Festival Pêcheurs du Monde 2015 : La voix des invisibles

Festival Pêcheurs du Monde 2015

7e édition

17-22 Mars 2015

La voix des invisibles

Les deux jurys du festival ont récompensé cinq films sur les 14 soumis à leur appréciation. Certains membres ont même regretté de ne pouvoir récompenser des films non-inscrits dans la compétition, ce qui témoigne de la qualité globale de l’ensemble des films présentés- 46- durant les six jours.

Tous les films primés donnent la parole aux invisibles du monde de la pêche, ceux et celles dont la voix ne parvient jamais, ou rarement, aux oreilles des décideurs.

Les deux jurys réunis, celui des jeunes et celui des professionnels, ont attribué le prix Chandrika Sharma à « Wawata Topu » de David Palazon et Enrique Alonzo, qui donne la parole aux femmes pêcheuses de Timor Leste ; elles pêchent en plongée pour améliorer les revenus de leur famille. Ce prix a été attribué en mémoire de la secrétaire d’ICSF, disparue en mars 2014 dans l’avion de la Malaysian Airline.

Yvette Diei Ouadi de la FAO rend hommage à  Chandrika Sharma, secrétaire du Collectif international d'appui à la pêche artisanale (ICSF), disparue en mars 2014 dans l’avion de la Malaysian Airline... La présence d'une délégation de la FAO au Festival Pêcheurs du Monde annonce le début d'un partenariat entre l'organisation internationale et Pêcheurs du Monde (Photo d'Alain Le Sann)

Le jury des professionnels (Cinéma et Pêche) a primé le long-métrage au Taïwanais Hung Chun-Hsiu pour « The Lost Sea ». Tourné sur l’île de Kinmen, toute proche de la Chine, il décrit le désastre engendré par la construction d’un grand port inutilisé, sous le regard de pêcheurs côtiers pittoresques qui prennent plaisir à cuisiner les limules, abondantes sur les plages, avant la construction du port. Un film attachant plein d’humour pour décrire une réalité sinistre. Le prix du court-métrage a été donné à un film bouleversant de la jeune réalisatrice bretonne, Frédérique Odye, « Les veilleuses de chagrin ». Plusieurs veuves de marins pêcheurs évoquent la mémoire de leur mari disparu en mer et leur difficulté à faire leur deuil. Un bel hommage à ces femmes discrètes qui ont gardé la mémoire de leur mari au cœur de leurs pensées. Ce fut aussi l’occasion de rappeler le scandale du naufrage du « Bugaled Breizh », coulé par un sous-marin, mais sans que les responsabilités soient reconnues. Un court-métrage de fiction de la jeune marocaine Asmae El Moudir « Les couleurs du silence », évoquant la disparition d’un pêcheur en hommage à son grand père disparu, a aussi profondément ému le public.

Des jeunes sensibles à la marginalité

Le jury des jeunes étudiants et lycéens a pour sa part fait preuve d’originalité en choisissant deux films sur des sujets étonnants qui mettent en scène des marginaux essayant d’échapper à la misère en pratiquant des pêches et des activités illégales. Le long-métrage primé est « Les Hustlers », du Béninois Egone Amah. Ces débrouillards, comme ils se désignent eux-mêmes, survivent dans un bidonville près du port de Lomé. Ils font du trafic d’essence et pratiquent la pêche quand ils ont réussi à émerger de la drogue et de l’alcool. Ils sont attachants malgré tout, ils rêvent d’une vie meilleure impossible, d’un travail régulier et s’appuient sur leur famille et leur solidarité entre copains. C’est une plongée rare dans un monde peu accessible.

Les jeunes ont également été touchés par le court-métrage de Robin Dimet « Sounds of the Soul » sur les marginaux qui survivent le long du transsibérien en vendant du poisson ou en pêchant illégalement sur le lac Baïkal, dans un froid glacial, par moins 30 degrés. Tous ces films mettent en scène des invisibles du monde de la pêche qui essaient de survivre dans des conditions difficiles, parfois extrêmes, oubliés de tous. Ces documentaires illustrent bien l’esprit du festival, centré sur les hommes et les femmes dans la pêche, souvent incompris et méconnus.


L’impact du changement climatique

L’ensemble des 46 films projetés mettent en lumière d’autres nombreux enjeux. L’impact du changement climatique sur les communautés de pêcheurs est analysé avec acuité et émotion dans le film « Thuletuvalu ». Il annonce la mort programmée de communautés insulaires du Pacifique et de villages Inuit, la disparition de leur culture, l’inéluctabilité de la croissance du nombre de réfugiés climatiques, dont de nombreux pêcheurs. Les Inuits interrogés dans le film «  Inuit Knowledge and Climate Change » vivent avec angoisse la transformation de leur mode de vie, mais ils témoignent également de leur volonté de s’adapter. Ils sont parfois sceptiques sur les actions des biologistes qui veulent protéger les ours blancs, alors que, selon eux, ils ne sont pas menacés…sinon par les scientifiques eux-mêmes. Sur la question de l’énergie, le film remarquablement documenté « Are Vah » montre la résistance des pêcheurs indiens contre un projet de six centrales nucléaires proposées par Areva sur la côte du Maharashtra, un combat qui rappelle aux pêcheurs bretons leur combat contre la centrale de Plogoff et auparavant celle d’Erdeven, il y a 40 ans en 1975.

Pillage dans le Pacifique

Plusieurs films ont évoqué la situation des pêcheurs dans le Pacifique. Le phénomène le plus marquant est sans doute l’énorme pression exercée par la Chine sur les ressources marines. Plusieurs films ont évoqué l’impact de la demande pour les holothuries. Cette ressource est systématiquement pillée, d’île en île. Cette pression a aussi des conséquences humaines dramatiques, car les marchands chinois font travailler des jeunes en plongée, de plus en plus profond, dans des conditions terribles. Beaucoup de ces plongeurs sont handicapés ou meurent au cours de leurs plongées, les familles ne sont pas indemnisées. Heureusement, il reste des pêcheurs qui ne sont pas encore soumis à la pression de cette demande chinoise et continue de vivre heureux sur leur île, d’améliorer leurs pratiques avec des Dispositifs de Concentration de Poissons, qui restent artisanaux et n’ont rien à voir avec les milliers de DCP utilisés par des thoniers.

La solidarité, condition de la transmission.

Bousculées par la brutalité du changement climatique, les communautés de pêcheurs s’interrogent aussi sur leur place dans une société où leur mode de vie et leur rythme de travail sont de plus en plus décalés. La transmission des savoirs et des outils est de plus en plus problématique, comme le montre le film polonais « Walking Under Waters » avec le magnifique portrait d’un jeune pêcheur confronté au choix entre la tradition de la pêche et un travail routinier dans un centre touristique pour riches étrangers. Les pêcheurs du film « Luci a mare », en Sardaigne, ont conscience de vivre la fin d’une activité qui les tient éloignés de leur famille pendant des mois, pour de faibles revenus. Certaines communautés comme celles des pêcheurs des îles Salomon, « Le test », font revivre d’anciens rites d’initiation abandonnés récemment pour transmettre aux jeunes l’amour de la mer et le goût de la pêche. Malgré les difficultés, il reste des jeunes enthousiastes et heureux de reprendre le métier de leur père dans un contexte incertain, ainsi qu’en témoigne « La relève des filets » avec le portrait de trois jeunes patrons dans le port du Grau-du-Roi, en Méditerranée. L’exemple de jeunes paludiers, dans « Les paludiers de la baie », qui ont fait revivre des marais salants, parfois abandonnés depuis de siècles, montre que la volonté de vivre des ressources de la mer en relation étroite avec la nature, ses beautés et ses incertitudes, peut engendrer des miracles. La solidarité se manifeste aussi entre gens du Nord et Sud, comme en témoigne le beau film de Maylen Villaverde « L’huître d’Anosy, une odyssée malgache » ; une famille de l’île de Groix s’installe à Madagascar pour développer une production locale d’huîtres et former des ostréiculteurs malgaches.

Sans la solidarité entre les générations, sans un partage équitable des ressources et une solidarité entre pêcheurs, sans l’appui des communautés des territoires qui vivent de la pêche, la transmission est difficile, surtout lorsque les choix politiques, les décisions bureaucratiques, certains diktats d’organisations environnementalistes viennent briser les rêves et la résistance de communautés où la pêche est une tradition depuis des siècles. Le film « Dans la passerelle », tourné à l’île d’Yeu, montre l’intelligence des derniers pêcheurs hauturiers confrontés à une succession de décisions absurdes et désespérés par le mépris dont ils sont l’objet de la part d’organisations écologistes et de décideurs. C’est un film que ces derniers devraient prendre le temps de voir et de méditer pour comprendre l’impact social de leurs campagnes simplistes et l’urgence d’écouter des pêcheurs artisans hauturiers. Il permet de comprendre également que l’avenir de la petite pêche côtière passe souvent par le maintien d’une pêche hauturière artisanale attachée à son territoire et soucieuse d’un partage équitable des ressources. En privé, certains écologistes reconnaissent que l’interdiction des filets maillants dérivants était une bêtise, mais ils se refusent à le reconnaître publiquement et la traque contre les derniers filets dérivants se poursuit jusqu’à l’absurde. Les pêcheurs de l’île d’Yeu n’ont jamais rejeté les environnementalistes qui les écoutent et les respectent et ils ont construit avec eux une des plus belles AMAP poissons qui touche 2000 familles dans la région nantaise.

Il est urgent de reconnaître ces réalités totalement niées et méconnues par de nombreux écologistes et les promoteurs de la nouvelle Politique Commune des Pêches. Deux représentantes de la Fao, présentes pour leur film sur l’amélioration des pratiques de conservation du poisson par les femmes du Burundi, ont témoigné de leur intérêt et de leur soutien pour le Festival. C’est une reconnaissance importante. Puissent tous ces films rendre audible la parole de ces pêcheurs incompris et méconnus.

Alain Le Sann

Autres articles :

Pour aller plus loin...

FAO. Vers un partenariat officiel du Festival Pêcheurs du Monde en 2016

Des représentants de la FAO ont participé à la 7ième édition du festival de films Pêcheurs du Monde en mars 2015

The International Film Festival ‘’Fishermen of the world’’ marked with the participation of FAO Fisheries and Aquaculture Department

Source : FAO - Globefish - 27 March 2015

During the 7th International Film Festival ‘’Fishermen of the world’’, the FAO film on the successful project ‘’Support to post-harvest fisheries technology’’ has been selected under the category "Découvertes" (Discoveries).

The International Film Festival ‘’Fishermen of the world’’ is an annual cultural event organized by a team of volunteers and fisheries experts in Lorient, France. It introduces new or recent films dedicated to the sea people, and invites to discover images of the sea from all over the world, while providing a platform for debates and exchanges on political, economic, social and environmental questions related to the fisheries sector. Each edition gives fishermen the possibility to speak about themselves, enables the workers from the sea to introduce their world to the audience, to express their love for their jobs and to share their hopes and fears.

For this 7th edition, the FAO film on the successful project ‘’Support to post-harvest fisheries technology’’ has been selected under the category ‘’Découvertes’’ (Discoveries). This film has been produced last year, and presents the long-term outputs and impact of a FAO technical cooperation programme which has been implemented in Burundi 8 years ago. Specifically, the project introduced to fishing communities along Lake Tanganyika an improved and simple fish drying technique, which enabled to curb post-harvest fish losses and resulted into a large scale improvement in the living conditions of the fish operators. The short version of the video can be viewed by clicking here.

The presence of FAO during this International Film Festival was highly appreciated. During the panel discussions, the FAO representatives pointed out the impartial and advisory role of FAO in the decision-making process in the global fisheries sector. They also insisted on the importance not only of a more sustainable management of fisheries resources, but also of an efficient management of the catches through fight against losses and waste, and the generation of fish by-products resulting from the production process, and in less developed countries through the adoption of improved processing technologies.

Discussions on the possibility for FAO to become official partner of the Festival for the next editions were initiated. That would imply the participation of FAO representatives in the preliminary panel discussions and the financing offered by this international organization of some fishermen and fisherwomen from less developed countries to participate at the Festival.

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Pêcheurs du monde. « Leur redonner de l'autonomie »

« Peut-on encore manger du poisson ? » : une question a priori simple mais un sujet ô combien vaste, sur lequel se sont penchés des spécialistes, hier, à l'UBS, dans le cadre du festival « Pêcheurs du monde ». Le débat est ouvert. 

Source : Le Télégramme par Emmanuelle Gourvès

« Il est urgent de reprendre la main sur le discours autour de la pêche ». À l'initiative de la toute première rencontre « Le poisson fait son cinéma », hier après-midi, à l'UBS, Alain Le Sann, président du festival du film Pêcheurs du monde, n'en démord pas : « Il faut développer un discours de transparence autour de la pêche et redonner de l'autonomie aux pêcheurs ».

« Catastrophisme ambiant »

Le secrétaire général du collectif « Pêche et développement » pointe du doigt le « catastrophisme ambiant. Pour certains, la seule façon de sauver l'océan est de ne plus manger de poisson ! D'autres disent qu'il n'y aura plus de poissons à partir de 2048. Et pourquoi pas 2030 ou 2020 ! On entend des âneries en permanence. Cela induit le consommateur en erreur ». Fustigeant « les campagnes qui visent à contrôler le commerce du poisson et donc les pêcheurs », il invite les producteurs à reprendre le dessus. Il prône « des logiques de régulation, de contrôle, de gestion... et non des interdictions ! Il y a des problèmes dans la pêche mais ils ne peuvent être résolus qu'avec les gens concernés ». Des propos qui ont fait l'unanimité, hier après-midi, auprès des différents interlocuteurs présents à la faculté de sciences, devant une cinquantaine d'auditeurs attentifs. C'est une « gestion collective et participative » qui doit être opposée à la « bataille de l'image » engagée par les grands groupes ou les multinationales dont « les intérêts n'ont parfois rien à voir avec la pêche ».

« Permettre aux pêcheurs de donner leur point de vue »

Invitée, Micheline Dion Somplehi, vice-président de la Fédération nationale des coopératives de pêche de Côte d'Ivoire, approuve : « Il faut permettre aux pêcheurs de donner leur point de vue. Le poisson peut être encore mangeable avec des politiques de pêche bien définies, bien appliquées. Actuellement, on ne tient pas compte de la réalité. Il faut soutenir les pêcheurs pour qu'ils mettent en place leurs propres outils de gestion ». « Des politiques à adapter suivant les zones », renchérit Élisabeth Templier, secrétaire générale de la Prud'homie de Sanary, dans le Var. « Il n'y a que des gens de métier qui peuvent gérer leur territoire, leur ressource... La pêche artisanale, qui représente 80 % en France, est à encourager ».

Vers un écolabel européen

Alors, peut encore manger du poisson, aujourd'hui ? « La question se pose, vu l'état de l'océan, la gestion des ressources et la tentation des labels », insiste le journaliste Bertrand Tardiveau, spécialiste de la mer. « Il faut rapprocher le consommateur du producteur, créer de nouvelles habitudes de consommation ». Le tout, dans un souci de durabilité, de qualité, de traçabilité, d'identification des produits. À l'échelle locale, les circuits courts apportent un début de réponse mais quand les débarquements se comptent en milliers de tonnes, ces circuits sont forcément débordés... « La mise en place d'un écolabel européen, à l'initiative d'Alain Cadec, député européen des Côtes-d'Armor et président de la commission de la pêche, doit mettre de l'ordre dans la jungle des labels privés, qui ne donnent pas assez de garanties d'authenticité », conclut-il.

Illustration : Copie d'Ecran de Google Images (recherche : Pêcheurs du Monde Poisson fait son cinéma)

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Rencontre. Peut-on encore manger du poisson ?

Le poisson fait son cinéma

Mercredi 18 Mars 2015

16 h

Université de Bretagne-Sud, Faculté des sciences

Dans la volonté de prolonger les débats, le Festival Pêcheurs du Monde, la Maison de la Mer, l’Université de Bretagne-Sud et le Collectif Pêche et Développement s’associent pour organiser un temps d’échanges et de rencontres spécifiques entre pêcheurs et consommateurs pour débattre sur des questions d’actualité sur le poisson.

Thème de cette première rencontre : Peut-on encore manger du poisson ?

Cette rencontre est organisée dans le cadre du festival de films "Pêcheurs du Monde" qui a lieu à Lorient du 17 au 22 mars 2015

Au programme :

- Projection d’extraits du documentaire Pêcheurs et consommateurs : un comportement responsable pour sauver les océans réalisé par Jean-Roch Meslin.

- Table ronde animée par Bertrand Tardiveau de l’hebdomadaire Le Marin Entre intox et info ? Les pressions sur les pêcheurs et les consommateurs
Invités : Elisabeth Tempier, secrétaire générale de la Prud’homie de Sanary et fondatrice du journal "l’Encre de mer" – Rolf Willman, spécialiste de la pêche artisanale à la FAO – Micheline Dion Somplehi, vice-présidente de la Fédération Nationale des Coopératives de Pêche de Côte d’Ivoire et responsable du programme "Femmes" de la Confédération africaine des organisations professionnelles de pêche artisanale.

- Table ronde animée par Bertrand Tardiveau de l’hebdomadaire Le Marin Vers de nouvelles relations pêcheurs-consommateurs
Invités : Florence Gourlay, agrégée de géographie et maître de conférences en aménagement du territoire à l’Université de Bretagne Sud Lorient – Sébastien Chauvet, conseiller municipal de l’île d’Yeu et directeur de l’organisation professionnelle des marins pêcheurs, René-Pierre Chever du comité départemental des pêches du Finistère Débat avec le public autour des questions traitées au cours des deux tables rondes

Dégustation de poissons et produits de la mer préparés par des professionnels valorisant la qualité, la traçabilité et l’identification de leurs produits. …...................................................................................

Pour plus d'explications : Pêcheurs du Monde 

Le même jour à La Rochelle, Paul Watson expliquera qu'il ne faut plus manger de poisson pour sauver la biodiversité des océans

Devant une salle comble, près de 1000 personnes, dans l'ancienne criée  "Espace Encan" - Quai Louis Prunier -  bassin des chalutiers !!!



Cette conférence de Paul Watson (fondateur de Sea Shepherd) est organisée par Léa Nature, groupe rochelais de produit bio et naturel... Débat animé par Denis Cheissoux (animateur de CO2 mon amour sur France Inter) avec Isabelle Autissier, présidente du WWF France et les associations Surfrider, Longitude 181 et Planète Mer.

Actuellement, Sea Shepherd mène une campagne de mobilisation très importante en France, sous couvert de biodiversité marine... Lire cet article sur Eco-Bretons : Mobiliser les citoyens, avec Sea Shepherd, pour protéger la biodiversité des océans...

Pour rappel dans RPA : Sea Shepherd, champion de la biodiversité marine ! Lamentable !
En novembre 2014 : Escale du Columbus, le navire ambassadeur de Sea Shepherd, à l'île d'Yeu : Un entartage de marins qui se transforme en campagne médiatique...

Vidéo : « La pêche en question », réponses aux consommateurs



Gérard Romiti, le président des pêcheurs français, et Guy Martin, chef étoilé, répondent aux questions des consommateurs sur la pêche et le poisson. Ça se passait fin février, dans l’émission La pêche en question, sur le plateau installé par la chaîne Campagne TV au Salon international de l’agriculture.

Source : le marin

Pourquoi le prix du poisson est souvent élevé ? Quels poissons sont les plus consommés ? Quelles astuces pour faire manger du poisson à mes enfants ? Peut-on manger tous les poissons toute l’année ? Comment atténuer les odeurs ? Comment pêche-t-on les poissons qu’on mange ? Est-ce qu’il y aura encore des poissons dans la mer ?

Autant de questions glanées dans les allées, ou posées sur les réseaux sociaux, face auxquelles les deux spécialistes ont vanté le respect de la saisonnalité des produits, leur fraîcheur et traçabilité, l’étiquetage, le rapport de confiance avec son poissonnier, la cuisine simple, l’éducation au goût... Et bien sûr la durabilité. Le leitmotiv aujourd’hui est de« pêcher moins et vendre mieux » en veillant à la qualité, assure Gérard Romiti, qui encourage à se fier à l’étiquette Pavillon France. Il cite des gestions de ressource réussies comme le réensemencement en coquilles Saint-Jacques, ou encore le retour du thon rouge.

Le débat est entrecoupé de séquences reportage sur le stand Pavillon France : les animations pédagogiques, un passage en revue des saisonnalités avec Philippe, pêcheur au Guilvinec. Et conclusion avec Sylvie la conteuse, sur ce proverbe malgache : « Ne prends à la mer que ce que la mer veut bien te donner, sinon la mer se vengera. »

Visionner l’émission, de 48 minutes, mise en ligne le 11 mars.

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