Tsunami / Produits de la mer: Accélération des exportations vietnamiennes vers le Japon

Après les catastrophes du 11 mars 2011, les autorités japonaises avaient refusé l’aide humanitaire de plusieurs pays asiatiques. Indonésiens et philippins avaient été remerciés par leur riche voisin du Nord.

Cependant, le commerce international passe outre ces considérations politiques et l’économie de ces pays du sud-est asiatique va être boostée par la forte demande nippone notamment en produits alimentaires (agricole et pêche) et en produits forestiers…

Accélération des exportations vietnamiennes vers le Japon

Les catastrophes survenues récemment au Japon n'ont pas freiné, bien au contraire, les exportations vers ce pays. Les exportateurs vietnamiens se précipitent pour répondre aux besoins élevés des importateurs japonais.

« Ce sont les entreprises spécialisées dans les produits aquatiques et l'ameublement qui profiteront le plus des opportunités d'exportation vers le Japon », a estimé Nguyên Trung Dung, vice-directeur du Département de gestion de la concurrence (ministère de l'Industrie et du Commerce), ancien attaché commercial du Vietnam au Japon.

Les trois ports d’Hô Chi Minh-Ville ont reçu un volume important de marchandises pour le Japon. Il s'agit pour l'essentiel de produits aquatiques et agricoles, de meubles en bois de caoutchouc. Rien que dans le port de Cat Lai, la valeur d'exportation vers le Japon est estimée à un million de dollars par jour. Les partenaires japonais ont accepté une hausse de 10% du montant des contrats d'exportation pour répercuter la hausse des cours des matières premières.

Plusieurs clients japonais ont demandé une livraison avant le terme conclu, a confié Hô Quôc Luc, directeur général de la Compagnie des produits aquatiques Fimex (province de Soc Trang, Sud)…."Nous sommes confiants en la croissance des exportations vers le Japon", a déclaré Vo Van Phuc, directeur général de la compagnie des produits aquatiques Vina Cleanfood. Source : Le Courier du Vietnam

En retour, le Vietnam contrôle rigoureusement les aliments importés du Japon…

Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Cao Ðuc Phát, a demandé à ses services alimentaires de "coopérer étroitement" avec les services concernés du ministère de la Santé, en vue d'une "gestion rigoureuse" des denrées alimentaires importées du Japon après le 11 mars.

« Dans l'immédiat, les lots de produits en provenance du Japon après le 11 mars qui ne disposent pas du certificat de sûreté radioactive délivré par les services compétents japonais sont retenus aux ports nationaux. Des échantillons seront prélevés et analysés par les laboratoires vietnamiens et ne seront autorisés à entrer dans le pays qu'une fois que les résultats d'examen écarteront tout danger », a confirmé Phùng Huu Hào, chef adjoint du Service de gestion de la qualité des produits agricoles, sylvicoles et aquatiques. Actuellement, quatre laboratoires au Vietnam sont autorisés à examiner le niveau de radioactivité dans les aliments.

Du côté du ministère de la Santé, Nguyên Công Khân, chef du Service de la sécurité sanitaire des aliments, a assuré qu'"il n'y a pas de quoi s'inquiéter" pour le moment car "la plupart des marchandises importées du Japon l'ont été avant l'incident du 11 mars". Quoi qu'il en soit, d'après lui, ledit ministère a demandé aux services de la santé des localités de vérifier la provenance des aliments dans les restaurants japonais. Il s'agit surtout des légumes et des denrées périssables importées du Centre ou du Nord du Japon.

Suite aux informations sur la détection de hauts niveaux de contamination dans la nourriture, notamment les épinards, dans des échantillons provenant de 37 endroits différents au Japon, le ministère de la Santé a eu de nombreuses réunions avec ceux des Sciences et des Technologies, de l'Industrie et du Commerce, de l'Agriculture et du Développement rural pour discuter et avancer de promptes solutions.

« Restons calme, car une surveillance des denrées alimentaires importées du Japon est rigoureusement exercée par les services concernés du Vietnam, dont les résultats sont communiqués au grand public », a rassuré Nguyên Công Khân. Selon le Service de la sécurité sanitaire des aliments, depuis le 20 mars, le Vietnam ne recense que 25 articles d'importation du Japon, essentiellement des conserves et des ingrédients.

L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) se sont engagées à mobiliser leurs connaissances et leur expertise en appui aux efforts menés par le gouvernement japonais pour faire face aux problèmes de sécurité sanitaire des aliments découlant du séisme et du tsunami du 11 mars. "Les problèmes de sécurité sanitaire des aliments confèrent une dimension supplémentaire à la situation d'urgence. Certains produits alimentaires prélevés et analysés en différents lieux de la préfecture de Fukushima et dans les zones adjacentes ont été contaminés par des matières radioactives", ont indiqué les trois agences onusiennes dans un communiqué conjoint publié le 23 mars. Source : Le courrier du Vietnam

Autre article :

Pour aller plus loin....

Les clients du Japon analysent la situation du marché en poisson

Cas du Vietnam et du Maroc

Le Japon, premier marché mondial et premier importateur mondial de produits aquatiques, a subi des dégâts très importants dans le secteur halieutique notamment dans les deux départements les plus proches de l'épicentre, Miyagi et Iwate. Selon les statistiques du Ministère de l’agriculture et de la pêche, ces deux départements ont produit plus de 600.000 tonnes de produits aquatiques (pêche + aquaculture) en 2007, soit plus de 10% de la production nationale.

Le Vietnam, un grand fournisseur de crevettes, de thon et de poissons…

Au cours du premier trimestre 2011, les exportations vietnamiennes de produits aquatiques ont atteint 106 millions de dollars avec une croissance d'environ 21%. Toutes destinations confondues….

Selon les entreprises du secteur de l'aquiculture, les provinces japonaises les plus touchées par le séisme ne sont pas le principal marché des produits aquatiques vietnamiens. Par ailleurs, les produits aquatiques sont l'une des principales denrées alimentaires des Japonais, de sorte que la consommation ne devrait pas baisser. Le président du Conseil d'administration de la compagnie générale de produits aquatiques du Vietnam, Vo Phuoc Hoa, a indiqué qu'il n'y a eu aucune modification de ses commandes en provenance du Japon.

Cependant, selon Truong Dinh Hoe, secrétaire général de l'Association de transformation et d'exportation des produits aquatiques du Vietnam (VASEP), compte tenu de la situation au Japon qui est le 2e plus grand importateur de produits aquatiques du Vietnam, son Association va suivre de près l'évolution des évènements afin de prendre les mesures nécessaires et faire d'éventuelles recommandations à ses membres.

Selon le ministère de l'Industrie et du Commerce, le Japon est le 4e partenaire en commerce et le 3e grand marché à l'exportation du Vietnam. D’après Vietnam plus : Croissance des exportations de produits phares au Japon


Le Maroc, fournisseur de poulpe....

Le japon qui est considéré aujourd’hui comme le principal client de nos produits halieutiques va connaitre certainement suivant les analystes une crise économique importante qui va impacter négativement le pouvoir d’achat de sa population. L’importance du japon pour les exportateurs marocains résident dans le fait que ce pays est un faiseur de marché au niveau des prix, surtout pour les produits halieutiques à forte valeur ajoutée comme le poulpe. Le secteur de la pêche qui connait un marasme dans un autre marché important pour le Maroc à savoir l’UE, doit conjuguer les efforts des professionnels et le département de la pêche pour faire face à cette nouvelle crise. Source : Catastrophe du Japon : Quelles conséquences pour le secteur maritime au Maroc ?

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Le 13 avril 2011

Corée : Hausse des cours du poisson

M. Sung est propriétaire d’un bar à sushis. Lui aussi se montre très préoccupé.

« Le Japon a augmenté ses importations de poisson coréen. Les Japonais mangent beaucoup de poisson, et ils s’inquiètent [de la radioactivité] des produits de la mer pêchés chez eux. Alors maintenant, ici, les poissons sont plus chers. Les prix de certains ont augmenté de 50 %. Pour le moment, les eaux autour de la Corée sont propres. Mais ça m’inquiète beaucoup vous savez. Le jour où les médias diront que c’est dangereux, les gens vont cesser de manger du poisson ».

Inquiets des retombées radioactives, les Sud-Coréens se sont rués sur les algues, à forte teneur en iode. Et ce marchand d’algues séchées fait des affaires. « Comme les gens pensent que c’est bon [contre la radioactivité] j’en vends beaucoup plus, environ 50 % ! Moi, j’en mange pas plus qu’avant, je ne crois pas à ces trucs. Même aux infos, ils ont dit que cela ne servait à rien ».... RFI : Les Sud-Coréens évitent le poisson et se ruent sur les algues

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Le 15 avril 2011

La Polynésie pas encore prête à fournir le Japon en thons (La Dépêche de Tahiti)

Après les bateaux de pêche nippons endommagés par le tsunami, le Japon est confronté à une pollution nucléaire de l’eau de mer.

Certains pêcheurs locaux envisagent donc d’exporter davantage de poissons afin d’approvisionner le marché japonais.

Hélas, les quantités pêchées en Polynésie sont encore trop faibles et les contraintes à l’export trop nombreuses.

Certains exportateurs locaux vendent déjà nos thons rouges au Japon : 3 157 kg en février.

Après avoir été confronté à un tsunami, qui a endommagé une partie de ses bateaux de pêche, le Japon est, aujourd’hui, frappé par une nouvelle catastrophe, nucléaire cette fois-ci, puisque l’eau du Pacifique, qui borde ses côtes, est progressivement contaminée par la radioactivité. Grands consommateurs de poissons et notamment de thon avec lesquels ils confectionnent leurs célèbres sushi, les Japonais vont donc devoir se mettre à la recherche de nouvelles sources d’approvisionnement. Les quotas de pêche au thon étant limités, tant en Atlantique qu’en Méditerranée, certains armateurs et mareyeurs locaux se penchent actuellement avec intérêt sur la possibilité d’augmenter leurs exportations vers le Japon. Hélas, cette éventualité n’est pas simple à mettre en œuvre et cela pour diverses raisons qui tiennent autant des quantités pêchées pas suffisantes, que des contraintes à l’exportation trop contraignantes. “Il faudrait construire 20 ou 30 bateaux supplémentaires, ou faire en sorte qu’au moins 80 % à 90 % des flottilles de TNR ou de Avaia soient opérationnelles, de telle sorte que l’on pêche au moins 10 000 tonnes de poisson par an”, lance Ayou, mareyeur au port de pêche de Fare Ute.

Contraintes de quantité et de qualité

En effet, pour exporter plus que les 3 157 kg qui ont été envoyés vers le Japon en février dernier, les bateaux de pêches devraient être non seulement plus nombreux, sortir plus souvent mais aussi être mieux équipés pour avoir plus de chance de remonter ces fameux thons rouges dont les Japonais raffolent, et qui vont probablement leur manquer dans les années à venir. Des sonars de haute performance doivent ainsi équiper les navires qui en sont dépourvus, afin de détecter plus facilement les Big eyes et les Yellowfin, qui évoluent dans les profondeurs de l’océan. Une fois remontés à bord, les poissons doivent être conditionnés selon une technique spécifique, puis, lorsque le bateau est de retour au port, le conditionnement doit être réalisé dans un “frigo” certifié afin d’obtenir le label export qui permettra d’en tirer le meilleur prix sur le marché japonais. Ces contraintes de quantité et de qualité doivent donc être mieux maîtrisées par la filière pêche locale, si celle-ci veut être en mesure de profiter de l’opportunité qui se présente à elle.

Un effort qui pourrait être rentable sur le long terme, surtout si les eaux du Pacifique Nord continuent d’être polluées par la radioactivité.

Interview

“Cela risque d’augmenter nos exportations”

Yann Ching, directeur général de Vini Vini - Pacific Tuna Tahiti

Le marché japonais pourrait-il devenir plus attrayant ?

Je pense que oui, puisque, avec la situation actuelle, la pêcherie japonaise, à mon avis, est mise à mal. De plus, avec les restrictions européennes et la mauvaise pêche mondiale, la Polynésie a une carte à jouer avec notre grande Zone économique exclusive. Il faut savoir que ce que les Japonais recherchent, ce sont essentiellement les Yellowfin et les Big eyes, mais maintenant, je pense qu’ils ne vont pas faire la fine bouche et qu’ils pourraient être demandeurs de thons blancs, ce qui pourrait dynamiser la filière polynésienne…..

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Le 26 avril 2011

Tsunami et Fukushima boostent les exportations chinoises

Forte croissance des exportations de fruits de mer face à un changement éventuel de la carte mondiale de la production (french.china.org)

Les exportations de produits agricoles et de fruits de mer, particulièrement à destination du Japon, ont connu au cours de ces derniers jours une forte croissance, surtout chez les entreprises des villes côtières de l'Est. Selon des analystes, la récente catastrophe nucléaire de Fukushima a entrainé non seulement la croissance de la demande nippone, mais également celles des autres pays pour les fruits de mer produits en Chine.

Guang Tong Aliments, une société de Qingdao établie près du port de Shazikou, a enregistré une croissance rapide des commandes issues de pays européens et américains. Selon Wang Kun, directeur général de l'entreprise, la croissance des exportations vers l'Europe et l'Amérique s'élèverait à plus de 30 % cette année. « Le Japon est un producteur et un exportateur traditionnel de fruits de mer pour les pays européens et américains, mais les zones de pêche japonaises ont souffert d'une grave pollution liée à la fuite nucléaire de Fukushima, et les exportations sont aujourd'hui proches de zéro. »

Effectivement, le secteur de la production marine a été le plus durement touché par la catastrophe, estiment des analystes. Les importateurs européens et américains vont certainement s'orienter vers les produits chinois pendant une assez longue période, et pourraient même retracer leur carte mondiale des fournisseurs.

Des experts ont mené des études au cours de ces derniers jours dans les provinces côtières du Shandong, du Zhejiang et du Fujian concernant le niveau de radioactivité dans les zones de pêche, afin d'évaluer son influence sur les fruits de mer de pêche et d'élevage. Le résultat révèle une pollution quasi nulle liée la fuite nucléaire de Fukushima, et donc une qualité assurée des produits aquatiques.

Selon Liu Hongbin, chercheur au Centre national des études du développement océanique, plusieurs pays ont établi que les fruits de mer importés du Japon étaient pollués par les radiations, et ces dernières risquent de se résorber difficilement à court terme. Les produits chinois présentent une situation relativement rassurante. Il est donc très probable que les importateurs étrangers s'orientent par substitution vers les produits chinois.

Sur la carte mondiale des produits de la mer, la Chine est un grand éleveur de gastropodes, d'algues, de crevettes et de poissons. Le pays essaie désormais d'accroître sa production de saumon et de thon, dont les consommateurs japonais, européens et américains sont très friands. Ainsi, la structure des produits aquatiques chinois pourrait bien remplacer les produits japonais, a indiqué M. Liu.

Selon les commandes reçues par les entreprises du Shandong, l'exportation provinciale de produits agricoles vers le Japon va augmenter au cours du deuxième trimestre, a révélé Pan Jingbo, directeur adjoint du service du commerce international à l'Office du commerce de la province du Shandong. Les entreprises s'engagent à garantir la qualité des produits, de même que l'augmentation de l'exportation.

Il est nécessaire pour les entreprises chinoises d'améliorer la qualité de leurs produits et d'actualiser la structure de leurs productions si elles souhaitent prendre une part plus importante du marché mondial, a indiqué M. Liu Hongbin. Il faut éviter de nuire au développement sur la durée pour des intérêts à court terme, et il est donc important d'accélérer la construction des élevages océaniques pour mieux exploiter les ressources de la mer, et de rendre plus écologiques et sanitaires les produits aquatiques.

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Le 20 mai 2011

Hausse des exportations de produits aquatiques de la Chine par la crise nucléaire au Japon

Les exportations de produits aquatiques en provenance de Chine ont augmenté de manière significative en raison de la crise nucléaire du Japon, qui a incité les consommateurs à rechercher des sources alternatives d'approvisionnement en mars. Les ventes de mollusques, crevettes et autres produits aquatiques sont élevées à 1 280 millions de dollars en mars, ce qui entraîne une augmentation de 63,8% pendant la même période l'an dernier, a indiqué le ministère de l'Agriculture.

Les exportations de ces produits ont augmenté de 35% au premier trimestre pour atteindre 905.500 tonnes, évaluées à 3.610 millions de dollars, en hausse de 36,3%.

La demande de produits aquatiques a augmenté au Japon après la crise nucléaire qui porterait gravement préjudice à l'industrie de la pêche. Les consommateurs européens et américains ont également commencé à se tourner vers la Chine pour une nouvelle livraison de produits non contaminés. En mars, les exportations chinoises vers le Japon et les États-Unis ont augmenté de 46,8 et 42,5% respectivement, tandis que les exportations aux pays membres de l'Association of Southeast Asian Nations (ASEAN) ont augmenté le plus avec 165,6%.

Le ministère prévoit que les exportations de produits aquatiques en Chine vont continuer de croître régulièrement pour le reste de l'année, mais a noté que le secteur est confronté à d'énormes défis liés à l'instabilité de l'économie mondiale, les pressions environnementales et la hausse des coûts du travail. Source: China.org.cn

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Le 14 juin 2011

Au Japon, il n’y a pas que le thon rouge et ses sushis, il y a aussi le balaou...

Au Japon, il n’y a pas que le thon rouge et ses sushis, il y a aussi le balaou, le fameux Sanma, un poisson populaire très apprécié des japonais dont le pays était autosuffisant avant les catastrophes du 11 mars 2011.

Le séisme puis le tsunami ont frappé le cœur névralgique de cette pêcherie d’importance nationale avec des débarquements compris entre 200.000 et 300.000 tonnes selon les années. Ports et bateaux de pêche détruits, chambres froides dévastées, le Japon doit importer dans l'urgence une grande quantité de balaou depuis les pays voisins, Chine et Taïwan.

3 mois jour pour jour, après le tsunami dévastateur du 11 mars 2011, le Japon fait ses comptes dans le recueillement, en souvenir des morts et disparus comme dans le port de pêche d’Ishinomaki durement touché : Fishermen remember victims 3 months after disaster, mais aussi dans l’inquiétude des pêcheurs proches de la centrale nucléaire de Fukushima, dont les réacteurs détruits continuent de contaminer l’atmosphère et l’eau de mer, et dans la colère devant la lenteur de la reconstruction dans les zones côtières du Tohoku (nord-est) ravagées cet après-midi du 11 mars par un séisme de magnitude 9 et des vagues énormes qui ont tout détruit sur leur passage, faisant plus de 15 000 morts et quelque 8000 disparus : colère et désespoir trois mois après la catastrophe

3 mois après, le Japon fait ses comptes (en quelques chiffres) :

  • Le Japon pleure ses morts et disparus au nombre de 23.500,
  • Le Japon évalue la reconstruction dans la zone côtière du Tohoku, recouverte de 25 millions de tonnes de débris et quelque 16 millions de tonnes de boue, à près de 250 milliards d’euros,
  • Le Japon estime la renaissance de la pêche et de l’aquaculture du nord-est, plus de 21.000 bateaux de pêche détruits ou endommagés dans 319 ports à reconstruire, 30% de l’ostréiculture japonaise, 90% de l’algoculture nationale, à près de 8 milliards d’euros (dernière évaluation de l'agence des pêches au 10 juin 2011).

Et tout ceci avec la menace nucléaire en toile de fond....

En manque de Sanma, le poisson bleu de l'automne.... Suite Ici

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Le 29 septembre 2011 : Sapmer tire profit de la demande supérieure du Japon

Sapmer : envolée du résultat opérationnel semestriel (Boursier)

Le groupe de pêche Sapmer qui avait déjà publié en août un chiffre d'affaires semestriel de 42,2 Millions d'Euros, en croissance de 85%, publie aujourd'hui un résultat opérationnel de 7 ME en hausse de 5,8 ME par rapport à l'an dernier. La rentabilité opérationnelle ressort ainsi à 16,7% du chiffre d'affaires contre 5,6% au 30 juin 2010 et 7,2% au 31 décembre 2010.

"Cette forte progression est liée d'une part à une très bonne orientation de l'activité pêche australe (langouste rouge et légine) avec une demande forte des marchés asiatiques (Japon, Chine, ..) et des prix particulièrement élevés et d'autre part à une montée en puissance progressive de l'activité valorisation qui contribue positivement aux résultats", explique Sapmer.

Le résultat financier de -1,5 ME correspond principalement aux intérêts d'emprunt contracté pour l'acquisition des trois thoniers senneurs livrés en 2009 et 2010....

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Le 11 octobre 2011 :

Le Japon fait sa promo sur le site de l'UE

Japon : Tout savoir sur la Sériole (Yellowtail)

Elevage / Cuisine et recettes

Delicious Nippon (Japanese Seafood)

Japanese seafood exports

Description de la filière produits de la mer tournée vers l’export


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Le 12 décembre 2011

Les produits aquatiques ont des opportunités au Japon (Courrier du Vietnam)

Le Vietnam compte actuellement 90 entreprises qui exportent vers le Japon, lesquelles réalisent depuis quelques temps des chiffres d'affaires croissants, avec, en dernier lieu, 98 millions de dollars en septembre, puis 118 millions en octobre.

Selon le Département général des Douanes, les exportations au Japon de produits aquatiques vietnamiens se sont élevées à plus de 790 million de dollars entre janvier et octobre, ce qui représente une croissance de 8,55% en glissement annuel. Les crevettes y participent à hauteur de 59,4% ; les poissons, de 21,6% ; les calamars, de 12,5% ; le thon, de 5,2% ; les coquillages, de 1% et le poisson tra (panga), de 0,3%.

Lors des neuf premiers mois de l'année, le Japon a importé 139.689 tonnes de crevettes brutes. Les besoins de ce marché sont toujours élevés. Le Vietnam est le 3e exportateur au Japon après la Thaïlande et l'Indonésie et a exporté durant ces trois trimestres 40.000 tonnes de crevettes et 11.000 tonnes de calamars. Le pays répond à 23,2% des importations de calamars du Japon.

Selon une enquête, une famille japonaise achète 77 dollars de thon par an et 43 dollars de crevettes. Les Japonais sont exigeants en matière d'hygiène alimentaire. Ces dernières années, leurs habitudes de consommation ont évolué avec davantage de produits carnés et de nourriture préparée. C'est un défi pour le secteur vietnamien des produits aquatiques. Autre défi, le manque de matières premières... L'Association des produits aquatiques du Vietnam (VASEP) a décidé de renforcer les importations de matières premières pour fabriquer des produits de haute valeur.

Pour renforcer les exportations au Japon comme dans d'autres pays, le secrétaire général de la VASEP, Truong Dinh Huê, insiste que dans la mesure où 70% des crevettes exportées sont élevées au Vietnam, il faut donc bien contrôler leur élevage et augmenter leur qualité. Depuis 2012, le secteur de l'aquaculture renforcera le contrôle des élevages.

Hausse des produits aquatiques destinés à l'exportation

Les exportations des produits aquatiques du pays en novembre 2011 ont atteint 650 millions de dollars, selon le ministère de l'Agriculture et du Développement rural.

Depuis le début de l'année, les exportations se sont élevées à 5,6 milliards de dollars, soit une croissance de 2,49% en glissement annuel. Les exportations vers les grands marchés ont fortement augmentées : + 23,5% aux États-Unis, + 30% en Chine, + 32% en République de Corée et + 41% en Italie.

Le pays a exploité sur cette période 2,35 millions de tonnes de produits aquatiques dont 190.000 tonnes en novembre, soit une progression de 2,3% en glissement annuel.

Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural vient d'approuver l'aménagement de la transformation des produits aquatiques pour 2020. Ceux destinés à l'exportation devraient atteindre deux millions de tonnes en 2020, soit une croissance annuelle moyenne de l'ordre de 3,5%.

L'objectif de tout le secteur est de dix milliards de dollars en 2020. Le secteur des produits aquatiques devra privilégier le développement de la transformation de produits pour le marché domestique. L'investissement nécessaire est estimé à près de 24.550 milliards de dôngs pour la période 2011-2015.

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Le 8 septembre 2012

APEC : le Vietnam souligne la coopération régionale


Lors de la première session de l'APEC 20 tenue samedi à Vladivostok en Russie, le président Truong Tân Sang a insisté sur l'urgence du renforcement de la coopération et des liens économiques régionaux.

Selon lui, il s'agit de la ''clé" qui permet à chaque membre du forum de Coopération économique Asie-Pacifique de poursuivre sa croissance et à la région de maintenir son dynamisme économique.

Le président Truong Tân Sang a également recommandé à l'APEC d'accorder plus de priorité à l'établissement de chaînes logistiques fiables et à l'approvisionnement durable en énergie, carburants et aliments. Selon le chef de l'Etat vietnamien, l'APEC doit créer des conditions favorables aux économies en développement pour qu'elles puissent participer plus aux chaînes logistiques mondiales....

Vietnam va renforcer sa coopération avec l'Extrême-Orient russe

Le président Truong Tân Sang et son homologue russe Vladimir Poutine ont convenu de dynamiser la coopération multiforme entre le Vietnam et l'Extrême-Orient russe.

Les deux dirigeants, qui se sont rencontrés samedi à Vladivostok à l'occasion du 20e Sommet du forum de Coopération Asie-Pacifique (APEC), ont souligné les domaines de coopération bilatérale prioritaires comme l'exploitation minière, le textile-habillement, l'aquaculture, l'éducation et la formation...

Truong Tân Sang a affirmé le souhait du Vietnam d'investir dans l'Extrême-Orient russe. De son côté, Vladimir Poutine a déclaré que la Russie accueillerait à bras ouverts les investisseurs vietnamiens souhaitant investir dans cette région. Les deux chefs d'Etat ont pris en haute estime la signature le 5 septembre 2012 d'un procès-verbal sur l'achèvement des études afin de lancer au premier trimestre 2013 les négociations sur un accord de libre-échange entre le Vietnam et l'Union douanière réunissant la Russie, le Kazakhstan et la Biélorussie....

Sources : Vietnamplus

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