European Seafood 2011 : Halieutis de lorient, le piranha du grand Prix d'Elite à Bruxelles

A l'European Seafood Exposition de Bruxelles, la société lorientaise Halieutis a gagné le grand Prix d'Elite des produits de la mer non pas avec le merlu, poisson emblématique du deuxième port de pêche français, mais avec...

Au cours du salon européen des produits de la mer de Bruxelles (European seafood), les sociétés halio-alimentaires ont l’occasion de présenter leurs nouveautés mais aussi de mettre en valeur des produits de la pêche et de l'aquaculture… Dans cette vitrine internationale qui présente des centaines de produits de la mer issus des 5 océans, participer et gagner le Seafood Prix d'Elite est un sérieux coup de pouce pour se distinguer parmi les milliers de préparations innovantes sorties des laboratoires de l’industrie.

En gagnant ce prix tant convoité, la société lorientaise Halieutis s’est distinguée non pas avec Lulu le merlu, son pané de merlu atlantique, que toute la ville supporte, mais avec le Tambaqui, un cousin du piranha, qui sort tout droit de l'Amazonie brésilienne !

Le port de pêche de Lorient qui souhaite valoriser son merlu, poisson symbolique de la ville, sera-t-il la porte d'entrée sur le marché français de ce piranha brésilien au fort potentiel aquacole ? D’après Seafoodsource : Vinh Hoan, Halieutis win Prix d’Elite

Philippe Favrelière (modifié le 4 mai 2011)

Autres articles :

Pour aller plus loin....

Le Salon des produits de la mer consacre deux poissons d’eau douce d’aquaculture !

Panga et Tambaqui sont les deux grands vainqueurs du prestigieux prix d’Elite à l’European Seafood 2011 de Bruxelles.

Signe des temps : l’aquaculture d’eau douce impose sa suprématie sur la pêche maritime…

Panga du Mékong et Tambaqui de l'Amazone, deux illustres inconnus dans le monde halieutique, il y a à peine quinze ans, ont devancé tous leurs cousins océaniques dans le plus grand salon des produits de la mer au monde…

Un produit à base de pangasius vietnamien récompensé en Europe

La compagnie par actions Vinh Hoan de la province de Dong Thap (Sud) a remporté le prix "Best retail product" pour son "Provocake", un produit à base de pangasius du Vietnam.

Ce dernier lui a été décerné dans le cadre du concours ''Seafood Prix d'Elite" organisé par l'exposition européenne des fruits de mer de Bruxelles (European Seafood Exposition de Bruxelles) qui a eu lieu du 3 au 5 mai à Bruxelles (Belgique).

Le Provocake est préparé à base de chair de pangasius et de crevette, avec champignons, légumes dont de l'asperge, et de la cive. Il est parvenu en finale devant 37 produits concurrents de 14 pays.

Les produits récompensés sont exposés sur un stand spécial de cette exposition.

Le Vietnam a exporté au premier trimestre plus de 153.000 tonnes de pangasius pour plus de 376 millions de dollars, soit une croissance en glissement annuel de 5,2% en volume et de 21,6% en montant, la compagnie par actions Vinh Hoan demeurant la première entreprise vietnamienne dans l'exportation de pangasius. Source : Vietnam plus

Le tambaqui du lorientais Halieutis primé

Le tambaqui du Brésil, proche cousin du piranha, peut peser jusqu’à 40 kg.

Les ribs (côtes) de tambaqui concoctés par la société lorientaise Halieutis ont reçu le Prix Élite, mardi soir, à Bruxelles, à l’occasion du salon international des produits de la mer Seafood. L’entreprise concourait dans la catégorie des « meilleurs produits pour la restauration ». Ce premier prix ravit l’équipe qui était présente à Bruxelles. « Une superbe nouvelle », se réjouit Béatrice Dary, directrice du marketing et de l’innovation à Halieutis. C’est Javier Henriques, acheteur pour le Brésil, qui a reçu le trophée.

Le tambaqui est un poisson élevé en eau douce, à la chair généreuse. Halieutis en retire des portions de 180 g cuites à cœur, marinées et surgelées. Le plat est réchauffé au micro-ondes en deux minutes. Avec ce produit, Halieutis s’adresse aux restaurants à thème, style Tex Mex, mais aussi à la grande distribution et aux restaurants d’entreprises. Source : Ouest France

Photographies Wikipedia

(Haut) Marché aux poissons de Manaus (Brésil) : Tambaqui ou Pacu ou Cachama (Colossoma macropomum)

(Milieu) haut : Tambaqui ou Pacu ou Cachama (Colossoma macroponum) - bas : Panga ou pangassius

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Le 25 avril 2012

Huître et caviar, les 2 gagnants du Prix d'Elite 2012 à l'European Seafood de Bruxelles

Huître de Zélande « Zeeuwse Creuse Caresse » Prins & Dingemanse de Yerseke (Pays-Bas)

« En K de Caviar® » Kaviari Paris

Le Seafood récompense le français Kaviari pour le meilleur produit de la mer (LSA)

Kaviari et Prins & Dingemanse ont obtenu les premiers prix du douzième concours Seafood Prix d'Elite. Le Salon spécialisé dans les produits de la mer a récompensé la maison française Kaviari avec le premier prix pour le meilleur nouveau produit de la mer destiné à la distribution pour son « En K de Caviar® ». Conçue pour faire évoluer la consommation de caviar, cette cuillère particulière comporte 15 grammes de caviar Osetra et est proposée dans une boîte originale, au couvercle légèrement arrondi. Disponible en six couleurs, cette petite boîte rentre facilement dans un sac et le caviar peut donc être dégusté en voyage, au travail, lors de pique-niques,… Les juges ont tout particulièrement apprécié présentation attirante et originale.

La catégorie « Meilleur nouveau produit pour les services alimentaires » a aussi attribué le premier prix à Prins & Dingemanse de Yerseke, société néerlandaise, pour son produit « Zeeuwse Creuse Caresse ». Cette sélection spéciale d’huîtres de Zélande a reçu des soins supplémentaires. Ces huîtres sont élevées dans un environnement optimal, riche en nutriments et dénué de toute influence extérieure, ce qui favorise leur développement et leur donne un goût velouté et doucement salé. Les juges ont souligné la haute qualité de cette huître ainsi que les particularités de son histoire, lesquels pourraient attirer le consommateur.

Une nouvelle ligne de produits prêts-à-consommer de la société Heiploeg Group basée à Ostende, en Belgique, a gagné le Seafood Prix d'Elite spécial pour la meilleure gamme de produits de la mer. Cette ligne comprend trois combinaisons de produits de la mer: le Seafood Duo for Risotto, composé de crevettes et d’écrevisses ; le Seafood Duo for Pasta, également composé de crevettes et d’écrevisses et le Seafood Trio for Paella, composé de crevettes, de moules et de colin d’Alaska.

------ 11 septembre 2011 ------


Le Picot (Siganus lineatus) est une espèce herbivore de la famille des Siganidés (poissons lapin), il est présent dans l’océan indien et dans le Pacifique central mais pas en Polynésie française. Reconnaissable par sa couleur bleu-gris, avec une marque vive de couleur jaune, il peut mesurer entre 20 et 30 cm pour un poids compris entre 200 et 800 grammes. Principalement capturé au filet, le picot, est un poisson très prisé en Nouvelle Calédonie, qui malheureusement, se raréfie, en raison d’une surpêche, au point que l’on ne voit pratiquement plus de picots de plus de 30 cm.

Cependant, c’est l’un des meilleurs candidats à l’aquaculture, notamment grâce à sa facilité de recrutement pour l’élevage, assurant ainsi, l’économie de coûts d’achats d’alevins.

C’est avec l’idée de partager une expérience que Temauri Foster a visité la ferme Aqualagon, car cette société s’est lancée dans l’élevage de Picots, au regard d’une demande intérieure importante, comme en Polynésie, où l’on mise, pour les mêmes raisons, sur le fameux « paraha peue » dont la commercialisation des premières espèces issues de l’élevage, est en cours. Ainsi, la société Aqualagon, située dans la baie de N’GO, en province sud de la Nouvelle Calédonie est issue d’un projet initié en 2003, à l’université de Nouvelle Calédonie. Le directeur, Franck Legarrec a accueilli avec joie le ministre des ressources marines, Temauri Foster accompagné de Nicole Andrea-Song, conseillère de la province sud, afin de discuter du projet et des filières piscicoles….

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Le 10 mai 2012

L'Hotellerie-Restauration remet les pavillons de la pêche durable....

Le journal des restaurants, hôtels et cafés qui propose toutes les informations nécessaires aux métiers de la restauration et de l'hôtellerie, est bien ancré dans la pêche durable...

Lors du Seafood de Bruxelles, l'Hotellerie-Restauration a fait le tour des stands et a distribué les pavillons de la pêche durable....

Des résultats sans appel !...

Pavillon rouge pour FranceAgriMer....

"... le pavillon Français sous l'égide de FranceAgriMer avec une quarantaine d'exposants, communique très peu sur une approche Pêche Durable. Au total seulement 3 exposants affichent discrètement le label MSC (Marine Stewardship Council) et les Huîtres Marennes Oléron leur label Rouge. Mieux, la responsable d'Algues de Bretagne m'explique à mon grand désappointement que sa préoccupation ce n'est pas le Développement Durable mais le goût et la qualité de ses produits. Son approche est totalement louable, mais avec ses excellents produits à base d'algues, il me semble que d'autres perspectives se dessinent dans un futur durable."

Pavillon vert pour Norge et Unima

"Heureusement quelques entreprises adoptent une attitude responsable et proposent une alternative séduisante à l'exploitation inconsidérée d'une ressource vitale. Ainsi dans le pavillon Norvégien, le Centre de Produits de la Mer Norge, explique comment une action conjointe de tous les acteurs de la filière poisson a permis de reconstituer les stocks de Cabillaud. Ils sont fiers que leurs produits de la mer aient été pour la cinquième année consécutive choisis comme produits officiels des Bocuse d'Or sous l'impulsion de leur chef emblématique Eyvind Hellstom du restaurant Bagatelle d'Oslo (Relais & Châteaux). Enfin, à côté du Cabillaud, du Saumon, des Crevettes, du Crabe Royal et des Saint-Jacques, ils font actuellement la promotion d'un nouveau produit de qualité : la Truite des Fjords.

Dans un autre hall, UNIMA met en avant la qualité gustative de ses crevettes haut de gamme de Madagascar et son partenariat avec le WWF qui lui a permis depuis 2007 de construire un éco modèle d'aquaculture douce. Cette crevette Label rouge est élevée dans la mangrove et pêchée de façon responsable. Une stratégie de filière intégrée permet ensuite à son usine basée à Isques près de Boulogne-sur-Mer, de proposer à ses clients, dans les meilleures conditions de fraîcheur, un produit sain et goûteux. Un partenariat avec l'ONG Blue Ventures dans la baie de Mahajamba permet non seulement de lutter contre la déforestation, de préserver la mangrove mais aussi d'améliorer les conditions de vie des populations locales par la création communautaire de dispensaires, d'écoles et du 1er lycée de brousse."

Pavillon hors classe pour Oso

Enfin le "must" est atteint avec le stand d'OSO®, la marque durable et responsable du groupe R&O SEAFOOD GASTRONOMY. Ce groupe, comme l'explique Mathias Ismaïl, son directeur général, souhaite avec ses 1 300 collaborateurs, dont 450 en France, être "une référence pour un prix accessible de produits de la mer durables, au goût et à la fraîcheur inégalés, en toute sécurité alimentaire". R&O SEAFOOD GASTRONOMY est la parfaite intégration de deux univers à cheval sur deux hémisphères, le nord et le sud : Reynaud® qui est "la" marque de la haute gastronomie de la mer et OSO® qui est totalement dédiée à l'aquaculture Bio et la pêche durable. Reynaud® avec son savoir-faire reconnu depuis 1924, peut répondre à toutes les demandes les plus exigeantes de la gastronomie. La marque OSO® de façon subtile, peut prendre plusieurs significations et en particulier OrganicSustainableOnly (exclusivement bio et durable), c'est la marque du premier producteur mondial de Gambas en aquaculture Bio-AB (1 600 tonnes annuelles) qui pratique également une pêche durable certifiée MSC pour ses espèces sauvages. Au catalogue de R&O SEAFOOD GASTRONOMY, environ 500 références mais surtout 7 d'entre elles qui représentent les deux tiers du chiffre d'affaires, des marques OSO® et Reynaud® : le Saumon et le Cabillaud sauvage du Cercle Polaire, les Gambas déjà citées en aquaculture bio AB ou sauvage de Madagascar, le Bar et la Daurade en aquaculture durable dans le Golfe de Corinthe, le Thon de ligne de l'océan indien et une succulente huître française : La Perle Blanche®, autre marque de R&O SEAFOOD GASTRONOMY. Pour sa contribution à l'aquaculture durable et responsable certifiée BIO-AB, OSO® a obtenu en 2009 la distinction de "Seafood Champion" de l'ONG international SeafoodChoices Alliance. C'est le fruit d'une intégration totale de la filière à tous les stades : l'écloserie, le grossissement, le conditionnement, la cuisson, la distribution et la maîtrise du dernier kilomètre pour la livraison. En parallèle, l'entreprise vient d'installer à Rungis un laboratoire de préparation culinaire dirigé par Bruno Gauvain (MOF). Cet atelier lui permet de répondre sur mesure aux besoins des chefs dans un rayon de 200 kilomètres autour de Paris avec une garantie fraîcheur, de qualité et de livraison. Une assistance Qualité opérationnelle 24 h sur 24 permet également de garantir une totale sécurité alimentaire.

A partir de l'article de l'Hotellerie : La pêche durable bien représentée au Salon Européen 2012 à Bruxelles

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Aquaculture : L’industrie de la crevette en plein greenwashing ? (basta)

Les crevettes peuvent-elle être écolos ? Après le soja et l’huile de palme « responsables », c’est la crevette qui attire les critiques contre le WWF, qui travaille à une certification « écologique » de la filière. Une centaine d’ONG ont remis à l’association environnementale une lettre ouverte [1] pour dénoncer le Dialogue autour de l’aquaculture de la crevette [2], qui vise à créer une nouvelle certification afin de réduire l’impact environnemental de l’industrie de la crevette.

D’après le WWF, cinq millions de tonnes de crevettes sont consommées chaque année. Une consommation qui ne cesse de progresser. Un tiers des crevettes provient des fermes aquacoles, principalement de Chine, mais aussi de Thaïlande, d’Indonésie, d’Inde, du Vietnam, du Brésil, d’Équateur et du Bangladesh. Le développement de cette aquaculture s’exerce au détriment des mangroves, détruites pour faire place à de nouveaux bassins. À cela s’ajoute une pollution de l’eau et des terres côtières due aux déchets organiques rejetés par les crevettes, à l’eau salée, aux produits chimiques et aux antibiotiques utilisés par cette industrie. Les populations locales sont parfois privées de leur accès aux zones côtières.

Les standards de certification impulsés par le WWF permettront-ils une production plus respectueuse de l’environnement ? La certification provoquera plus de dommages locaux, estiment les associations dans leur lettre ouverte. En cause, notamment : la méconnaissance des conséquences de l’industrie sur les populations locales, la surreprésentation de l’industrie dans les négociations et des standards trop faibles. Ces derniers auraient été nettement affaiblis, au fil de leur élaboration, afin de s’assurer « qu’au moins 20 % de la production industrielle de crevettes puissent être immédiatement certifiés une fois les standards publiés ». En plaçant « un timbre vert » sur la crevette tropicale, le label du WWF pourrait aussi accentuer la demande de ce produit, critiquent les signataires de la lettre ouverte. Et donc finalement promouvoir et accélérer l’expansion de cette industrie.

[1] Lettre diffusée le 24 avril 2012. Une première version de la lettre avait déjà été publiée en mai 2011, cliquer Coalition contre ASC Crevette

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