pour la réduction de la faim»  financé par l'Union européenne et mis en œuvre par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture.

    Cliquer Ici pour plus d'informations

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    Le 13 Avril 2015

    Stop à la fête du merlu de ligne ! Place à la fête du port de pêche...

    Saint-Jean-de-Luz / Ciboure : Fête du port de pêche


    La Fête du merlu de ligne n'aura pas dépassé son troisième anniversaire. Elle fait place à la première édition de la Fête du port de pêche luzo-cibourien, portée par l'Agglo sud Pays basque. Ce qui change avec l'appellation, dit son président Peyuco Duhart, c'est la « dimension ». Elle se veut à la fois plus consensuelle au sein de la filière et plus fédératrice.

    Le principe demeure identique : entre animations gourmandes, ludiques ou culturelles, faire mieux connaître le poisson local de saison et les spécificités de la pêche artisanale locale.

    Mais l'événement n'est plus centré uniquement autour du merlu de ligne. « Faire une fête seulement pour le merlu de ligne, c'était un peu comme dire à ceux qui n'en pêchent pas que leurs produits ne sont pas dignes d'être mis en avant. Du moins, ça pouvait être vécu comme ça », résume le maire de Ciboure, Guy Poulou.

    A Saint-Jean-de-Luz, le merlu de ligne n'est plus la tête d'affiche... Place à la fête du port de pêche

    La diversité valorisée

    « Il était nécessaire d'élargir pour montrer des produits de la pêche locale. En se concentrant sur le merlu, seuls quelques métiers étaient valorisés », ajoute Serge Larzabal, le président du Comité local des pêches. Or, sur nos côtes, les endroits où l'on trouve une telle variété sont devenus rares. « On a des fileyeurs, des palangriers, des bolincheurs, des chalutiers, des thoniers canneurs ou encore des pêcheurs d'algues… On veut montrer cette spécificité », souligne David Milly de l'Organisation de producteurs pêcheurs d'Aquitaine. Le merlu de ligne reste toutefois le produit phare de la manifestation, toujours mis en exergue et proposé à la carte d'une quarantaine de restaurants partenaires sur toute l'Agglo durant le week-end. « Le merlu souffre d'une concurrence forte, c'est pour ça qu'on le met en avant mais il faut se rappeler qu'une centaine d'espèces différentes, parfois injustement méconnues du consommateur, sont débarquées par les bateaux du port à la criée », insiste David Milly.

    Samedi et dimanche, place donc aussi au bar, au chipiron, à la bonite s'il y en a, au chinchard, au maquereau, à la vive et à toutes les autres espèces autochtones, à apprendre à cuisiner, à découvrir, à déguster sur place des deux côtés du port, de l'océan à l'assiette.

    D'après Sud Ouest : Le merlu oui, le reste aussi

    A la découverte des métiers, des savoir-faire et de la qualité de la pêche

    – visites commentées du port
    – rencontres avec les pêcheurs sur leurs bateaux.

    côté Saint-Jean-de-Luz
    Exposition « La pêche au merlu de ligne » proposée par l’Association Itsas Begia.
    Exposition de matériel de sécurité maritime par la Coopérative La Basquaise

    côté Ciboure
    Exposition proposée par le Lycée agricole Saint-Christophe de Saint-Pée-sur-Nivelle pour découvrir l’algue rouge (sa transformation et ses usages)
    Exposition les espèces de poisson pêchées localement par l’Ifremer

    Téléchargez le programme détaillé


    Saint-Jean-de-Luz / Ciboure : Les pêcheurs ne sont pas à la fête...


    Saint-Jean-de-Luz : L’heure n’est pas toujours à la fête sur le port

    Tout n’était pas parfait ce week-end, mais la première Fête du port a attiré du monde. Pourtant, certains pêcheurs n’avaient pas vraiment la tête aux réjouissances.

    Source : Sud Ouest par Arnaud Dejeans

    Les nostalgiques pourront toujours grogner en rappelant que le poisson embaumait les quais 365 jours par an, à l'époque bénite où les navires de pêche étaient dix fois plus nombreux. Mais personne ne peut reprocher aux organisateurs de la première Fête du port (Agglomération Sud Pays basque et les offices de tourisme) d'avoir essayé de mettre en valeur tous les métiers du port. L'événement de ce week-end ne doit pas occulter la réalité économique d'un lieu d'activités qui se bat encore pour se construire un avenir durable.

    1 Cette Fête du port était-elle réussie ?

    Ceux qui ont participé aux trois éditions du merlu de Saint-Jean-de-Luz (2012-2013-2014) n'ont pas dû être surpris par les expositions installées sous les chapiteaux ou à la criée. Les organisateurs devront dénicher d'autres recettes pour intéresser les visiteurs les prochaines éditions. Même constat pour les démonstrations ou les concours de cuisine qui devraient être présentés différemment pour ne pas créer un sentiment de lassitude.

    Ces bémols ne doivent pas occulter les points forts de la manifestation : balades en bateau sur le « Brokoa », visite de la criée et, surtout, rencontre avec les patrons de pêche. Ce n'est pas tous les jours qu'on a la chance de monter sur « Patchiku » (monument historique), « Lapurdi » (bolincheur), « Itsas Belarra » (algues rouges), « Marina » (palangrier), « Urtxintxa » (chalutier), « Airosa » (canneur). Le grand public a ainsi pu découvrir l'envers du décor et discuter avec des marins pêcheurs.

    Reste à savoir si tous les patrons joueront le jeu l'an prochain. Car ils n'étaient qu'une poignée à ouvrir leur cabine cette année. Pourquoi ? Car beaucoup ne se sentent pas concernés par cette nouvelle animation destinée, selon eux, « aux touristes ». D'autres n'acceptent pas le fait que la Fête du merlu ait été supprimée au profit d'une fête qui englobe tous les métiers du port.

    2 L'événement peut-il avoir un bon impact ?

    « Cette fête va-t-elle nous ouvrir de nouveaux marchés ? », ironisait un patron de pêche, samedi, après avoir déchargé sa pêche de la matinée. Comme lui, beaucoup ont boycotté l'événement. « Ce qui nous empêche d'avancer, ce sont les prix bas à la criée, et le partage inégal des quotas. Et personne n'en parle. Franchement, je n'ai pas la tête à faire la fête », ajoutait-t-il.

    Pour le responsable du comité régional des pêches, Serge Larzabal, ces problèmes de fond ne doivent pas occulter tout le reste : « Il y a de gros défis à relever, certes, mais on ne peut pas toujours dire que tout va mal dans le milieu de la pêche. Ce sont des métiers difficiles, mais les plus courageux arrivent à en vivre. »

    3 La relève est-elle encore motivée ?

    Communiquer à travers une fête peut-il susciter des vocations ? Difficile de répondre à cette question. Mais le port de pêche ne peut plus se permettre de perdre ses bateaux (il n'en reste que 35 à 40 à Saint-Jean-de-Luz). La criée s'en sort grâce à un système de vente de gré à gré des navires franco-espagnols, mais ne peut plus compter uniquement sur les forces vives locales. Le départ probable du « Xabano » après ceux, ces dernières années, du « Tximistarri » et du « Mirentxu », n'incite pas à l'optimisme. « La flottille locale se maintient, mais nous devons sécuriser davantage les jeunes qui veulent se lancer dans le métier. Cela passe par une meilleure communication et de nouveaux systèmes d'aides à la reprise », conclut Serge Larzabal.

    egunondonibane
    il y a 2 heures - 13/04/2015 à 10h49
    Ils ont raison les pêcheurs de ne pas être contents ! Quand on voit comment se porte la pêche de l'autre côté de la frontière et qu'ici tout se meurt il y a de quoi se poser des questions. Quelles volontés de la ville, de l'agglo ? Depuis le temps qu'ils sont en place pas grand chose sinon des fêtes (thon, sardine, merlu et maintenant port ...) pour les touristes évidemment

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    Le 20 Mai 2015

    Croissance Bleue Atlantique



    Evénement national français pour la mise en œuvre du Plan d’Action Atlantique

    Le 8 juin 2015 à La Rochelle

    Equipe de soutien du Plan d’Action Atlantique et Communauté d’Agglomération de La Rochelle, en liaison avec le Secrétariat Général de la Mer et la DG MARE de la Commission Européenne.

    Audience : Toute organisation, publique ou privée, ayant des idées de projets s’inscrivant dans le cadre du Plan d’Action Atlantique.

    Il s’agit d’un événement à caractère national dédié à la mise en œuvre du Plan d’Action Atlantique.

    La mission de l’Equipe de soutien du Plan d’Action Atlantique consiste essentiellement à :
    • informer les porteurs de projets des services fournis par l’Equipe de soutien au Plan d’Action Atlantique et de ses fonctions (fournir aux porteurs de projets tout l’aide requise pour trouver des financements, des opportunités de projets dans la zone atlantique.)
    • favoriser l’émergence et recueillir des idées de projets ciblés sur les priorité du Plan d’Action Atlantique et aider à leur mise en œuvre.



    Cet événement s’inscrit dans cette mission, la journée du 8 juin se décomposant en :

    Une matinée destinée à une information des participants, sur :
    • la mise en œuvre du  Plan d’Action Atlantique avec la DG MARE de la Commission Européenne, le Secrétariat Général de la Mer qui y est étroitement associé, et l’Équipe de Soutien au Plan d’Action Atlantique (cabinet   Kantor Qwentes de Bruxelles, coordonnateur de l’Équipe de Soutien, et le Technopole Brest Iroise, Focal point pour la France).
    • les sources de financements mobilisables au niveau européen, national et local (Fonds Structurels et Investissements Européens, Interreg, LIFE, Horizon2020, etc)
    Une après midi à la présentation et recueil d'idées de projets s'inscrivant dans le Plan d'Action Atlantique en matière de thématiques (relevant des quatre grandes priorités du Plan) et de dimension géographique (la façade Atlantique de l'UE,  du nord de l’Écosse au détroit de Gibraltar).

    Nom de la personne de contact et coordonnées :
    Gildas BOREL
    Tél : 00 33 (0)2 98 05 63 16
    Email : focalpoint@atlanticstrategu.eu

    More info:


    Une coopération de recherche internationale pour l'Atlantique

     Copie d'écran de la page Croissance bleue de la Commission européenne


    Nous devons collaborer avec des partenaires de recherche internationaux afin de comprendre, de protéger et de développer durablement nos océans pour l'avenir; tel a été le message principal du commissaire Moedas lors d'une récente conférence sur l'Atlantique.

    Source : Cordis 

    Une coopération de recherche internationale pour l'Atlantique

    S'exprimant lors de la conférence The Atlantic – Our Shared Resource: Making the Vision Reality à Bruxelles, Carlos Moedas, commissaire en charge de la recherche, de la science et de l'innovation, a souligné l'importance de l'océan Atlantique et autres océans comme ressources indispensables à la vie et a réitéré notre responsabilité de les protéger et d'exploiter leurs richesses. Il a également mis l'accent sur l'élan international quant à la recherche atlantique transfrontalière qui a été formalisée il y a deux ans avec la signature de la déclaration de Galway sur la coopération de l'océan Atlantique.

    Illustration extraite de l'infographie de la Commission européenne : Blue Growth

    Afin de garantir des océans propres et prospères aux générations présentes et à venir, nous devons faire d'importants efforts en termes de recherche; par exemple améliorer les procédures d'observation des océans et la capacité de prévision, les connaissances de dynamique des océans et la capacité à diffuser les connaissances sur les océans au public. D'après le commissaire, la déclaration de Galway, qui a lancé une alliance de recherche sur l'Atlantique entre l'UE, les États-Unis et la Canada, sera un outil puissant pour compléter ce processus.

    Néanmoins, comme l'a fait remarquer le commissaire, la déclaration peut évoluer davantage et inclure nos voisins atlantiques au Sud dont le Brésil, l'Afrique du Sud et le Cap Vert. «Comme l'océan lui-même, la communauté de recherche océanique ne connaît pas de limites … Une réelle coopération transatlantique sur l'océan atlantique ne peut être confinée à ses rivages au Nord. La réussite de cette initiative est intrinsèquement liée à son expansion depuis l'Arctique à l'Antarctique; ce n'est qu'après que nous pouvons comprendre les risques, les défis et les opportunités qui se profilent devant nous. Pour ces raisons, j'estime que l'extension de l'accord de recherche atlantique à l'Atlantique Sud devrait être une priorité pour les cinq années à venir.»

    En s'appuyant sur le succès de l'accord existant, le commissaire a avancé que nous pourrions atteindre des objectifs de recherche spécifiques tels que le développement d'une nouvelle capacité de prévision pour les risques et changements majeurs de l'océan nord-atlantique et du système de circulation et des zones critiques de cartographies des fonds océaniques atlantiques afin d'améliorer la précision de nos modèles prédictifs. Ce progrès de la recherche et plus seront essentiels non seulement pour protéger notre peuple et notre planète mais pour garantir également une «économie bleue» prospère à l'avenir. Actuellement, l'économie bleue représente environ 5,4 millions d'emplois et possède une valeur ajoutée brute de presque 500 milliards d'euros par an. D'ici 2020, selon les prévisions du commissaire, cela pourrait augmenter pour atteindre 1,6 million de postes avec une valeur ajoutée d'environ 600 milliards d'euros. Les secteurs principaux iront de la biotechnologie et l'énergie renouvelable à l'aquaculture et aux ressources minérales.

    Le programme d'Horizon 2020 soutient la recherche bleue pour une croissance bleue en consacrant 145 millions d'euros pour ce domaine pour 2014 et 2015. Le programme de travail de la Commission pour 2016 et 2017 effectuera encore plus de recherches, notamment pour rapprocher la recherche marine du marché. En effet, une myriade de projets Horizon 2020 récemment lancés ont été présentés lors d'une conférence sur deux jours.

    Comme a conclu le commissaire Moedas, la question n'est plus de savoir ce qui se trouve au-delà de l'horizon ou qui peut arriver en premier. La question désormais est la suivante: comment pouvons-nous au mieux travailler ensemble pour protéger notre plus grande ressource naturelle, tout en savourant les merveilles qu'elle peut nous offrir?

    Pour plus d'informations, veuillez consulter:

    Horizon 2020 : Sécurité alimentaire, agriculture durable et sylviculture, recherche marine, maritime et dans le domaine des eaux intérieures et la bio-économie
    Source: D'après une couverture de l'évènement intitulé «The Atlantic - Our Shared Resource: Making the Vision Reality.»


    "Exploiter le potentiel de création d'emplois et de croissance de la recherche et de l'innovation dans l'économie bleue"

    Exposé des motifs

    La mer est connue comme pourvoyeuse de ressources depuis l'Antiquité classique.

    Le transport maritime est resté le principal moyen de transport des personnes et des marchandises, sur de courtes, moyennes et longues distances, jusqu'à la fin du XIXe siècle. La pêche a été et demeure une importante source d'alimentation pour les populations côtières. Il faut y ajouter les activités liées (en amont ou en aval) qui se déroulent à terre: la construction et la réparation navales, la construction et l'entretien des ports, la fabrication des engins de pêche, l'assurance et l'activité bancaire, parmi beaucoup d'autres.

    Le dernier demi-siècle a été témoin de grands changements qualitatifs dans la relation entre l'homme et la mer, et notamment: la baisse du transport des passagers (au profit du transport aérien); l'importance croissante des activités de loisir; l'exploration et l'exploitation des ressources énergétiques fossiles (pétrole et gaz naturel en eaux toujours plus profondes) en raison de leur raréfaction dans les terres; la prospection (encore naissante ) et les perspectives d'exploitation des minéraux existants dans les fonds marins; les perspectives de mise en valeur du potentiel énergétique contenu dans les vagues, les marées, les courants ou la biomasse (algues) pour la production d'électricité; la production éolienne offshore; le développement des biotechnologies liées à la mer.

    Bon nombre des grands défis sociétaux auxquels l'humanité est confrontée aujourd'hui pourraient trouver une réponse dans une meilleure connaissance du milieu marin et une meilleure capacité à utiliser, gérer et conserver les ressources de nos mers, océans et zones côtières.

    Le concept d'économie bleue englobe un vaste éventail de secteurs d'activités économiques liées aux mers et aux océans, touchant des secteurs traditionnels ou émergents, tels que ceux qui suivent: pêche, aquaculture, transports maritimes et fluviaux, ports et logistique, tourisme et navigation de plaisance et de croisière, construction et réparation navales, ouvrages maritimes et de défense du littoral, exploration et exploitation de ressources minérales (offshore), exploration et exploitation de ressources énergétiques (offshore), biotechnologie, entre autres.

    Même si certains secteurs émergents recèlent un potentiel énorme, les secteurs traditionnels conservent leur importance dans différents États membres et ne doivent pas être oubliés. Il ne faut pas croire que l'innovation se destine exclusivement aux secteurs émergents. Il importe tout autant et de manière essentielle d'associer innovation et secteurs traditionnels. Par exemple, face aux grandes difficultés qu'a rencontrées l'industrie navale européenne au cours des trente dernières années, certains États membres ont réussi à contrer et à renverser la tendance générale au déclin en pariant sur des processus hautement spécialisés qui se sont clairement traduits par des gains de valeur ajoutée et ont, par conséquent, placé cette industrie dans un contexte de concurrence moindre où elle a pu rivaliser avec les puissantes industries navales d'Extrême-Orient. La pêche est un secteur qui doit, lui aussi, relever d'immenses défis: la durabilité de ses activités, l'amélioration de la sélectivité des engins de pêche, la lutte contre la pêche illégale, non réglementée et non déclarée, n'en sont que quelques exemples.

    S'il est vrai que les secteurs émergents, notamment l'exploration et l'exploitation de ressources minérales (offshore), l'exploration et l'exploitation de sources d'énergie (offshore) et la biotechnologie, entre autres, possèdent un très grand potentiel, il convient également de tenir compte de la vulnérabilité des écosystèmes marins, des fonctions environnementales, écologiques et sociales des mers et des océans, qui requièrent que les États jouent un rôle fort dans la gestion durable et la préservation des ressources, comme manière de garantir la prééminence de l'intérêt commun, du bien public, sur les intérêts partiels, sectoriels ou individuels. Il faut éviter de reproduire dans nos mers et océans les erreurs commises dans nos terres; il ne faut pas appliquer des schémas d'utilisation des ressources conduisant rapidement à leur épuisement et à leur manque de durabilité (ainsi qu'à la concentration des gains de leur exploitation dans quelques mains).

    Il convient de lutter contre l'opacité en ce qui concerne les informations au sujet des campagnes et des projets de recherche développés dans les mers et les océans, notamment ceux financés par des fonds publics.

    L'enseignement et la formation, la recherche et le développement, sont des éléments fondamentaux pour le développement durable de l'économie bleue. Il est important d'évaluer l'adéquation entre les programmes et mesures en vigueur (y compris sur le plan du financement) et les objectifs de développement de l'économie bleue, l'interaction entre les différentes structures et les programmes existants, ainsi que leurs résultats.

    Références : 
    16.3.2015
    PROJET DE RAPPORT sur "Exploiter le potentiel de création d'emplois et de croissance de la recherche et de l'innovation dans l'économie bleue"
    (2014/2240(INI))
    Commission de l'industrie, de la recherche et de l'énergie
    Rapporteur: João Ferreira

    2014 – 2019
    Committee on Fisheries
    2014/2240(INI)
    11.5.2015
    OPINION of the Committee on Fisheries for the Committee on Industry, Research and Energy on untapping the potential of Research and Innovation in the Blue Economy to  create Jobs and Growth (2014/2240(INI))
    Rapporteur : Isabelle Thomas

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