Actualités de la pêche en France et en Europe 2012 (3)


Actualités de la pêche en France et en Europe

Juillet / Août / Septembre 2012


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Le 18 septembre 2012

La croissance bleue selon la Commission Européenne


Croissance bleue : la Commission s’intéresse aux perspectives de croissance durable offertes par les secteurs marin et maritime

Bruxelles, le 13 septembre 2012

Constat personnel : Pêche écartée, aquaculture d'intérêt énergétique et tourisme à-tout-va (lire : Croissance bleue : Les atoûts de l'Europe maritime amputée de la pêche)

Croissance bleue : la Commission s’intéresse aux perspectives de croissance durable offertes par les secteurs marin et maritime

Si elle veut sortir de la crise, l'Europe a besoin de la contribution de tous les secteurs de son économie. Dans une communication sur la «croissance bleue», adoptée ce jour, la Commission européenne estime que des signes prometteurs donnent à penser que les secteurs marin et maritime offrent des perspectives en matière de croissance et d’emploi pour aider l’Europe à redresser son économie. Ces secteurs fournissent des emplois à 5,4 millions de personnes et représentent une valeur ajoutée brute totale de 500 milliards € environ, des chiffres qui, d’ici 2020, devraient augmenter pour atteindre 7 millions et près de 600 milliards € respectivement. Pour concrétiser ce potentiel, il convient, selon la Commission, de lever les obstacles qui entravent la croissance et de mettre en place des solutions intelligentes pour stimuler de nouveaux secteurs. L’Europe, en encourageant la recherche et l’innovation marines, en soutenant les PME innovantes, en s’attaquant à la question des besoins en compétences et en promouvant des produits et des solutions innovants, peut mobiliser le potentiel de croissance inexploité dans son économie bleue tout en assurant la préservation de la biodiversité et la protection de l'environnement. Les secteurs traditionnels tels que le transport maritime et le tourisme maritime et côtier vont gagner en compétitivité. Des secteurs en plein essor et des secteurs émergents, tels que les énergies renouvelables marines et la biotechnologie bleue, peuvent devenir un instrument essentiel pour créer davantage d’emplois, produire une énergie plus propre, et générer des produits et des services en plus grand nombre.

La communication présentée aujourd'hui donne le coup d’envoi d’un processus qui placera durablement l’économie bleue parmi les préoccupations des États membres, des régions, des entreprises et de la société civile. Elle décrit la manière dont les États membres et les politiques de l’Union européenne soutiennent déjà l’économie bleue. Elle recense ensuite cinq domaines spécifiques présentant un potentiel de croissance particulièrement intéressant dans lesquels une action ciblée pourrait donner une impulsion supplémentaire: i) tourisme maritime, tourisme côtier et tourisme de croisière, ii) énergie bleue, iii) ressources minérales marines, iv) aquaculture et v) biotechnologie bleue.

Un ensemble d'initiatives de la Commission seront lancées prochainement en vue d'explorer et de développer le potentiel de croissance dans ces domaines, comprenant notamment des communications sur le tourisme côtier et maritime, l’énergie marine, la biotechnologie bleue et l’exploitation minière marine, ainsi que des orientations stratégiques sur l’aquaculture. Toutes les initiatives seront prises en concertation avec les États membres et les parties prenantes concernées.

S’exprimant à ce sujet, la commissaire chargée des affaires maritimes et de la pêche, Maria Damanaki, a déclaré: «Pour sortir de la mauvaise passe dans laquelle elle se trouve actuellement, l’Europe a besoin de tous les secteurs de son économie. L'économie "bleue" offre des possibilités de croissance économique durable, tant dans les secteurs marin et maritime traditionnels que dans les secteurs émergents. Innovation, esprit d’entreprise et dynamisme caractérisent ces secteurs de l’économie européenne. L’idée de la croissance bleue est de faire en sorte que tout le monde des institutions et États membres jusqu’aux régions et aux PME – s'emploie à surmonter les difficultés existantes afin de garantir que les ressources que nos mers et nos côtes mettent à notre disposition seront utilisées de la manière la plus productive et la plus durable possible.»

Contexte

La croissance bleue est la contribution de la politique maritime intégrée de l'UE à la réalisation des objectifs de la stratégie Europe 2020 pour une croissance intelligente, durable et inclusive.

À partir des données de son étude concernant la croissance bleue, la Commission a dressé un tableau complet de la dimension économique des secteurs marin et maritime en Europe, y compris en termes d'emploi; elle a aussi analysé dans une perspective réaliste la direction que pourraient prendre ces secteurs au cours des prochaines années et s’est attachée à déterminer où se trouvent en particulier les gisements potentiels d’innovation et de création d'emplois.

Selon l'étude, le tourisme côtier et maritime est le plus gros secteur maritime, au niveau de la valeur ajoutée brute et de l'emploi, et il devrait croître de 2 à 3 % d'ici à 2020, tandis que le tourisme de croisière créera selon toute vraisemblance 100 000 emplois supplémentaires d’ici à 2020 par rapport à 2010. La puissance installée d’énergie marine devant doubler tous les ans au niveau mondial dans un avenir proche, la réduction du coût des technologies utilisées favorisera la commercialisation des technologies houlomotrices et marémotrices. D’après certaines estimations, le chiffre d’affaires annuel mondial de l’exploitation minière marine devrait passer de pratiquement zéro à 5 milliards € au cours des 10 prochaines années et atteindre jusqu'à 10 milliards € d'ici à 2030. L'aquaculture de l'UE pourrait contribuer à un régime alimentaire sain si elle était en mesure de progresser au même rythme qu’en dehors de l’UE. Au cours de la prochaine décennie, le secteur de la biotechnologie bleue devrait approvisionner des marchés de produits de masse, dont les produits cosmétiques, les produits alimentaires, les produits pharmaceutiques, les produits chimiques et les biocarburants.

La communication sur la croissance bleue constituera l'un des principaux sujets abordés lors de la conférence ministérielle de Chypre sur la politique maritime intégrée, qui se tiendra à Limassol le 8 octobre 2012.

Pour plus d'informations : Site de la Commission

Le rapport final sur la croissance bleue (Août 2012)

Blue Growth - Scenarios and drivers for Sustainable Growth from the Oceans, Seas and Coasts - Final Report / Call for tenders No. MARE/2010/01 / Client: European Commission, DG MARE / Brest/Utrecht/Brussels, 14th August 2012,

Cliquer Ici pour télécharger le rapport intégral

Cliquer Ici pour télécharger la partie consacrée aux produits marins (Maritime Sub-Function
Profile Report Marine Aquatic Products (2.3.))

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Le 17 septembre 2012

JT de 20 heures : TF1 annonce le début de la campagne de Saint-Jacques le 1 octobre



L'heure est grave... Y-aura-t-il encore des coquilles après le pillage des écossais en Baie de Seine...

Décryptage de la situation : 2 minutes à l'heure de très grande écoute...

Les pêcheurs de coquille Saint-Jacques menacés
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Durée : 1 min 53

Date : 15 septembre 2012

Auteur : TF1

Résumé : Un bateau écossais a été surpris au large du calvados avec à son bord une quantité importante de coquilles Saint-Jacques. Selon Bruxelles, il est en parfaite légalité, mais en France, la pêche ne sera autorisée que dans trois semaines. Les pêcheurs français crient à la concurrence déloyale.

La colère monte chez les pêcheurs français de coquille Saint-Jacques, alors que l'ouverture de la saison en France ne débute que le 1er octobre.

La colère gronde contre les pêcheurs écossais qui ratissent la Baie de Seine à moins d’un mois de l’ouverture de la coquille pour les pêcheurs français.

L'Ifremer annonce un stock de 29.000 tonnes de Saint-Jacques au fond des eaux, ce qui est un record et estime aussi que les 12.000 tonnes les plus faciles à pêcher auront été prélevées par la pêche britannique avant l’ouverture du 1er octobre pour les bateaux français.

Venus de Granville, Ouistreham, le Havre, les patrons pêcheurs se sont réunis à Port-en-Bessin ce samedi. Des réunions semblables se sont tenues ces derniers jours, dans d’autres secteurs comme à Ouistreham.

Des actions sont en cours de préparation, déjà une manifestation est programmée lundi devant la direction régionale des affaires maritimes du Havre.

L’arraisonnement d’un coquillier de 32 m battant pavillon écossais, à 13 milles au large de Courseulles, par la Marine nationale dans la nuit du mercredi 5 au jeudi 6, avec à son bord 14 tonnes de coquilles Saint-Jacques pêchées illégalement, n’a, semble-t-il, pas eu le don de désamorcer le conflit latent ces dernières semaines. À 15 jours de l’ouverture de la pêche à la coquille, la tension continue de monter entre Britanniques et Français. Ce samedi, dans la matinée, une trentaine de patrons pêcheurs de Port-en-Bessin, Grandcamp-Maisy, Ouistreham et Le Havre se sont réunis à Port-en-Bessin pour envisager la mise en place d’éventuelles actions. « La présence des bateaux écossais dure depuis la mi-août, peste l’un d’entre eux. Cela concerne une quinzaine de bateaux. Selon, l’Ifremer 2 500 tonnes de coquilles Saint-Jacques seraient encore pêchés par les Ecossais d’ici à l’ouverture pendant que nous, on nous demande de préserver la ressource. » Si l’action a pour l’instant vocation à rester « pacifique », les pêcheurs projettent de se rendre à la Direction régionale des affaires maritimes du Havre dès lundi matin pour exprimer leur mécontentement.

La situation devient de plus en plus tendue à Port-en-Bessin.

La colère monte contre les perchistes écossais qui ratissent l’extérieur de la Baie de Seine à moins d’un mois de l’ouverture de la coquille pour les pêcheurs français. Ifremer annonce un stock de 29 000 tonnes de Saint-Jacques au fond des eaux, ce qui est un record.

Ifremer estime aussi que les 12.000 tonnes les plus faciles à pêcher auront été enlevées par la pêche britannique avant l’ouverture du 1er octobre. Donc, La colère monte... Samedi 15 septembre, venus de Granville, Ouistreham, le Havre, les patrons pêcheurs se sont réunis à Port-en-Bessin.

Des réunions semblables se sont tenues le 12 à Ouistreham et Sainte Mère l’Eglise. Les contacts sont également intenses avec Honfleur et Fécamp. Des actions sont en cours de préparation et la côte française pourrait bien s’embraser prochainement.

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Le 15 septembre 2012


Un nouvel appel d'offres pour l'éolien en mer a été annoncé ce week-end. Le projet de l'île d'Yeu est réactivé.

Le monde de l'éolien s'agite de nouveau. De nouveaux appels d'offres sur l'éolien en mer et le solaire de grande capacité seront lancés d'ici la fin de l'année 2012, a annoncé vendredi le président de la République François Hollande lors du discours d'ouverture de la conférence environnementale.

Et la Vendée est directement concernée avec le projet dit des Deux-îles, au large des côtes vendéennes, entre Yeu et Noirmoutier. « Tant mieux si l'appel d'offres est lancé », se réjouit Bruno Noury, le maire et conseiller général de L'Ile-d'Yeu. « Sur l'île, il y a unanimité autour de ce projet », rappelle-t-il. « Si le projet aboutit, on va militer pour que l'île soit retenue afin d'accueillir le port de maintenance de la future plateforme offshore. »

« 35 à 40 % de nos besoins »

Attendu sur l'île d'Yeu, le projet, d'une centaine d'éoliennes, avait davantage de détracteurs du côté de Noirmoutier. Mais les choses, à entendre Brice Cousin, chef de projet chez WPD, l'entreprise qui porte le projet de « ferme » éolienne, auraient sensiblement évolué. « Il y a bien quelques opposants, ce qui peut se comprendre, mais notre projet est validé par le comité régional des pêches, et soutenu aussi par des nombreux élus. »...

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Le 14 septembre 2012




Coup d'envoi de la marque "Pavillon France" dans Le Marin du 14 septembre 2012, cliquer Kiosk pour en savoir plus

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Au Pays Basque, les pêcheurs d'algues repartent en mer sans Logicoop...

La saison du ramassage des algues rouges ouvre lundi (17 septembre 2012 ndlr). Après la dissolution de Logicoop, qui assurait la logistique pour les pêcheurs, aucune solution n'est encore actée.

Qui va assurer le service aux pêcheurs d'algue rouge après la dissolution, début août, de la coopérative Logicoop ? La saison ouvre lundi. S'il y a des pistes, des solutions envisagées pour assurer la présence de la main-d'œuvre indispensable à quai, les pêcheurs, inquiets, n'ont pour l'heure que des hypothèses à se mettre sous la dent. Les acteurs du dossier se réunissent jeudi pour tenter de résoudre le problème.

Jusqu'à présent, moyennant une taxe de 4 %, Logicoop assurait la comptabilité, mais surtout les opérations chargement, la pesée et le marquage des ballots de gélidium royal - c'est le nom scientifique de l'algue rouge - au fur et à mesure des rotations des bateaux.

Il faut trois personnes pour assurer ces fonctions avec une répartition du travail d'une grande souplesse. « Il y a des jours où il y a énormément de travail et d'autres pas du tout. On ne peut pas toujours le prévoir à l'avance. Il faut quelqu'un capable d'être là presque dans l'heure quand on prévient qu'on va ramener quelque chose », explique le pêcheur Jean-Baptiste Lahetjuzan.

« 40 % du chiffre d'affaires »

Difficile dans ces conditions d'embaucher des intérimaires. Le fonctionnement que permettait la coopérative était idéal. Les employés, lorsqu'ils n'étaient pas pris par la logistique inhérente à la collecte du gélidium, pouvaient être affectés à d'autres tâches.

« Nous ne pouvons pas à la fois aller chercher les algues et assurer le chargement nous-mêmes », précise encore Jean-Baptiste Lahetjuzan, au nom des six équipages qui ont prévu d'aller à l'algue cette année, cette précieuse matière dont est extrait l'agar-agar. Ce gélifiant naturel est utilisé par les laboratoires pour les analyses bactériologiques, par l'industrie cosmétique pour la fabrication de certains produits alimentaires.

« On a vu ces acheteurs et ils sont très intéressés. Les pêcheurs qui participent sont aussi très en demande. S'il n'y avait pas eu les algues, des tas de bateaux auraient disparu du port. Ça peut représenter près de 40 % du chiffre d'affaires de certains », soupire Jean-Baptiste Lahetjuzan.... Source : Algues : les pêcheurs inquiets pour la collecte (Sud Ouest)

Retour sur la campagne précédente 2011/2012

Le gélifiant naturel provient de l'algue impériale, pêchée ou ramassée au large de Saint-Jean-de-Luz....

Le gélifiant naturel le plus puissant se trouve juste là, dans l'océan, à quelques kilomètres au large de la pointe Sainte-Anne ou de la colline de Sainte-Barbe. L'agar-agar, puisque c'est de lui qu'il s'agit, se trouve au cœur du gélidium impérial, plus connu sous le nom d'algue rouge, qui pousse sur les fonds rocheux de la Côte basque. Pêché ou ramassé du côté de Saint-Jean-de-Luz, il est ensuite transformé dans l'usine Sobigel à Hendaye avant d'être utilisé dans les laboratoires ou nos cuisines.

Il y a cinq pêcheurs d'algues rouges

Cette année, « Moutton », « Aurrera », « Itsas Belharra », « Guazen Bethi » et « Maiatzeko Lorea » sont partis pêcher l'algue rouge de mi-septembre à mi-janvier. Pas besoin de naviguer pendant des heures en quittant le port de Saint-Jean-Ciboure, les professionnels jettent les filets très près de la côte. Cette année, les professionnels ont récolté 1 116 tonnes d'algue rouge (vendue 23 centimes le kilo), c'est 380 tonnes de plus que l'an dernier selon la coopérative Logicoop, qui centralise cette activité.

Contrairement à ce qui se pratique au Maroc, où les pêcheurs vont directement arracher le gélidium impérial sur les rochers, les pêcheurs français se contentent de récupérer les algues déracinées par la houle. Il n'y a donc aucun impact sur l'environnement. La « pêche » est ensuite déchargée sur le quai de Saint-Jean-de-Luz et portée directement à l'usine de transformation, à Hendaye.

Les tracteurs ramassent le reste

Les algues pêchées dans l'océan ne représentent que 30 % du volume traité par l'usine de transformation Sobigel, située sur la zone des Joncaux à Hendaye (créée en 1964). Le reste est récupéré sur les plages ou au pied des falaises rocheuses. De septembre à janvier, les tracteurs ramassent le gélidium impérial pendant la période faste et le font sécher avant de le conditionner en « bottes de foin ».

L'usine Sobigel traite à flux tendu les algues humides avant de s'attaquer au stock séché le reste de l'année. « Nous entreposons l'équivalent d'une année de production dans nos hangars », confirme Bruno Fernandez, responsable de production à Sobigel. En cas de pollution des algues, comme c'est arrivé pour le « Prestige » par exemple, le ramassage du gélidium est interdit. L'usine peut alors compter sur ce matelas de matière première pour produire l'agar-agar naturel.

Quand l'algue rouge devient verte

Les algues, bouillies et filtrées, perdent alors leur coloration. Elles sont vertes en sortant « de la cocotte-minute géante ». Les ouvriers de Sobigel (sept employés au total) extraient alors le nectar de l'algue : l'agar-agar. Le filtrat est refroidi pour lui permettre de gélifier, le gel est ensuite partiellement déshydraté et réduit en poudre pour être commercialisé. Les déchets d'algues sont vendus à une coopérative d'Itxassou et valorisés en compost.
Concurrencée par des entreprises espagnoles et marocaines, Sobigel est la seule usine en France à produire de l'agar-agar naturel. Elle exporte en Europe, en Amérique du Sud et « ailleurs », selon Maribel Sotelo, responsable administrative qui ne veut pas en dire plus, « car la concurrence est rude ». Sud Ouest : Le voyage de l'algue rouge

Pour plus d'informations sur la filière française des macroalgues :
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Le 13 septembre 2012


Pavillon France : le poisson certifié français (Le 13 h de TF1)
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Pour la première fois en France, tous les acteurs de la filière sont réunis sous un étendard Pavillon France : 1ère marque grand public nationale des produits de la pêche fraîche.

Sur les étals dès aujourd'hui*, elle apporte une nouvelle information aux consommateurs en identifiant les poissons pêchés par des navires français et affichant une fraîcheur optimale.

Dédiée à valoriser et à soutenir la production en réorientant la consommation vers les produits de la pêche fraîche française, Pavillon France est l'aboutissement d'une belle histoire conjuguant à la fois dimension économique et dimension sociale durable.

PAVILLON FRANCE, la liberté de choisir des produits de la pêche fraîche Française

Alors que la France jouit des zones de pêche les plus riches et les plus diversifiées d'Europe et que la consommation de poisson continue de croître, la production française a chuté de 20%

Pour ne pas perdre l'étendue de son territoire de pêche, la filière s'est mobilisée et a donné naissance à PAVILLON FRANCE, la 1ère marque nationale dans l'univers de la pêche maritime française.

Elle débarque sur les étals ce 13 septembre pour informer et guider les consommateurs dans le choix de produits de la pêche fraîche française. Une urgence, alors que 79% d’entre eux déclarent mal connaître la saisonnalité des poissons.
Décryptage…

PAVILLON FRANCE, pour en finir avec les idées reçues

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Le 12 septembre 2012

Avec le maquereau, quatre textes adoptés en séance plénière


Parlement européen, le 12 septembre 2012

De nouvelles règles permettant à la Commission européenne d'interdire des importations de poissons dans l'UE provenant de stocks de poisson surexploités ont été approuvées par le Parlement ce mercredi. Les interdictions devraient décourager la surexploitation massive des maquereaux en Islande et dans les Iles Féroé. Dans d'autres votes, les députés ont déclaré que la prochaine réforme de la politique européenne de la pêche devrait rendre ce secteur durable.

Le règlement, adopté par 659 voix pour, 11 voix contre et 7 abstentions, ouvre la voie à des sanctions commerciales à l'encontre des pays tiers qui autorisent la pêche non durable de poissons et de produits de la pêche de stocks d'intérêt commun (c'est-à-dire des stocks de poisson accessibles aux flottes des États membres et des pays tiers dont la gestion nécessite la coopération entre ces pays tiers et l'UE).

Le rapporteur, Pat the Cope Gallagher (ADLE, IE), a déclaré: "Bien que le règlement puisse être utilisé contre tout pays tiers, la situation dans l'Atlantique du Nord-Est nous préoccupe tous dans l'immédiat. L'Islande a augmenté de manière unilatérale ses prises de maquereaux de 363 tonnes en 2005 à 147 000 tonnes en 2012. Les quotas des Iles Féroé pour le maquereau sont montés en flèche, passant de 27 830 tonnes en 2009 à 149 000 tonnes en 2012".

Si ces sanctions s'avèrent être inefficaces, la Commission pourra adopter des mesures additionnelles, telles que restreindre l'utilisation des ports de l'UE pour des navires battant pavillon d'un pays autorisant la pêche non durable ou pour des navires qui transportent des poissons provenant de stocks surexploités dans l'UE.

Dans ce contexte, un pays autorisant "la pêche non durable" est un pays qui ne coopère pas en termes de gestion de stocks d'intérêt commun conformément aux accords internationaux, et qui pêche à des niveaux n'assurant plus le rendement maximal durable (ou qui n'adopte pas les mesures de gestion de pêche nécessaires).

Règles commerciales sur les produits frais

Les députés ont également ouvert la voie à des organisations de producteurs plus solides et financées de manière adéquate, avec l'objectif de faire contrepoids à la puissance des détaillants, en adoptant des règles sur l'organisation commune des marchés dans le secteur des produits de la pêche et de l'aquaculture (620 voix pour, 27 voix contre et 27 abstentions), en vue de la prochaine réforme de la politique commune de la pêche. Ces règles contraindront en outre les producteurs à apposer sur les étiquettes des produits de la pêche dits frais la date de débarquement et d'autres informations utiles pour les consommateurs.
De plus, la réduction des captures non désirées, par exemple en encourageant l'utilisation d'engins de pêche plus sélectifs, devrait être une priorité, affirme le règlement.

Le rapporteur, Struan Stevenson (ECR, UK), a déclaré: "J'estime que nous sommes parvenus à une conclusion satisfaisante, étant donné qu'il s'agit du premier des trois rapports législatifs qui réformera de manière globale la politique commune de la pêche. Je pense qu'il y a de nombreux points intéressants dans ce paquet sur l'organisation commune des marchés, qui ouvriront la voie vers la politique commune de la pêche".

Réforme pour la durabilité

Dans une résolution sur la réforme de la politique commune de la pêche (adoptée par 461 voix pour, 131 voix contre et 42 abstentions), les députés appellent à une exploitation durable des ressources marines, sur la base de plans de gestion pluriannuels et d'un calendrier clair dans la prochaine réglementation de base sur la nouvelle politique.

Une autre résolution, adoptée à main levée ce mercredi lors du vote sur les obligations d'information de la Commission européenne, invite instamment cette dernière à prendre des sanctions à l'encontre des États membres qui ne fournissent pas de données suffisamment fiables pour le programme européen relatif aux données halieutiques.

Procédure: co-décision, première lecture (organisation commune du marché, pêche non durable) ; résolution non législative (réforme de la PCP, obligations d'information)

REF. : 20120907IPR50823

Quatre textes adoptés

Mercredi 12 septembre 2012 - Strasbourg Edition provisoire
  • Réforme de la politique commune de la pêche, cliquer Ici
  • Organisation commune des marchés dans le secteur des produits de la pêche et de l'aquaculture, cliquer Ici
  • Conservation et exploitation durable des ressources halieutiques, cliquer Ici
Mesures prises à des fins de conservation des stocks halieutiques, relatives aux pays autorisant une pêche non durable, cliquer Ici

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Le 11 septembre 2012

L'Union Européenne veut interdire le rejet à la mer et instaurer de nouveaux quotas. Deux nouvelles contraintes qui font réagir les pêcheurs de Dieppe.

Par Richard Plumet

Le reportage video à Dieppe de Bérangère Dunglas et de JudiKaëlle Rousseau avec les interviews de :
  • Xavier Hauchard patron pêcheur du Tourville
  • Yannick Pourchaux président du Comité Régional des Pêches
Rejet

Interdire le rejet à la mer des poissons trop petits ou pas assez rentables est l'une des deux mesures de la nouvelle loi qui s'ajoutera aux nombreuses contraintes du métier de marin-pêcheur en Haute-Normandie.

L'autre mesure consiste en la mise en place de "quotas de pêche individuels transférables".
Déjà très énervés par la présence de bateaux anglais qui, profitant d'un vide juridique, viennent en ce moment ramasser des coquilles Saint-Jacques par centaines de tonnes au large des côtes normandes, les pros de la mer de Seine-Maritime critiquent sévèrement cette nouvelle réglementation.

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Le 10 septembre 2012

Futura Sciences, fossoyeur des grands fonds !


Futura Sciences veut enterrer définitivement le chalutage dans les grands fonds, le chalutage tout court...

Comment Futura Sciences, site internet dont l’audience est comparable celle d’Ouest France sur le Web, peut se prétendre de la science. Futura Sciences interprète sans nuance les travaux de Pere Puig, géologue marin à l’Institut des Sciences Marines de Barcelone, sur l’impact du chalutage au large des côtes catalanes, travaux publiés dans la revue Nature...

Futura Sciences va dans le sens du mouvement « anti-chalutage », alors que Pere Puig et ses collègues sont beaucoup plus nuancés :
  • « L'interdiction devrait être évaluée au cas par cas plutôt que comme une approche globale, car une pêche durable peut apparaître dans certains zones où les dommages géologiques et de l'écosystème sont constatés... »
  • « Le chalutage de fond a été comparé à la coupe à blanc des forêts. D’après nos résultats, il vaudrait mieux comparer le chalutage à une activité agricole intensive. Le chalutage répété sur le même terrain, par le déplacement et la redistribution des sédiments, favorise en fait la mise à niveau de la surface et il produit des effets morphologiques similaires à ceux d'un champ labouré par l'agriculteur. »
  • « Les conséquences écologiques et les effets sur la biodiversité marine de cette pêcherie sont évidentes dans certaines parties du monde, comme sur les fonds avec des coraux d'eau froide qui sont détruits lors du chalutage. Toutefois, sur les fonds meubles, certaines espèces commerciales, du moins dans nos eaux, ne semblent pas être affectés de manière critique, puisque ces zones sont exploitées depuis des décennies... »
Comparer l’article de Futura Sciences avec ceux de la revue Nature et de l’Université de Barcelone

Futura Sciences : Les chalutages profonds ravagent les fonds marins

Sans surprise, les chaluts de fond causeraient de gros dégâts environnementaux en eaux profondes. La mise en mouvement des sédiments provoquée par les filets modifierait profondément la physionomie des grands fonds, notamment dans les canyons sous-marins méditerranéens.

Des chaluts de fond sont utilisés depuis près d'un siècle en Méditerranée. Aux débuts de cette pêche, les navires opéraient à proximité du littoral, en eaux peu profondes. Mais, à partir des années 1960, les flottes de chalutiers se sont progressivement éloignées vers le large et les grandes profondeurs, allant jusqu'à ratisser les canyons sous-marins.

Durant leur utilisation, les chaluts sont littéralement tirés sur les fonds marins. Les dégâts environnementaux occasionnés à proximité des côtes (arrachage de la flore, mise en suspension des sédiments, etc.) ont fait l’objet d’études et de vives polémiques. En revanche, peu d’informations sont disponibles sur les effets du chalutage en eaux profondes, notamment dans la partie supérieure du talus continental (à plus de 200 m sous la surface).

Une étude publiée dans la revue Nature par Pere Puig de l’Institute of Marine Sciences de Barcelone vient de confirmer ce que de nombreuses personnes pensaient. La pêche au chalut perturbe également les fonds marins profonds. Elle y réalise un véritable travail de terrassement, détruisant directement ou indirectement, par le dépôt de sédiments, les reliefs complexes sources d’abris pour la vie.... Suite...

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Regard sur la Pêche et l'Aquaculture a 4 ans !!!

Pour son 4ème anniversaire, Regard sur la Pêche et l'Aquaculture (RPA) remercie tous ses lecteurs. RPA est dorénavant classé au 254 648ème rang des sites internet dans le monde, encadré par Ifremer et Greenpeace (fr). Au cours de la dernière année, la progression de RPA a été importante (rang : 736 000 en mai 2011).

Premier site francophone d'information professionnelle sur la pêche et l'aquaculture, RPA rivalise avec les meilleurs sites de news professionnels anglophones (derrière The FishSite et FIS et devant SeafoodSource, Fishnewseu et Fishupdate)...

Il faut aussi noter l'influence deux autres sites d'informations francophones en forte progression, Comité des pêches du Finistère (1 248 985) et Encre de Mer (2 382 121) qui talonnent maintenant les sites britanniques...

Merci pour votre confiance....


Remarques :
  • Les deux groupes de la presse écrite, leaders dans le monde de la pêche et l'aquaculture, Intrafish (anglophone) et Infomer / Ouest France (francophone) occupent des places modestes sur le net (accès payant) - Infomer : Cultures marines, Le Marin et PDM
  • Pêches et Océans Canada et NOAA (administration étatsunienne des océans) sont parmi les sites les plus influents dans le monde...
  • Les médias francophones sur l'environnement ainsi que les ONG caracolent dans le peloton de tête.... Greenpeace international rivalise même avec les quotidiens régionaux français...
  • En matière de recherche, le CIRAD de Montpellier devance tous les autres organismes français...
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Le 7 septembre 2012

La pêche connaît un développement et une intensification sans précédent qui menacent un grand nombre d’espèces marines. Il existe pourtant des solutions simples comme favoriser la pêche durable, labellisée. Mais, plus ingénieux encore, un Anglais a eu la brillante idée de créer un filet avec des ouvertures lumineuses pour laisser partir les petits poissons !
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Le filet responsable

Récemment un Anglais, Dan Watson, a eu l'idée d'inventer un filet de pêche responsable qui laisse filer les petits poissons. Chaque année c'est ainsi plus de 7 millions de tonnes de petits poissons qui pourraient être sauvés. La plupart du temps les petits poissons ou les poissons non commercialisables ne sont relâchés qu'une fois morts...

Le principe de ce filet innovant est de guider les petits poissons vers l'extérieur grâce à des anneaux d'échappement éclairés par des LED. Celles-ci sont alimentées par un système intégré de turbine dans l'anneau qui utilise le flux constant d'eau pour garder les batteries chargées en permanence. Ainsi les petits poissons pourront s’échapper et contribuait au renouvellement de leurs espèces.

Une idée prometteuse ?

Cette initiative est de bonne augure car elle montre que nos ingénieurs réfléchissent à des solutions pour préserver les ressources halieutiques. Tout l'effort ne repose plus uniquement sur les consommateurs, constamment alertés mais que très peu soutenus dans leurs actions militantes.

Ces systèmes ont déjà prouvé leur efficacité, notamment en Guyane où tous les bateaux des pêcheurs de crevettes sauvages sont équipés obligatoirement d'un filet sélectif original, baptisé TTED (Trash and Turtle excluder device).

Ces filets protègent les tortues en évitant de les capturer et sont bénéfiques pour les pêcheurs qui augmentent les chances de pêcher ce qu'ils ciblent. Cependant ils n'offrent pas toutes les possibilités du filet responsable de SafetyNet !

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Le 6 septembre 2012

Aqualabel met en ligne une vidéo pour promouvoir les produits aquatiques Label Rouge …
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La mer, les rivages, rivières ou fermes aquacoles offrent un terroir de prédilection à des produits d’une qualité exceptionnelle. Ces terroirs leur garantissent notamment une spécificité de goût et c’est dans ces espaces aquatiques préservés que des hommes et des femmes, animés par la passion de leur métier, ont choisi, à travers un savoir-faire reconnu, de pêcher, récolter ou cultiver des espèces aux saveurs uniques. Tous répondent à la même philosophie, un engagement dans une démarche rigoureuse, de la production à la commercialisation, afin de satisfaire au mieux les consommateurs pour le meilleur du goût.

Le Label Rouge distingue les plus qualitatifs et notamment plus d’une vingtaine de produits de la mer et de l’aquaculture : La coquille Saint-Jacques (de Normandie), le saumon écossais, la truite de source, les huîtres Marennes Oléron, le turbot, le sel marin de Guérande, les crevettes élevées à Madagascar, le saumon Atlantique, le saumon fumé, la truite fumée… sont autant d’espèces qui bénéficient de ce label d’excellence. Source : Normandie Fraicheur Mer (NFM)

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Le 5 septembre 2012

Engagez-vous contre la surpêche et mangez du poisson MSC chez McDonald’s
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La branche française de Fish Fight se lance activement dans la lutte contre la surpêche et a posté en ligne une pétition à signer.

Gordon Ramsay avait déjà poussé un énorme coup de gueule contre la pêche du requin, tué pour ses ailerons, dans l’une de ses émissions. Sauf que même lui ne pèse pas lourd dans la balance contre les grosses entreprises spécialisées dans la pêche. Alors que même McDonald’s cuisine maintenant un poisson certifié MSC, issu d’une pêche durable et que les fast-foods comme KFC et son sandwich le Twister Fish, développent leurs recettes autour du poisson, l’opinion se rend compte de l’état de la pêche européenne. C’est bien la preuve que la pêche peut et doit être encadrée et surveillée. Ce qui inquiète le plus Fish Fight, la branche française de la campagne européenne Fish Fight, c’est qu’environ 50% des poissons pêchés, en Mer du Nord, sont renvoyés en mer. Sauf que ces poissons sont déjà morts. A ce jour, ce sont plus de 800 500 personnes qui ont signées la pétition en ligne, qui a pour but de faire cesser ces pratiques.

Alors qu’il ne se passe pas une journée sans que l’on ne parle de la famine dans le monde, il devient inquiétant de voir autant de nourriture (comestible) rejetée à la mer. Si c’est surpêche perdure, good bye les poissons et sans poissons, pas de travail pour les pêcheurs, qui bossent pas mal. La campagne européenne bat son plein et le Royaume-Uni, le Danemark, l’Allemagne et aussi la France se sont engagés à effectuer une grosse réforme du mode de pêche.

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Le 4 septembre 2012


Poisson méprisé par les gastronomes, le congre peut pourtant rendre de grands services à l'homme: il a été choisi comme objet d'étude pour mesurer la pollution de la baie de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), une zone très densément industrialisée.

Depuis le mois de juin et jusqu'à octobre, une quinzaine de congres, mesurant de 1m20 à 1m50, va être pêchée dans la baie à l'initiative de l'Institut écocitoyen pour la connaissance des pollutions, une structure créée par le syndicat d'agglomération d'Ouest Provence.

Objectif de cette pêche : mesurer pour la première fois le taux d'imprégnation de divers polluants sur des organismes vivants de la baie. "Une étude de 2008 a porté sur les sédiments du golfe de Fos, mais il n'y a jamais eu d'étude sur le vivant dans cette zone", indique Philippe Chamaret, directeur de l'Institut écocitoyen.

Poisson exclusivement carnivore, le congre se trouve tout au bout de la chaîne alimentaire. C'est également une espère sédentaire, qui s'éloigne rarement de plus de 100 m de son trou. Il constitue donc le client idéal pour les scientifiques, qui souhaitent disposer de données fiables sur la pollution à proximité des côtes....

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"On est la région la plus polluée d'Europe: aux particules fines, aux métaux lourds, c'est-à-dire la plus grave des pollutions pour la santé humaine", s'insurge Daniel Moutet, président de l'association de défense et de protection du littoral du golfe de Fos.

"Depuis deux ou trois ans, nous n'avons plus de naissains de moules (à Fos-sur-mer)", ajoute-t-il, avant de déplorer: "tout le monde sait qu'on est pollué mais il n'y a pas de preuve".

L'étude des congres devrait apporter une base scientifique au débat. Toutefois, "on pourra en tirer une conclusion sur la santé du milieu mais pas sur la santé humaine", explique Philippe Chamaret, de l'Institut écocitoyen. "Le lien entre le congre et l'homme est extrêmement complexe à établir, mais ces données permettront de caractériser le milieu de vie", ajoute-t-il.

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Le 3 septembre 2012 : Veut-on vraiment aider la pêche artisanale ?


Etiquetage du poisson : Date de capture

D'après cfp-reformwatch.eu

La Commission européenne avait proposé que la « date de capture » figure obligatoirement sur les étiquettes, favorisant ainsi sur le marché des consommateurs les pêcheurs (en général, les petits pêcheurs) qui débarquent leurs poissons le jour même où ils sont pêchés.

Mais la Commission de la pêche du Parlement Européen a accepté en juin 2012 que la « date de capture » ne soit indiquée qu’à titre facultatif sur les étiquettes, avançant que rendre la date de capture obligatoire sur les étiquettes « serait discriminant envers les navires qui conservent leurs poissons frais dans de la glace mais qui restent en mer plus longtemps », en général, le secteur de la pêche industrielle.

Les eurodéputés de la Commission de la pêche de tous les groupes politiques parlent souvent de l’importance de la protection spéciale des flottes artisanales, mais en ce qui concerne la mesure qui, en pratique, fournirait un certain avantage à la flotte artisanale, ils ont adopté une solution de compromis lors du vote sur l’Organisation commune des marchés dans le secteur des produits de la pêche et de l’aquaculture (rapport OCM).

Organisation commune des marchés
Parlement Européen / Commission Pêche / 21.6.2012
Rapport sur la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil portant organisation commune des marchés dans le secteur des produits de la pêche et de l'aquaculture (COM(2011)0416 – C7-0197/2011 – 2011/0194(COD))
Adopté le 20 juin 2012, cliquer PECH
Pour accéder à la page web, cliquer PECH

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Le 1 septembre 2012 : Le thon rouge divise les basques...

“Ce qui se passe actuellement, ce n’est vraiment pas normal.” Jean-Michel Lacaze ne décolère pas. Dans la poissonnerie Chez Maité des halles de Bayonne, le commerçant enrage contre l’important déficit de thon rouge en vente à la criée.

Les pêcheurs du Gipuzkoa (basques "espagnols" ndlr) ont en effet vendu, avant le début de la saison, 73 % de leurs quotas annuels de thon rouge à un grand mareyeur méditerranéen. Un scandale éthique pour les uns, un acte militant pour une meilleure répartition des quotas pour les autres : l’opération – juteuse pour les thoniers gipuzkoar – divise sur les ports de la côte basque.

“Nous avons cédé 330 dès 450 tonnes des quotas de thon rouge que nous pouvons pêcher à l’entreprise Fuentes.” Leandro Azkue, directeur de la Fédération des corporations de pêcheurs du Gipuzkoa, confirme sans détour la rumeur qui navigue, depuis plusieurs semaines, sur les quais du Pays Basque. Au mois d’avril, les 41 bateaux qui se partagent les quotas de thon rouge en Gipuzkoa ont ainsi collectivement décidé de les vendre à ce grand mareyeur, l’un des leaders de la filière, qui pourra les pêcher en Méditerranée.

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“Une très belle offre”

La transaction avec le mareyeur Fuentes s’est faite au prix de 10,25 euros le kilogramme. Une “très bonne offre” pour Leandro Azkue, là où l’année dernière, le thon rouge se négociait entre 6,75 et 8 euros du kilo.

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Un coup-de-poing sur la table

“Il est surprenant que les pêcheurs du Gipuzkoa aient vendu à ce mareyeur espagnol.” Serge Larzabal (Président du Comité local des pêches maritimes de Bayonne ndlr) pointe aussi des contradictions éthiques. Fuentes, c’est en effet ce thonier senneur – technique de pêche qui consiste à encercler les poissons à l’aide d’un filet – plus proche de la pêche industrielle que des préoccupations éthiques ou environnementales. C’est ce mareyeur responsable d’un “massacre” en Méditerranée, selon la propre formule employée par Leandro Azkue. C’est, enfin, cet entrepreneur qui utilise le procédé des “fermes marines”. Des “cages” dans lesquelles les thons sont engraissés avant d’être vendus, une méthode fermement combattue par les pêcheurs basques. Mais, à l’image du président de la Fédération, les confréries du Gipuzkoa assument la contradiction : “On nous a reproché d’avoir privilégié Fuentes à un autre mareyeur du Sud de l’Espagne, qui soutient une pêche plus tolérable, mais ce dernier aussi a fait la demande d’exploiter des fermes marines. Au final, ils font la même chose.” Et puis, explique Leandro Azkue : “Notre opération est une action choc pour interpeller le gouvernement à Madrid sur les déséquilibres dans la répartition des quotas entre l’Atlantique et la Méditerranée ; pour que notre pourcentage soit plus grand.”

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Le 31 août 2012


Le Marin du 31 août 2012 consacre un dossier sur les grands fonds, cliquer Ici

Autre article :
  • Quota de sole. Frédéric Cuvillier rencontre les pêcheurs cotinards

Détail de l’argumentation du port de pêche de Lorient en cliquant Ici

«On ne met pas un boulet à un coureur de 100 m pour qu'il avance plus vite». Avec d'autres élus de l'agglomération lorientaise, des représentants de la filière de la pêche et de la communauté scientifique, Norbert Métairie, le maire de Lorient, a filé la métaphore olympique, hier, en marge du Festival interceltique, pour rappeler sa franche opposition à la proposition de la commissaire européenne Maria Damanaki d'interdire la pêche de grands fonds dans un délai de deux ans.

«On ne peut pas à ce point dénigrer une activité sans en mesurer les conséquences économiques et sociales». Le temps presse. Et «l'inquiétude est réelle», reconnaît le maire de Lorient.

600 emplois dans la balance à Lorient

Avec près de 600 emplois concernés et un marché lorientais tourné vers la pêche au large (1 kg sur 2 de poisson vendu sous halles à marée provient de la pêche au large), une telle réforme reviendrait à mettre le port morbihannais à genou. Premier touché, l'armement Scapêche qui représente un tiers des poissons de grands fonds vendu sous halle à marée. «C'est plus de 200 emplois directement impactés», selon un représentant de l'armement mousquetaire. Une première saignée suivie d'une inévitable coupe claire dans les effectifs à terre. «Un emploi de pêche des grands fonds génère plus de trois emplois à terre», observe Bernard Kervarec, chargé de réaliser une étude d'impact par Lorient Agglomération.

«Les stocks de poissons sont reconstitués»

Surtout que les scientifiques y voient beaucoup plus clair que par le passé dans cet univers froid et sans lumière où évoluent empereur, grenadier, sabre, lingue bleue... «On entend beaucoup de fausses informations», relève pour sa part Alain Biseau, expert auprès du CIEM. L'appauvrissement de la ressource halieutique, argument massue des détracteurs de la filière, ne tient pas. «Cette pêche est désormais très encadrée en Europe et la reconstitution des stocks est très largement en cours. Conséquence, «l'interdiction défendue par la commissaire européenne n'est pas nécessaire, ni souhaitable». L'examen de la réforme sera à l'ordre du jour des parlementaires européens dès l'automne prochain. Les Lorientais ont déjà des arguments à faire valoir.

Des arguments balayés en un instant par les images chocs de Greenpeace et Océan 2012
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Les dégâts de la pêche de grand fond par Greenpeace. Commentaire de OCEAN2012 sur sa page facebook : "Depuis que Mme Damanaki a décidé de faire cesser la pêche profonde le lobbying des pros français et d’intermarché est en marche. De grands et beaux esprits nient les dégâts sur les fonds marins et sur les échos systèmes, voici la vérité, faites circuler".

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Le 30 août 2012

Fondée en 2010 par d'anciens membres d'équipages d'ONG militant pour la protection des océans, Black Fish va débarquer l'année prochaine en Méditerranée, avec une cible principale qui suscite déjà beaucoup d'attention : la pêche illégale du thon rouge. Son directeur international Wietse van der Werf nous détaille la démarche.

Marsactu : Black Fish est basé à Amterdam, avec des groupes actifs surtout dans le Nord de l'Europe. Avez-vous des relais en France et en Méditerranée pour mener votre campagne ?
Wietse van der Werf : Actuellement, nous n'avons pas de groupe ici. Mais la France a une très longue tradition de défense de l'environnement marin, avec des figures comme Cousteau. Nous sentons beaucoup d'intérêt des Français et nous allons descendre dans les prochains mois préparer le terrain, avant de lancer la campagne au début de l'année 2013.
On a déjà vu ces dernières années en Méditerranées d'autres ONG (Greenpeace et Sea Sherpherd) mener la bataille sur le thon rouge. Comment vous différenciez-vous et que pouvez-vous apporter de plus ?

La différence principale est que nous n'allons pas prendre un bateau, mener des actions, essayer d'amener à une prise de conscience, puis partir. Nous allons rester, pendant au moins trois ans. Bien sûr, nous avons besoin d'argent, pour mener nos campagnes, mais nous sommes une organisation plus petite, avec des bateaux plus petits. Nous sommes tous bénévoles, même si ceux qui sont à plein temps voient leur dépenses couvertes. Autre différence : nous comptons bâtir une communauté, en impliquant beaucoup de gens ordinaires. Outre l'aide (nourriture, dons etc.) dans les ports où nous passerons, les gens peuvent participer depuis leur propre bateau en nous fournissant des informations. Nous allons avoir beaucoup d'yeux en Méditerranée...
Comment allez-vous opérer ? Quand on libère des thons d'une ferme d'engraissement, ce n'est pas aller contre la pêche illégale...

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Allier : Pêcheurs à la ligne contre pêcheurs Pro au filet (France 3 Auvergne)

Par Evelyne Rimbert

La règlementation de la pêche sur la rivière Allier autorise davantage de licences professionnelles dans le Puy-de-Dôme
Cette année, 38 autorisations de pêche au filet, à l'épervier et autres "engins" ont été accordées dans les eaux de l'Allier, pour les pêcheurs du Puy-de-Dôme

Allier : Le retour de la pêche professionnelle

De 2012 à 2016, dans le Puy-de-Dôme, 38 autorisations de pêche au filet et aux engins ont été accordées sur la rivière Allier. 3 pêcheurs au lieu d'un auparavant sont reconnus comme professionnels et peuvent vendre leur friture. Les pêcheurs à la ligne s'inquiètent pour les espèces protégées...

Voir la vidéo, cliquer Ici

Parmi ces pêcheurs, 3 sont reconnus professionnels contre un seul auparavant.
Des pêcheurs qui peuvent donc vendre leur friture.
Les 35 autres peuvent lancer le filet pour leur usage personnel.
Inquiétude pour les espèces protégées
Ce retour de la pêche professionnelle agace les pêcheurs à la ligne. Ils dénoncent des pratiques peu respectueuses et s'inquiètent des menaces que peuvent représenter l'utilisation des filets pour les espèces protégées.
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Le 29 août 2012

En Suisse, la banque Sarasin jauge l’aquaculture !


Pour les investisseurs désireux de participer à l'évolution de l’industrie en plein essor de l'aquaculture, cela signifie qu'il faut clairement privilégier les titres d’entreprises qui suivent une stratégie résolument durable...

Banque Sarasin – Private banking suisse durable depuis 1841

La Banque Sarasin & Cie SA est l'une des premières banques privées de Suisse. Son engagement pour une orientation durable constitue un élément essentiel de sa philosophie d'entreprise. Spécialisée dans le conseil en placement et la gestion de fortune, elle offre un service compétent et des produits de qualité à une clientèle privée et institutionnelle.

Sustainability Spotlight : L’aquaculture – la solution durable au problème de la surpêche ?

29.08.2012

L'aquaculture est un marché de protéines animales en plein essor qui croît plus rapidement que celui de la viande ou du lait. Avec le déclin du volume de pêche, les élevages de poissons se sont multipliés ces 40 dernières années. Dans son dernier commentaire "Sustainability Spotlight", la Banque Sarasin met en lumière les risques de durabilité de la pisciculture. L'aquaculture présente en effet de gros inconvénients: les poissons d'élevage sont nourris avec des poissons sauvages et les éleveurs utilisent fréquemment des antibiotiques et des hormones de croissance. L’entreprise chinoise Dalian Zhangzidao Fishery Group est l'une des rares firmes à avoir développé une approche intéressante de l’élevage intégré.

En Suisse, la consommation moyenne de poissons et de fruits de mer se situait vers 9,3 kg en 2011, ce qui correspond à une progression d'environ 50% depuis 1988. Aucun autre secteur alimentaire n'a enregistré une croissance comparable. La pêche industrielle a cependant conduit à une augmentation inquiétante de la part des zones de pêche proches de l'épuisement. Selon les estimations, les mers seront vides en 2050 si les quotas de capture restent inchangés. Ce sont des signes alarmants pour tous les secteurs économiques qui dépendent de la pêche. Si l'on considère les effectifs de poissons sauvages menacés, la pisciculture semble être la solution logique au problème. Le succès de ces dernières décennies a cependant un mauvais côté: contrairement aux attentes, l'élevage de poissons n'a pas mis un terme à la surpêche, mais au contraire renforcé les pressions sur les effectifs de poissons sauvages. Pourquoi? Parce que les poissons d'élevage se nourrissent de poissons sauvages. En moyenne mondiale, les aliments pour l’aquaculture sont issus à hauteur de 60% des captures sauvages.

L'alimentation des poissons d'élevage fait pression sur la faune aquatique sauvage

Les pressions sur la faune aquatique sauvage ne se sont donc pas relâchées. L'aquaculture est un élevage intensif impliquant le recours aux antibiotiques et à d'autres médicaments; des hormones de croissance sont même administrées à certaines espèces. L'utilisation d’antibiotiques est très critiquable, notamment en raison du risque de développer une résistance à ces médicaments. C'est pourquoi il faut s'attendre à un durcissement des conditions de production dans la branche et à une augmentation des coûts engendrés par les contrôles. Il se peut aussi que la confiance des consommateurs dans certaines espèces soit ébranlée par des articles négatifs dans les médias.

Une stratégie durable est essentielle pour les investisseurs

Pour les investisseurs désireux de participer à l'évolution de l’industrie en plein essor de l'aquaculture, cela signifie qu'il faut clairement privilégier les titres d’entreprises qui suivent une stratégie résolument durable. Cette stratégie doit tenir compte des principaux risques de durabilité de l'aquaculture, notamment de la part des poissons sauvages dans l'alimentation ou du recours aux antibiotiques. La Banque Sarasin a pris un petit nombre d'entreprises sous la loupe afin d'analyser leur façon de gérer les principaux risques de durabilité. Actuellement, seules quelques-unes d'entre elles sont qualifiées pour figurer dans l'univers durable. L'entreprise chinoise Dalian Zhangzidao Fishery Group, qui a développé une approche intéressante de l'élevage intégré, en fait partie. Le groupe est en outre spécialisé dans les fruits de mer pouvant être élevés dans des conditions écologiques. Source : Banque Sarasin

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Le 28 août 2012

Réforme de la PCP : Avis du Comité des régions


Le comité des régions :

— soutient les actions lancées par la Commission européenne visant à limiter le processus de déclin de nombreux stocks halieutiques et à garantir une exploitation des ressources marines vivantes à un niveau permettant d'obtenir le rendement maximal durable avant 2015, lorsque cela s'avère possible;

— estime qu'il conviendrait, si possible, d'introduire progressivement une interdiction des rejets; celle-ci devrait concerner principalement les espèces faisant l'objet d'une exploitation industrielle, tout en autorisant cependant le rejet à la mer des organismes marins qui sont susceptibles de survivre à ces rejets;

— attire l'attention sur les menaces potentielles et sur les conséquences néfastes pouvant découler d'une introduction obligatoire du système de concessions de pêche transférables et recommande que ces systèmes soient volontaires et de la compétence de chaque État membre;

— reconnaît que l'importance économique et stratégique de l'aquaculture justifie sa promotion au moyen d'un règlement distinct;

— appelle à développer la régionalisation de la politique commune de la pêche; soutient sans réserve l'introduction d'un processus tenant compte des spécificités et des besoins des régions, et notamment de la coopération avec les conseils consultatifs régionaux (CCR), afin d'adopter des mesures de conservation et des mesures techniques qui, en vue de la mise en œuvre de la politique commune de la pêche, permettent de mieux tenir compte des réalités et des spécificités des différentes pêcheries, y compris des problèmes de nature transfrontalière;

— salue l'intégration du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) au nouveau cadre stratégique commun et son alignement sur les autres fonds ruraux et régionaux; demande néanmoins des garanties sur les financements qui bénéficieront à la pêche et l’aquaculture et la participation des Régions à la mise en œuvre stratégique de ces Fonds.

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Le 27 août 2012

Comment développer les activités halieutiques si l'Europe est une passoire !




Lire tous les articles de Produits de la Mer n°134 / Août-Septembre 2012 en cliquant Infomer


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Le 24 août 2012

Maquereau de l'Atlantique Nord : Pacific Andes se taille la part du lion...

Le maquereau est devenu l’enjeu d’un conflit qui oppose la Norvège et l’Union européenne d’une part, à l’Islande et aux îles Féroé de l’autre, accusées d’avoir allègrement dépassé les quotas convenus en Atlantique nord-est. En 2010, ces deux petits pays ont décidé de relever unilatéralement leurs quotas en arguant que ces poissons avaient migré plus au nord en raison du réchauffement climatique. L'Islande a augmenté son quota de pêche de maquereaux à 130.000 tonnes, contre 2.000 tonnes précédemment, tandis que les îles Féroé portaient leur quota à 85.000 tonnes, trois fois plus que le quota prévu dans les accords internationaux.

En 2010, les quotas de pêche s'élevaient à un total de 930.000 tonnes contre un avis des scientifiques du CIEM de 572.000 tonnes. Avec des captures de près de 1 million de tonnes, le maquereau se place dans le peloton de tête des espèces les plus pêchées de l'Atlantique nord-est, en compagnie du hareng (en diminution) et du cabillaud (en forte hausse). (1)

En 2012, les îles Féroé ont pris la décision d'augmenter leur quota à 148.000 tonnes.

Le chinois Pacific Andes se réserve plus de 100.000 tonnes de maquereau...

Alors que les européens bataillent ne sachant toujours pas comment se répartir les ressources en maquereau de l'Atlantique nord-est, la multinationale Pacific Andes a pris ses quartiers dans la région Arctique entre Groenland, Islande et Féroé. Et, elle va se tailler la part du lion dans le stock de maquereau si convoité...

D'après une source islandaise (2), les "chinois" auraient "acheté" la quasi totalité de la pêcherie féroïenne. Une armada de l'Empire du milieu est en effet arrivée sur zone, mi-août. En provenance d'Uruguay, le Lafayette, plus grand bateau-usine au monde accompagné de deux chalutiers géants, Kai Yu et Li Kai, a fait escale le 17 août 2012 dans le port féroïen de Runavik. Il se trouverait actuellement dans une zone comprise entre Islande / Féroé / Groënland. Cliquer Ici.


(1) Lire la thèse d'un étudiant danois, Ingibjooern Johannesen (2011) : The Sharing of Mackerel in the North East Atlantic.

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Le 23 août 2012

Au Pays basque, plusieurs bateaux pratiquent le pescatourisme, à Saint-Jean-de-Luz et à Hendaye.


Voyage au cœur de la pêche sur le bateau Ordagna, grâce au pescatourisme.

Il est 5 h 45. Il fait encore nuit. La baie de Saint-Jean-de-Luz est endormie. Le bateau fend les vagues, noires comme de l'encre. La lune et les étoiles accompagnent l'embarcation. Au loin, on aperçoit la lumière des lampadaires, petites lucioles qui picorent la côte. Le soleil se lève en compagnie du phare de Biarritz. Un dégradé de bleu, violet, vert, jaune et rouge. Le profil de la Rhune se dessine au loin. Le bateau file sur l'eau. Il est libre.

Voici le spectacle auquel assistent tous les jours les deux membres de l'équipage du bateau de pêche, l'Ordagna. « On est des privilégiés. C'est magnifique ici », confirme entre deux bouffées de cigarette, Marco Auffrat, le matelot du bateau. « C'est sûr qu'ici, on n'a pas d'embouteillages le matin en partant au boulot », avoue en souriant Pierre Courtiau, le patron pêcheur de ce petit navire.

Un visage de la pêche romantique, quasi féerique, mais inconnu du commun des mortels. « Il y a une grande méconnaissance sur le travail de la pêche. D'un côté, on a les écolos intégristes, de l'autre les médias qui relatent les naufrages et les problèmes. Mais en fait la pêche est un métier comme les autres. » C'est pour aller à l'encontre de ces idées reçues que Pierre Courtiau a décidé de proposer du pescatourisme. « On fait ça pour montrer le vrai visage de la pêche. »

Une activité complémentaire

Ce que confirme Serge Larzabal, président du comité local des pêches maritimes et des élevages marins (CLPMEM) de Bayonne : « Il s'agit d'une activité complémentaire pour les pêcheurs pour que le grand public voie comment ils travaillent. C'est la meilleure des communications. »

Et le président du comité prévient les critiques potentielles : « Cela ne peut être qu'une démarche complémentaire du point de vue du revenu. Le pescatourisme ne peut pas sauver une entreprise. »

L'amour de l'océan

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Pour embarquer, contacter le 06 42 70 61 67. Tarif : 40 euros par personne. Prévoir 8 heures de pêche. Réservation 48 heures à l'avance.

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Le 20 août 2012

Maquereau : Islande défend le « Droit du sang » !


Dans la guerre du maquereau qui oppose d’un côté, Islande et Féroé, et de l’autre, Norvège et Union Européenne, l’Islande vient de sortir une nouvelle arme, le « Droit du sang ».

A savoir que les maquereaux des côtes islandaises auraient une empreinte génétique spécifique...

Dans l’attente d’analyses complémentaires menées par les autorités vétérinaires (Icelandic Food and Vetinary Authority), l’Islande prétend que si l’affaire est confirmée, il y aurait alors deux stocks de maquereaux bien distincts en Atlantique nord-est. Le stock de maquereau « islandais » serait alors exempt de tout accord de quotas avec l'UE et la Norvège.

Cependant, Oslo et Bruxelles réfutent un tel argument ; ils opposeront tout naturellement le « droit du sol ».

A savoir que les ressources de maquereaux sont rattachées à un territoire, celui de l’Atlantique nord-est et que les quotas de maquereau fixés par pays ne peuvent être répartis de façon unilatérale....

Si l’Islande obtenait gain de cause, cela remettrait en question la gestion d'une pêcherie sur un territoire. Chaque pays pourrait alors faire valoir son merlu, sa sole, son cabillaud génétiquement différents... avec un TAC particulier et qui de fait n’entrerait pas dans le calcul commun des quotas...

Image : Maquereau commun, Scomber scombrus, Atlantic mackerel (Wikipedia / Hans Hillewaert)

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Le 18 août 2012

Pêcherie de thon rouge. Ne pas confondre surpêche et compassion...


« The End of the Line - L'océan en voie d'épuisement », suit un journaliste du Sunday Times, dans une enquête qui révèle l'impact dévastateur de la surpêche sur la biodiversité de nos océans.

Une scène d'horreur : la victime se fait encercler par une vingtaine d'hommes. Au bout d'un moment, l'un d'entre eux s'approche puis la saisit. Elle se débat avec force mais l'homme empoigne une sorte de hache et lui déchire le torse. Encore saignant, le corps est balancé par ses complices dans un bateau. La victime, un Thon rouge, demeure couchée sur un lit de cadavres, ses congénères. Plus tard, elle atterrira dans un quelconque restaurant au Japon.

La scène est extraite du film «The End of the Line - L'océan en voie d'épuisement», un documentaire qui pointe du doigt les méfaits de la pêche industrielle sur nos océans. Basé sur le best-seller homonyme de Charles Clover, le film suit ce journaliste à travers ses rencontres avec des hommes politiques et des restaurateurs qui semblent être loin de comprendre la gravité de la situation.

Le tournage du film a duré deux ans. Le réalisateur Ruper Murray et le journaliste ont sillonné le monde, du Détroit de Gibraltar aux côtes Japonaises. Il s'agit d'une enquête passionnante qui s'appuie sur des témoignages scientifiques.

Entre la dégradation de la biodiversité et les atteintes à notre propre chaine alimentaire, le film dévoile l'inquiétude croissante au sein de la communauté scientifique, des pêcheurs locaux et des autorités de pêche. Si la donne reste inchangée et que la pêche industrielle demeure aussi peu surveillée, d'ici 2048, les réserves de poissons atteindront un seuil critique. Les mers et océans risquent d'être dépeuplés.... Source : Mélanie Laurent prête sa voix à un film choc sur la surpêche (Le Figaro)
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La Madrague, une pêcherie ancestrale de thon rouge en Méditerranée

La scène décrite dans l’article du Figaro (en tant qu'une scène d’horreur) concerne la Madrague, une technique de pêche ancestrale en Méditerranée.... Il ne s’agit pas d’une capture de type industriel, comme le peut-être la pêche à la senne tournante l’une des causes de la surpêche du thon rouge....

Il ne faut pas confondre compassion et surpêche !!!

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17 août 2012

A la rentrée, la Coquille fait sa pub, fraîche et entière !


Objet du marché : Réalisation d'une campagne « Image de la coquille Saint-Jacques »

Type de procédure : procédure adaptée.
Annonce n° 126, B.O.A.M.P. 130 B du 7 juillet 2012.

Caractéristiques principales :

Elaboration et réalisation d'une campagne image générique destinée à valoriser la coquille Saint-Jacques fraîche et entière auprès des consommateurs, à l'occasion de l'ouverture de la campagne de pêche de l'automne 2012 (prévue début octobre). Les prestations attendues au titre du présent marché sont :

- la conception et la réalisation d'un message attractif pour un public Csp+ de plus de 35 ans décliné sur les supports de communication jugés adaptés par le soumissionnaire (presse et/ou site Internet....) ;
- la proposition d'un plan media optimisé ;
- la mise en oeuvre du plan média proposé ;
- l'achat, au nom et pour le compte du pouvoir adjudicateur, au sens de la loi 'Sapin' du 29 janvier 1993, des espaces.

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16 août 2012

Batz. L'île de beauté de la baie de Morlaix (Le Télégramme)

Séparée du continent par un chenal, Batz est la plus grande île de la baie de Morlaix. 564 îliens y vivent du tourisme, de l'agriculture et de la pêche. En été, Batz peut rassembler plus de 3.500 personnes grâce au renfort des résidents secondaires et des touristes.

564 habitants.

Les services municipaux comptabilisent 564habitants permanents sur l'île de Batz (540 selon le dernier recensement de l'Insee en 2009). La démographie est stable depuis le début des années 2000. 64% de logements secondaires.

Deux logements sur trois n'appartiennent pas à des résidents permanents. Et la tendance n'est pas prête de s'inverser. «Les jeunes îliens n'ont pas les moyens d'acheter car le prix de l'immobilier est trop élevé», explique le maire, Guy Cabioch. Résultat: presque toutes les maisons vendues deviennent des résidences secondaires. En 1968, les maisons secondaires ne représentaient que 35% du bâti. 250.000 traversées par an.

Les trois sociétés associées des vedettes de l'île-de-Batz enregistrent près de 250.000 traversées par an, dont 160.000 en été. Lors des belles journées estivales, 1.500 personnes embarquent à bord des vedettes. Environ une traversée sur cinq concerne des îliens et des résidents secondaires. Une île tournée vers la terre. Batz se distingue des autres îles bretonnes par la vitalité de son agriculture. Elle compte une vingtaine de fermes qui cultivent 170ha. La douceur du climat et la quasi-absence de gel font la réputation des légumes primeurs. «C'est une activité essentielle car les agriculteurs contribuent à la bonne gestion des espaces», souligne le maire.

La pêche : troisième force de l'île.

L'île compte une quarantaine de pêcheurs. Entre 15 et 20 bateaux sont enregistrés au port. On y trouve des côtiers, des fileyeurs, des goémoniers et des chalutiers.

Des artisans venus d'ailleurs. Aucun artisan ne vit sur l'île. Les travaux du bâtiment sont réalisés par des entreprises du continent. «Les travaux de rénovation coûtent 30 à 40% plus cher sur l'île», explique Guy Cabioch....

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14 août 2012

Un projet imaginaire, créateur de ressource halieutique pour Fécamp...


Fécamp port secondaire, Fécamp qu'ça bouge

Quand les municipalités investissent dans des ports "Musée", Maud et Marine, deux étudiantes en architecture, imaginent le port du futur...

Voici quelques nouvelles du projet "Fécamp port secondaire, Fécamp qu'ça bouge"

Parcourez les rues du port imaginaire en compagnie de Maud et Marine, architectes depuis juillet 2012...

Nous avons obtenu notre diplôme avec les félicitations du jury. Nous venons tout juste de mettre le blog à jour avec les documents présentés lors du rendu de projet en juillet.

Vous pourrez y voir les images des projets de l'écloserie, des serres de traitement de l'eau "aquaponiques", et des éoliennes productrices de ressource halieutique. Plus tard nous ajouterons les photos des maquettes qui ne sont malheureusement pas encore en notre possession.

Maud Atamaniuk et Marine Canté

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Filière Pêche et aquaculture. Ubifrance organise des voyages d’affaires à l'étranger...

Dans l'impossibilité d'augmenter sa production halieutique, la France équipe plutôt les pays étrangers pour approvisionner son marché national....

Prochainement, les exportateurs de l’hexagone vont participer à deux voyages d'affaires organisés par Ubifrance, l'Agence française pour le développement international des entreprises :
  • Afrique du Sud en septembre 2012
  • Chili (+ Pérou) en octobre 2012
Les opportunités sont nombreuses pour l’offre française, non pas dans l'export de produits halieutiques, mais en matière de :
  • Matériel et équipement pour la production (aquaculture + pêche) : système de recirculation, service de laboratoire, réservoirs etc.
  • Matériel et équipement pour l’industrie de la transformation (réfrigération, traitement des algues etc.)
  • Aliments et compléments alimentaires
  • Produits et matériel vétérinaire
  • Conseils et ingénierie
Associé avec le Cipa, Ubifrance cible le marché porteur de la pisciculture en plein développement en Afrique du Sud et au Chili. En effet, la France héberge l’une des entreprises les plus performantes dans le matériel piscicole, la société Faivre…

Afrique du Sud : 11-13 septembre 2012

Rencontres d'acheteurs dans le secteur de l'aquaculture et de la transformation du poisson :
- Présentez votre offre de produits et/ou services aux spécialistes de la filière sud-africaine
- Rencontrez les importateurs/distributeurs et les acheteurs spécialisés en Afrique du Sud
- Venez découvrir les opportunités de ce marché émergent et nouer des partenariats avec des entreprises locales.

Pour plus de précisions, cliquer Afrique du Sud

Chili (+Pérou) : 24 au 27 octobre 2012

Pavillon France à l'occasion de AQUA SUR 2012, salon de l'aquaculture et de la pêche
Puerto Montt

Le secteur de la pêche et de l´aquaculture au Chili a connu en 2011 une reprise vigoureuse et le pays demeure un producteur de premiers rangs de produits de la mer dans le monde. Les exportations de truites et de saumons ont enregistré une hausse de 48% en 2011 et les projections du secteur sont de l’ordre de 50% de croissance d’ici 2015, sous l´impulsion de 2 grandes priorités gouvernementales :
- Renforcer la place de l’aquaculture dans l’économie nationale en apportant un focus particulier sur le développement durable et l’état sanitaire de la production
- Garantir la qualité sanitaire de sa production à l’exportation

Le Pérou possède la deuxième zone la plus poissonneuse du monde, avec une grande variété de poissons, mollusques et crustacés, et plus de 3000 km de littoral marin. Le volume total débarqué est estimé à 7 millions de tonnes en 2011 et présente de bonnes perspectives de croissance pour les années à venir.

Les entreprises péruviennes souhaitent investir dans de nouvelles technologies (agrandissement, modernisation ou construction de nouvelles usines et achat d’embarcations à hauteur de 500 MUSD) afin d’améliorer la qualité de leurs produits, et renforcer la production et leurs exportations (en forte croissance ces dernières années).
Pour plus d'informations, cliquer Chili + Pérou

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Le 13 août 2012

Gouvernement Ayrault : Pêche et cultures marines entre deux chaises...

entre

Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, de l'Agro-Alimentaire et de la Forêt
et
Frédéric Cuvillier, ministre chargé des pêches maritimes et des cultures marines (sous tutelle de Delphine Batho, Ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie)
  • Conseil Général de l’Alimentation, de l’Agriculture et des Espaces Ruraux

Stéphane LE FOLL, Ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, a nommé Bertrand HERVIEU Vice-président du Conseil Général de l’Alimentation, de l’Agriculture et des Espaces Ruraux (CGAAER) par arrêté du 25 juillet 2012. Il succède à Jacques BRULHET admis à faire valoir ses droits à la retraite et qui assurait ces fonctions depuis 2009.

Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques et Docteur en sociologie, il était depuis 2009 inspecteur général de l’agriculture. Il a auparavant occupé le poste de Secrétaire Général du Centre International de Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes pendant six ans.

Bertrand HERVIEU a également été Président de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) de 1999 à 2003. Il a préalablement été Conseiller du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche, Jean GLAVANY (1998-1999) ainsi que Conseiller Technique du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Louis LE PENSEC (1997-1998).
  • Conseil supérieur d'orientation des politiques halieutique, aquacole et halio-alimentaire
Source : Légifrance

Instances consultatives et participation du public
Article L914-1 En savoir plus sur cet article...
Créé par LOI n°2010-874 du 27 juillet 2010 - art. 82

Il est institué, auprès du ministre chargé des pêches maritimes et des cultures marines, un Conseil supérieur d'orientation des politiques halieutique, aquacole et halio-alimentaire qui participe par ses avis à la définition, la coordination, la mise en œuvre et l'évaluation des politiques de gestion de la ressource, d'orientation des structures, de la production, de la transformation et de la commercialisation, d'organisation des marchés, de formation, d'emploi, de relations sociales et de recherche.

Il veille notamment à la cohérence des actions mentionnées au premier alinéa et à l'équilibre entre les différentes activités de la filière.

Il est composé de représentants des ministères intéressés, de représentants, tant professionnels que syndicaux, de la production, de représentants de la transformation et de la commercialisation des produits de la pêche et de l'aquaculture, de l'artisanat et du commerce indépendant de l'alimentation, de la distribution, de la recherche et des institutions financières du secteur maritime.

Lorsque le conseil traite des questions de conchyliculture, le comité national de la conchyliculture y est représenté.

Lorsque le conseil traite des questions d'aquaculture, ce secteur y est représenté.

Un décret fixe la composition et les missions du Conseil supérieur d'orientation des politiques halieutique, aquacole et halio-alimentaire.

Article L914-2 En savoir plus sur cet article...
Créé par LOI n°2010-874 du 27 juillet 2010 - art. 82

Il est créé auprès du Conseil supérieur d'orientation des politiques halieutique, aquacole et halio-alimentaire un comité de liaison scientifique et technique des pêches maritimes et de l'aquaculture.

Le comité de liaison scientifique et technique peut être consulté sur toutes questions concernant les domaines suivants :
- la conservation et l'exploitation durable des ressources vivantes en tenant compte des aspects biologiques, économiques, environnementaux, sociaux et techniques ;
- l'analyse conjointe des parties prenantes sur l'évolution des ressources halieutiques et des flottilles de pêche ;
- le développement de l'analyse scientifique effectuée à bord des navires de pêche en collaboration avec les marins-pêcheurs ;
- les orientations en matière de recherche, de développement et d'expertise, notamment s'agissant de la collecte de données.

Le comité examine au moins une fois par an l'état de la ressource halieutique et les mesures prises pour sa gestion, et émet des recommandations sur celles-ci.
Le comité examine également au moins une fois par an la situation de la recherche dans le domaine de l'aquaculture ainsi que l'évolution des implantations en matière d'aquaculture marine.

Il est composé de représentants des ministères et établissements publics intéressés, de parlementaires, de représentants des professionnels des pêches maritimes et de l'aquaculture, de la recherche et de représentants des associations de consommateurs et des associations de protection de l'environnement.

La composition et les règles de fonctionnement du comité sont précisées par décret.
Article L914-3 En savoir plus sur cet article...
Créé par LOI n°2010-874 du 27 juillet 2010 - art. 90

I.-Les décisions des personnes publiques prises en application de la législation nationale ou des règlements de l'Union européenne relatifs à la pêche maritime et à l'aquaculture marine sont soumises à participation du public lorsqu'elles ont une incidence directe et significative sur l'environnement. Sauf dans les cas où une procédure particulière de participation du public est prévue, elles font l'objet, à l'initiative de l'auteur de la décision, soit d'une publication préalable du projet de décision par la voie électronique dans des conditions permettant au public de formuler des observations, selon les modalités fixées par le II, soit d'une publication du projet de décision avant la saisine d'un organisme consultatif, selon les modalités fixées par le III.

II.-Dans le premier cas, le projet de décision, accompagné d'une note de présentation, est rendu accessible au public pendant une durée minimale de quinze jours francs. Le public est informé de la date jusqu'à laquelle les observations présentées sur le projet sont reçues. Le projet ne peut être définitivement adopté avant l'expiration d'un délai de deux jours francs à compter de cette date. Ces délais peuvent être réduits lorsque l'urgence, sans rendre impossible la participation du public, le justifie.
Lorsque le volume ou les caractéristiques des documents ne permettent pas leur mise en ligne, l'information mise en ligne comprend un résumé du dossier ainsi qu'une indication des lieux et heures où l'intégralité du dossier peut être consultée.

III.-Dans le deuxième cas, le projet de décision fait l'objet d'une publication, éventuellement par voie électronique, avant transmission à un organisme consultatif comportant notamment des représentants des professionnels de la pêche maritime ou de l'aquaculture marine et des représentants d'associations agréées de protection de l'environnement.
La publication du projet est accompagnée d'une note de présentation. Le projet ne peut être définitivement adopté avant l'expiration d'un délai de quinze jours francs à compter de sa publication. Ce délai peut être réduit lorsque l'urgence, sans rendre impossible la participation du public, le justifie.

IV.-Le I ne s'applique pas en cas d'urgence caractérisée par l'existence d'un danger avéré ou imminent en matière de protection de l'environnement, de santé publique ou d'ordre public.
V.-Les modalités de la participation du public peuvent être adaptées en vue de respecter les intérêts mentionnés à l'article L. 124-4 du code de l'environnement.

VI.-Les décisions ayant une incidence directe et significative sur l'environnement prises conformément à une décision réglementaire ou à un plan, schéma ou programme ayant donné lieu à participation du public, ou pour la transposition d'une directive de l'Union européenne ayant donné lieu à participation du public ne sont pas elles-mêmes soumises à participation du public.
La Direction générale de l’alimentation du Ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt publie son rapport d’activité 2011 « Du champ à l’assiette » (sécurité sanitaire des aliments, santé et protection des animaux et des végétaux, échanges internationaux, gestion de crises, etc.).

Ce rapport d’activité dresse un bilan des chantiers structurants qu’elle met en œuvre :
  • Programme national pour l’alimentation
  • Plan Ecophyto 2018
  • États Généraux du Sanitaire
  • Plan Ecoantibio 2017
  • Rénovation de l’inspection en abattoirs
La Direction générale de l’alimentation pilote également la politique nationale de l’alimentation, au service des consommateurs, en veillant notamment à la protection sanitaire des productions végétales et animales et en assurant qualité et sécurité des aliments.

Le rapport d’activité 2011 présente également l’avancée des travaux et les perspectives d’actions en matière de santé animale et végétale ainsi que de qualité et de sécurité sanitaire des aliments.

La Direction générale de l’alimentation (DGAL) publie son rapport d’activité 2011 : sécurité sanitaire des aliments, santé et protection des animaux et des végétaux, échanges internationaux, gestion de crises...

La Direction générale de l’alimentation (DGAL) du ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt pilote la politique nationale de l’alimentation, en veillant notamment à la protection sanitaire des productions végétales et animales et en assurant qualité et sécurité des aliments.

Ce rapport d’activité dresse un bilan des chantiers structurants mis en œuvre par cette Direction du ministère : Programme National pour l’Alimentation, plan Ecophyto 2018, Etats Généraux du Sanitaire, plan Ecoantibio 2017, rénovation de l’inspection en abattoirs. Il présente l’avancée des travaux et les perspectives d’actions en matière de santé animale et végétale et de sécurité sanitaire des aliments….
  • Éditorial, sommaire, missions, grands chantiers et panorama de l’année 2011, pages 3 à 27
  • Une alimentation sûre et de qualité pour tous, pages 28 à 61
  • Santé et protection des végétaux, pages 62 à 79
  • Santé et protection animales, pages 80 à 97
  • Actions et échanges internationaux, pages 98 à 111
  • Gestion des crises et de la délinquance sanitaires, pages 112 à 129
  • Acteurs, moyens et méthodes au service du sanitaire, annexe (tableaux), pages 130 à 143
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Le 10 août 2012

Crépidule : A consommer jusqu'à épuisement des stocks !

Pêcheurs et ostréiculteurs ne savent plus comment se débarrasser des crépidules....

Ce coquillage d’outre-atlantique a profité du débarquement des Alliés en Normandie pour s’installer une première fois en France. En quelques années, ce coquillage très prolifique est devenu une véritable plaie pour les pêcheurs et les conchyliculteurs… C’est un compétiteur biologique qui se nourrit à la même source que les huîtres et les coquilles saint-jacques…

Les Toques blanches viennent au secours des professionnels de la mer…

Une ressource nouvelle et abondante, une alternative de choix pour vos clients, un produit de qualité inédit.

La crépidule ou Berlingot de mer (nom latin Crepidula fornicata), premier coquillage de France, est le nouveau trésor de la Baie du Mont Saint-Michel. Il est bon, il est naturel, et le consommer contribue à la sauvegarde d’autres espèces comme l’huître ou la coquille Saint-Jacques dont il est un prédateur. Ses qualités gustatives sont appréciées par des cuisiniers de renom du littoral Breton, et il s’adapte à toutes les cuisines du monde....

Les Toques blanches vont devoir non pas mijoter de petits plats à base de crépidules, mais sortir leurs plus grandes casseroles et préparer les Berlingots de mer à toutes les sauces, s’ils veulent contribuer activement à la lutte contre l’invasion des crépidules…

Pour cela, les grands chefs ne doivent pas rester à côté de la plaque…

Il ne s’agit pas de « Pêche durable & consommation citoyenne », comme le laisserait supposer l’article du portail des Toques blanches : Kokiaj, crépidule, berlingot de mer ?, mais bien d’une récolte jusqu’à épuisement des stocks de crépidules afin que coquilles saint-jacques et autres coquillages prospèrent durablement…

Les professionnels de la mer sont unanimes : consommer les sans modération !

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Le 9 août 2012

Shellfish Network, l’association de protection des « Fruits de mer »


Le Shellfish Network est la SPA des « Fruits de Mer ». Cette association britannique défend la cause des coquillages et crustacés…

Constat :

Les coquillages et les crustacés sont des créatures parmi les plus communes de la planète. Pourtant, ils sont au bas de l’échelle quand il s'agit de bien-être et de tendresse.

Objectifs :
  1. Augmenter la sensibilisation du public au fait que coquillages et crustacés sont des êtres vivants capables de ressentir douleur, stress et plaisir.
  2. Stoppez les cruautés à l’égard des coquillages et crustacés, jusqu’à l’interdiction de l’ébouillantage de crustacés vivants pour la consommation humaine et autres abus !
Pour en savoir plus sur cette association qui peut mettre en péril la vie des conchyliculteurs et des pêcheurs, cliquer Shellfish Network

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Le 8 août 2012

FranceAgriMer et son dossier de presse


FranceAgriMer publie un dossier de presse rassemblant des informations précises sur la filière pêche, ses produits, ses techniques et ses enjeux.

Près de 460 000 tonnes de poissons sont pêchés et débarqués chaque année dans les ports français, pour un chiffre d’affaires supérieur à un milliard d’euros, ce qui fait de l’Hexagone le quatrième producteur européen de produits de la pêche.

Pêcheurs mais aussi pisciculteurs, employés des halles à marée, mareyeurs, transformateurs, grossistes, distributeurs et poissonniers développent au fil des saisons tout leur savoir-faire pour offrir aux consommateurs des produits de qualité conformes à leurs attentes.

Animée par le souci permanent d’être en phase avec les défis économiques, environnementaux et nutritionnels actuels, la filière maritime et piscicole française, en lien avec les chercheurs et les instances communautaires et nationales, se mobilise au quotidien pour concilier une demande croissante et l’amélioration des techniques de production, dans le respect d’une production durable.

Ce dossier de presse a pour ambition de présenter les réalités et les atouts du poisson et des produits issus de sa transformation, mais aussi de mieux faire connaître les activités des filières maritimes et piscicoles en France, ainsi que la façon dont elles relèvent le défi du XXIe siècle.

Observations :

En voulant contenter tous les acteurs des filières « Pêche et Pisciculture » de l’hexagone, FranceAgriMer sort un dossier de presse insipide dans lequel les captures de la pêche française ne sont pas mises en valeur… Pas de Pavillon France !!!

Par exemple :

Quelques conseils pour mieux consommer
  • Acheter des produits de saison (!!!)
  • Varier le choix des espèces
  • Demander conseil à son poissonnier
  • Varier les modes de préparation
  • Lire attentivement l’étiquetage (!)
  • Hors saison, privilégier les conserves (!!!!!)
FranceAgrimer aurait du mettre l’accent sur quelques espèces phares des pêcheries françaises en manque de reconnaissance ou concurrencées par des produits d’importations comme merlu, langoustine, tourteau, chinchard, maigre,… Mieux identifier les produits frais et entiers débarqués dans les criées françaises par rapport aux deux produits leaders sur les étals, saumon et cabillaud, importés de l’Europe du Nord, deux poissons qui vont augmenter leur hégémonie dans les mois à venir avec la hausse conséquente des quotas de cabillaud en mer de Barents (quota de 1 million de tonnes en 2013)…

Les produits de la pêche et de la pisciculture en France
Produits
Techniques
Enjeux
Pour télécharger le dossier de presse : FranceAgriMer


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Le 7 août 2012

Pêche à pied. C'est aussi un métier ! (Le Télégramme)

A chaque marée basse, on parle des milliers de pêcheurs à pied amateurs, qu'ils pratiquent cela près de chez eux depuis leur enfance ou qu'ils s'y adonnent ponctuellement lors de leurs vacances en Bretagne. Mais il y a aussi des personnes qui en vivent. Environ 400 en Bretagne.

"La pêche à pied autorisée au public, je suis pour. Mais certains ramassent autant de coquillages que nous et revendent à bas prix, sans avoir nos charges". Yves Rigault est pêcheur à pied professionnel à Plouharnel, près de Carnac (56). Il parcourt les plages, à la recherche d'huîtres, parfois, mais surtout de tellines, ce bivalve plus connu en Espagne et Italie, voire dans le sud de la France.


Une meilleure sécurité sanitaire La liberté, le fait de ne pas avoir de patron, la nature sont les principales motivations d'Yves dans le choix de sa profession. Qu'il entend protéger, surtout dans une période où nombre de coquillages viennent à manquer. "Nous sommes prévenus par mail des zones interdites à la pêche, pour des questions sanitaires. Les particuliers qui revendent ce qu'ils ont ramassé peuvent se renseigner en mairie (ou dans la presse locale, ndlr) mais je ne garantis pas qu'ils le font tous !" Suite du reportage de David Cormier : Le Télégramme
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Le 6 août 2012 Les salaires à la pêche demeurent attractifs
Le salaire moyen à la pêche est supérieur au salaire moyen brut français (toutes activités confondues) de 15 % (38 K€ contre 33 K€). Sur longue période, on assiste à un maintien du pouvoir d'achat des pêcheurs. Les rémunérations indexées sur les résultats des ventes du bateau sont en progression et demeurent attractives.
Evolution du salaire moyen du marin en France entre 1987 et 2010
Cette analyse montre l'évolution du salaire à la pêche depuis 1987 jusqu'à 2010. Ce salaire correspond au revenu annuel brut moyen pour un pêcheur, quelle que soit sa fonction à bord du navire. Compte tenu de la spécificité du système de rémunération pour les marins, indexé sur les résultats de l'entreprise au cours d'une marée, l'analyse masque des variations parfois importantes du salaire mensuel au cours de l'année.
Néanmoins, le revenu moyen annuel brut est un standard qui permet des comparaisons avec d’autres secteurs d’activité. Son analyse permet également de mettre en évidence, à l’échelle annuelle, des écarts de rémunération, parfois importants, au sein du secteur. Ces différences de traitements peuvent alors dépendre des stratégies individuelles de pêche, ou être illustratives soit des difficultés soit d’une bonne campagne de pêche sur une espèce importante d’un métier. Mais ces différences par métier s’estompent souvent dans l’analyse de long terme.
En 2010, le salaire brut moyen des marins est de l'ordre de 38 K€ (euros courants). Le revenu brut annuel moyen en France en 2010 (tous secteurs confondus) est d'environ 33 K€ (source INSEE, DADS) soit un écart de 15 % par rapport au secteur des pêches. Rapporté au nombre de jours de mer, ce salaire unitaire se situe dans une fourchette de 180 à 200 euros par jour de mer.
Depuis 1987, le salaire moyen du marin pêcheur a progressé de plus de 60 % puisqu’il était de 23,5 K€ en 1987. Cette progression correspond à une revalorisation de 2,0 % en moyenne chaque année. Toutefois, sur plus de deux décennies, l’impact de l’inflation est loin d’être négligeable puisque si l’on se base sur le niveau général des prix (NGP), celle-ci a progressé de 55 % depuis 1987 (taux de croissance annuel moyen de 1,8 %).
La mise en parallèle de ces deux indicateurs tend donc à montrer une quasi stabilité du pouvoir d’achat des marins entre 1987 et 2009. En neutralisant l'effet de l'inflation, nous sommes passés d'un salaire de 23,5 K€ en 1987 à 24,6 K€ en 2010 (euros constants, base 100 en 1987).
D'autre part, l'accroissement des rémunérations entre 2009 et 2010 (+9 % en moyenne) s'explique en partie par une hausse du nombre de jours de mer moyens des navires français (+10 jours en moyenne entre les 2 années).
Enfin, un autre élément marquant de l’analyse tient au fait que cette hausse constante des revenus n’a été rendue possible que par la réduction progressive des effectifs embarqués. En 1987 on dénombrait en moyenne 4,8 emplois de marins (ETP) à bord des navires ; en 2010 ce nombre est réduit à 3,6. Cette baisse des équipages permet de conserver une rémunération attractive au sein du métier.
Source : Suivi des résultats économiques et analyse financière des entreprises de pêche dans les régions de l’Aglia. Pour télécharger le document cliquer Aglia
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Suivi des résultats économiques et analyse financière des entreprises de pêche dans les régions de l’Aglia
Bretagne / Pays-de-Loire / Poitou-Charentes / Aquitaine
(1987-2010)
Mai 2012
Laurent Baranger, Jean-François Bigot, Arnaud Souffez, CAPACITES SAS - Filiale de l’Université de Nantes
Yves Perraudeau, LEMNA Laboratoire d’Economie et de Management de Nantes Atlantique - Université de Nantes
Pour télécharger le document cliquer Aglia
Lorsqu'on analyse la situation économique d'une entreprise, il est important de distinguer l'ensemble des volets de la rentabilité globale. Il est également important d’intégrer l'environnement de "l'entreprise" et les difficultés ou opportunités à venir. Cette remarque vaut particulièrement ici pour l'analyse économique qui vient d'être menée sur les entreprises de pêche. Car selon que l'on se focalise sur tel ou tel pan de l'analyse, le bilan peut être contrasté et les jugements plus mitigés.
Au-delà de la rentabilité d’exploitation, il est primordial de s’intéresser aux conditions de renouvellement des entreprises de pêche (les outils et les hommes) et plus précisément aux politiques d’accompagnement que les collectivités territoriales pourraient mettre en oeuvre. Dans un contexte de vieillissement des outils de production, de réduction des aides à l’investissement et de réflexions sur les droits à produire, les prises en compte des coûts d’investissement (au sens des coûts d’accès au métier) et des coûts de financement (autofinancement, garantie, etc.) sont primordiales afin d' assurer de bonnes conditions de rentabilité financière des entreprises de pêche....et un avenir au secteur
Sur l'environnement sectoriel, la pêche appartient sans aucun doute à une économie mondialisée. Les prix de vente de la production française dépendent fortement du contexte conjoncturel de l'économie mondiale. Les difficultés de marché de 2009 sont, de ce point de vue, très illustratives puisqu'elles étaient fortement corrélées au contexte espagnol. De la même manière, l'accès aux matières premières, et à l'énergie notamment, rappelle que les entreprises de pêche sont très dépendantes du contexte géopolitique du marché du pétrole. Dernier exemple, les navires français sont en concurrence avec d'autres navires étrangers qui n'appliquent pas forcément les mêmes règles sociales. De ce point de vue, une harmonisation progressive au niveau européen devrait être un premier pas indispensable pour limiter le dumping social.
Au niveau des facteurs de production, le constat reste le même depuis plusieurs années, et aucune anticipation n'apparaît. Les bateaux vieillissent en même temps que les marins qui les patronnent.
Si l'on doit juger de l'environnement sectoriel, beaucoup de point apparaissent donc comme un handicap pour s’assurer d’un avenir « durable ». Pourtant, une lecture plus optimiste est possible. Chaque année en France, de jeunes diplômés accèdent au secteur, des navires sont construits. La diversité des métiers présents sur les trois façades maritimes françaises offre un panel de produits conséquent aux consommateurs et la demande en produits de la mer reste dynamique.
Au niveau de l'exploitation des entreprises, les résultats sont plutôt satisfaisants. A 14 -15 % en moyenne, les taux de marge brute d'exploitation sont suffisants pour garantir une activité pérenne et sont quasiment 2 fois plus élevés que la moyenne observée dans l'industrie. Cependant, ce bilan ne doit pas masquer des faits inquiétants.
En premier lieu, la part de plus en plus importante de l'énergie dans le chiffre d'affaires des entreprises. En 2010, la charge de carburant pouvait représenter jusqu'à 27 % du CA moyen d'un segment, en 2008 c'était 30 %, en 2012, certaines projections conduisent à des estimations jusqu’à près de 40 %. La question que tout le monde se pose est jusqu'à quel niveau de prix les entreprises peuvent-elles tenir ? Une analyse prospective montre qu’à plus de 75 centimes le litre de gasoil au début de l'année 2012, le point de rupture est proche, voir atteint pour certains segments de métier. Une simple estimation, à activité constante, sur l'ensemble de l'échantillon que nous analysons, admet le prix de 0,86 €/ litre comme point de rupture. Cette estimation ayant été faîte sur différents métiers, les résultats vont entre 0,75 et 1,39 €/litre. A ce prix de rupture, les entreprises de pêche sont juste à l'équilibre financier ; elles peuvent faire face à leurs engagements bancaires mais n'ont plus aucune liquidité disponible et elles ne font plus aucune réserve. A 1 €/litre, l’ensemble de ces entreprises génèrent un résultat opérationnel nul et elles ne couvrent plus leurs emprunts.
Si cette situation est réellement alarmante, quelques éléments de l'exploitation des navires sont cependant positifs. Les rémunérations offertes pour le métier de marins pêcheur sont attractives puisque le niveau de salaire est 15 % supérieur au salaire moyen français (toutes activités confondues). Au final, les ratios d'exploitation sont plutôt bons et ils permettent de rembourser les emprunts contractés par les entreprises pour acquérir leurs bateaux. Aujourd'hui la rentabilité des capitaux investis est bonne (12,6 % en moyenne). C'est en deçà de la moyenne de l'industrie (13,1 %, source INSEE) mais supérieur à l'industrie automobile (8,8 %) et à l'industrie de l'énergie (7,5 %). Cependant l'âge des bateaux étant en moyenne de 25 ans, certaines unités doivent être remplacées. C'est ici que réside une autre difficulté majeure : l'accès aux sources de financement pour des outils de production qui coutent au moins 2 fois plus cher aujourd’hui que dans les années 1980.
L'investissement dans un bateau de pêche neuf aujourd'hui, compte tenu de la conjoncture énergétique notamment, peut permettre d'espérer un taux de rentabilité interne de l'ordre de 5% pour un investissement amorti sur 15 ans. Des travaux prospectifs menés sur la technologie hydrogène montre qu'elle pourrait être adaptée à la pêche et qu'un investissement dans cette technologie pourrait permettre un taux de rentabilité interne supérieur (6-7 %) (exemple pour un navire de 12 mètres polyvalent aux arts dormants). Renouveler la flotte avec des technologies favorisant la réduction de la dépendance énergétique demeure sûrement aujourd'hui l'enjeu prioritaire de la pêche de demain. Les conditions d'exploitation montrent que cette activité est viable même si un changement de modèle économique doit être envisagé. Enfin, l'accès aux sources de financement est également une problématique qui doit être traitée de manière collective, et le travail réalisé en ce sens par plusieurs régions littorales est encourageant. Des dispositifs spécifiques de fonds d'investissement compatibles avec les règles européennes permettront de favoriser un nouvel élan pour le secteur et les économies littorales.
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28 Juillet 2012
Les plages du Conquet ont été fermées ce jeudi par arrêté municipal. La décision, difficile pour une mairie en pleine saison estivale, a été prise par mesure de précaution, alors que des rejets d’assainissement avaient gagné la mer sans passer par la station d’épuration. Une panne électrique serait à l’origine de cet incident. Un problème sur un transformateur a créé une réaction en chaîne privant d’alimentation une station de relevage. Celle-ci sert en temps normal à pulser les eaux usées situées en contrebas, vers la station d’épuration. Un débordement s’est produit. Il a gagné l’étang de Kerjean, puis la mer.
La fermeture, lorsqu’elle est décidée, dure au moins 48 h. Elle devrait donc se prolonger ce vendredi. Il faudra des analyses positives de la qualité sanitaire des eaux de baignade avant que l’ouverture ne soit de nouveau autorisée.
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Depuis 1997, le contrôle sanitaire des sites de pêche à pied de loisir a porté de 65 à 74 sites. Les coquillages prélevés sont par ordre décroissant de sites : les moules, les huîtres, les coques et les palourdes. L'examen des résultats microbiologiques des 15 dernières années fait apparaître une tendance générale à la dégradation des gisements naturels de coquillages en Bretagne : diminution progressive du nombre de sites de bonne qualité jusqu'à zéro. 
Les risques sanitaires encourus
Même si la baignade est de bonne qualité, la consommation de coquillages dans la même zone peut présenter des risques pour la santé. En filtrant de grandes quantités d’eau, les coquillages concentrent planctons toxiques, métaux lourds et jusqu'à 100 fois les bactéries et les virus présents dans l'eau de mer.
Les germes les plus souvent cités lors d'intoxication alimentaire (Salmonella, Shigella, Escherichia coli, Vibrio para-haemalyticus,…) provoquent essentiellement des troubles gastroentériques. La contamination microbienne du milieu marin résulte des apports des activités terrestres vers la mer (rejets urbains, industriels ou agricoles).
Les résultats du contrôle sanitaire font l'objet de transmission mensuelle pour affichage sur les sites et un bilan régional est élaboré chaque année.
Cartes à télécharger :
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Le 27 juillet 2012
Le Marin du 27 juillet 2012 consacre un dossier sur la pêche dans les grands fonds... Pour lire ce numéro de l'hebdomadaire de l'économie maritime : aller dans un kiosque ou en ligne sur le Kiosk
Pendant ce temps, Bloom mesure les retombées de sa campagne médiatique contre la pêche en eaux profondes....
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Le 24 juillet 2012 Pêche à la crevette. La campagne est lancée (Le Télégramme)
Début juillet, en rivière de Pénerf, six bateaux mettent leurs casiers à l'eau pour capturer «le bouquet», la grosse crevette rose. Patrick Rival, à bord du Tamouré, aidé par son fils Jérôme, va débuter la campagne en utilisant plusieurs centaines de casiers avec un maillage adéquat pour épargner les jeunes crevettes.
Où posez-vous les casiers ? Nous allons jusqu'à la pointe Saint-Jacques et le Roaliguen.
Où vendez-vous votre pêche ? Nous préférons Lorient, mais plusieurs vont à la Turballe (44).
Votre pêche est-elle suffisante pour faire le déplacement ? Nous avons des viviers proches de nos domiciles où nous stockons nos produits pendant trois jours en attendant une quantité suffisante, et parfois, nous comptons aussi sur la hausse des cours.
Quel est le meilleur mois pour les pêcheurs ? Le mois d'août est le plus intéressant en raison de la demande de la part des estivants. Nous sommes tributaires de la météo et il est bien difficile de dire quelle est la période la plus abondante. Il faut partir avec l'espoir de ramener des casiers garnis.
Que mettez-vous comme appât ? Nous utilisons les tacauds en priorité, avant la sardine.
Vos casiers résistent-ils au mauvais temps ? Ils sont reliés entre eux par des cordes et tenus par une ancre, ce qui leur permet d'être ballotés par les courants.
Crevette bouquet
La crevette bouquet Palaemon serratus est une crevette d'eau de mer, parfois également appelée crevette rose, est une crevette marine de la famille des Palémonidés à la vaste répartition géographique (en France : de la Manche à la Méditerranée). Elle vit de 0 à 60 m de profondeur sur des fonds rocheux, sablo\-vaseux ou dans les herbiers, suivant les saisons et son âge; son régime alimentaire est de nature omnivore.
Les crevettes femelles sont plus grosses que les mâles (15 g contre 7 g). Evidemment, son nom le présuppose, on peut réaliser avec un bouquet de crevettes. Source : Aquaportail
Photographie : crevette bouquet Palaemon serratus (wikipedia)
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Le 23 juillet 2012 A Saint-Malo, Terre et Mer s'associent autour du Net pour vendre en direct...
Quelques élus, partenaires et producteurs réunis autour du nouveau site des Saveurs du Pays. Agneaux de pré-salé, moules de bouchots, coquilles Saint-Jacques, viande de bœuf… Le site internet « Saveurs du Pays » et sa version mobile en flashant le QR code sur les tracts et les affiches, font découvrir les produits alimentaires locaux, vendus en direct par les producteurs, mais aussi par les commerçants, les artisans et les restaurateurs de la région. « Il a été réalisé par le Pays de Saint-Malo, avec l’aide des chambres de commerce et des métiers, la maison du terroir et de la gastronomie, les cinq groupements de communes… », précise le maire, René Couanau. Le travail, effectué par Aurélie Ridel, chargée de mission, et l’agence Atout graph de Lesquin (59) a coûté 27 000 €, financés à 50 % par le programme européen Leader. Site internet : Saveurs du Pays de Saint-Malo Pays de Saint-Malo, 02 99 80 96 65.
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Le 22 juillet 2012 Les stocks européens vont mieux... Dans le Marin du 20 juillet 2012
Lire la suite de l'article en ligne, cliquer le Kiosk
Autres sujets à lire dans l'hebdomadaire de l'Economie maritime (Revue de presse - CCI Côte d'Opale)
Maquereau : l'Irlande monte au créneau
L'Irlande réclame des mesures fermes contre l'Islande et les Féroé qui, depuis 2010, s'octroient des quotas de maquereau supérieurs à leurs antériorités. La France, l'Espagne et le Portugal soutiennent l'Irlande.
Parlement européen : un rapport d'initiative adopté
Le rapport d'initiative de Nikolaos Salavrakos sur la réforme de la politique commune de la pêche a été adopté le 11 juillet par la commission de la pêche du Parlement européen.
Rejets : haro sur la pêche minotière
Le Président du comité régional des pêches maritimes du Nord - Pas-de-Calais - Picardie, Olivier Leprêtre a donné sa position sur les rejets de la pêche minotière à Bruxelles.
Les stocks européens vont mieux (ou moins mal) qu'avant
Le conseil des ministres de la Pêche de l'Union européenne du 16 juillet avait deux sujets principaux à l'ordre du jour : la question du partage du stock de maquereau de l'Atlantique nord-est et surtout un premier échange de vues sur les possibilités de pêche pour 2013. Selon la Commission : "l'état des stocks,qui ont fait l'objet d'une évaluation, montre une amélioration, même si elle est lente".
FranceAgriMer explique la filière aux journalistes
FranceAgriMer a constaté que la plupart des journalistes connaissaient mal les réalités du secteur de la pêche. C'est pourquoi l'organisme a organisé le 13 juillet un déjeuner de presse à Paris pour inviter les journalistes parisiens à découvrir la filière pêche et pisciculture en France. Un dossier synthétique sur les produits, techniques et enjeux de la filière a été diffusé à 250 organes de presse identifiés.
Pour lire Le Marin du 20 juillet 2012, cliquer le Kiosk
Findus : Lion Capital et les banques chez le Ministre Cuvillier vendredi
Le ministre Frédéric Cuvillier, avec des représentants du ministère du redressement productif d'Arnaud Montebourg, a convoqué tous les acteurs du dossier Findus. Il a déclaré : "Nous voulons connaître les intentions des acteurs du dossier Findus. Le gouvernement va être attentif au changement de capital, à l'avenir".
Semaine dans le boulonnais - 25/07/2012
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Le 20 juillet 2012
Ces Espèces de Grands Fonds dans le collimateur de la Commission européenne
Pour télécharger le poster complet avec le nom des poissons, cliquer Europa
Tous ces poissons des eaux profondes ont le soutien de l'eurodéputé français, Jean-Paul Besset...
La Commission européenne a proposé de nouvelles mesures visant à réglementer la pêche des espèces d’eau profonde dans l'Atlantique du Nord-Est. Les écosystèmes démersaux et les espèces qui y vivent sont particulièrement vulnérables aux activités humaines. Le nouveau règlement vise à garantir une exploitation durable des espèces d'eau profonde, une diminution des prises accessoires indésirées, une baisse des répercussions sur les habitats vulnérables situés en eau profonde et une augmentation des données disponibles sur la biologie de ces espèces.
À cette fin, la Commission propose de durcir le système des autorisations et de supprimer progressivement les engins de pêche qui ciblent spécifiquement les espèces d’eau profonde d’une manière moins durable, à savoir les chaluts de fond et les filets maillants de fond. La Commission prévoit également d’instaurer des exigences spécifiques pour la collecte des données sur les activités de pêche en eau profonde. Les ajustements nécessaires à la mise en œuvre de ces mesures pourraient bénéficier d’un soutien financier au titre des fonds de l'UE.
Les stocks d’eau profonde peuvent être capturés en tant que prises accessoires dans de nombreuses pêcheries. Cependant, il existe également des bateaux de pêche qui ciblent spécifiquement ces espèces. Ce sont ces derniers qui dépendent le plus de ces ressources et ils n’auront un avenir que si leur activité est gérée de manière à être durable. Cela suppose, tout d'abord, de mettre en place une transition progressive vers des techniques de pêche plus sélectives, dont les répercussions sur les habitats situés en eau profonde sont moindres.
La Commission propose de retirer progressivement les autorisations de pêcher les espèces d’eau profonde au moyen de chaluts de fond et de filets maillants de fond, car ces méthodes sont plus nocives que d'autres pour les écosystèmes démersaux vulnérables et entraînent des niveaux élevés de prises accessoires indésirées (20 à 40 % en poids, voire davantage). Les autres pêcheries commerciales utilisant les chaluts de fond ne seront pas touchées, les mesures proposées ne concernant que les pêcheries qui ciblent les poissons d’eau profonde.
Les pêcheurs coopèrent déjà avec les scientifiques pour accroître les connaissances sur les écosystèmes d’eau profonde, largement méconnus. Afin de trouver des moyens de tester des engins de pêche moins nocifs et de réorienter le secteur vers des techniques et des stratégies de pêche qui ont moins de répercussions sur ces écosystèmes fragiles, la Commission a décidé de financer une étude sur cette question, en collaboration avec des sociétés pratiquant la pêche en eau profonde....
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Questions et réponses
1. Quelles sont les pêcheries visées par les mesures proposées et celles qui ne le sont pas ? Quels sont les régions et secteurs de la pêche concernés ?
Les navires directement concernés sont essentiellement français, espagnols et portugais. Ces navires actifs dans les pêcheries d’eau profonde ne sont pas uniquement les grands chalutiers opérant au large de la côte ouest des îles britanniques (zones de «Hatton bank» et de «Rockall bank»), mais également ceux qui, dans certaines régions ultrapériphériques de l'Union (Açores, Madère, Canaries, par exemple), se livrent à la pêche artisanale à la palangre, sans utiliser de chalut de fond. Les gros chalutiers sont principalement basés en Bretagne et Normandie (France), ainsi qu’en Galice, dans les Asturies et au Pays basque (Espagne).
De l'avis de la Commission, l'importance économique des captures d’espèces d’eau profonde est globalement faible: les 34 334 tonnes d’espèces d’eau profonde débarquées de l'Atlantique du NordEst (2008) ne représentent qu'environ 1 % du total des débarquements (3 563 711 tonnes) de cette zone (données sur les captures de pêche en eau profonde fournies par le Centre commun de recherche). Dans un contexte régional, la situation peut être différente, mais les répercussions d’une suppression progressive des chaluts de fond et des filets maillants de fond restent limitées. Par exemple, en ce qui concerne la France, le gouvernement et le secteur concerné ont examiné, il y a deux ans, la situation de cette activité et ont estimé que 180 emplois environ étaient liés aux navires de pêche en eau profonde, des chalutiers pour la plupart, même si ces derniers opèrent également dans d'autres pêcheries. Quelque 200 poissonneries sont spécialisées dans les poissons d’eau profonde. Les quatre ports dont les activités sont le plus tributaires des pêcheries d’eau profonde sont BoulognesurMer, Lorient, Concarneau et Le Guilvinec. La proposition de la Commission aurait une incidence très limitée au niveau national, mais plus sensible au niveau local (Bretagne).
2. Cette initiative estelle le prélude à une interdiction totale de la pêche au chalut de fond dans les eaux de l’Union européenne ?
Telle n’est absolument pas l'intention de la Commission. Les pêcheries d’eau profonde, tant celles qui ciblent ces espèces que celles qui les capturent en tant que prises accessoires, seront définies sur la base du poids total journalier des captures d'un mélange d'espèces répertoriées avec précision. Le seul segment qui sera progressivement supprimé est celui des pêcheries ciblées. Les autres pêcheries commerciales ne seront pas touchées. Il s’agit en réalité d’espèces qui sont principalement pêchées au chalut, notamment la langoustine, à forte valeur économique.
3. Quels sont les efforts déjà entrepris en matière de recherche et de gestion dans le secteur des pêcheries en eau profonde ?
4. Pourquoi les chaluts posentils des problèmes dans les pêcheries d'eau profonde et comment peuvent-ils être remplacés par des techniques de pêche plus respectueuses de l'environnement? Qu’en estil des filets maillants de fond ?
5. Puisque les pêcheurs se sont montrés responsables en contribuant à améliorer la qualité des données, que, partant, la science progresse, et que, de fait, il y a des chances de pouvoir même pêcher davantage que par le passé, estil raisonnable de proposer la suppression progressive de la pêche au chalut en eau profonde ?
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Le 19 Juillet 2012
Projet de quotas européen pour le bar (Collectif Bar Européen)
Collectif Bar Européen On en parlait et le réclamait depuis longtemps, mais on y va, nos amis de l'association des ligneurs de Bretagne ont publié un article intêressant sur un projet de quotas pour le bar en 2013. Espérons que ça aille jusqu'au bout.
La Commission vient de publier un « non-paper » sur le sujet : elle envisage de mettre en place un système de gestion basé sur un TAC dès 2013. Particularité : les pêches de loisir verraient elles-aussi se mettre en place un système de gestion dont chaque Etat aurait l’initiative.
Ce « non-paper » n’existe qu’en version anglaise. Compte tenu de l’importance des enjeux, nous vous livrons ci après une traduction partielle du document.
Introduction :
Les captures de bar ont augmenté significativement depuis le début des années 90. A la lumière des tendances observées, il serait prudent d’instaurer un TAC (taux admissible de captures) pour cette espèce. Une clé d’allocation basée sur les captures pourrait se baser sur les données de débarquement 2010 et 2011.
Captures :
Il y a une augmentation des captures commerciales depuis le milieu des années 80, avec une diminution récente depuis 2010. L’espèce est ciblée par des flottilles côtières et hauturières. Les flottilles hauturières opèrent de novembre à avril sur les zones de reproduction. Les captures opérées par les flottilles côtières sont le fait de captures accessoires, ou de pêches dirigées saisonnières. Dans certaines régions, notamment la France, une diminution du rendement par unité d’effort de pêche a été constatée, affectant particulièrement les métiers côtiers sans qu’il soit possible de préciser s’il s’agit d’un déclin d’abondance ou d’un changement dans la répartition spatiale.
Pêches de loisirs :
Un aspect particulier du management de cette pêcherie réside dans l’importance des captures opérées par la pêche récréative. Les pêches de loisirs en France sont estimées à un niveau équivalent à celui des pêches commerciales (+-5000T).
Les Etats ont mis en place différents systèmes de gestion des pêches récréatives qui ont eu un impact sur les niveaux de captures des pêches commerciales ces dernières années. Par exemple l’Irlande a interdit les pêches commerciales de bar et fixé une taille limite de capture plus forte. Le Royaume Uni a interdit la pêche au chalut pélagique en bœufs depuis 2005 pour protéger les cétacés. Cependant, d’autres Eats poursuive ces pêcheries. En France, une taille de capture supérieure a été mise en place pour les pêches de loisir (erreur ?). D’autres pays ont mis en place différentes mesures comme des limites maximales de capture, des cantonnements protégés, et différentes tailles minimales de capture…. Suite sur Collectif Bar Européen
Ci-après le texte européen en anglais
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Le 18 juillet 2012 Pêche Maritime de Loisir : Déclarez, pêchez...
Activité populaire et pratiquée par environ 2,5 millions de personnes en France, la pêche récréative maritime n’est pas sans impact sur la ressource et les milieux littoraux et aquatiques. Afin de sensibiliser les pratiquants aux enjeux environnementaux de leurs pratiques, l’ensemble des acteurs de la pêche de loisir (pouvoirs publics, fédérations, le conseil supérieur de la navigation de plaisance, le conservatoire du littoral et l’agence des aires marines protégées) a signé le 7 juillet 2010 une charte pour une pêche de loisir éco-responsable.
Pour une meilleure connaissance et préservation des ressources
Cette charte a inauguré une collaboration inédite entre les amateurs de pêche récréative et les autorités pour une meilleure préservation des ressources halieutiques et des écosystèmes marins. La déclaration préalable de l’activité de pêche de loisir via un site de télédéclaration, prévue par l’article 5 de la charte, est un grand pas pour améliorer la connaissance de l’impact de cette activité sur les stocks de poisson et la biodiversité marine. En se déclarant, le pêcheur de loisir contribue à la protection et au respect des ressources marines.
Pour une pêche de loisir éco-responsable
Depuis le 1er juillet 2012, le ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, en charge de la pêche récréative maritime, a ouvert un site de déclaration d’activité sur Internet. Si vous êtes amateurs de pêche récréative en mer, que ce soit de la pêche embarquée, à pied, du bord ou sous-marine, vous pouvez désormais déclarer votre activité en ligne avant d’aller pratiquer votre loisir favori. Vous contribuerez ainsi à l’amélioration de la connaissance sur les pratiques de pêche et sur la ressource.
Pour mieux informer les pratiquants...
Pour se déclarer, cliquer Ici
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Le 17 juillet 2012
Après sept années d'interdiction à cause de la pollution au PCB, il est désormais possible de manger du poisson pêché dans le Rhône. La décision de la préfecture de région ne concerne que certaines espèces et ne s'appliquent pas partout. Mais c'est tout de même une bonne nouvelle pour les pêcheurs…
Voir la vidéo (entretien avec Philippe Giroud, pêcheur professionnel)
L’interdiction de consommation, prise en septembre 2005 a été levé en toute discrétion par la Préfecture du Rhône. C’est par un arrêté du 18 avril dernier que le Préfet du Rhône a levé l’interdiction de consommation et de vente de six espèces de poissons pêchés au Grand Large et sur le canal de Jonage (entre le barrage de Jonage et l’usine de Cusset).
Les résultats des mesures de contrôle de la pollution aux polychlorobiphényles (PCB), se seraient donc suffisamment améliorés pour que la prohibition, qui datait du 14 septembre 2005, soit ainsi abrogée.
Une décision prise à partir, notamment, de données obtenues en 2011 sur les 13 espèces de poissons pêchés sur le secteur considéré, et sur les conclusions de l’étude nationale d’imprégnation sur le risque potentiel pour la santé humaine que peut constituer la consommation réitérée de poissons contaminés.
La pollution au PCB est pourtant réputée pour être de longue durée.
Du côté de la Fédération de pêche du Rhône, on indique ne pas avoir été informé directement de cette levée partielle d’interdiction.
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Le 16 juillet 2012 Pour un bon état écologique du milieu marin.... Donnez votre avis !
Consultation publique sur les plans d'action pour le milieu marin pour les sous-régions marines Manche – mer du Nord, Mers celtiques et Golfe de Gascogne
La consultation publique est organisée du 16 juillet au 16 octobre 2012
Le milieu marin est un patrimoine à préserver. La directive européenne « stratégie pour le milieu marin » (2008/56/CE du 17 juin 2008) établit un cadre d'action communautaire dans le but d'atteindre le bon état écologique des eaux marines d'ici à 2020. Son objectif est ainsi de maintenir la diversité et la productivité des écosystèmes marins, ainsi que la durabilité des activités.
À ce titre, chaque État membre de l'Union européenne élabore une stratégie qui se décline en plans d'action pour le milieu marin.
Les trois premiers éléments du plan d'action pour le milieu marin sont :
  • l'évaluation initiale de l'état écologique des eaux marines et de l'impact environnemental des activités humaines sur ces eaux ;
  • la définition du bon état écologique pour ces mêmes eaux ;
  • la définition d'objectifs environnementaux et d'indicateurs associés en vue de parvenir à un bon état écologique du milieu marin.
Des projets de ces éléments ont été élaborés, au niveau national, sous l'autorité du ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, et au niveau des sous-régions marines :
  • Manche-mer du Nord, sous l'autorité du préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord et du préfet de la région Haute-Normandie,
  • Mers Celtiques et Golfe de Gascogne, sous l'autorité du préfet maritime de l'Atlantique et du préfet de la région Pays de la Loire, après une phase d'association des acteurs du monde maritime et littoral.
Participez à la consultation publique en répondant au questionnaire en ligne jusqu'au 16 octobre 2012, cliquer bretagne.pref.gouv.fr
Les résumés des documents produits, accompagnés d'un questionnaire en ligne, sont consultables sur le site Internet du ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, à l'adresse suivante : Consultations publiques
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Le 16 juillet 2012
Ondine pratique le Pesca-tourisme à Ouessant
Le 18 juin, se déroulait à Paris, au théâtre du Rond-Point (Champs-Élysées) la grande soirée annuelle de remise des prix de la Fondation de France. 36 dossiers sur 1.000 ont été retenus et vingt primés dont celui d'une Ouessantine, Ondine Morin, pour son engagement dans le tourisme durable sur son île natale. Elle a été encouragée à continuer son activité de «pesca-tourisme». Cet hiver, Ondine, élève à l'école de pêche du Guilvinec, a passé son certificat d'initiation nautique. Aujourd'hui matelot, elle embarque sur le bateau de pêche Finis Terrae, basé à Ouessant, et permet à quatre passagers de découvrir l'île en tant que guide interprète régionale au sein de sa propre entreprise «Kalon-Eusa: Voyage au coeur de l'île d'Ouessant». «En alliant nos forces, on arrivera à rester vivre sur notre île», dit-elle en commentant son alliance avec le marin pêcheur-ligneur, Jean-Denis Le Pape. Source : Fondation de France. Une Ouessantine primée (Le Télégramme)
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Ce vendredi 13 (juillet 2012) n'est pas un jour de chance pour Maria Damanaki
Source : Le Marin / n°3390 du 13 juillet 2012 en kiosque ou en ligne dans le Kiosk
Autres sujets de l'hebdomadaire de l'économie maritime
Vieux Gréements. Un modèle économique à faire vivre.
Sardine. Les Bretons ne veulent pas des méditerranéens. Les chalutiers méditerranéens arrivés il y a quelques jours à La Rochelle ne seront pas les bienvenus dans les eaux bretonnes.
Sécurité. 20 ans de combat pour l’IMP. L’Institut maritime de prévention a déjà beaucoup fait pour les marins, notamment en matière de VFI. Mais tout n’est pas encore gagné.
Xynthia. Premier rapport de la Cour des Comptes. La juridiction financière pointe des manquements en matière de prévention mais aussi sur la gestion des conséquences de la catastrophe.
Dépollution. Ecoceane dénonce « L’ostra-cisme des institutions ». Pour le concepteur de navires dépollueurs, le manque de soutien de certains organismes publics nuit à son développement.
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Chalutage en eaux profondes. Un projet européen d'interdiction bloqué in extremis
C'est à la dernière minute, ce jeudi que Michel Barnier a bloqué un projet de la Commission européenne de suppression progressive du chalutage en eaux profondes. Une pratique commune dans certains ports bretons. Selon les scientifiques et les défenseurs de l'environnement, les eaux profondes sont une des zones les plus riches de la Terre en termes de biodiversité.
Un projet de la Commission européenne de suppression progressive du chalutage en eaux profondes a été bloqué jeudi à la dernière minute sur pression du commissaire français chargé du Marché intérieur, Michel Barnier.
La proposition préparée par la commissaire à la Pêche, la Grecque Maria Damanaki, devait être présentée ce vendredi. Elle prévoyait une suppression progressive, en deux ans, du chalutage profond dans le cadre d'un projet de réglementation de la gestion de la pêche profonde dans l'Atlantique Nord-Est.
Il s'agissait d'interdire les engins peu sélectifs comme les chaluts et les filets maillants de fond, qui engendrent quelque 20 à 40% de prises accessoires....
Emplois en France
Si les raisons de l'opposition de Michel Barnier ne sont pas connues précisèment, l'AFP relève néanmoins qu'une dizaine de bateaux et environ 500 emplois directs seraient concernés en France, principalement à Lorient (Morbihan), ainsi qu'à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), Concarneau (Finistère) et Le Guilvinec (Finistère).
Selon l'ONG Bloom, "la France s'est opposée (…) à une proposition de règlement réformant la gestion des pêches profondes en Europe", et cela pour "[protéger] une dizaine de navires industriels contre l'intérêt général".
"La majorité des captures profondes françaises est réalisée par la flotte du groupe Intermarché, basée à Lorient", rapporte l'ONG spécialisée dans la conservation marine, précisant qu'"Il s'agit pour la France d'une activité résiduelle dont l'impact écologique est disproportionné par rapport à son importance socio-économique".
Les pêches profondes réalisées à l'aide de chaluts entrant en contact avec le fond sont très consommatrices de gasoil, déficitaires et subventionnées par les contribuables, indique Bloom ajoutant qu'il s'agit d'"une aberration écologique, économique et sociale qui impactent lourdement les écosystèmes marins ainsi que les finances publiques".... (Sources : AFP / Le Télégramme / Actu-Environnement)
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13 juillet 2012 Chypre, nouvelle présidence de l'UE depuis le 1 juillet 2012
L'Europe Bleue est tellement empêtrée dans la "Surpêche" qu'elle en oublierait l'un de ses piliers, l'aquaculture....  « La présidence de Chypre fera son possible pour achever rapidement les travaux de la réforme de la PCP » La principale priorité de la présidence chypriote pour la réforme de la PCP est d’aboutir à une orientation générale partielle du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) lors du Conseil d’octobre, écrit Sofoclis Aletraris, ministre chypriote de l’Agriculture, des Ressources naturelles et de l’Environnement.
Le second semestre 2012 sera une période historique et un grand défi pour la République de Chypre qui assure la présidence du Conseil de l’Union européenne, pour la première fois. Ce défi se traduit également par une grande responsabilité envers les citoyens de l’UE, spécialement durant une crise économique qui nécessite une nouvelle approche pour promouvoir la croissance économique, la création d’emplois et assurer la stabilité à long terme en Europe. La présidence de Chypre vise la cohésion sociale, la croissance inclusive et un développement durable s’appliquant également au secteur de la pêche.
La présidence de Chypre fera son possible pour veiller à ce que, indépendamment de l’état d’avancement des discussions sur le FEAMP, le travail de fond sur le paquet de la réforme de la politique commune de la pêche (PCP) atteigne un stade avancé de manière à déboucher sur une conclusion rapide des travaux. Je tiens à rendre hommage et à remercier la présidence danoise, et en particulier mon prédécesseur, Mme M. Gjerskov, ministre de l’Alimentation, l’Agriculture et de la pêche, pour son travail remarquable et pour avoir achevé l’orientation générale sur le règlement de base et sur l’Organisation Commune des Marchés (OCM). Une performance presque entièrement due à la présidence danoise. Chypre reprendra le flambeau pour atteindre les objectifs de la nouvelle PCP : la reconstitution des stocks de poissons, l’arrêt de la surpêche, et la création d’un secteur viable et durable de la pêche européenne. À cette fin, notre présidence est prête à engager les discussions et les consultations avec le Parlement européen afin de préparer le terrain pour une solution encore à trouver.
Le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche 2014 – 2020, qui est un autre élément fondamental de la PCP, devrait s’imposer comme un instrument financier majeur pour la mise en œuvre de la réforme de la PCP, et être l’outil indispensable pour aider le secteur de la pêche européenne à faire face, afin de les résoudre, aux problèmes actuels, aussi bien que les défis à venir.
Notre première priorité, quant à la réforme de la PCP, est d’aboutir à une orientation générale partielle sur le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche, lors du Conseil d’octobre. Afin d’atteindre cet objectif, nous pourrions avoir besoin d’un débat d’orientation en septembre sur des points spécifiques de la proposition qui ont été signalés lors des deux débats d’orientation du Conseil durant la présidence danoise. Et, cela, à la lumière de l’accord d’approche commune arrêté sur le règlement de base et sur les propositions OCM.
Autre priorité de la présidence de Chypre : l’adoption des propositions devant être adoptées avant la fin de l’année. En ce qui concerne le total admissible des captures (TAC) et les quotas pour 2013, notre présidence organisera le travail de manière à assurer leur adoption en temps opportun, sur la base d’avis scientifiques et en prenant en considération les impacts sociaux, économiques et territoriaux des décisions à prendre . Suite cfp-reformwatch.eu/fr
Pour accéder au site de la Présidence, cliquer Chypre
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Le 12 juillet 2012 L'institut des affaires européennes et internationales (IIEA) donne son avis écolo-libéral sur la réforme de la PCP
Attention traduction Google...
IIEA donne sa vision libérale de la Réforme de la PCP teintée d'écologie avec beaucoup de détails et de sources pour argumenter....
Réforme de la PCP - Le Conseil parvient à un accord, mais est-ce assez vert ?
Les ministres européens de la pêche parvenu à un accord sur une approche commune à la réforme de la Politique commune de la pêche (PCP) dans les premières heures du 13 Juin 2012, à la suite d'un marathon vingt heures session de négociation au Luxembourg. [1] Cela marque un jalon majeur dans la réforme processus, qui a commencé avec le lancement de propositions de la Commission européenne pour la réforme en Juillet 2011. [2]
Les éléments phares de l'accord du Conseil comprennent un engagement à mettre fin à la pratique de gaspillage des rejets, de sorte que les captures indésirées sont jetées à la mer, et un objectif de gestion durable des stocks de poissons d'ici 2015 ou en 2020 au plus tard.
Alors que l'objectif a été de «verdir» la politique commune de la pêche, beaucoup craignent que l'accord a édulcoré les propositions de la Commission et n'est pas allé assez loin pour faire de la pêche en Europe une activité véritablement durable.
Les propositions de la Commission
Des propositions ambitieuses de la Commission Juillet 2011 face à la «vérité qui dérange" de déclin du stock et de la surpêche, selon des affaires maritimes commissaire, Maria Damanaki, parlant à la IIEA le 22 Septembre 2011. [3] Sauf accord est conclu pour rompre le cercle vicieux " cercle "de la surpêche, en 2022, il est estimé que seulement 8 des 136 stocks de poissons seront à des niveaux durables, elle a mis en garde.
Les propositions pour la réforme de la mise au point de la PCP sur trois piliers : la durabilité, l'efficacité et la cohérence.
Le développement durable, l'objectif de la Commission est d'avoir tous les stocks à des niveaux durables d'ici à 2015, ce qui exigerait la gestion des stocks de poissons selon le principe du rendement maximal durable. Cela signifie que les négociations annuelles sur les politiques des quotas de pêche, souvent critiqués pour leur manque de transparence et de la vision à court-termiste sur l'intérêt national, serait remplacé par un scientifique-terre pluriannuel "approche écosystémique" de la gestion des stocks de poissons. Les propositions de la Commission serait également voir la fin de rejets sur une base progressive. La proposition de la Commission répond au moins en partie au public de haut niveau "Fish Fight" campagne contre les rejets dirigés par le célèbre chef, Hugh Fearnley Wittingstall, qui a attiré plus de 800.000 partisans.
En termes d'efficacité, la Commission a proposé un changement d'une décision très centralisé processus, même sur le plus technique des questions à une approche décentralisée fondée sur la coopération régionale et l'industrie. Bien que les cibles de haut niveau continueront à être fixé au niveau de l'UE, le choix de l'instrument pour atteindre ces objectifs serait de laisser aux États membres coopèrent au niveau régional.
La Commission a également proposé un système fondé sur le marché des concessions de pêche transférables au niveau national, citant l'efficacité de l'expérience danoise d'actions échangeables de capture, qui ont vu une augmentation des rendements à partir d'une petite flotte. Les Concessions de pêche transférables (CPT) permettraient aux quotas d'être achetés et vendus par les pêcheurs en fonction de leur mode de pêche proprement dite, ce qui pourrait aider à minimiser les rejets. La proposition de la Commission comprenait les garanties possibles pour les concessions de pêche transmissibles, y compris les transferts étant limitée à l'échelle nationale, en limitant les concessions de pêche transférables aux pêcheurs seulement, et des exemptions pour les petites flottes.
Le dernier élément de la proposition de la Commission est d'amener toutes les facettes de la PCP, de l'organisation du marché aux subventions, en ligne avec les deux premiers principes de la durabilité et l'efficacité.
L'accord du Conseil....
Réaction à l'accord...
Implications pour l'Irlande....
Chronologie pour l'accord....
Calendrier de la réforme de la PCP au Parlement européen...
Conclusion
Alors que de nombreuses questions restent à être déterminés dans les négociations, y compris les calendriers définitifs pour les rejets et atteindre un rendement maximal durable, il n'est pas encore clair quelle hauteur la barre sera fixée pour la durabilité des pêcheries européennes à l'horizon 2020 et au-delà. Dans le jeu à somme nulle des négociations avec l'UE, le défi pour les États membres sera d'aller au-delà à court terme l'intérêt national dans la poursuite de 'verdis des politiques communes. Que les États membres à relever ce défi reste à voir.
Source : IIEA
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Le 11 juillet 2012
La recherche communautaire pour un développement des activités halieutiques à l'horizon 2020
  Projet d’avis de la commission de la pêche à l'intention de la commission de l'industrie, de la recherche et de l'énergie sur la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil portant établissement du programme-cadre pour la recherche et l'innovation "Horizon 2020" (2014-2020)
21.6.2012
Rapporteur pour avis : Ioannis A. Tsoukalas
Justification succincte
Avec 68 000 km de côtes, 22 États membres possédant des frontières maritimes, près de 50 % des résidents de l'Union européenne vivant à moins de 50 km des côtes, 5 millions d'Européens occupant des emplois liés à la mer et une contribution de plus de 5 % au PIB de l'Union, il est évident que l'environnement marin et les activités qui y sont liées jouent un rôle-clé dans le développement social et économique du continent. Le rôle de l'environnement marin revêt une importance encore supérieure si l'on tient compte de sa contribution aux efforts déployés par l'Union pour faire face aux défis modernes auxquels elle est confrontée, notamment dans des domaines tels que l'efficacité énergétique, le changement climatique, les transports, le tourisme, la santé, la croissance de la population, qui entraînera une augmentation correspondante de la demande en denrées alimentaires, etc.
Dans ce contexte, la pêche constitue une ressource socio-économique à la fois vitale et extrêmement sensible pour les citoyens de l'Union. Avec une consommation annuelle totale d'environ 12 millions de tonnes de produits de la pêche (55 milliards d'euros), l'Union européenne constitue l'un des premiers marchés mondiaux, sans qu'elle soit pour autant en mesure de répondre de manière adéquate à la consommation intérieure.
L'interdépendance entre l'Union et l'environnement marin nécessite un niveau élevé de recherche marine et maritime, dans la mesure où cette dernière permet de mieux comprendre et de mieux protéger les écosystèmes marins et vise à développer une pêche durable qui respecte l'environnement, tout en tenant compte des besoins socioéconomiques des communautés côtières et insulaires.
À l'heure actuelle, plus de 90 % de la biodiversité marine n'a pas encore fait l'objet d'études. Le manque de données scientifiques fiables complique encore les efforts déployés pour parvenir à une gestion durable des stocks de poissons dans les eaux européennes. La nécessité de disposer de données suffisantes et fiables sur les environnements marins devient pressante et la collecte de ces données devrait être soutenue le plus possible au travers de collaborations et de projets pertinents en matière de recherche.
Au cours des dernières années, l'Union a investi systématiquement dans la recherche marine et maritime dans l'optique de mettre au point des méthodes technologiques innovantes pour tirer parti de l'immense potentiel de l'environnement marin et d'engendrer de la croissance et des créations d'emplois au moyen de l'exploitation durable des ressources naturelles, alimentaires, énergétiques et biologiques. Au titre du 7e programme-cadre actuellement en cours, un montant important, bien qu'insuffisant, est octroyé à la pêche, à l'aquaculture et à la biotechnologie marine. Étant donné l'augmentation du budget de la recherche dans le cadre d'"Horizon 2020", le montant attribué à la recherche marine et maritime devrait également être revu à la hausse.
La recherche à caractère transversal et interdisciplinaire est fondamentale si l'on veut mieux comprendre les écosystèmes marins et la gestion marine des stocks de poissons. Les partenariats industriels, universitaires et publics associant les capacités de recherche marine et maritime devraient être renforcés, en faisant participer activement le secteur privé, notamment les PME, au développement de technologies et de méthodes innovantes et à la promotion de larecherche appliquée. Le soutien apporté aux partenariats interdisciplinaires, multidisciplinaires et intersectoriels dans les programmes de recherche marine et maritime permettra de mieux comprendre l'environnement aquatique et, partant, de développer une pêche et une aquaculture durables. Dans ce cadre, nous pourrions examiner si la création, sous l'égide de l'Institut européen d'innovation et de technologie, d'une communauté de la connaissance et de l'innovation aurait un impact positif dans la promotion de la recherche marine.
Il convient d'envisager une coordination plus étroite entre les programmes de recherche et la politique de cohésion, la politique régionale et les Fonds structurels, dans la mesure où il est nécessaire de mettre au point des approches globales, dynamiques et territoriales de l'innovation, de la recherche et de la compétitivité dans le secteur de la pêche. Ces synergies faciliteraient les stratégies de spécialisation intelligente et renforceraient la capacité des régions de l'Union de faire face aux défis modernes. Une coordination efficace et la complémentarité des actions menées au titre d'"Horizon 2020" avec les actions financées par le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche sont également nécessaires.
Il convient de créer un climat de confiance mutuelle entre les chercheurs et les parties prenantes. Leur participation améliorerait la qualité des données scientifiques et renforcerait les connaissances requises pour gérer les ressources marines de manière durable. L'industrie de la pêche considère souvent la recherche comme un obstacle aux activités de pêches, et cette approche doit changer. Les opportunités en matière de mobilité offertes aux chercheurs, la coopération internationale, la formation et l'éducation de haut niveau, les technologies de pointe et les incitations à participer aux activités de pêche pourraient rendre le secteur européen de la pêche très compétitif à l'échelle internationale. L'échange des bonnes pratiques et de l'utilisation efficace des résultats de programmes de recherche existants au travers de leur accès libre pourrait également combler le fossé qui sépare le monde de la recherche et les parties prenantes.
Pour finir, nous considérons que l'inclusion explicite de la recherche marine et maritime dans "Horizon 2020" constitue une avancée positive. L'objectif de ces activités de recherche devrait être de doter l'Union de mers et d'océans productifs, grâce à la pêche et à l'aquaculture durables. Sans un financement suffisant, toutefois, l'immense potentiel du domaine des technologies et des sciences marines ne sera pas pleinement mis à contribution et la richesse marine sera surexploitée jusqu'à son épuisement. L'Union est appelée à créer une ligne budgétaire spécifique pour des actions à caractère transversal afin de tirer profit d'éventuelles synergies entre les questions marines et maritimes transsociétales.
Suite et amendements de la Com Pech, cliquer Ici
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  Le 10 juillet 2012
Reportage à Granville dans la Manche
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Le 9 juillet 2012
La première livraison de paniers a eu lieu aux halles couvertes de Marseillan. Les trois productrices, Annie, Claudia et Odile étaient présentes, sourire aux lèvres, face aux paniers garnis de tous leurs bons produits : moules, huîtres, loups, daurades, anguilles, ou encore basilic, fruits et légumes de saison et pour assaisonner le tout, de l'huile d'olive. Le fonctionnement est simple et flexible : on s'inscrit au groupement d'achat, on reçoit la liste des produits disponibles, on commande ce dont on a besoin et on récupère sa commande au point de livraison, soit tous les jeudis de 18 h 45 à 19 h 15 aux halles couvertes, sous la médiathèque.
Annie Castaldo, ostréicultrice à Marseillan (Etang de Thau) .
Le 8 mars 2012, lors de la journée de la femme, Thau Tv a rencontré Annie Castaldo, ostréicultrice à Marseillan. Elle nous raconte la passion pour son métier mais aussi la place, pas suffisamment reconnue de la femme dans ce métier.
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Jeudi 3 mai, à 18 h 30, à la salle Paul-Arnaud de Marseillan, se tiendra une réunion de présentation du projet Panier poissons coquillages, vente directe des produits de la lagune.
Ce circuit court permet au famille de consommer des produits frais et locaux. Le fonctionnement est simple et flexible : quelques jours avant la livraison, il suffit de commander vos besoins via le groupement d'achat mis en place à Marseillan. Quelques jours plus tard, le client récupère son panier garni sur le lieu de livraison. Les avantages de cette opération : je sais d'où vient mon produit, je rencontre directement le producteur, j'échange avec d'autres habitants du village, je rémunère le producteur sans intermédiaire, je valorise son produit et redonne du sens à son métier, je diminue mon impact écologique, je découvre de nouveaux goûts et de nouveaux produits. Si vous êtes intéressés en tant que citoyens, consommateurs ou gourmets par les produits qu'offre notre territoire, si vous souhaitez mettre en place ce type de circuit court dans votre village : cette réunion est pour vous ! L'équipe du CPIE Bassin de Thau ainsi que des producteurs locaux seront là pour répondre à vos questions et vous accompagner dans la mise en place de ce système dans votre village.
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Le 8 juillet 2012 La pile à hydrogène, futur du bateau de pêche
Pour plus d'information, lire le dossier du Marin 6 juillet 2012, cliquer Kiosk
Lire aussi l'article de Ouest France :
En 2015, un bateau de pêche devrait naviguer avec une pile à combustible. À terme, les éoliennes en mer produiront l’hydrogène nécessaire.
Se libérer de la dépendance au gazole
« Notre projet constitue une vraie rupture technologique. Il se libère totalement de la dépendance au gazole », explique Franck Baranger, trésorier de l’association MH2 (Mission hydrogène) (1). Labellisé par le Pôle mer Bretagne et le pôle de compétitivité industrielle nantais EMC2, le bateau de pêche imaginé par MH2 « est un 12 mètres capable d’embarquer un équipage de trois hommes et d’effectuer des marées de trois jours en totale autonomie. »
Pour embarquer des bonbonnes contenant 120 kg d’hydrogène à 200 bars, il a fallu revoir l’ergonomie du bateau. « Il était impératif qu’elles soient stockées dans un local bien ventilé, pour parer tout problème en cas de fuite. » Idem pour la pile à combustible qui produira l’électricité nécessaire pour faire tourner le moteur. Aucun rejet de CO2 à la sortie de l’échappement, simplement de l’eau.
Technologie viable
Dans un premier temps, « les bonbonnes seront livrées à quai et chargées à bord du bateau ». Mais l’objectif ultime du projet, « c’est de produire l’hydrogène au plus près du client. Notre programme vise à utiliser les champs d’éoliennes offshore pour produire de l’hydrogène. » Des tests sont déjà en cours au pied d’éoliennes terrestres pour récupérer l’énergie produite aux heures creuses.
« Ce bateau est destiné à faire le tour des ports pour que tous les marins pêcheurs puissent naviguer et pêcher avec et constater que cette technologie est viable », explique Franck Baranger. MH2 planche aussi sur un palangrier de 24 m.
Retrouver des marges de manoeuvres financières
Sur les quais, d’abord dubitative, la communauté des pêcheurs commence à tendre l’oreille.....
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« Celle-ci m'a demandé de cesser le commerce de poissons et de cétacés... »

Cette histoire se passe non pas en Norvège, pays réputé pour la chasse à la Baleine, mais à Parthenay, sous-préfecture des Deux-Sèvres connue surtout pour son marché à bestiaux.... Samedi dernier, la police municipale a demandé à Véronique Courtin de cesser son commerce de poisson. Elle ne comprend pas.
Elle est au rendez-vous. Comme chaque samedi, depuis 10 ans, Véronique Courtin installe son étal d'huîtres, de cétacés et de filets de poissons, à l'angle de la rue Jean-Jaurès et du boulevard Meilleraye. Ses clients seront soulagés de la trouver là. Ils craignaient qu'elle ne revienne pas.
Samedi dernier, Véronique a reçu la visite de la police municipale. « Celle-ci m'a demandé de cesser le commerce de poissons et de cétacés ou bien de quitter cet emplacement ». Contactée via son service de communication par la NR, la Ville a justifié cette demande par le fait que « Véronique Courtin n'a pas de licence pour vendre du poisson ». Ce que Véronique ne comprend pas : « En début d'année, la police municipale m'avait demandé d'enlever mon poisson de mon étal. Depuis, j'ai accompli toutes les démarches m'autorisant à en vendre ». Véronique est donc inscrite à la chambre de commerce depuis le 18 avril 2012. Elle a investi dans un bac en aluminium qu'elle remplit de glace avant d'y déposer son poisson, selon les règles qui lui ont été communiquées. « La vente du poisson ne doit pas dépasser 30 % de mon chiffre d'affaires, explique Véronique. Mais j'en vends très peu. C'est juste pour dépanner mes clients les plus âgés qui ne peuvent marcher plus loin. »
Clients et commerçants se mobilisent... Suite : Du soutien commercial pour la vendeuse d'huîtres (Nouvelle République)
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Le 7 juillet 2012
Les raviolis de Saint-Jacques fourrés aux crevettes….
Les raviolis de Saint-Jacques fourrés aux crevettes servis sur un velouté de homard sont prodigieux….
Selon Israël Valley, le portail de la chambre de commerce France-Israël, il n’y aurait pas assez de restaurants de qualité pour un Guide Michelin sur Israël…
Toutefois, il y a quelques perles comme le Mul-Yam à Tel-Aviv. Ce restaurant de fruits de mer prépare à partir des meilleures sources, notamment des pêcheries françaises, les Raviolis de Saint-Jacques fourrés aux crevettes servis sur un velouté de homard...
“Mul Yam est non seulement le meilleur restaurant d’Israël mais le seul à figurer parmi les 120 grandes tables du monde. Le Chef, Yoram Nitzan a travaillé avec les plus grands Chefs français. Il en a gardé un amour du produit autour duquel s’articule une cuisine simple et intelligente. Le cadre est classique, sans ostentation. Le message est limpide : regardez dans l’assiette, c’est là que cela que cela se passe.
Les produits sont triés sur le volet et proviennent des meilleures sources. Le homard est acheté au Canada, les coquilles Saint-Jacques et les huitres en France. Les vins viennent de France, d’Italie mais aussi d’Israël. Le sommelier oriente le choix et assure une présence discrète mais efficace tout au long du repas.
Les raviolis de Saint-Jacques fourrés aux crevettes servis sur un velouté de homard sont prodigieux. Ce n’est pas un mélange, c’est une succession de saveurs. Le homard pince d’abord puis la Saint-Jacques s’ouvre et laisse place à la crevette. L’entremet est un modèle de douceur. En l’occurrence, un capuccino de homard aux crevettes.
En plat, le homard est poché ou grillé. Dans les deux cas, parfaitement cuit et accompagné d’une sauce qui parfume délicatement la chair du roi des crustacés.
Les desserts sont réalisés par un Chef pâtissier. Le dessert qui s’inspire des œufs de Fabergé est saisissant. A tester absolument. Mul Yam est cher, vraiment très cher. En revanche le Business Lunch reste tout à fait abordable pour une table de cette qualité.
Source : Israël Valley
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Le 6 juillet 2012.
Résolution du Sénat relative à la réforme de la PCP
Résolution européenne relative à la réforme de la politique commune de la pêche (E 6449, E 6448 et E 6897).
Est devenue résolution du Sénat, conformément à l'article 73 quinquies, alinéas 4 et 5, du Règlement du Sénat, la résolution adoptée par la commission des affaires économiques dont la teneur suit :
Le Sénat,
Vu....
(....)
Considérant qu'avec la deuxième surface maritime mondiale, grâce à ses outre-mer, et avec plus de 5 000 km de côtes hexagonales, la France a une vocation maritime évidente et que, dans ce cadre, la pêche joue un rôle essentiel pour l'économie littorale ;
Considérant que la politique commune de la pêche doit avoir un triple objectif : environnemental, économique et social ;
Considérant que la France a déjà effectué des efforts considérables pour ajuster la taille de sa flotte de pêche aux exigences communautaires ;
Considérant que la politique commune de la pêche et en particulier les restrictions apportées à l'activité des pêcheurs doivent être fondées sur une démarche scientifique incontestable et que les pêcheurs sont des acteurs responsables qui doivent être associés aux décisions les concernant ;
Considérant qu'une approche pragmatique et territorialisée est préférable à une démarche technocratique de régulation de la pêche qui ne prendrait pas en compte la grande variété des pratiques de pêche dans l'Union européenne ;
Considérant que les ressources halieutiques constituent un bien public qui doit être géré collectivement et ne sauraient faire l'objet d'une appropriation privée ;
Considérant que l'activité de pêche doit être mieux contrôlée, dans des conditions équivalentes sur l'ensemble de l'espace maritime de l'Union européenne ;
Considérant que le secteur de la pêche doit être aidé par la puissance publique pour adapter l'outil de pêche aux nouvelles contraintes environnementales, économiques et sociales, pour améliorer la sécurité sur les navires, et pour assurer de meilleurs débouchés sur le marché aux produits de la mer ;
Estime que l'approche de la Commission européenne consistant à réclamer l'atteinte du rendement maximum durable en 2015 pour tous les stocks est trop brutale, et pourrait être légitimement remplacée par un objectif d'atteinte du rendement maximum durable entre 2015 et 2020 au plus tard, conformément aux engagements internationaux pris par l'Europe aux sommets de Johannesburg en 2002 et de Nagoya en 2010, selon une approche pêcherie par pêcherie mise en oeuvre dans le cadre de plans de gestion pluriannuels, et après étude d'impact socio-économique ;
Juge indispensable et réclame une amélioration de la connaissance de l'état des stocks halieutiques, dans le cadre d'une co-expertise entre scientifiques et professionnels, ce qui suppose des efforts budgétaires plus importants que ceux envisagés par la Commission européenne dans le cadre du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche ;
Soutient la mise en place d'une gouvernance régionalisée dans l'élaboration des règles de la politique commune de la pêche, en renforçant les prérogatives des conseils consultatifs régionaux, qui devraient participer à l'élaboration des plans pluriannuels de gestion de la ressource et les mesures techniques avant qu'ils soient soumis pour validation à la Commission européenne ;
S'oppose fermement à l'obligation faite aux États membres de l'Union européenne de mettre en place d'ici à la fin de l'année 2013 des concessions de pêche transférables, et propose de laisser à chaque État membre le soin de définir son propre dispositif d'attribution des droits de pêche, conformément au principe de subsidiarité ;
S'inquiète du phénomène des rejets en mer, mais estime que l'interdiction pure et simple de ceux-ci n'améliore en rien l'état des stocks halieutiques, n'est pas réaliste, et recèle même de graves dangers pour les marins en cas de surcharge des navires, et devrait être remplacée par une réduction progressive des rejets à travers la mise en place d'instruments de pêche plus sélectifs, selon un calendrier et des modalités adaptées définis dans le cadre des plans pluriannuels de gestion ;
Souhaite que la politique commune de la pêche reconnaisse les spécificités de la petite pêche et de la pêche côtière, et que la définition européenne de la pêche artisanale soit moins restrictive ;
Souhaite que la politique commune de la pêche contienne un volet social prévoyant l'harmonisation par le haut des conditions de travail des marins-pêcheurs à bord des navires et de leur protection sociale ;
Salue la prise en compte de l'aquaculture dans la politique commune de la pêche ;
Insiste pour qu'une conditionnalité environnementale et sociale s'applique aux produits de la pêche ou de l'aquaculture provenant de pays tiers ;
Insiste pour que la répartition des possibilités de pêche individuelles puisse prendre en compte des critères environnementaux et sociaux ;
Estime nécessaire de retenir une approche plus réaliste de l'information des consommateurs dans le cadre de la nouvelle organisation commune de marché, en particulier en remplaçant la date de capture par la date de débarquement et en identifiant les types de pêches dont sont issus les poissons vendus au consommateur ;
Demande que l'organisation commune des marchés permette de mieux réguler les prix au débarquement en criée, et facilite les débouchés pour l'ensemble des produits pêchés ;
Regrette que le futur Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche ne permette plus de financer l'installation de jeunes, la modernisation des navires et les plans de sortie de flotte, et demande que les possibilités d'intervention du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche soient élargies afin de contribuer à l'amélioration de la compétitivité du secteur de la pêche ;
Souhaite que l'enveloppe du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche consacrée à la pêche soit renforcée, en prélevant sur l'enveloppe réservée à la politique maritime intégrée, qui a été surévaluée.
Devenue résolution du Sénat le 3 juillet 2012.
Le Président,
Signé : Jean-Pierre BEL
Source : Sénat
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Le 4 juillet 2012
L'Union européenne (UE) exploite les ressources de poissons malgaches sans en payer le juste prix, accuse une étude de plusieurs instituts de recherche et de l'ONG britannique Blue ventures, parue cette semaine.
"L'Union européenne exploite les ressources malgaches, c'est choquant car ce n'est pas dans les principes de l'UE qui devrait agir dans l'intérêt des pays pauvres", a expliqué à l'AFP l'écologiste britannique Alasdair Harris, membre de Blue ventures.
Selon cette étude, réalisée par l'université canadienne British Columbia avec des chercheurs français et de la Banque mondiale, et publiée dans la revue Marine Policy, les quotas de pêche européenne en eaux malgaches ont augmenté de 30% depuis 1986.
Mais les versements effectués en contrepartie par l'UE ont diminué de 20%. Et les revenus annuels de la pêche perçus par Madagascar ont régressé de 90% entre 1986 et 2010.
"Les contrats ne sont pas transparents et souvent injustes, Madagascar a un des plus mauvais contrats de la région", ajoute M. Harris.
L'UE a des accords de partenariat de pêche avec plusieurs pays. L'objectif est de permettre aux navires de l'UE d'exploiter les ressources excédentaires de ces pays partenaires en échange de droits d'accès à la Zone Economique Exclusive (ZEE) et d'un soutien financier au développement de la pêche durable dans ces pays.
L'accord avec Madagascar vient d'être renouvelé en mai pour la période 2013-2014.
Signe de l'importance de ce sujet de la pêche, le Premier ministre malgache Jean Omer Beriziky y a consacré l'un de ses principaux rendez-vous à Bruxelles où il était en visite officielle lundi et mardi. Il a rencontré Maria Damanaki, la Commissaire européenne aux Affaires maritimes.
Selon l'étude, les trois quarts des ressources halieutiques de l'Union européenne sont épuisées. Plus de 50% des ressources halieutiques de l'UE provient d'autres pays.
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Maria Damanaki vient sur place défendre son accord de pêche avec Madagascar
La Commissaire européenne Maria Damanaki, chargée des affaires maritimes et de la pêche de la Commission européenne a annoncé lors de sa rencontre avec le Premier ministre Omer Beriziky que la Commission est déterminée à renforcer davantage la coopération dans le domaine de la pêche à Madagascar, qui est un partenaire important en ce qui concerne leurs relations bilatérales. « Je me réjouis du récent paraphe d’un protocole de deux ans d’accord de partenariat de pêche avec Madagascar », a déclaré la Commissaire Maria Damanaki avant d’encourager l’administration malgache d’améliorer encore les réalisations concrètes concernant la mise en œuvre des actions financées par l’appui sectoriel accordé par l’Accord de Partenariat de Pêche. Lors de leur entrevue, la commissaire Maria Damanaki et le Premier ministre Omer Beriziky ont discuté de l’engagement commun dans la lutte contre le piratage dans la région Océan Indien. Notons que le protocole 2013-2014 d’accord de partenariat de pêche avec Madagascar a été paraphé le 10 mai 2012 à Antananarivo. Il a été convenu sur la base d’assurer la durabilité des stocks, les avis scientifiques, tout en tenant compte des intérêts des activités de pêche nationales. Le protocole prévoit pour l’UE des possibilités de pêche pour 96 navires ciblant les espèces de thons et les thonidés. En retour, l’UE versera à Madagascar, à titre de rémunération annuelle, 1.525.000 euros, dont 550.000 euros seront destinés à soutenir la politique de la pêche à Madagascar.
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3 juillet 2012
Quiberon. La pêche à pied est interdite pour au moins deux ans (Ouest France)
L’interdiction concerne quels coquillages ?
La pêche à pied des coquillages est interdite pour au moins deux ans dans la presqu’île, à partir du sud de la pointe du Beg Rohu, où se trouve l’Ecole nationale de voile. Le ramassage de tous les coquillages est interdit : gastéropodes, échinodermes, bivalves fouisseurs et non fouisseurs. Ailleurs, on ne peut ramasser que des araignées, tourteaux, étrilles et pousse pieds.
Pourquoi cette interdiction ?
Pourquoi deux ans ?
La pêche à pied est interdite également à Penthièvre et Etel ?
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2 juillet 2012  Pays-Bas : 95.000 € pour ce tonnelet qui contient 45 harengs nouveaux !
La saison du hareng s'est ouverte début juin (le mercredi 6 juin 2012) aux Pays-Bas avec la vente à la criée du premier tonnelet de harengs nouveaux, adjugé au prix record de 95.000 euros à Scheveningen, le port de La Haye, a annoncé le Bureau néerlandais de promotion de la pêche (NvB).
La saison du hareng s'est ouverte mercredi aux Pays-Bas avec la vente à la criée du premier tonnelet de harengs nouveaux, adjugé au prix record de 95.000 euros à Scheveningen, le port de La Haye, a annoncé le Bureau néerlandais de promotion de la pêche (NvB).
"Le premier tonnelet de harengs vidés et salés, vendu à l'ouverture de la saison du "Hollandais Nouveau", a été adjugé aujourd'hui pour 95.000 euros", a déclaré à l'AFP Agnes Leewis, une responsable du NvB : "c'est le prix le plus élevé qui ait jamais été payé".
Le précédent record de cette vente traditionnelle, organisée en 2012 pour la 28e fois, s'était établi à 75.000 euros en 2006. La recette de la vente du tonnelet, qui contient 45 harengs, sera versée à une association d'aide aux enfants démunis.
Le hareng est préparé selon une recette hollandaise séculaire : il est recouvert de sel pour le faire "mûrir" durant un à quatre jours, en fonction de sa taille, et est ensuite congelé pour stopper sa maturation. Il est généralement dégusté cru, éventuellement accompagné d'oignons émincés, et d'un petit pain blanc. Les harengs pêchés en 2012 ont été qualifiés de "gras et salés" par un panel d'experts, cités dans un communiqué du NvB.
Pêchés en Mer du Nord au large des côtes scandinaves et écossaises entre fin mai et début juillet, quelque 180 millions de harengs, soit 25.000 tonnes, sont préparés chaque année selon la recette traditionnelle néerlandaise, a précisé le NvB. Environ 90 millions d'entre eux seront exportés vers l'Allemagne et 14 millions vers la Belgique, selon la même source. L'Express :Un tonnelet de harengs vendu au prix record de 95.000 euros
Image : Vaatje Hollandse Nieuwe Haring 2012 Pour aller plus loin....
Qu'est-ce que le Hollandais nouveau ?
Chaque année, le hareng parcourt le même cycle. Durant les mois d'hiver, il est maigre. Il commence à grossir en automne grâce à la présence de plancton dans l'eau. Dans des conditions favorables, le hareng peut prendre deux pour cent de graisse par jour. Un quart de son poids peut finalement être composé de graisse. En mai, lorsque le hareng a atteint un pourcentage de graisse suffisant, la période annuelle de pêche du maatje peut commencer. Elle s'étale généralement jusqu'au mois de juillet. Le hareng peut donc s'appeler Hollandais nouveau lorsqu'il contient suffisamment de graisse et est caqué, salé et découpé en filets selon la méthode hollandaise traditionnelle....
(....)
Véritable produit star des Pays-Bas, le hareng nouveau (que l'on appelle Hollandse Nieuwe aux Pays-Bas, Matje en Allemagne et maatje en Belgique) se consomme crû, accompagné d'oignons émincés et parfois, de tranches de cornichon. On le propose «à la queue» ou sur un sandwich de pain blanc. Son goût ne ressemble en rien à celui d'un filet de hareng au vinaigre. Il est tendre, crémeux et légèrement salé.
Une recette séculaire
Pour obtenir un Hollandse Nieuwe, il faut pêcher le hareng avant qu'il n'ait eu l'occasion de se reproduire, c'est-à-dire entre fin mai et début juillet. Ceci garantit sa teneur en graisse (au moins 16% et jusqu'à 27% les années riches en plancton), l'absence de laitance et d'œufs, et au final, sa texture tendre.
Les poissons sont préparés selon une recette hollandaise du 14ème siècle qui n'a pas varié depuis lors. On les vide partiellement (les ouïes et les intestins sont retirés, mais pas le pancréas, qui va donner le goût si particulier au hareng) et on les recouvre de sel pour les amener à maturation. De 1 à 4 jour(s) plus tard (en fonction de leur taille), on les congèle à -45 degrés pour stopper net la maturation et tuer les parasites, dont le ver du hareng, dangereux pour l'homme. Les filets sont levés une fois les harengs décongelés. Selon l'Office néerlandais du poisson, la congélation est une étape importante du processus car sinon, les harengs deviendraient trop salés. La chair d'un bon Hollandse Nieuwe a une teneur en sel d'environ 2%.
12.000 tonnes de hareng consommées chaque année aux Pays-Bas
Chaque année, près de 30.000 tonnes de harengs pêchés en mer du Nord, soit 200 millions de poissons, sont transformés en Hollandse Nieuwe: 12.000 tonnes sont consommées aux Pays-Bas, le solde étant destiné à l'Allemagne (15.000 tonnes) et à la Belgique (3.000 tonnes).
Les amateurs consomment le hareng nouveau de mai à juillet, pas au-delà, car il perd de sa tendresse, la congélation ayant duré trop longtemps. Le hareng nettoyé et découpé sur place est le meilleur.
Les harengs pêchés le reste de l'année, trop maigres pour devenir des Hollandse Nieuwe, sont fumés ou transformés en rollmops, et exportés, notamment vers l'Afrique.
À peine 5% des hareng consommés aux Pays-Bas sont pêchés par des Néerlandais. La majorité le sont par des pêcheurs norvégiens, suédois, britanniques ou danois. Une partie des poissons est transformée en Hollandse Nieuwe en Scandinavie, mais selon la méthode hollandaise et sous la supervision de «maîtres affineurs» néerlandais.
Vlaggestjesdag
L'arrivée du premier chalutier avec le hareng nouveau tous les ans fin mai-début juin (en fait, une course de bateaux mise en scène) est l'occasion de faire la fête à Scheveningen, la station balnéaire de La Haye, qui se pare pour l'occasion de fanions et de drapeaux aux couleurs néerlandaises et aux couleurs de Scheveningen (3 harengs coiffés chacun d'une couronne dorée sur fond bleu).
Lors du Vlaggetjesdag ou Jour des petits drapeaux, tous les habitants de Scheveningen descendent dans la rue et invitent les visiteurs à déguster avec eux le hareng nouveau. Il y a des jeux pour enfants, des marchés artisanaux, de la musique (avec les chœurs de marins locaux) et on peut même se faire prendre en photo en costume traditionnel de Scheveningen.
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Suite de le revue de presse 2012

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