Anchois. Suivre en direct la pêche des bolincheurs basques sur MarineTraffic


Les pêcheurs basques ont pris leurs quartiers à Lorient...

Suivre en direct la pêche de l'anchois sur MarineTraffic.com ou en cliquant sur la carte ci-dessus...

Une flottille d'une dizaine de bateaux de pêche a quitté Lorient en début d'après midi, le lundi 30 septembre 2013

La zone de pêche se situe non loin de Belle-Ile...


Lorient. Les pêcheurs basques se préparent à repartir pêcher l’anchois

C’est l’effervescence sur les quais du port de pêche de Lorient, ce lundi matin. Une dizaine de bateaux basques espagnols se préparent à repartir en mer pêcher l’anchois.

Source : Ouest France

Photo : Alain Le Sann

Anchois aspiré

Les équipages s’affairent autour des filets de pêche déployés sur le quai pour être ensuite bien rangés sur le pont du bateau. La bolinche - c’est le nom du filet - permet d’encercler le banc d’anchois. Une fois le poisson cerné, la bolinche est refermée dans le bas. L’anchois est alors piégé. La bolinche est rapprochée contre la coque du bateau et un tuyau aspirateur y est plongé pour aspirer l’anchois à bord. « Ils n’utilisent plus la salabarde, cette sorte de grande épuisette », explique un pêcheur de Lorient, conquis de voir son port ainsi animé.

Le plein de glace

Les premiers bolincheurs basques sont arrivés à Lorient mercredi. D’autres vendredi. Ils pêchent l’anchois près des côtes bretonnes. Et débarquent leur poisson à Lorient où ils peuvent compter sur les capacités du port morbihannais à les accueillir et à leur fournir de la glace. Car, à peine débarquées, les 150 tonnes d’anchois ont été mises en caisse et chargées dans les camions à destination des conserveries espagnoles.

Les bateaux appareilleront ce lundi soir. Ils reviendront à Lorient dès qu’ils auront rempli leurs cales.

18 heures : La flottille basque passe Belle-île. Cap au Sud...


4 heures plus tard....


Minuit. Toujours en pêche au large des côtes vendéennes...


Retour au port de Lorient


Midi. Entrée en rade de Lorient


Débarquement des captures et convoyage par camion vers l'Espagne...

Photo Alain Le Sann

Les premiers bolincheurs basques sont arrivés mercredi. D'autres ont suivi vendredi. Ils pêchent l'anchois au large de Lorient. Et reviennent y débarquer sûrs de pouvoir compter sur les capacités du port à leur fournir de la glace. D’après Ouest France : Anchois : les pêcheurs basques remettent ça !
Pour aller plus loin...

Le 23 Juin 2015

Anchois, forte demande au Maroc et en Turquie


6 213 t de préparations et conserves d’anchois importées par la France en 2014.

Source : Pdm-seafoodmag -18/06/2015

Malgré une saison de pêche qui démarre bien au Maroc, l’Engrolis encrasicolus reste au-dessus de l’euro pour flirter autour d’1,50-2,50 €/kg (17 à 27 dirhams) sous criées. Situation liée en grande partie à une « vive concurrence des Italiens et des Espagnols qui achètent au prix fort pour alimenter leurs marchés respectifs », souligne Philippe Giner, directeur du groupe LMV. Saleurs et conserveurs s’approvisionnent également au Pérou, en Argentine, en Afrique du Sud, voire en Chine. « D’où la tendance à l’échelle mondiale : l’anchois dédié aux farines de poisson régresse au profit de l’alimentation humaine. »

Traditionnellement moins cher que celui transformé au Maroc, l’anchois mariné turc voit néanmoins l’écart se réduire. « En mer Noire, les captures ont beaucoup baissé. La saison court de septembre à mars, mais les pêches se pratiquent seulement sur deux mois, faute de poissons. L’autre élément est le coût du travail, plus cher en Turquie qu’au Maroc. Comme l’anchois turc taille plus petit, le prix de revient de la matière première est équivalent dans les deux pays. Ajoutez un coût logistique plus élevé en partant de Turquie », explique José Moradiellos, responsable de Tapasmar, le bureau commercial à Bruxelles de Sastas.

Cet exportateur turc de petits pélagiques maîtrise la filière de A à Z : pêche, ramasse, transformation et négoce. Son usine de Samsun produit l’anchois sous la forme surgelée (bloc ou IQF), salé et mariné. Tapasmar dispose d’une gamme importante d’anchois, y compris croate et marocain. « L’anchois turc offre un filet très mince comparé à son cousin marocain. Nous exportons dans toute l’Europe, le seul problème est le prix des produits finis, ils ne bougent pas. Exemple en France, le prix maxi dépasse rarement 24 €/kg en rayon ! »

B.V.

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Le 7 Décembre 2014

En Vendée, La Sablaise mise sur l'export

Spécialisée dans l'anchois, cette conserverie familiale La Sablaise vise les meilleures tables d'Orient et d'Asie.

En 2014, la société vendéenne aura traité 1 300 tonnes de produits bruts pour une production de 650 tonnes et un chiffre d'affaires « de 2,6 millions d'euros, en progression d'un petit 3 % ».

Source : Ouest France par

« Je ne vends que les produits que je peux servir à mes enfants », annonce Marie Bévillon, gérante d'une entreprise qui a bâti sa réputation sur le savoir-faire maison et le goût pour l'authentique. « Pas d'épaississant dans nos soupes, pas d'additif et d'édulcorant non plus, indique-t-elle. Autrement dit, pas de tralala, mais du bon ».

Installée à Olonne-sur-Mer, à deux pas des Sables d'Olonne, La Sablaise est née sur une table de restaurant voici vingt-cinq ans. Celle de la famille Martineau, dont la renommée de la soupe de poisson attirait les gourmets. En 1990, les frères Antoine et Jérôme lancent la conserverie. Aujourd'hui, c'est la seule du pays d'Olonne à avoir résisté aux différentes crises, notamment celle de l'anchois. Quand l'Europe a fermé la pêche de cette espèce en 2005, la flottille des ports de l'Atlantique a durement souffert. « Les conserveries aussi... » Le quota de pêche ne sera rouvert qu'en 2012, après reconstitution du stock de poisson.

Une gestion pointue

Pour résister, La Sablaise s'est tournée vers les pêcheurs sétois. « Et surtout, nous avons valorisé nos savoir-faire en nous tournant vers le réseau biocoop », explique Marie Bévillon. Une gamme bio est élaborée par l'entreprise, qui garantit la traçabilité des poissons, « uniquement sauvages », et de tous les ingrédients. Cette carte de visite va permettre à la PME de vingt salariés de passer le mauvais cap et d'élargir son offre. « Nous sous-traitons et valorisons les sous-produits et déchets d'autres sociétés », souligne Marie Bévillon. Qui estime que l'avenir de la pêche passe par une gestion de plus en plus pointue de la ressource halieutique et « une démarche sans cesse améliorée de valorisation. Le gâchis n'est plus permis ».

Alors quand l'anchois recommence à se faire rare « et donc plus cher », La Sablaise peaufine encore un peu plus la qualité de ses productions et les propose à l'export. « Je reviens d'un salon aux Émirats Arabes Unis où j'ai eu de bons contacts », indique la gérante. Irlande, Grande Bretagne, Belgique, Suisse et même un restaurant chic à Hong Kong, La Sablaise essaime. « Modestement pour l'instant. L'export représente 2 % de notre chiffre d'affaires, mais nous tablons sur un doublement chaque année. »

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Octobre 2013

Il n'y a pas que les poissons qui migrent vers le Nord...

Douarnenez. Possible développement du débarquement sous criée

Source : Le Télégramme - 7 octobre 2013

Lors de l'inauguration de la Mini-Transat 2013, vendredi, à Douarnenez, le président de la CCI, Jean-François Garrec a évoqué l'activité du port de pêche. Faisant référence à une récente visite à Vigo (Espagne), Jean-François Garrec a expliqué que « des armateurs espagnols sont intéressés pour venir débarquer leur pêche sous la criée de Douarnenez ». Un port qualifié de « base avancée sur la route des lieux de pêche et bien équipé ». Cette arrivée possible de bateaux espagnols pour débarquer à Douarnenez serait « une bonne nouvelle pour toute la filière », estimait le président de la CCI.

Ce qui n'est pas sans poser des problèmes...
 Anchois. Mouvement d’humeur au port de pêche de Lorient

Pas d’anchois hier midi sur les quais du port de pêche de Lorient (Morbihan). Pour protester contre la faiblesse des quotas de pêche et leur répartition, les onze navires lorientais sont revenus les filets vides.


Interdit de vente

« J’étais en mer quand j’ai appris que Pêcheurs de Bretagne m’avait interdit de vente parce que j’avais atteint mes quotas » raconte Thierry Flahat, patron du P’tit-Jul II. « J’ai appelé les collègues et tout le monde est rentré au port par solidarité sans avoir pêché d’anchois »

Source : Ouest France par Gael Cérez - 25 septembre 2013

Quotas atteints

Cette année, les quotas de pêche d’anchois sont en baisse. L’organisation de producteurs Pêcheurs de Bretagne, regroupant les professionnels de Lorient et La Turballe (Loire Atlantique) est autorisée à pêcher 2 407 t d’anchois contre 2 767 t l’an dernier.

À Lorient, pour les 11 navires concernés, les quotas varient de 26 t à 55 t. Le P’tit-Jul II pouvait par exemple pêcher 35 tonnes d’anchois cette saison.

« Les quotas par bateaux sont déterminés à la tête du client », se plaint Thierry Flahat. « On voudrait que cela soit pour tout le monde pareil. »

Pas de marge de manœuvre

L’organisation de producteurs Pêcheurs de Bretagne avoue son impuissance. « En temps de pénurie, il n’y en a jamais assez pour tout le monde », déclare Yves Foezon, le directeur adjoint. « Si on avait de la marge avec les quotas, on pourrait s’adapter mais ce n’est pas le cas. »

De son côté, le comité départemental des pêcheurs du Morbihan demande de revoir les quotas à la hausse pour qu’ils soient « en adéquation avec une ressource abondante ».

Une position que ne partage pas complètement l’Ifremer : « Cette année, la biomasse est importante, mais moins que l’an passé. Le total admissible de capture est donc un peu moins élevé qu’en 2012. »

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Moins de stock, la pêche à l’anchois revue à la baisse

Comme le stock estimé diminue, les limites de captures sont revues à la baisse. Une mauvaise nouvelle pour la flottille française de l’Atlantique qui perd près de 50 % de ses autorisations de pêche.

Source : Ouest France - Le 8 juillet 2013

Coup dur

Pour les ports de La Turballe, Lorient et de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. La Commission européenne propose de fixer les limites de captures de l’anchois dans le golfe de Gascogne à 17 100 tonnes de juillet 2013 à fin juin 2014. Soit 17 % de moins que la campagne précédente. 90 % du quota revient à l’Espagne (15 390 tonnes) et 10 % à la France (1 710 tonnes). En vertu d’arrangements entre les deux pays, l’Espagne rétrocède 10 % à la France. Ce qui fait un quota de 2 300 tonnes pour les professionnels français. L’an dernier, ils avaient pêché 4 000 tonnes au total en vertu de souplesses interannuelles. Ils perdent donc près de 50 % de leur quota.

Fermer de 2005 à 2009

La pêche à l’anchois dans le golfe avait été fermée de 2005 à 2009 pour laisser le stock se reconstituer. Depuis 2010, la Commission utilise une règle d’exploitation du stock quasi automatique fondée sur le niveau de la biomasse. Celle-ci est évaluée cette année à 56 055 tonnes, ce qui veut dire que le stock a diminué comparé aux saisons précédentes, explique la Commission européenne. Compte tenu des règles de ce plan de gestion, le niveau des captures n’est pas négociable. Les ministres européens de la Pêche approuveront ce quota de 17 100 tonnes à la mi-juillet.

Pas de négociation

La France et l’Espagne ne marchanderont donc pas, même si ce chiffre n’est « pas suffisant », regrette Yves Foezon, directeur adjoint à Pêcheurs de Bretagne. Cette association compte parmi ses adhérents 67 navires qui traquent l’anchois (26 pélagiques, 22 bolincheurs et 19 chalutiers). La Commission ouvre la porte cependant à une mise à jour des règles d’exploitation et de gestion de l’anchois. À cette fin, elle annonce son intention de consulter les scientifiques et les professionnels.
Lionel Changeur

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1 700 tonnes d’anchois en moins pour les pêcheurs français du golfe de Gascogne 

Source : Le Marin

La Commission européenne a proposé, le lundi 8 juillet, une réduction de 17 % du total autorisé de capture d’anchois dans le golfe de Gascogne. Soit 17 100 tonnes entre le 1er juillet 2013 et le 30 juin 2014.

Sur ce total, les pêcheurs français devraient disposer de 2 300 tonnes, contre 4 000 tonnes lors de la saison précédente. Soit une baisse de plus de 40 %.

Un conseil des ministres de l’Union devrait adopter cette proposition d’ici la fin juillet. Cela sera sans doute celui de la pêche, programmé le lundi 15.

Fermée entre 2005 et 2010, la pêcherie d’anchois du golfe de Gascogne a rouvert avec de nouvelles règles, d’application quasiment automatique. Les chiffres proposés découlent de la biomasse estimée par les scientifiques du Ciem à 56 055 tonnes.

Les pêcheurs français verront leur part de 10 % réduite à 1 710 tonnes, contre 2 070 tonnes pendant la saison 2012-2013, et l’Espagne 15 390 tonnes contre 18 630.

Mais surtout, depuis les accords franco-espagnols en vigueur depuis 2010, la France récupérait une partie du quota espagnol. Mais celle-ci est moindre quand le Tac est en baisse, ce qui explique l’ampleur plus grande de la baisse en pourcentage pour les Français.

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Lancement de la campagne de Pêche à l'anchois

Source : Pêcheurs de Bretagne - Septembre 2013

Le Total Admissible de Captures (TAC ou quota) du stock d’anchois du Golfe de Gascogne a été fixé au cours de l’été. Les Pêcheurs de Bretagne comptent 67 bateaux détenteurs de l’Autorisation Nationale de Pêche (licence) « anchois ». Parmi eux, 28 chalutiers pélagiques, 22 bolincheurs et 17 chalutiers débarquant principalement dans les ports de La Turballe, Lorient et Saint-Guénolé.

Le TAC calculé pour cette espèce présente la particularité d’être défini pour la période allant du 1er juillet 2013 au 30 juin 2014 et non du 1er janvier au 31 décembre. Ceci est lié au cycle biologique du stock.

Cette année, les campagnes scientifique menées en partenariat avec les pêcheurs eux-mêmes, ont permis d’estimer cette biomasse à 56 055 tonnes. Il en découle un TAC fixé à 17 100 tonnes soit une réduction de 17% par rapport à la saison passée.

Après répartition et échanges entre Etats membres et Organisations de Producteurs, le sous-quota réservé à Les Pêcheurs de Bretagne est de 2407 tonnes soit 40% de moins que ce qui a été pêché l’année dernière.

Ce quota est bien plus faible, il est donc nécessaire de le gérer de façon optimale pour écourter le moins possible la saison. Pour cela, la commission spécialisée « Pélagique-anchois » de l’OP a décidé d’une répartition par catégorie de navires (chalut pélagique, bolinche, chalut) puis individuelle au sein de chaque catégorie.

En 2012, les captures s’étaient étalées de début juillet à fin-octobre. Cette année, la saison a débuté dans la deuxième quinzaine du mois d’août.

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Le 29 octobre 2013

Les quotas de pêche face aux enjeux de développement durable

L’instauration de quotas visant à préserver les stocks de ressources halieutiques et à maximiser le profit tiré de leur exploitation fait débat. Des chercheurs de l’Inra Versailles-Grignon ont montré que des restrictions sur le transfert des quotas de pêche à l’anchois dans le Golfe de Gascogne, bien qu’ayant un coût économique, limiteraient les inégalités sociales et garantiraient la viabilité du secteur en France et en Espagne. Des résultats susceptibles d’alimenter la réflexion des acteurs du monde de la pêche.

Flancs argentés, dos bleuté et oeil cerné de blanc, comme s’il venait de sortir de l’eau, voici l’anchois commun (Engraulis encrasicolus L.). Ce poisson marin vit en banc et, dans le Golfe de Gascogne, sa pêche se pratique selon deux techniques : au chalut pélagique côté français et à la senne coulissante, côté espagnol. Depuis 1978, l’Espagne détient 90 % des quotas de la pêche à l’anchois, les 10 % restants étant alloués à la France. Une exploitation transfrontalière qui, sur fond de politique européenne, doit composer avec les enjeux économiques, environnementaux et sociaux des deux pays.

Un modèle bioéconomique pour comparer deux systèmes de gestion

Des chercheurs de l’Inra Versailles-Grignon et leurs collègues espagnols se sont intéressés à la viabilité de la gestion de cette pêcherie transfrontalière. Les scientifiques ont utilisé un modèle bioéconomique dans lequel ils ont comparé deux systèmes de gestion théoriques :
  • un système s’appuyant sur un critère d’optimisation économique maximisant le profit total, tel que le ferait un système de répartition des prises totales autorisées via des quotas individuels transférables1;
  • un système alternatif dans lequel la répartition des quotas doit, à chaque instant, respecter des objectifs de trois ordres : économique (le bénéfice de chaque pays doit être au-dessus d'un seuil donné afin de garantir la rentabilité du secteur) ; biologique (relatif au maintien des stocks de poissons) ; social (en termes de maintien d’activité). Ce système repose sur une approche de viabilité2, définie par le respect de tous les objectifs, quelle que soit leur dimension, et cela tous les ans.
Profit optimum ou viabilité, une question de choix

Les chercheurs ont mis en évidence qu’une répartition des quotas de pêche économiquement optimale conduirait à allouer tout l’effort de pêche au pays le plus efficace, à savoir la France pour cette pêcherie. En effet, si les quotas étaient transférables, les détenteurs de quotas espagnols auraient tout intérêt à vendre leurs droits de pêche aux pêcheurs français. En revanche, le déséquilibre qui s’instaure entre les deux pays, même s’il maximise le profit, risque d’être fortement préjudiciable au secteur de la pêche espagnole et au maintien des communautés ou des modes de vie qui y sont liés. L’efficacité économique peut déboucher sur un coût social.

Le second système de gestion représente une alternative intéressante car il prend en compte des contraintes d’acceptabilité sociale et réduit les inégalités dans la répartition des quotas induites par un système de quotas transférables. L’approche de viabilité contraint la répartition des quotas pour satisfaire des objectifs de développement durable définis au préalable. Mettre en pratique un tel système pourrait se faire en limitant letransfert international des quotas alloués. Cependant, comparé au système de quotas transférables, ce système a un coût économique, dans la mesure où il réduit les résultats économiques totaux. Il y a donc un choix social à faire et un arbitrage sectoriel entre profit et maintien de l’activité.

Dans le contexte des réformes des politiques de pêche (début 2014), l’approche par viabilité de la gestion de la pêche à l’anchois dans le golfe de Gascogne montre que l’encadrement du transfert des quotas permettrait de prendre en compte des enjeux de durabilité et notamment de limiter les inégalités entre les pays qui pourraient émerger d’un marché de quota non contraint. Des résultats susceptibles d’accompagner plus avant les décisions publiques.

1Les quotas individuels transférables permettent à un détenteur de droit de pêche de vendre une partie de ses quotas à un autre opérateur ; ce système n’existe pas actuellement en Europe, mais il est discuté dans le cadre de la réforme de la Politique commune de la pêche.

2L’approche de viabilité permet d’aborder les problématiques de développement durable en représentant les objectifs de durabilité parun ensemble de contraintes comme, par exemple, l’exigence qu’un certain nombre d’indicateurs soient au-dessus de certains seuils : minima de stock de poissons, d’emplois, de profits... L’approche de viabilité ne définit plus une utilisation optimale des ressources (optimale par rapport à un critère), mais l’ensemble des utilisations viables de la ressource, la viabilité étant définie par le respect detous les objectifs, quelle que soit leur dimension (économique, écologique ou sociale) à toutes les périodes.

Contact(s) scientifique(s)
Vincent Martinet, UMR Economie publique (Inra, AgroparisTech)

Références
Curtin R. and Martinet V. 2013. Viability of transboundary fisheries and international quota allocation: the case of the bay of biscay anchovy. Canadian Journal of Agricultural Economics 61: 259.

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Le 16 Juillet 2014

San Diego: un gigantesque banc d'anchois envahit le littoral



Anchovy school at Scripps Pier, July 8, 2014

Les chercheurs ignorent ce qui a poussé ces anchois à se rassembler près du littoral.

Pour une raison inconnue, des centaines de milliers d'anchois sont venus flirter avec les côtes californiennes. Un spectacle incroyable filmé par l'Institut d'océanographie Scripps.

Une nappe de pétrole ? Non, un banc de poissons ! Des centaines de milliers d’anchois se sont donné rendez-vous près de San Diego, en Californie. Un phénomène rare et inexpliqué si près du littoral et en ces lieux.

Les chercheurs de l'Institut d'océanographie Scripps, située à La Jolla, dans la banlieue de San Diego (Californie), suive cet étonnant rassemblement qui n’a plus été observé depuis trente ans.

L’Institut a mis en ligne une première vidéo aérienne puis une seconde, sous-marine. On y découvre le  ballet aquatique étonnant de ces poissons pour qui les mots «coordination» et «synchronisation» n’ont pas de secret.

Source : Arcinfo 

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2 octobre 2014

L’anchois, un mets de choix !

«Thalassa» à la rencontre des Italiens de Sète



Source : Geopolis par Catherine Le Brech

Extrait émission Thalassa du 3 octobre 2014

«Thalassa» consacre son émission du 3 octobre à Sète, la Venise du Languedoc. Connue autant pour ses canaux ou le Mont Saint-Clair que pour ses pêcheurs de thon rouge ou les huîtres de l’étang de Thau, l’ancienne Cette ne serait rien sans les Sétois, insulaires sans île, qui comptent dans leurs rangs des descendants d’Italiens. Reportage.

Direction la côte amalfitaine et en particulier Cetara, petit village spécialisé dans la pêche à l’anchois.

Depuis 150 ans, poussés par la pauvreté, ses pêcheurs ont suivi la route du poisson bleu. Et sont arrivés à Sète, où ils se sont installés, en amenant leur savoir-faire.

Aujourd’hui, leurs enfants et petits-enfants, nés à Sète, cultivent leur identité italienne. Pêche, gastronomie, fêtes religieuses, la culture sétoise doit beaucoup aux migrants italiens…

Pour tout savoir sur le programme de la soirée... cliquez ici.

Vers une pénurie d’anchois sur le marché français

Le manque de matière première affecte les fabrications

Communiqué Fiac (octobre 2014)

Une conjonction de facteurs défavorables plonge les cinq fabricants français d’anchois préparés, salés et marinés, dans une situation de crise et de forte incertitude quant à leur avenir sur le marché hexagonal. En effet, les prix d’achat de l’anchois frais, en criée, ont atteint des niveaux de prix qui n’avaient encore jamais été enregistrés : plus du double du cours habituel. Cette inflation considérable s’explique à la fois par les très faibles apports de pêche ainsi que par une nouvelle concurrence à l’achat, exercée par des opérateurs italiens et espagnols. Face à ces difficultés d’approvisionnement, les fabricants français d’anchois ont déjà dû opérer des réductions de livraisons et il est à prévoir que les ruptures s’accentuent dans les mois à venir. En effet, si les entreprises françaises ne peuvent plus accéder aux matières premières et faire correspondre leurs prix d’achats de poissons et leurs prix de ventes de produits finis, elles seront condamnées à disparaître ou à trouver de nouveaux marchés hors des frontières françaises.

Des campagnes de pêches insuffisantes

Au Maroc, principale région d’approvisionnement des fabricants français d’anchois préparés, la campagne de pêche 2014, en voie d’achèvement, présente des résultats catastrophiques tant en termes de volume que de prix. Les quantités débarquées à ce jour sont inférieures de 30 % à celles d’une année normale – Du jamais vu !

De plus, la saison de pêche 2013, qui avait déjà fourni des quantités de poissons très insuffisantes, et la faiblesse des reports de stocks de matières premières en début de campagne 2014, ont obligé les fabricants à débuter rapidement la consommation de leurs nouveaux achats.

Sur internet, des filets d'anchois du Pérou "Connétable" : Prix Choc !

De nouveaux concurrents à l’achat

En criée, des opérateurs italiens et espagnols, récemment installés au Maroc, achètent les anchois à des prix très élevés, mais encore adaptés à leurs marchés. En effet, les niveaux de prix de vente aux consommateurs des anchois salés sur les marchés italien et espagnol sont beaucoup plus élevés que sur le marché français. Ces opérateurs peuvent ainsi se permettre d’acheter leurs matières premières au prix le plus fort. Cette concurrence aux achats met les entreprises opérant sur le marché français en grande difficulté.

Toutes les sources d’approvisionnement touchées

Les sources complémentaires habituellement utilisées par les opérateurs français ne sont pas mieux loties :
  • l’anchois de la pêche française, très limité du fait des quotas, est largement préempté par le marché du frais en Espagne ;
  • la campagne de pêche en Croatie n’a pas été bonne cette année ;
  • la pêche en Argentine a du retard : rien n’a été pêché en août, ni sur la 1ère quinzaine de septembre – La saison ne s’annonce donc pas très bien ;
  • et même au Pérou, où la ressource était d’ordinaire abondante, le poisson devient difficilement capturable avec le retour d’El  Niño.

6 000 tonnes d’anchois préparés pour le marché français

Le marché français des anchois est évalué à 6 000 tonnes pour un chiffre d'affaires d'environ 50 millions d'euros. Il concerne les anchois au sel, les filets d'anchois à l'huile, allongés ou roulés, et les anchois marinés.

Pêche. Les conserveurs français manquent d’anchois

Trop cher ou peu abondant, les usines peinent à s’approvisionner et réduisent leurs livraisons.

Source : Ouest France par Jean-Pierre Buisson.

Des captures en chute libre

Les cinq conserveurs français (Miceli (13) - La Monégasque Vanelli France (13) - Belmonte (34) - Roque (66) - Conserveries provençales (83), dont les établissements sont majoritairement implantés au Maroc) manquent de matière première. « Une conjonction de facteurs défavorables nous plonge dans une situation de crise et d’incertitude sur le marché hexagonal » se plaignent-ils.

Première cause : la chute des apports en Méditerranée. La flottille marocaine, principal fournisseur, a vu ses captures plonger de 30 %. Même repli en Croatie. En Argentine et au Pérou, où la ressource est d’ordinaire abondante, le poisson se fait plus rare avec le retour d’El Niño.

50 millions d'euros de chiffre d'affaire en France

Les pêcheurs français de l’Atlantique, eux, n’ont pas de problème de ressource. « La biomasse a augmenté de 18 % l’an dernier et le quota national a été relevé à 4 210 tonnes », indique le Comité national des pêches. Mais à 1,50 € le kilo vendu sous criée, l’anchois est trop cher pour les conserveurs. « Mais, il est tout juste correct pour nos bateaux », souligne Yves Foëzon, directeur adjoint de Pêcheurs de Bretagne. Les Espagnols, leurs plus gros clients, n’hésitent pas à acheter un peu plus cher pour garder la main sur le marché. « Reste que nos apports ne représentent qu’un petit pourcentage », précise toutefois le Lorientais.

Face à ces difficultés d’approvisionnement, les fabricants français « ont déjà opéré des réductions de livraisons. Il est à prévoir que les ruptures s’accentuent dans les mois à venir », alertent les conserveurs. « Si nos entreprises ne peuvent plus accéder aux matières premières et faire correspondre leurs prix d’achat et leurs prix de vente de produits finis, elles seront condamnées à disparaître. » Le marché français de l’anchois est évalué à 6 000 tonnes pour un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros.

Les poissons bleus, les plus pêchés au monde

La France pèse près de 62000 tonnes de petits pélagiques, dont 23 000 tonnes de sardine.

Source : Le Marin

Un tiers des captures mondiales : c’est ce que représentent les petits pélagiques, soit 32 millions de tonnes. En tête, le Pérou, dont l’anchois finit en farine.

En France, les sardines et maquereaux partent surtout à la conserve. Et l’anchois prend la direction de l’Espagne.

Tandis qu’en Afrique, les petits pélagiques sont essentiels à l’alimentation des populations locales.

Mais ces bancs de petits poissons constituent une ressource très fluctuante, souligne FranceAgriMer, qui vient de publier une synthèse sur les petits pélagiques : marché mondial, production, échanges, et zoom sur le marché français.

Cliquer Ici pour télécharger le document de FranceAgriMer (novembre 2013) :
Le marché mondial des petits pélagiques, production et échanges - Zoom sur le marché français

Anchois du Pérou vaut mieux qu'un aliment pour animaux : étude

Traduction google de l'article de Fis : Peruvian anchovy worth more as food than as feed: study

Le véritable potentiel de l'anchois péruvien ne réside pas dans la farine de poisson , mais dans l'alimentation humaine, selon des chercheurs canadiens et péruviens.

Au Pérou, plusieurs millions de tonnes d'anchois sont transformés en farine de poisson....


L'anchois du Pérou est la plus grande pêcherie dans le monde, avec des débarquements annuels compris entre 5 et 10 millions de tonnes. Il génère jusqu'à un tiers de l'approvisionnement mondial en farine de poisson. Cependant, une nouvelle étude révèle que l'anchois capturé pour l'alimentation humaine dégagerait plus de revenu et donnerait plus d'emplois...


«Comptes d'anchois pour la hausse de 80 pour cent des débarquements péruviens en poids , mais il est seul responsable de 31 pour cent du chiffre d'affaires du secteur », explique Villy Christensen , professeur à l'Université de Centre des pêches de la Colombie-Britannique . " Il n'a pas répondu à sa vraie valeur économique parce que presque tous , il est constant pour l'huile de poisson de faible valeur ou la farine de poisson . "

Pendant ce temps , l'industrie de la farine de poisson a généré 1,1 milliards de dollars , ou 31 pour cent du chiffre d'affaires . De même , de tous les emplois soutenus par la pêche au Pérou , plus de 80 pour cent faisaient partie de l'industrie des fruits de mer . Les détails sont publiés dans le numéro actuel de la revue Politique maritime .

Christensen et ses collègues du Centre pour la durabilité de l'environnement ( CSA ) à l'Université Cayetano Heredia au Pérou calculés l'impact économique de l'anchois et d'autres pêcheries péruviennes . Ils ont constaté que les pêcheurs artisanaux , les grossistes, les marchés et les restaurants ont généré 2,4 milliards de dollars par an , soit 69 pour cent du total des revenus .

«Règlements péruviennes actuelles ne permettent anchois capturé par artisanales ou de petits bateaux à être utilisé pour la consommation humaine , ce qui oblige la majorité des débarquements à être exportés sous forme de farine de poisson », explique Patricia Majluf , Directeur CSA et le plomb péruvien du projet .

«Il ya beaucoup plus d'avantages économiques et de sécurité alimentaire au Pérou pour canaliser la pêche pour la consommation humaine », ajoute Majluf , qui a lancé en 2006 une campagne pour encourager les chefs péruviens d'intégrer anchois sur leurs menus . " Nous devons réformer nos lois pour permettre la pêcherie d'anchois à atteindre son plein potentiel économique . "

Un nouvel indice positionne l'Homme au même niveau que l'anchois dans la chaîne alimentaire !

Source : IRD / 04 Décembre 2013

Le niveau trophique détermine la position d'une espèce dans la chaîne alimentaire. Bien que ce niveau trophique soit un indice connu pour la majeure partie des espèces terrestres et marines, cet indice n'avait jamais été calculé pour l'Homme. La revue PNAS publie cette semaine les résultats 1 d'une équipe de chercheurs Ifremer/IRD/Agrocampus-Ouest, qui a estimé, pour la première fois, le "niveau trophique humain"(Human trophic level , HTL). En utilisant les données de la FAO 2 sur la consommation humaine pour la période 1961-2009, les scientifiques ont défini un niveau trophique de 2.2 pour l'Homme... résultat surprenant puisque c'est un niveau proche d'un anchois ou d'un cochon, et bien loin de celui que peut atteindre un prédateur supérieur (5.5 pour l'orque) !

Un indice de base en écologie, jamais calculé pour l'Homme !

Le niveau trophique d'une espèce est fonction de son régime alimentaire. Ainsi, les végétaux, qui sont les premiers producteurs de matières organiques, appartiennent au premier niveau trophique. Les herbivores, consommateurs des végétaux, relèvent du deuxième niveau et les carnivores, prédateurs se nourrissant d'herbivores, sont eux rattachés aux troisième, quatrième, cinquième, etc. niveaux trophiques.
Le niveau trophique représente donc le nombre d'intermédiaires entre les producteurs primaires (qui ont une valeur fixée de 1) et leur prédateur.

A titre de comparaison, une vache se nourrissant d'herbe a un niveau trophique de 2 alors que des prédateurs supérieurs comme l'ours polaire et l'orque ont des niveaux trophiques pouvant atteindre 5.5.
L'intérêt de cet indice est très important puisqu'il permet de mieux comprendre les relations entre espèces (relations prédateur-proie par exemple) et flux d'énergie dans les écosystèmes.

Donne moi ton HTL, je te dirai où tu vis...

En utilisant les données de la FAO sur la consommation humaine pour la période 1961-2009, les scientifiques ont défini un niveau trophique de 2.2 pour l'Homme.

Ils ont également analysé les différences de niveau trophique humain par zones géographiques. Bien que les régimes alimentaires soient très variés à travers le monde, l'étude met en évidence l'existence de seulement 5 groupes de pays avec des niveaux trophiques proches et des tendances similaires. La composition des groupes reflète d'ailleurs les transitions socio-économiques, environnementales et nutritionnelles intervenues ces dernières années.

On notera par exemple que le Burundi est le pays avec le HTL le plus bas. Avec un score de 2.04, le régime alimentaire de ce pays doit être composé à presque 97 % de plantes.

L'Islande obtient le score le plus élevé avec un HTL de 2.54, ce qui correspond à un régime alimentaire majoritairement carnivore (plus de 50 %), en l'occurrence très riche en poisson.

Pourquoi estimer le niveau trophique humain ?

La mise au point de ce nouvel indice positionne plus précisément l'Homme dans la chaîne alimentaire. Contrairement à l'idée communément acquise, l'Homme n'est pas un prédateur supérieur.

Les chercheurs ont cependant constaté que le niveau trophique humain a augmenté de 3 % au cours des 50 dernières années. Cette augmentation montre que l'alimentation de l'homme a un impact plus important sur son écosystème (quantités et diversité des aliments consommés).

Cette évolution pose la question de la durabilité de l'exploitation des ressources naturelles vis-à-vis de l'alimentation humaine.

En poursuivant cette étude, il serait possible de convertir la consommation humaine en production primaire requise pour soutenir ses besoins alimentaires. En effet, pour chaque passage à un niveau trophique supérieur, 90 % de l'énergie est perdue. L'augmentation de notre niveau trophique a ainsi des répercussions immédiates sur notre extraction de ressources naturelles dans un monde à capacité limitée. Cette quantification de l'impact de l'augmentation du niveau trophique humain de chaque pays sur l'extraction de ressources naturelles permettrait de mieux comprendre l'impact de notre alimentation sur notre capacité future à nourrir les 9 milliards d'êtres humains en 2050.

1. Bonhommeau S., Dubroca L., Le Pape O., Barde J., Kaplan D., Chassot E., Nieblas A.L. Eating up the world's food web and the human trophic level. PNAS 2013. doi : 10.1073/pnas.1305827110. http://www.pnas.org/gca?allch=&submit=Go&gca=pnas%3B1305827110v1

2. Food and Agriculture Organization : http://www.fao.org/home/en/
Un nouvel indice positionne l'Homme au même niveau que l'anchois dans la chaîne alimentaire ! (PDF, 386 Ko)

Crise de l'anchois

La Crise de l'anchois du Golfe de Gascogne est un cas d'école de la gestion politicienne des ressources halieutiques au sein de l'Union Européenne.

Source : Wikipedia

Le non-respect de recommandations scientifiques aboutit à une situation de crise durant la campagne de pêche de 2005 : le conseil des ministres européens, face aux données scientifiques catastrophiques et sous la pression des marins pêcheurs espagnols qui constatent alors en mer la quasi absence d'alevins d'anchois, décident de fermer la pêcherie en écourtant la saisons malgré les pressions françaises. À partir de juillet 2006, la pêche est totalement interdite, et ce jusqu'en 2010. Cette crise est très semblable à celle de la morue de Terre Neuve, même si la grande fécondité de l'anchois a permis une régénération rapide du stock.

Sommaire

    1 Déroulement de la crise
    2 Mécanisme d'effondrement du stock
    3 Aspects sociaux économique et politiques
    4 Articles connexes
    5 Notes et références

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Le 16 Octobre 2014

La pénurie d'anchois menace les saleurs de Collioure

Les filets argentins n'ont péché que 750 tonnes de poisson cette année. C'est 90% de moins que l'an dernier et les saleurs de Collioure comptaient sur cette production qui représente une grosse part de leurs importations.

Source : France Bleu

Les anchois sont importés d'Europe et d'Argentine puis transformés à Collioure Marion Paquet © Radio France
L'anchois pourrait devenir un produit de luxe, si la production continue de baisser. Les pécheurs argentins ont pris dans leurs filets moins de 800 tonnes de poisson cette année, contre 18 000 l'année dernière. C'est donc plus de 90% de la production en moins qui va arriver sur les marchés européens fin de l'année, et donc aussi une grosse perte pour nos producteurs d'anchois locaux.

Florent Roque, le directeur général des Anchois Roque, à Collioure depuis 1870, est inquiet car le poisson d'Argentine représente 70% de sa production. Le reste, il l'importe d'Europe pour un total de 200 tonnes transformées par an environ. Il essaye de "compenser cette perte avec la Méditerranée, un peu aussi avec la pèche du coté de la côte de Gascogne, explique Florent Roque. Cette année, par chance, nous en avons importé plus que les années précédentes, mais malgré tout ce ne sera pas suffisant parce que nous sommes également en pénurie au niveau de l'Europe." Il peut toutefois garantir ses ventes jusqu'en juin, mais pas au delà.

"Dans le cas d'un scénario catastrophe, l'anchois va se faire plus que rare dans nos assiettes et le prix va fortement augmenter", Florent Roque, directeur général des Anchois Roque.

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7 Mai 2015

Campagne PELGAS 2015

Pêcheurs et scientifiques unis pour une meilleure expertise de la ressource dans le golfe de Gascogne !


Depuis 2007, les scientifiques de l’Ifremer et les pêcheurs professionnels mènent conjointement la mission PELGAS dont l’objectif est d’estimer la biomasse de petits poissons pélagiques (anchois, sardine, sprat, maquereau…) dans le golfe de Gascogne.

Source : Ifremer

Ces campagnes, co-financées par l’Ifremer, l’Union Européenne et France Filière Pêche, permettent de récolter des données sur l’écosystème qui sont essentielles pour encadrer une exploitation durable des ressources halieutiques. Le succès des premières campagnes communes a encouragé scientifiques et professionnels de la pêche à poursuivre leur collaboration.

Ainsi, du 4 au 20 mai, La Thalassa, navire océanographique de l’Ifremer sillonnera les eaux, sous juridiction française, du golfe de Gascogne accompagné de 2 navires de pêche professionnelle.

Compter les poissons pour bien gérer l’avenir

Dans les eaux européennes, la définition des quotas de pêche repose sur une évaluation des biomasses de poissons marins, qui s’appuie à la fois sur des campagnes à la mer réalisées par les instituts scientifiques et sur les données de captures des navires de pêche professionnels. L’Ifremer réalise depuis 15 ans une campagne d’évaluation des ressources de poissons pélagiques dans le golfe de Gascogne au moyen de son navire de recherche La Thalassa. Les sondeurs acoustiques du navire permettent de détecter et quantifier les bancs de poissons.  Des pêches sont réalisées en complément pour identifier les différentes espèces présentes et traduire les échos acoustiques en tonnes de poissons. Les pêcheurs, eux, procèdent à des pêches complémentaires pour aider à l’identification des échos et acquérir des paramètres biologiques supplémentaires. Les données acoustiques et les captures sont ensuite combinées afin de produire des indices d'abondance qui reflètent l'évolution des  biomasses de chacune de ces espèces.

 Copie d'écran de Google Images : Ifremer Pelgas

Grâce à cette collaboration, pêcheurs et scientifiques parviennent à fournir des indices précis et essentiels pour la gestion durable des pêcheries des petits poissons pélagiques du golfe de Gascogne.

Les enjeux d’une telle campagne

Les campagnes PELGAS ont été initiées par l’Ifremer en 2000, puis co-financées par l’Union Européenne. En 2010, la pêche à l'anchois a été réouverte dans le golfe de Gascogne. Elle était fermée depuis 2005, compte tenu de l’état du stock jugé préoccupant et faute de bon recrutement depuis 2002.

La mission PELGAS illustre la volonté de l’ensemble des acteurs de la filière de mettre leurs compétences en commun pour une meilleure connaissance de l’écosystème. Le CNPMEM (Comité National des Pêches Maritimes et des Elevages Marins), responsable de la participation professionnelle dans cette campagne, encourage vivement ce type de collaboration, qui montre que les pêcheurs peuvent endosser le rôle de sentinelles de la mer en participant à la surveillance des ressources marines.

Le soutien de France Filière Pêche, association réunissant les professionnels de la filière, créée en 2011 pour soutenir et valoriser les acteurs et les produits de la mer, est également prépondérant pour le bon fonctionnement de cette opération. C’est grâce à son financement que les frais engagés par les navires professionnels sont couverts : en effet, afin de garantir la probité scientifique du programme, le produit de ces pêches n’est pas commercialisé.

Planning opérationnel
  • Appareillage de la Thalassa le 30 avril à Brest, direction le sud du golfe de Gascogne
  • Du 4 jusqu’au 12 mai, une paire de bateaux pélagiques de La Turballe accompagnera La Thalassa
  • Le 12 mai en fin de journée, les deux bateaux rentreront au port de La Rochelle et seront relayés par deux autres bateaux de Saint-Gilles-Croix de Vie.
  • Ces deux bateaux rejoindront La Thalassa et rentreront le 20 mai
  • La campagne PELGAS s’achèvera le 2 juin à Brest.


Mission Pelgas: «Les stocks d’anchois se sont reconstitués dans le golfe de Gascogne»

Copie d'écran de Google images : ifremer pelgas anchois sardine

Pour s’endormir, les scientifiques de  la mission Pelgas ne comptent pas les moutons, mais les poissons. Plus précisément, les anchois et les sardines, que l’Ifremer recense dans le golfe de Gascogne jusqu’au 20 mai, en collaboration avec les pêcheurs français. Mathieu Doray, chef de la mission Pelgas, est à bord de la Thalassa, le bateau de l’Ifremer, depuis le 29 avril. Il nous explique comment se passe cet inventaire.

Source : 20' Propos recueillis par Audrey Chauvet

Comment peut-on évaluer le stock de poissons présents dans le golfe de Gascogne?

On utilise des appareils acoustiques qui envoient des ultra-sons dans l’eau et détectent les bancs de poissons. On fait ensuite des pêches d’identification sur les zones détectées par les sonars pour déterminer la composition des bancs: les espèces, la longueur des poissons, leurs âges… C’est en combinant tous ces paramètres biologiques avec les données obtenues par acoustique qu’on peut déterminer la biomasse totale. Une autre équipe compte les œufs d’anchois et de sardines et nous étudions aussi le zooplancton dont se nourrissent les poissons, ainsi que leurs prédateurs, oiseaux et mammifères marins, pour avoir une vision de tout l’écosystème pélagique du golfe de Gascogne.

Pourquoi cibler les anchois et les sardines?

Ce sont nos deux espèces cibles car leur stock est géré au niveau du golfe de Gascogne. Un groupe d’évaluation se base sur les données de notre campagne et sur celles de scientifiques espagnols pour proposer une quantité de poisson que l’on peut raisonnablement pêcher pour assurer la viabilité du stock. Cette quantité est transmise à l’Europe qui statue sur le total admissible de capture. Cela se fait pour le moment uniquement pour les anchois mais les sardines sont aussi suivies pour connaître l’évolution de la population et la pression de pêche qu’elle subit.

Comment vont les anchois et les sardines en ce moment?

L’état des stocks est très bon, nous avons constaté un maximum pour les anchois en 2012 et depuis le stock se maintient à un niveau élevé. Cette reconstitution a pu avoir lieu car la pêche aux anchois a été fermée entre 2007 et 2010. Depuis, des règles de gestion beaucoup plus strictes ont été imposées et elles portent leurs fruits.

Comment se passe le partenariat entre les scientifiques et les pêcheurs?

La coopération date de 2007. Concrètement, deux bateaux de pêche nous suivent pendant les 20 premiers jours de la campagne et nous aident à faire les pêches d’identification sur les bancs de poisson. Ils nous transmettent des échantillons que nous analysons à bord. Le fait de les associer à l’évaluation permet aussi de dialoguer beaucoup plus facilement avec eux, on les embarque pour quelques heures afin qu’ils voient ce qu’on fait, qu’ils voient que nos méthodes sont valides. C’est nécessaire pour une bonne compréhension mutuelle.

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Le 26 mai 2015

La pêche aux anchois fait le bonheur des Italiens



Sur la côte amalfitaine, près de Naples, on pêche les anchois la nuit selon une tradition du XIVe siècle. Et les poissons ne servent pas qu'a agrémenter les pizzas.

Source : France 2

C'est une tradition de plusieurs siècles qui perdure aux environs de Cetara en Italie. Sur la côte amalfitaine, décor magnifique classé au patrimoine mondial de l'humanité, on attend que le soleil se couche pour commencer... la pêche aux anchois. France 2 y a rencontré Angelo qui pratique ainsi la pêche au lamparo : un phare puissant qui sert d'appât pour des milliers de poissons.

Un produit qui s'exporte très bien

Quand le bateau arrive au port à cinq heures du matin, les pêcheurs nocturnes savent qu'ils vont pouvoir facilement écouler la demi-tonne d'anchois collectée. Car ce poisson fait vivre 40% de la population locale. Il est vendu frais, salé, et même en huile, à 24 euros le litre.

Ce produit reconnu pour la force de son parfum est très prisé par les grands chefs du monde entier, pour les légumes comme les poissons.

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Le 7 Août 2015

Le Pavillon France hissé sur la Route des Poissons Bleus



Le 7 août La Turballe offrira un programme éducatif et festif. L'Office du Tourisme annonce une belle journée autour du poisson.

Où parler mieux du poisson qu'à la Turballe ? Sur un thème très riche l'Office du Tourisme propose des animations variées, festives et éducatives.

Jacques Massé  biologiste des pêches au centre Ifremer Atlantique viendra répondre à une question que les enfants posent et que les adultes oublient Combien y a-t-il de poissons dans la mer ? Les conférences de ce scientifique sont à recommander, il passionne son auditoire et l'entraîne dans son domaine : la mer, mais sans jamais le noyer sous des chiffres et des notions difficiles.

Cette année, deux nouveaux partenaires interviennent : France Bleu Loire Océan qui assurera la matinée en direct avec Capucine Frey, et Pavillon France, marque de l’association France Filière Pêche. Créée en 2010, et regroupant les acteurs de la filière pêche française pêcheurs, mareyeurs, artisans poissonniers, enseignes de la grande distribution, celle-ci s'attache à promouvoir la consommation de produits issus de la pêche française et à accompagner la volonté de progrès vers une pêche encore plus durable et responsable.

Les visites proposées seront nombreuses ainsi parmi d'autres à la criée pour y voir une vente « comme avant », sur la vedette de la SNSM, le sardinier Au gré des vents. Les pêcheurs professionnels offrent aussi de voir leurs bateaux.

Les enfants trouveront aussi des animations spécialement prévus et les touristes trouveront sur place les produits de la Presqu'île guérande.

Promenade en mer, démonstration de sauvetage, mais aussi ateliers de cuisine pour apprendre à cuisiner le poisson. Ainsi après cette journée personne ne devrait dire « je ne sais pas lever les filets ! »

Pratique : sur La Turballe Infos
 
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