En France, la pêche artisanale est toujours bien vivante !

Au moment du mouvement des pêcheurs de la côte d’Opale, plusieurs messages ont circulé dans la presse dans le but de minimiser la pêche artisanale en France. Il est nécessaire de remettre le secteur artisanal à sa juste place car il représente dorénavant l’activité la plus importante et la plus viable pour l’avenir de la pêche française.

Edito du Monde du 16 avril 2009 : « Pêche durable :….. la petite pêche artisanale produit à peine 2% des prises. » Dans le dossier du Grenelle de la Mer : « plus de 80% des navires de pêche sont armés à la petite pêche ou à la pêche côtière… leurs captures représentent 25 à 30 % du total des captures françaises en tonnage. » Ces derniers chiffres repris par M. Dachicourt, Président du CNPMEM sur France Inter le 21 avril 2009 pour justifier le maintien d’un secteur industriel en France afin d'approvisionner le marché national.

Globalement, la pêche industrielle française capture-t-elle encore la moitié des tonnages ? Pour quels produits mis sur le marché ? :
  • Conserve de thon (Saupiquet, Cmb, Sapmer, Cobrepêche, France-Thon, Sofilab, Iat)
  • Surimi à base de merlan bleu (Comapêche)
  • Filet congelé de lieu noir (Euronor, Scapêche)
  • Espèces de grands fonds, (Euronor, Scapêche)
  • Crevette tropicale (Comapêche, Unima,...)
Lorient est le seul port français où les débarquements de la pêche au large c'est-à-dire la Scapêche, filiale d’Intermarché, représentent plus de la moitié des tonnages. Dans le premier port de pêche, Boulogne, le secteur artisanal débarque plus de poissons que le secteur industriel représenté par l'armement Euronor avec 8 chalutiers dont trois chalutiers congélateurs.

« La flottille du port de Boulogne se compose de 60 chalutiers étaplois, 57 fileyeurs et 8 chalutiers hauturiers de l'armement Euronor pêchant en ouest Écosse des espèces de grand fond et du lieu noir en Atlantique. Le lieu noir étant la principale espèce débarquée à Boulogne. » (Source : La Voix du Nord)

Sans entrer dans une guerre des chiffres, il est nécessaire de se rendre à l’évidence, même à Boulogne, dans l’un des derniers bastions de la pêche industrielle métropolitaine, la flottille artisanale est devenue l’activité prépondérante pour les apports, la plus vivante sur la côte d’Opale comme partout en France. Les pêcheurs à pied, les petits métiers, les côtiers et les quelques hauturiers artisans font vivre la pêche française, comme le montre si bien le dossier spécial du Marin : Ports de pêche 2009.

Diversité de métiers pour un grand éventail de produits frais

Pour nous, la crise actuelle est la conséquence de la non prise en compte de cette situation nouvelle. La pêche artisanale est bel et bien le secteur halieutique le plus important en France, et il serait nécessaire d’adapter rapidement l’organisation de la production et de la commercialisation en fonction de cette réalité. Par exemple : on ne peut pas demander à de petits bateaux pour des raisons évidentes de sécurité d’aller dans des zones éloignées où la France possède encore des quotas en raison de droits historiques de pêche.

D’autre part, la pêche artisanale dans toute sa variété de métiers offre un éventail de produits bien plus important que le secteur industriel. On parle d’une soixantaine d’espèces de poissons, crustacés, coquillages et autres mollusques différents. Des produits de qualité qu’il serait souhaitable de mieux valoriser au niveau national. Résumer le problème des fileyeurs et des artisans chalutiers à une question de quotas, c’est mal analyser la situation de crise actuelle de la pêche.

Depuis fin 2008, la pêche artisanale française manifeste ses problèmes sur tout le littoral (en rouge) et les coopératives de mareyage meurent ou luttent pour survivre (en bleu)

Les pêcheurs artisans grognent un peu partout en France, mais leurs revendications ne remontent pas jusqu’aux responsables nationaux. Beaucoup pensent encore que l’avenir de la pêche se trouve ailleurs… dans des métiers en voie de disparition et sous perfusion (à travers les subventions-carburant) qui n'attendent que la réforme de la Politique Commune de la Pêche (PCP) pour se refaire une santé avec « la privatisation » des ressources.

Philippe FAVRELIERE

Autres articles :
Pour plus d'informations :
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Pour aller plus loin...

Synthèse des Flottilles de pêche 2011 - Flotte Mer du Nord - Manche - Atlantique - Méditerranée

Synthèse de la flotte 2011 - France Métropolitaine

Ifremer - mai 2013

SIH 2011

Ce document, réalisé dans le cadre du projet « Système d'Informations Halieutiques » (SIH) de l'Ifremer, est une restitution globale des données disponibles au sein du SIH sur les navires de pêche français, et en particulier le fichier « Flotte de Pêche Communautaire » (FPC), qui référence l'ensemble des navires de pêche professionnelle de la flotte française et leurs caractéristiques techniques (source : DPMA).

Les indicateurs présentés ci-dessous synthétisent les caractéristiques de la flotte de France Métropolitaine et concernent uniquement les navires immatriculés dans les quartiers maritimes de cette zone au 31/12/2011.
D'autres fiches sont disponibles sur notre site Internet : http://www.ifremer.fr/sih - rubrique "Les produits du SIH".

Cliquer Ici pour télécharger le document

Le Système d'Informations Halieutiques (SIH)

Au sein de l'Ifremer, le projet « Système d'Informations Halieutiques » (SIH) constitue le réseau pérenne et opérationnel d'observation des ressources halieutiques et des usages associés (Pêches professionnelle et progressivement pêche récréative). Celui-ci couvre l'ensemble des tâches nécessaires à la mise en oeuvre d'un système d'observation performant. Il est ainsi responsable et dépositaire des cahiers des charges et des spécifications techniques pour les plans d'échantillonnage, la collecte, l'archivage, la mise à disposition et l'accès aux données halieutiques. Outre la mise à disposition d'informations validées à l'ensemble des programmes de recherche et le soutien aux missions d'avis et d'expertise halieutique institutionnelle de l'Ifremer, il est en charge de l'élaboration d'indicateurs sur les flottilles de pêche et de leur restitution sous forme de synthèses aux différents acteurs de la filière pêche (depuis la recherche jusqu'aux professionnels et gestionnaires) et du grand public.

Pour accéder aux informations : SIH

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Synthèse par secteur de pêche

Source : Ifremer

La sélection des navires qui fréquentent chaque rectangle statistique est réalisée sur la base des enquêtes Activité et du flux déclaratif. Les fiches actuellement disponibles sont au format pdf et en jaune sur la carte ci-dessous. En cliquant sur le code du rectangle dans la carte, vous pouvez télécharger la fiche correspondante :

• le fichier « Flotte de Pêche Communautaire » (FPC), qui référence l'ensemble des navires de pêche professionnelle de la flotte française et leurs caractéristiques techniques (source : DPMA) ;
• les données du flux déclaratif, c'est-à-dire les déclarations de captures et d'effort de pêche des pêcheurs professionnels, issues des journaux de bord pour les navires de 10 mètres et plus et des fiches de pêche pour les navires de moins de 10 mètres (source : DPMA) ;
• les données d'enquêtes « Activité » réalisées chaque année par le réseau des observateurs du SIH pour l'ensemble des navires inscrits au fichier Flotte de Pêche Communautaire : ces enquêtes visent à reconstituer le calendrier d'activité des navires, sur une base mensuelle, à partir du flux déclaratif (journaux de bord, fiches de pêche et données de vente en criée) quand il existe, et au moyen d'enquêtes directes auprès des armateurs de ces navires et de leurs représentants professionnels. Chaque mois, le calendrier d'activité précise si le navire a été actif à la pêche, et si oui, les différents métiers pratiqués. Par « métier », on entend la mise en oeuvre d’un engin de pêche afin de capturer une ou plusieurs espèces cibles dans une zone de pêche donnée (source : Ifremer - DPMA) ;

Les données collectées ont bénéficié d'un cofinancement de l'Union Européenne et de la DPMA.

Ce document correspond à un premier traitement des données de l'année de référence, et ne prétend pas rendre compte de l'ensemble des données disponibles.

Cliquer Ici pour accéder aux informations disponibles

Quelques exemples d'information extraits de la synthèse par secteur de pêche





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Le 28 mai 2013

Greenpeace soutient la (toute) petite pêche artisanale !

Ces 2 bateaux de pêche du Quartier maritime d'Auray font partie des chouchous de Greenpeace ? Et bien non !


Actuellement à Saint-Malo, l’Arctic Sunrise, fera route ces jours-ci pour Boulogne, sa prochaine escale, dans le cadre d’une campagne de promotion de la petite pêche artisanale. Le navire de Greenpeace sera au bassin Loubet lundi et mardi et sera ouvert au public pendant ces deux jours....

En effet, pour défendre un modèle de pêche durable, Greenpeace a ses chouchous. L'association avance plusieurs critères : une pêche à la journée, dans des bateaux ne dépassant pas 12 m avec des propriétaires et pas des armateurs. Et avec des techniques de pêche sélective : casiers, nasses, hameçons...

Sur la photographie ci-dessus extraite de l'article du NouvelObs : Politique commune des pêches : les pêcheurs artisanaux veulent être entendus, le premier bateau qui utilise un art trainant, probablement une drague à coquille saint-jacques, ne respecte pas les critères de pêche durable retenus par l'association....

Selon Greenpeace, la pêche artisanale en Europe représente 80% des embarcations et la moitié des emplois, 9% des débarquements de poissons, mais 30% de la valeur débarquée. Elle permet également de créer davantage d'emplois que la pêche industrielle.

L'organisation environnementale considère, avec de nombreuses autres ONG, que les pratiques actuelles entraînent une surpêche, qui met en péril le renouvellement de la ressource, et mène actuellement une campagne européenne sur le thème "petite pêche, grand avenir".

"Le discours de Greenpeace est absurde", a réagi dans la soirée le Comité départemental des pêches (CDPMEM) d'Ille-et-Vilaine. "Prétendre donner un avenir à la pêche en ne soutenant que des navires de moins de 12 mètres, sur une zone restreinte de 12 miles, illustre une méconnaissance totale de la pêche. Concentrer les bateaux de pêche sur la bande côtière conduirait à la disparition des ressources et conséquemment des pêcheurs".

Dans son communiqué, le président du CDPMEM, Pascal Lecler, souligne qu'il refuse pour sa part "d'opposer les pêcheurs les uns contre les autres et rappelle qu'une gestion durable des ressources nécessite des navires de pêches de tailles différentes et des modes d'exploitation divers afin de ne pas saturer la bande côtière"

Dans le cadre de sa campagne, qui doit encore le mener dans le Pas-de-Calais à Boulogne-sur-Mer (3 et 4 juin) et en Grande-Bretagne, l'Arctic Sunrise s'est déjà rendu en Roumanie, Bulgarie, Grèce, Slovénie, Croatie, Italie et Espagne.

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France : Synthèse des flottilles de pêche


La Synthèse des Flottilles de pêche 2009 - Flotte Mer du Nord - Manche - Atlantique – Méditerranée

IFREMER (SIH)


Réalisation du projet « Système d’Informations Halieutiques » de l’Ifremer

Ce document, huitième édition d’une série lancée en 2000, est une restitution globale des données collectées sur les flottilles françaises en 2010 sur l’année de référence 2009, dans le cadre du Système d’Informations Halieutiques (SIH) de l’Ifremer, et en particulier au travers de son réseau d’observateurs. Cette synthèse 2009 réactualise la Synthèse des flottilles de pêche 2008, éditée par l’Ifremer en 2010. Cette restitution a pour ambition de présenter, de manière synthétique, l’activité et la situation économique de la flotte de pêche française (Mer du Nord – Manche, Atlantique et Méditerranée) à destination d’un public très large.

La Synthèse des flottilles de pêche 2009 est une compilation de fiches synthétiques :

· La première fiche contient une description globale de la flotte de pêche nationale métropolitaine (incluant les façades Mer du Nord, Manche, Atlantique, Méditerranée), notamment sur la structure de la population des navires et des marins. Elle s’attache également à présenter l’évolution de la flotte de pêche française depuis 1990.

· D’autres fiches présentent ensuite la flotte de pêche de chaque façade : caractérisation de la flotte, distribution spatiale de son activité et de sa production, présentation de la diversité des engins utilisés donnant lieu à des regroupements en flottilles.

· Les fiches suivantes proposent une description détaillée de l’activité et de la situation économique des flottilles de chaque façade : nombre de navires, rayon d’action, caractéristiques techniques, origine géographique, engins ou métiers pratiqués, indicateurs économiques moyens.

Pour accéder au document, cliquer Ifremer


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Un document de travail de la commission pêche du Parlement Européen qui définit la pêche à petite échelle (= pêche artisanale) malgré toute sa diversité....

Petite pêche et politique commune de pêche (PCP)

Parlement Européen : Document de travail sur la petite pêche et la réforme de la politique commune de la pêche

30.1.2012

Commission de la pêche

Rapporteur: João Ferreira

Bien qu'il n'existe pas de définition universellement reconnue de la "petite pêche", la réalité qui est généralement désignée par ce concept, ou par d'autres qui sont similaires mais non synonymes, comme la "pêche artisanale", rassemble un certain nombre de caractéristiques communes relativement consensuelles, qui sont confirmées par diverses études scientifiques.

Le concept de "petite pêche" recouvre des flottes, des engins et des types de pêche qui peuvent être passablement différents, en fonction des États membres et des zones de pêche.

En dépit de ces différences, ils partagent un ensemble de caractéristiques communes, qui les rapproche et qui les distingue de ce que l'on qualifie habituellement de "pêche à grande échelle" (notamment la pêche industrielle).

Les caractéristiques normalement associées à la petite pêche sont, entre autres : un lien étroit avec l'économie, la structure sociale, la culture et les traditions des localités et des communautés côtières; le fait que les activités de pêche s'effectuent relativement près de la côte et que le séjour en mer soit assez court; une composante directe de travail humain plus élevée, c'est-à-dire l'utilisation d'une plus grande quantité de main-d'oeuvre par unité de capture; une consommation de carburant moins élevée par unité de capture; l'utilisation d'engins plus sélectifs, susceptibles de produire un impact moindre sur les ressources marines vivantes; une association plus étroite entre le pêcheur, les ressources et la communauté à laquelle il appartient – ce qui est de nature à faciliter la perception de l'importance de la bonne conservation des ressources; l'intégration dans des structures de commercialisation plus simples et dans des chaînes d'approvisionnement plus courtes, le poisson étant principalement destiné à être consommé frais; la prépondérance, parmi les opérateurs, des micro-entreprises, petites et moyennes entreprises ou entreprises familiales.

Comme le mentionnent diverses résolution du Parlement européen, parmi lesquelles la résolution du 15 juin 2006 sur la pêche côtière et les problèmes rencontrés par les populations tributaires de la pêche, et la résolution du 25 février 2010 sur le livre vert sur la réforme de la politique commune de la pêche, la petite pêche, y compris la pêche artisanale et (au moins certains types de) pêche côtière, présente des caractéristiques et des problèmes spécifiques, qui la différencie de la pêche à grande échelle, de nature industrielle. De ce fait, ces deux grands segments doivent faire l'objet d'un traitement différencié, et être soumis à des régimes ou des modèles de gestion adaptés à leurs caractéristiques et à leurs problèmes spécifiques. Un modèle unique et uniforme ne convient pas pour traiter des réalités substantiellement différentes.

(…)

Suite et téléchargement du document, cliquer Parlement Européen

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Cette étude du Parlement Européen définit les caractéristiques de la pêche artisanale dans les limites (contestables) de la Commission Européenne. Pêche artisanale = Bateau < 12 m / Zone de pêche < 12 milles marins

Caractéristiques de la pêche artisanale en Europe

Parlement Européen

Juillet 2011

Étude

Résumé

La présente étude porte sur la structure et les performances économiques de la pêche artisanale (PA) en Europe. Elle recense 18 segments majeurs au sein de la flotte de PA et présente la distribution de ceux-ci à travers les régions NUTS 2.

L’apport de la PA en termes de revenus et d’emplois aux économies des régions NUTS 2 est également abordé. Enfin, différentes répercussions politiques potentielles des conclusions de cette étude sont envisagées compte tenu de la réforme de la politique commune de la pêche.

IP/B/PECH/IC/2010-158 21/07/2011

Pour télécharger cette étude, cliquer Parlement Européen

Autres études du Parlement Européen, cliquer PE

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TVA : Taxation des opérations d'avitaillement pour les bateaux affectés à la petite pêche côtière

A partir du 22 juin 2011, les opérations de livraisons de provisions de bord aux bateaux affectés à la petite pêche côtière ne bénéficient plus de l'exonération propre aux opérations d'avitaillement des navires de commerce maritime affectés à la navigation en haute mer ou à une activité industrielle en haute mer (CGI art. 2626-II-6°).

Définition de la petite pêche côtière

Le décret n° 2011-697 du 20 juin 2011 paru au JORF du 22 juin 2011 précise la notion de petite pêche côtière mentionnée au 6° du II de l'article 262 du code général des impôts.

Aux seules fins de la taxation de ces opérations d'avitaillement de ces bateaux de pêche, la petite pêche côtière s'entend de la pêche pratiquée au moyen de bateaux dont la longueur hors tout est inférieure à 12 mètres, n'utilisant que des engins non remorqués et dont la sortie en mer n'excède pas 24h (CGI, ann. III, art. 73-I). Pour accéder au texte, cliquer : Légifrance - Décret 2011-697 du 20 juin 2011, JO du 22 juin 2011

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Le 16 mai 2012

Les pêcheurs de La Nouvelle s'unissent....

Un reportage TV 2 LR (Languedoc-Roussillon, La Remise)

Gilbert Corbières & Michel Sidobre.


Les " petits métiers " comme Frédéric Reste et les "chalutiers " comme Bernard Pérez du secteur Port-la-Nouvelle/ Port-Vendres sont à l'image de la profession des pêcheurs sur la façade méditerranéenne.

Unis pour défendre leur profession mais aussi un style de vie.

Dans leur combat pour un prix du gazole moins cher, la protection de la " ressource " et rester à vivre de leur métier, ils font l'apprentissage de la communication et réfléchissent en terme de filière...

Eux, les pêcheurs, les criées, la restauration touristique, et les enfants languedociens et roussillonnais qui ne savent plus manger un vrai poisson...

Des actions sont en préparation...car iI y a encore, ici, en Languedoc-Roussillon, et ailleurs sur nos côtes méditerranéennes, des consommateurs qui ne savent pas qu'ils peuvent acheter directement aux pêcheurs !!!
Lors de la Foire de printemps à Narbonne nous les avons rencontrés alors qu'ils offraient à déguster, à découvrir ou à redécouvrir le produit de leurs pêches; dorades, anguilles, seiches. L'avis était unanime: " Vous nous réconciliaient avec le poisson".

Les chalutiers sont toujours à quai jusqu'au 8 Juin, les pêcheurs d'anguilles vont voir encore leur nombre diminuer, le petit métier rentre cependant encore avec du poisson frais et vendu directement aux consommateurs, les restaurants locaux faisant encore malheureusement fi du poisson local. Quelle erreur de leur part!!!

Nous, les consommateurs donnons nous rendez vous à chaque retour de pêche au pied des bateaux pour retrouver une saveur inégalable des produits de la mer, notre mer mère, les pêcheurs ont déjà fait un très grand pas vers nous en nous faisant partager leur vie, leur métier, leur passion, leur gagne-pain.

A nous, à vous de faire le reste du chemin.

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Information complémentaire :

Le commissaire à la Pêche, Joe Borg, a reçu le ministre français de la Pêche, Michel Barnier, accompagné d'une délégation de représentants de pêcheurs du Nord de la France, une semaine après le blocage de ports français de cette région par des marins réclamant une hausse des quotas de sole et de cabillaud.

"Ne pas épuiser les stocks"
 
Mais M. Borg "a rappelé que les quotas fixés (pour 2009) lors du conseil des ministres (européens) de décembre ne pouvaient être modifiés en cours d'année", selon un communiqué publié par ses services après la rencontre, qui a duré près de deux heures. Bruxelles souligne que les "efforts de conservation des années passées commencent à porter leurs fruits", notamment pour la morue, mais qu'il est "impératif de ne pas épuiser les stocks". "Les quotas sont ce qu'ils sont", a reconnu Michel Barnier devant un groupe de journalistes à sa sortie du siège de la Commission. Pour les pêcheurs de cabillaud, dont les possibilités de captures jusqu'en juillet sont déjà épuisées, la "réponse immédiate" se situe dans des arrêts temporaires accompagnés de mesures financières annoncées la semaine dernière, a expliqué le ministre, et dans un "nouveau quota semestriel" à partir du 1er juillet. (source : AFP)

Information ajoutée le 27 avril 2009 :

La pêche artisanale doit-elle être mieux défendue ? (Ambassade de France au Canada)

Alors que partout dans le monde les stocks de poissons diminuent de manière dramatique, une étude récente menée par des chercheurs de l'Université de Colombie Britannique et publiée dans le journal "Conservation Biology" montre l'intérêt qu'il y aurait à défendre la pêche "artisanale".En effet, selon les auteurs, les pêcheries de petite taille (plus précisément les pêcheurs opérant sur des navires de moins de 15 mètres) capturent autant de poissons pour la consommation humaine que les pêcheries industrielles alors qu'elles utilisent des techniques beaucoup plus sélectives, moins destructrices et nécessitant 8 fois moins de carburant que celles employées par la pêche industrielle. Dans cette étude, les chercheurs montrent que la pêche artisanale est doublement désavantagée par les initiatives d'éco-étiquetage et de labellisation et par des politiques de subventions des carburants mal conçues. Selon une estimation de Rashid Sumaila du UBC Fisheries Centre, sur les 30 à 34 milliards de Dollars annuellement dépensés au niveau mondial par les gouvernements pour subventionner la pêche, 25 à 27 milliards de dollars iraient aux flottes de pêche industrielle.

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Le 13 septembre 2012

Au Pays Basque, les pêcheurs d'algues repartent en mer sans Logicoop...

La saison du ramassage des algues rouges ouvre lundi (17 septembre 2012 ndlr). Après la dissolution de Logicoop, qui assurait la logistique pour les pêcheurs, aucune solution n'est encore actée.

Qui va assurer le service aux pêcheurs d'algue rouge après la dissolution, début août, de la coopérative Logicoop ? La saison ouvre lundi. S'il y a des pistes, des solutions envisagées pour assurer la présence de la main-d'œuvre indispensable à quai, les pêcheurs, inquiets, n'ont pour l'heure que des hypothèses à se mettre sous la dent. Les acteurs du dossier se réunissent jeudi pour tenter de résoudre le problème.

Jusqu'à présent, moyennant une taxe de 4 %, Logicoop assurait la comptabilité, mais surtout les opérations chargement, la pesée et le marquage des ballots de gélidium royal - c'est le nom scientifique de l'algue rouge - au fur et à mesure des rotations des bateaux.

Il faut trois personnes pour assurer ces fonctions avec une répartition du travail d'une grande souplesse. « Il y a des jours où il y a énormément de travail et d'autres pas du tout. On ne peut pas toujours le prévoir à l'avance. Il faut quelqu'un capable d'être là presque dans l'heure quand on prévient qu'on va ramener quelque chose », explique le pêcheur Jean-Baptiste Lahetjuzan.
« 40 % du chiffre d'affaires »
 
Difficile dans ces conditions d'embaucher des intérimaires. Le fonctionnement que permettait la coopérative était idéal. Les employés, lorsqu'ils n'étaient pas pris par la logistique inhérente à la collecte du gélidium, pouvaient être affectés à d'autres tâches.

« Nous ne pouvons pas à la fois aller chercher les algues et assurer le chargement nous-mêmes », précise encore Jean-Baptiste Lahetjuzan, au nom des six équipages qui ont prévu d'aller à l'algue cette année, cette précieuse matière dont est extrait l'agar-agar. Ce gélifiant naturel est utilisé par les laboratoires pour les analyses bactériologiques, par l'industrie cosmétique pour la fabrication de certains produits alimentaires.

« On a vu ces acheteurs et ils sont très intéressés. Les pêcheurs qui participent sont aussi très en demande. S'il n'y avait pas eu les algues, des tas de bateaux auraient disparu du port. Ça peut représenter près de 40 % du chiffre d'affaires de certains », soupire Jean-Baptiste Lahetjuzan.... Source : Algues : les pêcheurs inquiets pour la collecte (Sud Ouest)

Retour sur la campagne précédente 2011/2012

Le gélifiant naturel provient de l'algue impériale, pêchée ou ramassée au large de Saint-Jean-de-Luz....

Le gélifiant naturel le plus puissant se trouve juste là, dans l'océan, à quelques kilomètres au large de la pointe Sainte-Anne ou de la colline de Sainte-Barbe. L'agar-agar, puisque c'est de lui qu'il s'agit, se trouve au cœur du gélidium impérial, plus connu sous le nom d'algue rouge, qui pousse sur les fonds rocheux de la Côte basque. Pêché ou ramassé du côté de Saint-Jean-de-Luz, il est ensuite transformé dans l'usine Sobigel à Hendaye avant d'être utilisé dans les laboratoires ou nos cuisines.

Il y a cinq pêcheurs d'algues rouges

Cette année, « Moutton », « Aurrera », « Itsas Belharra », « Guazen Bethi » et « Maiatzeko Lorea » sont partis pêcher l'algue rouge de mi-septembre à mi-janvier. Pas besoin de naviguer pendant des heures en quittant le port de Saint-Jean-Ciboure, les professionnels jettent les filets très près de la côte. Cette année, les professionnels ont récolté 1 116 tonnes d'algue rouge (vendue 23 centimes le kilo), c'est 380 tonnes de plus que l'an dernier selon la coopérative Logicoop, qui centralise cette activité.

Contrairement à ce qui se pratique au Maroc, où les pêcheurs vont directement arracher le gélidium impérial sur les rochers, les pêcheurs français se contentent de récupérer les algues déracinées par la houle. Il n'y a donc aucun impact sur l'environnement. La « pêche » est ensuite déchargée sur le quai de Saint-Jean-de-Luz et portée directement à l'usine de transformation, à Hendaye.

Les tracteurs ramassent le reste

Les algues pêchées dans l'océan ne représentent que 30 % du volume traité par l'usine de transformation Sobigel, située sur la zone des Joncaux à Hendaye (créée en 1964). Le reste est récupéré sur les plages ou au pied des falaises rocheuses. De septembre à janvier, les tracteurs ramassent le gélidium impérial pendant la période faste et le font sécher avant de le conditionner en « bottes de foin ».

L'usine Sobigel traite à flux tendu les algues humides avant de s'attaquer au stock séché le reste de l'année. « Nous entreposons l'équivalent d'une année de production dans nos hangars », confirme Bruno Fernandez, responsable de production à Sobigel. En cas de pollution des algues, comme c'est arrivé pour le « Prestige » par exemple, le ramassage du gélidium est interdit. L'usine peut alors compter sur ce matelas de matière première pour produire l'agar-agar naturel.

Quand l'algue rouge devient verte

Les algues, bouillies et filtrées, perdent alors leur coloration. Elles sont vertes en sortant « de la cocotte-minute géante ». Les ouvriers de Sobigel (sept employés au total) extraient alors le nectar de l'algue : l'agar-agar. Le filtrat est refroidi pour lui permettre de gélifier, le gel est ensuite partiellement déshydraté et réduit en poudre pour être commercialisé. Les déchets d'algues sont vendus à une coopérative d'Itxassou et valorisés en compost.

Concurrencée par des entreprises espagnoles et marocaines, Sobigel est la seule usine en France à produire de l'agar-agar naturel. Elle exporte en Europe, en Amérique du Sud et « ailleurs », selon Maribel Sotelo, responsable administrative qui ne veut pas en dire plus, « car la concurrence est rude ». Sud Ouest : Le voyage de l'algue rouge

Pour plus d'informations sur la filière française des macroalgues :
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Le 17 novembre 2009

La coopérative maritime de Grandcamp-Maisy (Calvados) connaît des difficultés : moins de vente de produits de la mer sous la criée, moins de bateaux à gérer… Elle va devoir se séparer de quelques-uns de ses 15 salariés. Une bonne nouvelle toutefois : la criée de Grandcamp, propriété de la commune, va faire l’objet d’un million d’euros d’investissements l’an prochain pour se remettre aux normes.

Commentaires

Michel Sidobre a dit…
Voir sur la pêche artisanale en Méditerranée:
http://youtu.be/TC9moXf7bc0
Aquablog a dit…
Merci beaucoup pour votre reportage...
Philippe favrelière
Unknown a dit…
Bonjour à tous,
Je découvre ce site avec grand plaisir.
Je suis réalisateur et documentariste indépendant et je travaille actuellement sur un projet de documentaire autour de portraits d'artisans/pêcheurs et surtout de leur profonde relation à la mer.
Je souhaiterais rentrer en contact avec des pêcheurs pour leur parler de mon projet. Je cherche principalement dans le secteur entre le Havre et Calais... Si vous avez des contacts ou des personnes qui seraient susceptibles de m'aider dans ma recherche, merci de me transmettre leurs contacts. Je suis bien évidemment prêt à me déplacer pour rencontrer quiconque qui pourra m'aider. Je vous remercie d'avance pour votre intérêt !
Longue vie à ce site qui est une vraie mine d'or pour moi !

Christophe Leclaire
Réalisateur et documentariste
chris@images-seconde.com