Revue de presse 2013 (6) : Aquaculture, conchyliculture, pisciculture, algoculture,...


Mortalité des huîtres 2013 : Suivi et commentaires

Ifremer / Resco : Observatoire Conchylicole
Revue de presse sur la mortalité des huîtres 2013 : Année 2013
Sur Ostrea.org suivre Ici les commentaires du Forum "Mortalité des huîtres" 




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Mortalité des huîtres 2013. Formulaire de déclaration à déposer avant le 31 décembre 2013

Pour plus d'informations : CRC Poitou-Charentes

Sinon, cliquer Ici pour télécharger le formulaire 

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Le 27 Décembre 2013

Marennes-Oléron. Le tour des cabanes de Philippe Baroux

Tous les ans, au moment des fêtes, Philippe Baroux de Sud Ouest fait le tour des cabanes du bassin de Marennes-Oléron...

Inquiétude pour les huîtres

Source : Sud Ouest publié le 23/12/2013 par Philippe Baroux

Il y aura des huîtres en fin d’année, mais les numéro 3 risquent de s’épuiser rapidement. Conséquence de la mortalité des huîtres adultes...

Ils n'ont pas le cœur à la fête. Chez Philippe Favier, le niveau du désastre se mesure à l'aune de l'alignement de palettes chargées de coquilles d'huîtres mortes. Impressionnante muraille qui s'étire sur 50 mètres de long, 3 mètres de large, et s'élève à hauteur d'ostréiculteur désœuvré. Ci-gît, sur une bosse du marais, une perte colossale de chiffre d'affaires. « C'est le résultat du tri depuis septembre dernier ! » se désole l'affineur de La Tremblade, haut lieu de l'ostréiculture charentaise-maritime.

Chenal de la Baudissière, à Dolus-d'Oléron (17), le même requiem est produit par les coquilles vides. Yann Nadeau précise les dégâts. Les quatre personnes qui s'affairent au tri d'avant fêtes remplissent un bac toutes les deux heures : 1 mètre cube de coquilles. « Normalement, c'est le volume de pertes d'une journée de tri… » Morne plaine aussi au Château-d'Oléron, chez Cyril Pain, où le « tas de coques » grossit derrière la cabane, ou aux établissements Ancelin à Bourcefranc.

Une bactérie tueuse

Depuis l'été dernier, les huîtres adultes sont frappées d'une mortalité anormale. Elles ont demandé trois, voire quatre années de labeur, et elles bâillent arrivées à taille marchande. Avec le refroidissement des eaux, le mois dernier, le phénomène paraissait enrayé. Mais la perte sèche est bien là au bout du cycle d'élevage. De la Méditerranée aux parcs de la Manche, mais avec plus d'intensité en Charente-Maritime et dans le bassin d'Arcachon. Un nouvel écueil sévère pour ces producteurs qui, depuis 2008, subissent déjà des pertes dans le cheptel d'huîtres juvéniles.

Ce mal frappe de façon aléatoire, décimant 90 % d'un parc, pour ne faire que peu de cas du terrain voisin. L'Ifremer a identifié la cause : la bactérie Vibrio aesterianus, qui est nocive pour la santé du bivalve, mais ne l'est pas pour l'homme. On ne vaccine pas une huître, et la compréhension du phénomène et de sa dispersion dans le milieu marin sera longue.

« C'est catastrophique »

Les prix augmentent...

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Ostréiculture : le coup de gueule trembladais

Philippe Favier ne comprend pas pourquoi les ostréiculteurs baissent les prix alors que le marché manque d’huîtres.

Source : Sud Ouest publié le 24/12/2013 par Philippe Baroux

Oui, nous avons un super tas de coquilles à lui montrer… ! " Philippe Favier raccroche son téléphone et glisse sous le sceau de la confidence que l'interlocuteur était un fonctionnaire de l'administration des affaires maritimes qui organise une visite de cabane ostréicole pour la nouvelle sous-préfète de Rochefort. Si le représentant de l'État veut évaluer la situation des mortalités d'huîtres adultes qui affecte depuis l'été un pan entier de l'économie conchylicole, l'adresse de la rive gauche de la Seudre en est une bonne.

Sur une levée de terre trembladaise, entre deux claires, le producteur entasse depuis l'automne des poches de coquilles vides. Aucun masochisme dans la démarche, juste le souci de conserver la preuve que les naissains achetés à prix d'or, en raison de la surmortalité des juvéniles que subit la profession depuis 2008, n'a pas fini en vente sous le manteau d'huîtres adultes. Non, le tas de coquilles posé sur palettes à hauteur d'homme, sur une cinquantaine de mètres et une largeur de trois mètres, c'est le demi-élevage d'il y a deux ans devenu huîtres marchandes cette année. Mais une production morte sur parcs entre l'été dernier et les premiers refroidissements de l'eau de mer, en novembre. Le tas est une preuve conservée, au cas où l'administration fiscale demanderait des comptes. « Un huissier va d'ailleurs venir faire un constat », souligne Philippe Favier. L'acte du juriste se résumera à un constat de sinistre.

35 salariés en haute saison

Anomalie sur les prix

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Le producteur pris en étau

Source : Sud Ouest publié le 25/12/2013 par Philippe Baroux

À Dolus-d’Oléron, Yann Nadeau vend sa production en gros. Avec la conviction que la mortalité des huîtres adultes est plus sévère que celle des juvéniles.

Il y eut Pierre, son grand-père, puis Dany, son père. Depuis 1999, Yann Nadeau, 35 ans, a repris le flambeau familial à la tête de l'établissement ostréicole, chenal de la Baudissière, commune du Château-d'Oléron. C'est une cabane de belle taille, sur la route des Huîtres, adossée à une vingtaine d'hectares de parcs en mer (dont une partie en eau profonde à Quiberon) et cinq hectares de claires d'affinage, pour une production flirtant avec les 200 tonnes.

Ici, Yann travaille avec son épouse, tandis que sa sœur gère la vente directe, sur les marchés. Une petite PME qui emploie six personnes et écoule près de 90 % de sa production en gros. Les courtiers achètent les huîtres Nadeau qui, après coup, garnissent les colis des expéditeurs, pour l'essentiel charentais-maritimes. Expédier soi-même ses huîtres et faire du commerce en fin de cycle de distribution ne le tente-t-il pas ? « Non, c'est un autre métier. On s'expose aux impayés, aux charges, il faut être le double de personnel… »

Le socle du captage naturel

« Le commerce est faible »

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Contraints d’attendre la suite

Source : Sud Ouest publié le 26/12/2013 par Philippe Baroux

Philippe Ancelin a subi une très forte mortalité sur ses supers spéciales produites à Utah Beach, berceau de l’huître haut de gamme.

Dans le 8e arrondissement, Le Pichet de Paris est l'une des grandes adresses de la capitale où se régaler de fruits de mer. Si Philippe Ancelin évoque cette table, c'est qu'elle fut tenue un temps par son cousin, qu'il livrait en huîtres. C'est là que François Mitterrand venait très régulièrement déguster des spéciales produites par l'ostréiculteur de Bourcefranc. Le palais de l'Élysée est à 500 mètres à vol d'oiseau. Entre les Mitterrand et les Ancelin, s'est aussi écrit une histoire de crevettes roses que l'épouse de Philippe cuisait pour le président de la République, et qu'il livrait à Latche, dans les Landes…

Les huîtres Ancelin sont toujours à la carte du Pichet, à 28 euros la demi-douzaine de spéciales n° 2. Mais aussi sur celle de bien d'autres adresses de la capitale où elles sont livrées en direct par l'établissement, à moins qu'elles n'aient transité par le marché d'intérêt national de Rungis.

« Être six mois plus tard »

Autant dire que l'établissement de l'anse de Daire est une marque reconnue pour les gourmets à la recherche d'une huître de haut de panier. Philippe, 62 ans, travaille avec ses deux enfants, Alexandre et Aurélie, le premier directement immergé dans la production et l'expédition, la cadette investie dans les relations commerciales de l'entreprise qui, aujourd'hui, réalise 35 % de son chiffre d'affaires à l'export. « Un bon débouché en Russie, depuis trois ans, un peu de marché en Allemagne, en Suisse et en Italie. »

Une entreprise où depuis cinq générations l'eau de mer irrigue les parcs et les gènes et où, si l'on a pu tutoyer la gourmandise du président de la République, le dirigeant cultive cependant une discrétion à nulle autre pareille. Dans ce petit paysage ostréicole, il n'est pas rare en effet de croiser des quadragénaires de la partie qui, s'ils ont évidemment entendu parler de cette maison, n'ont jamais rencontré son patron.

« Il n'y a pas d'alternative »

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Ils misent sur un cycle complet

Source : Sud Ouest publié le 27/12/2013 par Philippe Baroux

Au Château-d’Oléron, Philippe et Patricia Morandeau préparent la transmission pour leur fils Brian. En pleine crise de la filière, ils parient sur l’avenir.

Brian Morandeau aurait pu exercer la profession de mécanicien automobile. Mais il fera vrombir le moteur de l'établissement ostréicole familial. En cette période où le métier se perd dans d'insondables méandres, il importe de croire plus que jamais dans son étoile. « Je ne regrette pas mon choix et j'espère que tout se passera bien », lâche avec circonspection le jeune ostréiculteur de 28 ans.

Au printemps, Brian aura validé tous les diplômes et certificats requis pour son installation. Un an et demi après avoir pris la décision de se lancer sur les pas de Philippe et Patricia, ses parents. Un choix professionnel qui semble, aujourd'hui encore, le surprendre un peu lui-même : « Je n'avais jamais vraiment travaillé avec mes parents auparavant, sauf pour des marées en été… »

Il a géré les pertes de naissain

Le projet familial a donné lieu à une réorganisation de l'entreprise. Exit la petite cabane d'élevage du port de Saint-Trojan-les-Bains, celle où Philippe avait lui-même, en 1974, saisi le flambeau de son père. Pour installer Brian, Philippe et son épouse Patricia ont investi dans un établissement en dur, aux normes, et qui, adossé à près d'un hectare de claires, ouvre la voie à la diversification et à l'extension du schéma de production. Cette cabane est située chenal d'Ors, au Château-d'Oléron. Un investissement de l'ordre de 100 000 euros. Les statuts d'une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) ont été rédigés, Brian a filé au Centre de formation professionnelle pour adultes de Bourcefranc, et il deviendra cogérant une fois ses examens réussis.

Le parcours serait tout ce qu'il y a de plus commun en matière de transmission, s'il n'y avait cette crise des surmortalités. Passe encore pour les juvéniles, depuis 2008, Philippe a su gérer sa production pour franchir ce premier cap délicat. « J'ai rencontré jusqu'à 80 % de perte de naissain en 2008, 2009 et 2010. J'ai réagi en mettant à l'eau davantage de collecteurs de naissain (+20 %), et en lissant ma production. C'est-à-dire que je ne vendais plus mes huîtres de demi-élevage, celles qui arrivent à mi-croissance. Je les conservais et les travaillais pour me constituer un stock d'huîtres adultes. Et je le laissais vieillir trois ans et demi au lieu de deux ans et demi, ou quatre ans, au lieu de trois, selon les cycles. »

Effet d'aubaine...

Des chiffres têtus

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Opération sécurité sur les étals de fête

Source : Sud Ouest publié le 25/12/2013 par Christine Lamaison

Hier, les inspecteurs de la DDCSPP étaient à l’ouvrage, en ce jour de plus forte fréquentation dans les grandes surfaces...

Accueillir des inspecteurs de la DDCSPP (Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations), en blouse blanche, le jour de plus forte consommation de l'année ne doit pas faire sauter au plafond d'allégresse. Mais Delphine Darrouzes, responsable qualité, hygiène, sécurité au Centre Leclerc de Saint-Paul-lès-Dax, affiche un sourire à toute épreuve. « Il y a tellement d'exigences en matière de sécurité alimentaire, de normes, de traçabilité, que nous mettons une pression quotidienne sur nos chefs de rayons , et donc je suis plutôt tranquille. »

En ce 24 décembre, 10 à 12 000 clients vont se ruer dans les rayons de cette grande surface, et en particulier vers les produits stars que demeurent le foie gras, le poisson, le rayon traiteur, la pâtisserie, la boucherie traditionnelle. Autant dire qu'il faut une vigilance de tous les instants pour qu'il n'y ait aucun incident sur la chaîne du froid, que toutes les températures soient respectées, tant pour les plats cuisinés que pour les crustacés.

Il est frais mon poisson !

Jean et David, les deux inspecteurs de l'antenne de Dax, démarrent par le rayon huîtres. Ils contrôlent l'étiquetage : origine du produit, date de conditionnement, etc. Tout est parfait. David prend aussi une huître dans sa main, palpe la coquille. « Ce qui importe c'est que le coquillage soit vivant. Sur ce produit-là, aucun problème. » Direction le bac à foie gras, bien rempli en ce début de matinée. Là aussi, contrôle de l'étiquetage, de la température. Le magasin travaille avec des producteurs locaux et s'est adjoint les services d'un cabinet conseil pour la qualité. Une cliente penchée sur le bac plonge la main sans hésitation. « Non, je ne regarde pas l'étiquette. J'ai confiance. »

Au rayon poisson, pas de répit pour les vendeurs et ce n'est pas le thermomètre de David qui effraie le chaland. La température sur l'étal est dans la norme et le dos de cabillaud d'une fraîcheur irréprochable. Au rayon traiteur, il manque juste quelques petits degrés, mais David et Jean s'empressent de préciser que c'est sans incidence sur la qualité du produit. Au terme de leur contrôle, ils établiront un rapport pour faire remonter au professionnel de la distribution quelques mesures correctives à apporter, si besoin. Mais au terme de plus d'une heure d'inspection, aucune infraction à signaler.

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Gujan-Mestras : une matinée en mer avec un ostréiculteur

Source : Sud Ouest publié le 27/12/2013

Une matinée en mer avec Fabrice Vigier, l'ostréiculteur du Routioutiou à Gujan-Mestras, dans l'oeil du photographe Franck Perrogon

Nous avons embarqué jeudi dernier avec Fabrice Vigier, l'ostréiculteur du Routioutiou au port de Larros de Gujan-Mestras. Franck Perrogon, notre photographe, a capté chaque étape du travail de Fabrice Vigier, ce matin-là.

Demain samedi 28 décembre, dans les colonnes du journal "Sud Ouest", lisez le récit de cette matinée passée au milieu des huîtres et des oies bernaches.

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Le 23 Décembre 2013

Réveillons. Des huîtres abordables

Le prix des huîtres a pas mal augmenté depuis 2008. Mais, bonne nouvelle pour les amateurs du fameux mollusque, cette année, il n'a quasiment pas bougé.

Source : Le Télégramme  par   Yvon Corre

D'abord, et contrairement à ce qui a pu être dit ici ou là, tous ceux qui souhaitent mettre des huîtres au menu des réveillons le pourront. Certes, à cause d'une surmortalité inexpliquée, la production a beaucoup baissé en France ces dernières années (de 140.000 à 90.000 tonnes), mais elle permettra de passer le cap des fêtes de fin d'année sans encombre. « Tout le monde sera servi », assure ainsi Henri Chaumard, qui exploite des parcs à Lanmodez, près de Paimpol.

Disparités notables selon les modes de vente

Inévitablement, qui dit baisse de production dit prix plus élevés. Ces dernières années, ils ont beaucoup augmenté, de l'ordre de 30 %. En gros, la douzaine de creuses numéro trois est passée d'un peu moins de cinq euros à plus ou moins sept euros.Mais cette année, fini les hausses. Le prix de l'huître s'est stabilisé. Les professionnels de la section conchylicole de Bretagne-Sud évoquent des prix qui tournent autour de 7,04 euros le kilo.Mais ce n'est là qu'une moyenne. Des différences notables existent selon les lieux et surtout les modes de vente. En vente directe du producteur, le prix de la douzaine de creuses numéro trois se situe autour de six euros. C'est le cas, par exemple, chez Alain Morvan à Carantec ou chez Henri Chaumard. « On ne peut pas dire que ça soit très cher par rapport à d'autres produits ; c'est quand même trois ou quatre années de travail », observe le producteur costarmoricain.

Poissonneries et grandes surfaces : prix proches

Dans les poissonneries, les prix sont évidemment plus élevés. Mais là aussi, on l'assure, ils n'ont pas augmenté par rapport à l'année dernière à pareille époque. À la poissonnerie de Kerentrech à Lorient, le kilo est à 7,90 euros, soit entre huit et neuf euros la douzaine. Un prix qui est également pratiqué à la poissonnerie les Trois Mousses à Saint-Brieuc : 7,90 euros la Paimpolaise numéro trois. Pour la Cancale, la plus chère, il faudra mettre 8,90 euros.Dans les grandes surfaces, les prix sont à peu près identiques. Dans deux enseignes concurrentes du Sud-Finistère, on a pu noter que les prix au kilo de la creuse numéro trois étaient exactement les mêmes : 7,95 euros le kilo. C'est aussi le prix pratiqué dans une grande surface brestoise.

Différence réduite entre plates et creuses...

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L’huître toujours au menu des fêtes

Après des années d’abondance, la filière ostréicole gère la pénurie. Après avoir grimpé, les prix se stabilisent.

Source : Ouest France  par Jean-Pierre Buisson.

« Nous ne devrions pas manquer d’huîtres pour les fêtes de fin d’année », assure Gérald Viaud, président du Comité national de la conchyliculture. Sauf pour la numéro 3 dont les consommateurs sont friands. Ce calibre représente 70 % des ventes. « Je suggère de préférer la numéro 4, plus petite (55 g contre 75 g) mais on en a plus au kilo : 18 contre 12 », poursuit le Charentais. « Il faut que notre clientèle comprenne qu’une huître n’est pas un produit industriel. Selon les conditions d’élevage, sa taille varie d’une année sur l’autre », précise Joseph Costard, président du comité de Basse-Normandie-mer du Nord.

« On doit pouvoir trouver du numéro 3 autour de 8 € à 9 € le kilo sur les étals », indique Gérald Viaud. Certaines promotions dans les grandes surfaces annoncent 6 €. « La grande distribution a tardé à passer commandes, sans doute pour mieux négocier », témoigne Hervé Jenot, président du Comité Bretagne-sud.

Un produit de luxe…


À ce prix de détail, le producteur peine à rentabiliser son exploitation. « Le niveau correct de vente à l’expédition se situe entre 5,50 € et 6,50 € », calcule Gérald Viaud. Redevenue produit de luxe, l’huître se consomme trois plus à Noël qu’au Jour de l’an. Et peut atteindre des sommets dans les catégories spéciales. « Jusqu’à 30 € la douzaine en région parisienne, voire 42 € dans certains restaurants… »

Les fortes mortalités, qui ont touché les huîtres adultes pendant l’été et jusqu’aux premiers jours de froid, ont fait chuter sa production. On est loin des 140 000 tonnes des années fastes. Depuis cinq ans, elle plafonne à 80 000 tonnes. Cette mortalité des sujets adultes s’ajoute à celle des naissains qui perdure depuis plus de cinq ans.

Si le volume produit réussit à se maintenir, « c’est parce que les écloseries produisent plus (on parle de 3 milliards de naissains) et que nous avons multiplié par cinq le nombre de collecteurs », explique Hervé Jenot.

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Sète : à quelques jours des fêtes, les étals à marée haute

Dans leurs habits de fête, les halles accueilleront plusieurs milliers de personnes ce week-end.

Source : Midi Libre

Petit palmarès des poissons à servir sur vos tables de fête.

On a beau s’y prendre de plus en plus tard, désormais, ça urge. À Sète comme ailleurs, ça cogite ferme sur l’organisation de la table du Réveillon, ou plutôt sur ce que l’on y servira. Et soyons honnêtes : sorti des sempiternelles dindes, c’est vers le rayon marée que se porte naturellement le regard du consommateur héraultais. Puis, forcément, qui dit marée dit halles de Sète, temple des produits de la mer s’il en est, où nous sommes allés pêcher hier les tendances de ce Noël 2013.

Passé les écaillers, auprès desquels tout un chacun pourra choisir coquillages de Thau - la “Bouzigues”, un peu moins charnue qu’à l’accoutumée, reste assez alléchante (entre 4,50 et 5,60 € le kilo) - ou d’ailleurs, les étals des poissonniers ont endossé leurs habits de fête afin de répondre à une demande dopée par l’afflux de chalands venus, par exemple, du Montpelliérain.

Avec au palmarès des espèces les plus demandées cette semaine : la coquille Saint-Jacques (souvent d’origine normande), vendue aux alentours de 9 € le kg (pour quatre pièces au kg) ces jours-ci, ce qui est plutôt une affaire. Son prix peut en effet atteindre 15 € le kg si la demande explose. Ensuite viennent les gambas et les saumons labellisés et, pas loin derrière, les premières espèces de Méditerranée. Encornets (17 € le kg hier), baudroie (lotte pour les Parisiengs, entre 18 et 30 € le kg, selon le calibre), loup de ligne (passé de 18 à 30 € le kg en quelques semaines) et bien sûr sole de Méditerranée. Une espèce assez onéreuse (plus de 30 € le kg) dont les prix, cette semaine, seront en partie fonction du résultat de la pêche des “soliers” (des petits-métiers qui officient du côté d’Agde). Bref, à surveiller.

Rien de bien nouveau, donc, si ce n’est l’arrivée d’une petite nouvelle sur les tables de fête : la seiche. Une entrée dans le “top 10” due autant, selon les poissonniers, à son bon rapport qualité-prix (comptez actuellement 11 € le kg) qu’à son aspect pratique : "Une rouille de seiche est un plat convivial, succulent, qui peut être préparé à l’avance et permet ainsi aux maîtres de maison de profiter, eux aussi, de l’apéro…" Bonne analyse en effet, complétée par ce conseil : "Plutôt que de décider du menu puis de venir faire vos emplettes, jetez d’abord un coup d’œil sur les étals et décidez en fonction de ce que vous y trouverez, c’est bien plus économique." Le message est passé.

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Le 21 Décembre 2013

Savourez un produit d'exception pour les fêtes : les huîtres naturellement inimitables !

La France est le premier pays producteur et consommateur d’huîtres en Europe. Une production totale de près de 100 000 tonnes est prévue pour la saison 2012-2013. Comme en chaque fin année, les français seront nombreux à mettre les huîtres à l’honneur sur les tables des fêtes. Les ostréiculteurs sont en pleine préparation pour satisfaire la demande.

« La production 2013 est de très bonne qualité » informe Gérald Viaud, Président du Comité National de la Conchyliculture. La France a la particularité de bénéficier d’un panel riche de produits, ce qui permet à chaque amateur de trouver son bonheur. Pour les plus gourmands, M. Viaud conseille une dégustation d’huîtres de chaque région de production pour découvrir cette variété de saveurs.

Les ostréiculteurs préparent activement les fêtes

Même si les Français savourent des huîtres tout au long de l’année, la consommation reste un incontournable pendant la période des Fêtes. Entre Noël et le jour de l’an, plus de la moitié du volume annuel de production sera expédiée. Pour ce faire, la main d’œuvre dans les établissements ostréicoles double au mois de décembre, avec l’embauche de 10 000 saisonniers dans l’ensemble des régions de production.

L’huître, un produit naturel d’exception

Élevée en milieu naturel, puisant les éléments nutritifs dont elle a besoin dans l’eau de mer, l’huître est une source exceptionnelle de bienfaits. Dotée d’une multitude de nutriments essentiels, elle s’intègre dans une alimentation équilibrée et offre des qualités nutritives uniques. Aliment complet, riche en protéines de qualité, en vitamines et en minéraux, elle est aussi très digeste et légère: seulement 70 calories pour 8 huîtres environ.

Grâce à une large palette de saveurs, tout le monde y trouve son compte. Les huîtres conviennent aux petits comme aux grands. À consommer sans modération !

Une information consommateur

La mise en marché des huîtres répond à une obligation de contrôle et de traçabilité. Vous retrouvez les informations utiles sur les bourriches d’huîtres lors de vos actes d’achat, à savoir :
- Le nom de l’établissement de production
- Le numéro d’agrément d’expédition
- La date de conditionnement
- L’origine
- Le calibre
- L’appellation


Le saviez-vous ?

L’ostréiculture joue un rôle positif pour l’environnement

L’ostréiculture participe au maintien des bons états sanitaires et écologiques du milieu. Les eaux ostréicoles sont situées dans des zones protégées. Elles satisfont de hautes exigences pour permettre la protection de la vie, la croissance et la reproduction des stocks et des populations conchylicoles. Elle est partie intégrante des écosystèmes estuariens et côtiers.

Pour en savoir plus sur les services écosystémiques cliquez ici


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Arcachon, le berceau des huîtres


Rediffusion Samedi 28 Décembre à 9h45

Découvertes - France - Allemagne - 2013 Durée : 45 min

Programme : Arte

Réalisé par : François Reinhardt

Résumé du programme

Dans le berceau de l'ostréiculture française, un virus met en péril la récolte annuelle : scientifiques et éleveurs tentent de trouver un remède.

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Quelque 50 000 tonnes d’huîtres expédiées pour les fêtes

C’est le rush pour les ostréiculteurs français. Ils ont doublé leurs effectifs en décembre pour expédier plus de 50 000 tonnes - plus de la moitié de leur production annuelle - pour les fêtes de fin d’année.

Source : Le Marin

Le Comité national de la conchyliculture (CNC) annonce, pour ces fêtes, une production « de très bonne qualité ». Les ostréiculteurs devraient avoir produit près de 100 000 tonnes pour la saison 2012-2013. Et plus de la moitié du volume annuel de production est expédié pour les fêtes (Noël et nouvel an). Pour faire face, la main-d’œuvre double en décembre dans les établissements ostréicoles, avec l’embauche de 10 000 saisonniers.

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Marennes-Oléron : une application interactive pour bien choisir ses huîtres

Les ostréiculteurs du territoire ont créé une application permettant de choisir ses huîtres en répondant à six questions

Source : Sud Ouest

Présentation vidéo de la gamme des huîtres Marennes Oléron :
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Les ostréiculteurs de Marennes-Oléron ont créé une application interactive permettant de bien choisir ses huîtres en répondant à six questions : Dégusterez-vous vos huîtres cuisinées ou nature ? Aimez-vous les huîtres peu charnues, charnues ou très charnues ? Aimez-vous les huîtres petites, moyennes, grosses ou très grosses ? Mangerez-vous vos huîtres à l'apéritif, en entrée ou en plat ? Combien d'amateurs allez-vous être ? Et, enfin, quelle est la date de dégustation ?

Les internautes sont invités à sélectionner leurs critères sur le site www.huitresmarennesoleron.info. Selon ces choix, un type d'huître est préconisé. Simple et efficace.

Pour rappel, l’aire géographique pour l’affinage, l’élevage en claires et le conditionnement des huîtres Marennes Oléron, est répartie sur 27 communes et s’étend sur plus de 3 000 ha.

www.huitresmarennesoleron.info


Huitres "Pousse en claire" : C'est bien ma préférence !!!

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Le 18 Décembre 2013

D'où viendront les huîtres que vous servirez à Noël ?

Les huîtres ont une place d'honneur sur nos tables en ces fêtes de fin d'année, mais les ostréiculteurs français, qui ont pourtant passé des mois à les dorloter, observent une surmortalité chez celles arrivées à l'âge adulte.
Slurp !

Source : Atlantico

Atlantico : Les huîtres sont un produit incontournable de Noël mais depuis 2012, les ostréiculteurs français observent une surmortalité de leurs huîtres adultes. En cause, une modification de la température et de la salinité de l'eau, justement à l'origine du développement de bactéries pathogènes comme celle qui a attaqué jusqu'à 65 % d'entre elles. Alors aura-t-on suffisamment d'huîtres françaises pour garnir nos tables et ravir nos ventres d'ici quelques jours ? Combien de tonnes d'huîtres françaises seront sur le marché ?

Jean-Pierre Baud (Ifremer) : Effectivement, sur le plan scientifique, depuis 2012, nous nous apercevons qu'il y a dans certaines régions des lots d'huîtres atteintes par des bactéries Vibrio non dangereuses pour l'homme mais qui posent problème pour certaines huîtres.

Il n'y aura certainement pas de grosses difficultés au niveau du stock mais sans doute une petite diminution par rapport aux années précédentes. Les huîtres resteront un produit festif pour cette fin d'année.

Hervé Genot (Président du CRC de Bretagne Sud) : Ce phénomène de surmortalité ne touche pas tous les ostréiculteurs,et vient de démarrer. La mortalité des adultes n'est pas de même ampleur que celle des juvéniles depuis 2008, où à peu près tous les secteurs sont touchés.


Alors oui, nous aurons suffisamment d'huîtres françaises pour Noël. Il est possible que nous manquions de certains numéros : les numéros 3 seront peut-être moins présentes mais les numéros 4 (plus petites) et 2 (légèrement plus grosses) seront sur les étalages pour assurer assez d'huîtres pour le 25 décembre. Vous pourrez trouver grosso modo entre 80 et 90 000 tonnes d'huîtres françaises sur le marché. Si manque il y a, c'est surtout du côté des promotions des grandes surfaces, étant donné qu'il y aura moins d'huîtres.
Il n'y a pas que les huîtres adultes qui sont touchées, les jeunes huîtres sont également décimées par un virus Herpès à l'origine de la disparition de 60 à 80 % de ces dernières. Avec ces bactéries et virus, nos huîtres seront-elles toujours aussi bonnes ? La rareté des huîtres made in France va-t-elle se répercuter sur notre porte-monnaie ? A quel prix paierons-nous nos huîtres ce Noël ?

Jean-Pierre Baud : Cette bactérie qui touche les huîtres est spécifique aux mollusques et donc aucun impact sur l'homme n'est à craindre – du fait de la différence entre les invertébrés et les vertébrés.

En tant que consommateur j'ai remarqué une légère augmentation du produit depuis l'an dernier mais je sais que la profession fait en sorte de maîtriser ses prix afin de rester attractive.

Hervé Genot : Le goût des huîtres ne sera pas atteint. Mais il faut savoir que selon l'endroit où elles ont été élevées, les huîtres n'ont pas le même goût. En effet, le goût des huîtres diffère en fonction de la nourriture qui leur est donnée (les phytoplanctons). C'est pourquoi nous avons créé en Bretagne "les douze crus" : six en Bretagne Sud et six autres en Bretagne Nord ; plus un treizième, la Belon, ou l'huître plate.

Il y aura assez d'huîtres pour tout le monde et il n'y aura pas d'augmentation, sinon très légère. Il est vrai que le prix des huîtres en Bretagne a augmenté de 2 % mais cela revient à l'augmentation du coût de la vie. Mais il semblerait qu'en région parisienne, les huîtres seront chères – elles sont déjà à des prix aberrants. Autrement, 90 % des huîtres seront vendues à un prix normal

Puisque les huîtres françaises seront moindres et que leur prix augmentera, d'où viendront les autres huîtres que nous dégusterons ?

Jean-Pierre Baud : Même si la production a légèrement baissé, nous restons autosuffisants. Il est vrai que les ostréiculteurs travaillent de manière étroite avec leurs collègues irlandais pour une partie de leur production mais la France reste le premier producteur d'huîtres en Europe.

Hervé Genot : L'importation d'huîtres s'est toujours faite, donc ce ne sera pas un fait nouveau. Il y aura des importations depuis l'Europe, notamment depuis l'Irlande. Mais les importations depuis l'Europe seront plutôt faibles car ce phénomène de mortalité est également familier à nos collègues européens. De plus, je vois mal le reste du monde nous vendre ses huîtres. C'est plutôt dans l'autre sens que les choses se font, mais à petite quantité : ce sont les riches qui achètent nos huîtres, à l'instar des Chinois, alors qu'ils produisent trois millions de tonnes d'huîtres.

L'ostréiculture française est-elle en danger ?

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Le 17 Décembre 2013

Ostréiculture. Le patron est une femme

Même avec la crise qui touche la profession, les femmes sont encore rares à choisir le dur métier d'ostréiculteur. Elles privilégient la qualité, plutôt que la quantité, à l'image de Delphine Rio, qui a repris le chantier de son père à Baden.

Source : Le Télégramme  par Mathieu Pélicart

Ce mercredi de mi-décembre, un beau soleil d'hiver inonde la pointe du Blair, en Baden. « C'est quand même un beau cadre de travail, non ? », interpelle Delphine Rio, en montrant les fenêtres de son nouveau bâtiment de triage, qui donnent sur la rivière d'Auray.À 33 ans, cette maman de deux enfants de 3 ans et 3 mois, en couple avec un menuisier, prend progressivement la suite de son père Patrick, sur le chantier créé par son arrière-grand-père maternel. « Comme mes parents ont eu deux filles, et que ma soeur ne voulait pas en entendre parler, j'étais un peu obligée de reprendre », en rit-elle aujourd'hui. Il y a dix ans, elle n'y pensait même pas. « Je faisais les saisons en restauration. J'étais loin de tout ça. Mais bon, ça va un temps, et ce n'est pas compatible avec des enfants. Et puis, ce chantier, c'est une partie de ma vie. À 13 ans, je tournais déjà les poches, et j'y passais toutes mes vacances de Noël ».

Du gros au détail

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« Élevage »

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Huîtres : une production et des prix stabilisés

Après des années de baisse, depuis le début de la crise, en 2008, la profession annonce pour la première fois cette année « une stabilisation, voire les prémices d'une relance de la production », selon la Section régionale conchylicole (SRC) de Bretagne-Sud.Un bon signe, qui devrait permettre aux prix de se maintenir pendant les fêtes, là encore après quelques années à la hausse. Selon les producteurs conchylicoles de Bretagne (OPCB), les tarifs pratiqués dans la grande distribution bretonne, pour des bourriches de deux à trois douzaines, sont proches de la moyenne 2012 : 7,04 € le kilo. L'organisation a relevé des tarifs allant de 6,90 € (Leclerc) à 7,25 € (Intermarché) fin novembre, et jusqu'à 7,45 € début décembre.

À la douzaine ou au kilo c'est pareil

En vente directe, sur les chantiers, ou sur les étals des marchés, le prix moyen devrait osciller autour de 6 €, entre 5,80 € et 6,50 € le kilo, soit une hausse de 2 % par rapport à 2012.Reste la question de la tarification à la douzaine ou au kilo ? C'est pareil pour les huîtres de taille Nº3, deux douzaines pesant deux kilos.

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Fonds européen : Alain Cadec à Quimper

Invité par L’association Pesca Finistère, Alain Cadec député européen, a rencontré le 16 décembre 2013 au Comité Départemental des Pêches et des Élevages Marins (CDPMEM29) plusieurs responsables de la pêche et de l’aquaculture du département.

Source : Cdpm 29 par René-Pierre Chever

En charge du dossier Fonds Européen pour les Affaires Maritimes et la Pêches (FEAMP), Alain Cadec a fait le point sur l’actualité de ce volet important de la future politique européenne des pêches. Le vote définitif au Parlement européen va intervenir dans la nuit de jeudi à vendredi.

Les groupes Axe 4 du Fonds Européen pour la Pêche (FEP) que l’on connaît aujourd’hui vont être remplacés par les Groupes d’Actions Locales Pêche (GALP). Toute la question pour les responsables de Pesca est de savoir la si la structure finistérienne va pouvoir se transformer en un futur GALP ? Pour Alain Cadec elle est suffisamment exemplaire, grâce à sa capacité à réunir les forces vives de la pêche et de l’aquaculture, pour que cela aille de soi.

Le nouveau dispositif devrait concerner des domaines plus étendus, dont la formation et la sécurité en mer. Les aides à la remotorisation devraient être possibles pour des bateaux allant jusqu’à 24 mètres, mais à condition d’accepter une réduction de puissance comprise entre 40 et 20%. Ce point sera une partie clef de la négociation des jours prochains. Les aides aux jeunes (moins de 40 ans) devraient être également un volet important, de même que les capacités de déchirage pour les flottes en surcapacité avérée. Tous les participants ont appelé de leurs vœux une forte simplification administrative au niveau européen et national.

Le Comité de Programmation a ensuite examiné 6 nouveaux dossiers déposés auprès du groupe Axe 4 de Pesca et voté sur leur acceptabilité. Un seul a été ajourné. Il s’agit de celui du CDPMEM29, qui vise à « rapprocher la pêche des centres de décisions régionaux, nationaux et européens par un équipement des locaux en matériel multi-média, dont la possibilité de tenue de visioconférences avec les centres de décision éloignés, en présence d’acteurs professionnels de la filière ». Ce dossier structurant pour la pêche et l’aquaculture du bout du monde sera revu et représenté dans les semaines prochaines…

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Pêche. Les aides européennes en passe d'être élargies

Source : Le Télégramme  par Jean Le Borgne

Il ne prendra toujours pas en compte le renouvellement de la flotte. Le fonds européen pour la pêche en cours de discussion devrait toutefois offrir de nouveaux financements.

Voté à une large majorité en session plénière du Parlement européen lors d'une première lecture, le texte devrait être adopté définitivement vendredi au petit matin, à l'issue de négociations engagées avec le conseil des ministres. Le fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche remplacera dans quelques jours le fonds européen pour la pêche.Un nouveau dispositif décrypté hier par le rapporteur du projet, le député européen Alain Cadec. L'élu UMP était l'invité de l'association Pesca. Au cours des trois dernières années, son action a permis à une trentaine de projets de bénéficier d'une aide, dans le cadre du fonds européen pour la pêche. Notamment en matière de promotion des produits et des métiers de la mer.

De nouveaux moyens

Derrière la nouvelle sémantique, une série de nouvelles mesures devrait être confirmée cette semaine.Le Feamp devrait ainsi s'étendre aux activités complémentaires à la pêche et notamment à la formation des jeunes. Les questions d'amélioration des conditions de travail et de biodiversité seront également prises en compte.Interrogé par Philippe Le Carre, le directeur des ports à la CCI confronté à la baisse de dotation, le rapporteur annonce l'ouverture des financements européens à différents travaux d'investissements, reprenant l'exemple de la glace à Loctudy : « Les investissements portuaires seront éligibles ».Et d'annoncer aux ostréiculteurs « des moyens importants » pour faire face au nouvel épisode de mortalité des adultes.

Du mieux pour la remotorisation

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Du saumon élevé à Treffiagat et fumé à Quimper

La Norvège domine le marché du saumon. Meralliance veut faire une (petite) place à la Bretagne. D'ici 2016, la ferme de Treffiagat, près du Guilvinec, testera une nouvelle méthode d'élevage.

Source : Ouest France

« Élever des saumons dans ces conditions est un pari. Ce que nous voulons faire n'existe pas encore à cette échelle. » Pour autant, Vincent Gélamur, directeur industriel de l'Européenne de la mer (1), suppose qu'il n'est pas le seul à s'intéresser à cette nouvelle technique d'élevage. « Les techniques ont évolué. Il est désormais possible d'élever des saumons à terre et dans de bonnes conditions. Des centres techniques ont testé avec succès le nouveau process. » C'était une condition indispensable pour lancer le projet qu'il pilote depuis deux ans. Objectif : créer un élevage de saumons près de l'usine quimpéroise Meralliance, spécialisée dans le saumon fumé. Le site de Treffiagat, près du Guilvinec, a été retenu. À partir de 2016, 800 tonnes de saumon, un dixième de la production globale de Meralliance, devraient être produites à cet endroit. On reste loin de la production norvégienne (1,1 million de tonnes par an).

Dix millions investis

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Ce projet à capitaux privés a suscité beaucoup d'intérêts de la part des politiques, y compris le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll. L'investissement est important : 10 millions d'euros, 12 même si on inclut le fonds de roulement. Il faudra attendre janvier et la réunion d'un fonds d'aide à l'aquaculture et la pêche pour connaître le niveau du soutien public. En terme d'emploi, le projet a un impact limité. L'élevage devrait employer cinq personnes. L'enjeu est ailleurs. « Ce projet permettra de limiter les importations. Grâce à lui, le site industriel de Quimper gagne en pérennité. Enfin, cette ferme peut susciter des vocations... »

L'aquaculture n'est pas le métier de Meralliance. Le groupe verrait sûrement d'un bon oeil d'autres s'engager dans la même voie. Peut-être la naissance d'une filière bretonne ? Mais avant, il faut convaincre. Et mener à bien l'expérience en élevant les saumons « le plus vertueusement possible ». C'est à dire avec un impact minimal sur l'environnement. Fort de ses garanties techniques, l'entreprise a déjà présenté son projet à plusieurs associations (WWF, Eau et rivières) et aux pêcheurs.

(1) L'Européenne de la mer est la holding du groupe. Vincent Gélamur coordonne l'activité des trois sites industriels (Quimper, Pologne, Écosse).

Meralliance est connu par sa marque Armoric

Le groupe vend surtout sous marque distributeurs. Il est leader dans ce secteur.

Les trois sites Meralliance (Quimper, Pologne et Écosse) produisent 8 000 tonnes de saumon fumé par an. La plus grande partie (5 000 tonnes) est transformée à Quimper. Avec un pic incontournable en fin d'année : un quart du chiffre d'affaires est réalisé durant cette période. Actuellement, 580 personnes sont mobilisées à Quimper et Landivisiau (le centre logistique) pour répondre à la demande. Meralliance est le leader français du saumon fumé à marque distributeur. Tous secteurs confondus, il représente 21 % du marché. En Europe, le groupe est le troisième opérateur.

Année difficile

L'essentiel du saumon acheté vient des élevages norvégiens. Une petite part est achetée en Écosse, surtout destinée au marché britannique. En Norvège, la société dispose d'un bureau chargé des achats. C'est une bonne façon de suivre de près la façon dont sont gérés les élevages. « Les Norvégiens ne font pas n'importe quoi » rassure Vincent Gélamur. « Pour eux, l'élevage du saumon constitue une ressource importante. Ils apportent constamment des améliorations aux méthodes de production. »

L'année 2013 n'a pas été une année facile pour les producteurs de saumon fumé : forte hausse de la matière première, concurrence accrue... Dans ce contexte, le récent comparatif de la revue Que choisir a mis du baume au coeur de l'industriel quimpérois. Quatre produits fabriqués par Meralliance se sont classés dans les huit premiers (sur 22 saumons fumés).

Meralliance : 950 salariés, 160 millions de chiffre d'affaires.

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Norvège: le saumon dope l'excédent commercial en novembre

L'excédent commercial de la Norvège a progressé de 4,5% en novembre à 33,9 milliards de couronnes (4 milliards d'euros), dopé notamment par les ventes de saumon, selon des chiffres officiels publiés lundi.

Source : Boursorama

Les exportations norvégiennes ont augmenté de 3,3% sur le mois, soutenues par le pétrole et le poisson, grâce au renchérissement du prix du saumon à l'export, a expliqué l'institut statistique national (SSB).

Les importations ont progressé de 2,5% au même moment.

Hors hydrocarbures, la balance commerciale est déficitaire de 11,3 milliards de couronnes.

Depuis le début de l'année, l'excédent a reculé de 13,8% à 337,8 milliards de couronnes, hydrocarbures inclus. Hors hydrocarbures, le déficit sur cette période s'élève à 137,9 milliards.

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Monaco: des huîtres high tech affinées au pied du Rocher

Loin de tout virus ou bactérie assassins, les huîtres "Perles de Monte-Carlo", gavées d'un cocktail de phytoplancton sur mesure, s'affinent lentement au pied du Rocher de Monaco, faisant déjà des adeptes parmi les chefs de la région et au-delà.

Illustration : Rocher de Monaco, coeur de la Principauté en forme d'huître

Source : Marine et Océans /AFP

Alors que la filière ostréicole française a connu une nouvelle crise due à la "vibrio aestuarianus" -bactérie mortelle pour les huîtres adultes- après avoir vu sa production de juvéniles décimée depuis 2008 par un herpès virus, deux aquaculteurs se sont lancés dans l'affinage de qualité, dans une zone où la tradition ostréicole était inexistante.

Frédéric Rouxeville le Malouin et Brice Cachia le Cannois, biologistes de formation, travaillaient déjà à l'Ecloserie marine de Monaco, où a lieu l'affinage. Il y élevaient bars et daurades, dans un bâtiment tout au bout de la digue protégeant le port de Fontvieille, en contrebas du Rocher où se dressent Musée océanographique et Palais princier.

C'est en voyant de petites huîtres endémiques boucher les filtres de leurs bassins que les deux associés décident de se lancer en 2011. "Pourquoi ne pas monter une nurserie puisqu'elles se développent si bien? Il n'en existait pas en Méditerranée. Et pour cela, on a notre petit secret: on adapte à l'huître la +technologie poisson+ qui est très compliquée", explique M. Cachia.

Le naissain, qui provient du Morbihan, se développe dans les bassins de l'écloserie pendant un à trois mois, en circuit fermé, nourri par un cocktail maison de trois souches de phytoplancton. Il est ensuite revendu à des ostréiculteurs bretons pour le grossissement.

"Tout est basé sur la qualité de l'eau que l'on pompe à 12 m de profondeur. Elle est exceptionnelle ici, notamment grâce au courant Ligure qui passe près des côtes", explique l'aquaculteur.

Un goût de noisette ou de corail d'oursin

"Ici, on optimise la nature", sourit-il, heureux que la nurserie ait un "taux de survie de 90%".

Désireux de pousser plus loin l'expérience, les associés se sont mis à l'affinage en 2012. Ils achètent leurs huîtres creuses de deux-trois ans à des ostréiculteurs bretons et les "biberonnent" jusqu'à obtention du goût, de la texture et de la couleur de chair voulus. "En 15 jours, on change le goût. En un mois, c'est parfait: elles ont un goût de noisette, parfois de corail d'oursin", selon M. Cachia.

Pour arriver à ce résultat, des chefs de la région ont mis la main à la pâte, aidant les aquaculteurs à mettre leur produit au point sur le plan organoleptique. C'est le cas de Patrick Raingeard, qui officie à l'hôtel Cap Estel d'Eze, près de Monaco. Après plusieurs séances de dégustation, l'équipe est parvenue à un résultat "charnu, iodé, très équilibré en goût et en texture", assure le chef breton, une étoile au Michelin, qui met ce produit à l'honneur dans une entrée: "Huîtres Perles de Monte-Carlo assaisonnées au caviar de l'Esturgeonnière, gingembre et raifort".

Mandataire à Rungis, Frédéric Muller...

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Le 14 Décembre 2013

Les huîtres de Noël : comment se porte le cru 2013 ?

Au menu des festivités, l'huître de Normandie se fait toujours remarquer. Mais depuis les problèmes de mortalité des naissains, ce produit se fait plus rare et donc un peu plus cher. Alors, comment se porte le cru 2013 ? Reportage à Asnelles (14)



Reportage : Rémi Mauger et Charles Bézard

Source : France 3 Basse-Normandie  par Pauline Latrouitte

La qualité en 2013 : ​un automne doux, peu de pluie et du soleil, d'après les professionnels d'Asnelles, l'huître sera de qualité. Plus d'un tiers de la production annuelle est vendue en quinze jours pendant la période des fêtes.

La mortalité en 2013 :
C'est comparable aux années précedentes. Chaque année, 60 % à 70 % des naissains sont victimes de mortalité. En Basse-Normandie, la production annuelle est passée de 25000 tonnes en 2008 à 17 000 tonnes cette année.

Les prix en 2013 : Dans cette entreprise à Asnelles, les huîtres sont vendues en petit conditionnement 5.30 euros, hors taxes aux supermarchés. Soit pour les consommateurs : De 8 à 10 euros.

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Les professionnels s’inquiètent de la poursuite de la dégradation des marchés

Conseil spécialisé « mer et aquaculture » de FranceAgriMer du 22 novembre 2013

Le Conseil spécialisé de FranceAgriMer pour les produits de la mer, de l’aquaculture et de la pêche professionnelle en eau douce s’est réuni le 22 novembre 2013, sous la présidence d’Hervé Jeantet.

À l’occasion de la présentation d’un large focus sur la situation des marchés, les représentants des différentes familles professionnelles au Conseil ont renouvelé leurs inquiétudes face à la poursuite et à l’amplification de la dégradation du marché du poisson et de son impact économique sur la flotte de pêche française.

Pour accéder à tous les documents (note de conjoncture,...) : FranceAgriMer

Cliquer Ici pour télécharger le Communiqué de presse suite au Conseil du 22 novembre 2013

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Le 13 Décembre 2013

Projet d’élevage de moules : 15 jours d’enquête en janvier


Une enquête simple d’utilité publique sur un projet d’expérimentation d’élevage des moules « en filières » à Saint-Coulomb vient d’être annoncée.

Source : Ouest France

Depuis des mois, le CRC, le comité régional de la conchyliculture défend un projet d’expérimentation très contesté par la population, d’élevage des moules « en filières » (immergées en mer entre des bouées) à Saint-Coulomb.

Après quatre réunions pilotées par le sous-préfet de Saint-Malo, la procédure d’enquête simple d’utilité publique vient d’être annoncée.

Le premier magistrat de Saint-Coulomb, Jean Mainguené, s’insurge contre le moment et la durée choisis : « en pleine trêve des confiseurs » pour annoncer cette enquête sans commissaire enquêteur, qui se résume à l’ouverture d’un registre du 31 décembre au 14 janvier en mairie.
Quatre lignes expérimentales

Il a fait appel à un organisme indépendant (Créocéan) pour expertiser les arguments présentés par le CRC pour l’expérimentation de 4 lignes sur près de vingt hectares au large de l’anse du Guesclin.

Le rapport qui fait 34 pages, outre une vingtaine de pages de références bibliographiques, conclut au manque de sérieux scientifique du projet déposé. Durant l’été 2012, après six mois de mobilisation de la population, le préfet de Bretagne avait précédemment retoqué deux demandes d’élevage portant sur 285 hectares.

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Des moules originaires de Russie

Les canaux d'Amsterdam sont désormais plus propres grâce à... des moules ! Et qui plus est des moules étrangères. Originaires du fleuve Dniepr, en Russie, elles se sont installées dans les canaux amstellodamois en 2004 où elles ont contribué à filtrer l'eau d'algues et d'autres organismes microscopiques. Les experts estiment qu'une seule moule peut filtrer jusqu'à un litre d'eau par jour. Ils restent cependant incapables d'expliquer comment elles sont arrivées là ; une hypothèse est qu'elle aurait voyagé via le Danube puis le Rhin jusqu'à la capitale néerlandaise. Source : BE Hollande

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Normandie. Grandcamp : le chantier de la cale ostréicole lancé

Sa construction devrait être terminée en juin, pour faciliter le travail des ostréiculteurs. Le lancement des travaux a été inauguré en grande pompe jeudi. Montant de la dépense : 446 000 €.

Source : Ouest France

Pourquoi une nouvelle cale d'accès à la mer à Grandcamp-Maisy ?

L'enjeu économique est de taille, avec la présence de 320 concessions en mer, 43 entreprises, et plusieurs centaines d'emplois sur la base conchylicole de Grandcamp-Maisy.

Pour accéder à la mer, une cale existe à l'est, à Géfosse-Fontenay, et ne pose pas de problème. Pour accéder aux parcelles est, les ostréiculteurs utilisent un chemin tout juste maintenu par de l'enrochement.

« Cela fait plus de quinze ans que nous demandons la construction d'une descente pratique et sécurisée », confie Guy Lecourtois, président de la base conchylicole. Le besoin d'un second accès était reconnu. Il va permettre aux professionnels de gagner du temps pour accéder à leurs parcelles.

De plus, les services de secours ne disposent pas d'accès à la mer sur cette partie du littoral. Un argument supplémentaire en faveur de sa réalisation.
Pourquoi le dossier a-t-il demandé autant de temps ?

Ce dossier date d'une quinzaine d'années. Et pour cause. Le bord de mer est privé mais, pour accéder à la mer, il faut emprunter un chemin privé, et passer au-dessus des défenses contre la mer.

Le site d'implantation est aussi un espace remarquable situé en zone de protection du patrimoine naturel. La zone retenue est aussi sujette à l'érosion.

Le Syndicat de défense contre la mer a dû être associé au projet. Surtout, l'achat du terrain privé a demandé du temps. Un terrain qui a été modifié depuis la tempête de mars, ce qui a nécessité de revoir l'acte d'achat.
Pourquoi une descente presque parallèle à la mer ?

Le bouclage financier du dossier (446 000 €) a aussi posé problème. Pour bénéficier d'aides diverses, sept financeurs au total, il a fallu intégrer la défense contre la mer dans le projet.

En réalisant une cale parallèle à la digue, l'enrochement présente un intérêt de protection contre la mer. « C'est aussi plus sécurisant pour les ostréiculteurs avec une cale dans le prolongement du chemin d'accès », confie Louis Lelong, président de l'Intercom.

Un accès renforcé sur l'estran sera également réalisé pour faciliter le passage des tracteurs et des remorques. Le chantier se terminera avant juin 2014, si les conditions météo le permettent.

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A l'approche des fêtes, la Garde républicaine surveille les parcs à huîtres

Pour éviter les pillages de mollusques, les autorités déploient d'importants moyens de surveillance.



Source : France 2

L'hiver, sur les plages du Calvados, ce ne sont pas des baigneurs qui se promènent, mais la Garde républicaine. Six chevaux et leurs cavaliers ont pour mission d'empêcher les voleurs de piller les parcs à huîtres, une denrée très convoitée à l'approche des fêtes.

Avant la mise en place de ce dispositif en 2009, presque dix tonnes d'huîtres étaient dérobées chaque Noël. Désormais, selon la gendarmerie, le nombre de vols est devenu quasi nul. Mais la vigilance reste de mise. En Loire-Atlantique, un hélicoptère de la gendarmerie survole les parcs pour repérer d'éventuels profiteurs, rapporte Ouest France.

Sur le bassin d'Arcachon, ce ne sont plus les voleurs, mais une bactérie mortelle qui menace les mollusques depuis plusieurs années. Conséquence, les prix s'envolent. En cinq ans, la production française a chuté de 60% et les prix ont doublé. A Paris, les clients peuvent désormais voir des prix atteignant 25 euros pour une douzaine d'huîtres.

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Les parcs à huîtres sous haute surveillance à l'approche des fêtes

Le dispositif mis en place en 2009 est reconduit cette année dans le Calvados. Les gardes républicains et leurs montures sont de retour sur les côtes.



Reportage de Thierry Cléon et Caroline Motte

Intervenants:
- Adjudant François Soulard, officier de la Garde républicaine
- Lieutenant Karl Hamelet, commandant Communauté Brigades de gendarmerie Isigny-sur-Mer

Source : France 3 Basse Normandie  par Christophe Meunier
Depuis 15 jours, une escouade de six cavaliers et leurs montures patrouillent le long des parcs à huîtres dans le Calvados.

Des chevaux dans les parcs à huîtres, c'est une image à laquelle les Bas Normands se sont habitués à l'approche des fêtes. Depuis quinze jours, six gardes républicains et leurs chevaux ont débarqué sur les côtes de Calvados. Le dispositif de surveillance lancé en 2009 est reconduit cette année. Selon la gendarmerie, celui-ci a fait la preuve de son efficacité. Avant 2009, ce sont près de 8 à 9 tonnes d'huîtres qui étaient dérobées pendant la saison des fêtes. Ce chiffre serait quasiment nul aujourd'hui. L'escouade de la garde républicaine vient prêter main forte à la gendarmerie locale pour surveiller un secteur d'une dizaine de km.

Le dispositif de surveillance comprend également la brigade de surveillance nautique de Ouistreham quipatrouille en 4x4 mais également le renfort ponctuel de la section aérienne de la gendarmerie de Rennes.

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La gendarmerie surveille les huîtres du bassin d’Arcachon

Comme chaque année à cette époque, la brigade nautique d’Arcachon renforce son dispositif de lutte contre les vols sur les parcs ostréicoles. La gendarmerie mobilise un hélicoptère pour dissuader les voleurs. L’an passé, quatre tonnes de coquillages ont été déclarées volées.

Source : Profession Gendarme

La gendarmerie a renforcé ses patrouilles sur les parcs ostréicoles du bassin d’Arcachon. Depuis quelques jours, un hélicoptère armé d’une caméra thermique ainsi qu’une vedette de la brigade nautique surveillent de jour comme de nuit les huîtres qui seront vendues à Noël.

C’est à cette époque de l’année que les voleurs sont les plus tentés car les parcs sont remplis d’huîtres prêtes à la vente. Depuis le début de l’année 2013, environ quatre tonnes d’huîtres ont été dérobées alors qu’en 2009, c’est 21 tonnes de coquillages qui avaient disparu.

Les vols sont en diminution mais ils n’ont pas complètement disparus, comme l’explique Sébastien Sanz, ostréiculteur sur le port de Meyran à Gujan-Mestras.

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L’Irlande, asile de l’huître française

Menacée par un virus qui détruit ses larves, la star des fêtes résiste mieux outre-Manche. Nous avons rencontré des ostréiculteurs charentais partis y tenter leur chance.

Source : Le Parisien par Benjamin Jérôme, Envoyé Spécial En Irlande | Publié le 12 déc. 2013

Le jour n’est pas encore levé que les hommes s’affairent déjà autour de la trieuse, un assemblage de tapis roulants qui répartit les huîtres creuses par taille.

Comme les salariés, recrutés autour du bassin Marennes-Oléron (Charente-Maritime), tout le matériel, des machines aux cirés jaunes, vient de France. Idem pour les huîtres, nées dans des écloseries en Vendée ou en Normandie.

Seul le décor n’est pas familier. Les fenêtres s’ouvrent sur une baie cernée de collines herbeuses, dépourvues d’arbres, que balaient pluies et vents.

Bienvenue en Irlande, nouvel eldorado des ostréiculteurs français.

La production française s’effondre

Car l’Irlande a deux atouts : des eaux froides et une faible densité de parcs ostréicoles, deux facteurs qui limitent la propagation d’un virus dévastateur pour les huîtres creuses.

Pour quelques tonnes de plus

7 313 tonnes d’huîtres creuses et 247 tonnes d’huîtres plates ont été produites en Irlande en 2012 (contre 80 000 tonnes en France).

86 % des huîtres irlandaises exportées partent en France.

3 à 4 ans d'élevage sont nécessaires pour obtenir une huître commercialisable.

Sources : Bord Iascaigh Mhara (BIM), le Bureau irlandais de la mer.

En France, premier producteur européen, ce virus a fait chuter la production de presque 40% en cinq ans. De 130 millions de tonnes en 2008, elle a fléchi à 80 millions de tonnes par an.

Nicolas Tessier, 40 ans, qui représente la cinquième génération d’une famille d’ostréiculteurs de Marennes, n’a pourtant pas choisi l’Irlande à cause du virus.

Attiré par les paysages sauvages et une fiscalité plus légère, après avoir vendu l’affaire de son père, en Charente-Maritime, il débarque en 2007 à Newport, qui borde Clew Bay, sur la côte ouest de l’Irlande, avec sa femme Delphine et leurs deux garçons, Antoine et Paul.

Associé à un courtier en coquillages, il rachète une petite exploitation qui périclitait et fonde Sofi Shellfish, la société ostréicole franco-irlandaise.

Si elle produit dix fois moins que la France, l’Irlande n’en est pas moins la deuxième fournisseuse d’huîtres en Europe.

L’Union européenne a subventionné le développement de cette activité sur l’île. « Mais l’ostréiculture ne s’invente pas », rappelle Nicolas.

Véritable forçat au travail – il est dans son exploitation sept jours sur sept –, Nicolas produit 200 à 250 tonnes d’huîtres creuses par an.

Les naissains – les petits – arrivent par camions frigorifiques depuis des écloseries, en France.

Les huîtres grossissent de 18 à 24 mois dans les eaux de Clew Bay, avant d’aller achever leur croissance en Normandie ou dans le sud-est de l’Irlande.

C’est là que l’huître acquiert ses saveurs définitives, différentes selon chaque terroir.

Des espèces régulièrement victimes de surmortalité

Nicolas est déjà en Irlande quand apparaît, en 2008, un variant du virus OsHV-1 qui tue les naissains.

Des ostréiculteurs français enregistrent jusqu’à 100 % de pertes dans une poche, ces sacs de métal dans lesquels ils rassemblent les huîtres avant de les mettre à l’océan.

En fait, la France a déjà connu des épisodes aussi alarmants. L’huître plate ( ostrea edulis), l’espèce autochtone de nos rivages, déjà consommée du temps des Romains, a fortement décliné au XIXe siècle.

On soupçonne aujourd’hui une surexploitation des stocks, et peut-être des maladies.

Dans les années 1870, on lui déniche une remplaçante au Portugal, la crassostrea angulata. Mais un siècle plus tard, l’ angulata disparaît totalement, victime d’infections virales.

Une remplaçante est alors importée du Japon et du Canada : la crassostrea gigas. C’est elle qu’on déguste aujourd’hui.

Mais jusqu’à quand ? La filière s’organise pour trouver des parades au virus qui la décime. Et l’Irlande apparaît comme une solution.

Si l’île n’est pas épargnée par le virus OsHV-1, elle s’en tire mieux que la France.

« Le virus nous a touchés avec un an de retard, et dans une moindre mesure », relativise Nicolas Tessier, qui parle de poches avec 40 % de mortalité.

L’ostréiculteur a vu arriver d’autres Français. Certains, comme lui, s’installent. D’autres rachètent des parcs irlandais et y envoient leurs équipes : les hommes travaillent les huîtres quelques jours puis repartent, avant de revenir plus tard.

Messe le dimanche et football gaélique

Des salaires de 10 à 15 % plus élevés

« L’ostréiculture est peut-être menacée »

Tristan Renault, chercheur à l’Ifremer

« Le virus OsHV-1 n’est pas dangereux pour l’homme. Si vous consommez des huîtres, vous en avez sûrement déjà absorbé sans que cela prête à conséquence », explique Tristan Renault, directeur de l’unité de recherche Santé, génétique et microbiologie des mollusques à l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer).

Acteur important de la filière, cet établissement public étudie les huîtres dans son laboratoire de La Tremblade, face à l’île d’Oléron.

L’institut est aussi le seul habilité en France à élever des tétraploïdes. Créées par procédé chimique, ces huîtres comptent deux fois plus de chromosomes que l’huître sauvage (diploïde) et servent de reproducteurs dans les écloseries commerciales.

Elles permettent de créer des huîtres triploïdes, stériles. L’intérêt ? Les huîtres triploïdes grossissent plus vite et ne sont jamais laiteuses.

Aujourd’hui, environ 30 % des huîtres creuses made in France sont triploïdes. Si le procédé est utilisé partout dans le monde, l’Ifremer est souvent accusé de jouer aux apprentis sorciers.

D’ailleurs, ces triploïdes pourraient-elles avoir un lien avec la propagation du virus OsHV-1 ?

« On a montré, par les données remontant du terrain, que les mortalités des triploïdes et des diploïdes étaient de même niveau », répond Tristan Renault, qui n’esquive pas le sujet.

Reste que le virus OsHV-1 est toujours là. Un projet porté par des ostréiculteurs vise à sélectionner des mollusques résistants et à les remettre en mer, pour qu’ils s’y multiplient.

L’Ifremer étudie d’autres pistes, comme intervenir sur la densité des parcs, ou faire de la sélection.

Enfin, un autre fléau est apparu : des bactéries qui tuent les naissains, mais aussi les adultes.

« L’espèce a une capacité d’adaptation très grande, elle n’est pas menacée, assure Tristan Renault. Mais dans sa forme actuelle, l’activité ostréicole l’est peut-être. »

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La fin de l’année dope les ventes de saumon, des huîtres et du champagne

Les commerçants et distributeurs ont déjà pris leurs dispositions pour répondre à une demande en nette progression. A l’exception du champagne, les spiritueux seront touchés de plein fouet par la hausse de la TIC n Le prix du saumon et des huîtres est multiplié par 1,5 à 2.

Source : lavieeco

Comme chaque année, au mois de décembre, la demande de saumon, des huîtres et des spiritueux, le champagne en particulier, enregistre un pic. Les opérateurs, distributeurs et producteurs se frottent les mains et sont aussi sur le pied de guerre pour livrer à temps leurs commandes. C’est le cas de Scandimar, producteur de saumon fumé, qui a déjà reçu toutes les commandes pour la fin décembre. «Chaque année, c’est la même chose et le même planning : nous envoyons un mailing à nos clients réguliers et même ceux qui le sont moins pour leur demander d’établir leurs besoins. Une fois que cela est fait nous prenons les dispositions nécessaires, notamment commander et importer la matière première et planifier la production», explique Benbrahim Adnane, DG de Scandimar, entreprise créée en 2007 et implantée dans la zone industrielle de Mohammédia. Et d’ajouter : «Nous achetons à terme la matière première en fonction de nos commandes afin de ne pas avoir à répercuter sur nos clients la hausse du cours du saumon à chaque fin d’année». Selon la bourse du saumon, Nasdak Salmon, le prix de ce poisson variait, au cours de la semaine, de 4 à 5 euros le kilo en fonction du poids. Et à la fin décembre, le cours atteindra, comme chaque année, 7 euros le kilo. Une hausse que l’anticipation des achats peut en éviter la répercussion. Habituellement, les commandes des restaurateurs vont en moyenne de 30 000 à 40 000 DH durant un mois normal ; ce montant est multiplié par deux en décembre. Corrélativement, les importations de l’entreprise dépassent les 20 tonnes par semaine durant cette période alors qu’elles se situent habituellement en dessous.

Le saumon est importé de Norvège. Il est ensuite salé et fumé avec un mélange d’essences de trois bois et tranché à la main. «C’est ce procédé traditionnel qui fait toute la différence avec le saumon importé qui est, quant à lui, industriel», explique M. Benbrahim qui ne manque pas de souligner qu’en dehors du marché local, son entreprise exporte aussi ses produits (le saumon fumé, l’espadon fumé, l’ombrine fumé, les pâtés, les mousses et les terrines à base de saumon et autres poissons) vers l’Algérie, le Sénégal et bientôt vers Dubaï.

Entre 300 et 350 DH pour un panier de 50 pièces d’huîtres

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Aziza Belouas. La Vie éco

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Produits de la mer : lutter face aux fraudes à l’ajout d’eau

Les niveaux révélés par l’observatoire des fraudes du SNCE sont en tout cas, sur certaines espèces, très élevés...

Source : Le Marin

Après 3 ans de travaux, le SNCE (Syndicat national du commerce extérieur des produits congelés et surgelés) a présenté les résultats de l’étude Fraudfilets et des outils, économiques et efficaces, de détection des fraudes par ajout d’eau.

Les niveaux révélés par l’observatoire des fraudes du SNCE sont en tout cas, sur certaines espèces, très élevés. Mais comment dénoncer le scandale sans pénaliser l’ensemble des acteurs d’une filière, y compris ceux qui travaillent bien ? Le monde n’est pas en noir et blanc, il y a " 50 nuances de gris ", souligne la rédaction de Produits de la Mer qui a animé un débat sur ce sujet périlleux, et en rend compte au fil de sept pages.


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Le 12 Décembre 2013

La difficile traque des pillards de parcs à huîtres

La hausse du cours du mollusque en fait une denrée convoitée, y compris des voleurs, qui ne sont pas forcément de simples particuliers indélicats. Comme en Loire-Atlantique.

Source : Ouest France

Depuis l'hélicoptère de la gendarmerie, le faisceau d'un puissant projecteur balaie les 90 hectares de parcs à huîtres, devant la pointe de Pen Bé, à Assérac (Loire-Atlantique). Ce mardi soir, une quinzaine d'hommes sont déployés pour une opération coup de poing. Guy Le Gal, l'un des douze ostréiculteurs du secteur, observe la scène et confie sa satisfaction aux gendarmes de Saint-Nazaire et de Guérande. Il a lui même été victime de vol, dans les parcs ou les ateliers. « L'an dernier, on m'en a volé 400 ou 500 kg. Toujours au moment des fêtes. »

Pas plus tard que dans l'après-midi, c'était au tour d'un confrère vendéen de constater les dégâts. « On lui a pris 100 poches, soit une tonne, indique Guy Le Gal. Ça représente 2 000 à 4 000 € à la vente ». Pour lui, le phénomène est lié à l'envolée des cours : « Tant que le kilo en vrac et non trié était à 1,50 €, ça allait. À 3,80 € ou 4 €, ce n'est pas de l'or en barre, mais c'est de l'argent vite gagné. »

Il faut connaître les lieux, voire le métier...

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Un vrai goût de fête pour vos papilles !


Source : Rtl;be

Si vous vous promenez au marché de Noël des Plaisirs D'Hiver, attendez vous à saliver ! Notamment en passant devant le chalet, Oyster Bar !

Ce que propose la commerçante, ce sont des huîtres, du foie gras, du saumon fumé, du champagne, du vin blanc... en d’autres mots : la fête !

Le saumon et le foie gras viennent de France, mais les huîtres viennent de Zélande. Mais pourquoi la Zélande ? Elle explique : "Les huîtres plates sont très longues en bouche et ont un arrière-goût de noisettes qui est absolument fabuleux ! (...) Les creuses sont bien iodées et bien charnues."

Cela fait plus de dix ans que ce chalet gastronomique ravit vos papilles et vous réchauffe grâce au bon vin chaud qu’il vous propose !

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Quiberon. Un million de coquilles seront semées l'année prochaine


L'écloserie du Tinduff produit  des naissains pour de nombreux gisements, de Granville à La Rochelle. L'année dernière, Gilles Hazevis, président de la commission coquille, en avait semé un million. La même quantité sera semée en 2014 en baie et dans les courreaux.

Source : Ouest France

Gilles Hazevis et Serge Jeannes avaient un rendez-vous important mercredi, en tout d'après-midi.

Les bateaux étaient à quai, à Port-Haliguen, puisque, selon le calendrier établi, ce n'était pas un jour de pêche à la coquille Saint-Jacques.

Mais la Rose des Vents avait une mission spéciale : pêcher soixante coquilles dans les courreaux de Belle-Ile, et soixante en baie. Pierre-Yves Carval, technicien aquacole à l'écloserie du Tinduff, à Plougastel, est arrivé en camion, et, muni de deux glaciaires, a rejoint les pêcheurs.

Nourries tous les jours

« Je suis venu chercher des géniteurs issus des gisements de Quiberon et Belle-Ile, pour la production de naissains qui seront semés l'an prochain. L'année dernière, les jeunes coquilles semées provenaient du gisement de Brest. »

L'écloserie du Tinduff produit ainsi des naissains pour de nombreux gisements, de Granville à La Rochelle.


Pierre-Yves Carval explique que les coquilles sont placées, par gisement, dans des grands bacs de 2 m3 pendant deux mois et demi. Elles sont quotidiennement nourries avec du phytoplancton, également élevé sur le site de Plougastel.

Quand elles ont atteint le stade de maturité souhaité, la ponte est déclenchée afin d'obtenir des petites larves de coquille.

Quarante millions d'oeufs

« Une coquille Saint-Jacques peut produire jusqu'à quarante millions d'oeufs si elle est en forme. Bien sûr, après, tout au long du cycle, il y a toujours une mortalité. Les larves et post-larves de coquilles sont ensuite élevées. Elles sont semées en mer quand leur taille est d'environ trois centimètres. Il faut compter un peu moins d'un an. »

L'année dernière, Gilles Hazevis, président de la commission coquille, en avait semé un million. La même quantité sera semée en 2014 en baie et dans les courreaux.

Elles seront ensuite récoltées dans deux à trois ans, lorsqu'elles auront la taille requise.

« C'est le comité des pêches qui fixe la quantité à semer. À l'écloserie, nous produisons exactement ce qu'on nous demande », précise Pierre-Yves Carval en demandant aux gars la température de l'eau et la profondeur dans les courreaux et en baie.

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La saisonnalité dans les filières agricoles, halieutiques et agroalimentaires

Une nouvelle saisine de la section de l’agriculture, de la pêche et de l’alimentation

Source : CESE

La section de l’agriculture, de la pêche et de l’alimentation prépare un rapport et un projet d’avis sur cette question qui seront présentés en assemblée plénière au début du second semestre 2014.

De nombreuses activités agricoles (viticulture, arboriculture, maraîchage…) et maritimes (pêche de la coquille Saint-Jacques…) sont structurées par le rythme des saisons. Il en est de même pour les entreprises industrielles, coopératives et artisanales qui, en aval, transforment et valorisent les productions concernées et peuvent de surcroit dépendre d’autres éléments calendaires, comme les périodes de fêtes. Cette saisonnalité a des incidences fortes sur l’organisation et le fonctionnement des filières, la trésorerie des entreprises, les conditions d’emploi de ceux qui y travaillent et les territoires dans lesquels elle est fortement marquée.

L’activité saisonnière se définit par des tâches limitées dans la durée qui se répètent normalement chaque année, du fait de paramètres naturels ou de modes de vie, indépendamment de la volonté des entreprises. Cette définition masque une réalité aux contours flous n’ayant fait l’objet que de rares études, souvent partielles, que ce soit du point de vue économique, juridique ou social. Ainsi, les effectifs de salariés saisonniers dans l’agriculture ne sont qu’estimés (850 000 environ) et ceux de l’industrie alimentaire globalement non chiffrés. Il en est de même pour les travailleurs migrants communautaires ou non. Le nombre d’entreprises et d’exploitations saisonnières lui-même ne donne lieu à aucun suivi statistique. De plus, l’impact de phénomènes tels que la mécanisation ou la spécialisation des productions sur l’ampleur et la durée des activités saisonnières n’a jamais été analysé.

Pour les entreprises, la saisonnalité est souvent génératrice de fragilité : dépendance aux conditions climatiques, chiffre d’affaires réalisé sur une courte période avec des charges fixes sur toute l’année, difficulté de gérer leurs crédits, amortissements et fonds de roulement, forte rotation de la main d’oeuvre…

Pour les salariés, le contrat saisonnier est un contrat à durée déterminée moins protecteur (absence de prime de précarité, journées de travail plus longues, repos plus courts, difficultés pour se loger et se déplacer, etc.), avec des droits sociaux particuliers. La saisonnalité affecte aussi les finances publiques et les recettes des régimes sociaux.

Par ailleurs, les régions à forte saisonnalité agricole, comme celles de montagne ou d’outremer, ne sont identifiées par aucun critère clairement établi alors que cette caractéristique se traduit pour leurs collectivités locales par des sujétions particulières, en termes budgétaires ou de besoins d’infrastructures, de logements et de transports adaptés, par exemple.

Enfin, la saisonnalité, corrélée au nécessaire encouragement à la consommation de produits de saison, devrait constituer un levier efficace pour rendre les productions agro-alimentaires plus respectueuses de l’environnement.

Pour le CESE, il apparaît par conséquent utile de déterminer les différentes dimensions, économique sociale et d’aménagement du territoire, de la saisonnalité, ainsi que les contraintes et opportunités qu’elle présente pour tous les acteurs concernés.

Sur cette base, notre assemblée souhaite proposer des réponses appropriées aux enjeux identifiés et à leurs importances respectives. Dans ce cadre, l’analyse des démarches déjà mises en oeuvre (évolutions du code du travail, création de maisons des saisonniers, groupements d’employeurs…) et leur portée, apparaît nécessaire. Parallèlement, d’autres pistes innovantes pourront être explorées telles que, par exemple, la pluriactivité, la diversification des productions, la « désaisonnalisation » de la vente de certains produits, des réflexions sur l’organisation du travail, le recours aux saisonniers lors des périodes « creuses » pour des travaux de protection de l’environnement, des actions de formation et des activités complémentaires (agro-tourisme…).

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Le 11 Décembre 2013

Huîtres : avancées pour lutter contre la mortalité en Basse-Normandie

Le problème, stabilisé cette année, pourrait prendre de l'ampleur l'an prochain. Les ostréiculteurs espèrent que les solutions mises à disposition enrayeront le phénomène. Entretien avec Jo Costard, président du comité régional de la conchyliculture de la Manche et de la Mer du Nord.

Source : Ouest France

Comment la mortalité des huîtres a-t-elle évolué ?

Elle est comparable aux années passées. Elle concerne chaque année, en France, entre 60 % et 70 % du naissain avec une variation selon les lots d'huîtres et les sites d'élevage. Pour la Basse-Normandie, la production annuelle se situe entre 15 000 et 17 000 t contre 25 000 t en 2008.
Ce problème est-il appelé à perdurer ?

Les entreprises ostréicoles ont été alertées cet été d'une mortalité et d'une fragilité accentuées pour les huîtres adultes, mais les scientifiques travaillent sur le sujet. La crainte, si aucune solution n'est trouvée, est de ne pas pouvoir maintenir un taux de production suffisant pour alimenter la demande pour les fêtes de fin d'année 2014. Pour l'heure, les chefs d'entreprises commencent à trouver des moyens pour vivre avec cette mortalité !
Quelles sont les solutions pour faire baisser ce taux de mortalité ?

Qu'en est-il en Basse-Normandie ?

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Dégâts colossaux au secteur de la pêche et de l’aquaculture des Philippines

La FAO lance un appel pour une reconstruction rapide et durable des moyens d’existence dans les régions frappées par le typhon Haiyan

Illustration : Le typhon a touché une région productrice de moules de bouchot (sur des pieux de bambou). Cette photographie est tirée d'un prospectus sur la capitale de la moule verte aux Philippines (île de Samar)... Après les Vacances de Noël, je vous montrerai en détail cette production à partir de photographies prises in vivo en 1994...

Les pêcheurs philippins sont confrontés à d'énormes dégâts causés aux secteurs des pêches et de l'aquaculture dans les régions victimes du typhon, a déclaré la FAO aujourd'hui, invitant à reconstruire au plus vite les moyens d'existence.

Source : FAO

"Même si nous n'avons qu'un tableau incomplet de la situation, il est clair que les dégâts causés au secteur des pêches sont colossaux et portent sur l'ensemble de la filière, des captures au marché", indique Rodrigue Vinet, Représentant par intérim de la FAO aux Philippines. "En termes de moyens d'existence, ces pertes sont désastreuses".

Selon les évaluations préliminaires effectuées par le Ministère philippin de l'agriculture, les petits pêcheurs ont été les plus durement touchés par le typhon qui, en novembre, a détruit ou endommagé des dizaines de milliers de petites embarcations et de matériel de pêche, alors que les pertes essuyées par les plus grands navires commerciaux ont été moins importantes.

Quelque 16 500 producteurs d'algues – essentiellement des femmes – ont également perdu leurs moyens de subsistance.

Producteur d'algue rouge (Euchema). Photographie prise au Sud de la zone dévastée sur l'île de Mindanao (Printemps 1994)

Le typhon a balayé les infrastructures de base, y compris les jetées et les ports de débarquement, les installations de congélation et les chambres froides, les locaux de réparation et d'entretien des bateaux, les usines de transformation et les marchés.

Les principales infrastructures aquicoles ont également été détruites, à savoir les pontons utilisés pour la culture d'huîtres, les élevages de crabes, de crevettes et de moules, de même que les étangs à poisson, les cages flottantes de tilapias et les écloseries

Pertes économiques

Les pertes économiques infligées au secteur sont encore en cours d'évaluation, mais selon le Bureau des pêches et des ressources aquatiques des Philippines, les régions accusant les plus graves dommages (les Visayas orientales, centrales et occidentales et Mimaropa) sont les principaux producteurs de pêche et d'aquaculture.

En 2011, les pêches marines et continentales de ces régions ont assuré 21 pour cent (514 492 tonnes) de la production totale des pêches municipales et commerciales des Philippines. La pêche marine municipale est pratiquée jusqu'à 15 km au large des côtes, ce que sont habilités à faire uniquement les navires de moins de 3 tonnes.

L'aquaculture – notamment la culture d'algues – des quatre régions concernées représente 33 pour cent de la production aquicole nationale totale.

Remise en état durable

La FAO a mis en garde sur l'importance de la coordination dans la reconstruction pour ne pas risquer de compromettre la vie et les moyens d'existence des pêcheurs et des pisciculteurs, ainsi que des personnes directement ou indirectement tributaires du secteur.

"Le Gouvernement des Philippines a déployé d'importants efforts pour soutenir la pêche artisanale, et nous devons veiller à ce que la réponse à cette catastrophe n'annule pas leur travail", a souligné M. Vinet.

"L'expérience du tsunami de 2004 dans l'océan Indien et d'autres catastrophes de grande ampleur ont montré qu'une surcapacité involontaire de navires et de matériel de pêche durant la phase de relèvement est susceptible d'appauvrir les stocks de poisson, de réduire les prises, de nuire aux écosystèmes et aux moyens d'existence des pêcheurs restants", a-t-il ajouté.

"Les bateaux doivent être reconstruits ou remplacés, mais cela doit être fait de manière coordonnée afin de ne pas dépasser la capacité de pêche actuelle. Nous devons nous assurer qu'avec le temps, les bateaux ne seront pas supérieurs en nombre aux poissons".

M. Vinet a souligné que les engins de pêche qui seront remplacés doivent être réglementaires et non destructeurs, et que les bateaux doivent être construits et réparés au moyen de matériels de qualité, sans user d'expédients.

"La sécurité des pêcheurs est une priorité absolue", a-t-il insisté.

Plan de redressement

Suite sur le site de FAO
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Le 9 Décembre 2013

Voilà pourquoi vous mangez du saumon des sociétés norvégiennes !

Pour une production mondiale de saumon d’élevage (Salmo salar = Saumon Atlantique) de 1,7 million de tonnes (1) :

- le 1/4 est produit par le norvégien Marine Harvest.

- la 1/2 par 5 sociétés norvégiennes : Marine Harvest, Leroy, Salmar Cermaq (Mainstream) et Grieg Seafood)

- les 2/3 par 10 sociétés (dont 7 sociétés norvégiennes)

- les 9/10 par 30 sociétés principalement norvégiennes.

La production de saumon d'élevage est ultraconcentrée entre les mains de quelques sociétés...

Aussi devons nous plutôt parler du saumon issu des sociétés norvégiennes.  Des sociétés principalement cotées à la bourse d’Oslo tout en produisant aux quatre coins de la planète... Après le rachat du polonais Morpol (avec les conséquences sur l'emploi en Bretagne), Marine Harvest a du vendre une ou 2 fermes en Ecosse (sous la contrainte de Bruxelles). Sans quoi ce seul groupe norvégien contrôlerait près de 50% de la production de saumon écossais (Label rouge, bio,...)... Quant au saumon bio d’Irlande, il est issu pour une grande part des fermes de Marine Harvest... Avec dans les cartons, un projet de 15.000 tonnes de saumon bio dans la baie de Galway...

Voir le tableau avec les 5 à 10 entreprises principales par pays... Marine Harvest au Top des 4 plus grandes régions productrices de saumon d'élevage...


(1) Estimation
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Voilà pourquoi vous mangez du saumon de Norvège
 
Campagnes de pub, voyages de presse… la Norvège travaille à la promotion de son saumon en France, son marché de prédilection. Un poisson malmené par quelques récents scandales.

Illustration : Centre des produits de la mer de Norvège (Norge)

Source : Terra Eco

Cette publicité, vous l’avez sûrement croisée récemment dans vos magazines. Elle figure un homme, le regard rivé sur le large, la main posée sur le bord du bassin d’une ferme aquacole. Derrière lui, les paysages d’un fjord norvégien se découpent sur un ciel qui paraît glacial. L’homme, c’est Bjorn Mikalsen, 37 ans, éleveur de saumon depuis dix-sept ans selon la légende du cliché, confirmée par l’intéressé. « La photo a été prise en septembre sur notre site d’Ersfjord où je travaille comme éleveur de saumon. Je suis fier de mon travail et de la manière dont nous dirigeons nos fermes aquacoles en Norvège. Quand le Centre des produits de la mer de Norvège (CPMN, ndlr) m’a demandé si une séance photo pour une campagne de communication pouvait se faire dans notre ferme j’ai, bien sûr, accepté », précise-t-il par courriel. Avant de renvoyer vers une interlocutrice du CPMN en France. L’anglais écrit est parfait, bien plus fluide que les quelques mots balbutiés plus tard au téléphone par un Bjorn qui dit « devoir attendre l’autorisation de son employeur pour répondre aux questions » (1). Est-ce bien lui qui a répondu la première fois ? Impossible à dire. La communication est verrouillée. Car protéger l’image du saumon norvégien n’est pas une affaire d’amateurs.

Le CPMN s’y emploie depuis 1991 dans tous les pays où les produits norvégiens s’exportent. Là, il organise des actions de marketing pour « développer la notoriété et la préférence pour les produits de Norvège ». Avant lui, l’Organisation commerciale des éleveurs de poissons norvégiens (FOS), née en 1979, assurait la même mission.

Pour la France, l’objectif est clair : il faut « que, non plus 46% mais 54% des consommateurs aient une préférence pour le saumon d’origine norvégienne », souligne un document non traduit (voir PDF) qui détaille la stratégie à déployer entre 2013 et 2015 pour attraper, dans les filets norvégiens, davantage de clients français. Plusieurs propositions sont avancées : il faut « bénéficier d’avis positifs à la télé au moins dix fois d’ici à 2015 » ou encore « positionner le saumon comme un poisson avec une saveur unique, une saveur due à un élevage dans les eaux froides et claires de Norvège ». Sur le terrain, ça donne des campagnes pubs sur ciel bleu azur mais aussi des voyages de presse organisés dans des fermes norvégiennes (ici en octobre avec des chefs et journalistes polonais), des clips télé, des recettes en ligne ou encore des cours de cuisine autour des produits de la mer norvégiens.

50 millions d’euros de budget

Une communication offensive qui a un coût. Le budget du CPMN – détenu à 100% par le ministère des Pêches et des Affaires côtières norvégiennes – s’élevait, en 2012, à 414 millions de couronnes (50 millions d’euros), un trésor alimenté par une taxe de 0,2% à 0,75% prélevée sur les exportations de produits de la mer du pays. Car au delà de remplir le ventre de ses habitants, le pays table sur les marchés étrangers, garantie d’un joli pactole.

Cela n’a pas toujours été le cas. Au début des années 1970, la pêche au saumon était un secteur artisanal et l’élevage, encore balbutiant, ne produisait que 500 tonnes par an. Et puis, « des fermiers agricoles qui voulaient gagner plus d’argent ont commencé à acheter des cages. Ils ont eu pas mal de succès, alors de grosses compagnies se sont intéressées au secteur », décrypte Jon Olaf Olaussen, professeur d’économie à l’Ecole de commerce de Trondheim (Norvège) et spécialiste du saumon. Quarante ans plus tard, ce sont 750 000 tonnes de saumon frétillants qui sortent chaque année des bassins de Norvège. La manne a littéralement explosé au début des années 1980, comme le montre ce schéma édifiant tiré d’un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, qui montre l’augmentation rapide et soudaine de la production de saumon atlantique d’élevage dans le pays.

Des conditions idéales pour le saumon

Le saumon norvégien : du tout-venant

Pourquoi la Norvège tient-elle tant à défendre son saumon ?

(1) Il précisera plus tard par mail : « Ma société a décidé que tout contact avec les médias doit passer par le CPMN. »

(2) En équivalent poids vif.

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Un saumon OGM bientôt dans les assiettes américaines ?

Le saumon OGM grandit deux fois plus vite (illustration d'Aquabounty)

Source : Novethic  par Bertrand Stocker

Le saumon génétiquement modifié va-t-il arriver sur la table des Américains ? Arrivée au bout de son processus d'examen du dossier, la FDA américaine est au pied du mur pour trancher sur ce saumon qui grossit deux fois plus vite que ses congénères. Mais en attendant, les opposants ne désarment pas contre ce qu'ils appellent le « Frankenfish ».

Après près de 15 ans d'études et d'évaluations, le petit laboratoire de bio-technologie américain  Aquabounty (racheté par la start up d'un milliardaire) espère enfin obtenir le feu vert – régulièrement sollicité- de la Food and Drug Administration  pour pouvoir commercialiser un saumon génétiquement modifié. Celui-ci présente un avantage de poids: il est capable de grossir deux fois plus vite que ses congénères. En décembre 2012, la FDA a conclu que le saumon AquaAdvantage ne posait pas de menaces pour l'environnement, et constituait un aliment « sain ». Le délai de 120 jours laissé pour recueillir des commentaires du public est largement dépassé, et l'administration n'a plus de raison de temporiser.

Mais la fumée blanche se fait attendre. « Nous espérons toujours un feu vert d'ici la fin décembre, mais qui sait », explique un brin désabusé Dave Conley, le responsable de la communication d'Aquabounty. Il faut dire qu'un feu vert créerait un énorme précédent: pour l'instant, aucun animal génétiquement modifié n'a été autorisé pour la consommation humaine dans le monde. AquaBounty a marqué un point en obtenant fin novembre que le Canada autorise la production commerciale des œufs de saumon génétiquement modifiés, dans son écloserie de l'île du Prince-Edouard. Mais ce feu vert ne s'applique qu'aux œufs, pas aux poissons eux-mêmes. Le Canada n'a toujours pas autorisé les saumons génétiquement modifiés dans les assiettes.

De fortes craintes de la part des ONG

Quels débouchés ?

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Derrière le saumon OGM, la start-up de bio-tech d'un milliardaire

AquaBounty, le laboratoire producteur du saumon génétiquement modifié en attente de feu vert de la FDA, est détenu depuis 2013 par Intrexon, la start-up de biotechnologie d'un milliardaire de Virginie, Randal Kirk. Kirk rêve d'en faire une star de la biologie de synthèse: une nouvelle industrie qui cherche à produire des médicaments moins chers, des agro-carburants, des matériaux recyclables, en utilisant des cellules programmées par manipulation génétique.

Illustration de Lascar dans Sciences et Avenir

Source : Novethic  par Bertrand Stocker

En décembre 2012, AquaBounty, à bout de souffle financièrement après plus de 15 ans à tenter de développer commercialement son saumon génétiquement modifié, s'est trouvé un partenaire financier aux reins solides : Intrexon. Cette start-up de bio-technologie -qui couvre la santé, l’alimentation, l’énergie et l’environnement- a payé 11 millions de dollars pour racheter un peu plus de la moitié de son capital. Intrexon appartient majoritairement à Randal Kirk, un milliardaire de 60 ans qui a fait fortune dans la pharmacie et qui rêve de faire de sa société une star de la biologie de synthèse.

Intrexon est pour lui une nouvelle pépite. « J'investis dans les biotechnologies depuis 27 ans, et Intrexon et de loin le mieux de tout ce que j'ai vu », expliquait-t-il en 2011 au magazine Forbes, dans une interview ou il évoquait le rêve de faire un nouveau « Google des sciences du vivant ». Pour l'instant, Randal Kirk semble sur la bonne voie, au moins en termes de succès financier. Intrexon, basée dans le Maryland, près de Washington DC, a réussi son introduction en Bourse en août 2013, levant 163 millions de dollars auprès des investisseurs.

Le saumon Aquadvantage pour « aider le monde à nourrir la planète »

Pourtant, Intrexon ne peut pas présenter de comptes très brillants: sur les trois premiers trimestres de 2013, l'entreprise a généré 7,3 millions de dollars de chiffre d'affaires... et une perte de nette de 51 millions de dollars. Mais la discrète PME de 200 personnes a su convaincre les investisseurs du caractère prometteur de ses procédés et de ses recherches. Intrexon a la technologie pour  « concevoir et construire des programmes génétiques », autrement dit intervenir sur l'ADN pour programmer des cellules dans un but précis: produire des médicaments ou des agro-carburants, tuer des cellules cancéreuses, créer des matériaux recyclables... Elle loue sa technologie à des laboratoires pharmaceutiques (Oragenics, Ziopharm Oncology) ou au fabricant de pesticides Rentokil par exemple.

Et le saumon génétiquement modifié d'AquaBounty dans tout cela ? « La mission d'AquaBounty est cohérente avec la nôtre » qui est « d'appliquer notre expertise en biologie synthétiques pour aider le monde à satisfaire ses besoins fondamentaux en nourriture, santé, énergie, et pour l'environnement », indique Intrexon. L'entreprise le dit sur son site Internet: pour elle, seules les  nouvelles possibilités offertes par la biologie synthétique et ses manipulations génétiques permettront de faire face aux besoins d'une population mondiale « en croissance exponentielle ».

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Coquillages et crustacés. Sous haute surveillance

Huîtres, coquilles Saint-Jacques et langoustes sont reines sur les tables de fêtes. Des produits très fragiles sanitairement et donc très surveillés...

Source : Le Télégramme  par Marie-Line Quéau

Les consommateurs commencent à se pencher avec gourmandise sur les étals des poissonniers, pour congeler des produits dont les prix grimperont à l'approche des réveillons.Comme hier dans les halles de Douarnenez (29), autour de l'échoppe d'Ansel Marée, abondamment achalandée de poissons nobles, coquilles Saint-Jacques, pétoncles et ormeaux, sans parler du vivier grouillant de langoustes. Pour toute la filière pêche, décembre est un mois faste.

Santé publique

Mais dans la foule bon enfant de ce samedi matin, deux gendarmes... L'un relève les inscriptions de l'étiquette de la caisse de pétoncles, l'autre mesure les coquilles de Saint-Jacques au pied à coulisse. Ces deux gendarmes maritimes font partie de la brigade de surveillance du littoral, basée à Brest, qui intervient dans le Finistère, les Côtes-d'Armor et l'Ille-et-Vilaine. Leur champ d'action : la santé publique, la protection de la ressource et de l'environnement.

Le consommateur doit tout savoir

« Les produits de la mer sont des produits extrêmement périssables et la réglementation sanitaire doit être particulièrement respectée, rappelle Christian Rodet. Les marques sanitaires et la date du conditionnement des coquillages doivent être visibles par le consommateur. Et tous les coquillages doivent être vivants ». « Le nom de l'espèce, le lieu de pêche ou d'élevage, le prix au kilo ou à la pièce et même le nom scientifique de l'espèce doivent être bien visibles », complète son coéquipier, Jean-Baptiste Rouvillain.Ces contrôles visent à juguler la fraude, sur toute la filière. Pêcheurs, mareyeurs, poissonniers, restaurateurs, grandes surfaces, transporteurs... Tous sont susceptibles d'avoir la visite de la brigade. À terre ou sur l'eau. « Un travail de terrain qui porte ses fruits », assurent les deux gendarmes, pointant l'effet dissuasif des sanctions encourues, de la contravention à la confiscation de matériel en passant par l'amende délictuelle, qui peut aller jusqu'à 22.500 €.

Le non-respect des quotas persiste

Selon eux, les infractions persistent essentiellement dans le domaine du sur-quota. En pêche professionnelle, mais aussi de loisir. Particulièrement surveillés par la brigade actuellement, la coquille Saint-Jacques en baie de Saint-Brieuc et en rade de Brest et l'ormeau des Glénan, où quelques licences de pêche viennent d'être accordées. Chaque pièce pêchée doit être baguée et il y a un quota de bagues. Cette année, elles sont bleues. Un ormeau à l'étal sans bague bleue est donc un ormeau de contrebande. À près de 50 € le kilo, c'est tentant...« La population prend de plus en plus conscience de la fragilité de la ressource, constate Christian Rodet. Les cas de fraude nous sont régulièrement renseignés par des gens du cru. Le Breton n'aime pas qu'on vienne piocher dans son jardin ».

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La contamination de la Gironde par le cadmium : origine, extension, importance

Date de publication : 1989

Rapports Scientifiques et Techniques de l'IFREMER n° 14

Auteur(s) :
Boutier Bernard1, Chiffoleau Jean-Francois1, Jouanneau Jean-Marie2, Latouche Claude2, Philipps Isabelle2

Cliquer Ici pour accéder au document

Résumé :
Dès les premières campagnes de prélèvement (1979), le Réseau National d'Observation de la qualité du milieu marin a montré que les huîtres de Gironde présentaient des teneurs en cadmium tout à fait anormales. Des études plus détaillées portant sur les gisements naturels de l'estuaire ont mis en évidence un gradient de concentration décroissant de l'amont vers l'aval, identifiant ainsi la Gironde comme source potentielle de contamination. Simultanément, des expériences d'implantation d'huîtres-tests non contaminées à La Fosse et à Dau ont confirmé l'importance et le caractère permanent de cette contamination. L'étude géochimique a montré que l'estuaire est le siège d'un phénomène global de désorption de cadmium à partir de suspensions très riches venues de l'amont: 23 tonnes parviennent annuellement à l'estuaire sous forme particulaire et 1 tonne sous forme dissoute. 1,2 tonne est piégée dans le sédiment, 1 tonne est expulsée à l'océan sous forme particulaire, et 21 tonnes sous forme dissoute.L'origine de cette contamination peut être en grande partie attribuée aux apports des zones minières situées dans le bassin versant du Lot. Son influence sur le plateau continental semble limitée, mais l'éventualité d'un impact sur l'importante zone conchylicole de Marennes-Oléron n'a pu être totalement écartée et doit donc faire l'objet de recherches complémentaires.

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Dans la Manche, les huîtres sous surveillance de la garde républicaine

La garde républicaine, à Grandcamp-Maisy, dans le Calvados, en 2010.

Source : Le Figaro

Huit gendarmes à cheval patrouillent dans les parcs à huîtres et près des ateliers de l'ouest du Cotentin. Présents dans le Calvados depuis plusieurs années, ils ont pratiquement fait disparaître les vols du précieux mollusque.

Un produit rare, cher, et donc convoité. À l'approche des fêtes, les parcs à huîtres de Normandie sont sous haute surveillance. Pour la troisième année consécutive, des gardes républicains renforceront les équipes de gendarmerie dans le Calvados et dans la Manche, jusqu'à Noël, pour prévenir les vols et protéger la production.

«Il n'y a rien de plus efficace que ces patrouilles à cheval, explique Jean-Luc Villemin, commandant de la compagnie de gendarmerie de Coutances, à France Bleu . Il faut marquer notre présence et pouvoir se déplacer rapidement». Huit cavaliers de la garde républicaine sont venus de Paris pour sillonner les parcs à huîtres de la côte ouest du département. C'est deux fois plus que l'année dernière. «Ils ont largement prouvé leur efficacité, se félicite Joseph Costard, du Comité régional conchylicole. Les vols d'huîtres ont considérablement diminué depuis trois ans». Certains ostréiculteurs avancent le chiffre d'une division par 10 du nombre de vols dans le Calvados entre 2010 et 2012. Les professionnels de l'ouest de la Manche, qui ont produit 10.000 tonnes d'huîtres cette année, n'enregistrent plus aucun vol depuis la présence des gendarmes à cheval.

Des vols entre ostréiculteurs concurrents

Déjà fragilisée par la surmortalité des mollusques cet été, l'activité ostréicole du nord-ouest de la France ne pouvait pas se permettre de laisser filer les précieuses poches d'huîtres.

«Ce ne sont pas que des chapardages de particuliers, confie un professionnel de Grandcamp, dans le Calvados. La concurrence est rude entre les ostréiculteurs et certains sont tentés d'aller se servir discrètement dans les concessions du voisin». Dans le Calvados, 8 tonnes d'huîtres avaient été volées en 2008. À 5 euros environ le kilo, revendu plus du double sur les étals parisiens, ces vols représentaient des dizaines de milliers d'euros de manque à gagner.

À pied ou à cheval, équipées de jumelles infrarouges, les patrouilles de gendarmerie se relaient jour et nuit. À mesure que Noël approche, une surveillance plus discrète est menée à proximité des ateliers de tri et d'empaquetage. Près de la moitié de la production nationale est consommée au moment des fêtes. Un moment décisif, alors que la France reste le premier producteur, consommateur et exportateur d'huîtres en Europe, avec 150.000 tonnes produites par an en moyenne.

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Nautic. Torqueedo, 30 noeuds à l'électricité

Jusqu'à présent confiné aux petites puissances, le moteur électrique hors-bord monte en régime. Torqeedo, spécialiste allemand, présente l'équivalent d'un moteur essence de 80 ch. Le Deep Blue est largement capable de propulser des petits canots ou des semi-rigides à plus de 30 noeuds dans un parfait silence. Reste la question de l'autonomie à haut régime et surtout celle du prix, incompatible avec un usage plaisance : 17.999 €, auxquels il faut ajouter 28.000 €, voire 56.000 €, pour la batterie.


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Le 7 Décembre 2013

Les météorologues russes prévoient un hiver très froid....

Quand une pisciculture devient le terrain de jeu de jeunes hockeyeurs

Au départ, ils étaient six gamins sur les étangs de la pisciculture

Un livre retrace l’histoire du club fribourgeois. Un récit qui parle d’un club de quartier, mais aussi du sport business. Son auteur André Winckler revient sur les périodes marquantes.

Source : La Gruyère par Valentin Castella

Quartier de l’Auge, en Basse-Ville de Fribourg. Le 1er décembre 1937, six gamins âgés de 13 à 16 ans s’unissent pour fonder le HC Gottéron. L’histoire aurait pu être sans lendemain, comme le destin de ces nombreuses équipes de quartier. Mais celle-ci est différente. Sur les étangs de la pisciculture du Gottéron naît une petite équipe qui, septante-cinq ans plus tard, fédérera tout un canton.

Comme dans chaque histoire, des héros se sont révélés, d’autres n’ont pas laissé de bons souvenirs, des rivaux sont nés. Tous ces personnages, ces noms que l’on connaît sans même les avoir vus en action, se retrouvent dans le livre La passion selon Gottéron, qui retrace l’histoire du club. Un ouvrage disponible dès aujourd’hui et écrit par André Winckler. Un journaliste qui suit, notamment pour le journal La Liberté, les aventures du club depuis le début des années soixante, lorsque le club évoluait en LNB. Il raconte.

Les premiers pas

«Au départ, les enfants jouaient sur une gouille. C’était du folklore.» Dans son livre, André Winckler raconte que ces derniers ont commencé sans aucun moyen. Les crosses venaient du frêne voisin, les maillots étaient tricotés et les jambières du gardien faites de coussins de voiture. «A l’époque dans le quartier, il existait d’autres équipes. Mais toutes prenaient des piquettes face au HC Gottéron. Au fil des années, les meilleurs joueurs du coin ont rejoint le club.» Lors de l’hiver 1939-1940, l’Etat de Fribourg accepte de mettre à disposition le terrain vague au bas du couvent des Augustins. La légende pouvait commencer.

Dans l’antichambre

En 1953, le club est promu en LNB. Une promotion suivie de nombreuses années à ce niveau. Avec des hauts et des bas. En 1955 et 1961, les Fribourgeois échouent en finale de promotion. De belles années contrastées par des hivers plus sombres, comme en 1967, lorsque les hommes des Augustins évitent de justesse la 1re ligue. Le club connaît finalement la désillusion de la relé­gation en 1976: «C’est l’un des épisodes les plus sombres de l’histoire du club. L’euphorie régnait quelques années auparavant. Mais l’avenir n’avait pas été assuré. L’équipe avait perdu trop de bons joueurs.»

La folle remontée....

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Le 6 Décembre 2013

Charente-Maritime : le clip du département distingué

Le clip "Charente-Maritime, l'énergie est en nous" a décroché le 4e prix dans lors des Trophées de la communication

http://www.youtube.com/watch?v=twj2y37lg3I

Dans le clip distingué, vous aurez reconnu un acteur, Gérald Viaud, Président du CNC, dans le rôle d'ostréiculteur.... A quand les Oscar ?

Source : Sud Ouest

Le clip "Charente-Maritime, l'énergie est en nous" s'est distingué lors des Trophées de la Communication en décrochant le quatrième prix dans la catégorie "Meilleure campagne de publicité réalisée par un organisme public".




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CEP. Contrat d'études prospectives du secteur conchylicole

La Section paritaire professionnelle Pêche et cultures marines d'AGEFOS PME présente le Contrat d'études prospectives du secteur conchylicole

Contrat d’Études Prospectives du secteur de la conchyliculture

Synthèse
Octobre 2013

Réalisé par le cabinet Ithaque
Avec la collaboration du cabinet Entreprise & Développement

Cliquer Ici pour télécharger l'étude

La SPP Pêche et cultures marines d’AGEFOS PME a participé en septembre dernier au salon national de la Conchyliculture et des cultures marines pour présenter le Contrat d'études prospectives dédié au secteur conchylicole. Celui-ci propose des pistes d’actions pour lutter contre la crise qui frappe le secteur. La formation fait notamment partie des dispositifs qui seront renforcés.

Source : Agefos

Lors du dernier Salon national de la Conchyliculture et des cultures marines, qui s’est tenu à Vannes les 11 et 12 septembre dernier, le Contrat d'études prospectives (CEP) du secteur conchylicole a été présenté devant un public de professionnels, de partenaires institutionnels et d’acteurs de l’emploi et de la formation. Cofinancé par AGEFOS PME et la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP), celui-ci doit répondre aux problématiques de la crise ostréicole.


La surmortalité des juvéniles d’huîtres creuses et leurs impacts sur la filière conchylicole en termes d’emplois, d’organisation et de compétences ; les attentes des professionnels et les principaux défis à relever pour les entreprises et la profession dans les années à venir font partie des sujets abordés par le CEP.

S’appuyant sur une enquête menée auprès d’entreprises, des entretiens avec des experts, institutionnels et responsables professionnels, une analyse statistique et des groupes de travail, le CEP préconise plusieurs typologies d’actions :

    Accompagner les entreprises dans leur effort d’adaptation aux évolutions
    Adapter la formation professionnelle à l’évolution des métiers
    Faciliter les transmissions d’entreprise
    Valoriser les métiers pour renforcer leur attractivité
    Développer l'observation sur les entreprises et les emplois
    Renforcer les structures professionnelles

La mise en place de Certificats de qualification professionnelle (CQP) conchylicoles, créés dans le cadre de l’accord de branche, fait notamment partie des pistes privilégiées.


AGEFOS PME, partenaire Emploi-Formation de la branche depuis 2012, l’accompagnera dans ces évolutions. La synthèse du CEP du secteur conchylicole est également disponible sur le site de la SPP Pêche et cultures marines d'AGEFOS PME.

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Présentation du baromètre AGEFOS PME aux Assises de la mer 2013

Les 3 et 4 décembre aux Assises de l’Economie du maritime, à Montpellier et Sète, AGEFOS PME présentera son baromètre Emploi-Formation Filière du Maritime.

Lors de ce rendez-vous annuel majeur, AGEFOS PME, en tant que 1er financeur et conseil du secteur et membre du Cluster Maritime Français, présentera son baromètre Emploi-Formation du maritime français pour la 3e année consécutive.

Dotée d’une situation et de moyens d’observation privilégiés des comportements des entreprises dans le domaine RH et d’un Observatoire intégré, AGEFOS PME propose le baromètre de référence du secteur.
Ainsi AGEFOS PME se mobilise pour accompagner les entreprises confrontées aux mutations économiques et aux transitions sociales, en inscrivant son action au sein des territoires littoraux et maritimes et dans des dynamiques interprofessionnelles.

Le mardi 3 décembre à 11h05, découvrez les résultats du baromètre de l’économie de la mer 2013 à l’occasion de l’intervention de Laurence Carlinet, Directrice du développement d’AGEFOS PME lors d’une conférence sur le « tableau de bord de l'économie maritime - le marin ».

Informations pratiques : Le baromètre de l’emploi

Agefos PME publie son baromètre emploi formation

http://www.nxtbook.fr/lemarin/lemarin/BAROMETRE2013/index.php#/0

Agefos PME publie comme chaque année son baromètre emploi-formation. Agefos PME, organisme partiaire collecteur agréé, gère la collecte et l'utilisation des fonds dédiés à la formation professionnelle continue, à la formation par alternance et à la professionnalisation de plusieurs branches de l'économie maritime en France.

Source : Le Marin

La méthodologie très stricte d'Agefos PME repose sur l'utilisation des codes Naf et couvre plus de 5 000 entreprises et 100 000 salariés. Les secteurs couverts sont le transport maritime pour partie, la pêche et les cultures marines, les ports de commerce, les industries nautiques. L'étude comprend à la fois les tendances en évolution de l'emploi (pour la plupart en baisse et au mieux stable), le temps partiel, la féminisation, la part des CDI, etc. Elle est consultable en version de synthèse sur le site du "marin" et en version complète sur le site d'Agefos PME.

Remarque personnelle : Cette étude minore l'importance de la pêche et de la conchyliculture ?

Les chiffres du tableau concernant "Pêche et Cultures marines" sont au-dessous de la réalité ? L'étude CEP sur la conchyliculture (voir plus haut) comptabilise 2900 entreprises conchylicoles... Il n'y aurait que 3000 - 2900 = 100 entreprises de pêche en France !!!

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Les nouveaux BTS maritimes pour les lycées de Saint-Malo, Fécamp, Sète et Boulogne

Frédéric Cuvillier a indiqué hier aux Assises de l’économie maritime que les quatre nouveaux BTS maritimes seraient implantés dans les lycées maritimes de Saint-Malo et de Fécamp pour l’option électro-mécanique, froid et énergie, charge particulièrement à Fécamp de collaborer étroitement avec l’Ecole nationale supérieure maritime (ENSM). Les BTS pêche, tourisme et environnement seront quant à eux enseignés aux lycées maritimes de Sète et Boulogne-sur-Mer. Ils sont ouverts aux titulaires d’un bac pro (ou d’un bac général mais à l’issue d’une remise à niveau dans les lycées d’Etel et de Paimpol).

Source : Le Marin

Le ministre des Transports a également évoqué la perspective de création de BTS hautes technologies liées aux fibres optiques à Paimpol, plaisance à La Rochelle et maintenance des technologies maritimes à Nantes.

Le ministre a confirmé la nécessité de maintenir quatre sites pour l’ENSM et a estimé que le projet d’établissement, qui sera présenté le 10 décembre au conseil d’administration, était "un enjeu majeur". Pour tenter de calmer les esprits au Havre, il a souhaité faire de cette école la "tête de pont" de l’ENSM en y basant la présidence.

Formation. BTS maritime à Saint-Malo, projets à Nantes et Paimpol

Frédéric Cuvillier, ministre des transports de la mer et de la pêche, a annoncé la création de quatre nouveaux BTS maritimes.

Source : Ouest France

Quatre nouveaux BTS maritimes vont être créés dans les lycées maritimes. Saint-Malo et Fécamp seront dotés du BTS « électromécanique, froid et énergie ». Tandis que les lycées de Sète et Boulogne-sur-Mer formeront au BTS « pêche, tourisme et environnement ».

Ces formations seront ouvertes aux élèves issus des lycées maritimes, mais aussi à ceux titulaires d’un bac général. Une mise à niveau leur sera proposée par les lycées maritimes d’Etel et Paimpol.
Hautes technologies

L’établissement Costarmoricain devrait lui aussi être doté d’un BTS « hautes technologies liées aux fibres optiques » dans un second temps.

Nantes est aussi pressenti pour accueillir un Brevet de technicien supérieur sur la « maintenance des technologies maritimes ». Quant à La Rochelle, le projet porte sur un BTS plaisance.

Création d'un BTS « pêche, tourisme et environnement » au lycée de la mer à Sète : une évolution importante dans la formation maritime.

Lors des 9èmes Assises de l'économie maritime et du littoral qui se sont tenues à Montpellier mardi 3 et mercredi 4 décembre, le ministre de la Mer, M. Frédéric Cuvillier, a confirmé la création de quatre BTS et de deux classes préparatoires aux BTS dans les lycées professionnels maritimes.

Source : Hérault tribune

Désormais les lycées professionnels maritimes proposeront une filière de formation allant du CAP au titre d’ingénieur, en passant par les formations de BTS qui n’existaient pas jusqu’alors.

Dès la rentrée 2014, le lycée de la mer Paul Bousquet à Sète formera ainsi au BTS « pêche, tourisme et environnement ». Il sera ouvert aux élèves issus des lycées maritimes, mais aussi à ceux titulaires d’un bac général sachant qu'une mise à niveau sera proposée par les lycées maritimes d’Etel et Paimpol.

Le député Sébastien Denaja se réjouit que le gouvernement, par la voix de son ministre de la mer, ait pris cette décision qui constitue une évolution importante dans la formation maritime.
Cette avancée qui était demandée depuis longtemps par les professionnels et les enseignants des lycées maritimes, permettra d’accentuer l’attractivité des formations maritimes et de dynamiser l’emploi dans ce secteur.

C'est enfin une magnifique reconnaissance pour le plus ancien lycée de la mer de France, l'ensemble du personnel et en particulier son dynamique directeur Michel Tudesq.

Et, assurément, il s'agit également d'une vraie reconnaissance pour la région Languedoc-Roussillon.

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L’Amap Landes Côte Sud sur sa lancée

L’assemblée générale de l’Amap s’est achevée par un buffet bio, bien sûr !

Source : Sud Ouest  par Chantal Larrère

L’Amap LCS (Landes Côte Sud) est entrée en activité à Tyrosse en janvier 2007. Elle fut la deuxième créée dans les Landes quelques mois après sa grande sœur de Labenne. On en dénombre aujourd’hui 14 dans le département, environ 160 en Aquitaine et 1 600 en France. Une Amap - Association pour le maintien d’une agriculture paysanne - est un regroupement de particuliers centré sur un agriculteur local, en général bio.

L’association locale compte cinquante familles tyrossaises ou vivant à proximité. Cela correspond au nombre de paniers de légumes livrés hebdomadairement par le maraîcher. Avec lui, ils sont 12 producteurs à proposer leurs produits.

L’Amap participe pleinement à l’économie locale. En 2013, elle a généré 67 000 euros de vente directe entre producteurs et consommateurs locaux. Pour entrer dans l’association, il faut s’inscrire sur une liste et attendre qu’une place se libère. La distribution a lieu le samedi matin, à 10 heures, devant l’école maternelle de La Souque. La rencontre est conviviale, ici les producteurs s’appellent Dominique, Fabienne, Étienne, Isabelle…

Dans l’économie locale

Les cinquante Amapiens et les 12 producteurs échangent régulièrement sur les produits, les cultures, les aléas climatiques… Tout ce qui est proposé est produit alentours et exempt de pesticides. L’Amap ne pratique que la vente directe, sans intermédiaire entre producteur et acheteur, on paye le juste prix.

En réduisant les distances, en évitant invendus et surcoûts de distribution, on ne paie pas plus cher qu’en grande surface avec en prime une qualité bio.

Vendredi dernier, l’assemblée générale s’est achevée par un buffet, bio. La table était couverte de mets préparés par les Amapiens et les producteurs, si bons qu’on ne savait où picorer ! Par-ci, par-là, un peu de poulet de Fabienne Labescau à Pey, une verrine de poisson cru mariné pêché par Céline Chauvey, une lichette de fromage de chèvre avec du kiwi d’Isabelle Sainz à Orx, un bout de tarte aux pommes de Philippe Milhac à Villeneuve-sur-Lot, un légume croquant de Dominique Perron à Soustons, une pique de tortilla aux œufs d’Étienne Castera à Labatut, une frottée d’ail avec le pain et l’huile d’Adamakane à Hontanx.

C’était tout bon, c’était tout bio.

Pour plus d'informations : Réseau Amap

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Pleins feux sur les cabanes

Les bandas seront de la fête.

Source : Sud Ouest

Demain matin le port ostréicole revêtira ses habits de fête pour recevoir les quelque 25 000 visiteurs qui vont se presser sur les darses, ces petites ruelles sises entre les cabanes ostréicoles, à l’occasion de la désormais incontournable fête de l’huître en plein hiver. Une fête qui célèbre le produit phare du Bassinet et le vin de l’Entre deux mers, parfait pour l’accompagnement, mettant en exergue les talents des terroirs girondins.

Et l’association des ostréiculteurs avec des viticulteurs et des grands chefs, ne peut donner que quelques envies de goûter, de déguster, ou tout simplement d’humer les fumets qui flottent au milieu d’un univers qui allie les savoirs faire de chacun, la gastronomie, l’art avec les peintres du cru, les orchestre, et les bandas. Sans oublier le patrimoine qui sera présent avec le défilé de gréements traditionnels et une course de pinasses à voile.

Piste aux étoiles gastro

Chacun peut venir en famille flâner et participer à une fête vraiment bon enfant. Sachant que pour les amoureux des fourneaux il y aura même une piste aux étoiles gastronomique orchestrée par Joël Latour (créateur et chef jusqu’en 2012 du très réputé restaurant Le Saint Eloi à Arès), des grands chefs étoilés feront partager leurs recettes sous un grand chapiteau où ils assureront une animation culinaire originale, retransmise sur grand écran à l’intérieur du chapiteau. Et pour la première fois chacun d’entre eux parrainera un jeune chef sélectionné pour l’occasion. Alors raison de plus pour retenir la journée de samedi pour déguster des tapas aux recettes inédites et profiter d’un programme d’animations tambour battant qui se terminera par un magnifique feu d’artifice.

Christian Esplandiu

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Le 5 Décembre 2013

Morbihan. Les huîtres de Sainte-Hélène sont bien élevées !

Une quarantaine d'ostréiculteurs produisent environ 3 000 tonnes d'huîtres creuses par an. Dans les ateliers, on se prépare au grand rush des fêtes de fin d'année.

Source : Ouest France  par Charles Josse.

C'est encore assez calme sur les rives de la ria d'Étel. Noël approche tout doucement. Au Moustoir, à Sainte-Hélène, Yannick Le Baron se prépare à remplir ses bassins en huîtres élevées dans les parcs. « On stocke tout avant la mi-décembre. Faut tout avoir près de l'atelier pour assurer les commandes. Et là on comptera encore moins nos heures pendant quinze jours », explique l'ostréiculteur. Yannick Le Baron, 46 ans, travaille seul. Son métier depuis toujours. Une passion « bien transmise » par ses parents.
3 000 tonnes par an

L'huître creuse de la rivière d'Étel est l'un des douze crus de Bretagne. Au goût subtil, ni trop salin ni trop lisse. La faute, si l'on peut dire, à la douceur de l'échancrure ételloise, mi-terrienne, mi-maritime.

Une quarantaine d'ostréiculteurs exploitent cinq à dix hectares de concession chacun. Environ 3 000 tonnes d'huîtres sont proposées à la vente chaque année. « La plupart des entreprises emploient une à deux personnes, quelques-unes ont cinq à six salariés », résume Jean Mahéo, président du syndicat ostréicole de la ria.

La rivière d'Étel est beaucoup moins touchée par la surmortalité des huîtres adultes que d'autres bassins de production en France.

Le constat est valable pour l'ensemble du Morbihan. Ici le taux de mortalité est inférieur à 10 %, quand il atteint 34 % dans le Finistère, 44 % en Gironde ou encore 42 % dans l'Hérault. La raison ? « La bonne qualité de l'eau », suppose Jean Mahéo.

Voilà une vingtaine d'années qu'ostréiculteurs, agriculteurs et élus travaillent à la question. « Par exemple, il n'y a plus d'épandage à moins de 500 m des ruisseaux, les zones sont enherbées à moins de 50 m, etc. C'est payant : la qualité de l'eau s'améliore, sans cesse », se réjouit Jean Mahéo. Reste l'énigmatique surmortalité des huîtres juvéniles, les huîtres de moins d'un an, qui touche « le monde entier », rappelle l'ostréiculteur. « Huit ans que ça dure ! »
Pas plus cher que le saumon

Yannick Le Baron peut en témoigner. Il a connu jusqu'à 70 % de pertes de petites huîtres. « Ma production a chuté de moitié, de 50 tonnes par an à 25 tonnes. » Les prix ont augmenté. Heureusement, sinon les entreprises n'auraient pas tenu. « Un temps j'ai carrément envisagé d'embarquer sur un fileyeur, à Lorient », confie Yannick Le Baron.

Aujourd'hui une huître creuse numéro 3 est vendue 3,80 € le kilo au prix de gros. Sur l'étal, on la trouve aux alentours de 6 €. Pas plus cher que le saumon industriel et bien plus festif !

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Bretagne. Pacte d'avenir : un plan en sept enjeux, quinze articles

Après les derniers arbitrages de Matignon qui ont retardé sa diffusion, le Pacte d’avenir pour la Bretagne a été rendu public mercredi.

Source : Ouest France

C’est la crise qui touche certains secteurs de l’industrie agroalimentaire bretonne depuis plusieurs mois qui a engendré cette démarche. Elle a conduit à l’élaboration de ce document à marche forcée.
Le Pacte bouclé le 30 novembre

Lancée le 16 octobre par le gouvernement, la concertation et la synthèse ont été menées conjointement par le préfet de Région et le président du conseil régional. Le Pacte d’avenir a été bouclé le 30 novembre après une trentaine de réunions avec l’ensemble des acteurs socio-économiques de la Bretagne.
Sept enjeux, quinze articles, deux annexes

C’est un document de 87 pages qui s’articule autour de sept enjeux et 15 articles (30 pages) et deux annexes (50 pages).

1. Répondre à l’urgence en « anticipant et accompagnant les mutations sociales et industrielles et soutenir l’investissement public »

2. « Conforter la Bretagne comme grande région productive »

3. « Conforter la Bretagne comme grande région maritime européenne »

4. « Affirmer l’identité culturelle de la Bretagne »

5. « Approfondir l’investissement de la Bretagne dans l’intelligence »

6. « Améliorer l’accessibilité de la Bretagne et soutenir les dynamiques de territoire »

7. « Sceller un Pacte de confiance »

La première annexe, très conséquente, est consacrée au « Plan agricole et agroalimentaire pour l’avenir de la Bretagne ». La deuxième annexe concerne « le programme d’expérimentations et d’actions pour une meilleure efficacité administrative ».

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A la découverte des paysans de la mer

Tous les mois découvrez un article entier du dernier numéro de Campagnes Solidaires. Ce mois-ci nous partons à la découverte des paysans de la mer.

Source : Confédération Paysanne

Dans plusieurs régions côtières (de la Bretagne au Languedoc), des ostréiculteurs, mytiliculteurs et pêcheurs à pied sont adhérents de la Confédération paysanne. Petit éclairage sur ces confédérés méconnus et leurs métiers.

C'est quoi un paysan de la mer ?

En défendant nos métiers (ostréiculteurs, mytiliculteurs, sauniers, pêcheurs à pied, goémoniers…), nous sommes les porte-parole du dernier milieu non domestiqué de notre Terre. La vie marine se concentre sur la bordure côtière irriguée et amendée par l'eau douce des fleuves. Ainsi sommes-nous tributaires de la qualité du milieu. En ce sens, nos diverses productions sont des sentinelles de l'état général de l'océan.

Bien plus  cueilleurs que véritables paysans, nous nous contentons de laisser faire la nature (aucun apport d'aliment extérieur, d'engrais ou de traitements sanitaires tout au long du cycle de production) pour, au final, commercialiser des animaux vivants.

C'est qui les paysans de la mer ?

Le chiffre d'affaire de la conchyliculture s'élevait à 520 millions d'euros en 2010. Les principaux secteurs d'activité sont l'ostréiculture (production d'huîtres) et la mytiliculture (production de moules). En 2009, l'activité concernait 2 952 entreprises et représentait 9 566 emplois équivalent temps plein. Avec 84 100 tonnes en 2010, la France produit les 3/4 des huîtres européennes et est, avec près de 74 000 tonnes, le second producteur de moules en Europe derrière l'Espagne.
On compte environ 1200 pêcheurs à pied professionnels.

La filière « algue » emploie 1000 personnes dont 650 saisonniers qui exercent le métier de goémonier.

Enfin n'oublions pas nos collègues sauniers – ou paludiers, selon la région - répartis sur la côte atlantique, du sud Bretagne jusqu'à Oléron.

Et le lien terre/mer ?

Les dégâts du productivisme se manifeste au grand jour. Quand on constate des marées vertes de Dieppe à Oléron,  la Charente-Maritime pleure ses cours d'eau à sec en été. Sans l'eau douce et ses sels minéraux, la chaîne alimentaire est cisaillée à la base. Sans parler des pesticides et autres métaux lourds qui impactent directement les coquillages filtreurs...

L'urbanisation (1) et l'aménagement agricole du territoire ont de multiples impacts sur nos activités : flambée du prix du foncier, qualité des eaux, conflits d'usage (plaisance),  submersion jusqu'à 13 km sur des  marais littoraux drainés et détournés de leur vocation première de zone tampon au profit de la production intensive de maïs (voir la tempête Xynthia)…

L'abandon progressif par l'Etat de son rôle régalien de gestionnaire du domaine public maritime privilégie une politique de purification systématique des coquillages, dont ni le consommateur, ni les professionnels ne sortiront bénéficiaires, au détriment de la  préservation de la qualité du milieu.

L'empilement de réglementations environnementales parfois contradictoires, auxquelles nous sommes a priori favorables, impacte nos activités. Vouloir à tout prix sanctuariser une nature fortement influée par l'homme est pour nous une aberration.

L'actualité

Le « progrès » tend à proposer une ostréiculture, dite « moderne », prônant l'adoption de techniques calquées sur le modèle agricole intensif (naissain d'écloseries, triploïdes…) dans une recherche permanente de gains de productivité, par le biais d'un raccourcissement du cycle de production.

A l'opposé, une conchyliculture qualifiée de « ringarde » par nos adversaires résiste pour défendre un modèle basé sur des petites structures familiales traditionnelles. Le but recherché est l'autonomie des exploitations par la prise en compte des caractéristiques du terroir (captage naturel, conditions climatiques…) pour obtenir un produit de qualité respectant la saisonnalité et commercialisé en circuit court.

Professionnellement éclatés sur l'ensemble du littoral français (5000 km), physiquement isolés sur nos concessions, la tradition de syndicats généralistes est absente du monde maritime. La profession est organisée autour  des Comités régionaux conchylicoles (CRC), sortes de « chambres d'agricultures » élues au sein de petits syndicats de branches (éleveurs, affineurs, expéditeurs…) ou géographiques. Ceux-ci sont  regroupés sur le plan national au sein du CNC qui joue le rôle d'une interprofession, sans aucune véritable représentativité (suppléant de la Fnsea au sein du Conseil national de la mer et des littoraux).

En 2014 seront renouvelés les CRC, l'occasion de faire connaître dans la campagne les orientations de la Confédération paysanne qui vont dans le sens de nos revendications pour défendre efficacement les paysans de la mer.

Jean-François Périgné,
mytiliculteur en Charente-Maritime,

(1) 10% de la population vivent sur les côtés qui représentent seulement 4 % du territoire, avec une multiplication par 10 en été)

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Oubliée la Caspienne, le caviar est aujourd'hui Made in France ou China

Le caviar, un met délicat provenant d'esturgeons de la mer Caspienne? Si ce fut vrai autrefois, les précieux oeufs noirs viennent aujourd'hui d'élevages du monde entier, notamment de Chine et de France. Mais le prix, lui, ne devrait pas baisser, estime le "pape" du caviar, Armen Petrossian.

Source : Marine-Océans / Afp

De nouvelles boîtes remplies des précieux oeufs noirs viennent d'arriver dans les ateliers parisiens de Petrossian. Armen Petrossian, qui a repris la maison fondée en 1920 par son père et son oncle, plonge sa spatule en bois et goûte, comme chaque jour. Ces boîtes seront en boutique pour les fêtes de fin d'année, 30% des ventes.

"Il y a deux métiers dans le caviar", raconte Armen Petrossian: "la production de la matière première dans les fermes d'élevage, ou avant dans la Mer Caspienne, et la sublimation de la matière première, ma spécialité".

Le sexagénaire, noeud papillon et moustaches en guidon de vélo, observe la brillance de l'oeuf, qui doit "capter la lumière comme un diamant avec ses petites facettes", le touche (l'oeuf doit avoir une certaine résistance quand on le presse), le sent et bien sûr le goûte. Il met une note au caviar, puis le stocke, et le regoûte tous les 15 jours. "Nous devons deviner comment chaque caviar va vieillir, (...) et l'amener à développer ses arômes", explique Armen Petrossian, qui préside l'International caviar importers association.

Sa maison représente 15% de la production mondiale, affirme-t-il. Elle a des contrats d'achat avec des fermes du monde entier, mais surtout, avec les plus grands producteurs, Etats-Unis, Chine, France et Italie. "L'important n'est pas l'origine, mais de comparer les différentes espèces", martèle-t-il depuis des années.

"Avant, je vendais les trois esturgeons de la Caspienne. (...) Maintenant, chaque pays a différents types d'esturgeons et je veux l'éventail de ce qui existe".

Tous ces pays ont développé l'élevage depuis l'interdiction, en 1998 de la pêche d'esturgeons sauvage dans la mer Caspienne après des années d'excès qui menaçait le poisson trop convoité de disparition.

La Russie et l'Iran, qui dominaient le marché, ont eux pris du retard dans l'élevage. "Mais ce n'est qu'une question de temps" car il faut plusieurs années après le démarrage de l'élevage pour pouvoir exploiter les oeufs, explique M. Petrossian.

150 tonnes par an

La Russie produit d'ailleurs maintenant une vingtaine de tonnes par an et la maison Petrossian va commencer à acheter des oeufs russes pour le marché américain.

En 1998, 300 tonnes de caviar sauvage étaient produites chaque année, contre aujourd'hui, environ 150 tonnes de caviar d'élevage. Armen Petrossian ne doute pas que la production va augmenter, avec l'arrivée sur le marché des oeufs de nouveaux élevages.

Quid de la qualité ? "Tous les caviars ne sont pas égaux. Mais certaines espèces sont comparables aux sauvages, et je ne me risquerais pas à faire des dégustations à l'aveugle", affirme l'expert.

Et si beaucoup envisagent une démocratisation du caviar, pour Armen Petrossian, il ne faut pas s'attendre à une baisse des prix car "la demande augmente en même temps que l'offre". La Chine, par exemple, en consomme de plus en plus.

Il affirme ne pas avoir jusqu'ici ressenti la crise en France. "Le caviar, on se l'offre pour une petite fête, une fois dans l'année", explique-t-il. Petrossian propose des petites boîtes, à une vingtaine d'euros (12 gr) ou à 50 euros pour deux. "Bien sûr que j'ai des clients de la classe moyenne!", lâche-t-il.

Armen Petrossian a aussi des "clients particuliers". "Nous connaissons parfaitement les goûts de certains d'entre eux. Nous les appelons quand un caviar leur correspond", explique-t-il.

Et pour l'élite, Petrossian vient de lancer sa boite de 10kg. "Le prix est sur demande".

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Ile Maurice : L’aquaculture du concombre de mer, une solution durable

Source : Ubifrance

Le ministre mauricien de la Pêche, Nicolas Van Mally, a réaffirmé, en août 2013, sont fort intérêt pour le développement de l’aquaculture du concombre de mer. Cet invertébré marin est très prisé par la population asiatique. Met de luxe, il se vend près de 1500 EUR le kg une fois séché. Plusieurs hommes d’affaires chinois se disent prêts à investir dans le projet à hauteur de 25 M EUR. Selon M. Van Mally, l’île Maurice a vocation à devenir l’un des principaux fournisseurs de l’Asie.

En effet, ce projet serait bénéfique pour l’île à plusieurs niveaux. D’un point de vue économique et social, l’aquaculture intensive du concombre de mer permettrait de sortir de la pauvreté un bon nombre de pêcheurs. Egalement, les externalités positives pour l’environnement seraient importantes : la réduction de la pression de la pêche sur l’écosystème mais aussi sa régénération ; le concombre de mer a pour vertu la purification des eaux marines. L’identification des secteurs similaires de niches s’avèrent très porteurs pour ce pays en recherche de nouveaux revenus.

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Le 4 décembre 2013

De la conchyliculture à la crise des subprimes : Un aller-Retour

par Jean-François Le Bitoux

Deux extraits du texte de Jean-François Le Bitoux (Vétérinaire). Il "donne un grand coup de pied dans la fourmilière" ou plutôt "un grand coup de pied dans le gros tas de coquilles vides" : Mortalités ostréicoles et finances toxiques : mêmes défis ?

Il se trouve que l’ostréiculteur en attendant que « la nature s’échine à sa place », n’entretient pas suffisamment son environnement, notamment les sédiments locaux, et ce faisant, il détruit par ignorance la production planctonique supposée nourrir son élevage. Et l’Administration en est responsable, car elle est la seule autorité sur tout ce qui se déroule sur le Domaine Public Maritime (DPM)....

L’ostréiculture est donc une activité d’élevage de forme industrielle par les investissements consentis (barges, mas ostréicole, épuration) mais nomade et artisanale dans ses pratiques. Récemment  l’équipe de recherche du Centre de référence de l’huître en Basse-Normandie (Les bonnes pratiques pour améliorer la survie des huitres) a fait observer qu’en allant sur des sites neufs et en respectant les bases sanitaires les plus banales, beaucoup de choses s’arrangent d’elles-mêmes. Le professeur Matthieu nous dit qu’il existe des lois zootechniques banales que l’ostréiculture ne respecte pas. C’est ainsi qu’on ne fait pas de sélection génétique avant de disposer d’une zootechnie fiabilisée ; et c’est loin d’être le cas. Le tout premier travail de l’expert, si possible d’un œil généraliste étranger, consiste à vérifier si les bases les plus communes sont respectées ou non. Le côté très positif de ce constat écologique est qu’il suffit de déplacer de quelques dizaines de mètres un site d’élevage pour relancer la production mais le fait d’avoir pollué des sédiments de proche en proche pendant plus d’un siècle reste lourd de conséquences. Quelques innovations techniques ont pu faire progresser l’ostréiculture au cours des ans mais l’instabilité des productions démontre que beaucoup reste à faire pour les fiabiliser à un niveau réellement industriel. Encore faudra-t-il que les règles sanitaires élémentaires soient respectées par tous. À titre d’exemple, aucun écosystème ne résistera longtemps à l’invasion de quelques tonnes d’huitres de santé affaiblie à des densités élevées. Inutile d’afficher un diplôme de virologie ou de bactériologie pour accepter cette hypothèse de travail ! La nature fait certes preuve de capacités d’épuration mais il est toujours possible de les déborder en faisant n’importe quoi. Des tests de résistance ne signifient pas grand-chose ni dans le monde bancaire, ni en ostréiculture tant il semble facile de circonvenir les lois sanitaires les plus élémentaires que d’aucuns appellent « du bon sens ». Faut-il en pleurer, faut-il en rire ?

Pour lire le texte intégral de Jean-François Le Bitoux, aller sur le site de Paul Jorion : Mortalités ostréicoles et finances toxiques : mêmes défis ?

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Le 3 Décembre 2013

Une carte au trésor des huîtres

http://huitres-arcachon-capferret.fr/


Le Comité régional conchylicole a lancé un concours sur son site Internet, sur la base d’une carte au trésor, pour promouvoir les huîtres de fin d’année.

« Ce jeu doit favoriser des échanges », assure le président des ostréiculteurs, Oliver Laban.

Source : Sud Ouest

Le jeu créé sur le site Internet du Comité régional conchylicole est peut-être moins suggestif que la vidéo du couple dégustant des huîtres, qui fait toujours le buzz sur la Toile (« Sud Ouest » du 6 novembre).

Mais il a aussi pour vocation de promouvoir les huîtres d’Arcachon-Cap Ferret, bien au-delà du bassin d’Arcachon.

Un jeu qui a le mérite d’être extrêmement simple. Il suffit de répondre à quatre questions (en choisissant chaque fois la réponse parmi les trois ou quatre proposées), sur l’espèce cultivée dans le bassin d’Arcachon, le nombre d’ostréiculteurs, les qualités de l’huître ou encore la manière de la déguster sur le Bassin.

Le jeu se déroule selon le principe d’une carte aux trésors (1).

Des flyers sont diffusés chez les producteurs qui « distribuent également des cartes joker aux clients » au cas où ils sécheraient sur l’une ou l’autre des questions, précise Félix Blasquez.

« De grande qualité »....

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Inquiétude autour d’une nouvelle vague de mortalité des huîtres

40 % des huîtres adultes meurent pour des raisons difficiles à identifier.

Source : La Croix  par Agnès Marroncle (à La Rochelle)

La profession s’interroge sur les conséquences de cette nouvelle difficulté pour la période de Noël, mais aussi à moyen terme.

Il n’y a aucun problème pour le consommateur : les huîtres commercialisées sont vivantes.

Pour les ostréiculteurs, c’est un nouveau coup dur. Depuis 2008, ils avaient déjà à faire face à des pertes importantes sur les lots de « juvéniles », ces huîtres captées dans l’année (ou achetées en écloserie) pour n’être vendues que deux ou trois ans plus tard après grossissement en mer. Si la situation semble meilleure en 2013 de ce côté-là, l’inquiétude porte maintenant sur les huîtres adultes.

Des situations disparates

 « Sur les parcs ostréicoles que nous suivons depuis quinze ans, nous constatons une mortalité moyenne de 40 % des mollusques de 3 ans alors que la normale n’excède pas 13 % à ce niveau de maturité », indique Philippe Blachier, directeur du Creaa, le centre régional d’expérimentation et d’exploitation aquacole basé dans l’île d’Oléron.

Dans cette région ostréicole de Marennes-Oléron, les services de l’État (la direction départementale des territoires et de la mer) ont inspecté plus de 100 élevages et observé des situations très disparates. « Parfois les poches d’huîtres sont à peine touchées, parfois de 80 à 90 % du contenu est mort », rapporte Gérald Viaud qui préside à la fois le Comité national conchylicole (CNC) et la section régionale Poitou-Charentes. « Cette situation affecte tous les bassins français, sur Arcachon, en Bretagne et Normandie, en Méditerranée. »



Coupable :  la bactérie Vibrio aestuarianus

Des craintes avant Noël

Des alternatives ?

 Plus de 50 % des ventes en décembre

- La production française d’huîtres a atteint 84 100 tonnes en 2010-2011, à 98,5 % des huîtres creuses. Elle fournit 11 000 emplois directs sur les quelque 18 000 de la filière conchylicole en France.

- Les ventes d’huîtres se font pour plus de 50 % en décembre. Pour le reste, elles se répartissent de façon relativement régulière tout au long de l’année, avec un petit creux en mai, juin, juillet et août.

- En 2012, le prix moyen par kilo des huîtres vendues aux particuliers pour consommation à domicile était de 7,80 € (8,70 € pour les huîtres préemballées).

- Les grands magasins représentent près de 54 % des ventes en volume, devant les marchés (28 %), les poissonneries (11 %) et la vente directe (5 %).

- Les consommateurs sont essentiellement issus des classes aisées ou de la moyenne supérieure. Ils sont en général âgés de 50 à 64 ans, mais surtout de plus de 65 ans.

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Santé: des médecins français lancent un appel national pour réduire l'usage des pesticides

L'Europe doit décider d'ici à la fin de l'année de mesures destinées à protéger les populations des effets de substances comme les pesticides

Trois association de médecins de France métropolitaine et des Antilles lancent un appel national à leurs confrères pour réclamer à l'Etat la réduction de l'usage des pesticides.

Source : Sud Ouest / Blog Ma Planète  par Cathy Lafon

Perturbateurs endocriniens, phtalates, pesticides... Le dossier est si explosif qu’il est désormais entre les mains du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Bruxelles doit statuer d'ici à la fin de l'année sur les mesures destinées à protéger les Européens des effets de ces substances qui interfèrent avec le système hormonal, à l'instar du bisphénol A qui sera définitivement interdit, en France, dans les conditionnements alimentaires, en 2015.

En France, les langues se délient et la polémique prend une intensité inédite dans la communauté scientifique, dont certains membres n'hésitent plus à sonner l'alarme publiquement. Le 9 novembre dernier, une trentaine d’élus, entourés de médecins et de chercheurs lançaient ainsi "L'appel de Montpellier",  en appelant le gouvernement français à réduire drastiquement l’usage des pesticides, essentiellement d’origine agricole.

En septembre 2013, trois associations médicales (AMLP en Limousin, EnVie Santé en Guadeloupe et AMSES en Martinique) les avaient précédés, en lançant un premier appel sur les pesticides, via une pétition accessible en ligne sur internet: http://www.alerte-medecins-pesticides.fr/

Au 28 novembre, 633 médecins l'ont déjà signée, dont une cinquantaine en Aquitaine. Pourquoi une telle mobilisation?

Joseph Mazé, membre de l'AMLP, rappelle le caractère très alarmant du dernier rapport de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), publié en juin dernier. Au terme d'une important travail d'expertise collective, l'Inserm conclut en effet que les pesticides provoquent bien des cancers et des troubles neurologiques, notamment chez les agriculteurs, les viticulteurs et les enfants.

Pour les médecins signataires, "la santé publique ne doit pas une fois de plus passer après les intérêts des industriels". Ils refusent que l'on montre du doigt les agriculteurs et les viticulteurs, premières victimes des pesticides, pour lesquels ils revendiquent la reconnaissance du préjudice subi. Ce qu'ils visent, en revanche, ce sont les procédures d’autorisation de mise sur le marché des produits qu’ils manipulent, et qui contaminent l’environnement.

L'urgence d'une pétition constructive....

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Dans les coulisses des Cabanes

Cabanes en fête, une fête de l’huître en plein hiver, n’est autre que la célébration d’un mariage heureux, celui des huîtres et des vins de l’Entre-deux-Mers qui se déroulera cette année le samedi 7 décembre. Au programme, dégustations, animations, déambulations et autres rendez-vous entre bonheur et saveurs (voir nos précédentes éditions). Mais avant que ne soit coupé le ruban, des heures de préparation auront été nécessaires tant pour les organisateurs, les bénévoles et bien entendu tous les acteurs qui seront mobilisés sur le terrain, grands chefs, vignerons ou encore ostréiculteurs.

Source : Sud Ouest

Par Christian Esplandiu

Tristesse

Et pour la dernière réunion de coordination qui avait lieu jeudi dernier en présence de plus d’une centaine de personnes, du maire et de son adjoint Joël Clavé en charge de l’opération, c’est la tristesse qui a prévalu à l’annonce du décès brutal d’un des leurs, l’ostréiculteur Jacques Laugé (« Sud Ouest » d’hier).

Malgré tout la fête sera, et hommage sera rendu à tous ceux qui sont impliqués. Car pour que les rouages soient bien huilés, c’est pratiquement une année de cogitation, de réunions, de remises en question, particulièrement pour l’équipe municipale qui doit visiter les ostréiculteurs, les 45 cabanes, assurer les « mariages », ostréiculteurs, chefs et vignerons qui composeront les équipages, définir l’implantation des chapiteaux, monter un planning très serré avec les bandas, les peintres, les vieux gréements et enfin gérer la mise en place des quelque 53 bénévoles qui travailleront le jour J.

Samedi chacun prendra très tôt sa place. Une équipe dite de sécurité filtrera les entrées et sorties des véhicules. Puis la cinquantaine de bénévoles sera répartie en équipes de vente et gestion Pass, de sécurité, de respect charte des Cabanes et explication gestion propreté sur le site, d’encadrement des artistes, et de gestion du défilé nautique. Sans oublier les deux personnes qui alterneront dans la régie près de la Maison du Port pour répondre à toutes les questions.

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Le 2 Décembre 2013

Tableau de bord de l'Economie Maritime 2013

Odyssée Développement et "le marin" publient le Tableau de bord de l’économie maritime

Outil de veille volontairement synthétique, le Tableau de bord de l’économie maritime française vise à en présenter les grands enjeux. Odyssée développement et le marin ont synthétisé l’état et l’évolution des entreprises françaises ayant la mer en commun. Soixante indicateurs offrent une vue sectorielle, internationale puis nationale. Les dernières données disponibles ont été recueillies à la source auprès des fédérations, instituts statistiques ou entreprises concernées durant les mois de septembre et octobre 2013.

L’enquête d’opinion, proposée ici de façon synthétique, a été réalisée par téléphone auprès d’un panel de dirigeants des entreprises du maritime. 276 acteurs ont accepté de répondre provenant des différents secteurs d’activité et zones géographiques. Cette enquête permet, en quelques minutes, de mesurer le moral et les attentes des acteurs du maritime. Source : Le Marin

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Le 29 Novembre 2013

Le saumon OGM se rapproche des assiettes

L’administration canadienne vient d’autoriser l’élevage de saumons génétiquement modifiés qui seront engraissés au Panama. Un premier pas vers sa commercialisation.

Source : NouvelObs par Loïc Chauveau (Sciences et Avenir)
"SAUMON GM". L’organisme public «pêche et océan du Canada » vient de lever le premier obstacle à la commercialisation du saumon GM en autorisant l’entreprise Aquabounty à élever des œufs dans une écloserie confinée située sur l’île du Prince Edouard et à les exporter au Panama pour les engraisser. C’est du Panama que seraient découpés et proposés aux marchés ces poissons baptisés AquAdvantage.

Dans son expertise, l’organisme fait le tour des risques associés à cette activité tant pour l’environnement que pour la santé humaine et conclut à un risque «faible » tant pour la santé humaine que pour l’environnement, avis émis avec une «certitude raisonnable ».

Un poisson génétiquement modifié, plus résistant au froid et qui grossit toute l'année

Le saumon AquAdvantage est un saumon de l’Atlantique (Salmo salar) dont lequel on a inséré un transgène composé d’un promoteur d’une protéine antigel de la loquette d’Amérique (Macrozoarces americanus, un poisson ressemblant à l’anguille pouvant vivre dans des eaux salées à 0°C), et du gène de l’hormone de croissance du saumon quinnat (Oncorhynchus tshawytscha).



Avec une meilleure résistance au froid et des caractères de croissance améliorés, le poisson modifié grossit toute l’année et non plus seulement au printemps comme pour le saumon sauvage. Il atteint ainsi une taille commerciale en 18 mois au lieu de trois ans pour un saumon d’élevage, 4 ans pour un sauvage. C’est cet avantage qui permet à Aquabounty d’espérer produire plus à un moindre coût.

RISQUE D'HYBRIDATION. Le schéma de production reste cependant très compliqué. Les œufs sont élevés au Canada puis transportés par camions et par avions au Panama où ils sont engraissés dans des bassins situés dans un site d’altitude en pleine forêt. Il s’agit en effet d’éliminer tout risque de dispersion de ces poissons dans la mer où il pourrait s’hybrider avec des souches sauvages. Même si les femelles sont en principe stériles sur le même principe que les huîtres (elles sont triploïdes, soit porteuses de trois exemplaires de chromosomes au lieu de deux), 5% environ pourraient cependant malgré tout arriver à se reproduire.

"Un pas concret et dramatique vers l’arrivée d’un poisson GM dans nos assiettes"

Le rapport examine donc a priori tous les scénarios qui pourraient voir s’échapper dans l’environnement des saumons modifiés. Est ainsi considéré comme «risque faible », le fait que le Panama est un pays frappé régulièrement par les cyclones et touché par des tremblements de terre. Les bassins d’élevage pourraient pourtant être détruits, libérant les animaux.

C’est ce que craignent les organisations de protection de l’environnement comme le Canadian Biotechnology Action Network qui dénonce une autorisation «constituant un pas concret et dramatique vers l’arrivée d’un poisson GM dans nos assiettes ». Par ailleurs, un groupe environnemental du Panama a affirmé que l’entreprise n’avait pas les autorisations nécessaires pour ouvrir la ferme d’élevage.

REFUS. Cette autorisation d’exportation et de production porte pour l’instant sur 100.000 œufs par an. Ce premier obstacle franchi, Aquabounty devra convaincre les États et les distributeurs d’autoriser l’accès de son produit aux marchés nationaux. Des chaînes de supermarché nord-américaines ont d’ores et déjà assuré qu’elles refuseraient de vendre ces poissons.

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St-Gilles-Croix-de-Vie. L'usine de poissons à la reconquête de son image

Suite à un reportage télé, l'entreprise Fil'Mer a vu ses commandes de saumon chuter de 30 % ce mois-ci. Mais elle refuse l'amalgame. Elle ouvre ses portes à tous pendant deux jours.

Source : Ouest France  par Marylise Kerjouan

Un reportage édifiant

Dans l'entreprise de Givrand, cela fait deux mois que l'on travaille sur ces portes ouvertes. Au début, l'idée était de montrer l'usine « après son agrandissement en 2012 », explique Yannick Gérard, le directeur de l'usine, qui compte une quarantaine de salariés.

Puis un reportage d'Envoyé spécial est venu tout bousculer. Le 7 novembre, l'un des sujets du jour est baptisé « Poisson : élevage en eaux troubles ».

Un reportage édifiant qui, des fermes de saumons en Norvège à celles du panga au Vietnam, en passant par le mer Baltique, pointe du doigt tous les produits toxiques ingérés par les poissons. Des produits potentiellement dangereux pour la santé des consommateurs.
Des commandes en baisse

Pour l'entreprise de Givrand, spécialisée dans le conditionnement de poisson sous atmosphère protectrice, l'onde de choc est immédiate.

« Depuis trois semaines, les commandes de saumon ont chuté de 30 % », observe François Vanderbeken, le directeur général du groupe Frais Embal, dont Fil'Mer est une filiale.

Et le saumon, c'est justement 75 % de l'activité de l'usine (25 % de merlu et de merlan).

Les clients de la société sont inquiets. Des hôpitaux aux cantines scolaires, en passant par la grande distribution, ils freinent leurs demandes.
« On n'est pas des inconscients »

Du coup, les portes ouvertes prévues par l'entreprise prennent un nouveau virage. « On veut maintenant montrer à tous comment on travaille. On n'est pas des inconscients », poursuit le directeur général.

Car s'il ne conteste pas tous les points du reportage, il refuse l'amalgame : « On sait qu'il y a des problèmes dans la mer Baltique et nos poissons ne viennent pas de là. De même, on a toujours refusé de faire du panga et de la perche du Nil car il y a trop de suspicions sur ces poissons... »

Les analyses montrées dans le reportage ? « Les nôtres sont faites par des laboratoires français. » Et le saumon, alors ? « On paie plus cher un produit de haute qualité qu'on vend désormais moins. »

À partir de venderdi, les clients et les consommateurs sont donc invités à se faire leur propre idée.

Fil'Mer, 42 salariés. Chiffre d'affaires 2013 : 12 millions d'euros. Portes ouvertes ce vendredi de 14 h à 19 h, et ce samedi 30, de 8 h 30 à 18 h 30. Zone industrielle du Soleil levant, à Givrand, derrière les locaux de la communauté de communes.

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Poussan : un atelier cuisine autour de l'huître

Dans le cadre du groupement d'achat, « les Paniers de Thau », le CPIE du Bassin de Thau organise des liens entre les pêcheurs et conchyliculteurs et des ateliers découvertes : dégustations, visites d'exploitations ou cours de cuisine par exemple.

Source : Midi Libre

Ce mardi, le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement avait mis en place une atelier de cuisine durant lequel Annie, conchylicultrice faisait découvrir la vie de l'huître. Autour de la table, des consom'actrices qui ont choisi les circuits courts. Venues seules ou en famille, elles profitaient de l'expérience d'Annie pour exécuter trois recettes mettant en valeur le fruit de mer emblématique du bassin de Thau.

Au menu, une verrine d'huître, des huîtres tièdes sur fond d'artichauts, vinaigrette aux herbes et des huîtres à la japonaise. Chacune mettait la main à la pâte pour l'épluchage, le hachage, ou la découpe. Entre deux manipulations, Annie prodiguait ses conseils. Les cinq participantes découvraient ainsi les cycles de vie de l'huître, ses variétés et ses particularités. Une fois la préparation terminée, l'heure était à la dégustation.

Grâce à cet atelier, les participantes découvraient de nouvelles façons de cuisiner l'huître et les vertus du système de circuit court. Outre le lien direct avec le producteur, elles peuvent profiter de produits locaux de saison à des prix raisonnés, sans engagement.

Plus de renseignements sur le groupement des « Paniers de Thau »

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Quand des cheveux blancs comptent plus que les ressources halieutiques


Economie en Charente-Maritime : des pistes d’avenir existent

Une conférence inédite organisée par le Conseil général a dressé un état des lieux de l’économie en Charente-Maritime.

Source : Sud Ouest par Frédéric Zabalza 

La filière aéronautique, dont EADS-Sogerma est le fer de lance en Charente-Maritime, fait partie des sec teurs porteurs.

Saintronic, Planet Fun, Brossard… En Charente-Maritime, comme partout en France, l’actualité économique n’a pas été des plus brillantes ces derniers mois. La santé fragile des entreprises et le nombre de demandeurs d’emploi contribuent à installer durablement cet état de sinistrose.

Le constat établi, que faire pour retrouver le moral en attendant la fin de la crise ? Croiser les doigts, plutôt que les bras, et chercher des pistes d’avenir. Ainsi, le Conseil général de la Charente-Maritime a-t-il convié, la semaine dernière à La Rochelle, les acteurs du développement économique à cogiter ensemble à de meilleurs lendemains. Il ressort que le département a quelques cartes dans sa manche.
Quelques chiffres clés

629 000
Le nombre d’habitants en Charente-Maritime, soit le tiers de la population régionale. Une démographie qui augmente de 1 % par an.

23 %
Le taux de Charentais-Maritimes âgés de plus de 65 ans (17 % en France). Le département est l’un des plus vieillissants.

226 000
Le nombre d’emplois en Charente-Maritime, où le chômage atteint 14 %.

33 %
Le taux de petites et moyennes entreprises, soit le premier secteur en nombre d’emplois dans le département qui compte aussi 28 % de micro-entreprises.

Source Insee Poitou-Charentes

1. Le deuxième souffle de la « Nautical Valley »

La crise a fait l’effet d’un gros coup de tabac pour les chantiers, dont beaucoup rament encore pour se remettre à flot. Reste que la filière nautique, avec 370 entreprises, 3 600 salariés et près de 400 millions d’euros de chiffre d’affaires réalisés pour 70 % à l’export, pèse lourd dans le département, où l’on parle de la « Nautical Valley » comme de la « Silicon Valley » en Californie. Elle ne compte pas s’arrêter là.

« Les pouvoirs publics, les collectivités ont soutenu la filière comme nulle part ailleurs. L’extension du port de plaisance des Minimes, à proximité d’un des plus beaux plans d’eau d’Europe, apportera un deuxième souffle », assure Martin Lepoutre, administrateur de la Fédération des industries nautiques (FIN).

2. Horizon dégagé pour l’aéronautique

Certes le Poitou-Charentes ne prétend pas rivaliser avec l’Aquitaine et Midi-Pyrénées, poids lourds du secteur aéronautique en France. Mais la Charente-Maritime est loin d’être ridicule, avec son tissu d’entreprises - 50 sociétés employant 2 000 salariés - dont EADS-Sogerma, à Rochefort, est le fer de lance. « La santé de la filière est exceptionnelle : Airbus a huit ans de travail d’avance, plus de 5 000 avions dans son carnet de commandes. Est-ce une bulle ? » s’interroge Guy Curcio, directeur général d’EADS-Sogerma, qui se méfie des turbulences. « Une forte croissance entraîne des risques financiers. Il faut savoir l’accompagner, la soutenir. Il y a beaucoup de défis à relever : complexité industrielle, délais, qualité… » La filière départementale peut aussi compter sur le Critt Matériaux, qui porte les projets innovants, comme l’avion électrique monté par RF Tronic à Rochefort.

3. La filière des « cheveux blancs »

Pas besoin des chiffres de l’Insee (lire par ailleurs) pour savoir que le littoral de la Charente-Maritime attire depuis longtemps les retraités. Dans la Communauté d’agglomération Royan-Atlantique (Cara), les plus de 65 ans représentent 31,5 % de la population. Ce phénomène stimule les entreprises de services à la personne, qui misent sur le potentiel de cette «Silver economy», laquelle repose sur « une ressource inépuisable et non délocalisable ».

A Royan, où le filon n’est pas prêt de se tarir, la Cara l’a bien compris. Encore faut-il être capable de répondre aux besoins de cette population: santé, bien-être, loisirs, etc. «C’est une population de consommation, qui représente par exemple 60% de la consommation alimentaire», indiquent Vincent Peron et Sylvie Legros, le responsable de la Maison de l’emploi à Royan et la directrice du pôle action économique à la Cara, qui a fait des propositions en ce sens : mise en place d’un guichet unique, création d’un label, coordination des services à la personne publics et privés, pépinière pour les entreprises innovantes.

4. Le tourisme, une valeur sûre

On ne présente plus la première économie du département. Rappelons juste quelques chiffres: 20 000 emplois, dont 6 000 permanents, 3 500 entreprises (hôtellerie, restauration, services à la personne, loisirs, etc.) et plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires. Un secteur qui a encore un bel avenir devant lui.

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Réforme des retraites : le Conseil d’État statuera sur le cumul pension-retraite

Les députés ont voté le mardi 26 novembre le projet de loi sur la réforme des retraites en deuxième lecture. Le texte adopté - qui devra effectuer une nouvelle navette - est proche au texte de loi tel qu’il avait été déjà voté une première fois par l’Assemblée, avec quelques modifications.

Source : Le Marin

L’une d’entre elles concerne particulièrement les marins, dans le cadre du cumul emploi-retraite. On peut reprendre une activité après avoir fait valoir ses droits à la retraite mais, dans le nouveau texte de loi, cela n’ouvre plus de nouveaux droits à retraite. Cependant, pour les marins affiliés à l’Énim, c’est un décret en Conseil d’État qui fixera les modalités précises de cette mesure. Le cœur du sujet sera donc vu dans un second temps.

Autre point pouvant impacter le régime de retraite des marins : la revalorisation des retraites se fera désormais en octobre et non plus en avril, ce qui décale de fait la revalorisation des retraites de l’indexation des salaires forfaitaires.

En outre, la création d’un compte pénibilité pour les métiers terrestres inquiète les syndicats marins CGT et FO. La pénibilité est l’un des arguments importants pour le maintien du régime de retraite spécifique aux marins (en particulier du départ à la retraite à 55 ans à taux plein).

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Le 28 Novembre 2013

Mortalité des huîtres : les pratiques agricoles montrées du doigt

Alors que la mortalité des huîtres adultes n'a jamais été aussi importante, des chercheurs relèvent le rôle accru des polluants dans l'environnement marin. Les rejets des pesticides utilisés par les agriculteurs sont soupçonnés d'affaiblir le système immunitaire des coquillages.

Source : France 3 Poitou-Charentes  par Bernard Dussol

Les pesticides contre les huîtres



A Oléron, Olivier Riou et Patrick Mesner ont enquêté sur ce phénomène qui inquiète toute la filière ostréicole.

Le littoral breton continue de payer l'intensification de l’élevage commencé dans les années 1960 et qui s'est accéléré jusqu’aux années 1990. En une trentaine d’années, le taux de nitrates dans les rivières bretonnes a ainsi doublé, créant une prolifération d'algues vertes. Certaines conditions météo favorisent la prolifération de marées vertes qui empoisonnent de nombreuses plages bretonnes.

L'Ifremer a étudié depuis longtemps l’impact de pesticides sur le phytoplancton marin et le naissain d’huître creuse. A l'évidence, les molécules terrestres, issues de l’industrie et de l’agriculture, peuvent agresser les huîtres et réduire leur immunité. Cela a été remarqué sur des lots témoins et des travaux sont toujours conduits sur les pesticides, comme le projet Traces mené à Brest avec le Comité régional de la conchyliculture.

Les bassins ostréïcoles de Marennes-Oléron sont-ils en train de subir à leur tour les effets d'une agriculture intensive qui ne lésine pas sur l'utilisation de pesticides ? La question se pose clairement, en raison de la mortalité sans précédent constatée sur les huîtres adultes cette année. Certains ostréiculteurs relèvent jusqu'à 90% de mortalité dans leur production et s'inquiètent des conséquences sur leur chiffre d'affaires à proximité des fêtes de fin d'année.

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Huîtres de Nouvelle-Calédonie: une baisse de 70% de la production

Le seul ostréiculteur de Nouvelle-Calédonie a du faire face à la pollution, contraint de déménager son parc à huîtres de Dumbéa à Tomo, sa production a brutalement chuté. Pour les fêtes de fin d'année, il faudra donc recourir massivement à l'importation d'huîtres de Nouvelle-Zélande.

Source : NC 1ère par Angela Palmieri



Reportage de Natacha Cognard et de Michel Bouilliez.

A l'approche de Noël les huîtres locales ne sont pas à la fête, après les pollutions survenues dans la baie de Dumbéa et les déménagements successifs la production a fortement chuté.

Un chiffre: 70% de perte de production en 2013

L'ostréiculteur désormais installé en baie de Saint Vincent a du mal a remonter la pente. Cette entreprise espérait produire au cours de l'année 20 000 douzaines d'huîtres, finalement elle ne franchira pas le seuil des 5000 douzaines.

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Ria d'Étel. Les huîtres sous protection

Ostréiculteurs de la ria d'Etel et gendarmes se sont réunis, hier, à la pointe de la Vieille chapelle, à Sainte-Hélène. À l'approche des fêtes de fin d'année, l'huître devient particulièrement attrayante et la période propice aux pillages.

Source : Le Télégramme

Depuis six ans, les parcs font l'objet d'une surveillance renforcée au mois de décembre. La mise en place de ce dispositif vise la préservation du milieu ostréicole par la lutte contre le trafic illicite d'huîtres destinées à la revente.

Un dispositif interservices

Déployé sur l'ensemble de la ria ainsi qu'en baie de Quiberon, le dispositif mobilisera différents services de la gendarmerie. La surveillance sera effectuée par la compagnie de gendarmerie départementale de Lorient, la gendarmerie maritime de Lorient et la brigade nautique de Quiberon. Des opérations coordonnées seront menées de jour comme de nuit. Certains contrôles seront réalisés conjointement avec l'Office national de la chasse et de la faune sauvage et l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques.

Sur terre et sur mer

La surveillance sera accentuée sur terre comme sur mer. Sur réquisition du procureur de la République de Lorient, les gendarmes pourront procéder au contrôle de la réglementation relative à l'origine et à la destination des huîtres. La gendarmerie maritime engagera la brigade de surveillance nautique, ainsi que la brigade de recherches. Elle mettra à disposition un moyen nautique, des motos tout-terrain et un 4 x 4. Un appui aérien pourra également être prévu avec l'intervention d'un hélicoptère.

Prévention et dissuasion

(...)

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Saint-Malo. Moules sur filières. Toujours des oppositions

À la suite de la réunion de concertation de vendredi, quatre associations réaffirment leur position contre l'expérimentation de moules sur filières au large de Saint-Coulomb et Cancale.

Source : Le Télégramme

Quatre associations, Apeme, APPR, Adicee et SPPEF 35, ont tenu à réagir après la réunion de concertation qui s'est déroulée à la sous-préfecture vendredi, en réaffirmant leur opposition à une expérimentation de moules sur filières au large de Saint-Coulomb et Cancale (Le Télégramme de dimanche). « Nous contestons la méthode employée par Goulven Brest, président du Comité régional conchylicole de Bretagne nord, assénant de nombreuses affirmations qu'il a refusé de confirmer au motif qu'il n'a pas les compétences scientifiques ! »

La conchyliculture a plutôt des effets positifs sur l'environnement
(Cliquer sur le tableau pour agrandir)

« Le littoral doit rester libre de toute construction »

Pour ces associations, « le littoral de la Pointe du Grouin au cap Fréhel doit rester libre de toute construction de filières. Nous disons non à un paysage dénaturé, à l'entrave de la circulation des bateaux (...). Nous désapprouvons les excès de la conchyliculture qui, par son caractère intensif et certaines pratiques professionnelles, ont conduit et conduisent à des effets très préjudiciables sur l'environnement, les paysages, la biodiversité. »

Valorisation des crépidules

En revanche, ils demandent « aux conchyliculteurs de mobiliser tous leurs moyens, non pas dans la création de filières, mais dans la mise en oeuvre d'une valorisation des crépidules à la dimension de la situation catastrophique que la conchyliculture et la pêche ont créée sur tout le littoral de la Côte d'Émeraude, dans les baies du mont Saint-Michel et de Saint-Malo. C'est le seul projet conchylicole qu'il est urgent de mettre en oeuvre sur notre littoral », estiment les quatre associations.

Remarque personnelle : Avec ce point de vue d'associations de rentiers des 30 glorieuses... Que peut-on espérer en matière de développement aquacole ? Quelle place pour l'aquaculture dans la politique maritime ?

Quant à "Eau et Rivières Bretagne", l'association n'est pas opposée au projet voir article de Ouest France

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Parle-t-on d'aquaculture marine dans ce document ?

Evaluation de la politique maritime - Phase de diagnostic - Rapport opérationnel

Source : MDD - 18 novembre 2013

Auteur : Marianne BONDAZ (IGA) - Yves MORIN (CGEDD) - Jean-Michel SUCHE (IG Affaires Maritimes)

En mars 2013, la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie  (MEDDE) et le ministre délégué chargé des transports, de la mer et de la pêche ont demandé à une équipe interministérielle d’inspecteurs (IGA, CGEDD, IGAM) de procéder à une évaluation de la politique maritime dans le cadre de la démarche d’évaluation de l’action publique. Le rapport de diagnostic a été remis aux commanditaires en juin 2013. Il porte notamment sur les enjeux de cette politique et l'organisation de l'administration de l'Etat pour y faire face.

Cliquer Ici pour télécharger "Evaluation de la politique maritime - Rapport opérationnel"

Cliquer Ici pour télécharger "Evaluation de la politique maritime - Phase de diagnostic"

Accéder aux derniers rapports du CGEDD

Stratégie maritime française : premières manœuvres avant le grand chamboulement

Un rapport ministériel estime que la gouvernance de la politique de la mer doit être profondément révisée. En creux se dessine une lutte de pouvoir entre le ministère de la Mer et Matignon qui se partagent aujourd'hui les principaux rôles.

Source :  Actu-Environnement.com |  Philippe Collet | 21 novembre 2013  |

"Evaluation de la politique maritime - Phase de diagnostic" Derrière ce titre abscond se cache un rapport commandé par Delphine Batho, alors ministre de l'Ecologie, afin d'établir un diagnostic portant, entre autres, sur "l'articulation des politiques publiques maritimes sectorielles entre elles" et "l'efficience des organisations actuelles".

Afin d'améliorer une situation peu satisfaisante, le rapport propose trois scénarios de gouvernance articulés autour de trois hypothèses : la création d'une grande Direction générale "mer" rattachée au ministère du même nom, un renforcement important de l'outil de coordination au sein du ministère de la Mer ou enfin le renforcement du Secrétariat général de la Mer (SG mer) rattaché à Matignon.

Rédigé par trois hauts fonctionnaires de l'Inspection générale de l'administration, du Conseil général de l'environnement et du développement durable et de l'Inspection générale des affaires maritimes, le document a été rédigé en juin 2013 et publié le 18 novembre.

Manque de clarté

En premier lieu, le rapport note que "la notion de politique maritime pose des interrogations de contenu et de périmètre". En effet, elle recouvre aussi bien des politiques sectorielles spécifiques à la mer, comme la politique de la pêche, et des politiques générales ayant des impacts sur la mer, comme le développement des énergies marines. De plus, si le code de l'environnement encadre la notion de gestion intégrée de la mer et du littoral, "une stratégie nationale de la mer et du littoral est [néanmoins] attendue par la plupart des acteurs, chacun y [voyant] souvent un contenu différent".

En effet, la protection et l'exploitation des milieux marins, objet d'"un équilibre souvent délicat", concernent de nombreux acteurs (entreprises, acteurs publics, institutions communautaires et internationales, etc.), traduisant le caractère "naturellement complexe" de la gouvernance de l'espace marin.

Pourtant, la politique maritime a fait l'objet de plusieurs documents stratégiques : le rapport Poséidon de 2006, le livre bleu des engagements du Grenelle de la mer et le livre bleu de la Stratégie nationale de la mer et des océans de 2009. Autant de rapports qui pointent "la nécessité de protéger et de gérer ce bien commun grâce à une croissance bleue respectant les trois piliers du développement durable", ainsi que le rôle essentiel de la connaissance du milieu marin et de la formation aux métiers de la mer. De même, la nécessité d'une "gouvernance à cinq" est systématiquement avancée. Las, "ces nombreux objectifs ne sont pas toujours priorisés, voire financés", déplore le rapport.

Multiplication des risques

En conséquence, "l'efficacité et l'efficience de l'action publique ne sont pas toujours optimales", note le document, soulignant que "cette politique, annoncée avec force, n'est pas toujours lisible « sur le terrain »". Ainsi, "parfois insuffisamment coordonnée", la politique maritime française "peut présenter un décalage par rapport à l'émergence de grands enjeux d'avenir".

C'est principalement les "risques à l'échelle mondiale" qui inquiètent ici les rapporteurs, compte tenu de l'étendue de l'espace maritime français. "Les océans pourraient constituer dans l'avenir un théâtre d'affrontements et de concurrence internationale", rappellent les auteurs du rapport, pointant la nécessité d'une mise en œuvre coordonnée de moyens d'action de l'Etat en mer.

Côté environnement, "l'action (…) est en plein essor, mais manque de lisibilité pour certains acteurs et requiert plus de financement". C'est le cas, notamment, de la politique de protection du milieu marin qui "doit se déployer à terre comme en mer et apparaît insuffisamment comprise".

Sur le plan économique, là aussi, la situation n'est pas idéale puisque les trois services ministériels appellent à développer une action "davantage ciblée sur les activités d'avenir". Par activité d'avenir, les auteurs entendent notamment le tourisme, le secteur parapétrolier et celui des énergies marines renouvelables.

Ministre de la Mer versus Premier ministre...

Ssuite :  Actu-Environnement.com

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Dumping social : la loi européenne « insuffisante »

Comment éviter que des travailleurs low cost ne viennent concurrencer chez eux, d'autres salariés européens ? Yannick Vaugrenard préconise d'appliquer la loi puis de gendarmer les donneurs d'ordres.

Source : Ouest France par Jean Delavaud

La directive européenne de 1996 prévoit que les salariés déplacés soient rémunérés au prix du pays d'origine. Alors quel est le problème ?

La directive est insuffisante et n'est déjà pas appliquée par les pays, de l'Europe de l'Est essentiellement, qui devraient mettre en place les mesures le permettant.

Comment y remédier ?

En France, par un corps d'inspecteurs du travail en nombre suffisant. On vote des directives un peu pour se donner bonne conscience en sachant qu'elles ne seront pas ou très mal appliquées. Ce n'est pas responsable.
Et pourquoi insuffisante ?

La directive ne dit pas que le donneur d'ordre est responsable de l'application de la loi par les sous-traitants en cascade. Il faut qu'il le soit. La Commission européenne l'a accepté pour le bâtiment et les travaux publics. Il faut ce soit pour tout, l'industrie en général, l'agroalimentaire, l'agriculture...

Deuxième aspect. Il n'y a pas toujours de salaire minimum dans les pays européens. Ça évolue. Mais surtout, les charges sociales payées sont celles du pays d'origine. Un sous-traitant employeur obligé de payer au Smic sera donc tenté, à compétences égales, d'embaucher ceux dont les charges sont moins élevées. Ce n'est pas normal.

Que répondre à un demandeur d'emploi qui parle préférence nationale à l'embauche ?...

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Méditerranée. Réunion Aquaculture

Comité de l'aquaculture (CAQ)

Le rôle des organisations d’aquaculteurs dans la zone de compétence de la
CGPM - Réunion préliminaire à l’événement sur la Plateforme aquacole multi-acteurs (AMShP) de la CGPM

Izmir, Turquie, 11 décembre 2013

Cliquer Ici pour plus d'informations notamment : Ordre du jour et calendrier provisoires

Grèce : Le pays toujours en tête dans le secteur de l’aquaculture

La Fédération grecque d’aquaculture annonce, d’après la société norvégienne Kontali Analyse, que la Grèce est toujours en tête dans la production de daurades et de bars issus de l’aquaculture devant la Turquie.

En 2013, la production globale a atteint 123000 tonnes en Grèce et 94000 tonnes en Turquie. Source : Ubifrance

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Cliquer Ici pour la suite de la revue de presse aquaculture

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Revue de presse : Aquaculture, conchyliculture, pisciculture, algoculture....

Année 2013 :

    Du 3 octobre au 4 décembre 2013, cliquer Ici
    Du 1 août au 2 octobre 2013, cliquer Ici
    Du 8 juin au 31 Juillet 2013, cliquer Ici
    Du 22 Mars au 7 Juin 2013, cliquer Ici
    Du 15 janvier au 21 Mars 2013, cliquer Ici

Année 2012 :

    Du 17 novembre 2012 au 14 janvier 2013, cliquer Ici
    Du 16 septembre au 16 novembre 2012, cliquer Ici
    Du 24 juillet au 15 septembre 2012, cliquer Ici
    Du 1 juin au 24 juillet 2012, cliquer Ici
    Du 10 avril au 31 mai 2012, cliquer Ici
    Du 18 février au 9 avril 2012, cliquer Ici
    Du 1 janvier 2012 au 18 février 2012, cliquer Ici

Année 2011 :

    Du 13 novembre au 31 décembre 2011, cliquer Ici
    Du 20 septembre au 12 novembre, cliquer Ici
    Du 1 juillet au 19 septembre 2011, cliquer Ici
    Du 10 mai au 30 juin 2011, cliquer Ici
    Du 1 mars au 9 mai 2011 cliquer Ici
    Du 13 janvier au 28 février 2011 cliquer Ici

Année 2010 (cliquer sur la date)


Année 2009



Commentaires

Anonyme a dit…
l'association Eau et Rivières n'est pas opposée aux élevages de moules sur Filière et propose une phase expérimentale.
Aquablog a dit…

A Eau et Rivières Bretagne...

Merci de le préciser

Nous l'avions indiqué dans la revue de presse

du 22 novembre 2013

http://aquaculture-aquablog.blogspot.fr/2013/10/revue-presse-aquaculture-huitre-saumon.html