Turbot : Un pionnier de l'aquaculture toujours en phase de décollage !!!

Turbot : Un pionnier de l'aquaculture toujours en phase de décollage !!!

Le turbot d'élevage n'a pas réussi à prendre son envol en France. Une production annuelle de 350 tonnes après plus de 40 ans sur le tarmac !

Faut-il encore dépenser de l'énergie dans ce type de pisciculture pour si peu de résultat ? Pourquoi ne pas envisager le pacage marin ?

En octobre, le Comité Interprofessionnel des Produits de l’Aquaculture met le turbot à l’honneur !

Avec la finesse et la fermeté de sa chair, son parfum délicatement iodé, le turbot séduit les plus fins gourmets. Ce poisson est particulièrement apprécié par les chefs de la restauration haut de gamme. Poisson rare, le turbot est un poisson noble par excellence, parfait pour les repas festifs de fin d’année. En France, l’aquaculture produit chaque année environ 350 tonnes de turbot qui sont tous labellisés Label Rouge afin d’offrir au consommateur un poisson d’exception tant sur le plan gustatif que nutritionnel.

Un pionnier de l’aquaculture

Poisson rare, il ne peut faire l’objet d’une pêche dédiée, c’est pourquoi des pisciculteurs s’y sont intéressés de plus près. Le turbot fait partie des quelques espèces « pionnières » de l'aquaculture marine dont les essais d'élevage larvaire ont débuté en France dans les années 70. L’élevage des turbots peut durer de 18 mois (pour des poissons de 800g) à 3 ans (pour des poissons de 2 à 3 kg).

L’élevage du turbot se pratique essentiellement dans des bassins à terre qui se situent sur la façade atlantique (Ile de Noirmoutier, Bretagne), notamment pour des raisons de température d'eau (qui ne doit pas excéder 22°C) mais aussi de qualité de l’eau souterraine salée.

Une production de qualité supérieure

Aujourd’hui, la totalité de la production nationale, soit environ 350 tonnes, est certifiée Label Rouge et se base sur un référentiel rigoureux garantissant au turbot les meilleures conditions de vie, une alimentation naturelle, et une traçabilité exemplaires, le tout contrôlé par un organisme certificateur indépendant. Des tests réguliers de suivi sensoriels effectués auprès d’un panel de consommateurs confirment les qualités gustatives supérieures du Turbot Label Rouge.

Par ailleurs, les turbots répondent également aux exigences de la charte qualité «Aquaculture de nos régions® ». Ils sont pêchés à la commande et livrés sur les étals dans des délais extrêmement courts (entre 24h et 48h), ce qui les place parmi les plus frais du marché.

Un fin gastronome

A l’ère du “mieux manger”, on se fait un plaisir de préparer ce poisson dont la chair blanche et goûteuse est du plus bel effet dans l’assiette. Les pavés seront cuits à la vapeur, en papillotes ou braisés au four. Le temps de cuisson doit être relativement court : compter 5 à 10 minutes selon l’épaisseur. Pour accentuer la couleur blanche de la chair, pocher les pavés dans un mélange eau-lait. La carcasse du turbot est recommandée pour réaliser des fumets ou bien encore des fonds de sauce. Sur les tables de fin d’année, il s’accommodera parfaitement avec des sauces à base de fruits de mer (langoustines, écrevisses, homard), des champignons, et en particulier la truffe. Les qualités gustatives du turbot en font un poisson de haute gastronomie dans nos traditions gourmandes. Le Turbot Label Rouge est également reconnu pour ses qualités nutritionnelles : sa chair blanche est riche en protéines de bonne qualité, en vitamines et minéraux. Peu gras, ce poisson est reconnu pour son apport non négligeable en acides gras omégas3…. Source : Communiqué de Presse du CIPA

Autres articles :

Revue de presse

Le 10 décembre 2011 : France Turbot en phase de décroissance Bretagne

Trédarzec : Le préfet découvre le site aquacole et ostréicole du Carpont (Ouest France)

« Je suis venu à la rencontre de la communauté de communes de la Presqu'île de Lézardrieux (CCPL) pour découvrir l'ensemble du territoire mais aussi les activités économiques, et bien me rendre compte du potentiel économique », a confié Rémi Thuau, préfet des Côtes-d'Armor, mercredi midi, à l'issue de la visite de l'élevage de turbots et la nursery d'huîtres au Carpont, pour le compte du groupe Adrien. « Il y a des choses intéressantes. Ce matin j'ai visité trois entreprises. J'ai vu comment on articule tout ce qui est aménagement du territoire, autour de l'intercommunalité, les sujets liés à la protection des sites, et tout ce qui est condition nécessaire au maintien de l'activité économique de qualité. »

Le préfet est aussi venu « manifester l'intérêt de l'Etat sur l'action menée par les responsables économiques locaux et par les élus du territoire. »

Accueilli au Carpont par Pierre James, responsable de la production, le préfet, accompagné par Pierre Simunek, sous-préfet de Lannion, et les maires du canton, a enregistré quelques chiffres. « 130 tonnes de turbots de 3,5 kg, label rouge, sont commercialisées par an, dans le respect de l'environnement sur un élevage en circuit fermé, avec une eau filtrée avant rejet dans le Jaudy. Une aquaculture qui s'inscrit dans une démarche durable et responsable. » souligne Pierre James, ingénieur, qui reconnaît « Un marché tendu, après avoir vécu une crise il y a deux ans. » Le prix moyen actuel de vente des turbots est 12,30 € le kg. Une production de qualité destinée essentiellement à la restauration haut de gamme. Quinze salariés sont employés autour des bassins couverts.

Parallèlement, la restructuration de l'écloserie de turbots à Noirmoutiers, a été nécessaire après le développement de la concurrence en Espagne, en Irlande, en Islande et en Chine. « De dix millions d'alevins, nous sommes descendus à un million », souligne Pierre James, embauché en 2007 pour développer le prégrossissement d'huîtres sur le Jaudy, en lanternes suspendues. « Nous espérions 300 à 500 millions de naissains par an, nous atteignons 100 à 200. Elles sont revendues aux ostréiculteurs de 6 à 8 mm. » Le préfet interroge Pierre James sur la mortalité estivale. « En 2008 nous avons subi des grosses pertes. Et ça continue. En 2011 nous avons perdu 48 %. Surtout en été quand le virus se développe. »

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Le 15 novembre 2011 : Dossier Les Echos

Pisciculture. Le miroir aux alouettes du modèle norvégien….

La Norvège, modèle de l’aquaculture dans le monde ?


Le dossier de la banque hollandaise Rabobank "Sustainability challenge for the global food supply chain" montre que le développement de la salmoniculture norvégienne s’inscrit dans une stratégie mondiale. Ce modèle aquacole s’appuie sur le contrôle des principales pêcheries minotières situées dans l’Atlantique Nord et le Pacifique du Sud-Est (Chili et Pérou). La farine et l’huile de poisson sont en effet indispensables aux élevages d’espèces carnivores comme le saumon, le bar, la daurade et le turbot…

Il est illusoire que la France se lance dans ce type d'élevage de poissons carnivores n'ayant aucun contrôle sur ces pêcheries minotières que convoitent les deux grandes puissances halieutiques, Chine et Norvège....

Après le bar et la dorade, la France tente de développer l'élevage de la sole (Les Echos)

Malgré ses efforts, la France ne produit que 7.000 tonnes de poissons marins par an, contre 900.000 tonnes de saumons en Norvège.

La demande de poissons se développe en France comme ailleurs dans le monde. Mais la pêche ne couvre pas la demande. L'aquaculture encore moins, alors même que les travaux des instituts de recherche, Inra, Ifremer et Cemagref ont permis la reproduction en élevages des espèces les plus prisées par les consommateurs. Pionnière dans les techniques d'élevage marin, grâce à la maîtrise de la reproduction et de l'alimentation, la France ne produit que 7.000 tonnes de poissons marins par an, contre 900.000 tonnes de saumons en Norvège, souligne le Cipa (Comité interprofessionnel des produits d'aquaculture).

Le bar et la dorade constituent l'essentiel (71 %) des tonnages issus des 40 élevages de poissons marins de l'Hexagone. Le saumon vient ensuite, avec des quantités 10 fois moindres, puis le turbot, le maigre, l'esturgeon et la sole.

L'élevage de cette dernière se heurte toujours à des problèmes de reproduction. La mortalité est importante et la commercialisation s'en ressent. « Les difficultés sont liées à l'adéquation entre l'alimentation proposée aux larves et la réalité de leurs besoins nutritionnels. La température de l'eau aussi est une question délicate », note le Cipa. La sole élevée dans le Sud-Ouest est surtout destinée au marché espagnol.....

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Bonne pêche (Les Echos)

L'aquaculture n'a pas que des amis. La police du goût ne manque jamais une occasion de critiquer les soi-disant faibles qualités gustatives des poissons sortant des usines de la mer. Et certains ardents défenseurs de la cause écologique ne sont guère avares de critiques, pointant du doigt la pollution provoquée par les rejets des giga-fermes marines.

Même si le poisson de batterie n'est pas toujours nourri avec les meilleurs aliments, ce qui nuit à sa saveur, et si personne ne peut nier que l'aquaculture n'a pas que des retombées positives pour l'environnement, force est de constater qu'une fois de plus l'innovation et le progrès technique adapté à l'univers agroalimentaire permettent de régler plus de problèmes qu'ils n'en créent.

Comme le souligne la FAO, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, l'an prochain, un poisson sur deux consommé dans le monde n'aura pas été pêché en mer mais élevé dans une ferme. Ce boom de l'aquaculture, qui aura permis de plus que doubler la production mondiale depuis 2000, est une bonne nouvelle.

Une bonne nouvelle pour la population mondiale, qui ne cesse de croître et de s'enrichir, ce qui tire la demande alimentaire, en particulier en protéines financièrement abordables. En permettant d'augmenter l'offre et de faire baisser les prix, l'aquaculture est une arme massive de lutte contre la pauvreté. Une bonne nouvelle pour l'économie mondiale car, même si l'aquaculture est dominée par de grands groupes plus que par des auto-entrepreneurs, sa croissance fournit du travail et tire tout un éco-système.

A l'heure où 80 % des espèces de poissons sont menacées par la pollution ou par une capture industrialisée de plus en plus performante, l'aquaculture permet en prime de limiter la pression insoutenable exercée sur la faune marine. Pour sauver les poissons victimes de la surpêche, la solution la plus efficace consisterait à créer de vastes zones de non-pêche, des réserves naturelles dans lesquelles les espèces pourraient se reproduire à leur rythme. Aujourd'hui 12 % de nos terres sont des espaces protégés, contre seulement 0,5 % des océans. Tant que la volonté politique planétaire d'investir dans la sauvegarde de notre or bleu ne se manifestera pas, l'aquaculture représentera donc une puissante alternative

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L'incroyable essor de l'aquaculture (Les Echos)

L'aquaculture devrait bientôt détrôner la pêche. Dès l'an prochain, l'élevage fournira la moitié des poissons consommés sur la planète, estime la FAO. C'est la source de protéines animales qui connaît la plus forte croissance au monde. L'essor considérable de la demande, alors que la ressource halieutique stagne, explique l'explosion de l'aquaculture. Un mouvement largement tiré par l'Asie. Les industriels, notamment norvégiens, profitent du mouvement. Mais, à court terme, ils sont pénalisés par la chute des cours du saumon.

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L'aquaculture en passe de fournir la moitié des poissons consommés dans le monde (Les Echos)

L'aquaculture sera la troisième source de protéines dans l'alimentation mondiale, devant la viande bovine, d'ici à 2020, selon les prévisions de la Rabobank. En pleine restructuration, elle remplace peu à peu la pêche et attire de plus en plus d'investisseurs.

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