Poisson bio : L’industrie aquacole sème la confusion parmi les consommateurs !

Poisson bio : L’industrie aquacole sème la confusion parmi les consommateurs !

La vague bio touche l’ensemble des secteurs alimentaires, a fortiori les produits aquatiques. Le marché du poisson bio (AB) a même connu l’une des plus fortes progressions ces trois dernières années (1). Cependant, il ne faudrait pas que l’industrie aquacole qui porte cette dynamique bio dans la filière halieutique, sème la confusion parmi les consommateurs en opposant avec un parti pris Poisson issu d’élevage bio et Poisson sauvage issu de la pêche !

Exemples d’articles tendancieux

« Distinguez le poisson sauvage du poisson bio !

Dans la plupart des esprits, le poisson sauvage est un poisson sain. Or, en réalité, le poisson sauvage n’est pas un poisson bio. En effet, ce dernier est obligatoirement un poisson d’élevage…Vous suivez ? Eh oui, le poisson certifié biologique est issu d’un élevage, mais de haute qualité….

Les poissons sauvages, pollués ? »

« Tous les poissons sauvages ne sont pas encore, fort heureusement, pollués. Mais en pratique comment savoir si ceux que nous achetons, ou consommons, sont sains ? Aujourd'hui il est quasiment impossible de le savoir. Les lieux de pêche ne sont que très rarement précisés sur les étals, et pratiquement jamais au restaurant. Et lorsque la provenance est précisée comment savoir si le lieu est pollué ou non ?

Le poisson sauvage n'est donc pas bio, ni forcément de qualité…. »

Le dossier de Bio Linéaires commence par une enquête révélatrice des a priori. Une enquête réalisée au rayon poissonnerie ultra frais de plusieurs magasins bio dans la région parisienne et dans l’Ouest de la France montre que des clients classés parmi les "purs" bio n’ont pas automatiquement le réflexe du poisson bio : « 66% des acheteurs choisissent indifféremment du poisson certifié bio et du poisson pêché en mer. »

Pour les responsables de l'étude, ce résultat est inadmissible de la part de consommateurs triés parmi les plus bio. Ils font même des reproches à ces consommateurs : « Ainsi les mêmes clients qui énoncent comme prioritaires les notions liées au développement durable seront majoritairement et indifféremment acheteurs de produits d’élevage bio et de produits « sauvages » pêchés en mer ou eaux vives. »

L’une des conclusions de l'enquête : « Le concept de poisson aquaculture bio est peu connu et il n’est pas de manière spontanée porteur de valeur en soi. Il va falloir communiquer, expliquer, convaincre. »

Il va falloir communiquer, expliquer, convaincre…

Comme le montre cette enquête, une majorité de consommateurs bio reste convaincue de la qualité du poisson sauvage. Mais jusqu’à quand ? Les plus grandes sociétés d’aquaculture de saumon, de bar/daurade et de crevette mettent actuellement le paquet pour convertir une partie de leurs élevages en production biologique... Ces multinationales aquacoles ont les moyens de communiquer, expliquer et convaincre les consommateurs que leurs poissons ou leurs crevettes bio sont de meilleure qualité que les poissons et les crevettes sauvages…

Bio cohérence, une éthique, un engagement, une marque

La qualité sanitaire du poisson sauvage mis sur le marché ne peut être mise en doute surtout quand la confusion chez les consommateurs est entretenue par la filière aquacole et les médias spécialisés en produits bio…. Pour une raison de bon sens…

Expliquez-moi pourquoi un poisson d’aquaculture qui se nourrit de granulés composés principalement d’huile et de farine de poisson sauvage, serait de meilleure qualité que le poisson sauvage lui-même (avant sa transformation dans les usines minotières) ? Par quels subterfuges le saumon d’élevage qui se nourrit exclusivement de granulés composés de 70% d’huile et de farine de chinchard, sardine, maquereau ou anchois,… serait de meilleure qualité sanitaire que les poissons (chinchard, sardine, maquereau, anchois,…) qui ont servi à fabriquer les granulés…

La comparaison entre poisson sauvage et poisson bio n’a plus aucune raison d’être car les poissons et crevettes certifiés bio ne sont ni plus ni moins que des poissons et des crevettes issus d’une aquaculture raisonnée ou améliorée face aux dérives de l’aquaculture industrielle conventionnelle…

C’est la raison pour laquelle un groupe d’organisations françaises a mis en place une marque commerciale « Bio Cohérence » avec un cahier des charges fidèle à une éthique avec des engagements en matière de productions biologiques beaucoup plus strictes que la nouvelle réglementation biologique européenne (voir les critiques de l'IFOAM ci-dessous).

Philippe Favrelière

(1) En France, le marché des produits halieutiques étiquetés bio (AB) s’est élevé à près de 17 millions d’euros et sa croissance a atteint 220% entre 2007 et 2008. En 2008, 123 fermes aquacoles étaient certifiées en aquaculture biologique dans l’Union Européenne pour un total de 225 dans le monde entier. L'UE représente près de la moitié de la production mondiale qui est estimée à 50.000 tonnes.

Autres articles :

Pour aller plus loin....

  • Marque Bio Cohérence
  • Les ONG environnementales donnent des notes aux différents saumons (sauvage / élevage / bio / Atlantique / Pacifique) dans l’article de reLAKSation 498, cliquer Ici

  • Deux textes pour l’aquaculture biologique française :

    • Règlement européen : Règlement (CE) N°710/2009 de la Commission du 5 août 2009 modifiant le règlement (CE) N°889/2008 portant modalités d’application du règlement (CE) n o 834/2007 du Conseil en ce qui concerne la production biologique d’animaux d’aquaculture et d’algues marines. Cliquer Ici
    • Règlement français : Le cahier des charges français (CCF) a été homologué par l’arrêté interministériel du 5 janvier 2010 paru au JORF du 15 janvier 2010. Le CCF reprend également les dispositions du CC REPAB-F concernant la production aquacole bio. En effet, la réglementation européenne bio permet aux pisciculteurs bio français de continuer à produire selon les règles françaises et ceci au plus tard jusqu’au 1er juillet 2013. Pour accéder au Cahier des Charges pour la production biologique d’animaux d’élevage (CC F Production biologique par arrêté du 5 janvier 2010 – Jorf du 15 janvier 2010), cliquer Ici
    • Voir aussi le site du Ministère de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche (MAAP) : Cliquer Ici
    • Additifs dans les aliments piscicoles bio : "Use of certain fish feed additives and cleaning substances in organic aquaculture" - Report: Ad-hoc expert group on / Brussels, 19 and 20 November 2008. Cliquer Ici

Avis de l'IFOAM sur la réglementation européenne bio

En octobre 2009, la Fédération Internationale des Mouvements d’Agriculture Biologique, Groupe Europe (IFOAM) a sorti un document en français où l'organisation internationale commente et donne son avis sur la nouvelle réglementation biologique européenne. Une partie est consacrée aux élevages aquacoles pour lesquels la réglementation non définitive est encore très floue, faute d'accord entre les parties prenantes....

IFOAM : Le nouveau Règlement européen pour l’agriculture et l’alimentation biologiques (CE) n°834/2007 - Contexte, évaluation, interprétation… Cliquer Ici

Page 48 à 52 : Dispositions communes pour la production aquacole biologique dans le Règlement (CE ) 889/2008 [Andreas Stamer, Stephan Bergleiter]

Alors que l’ancien règlement (CEE ) 2092/91 permettait à des organisations privées ou à des États membres individuellement de développer leurs propres règles pour l’aquaculture biologique (conduisant au développement florissant du secteur aquacole biologique depuis les années 90), le nouveau règlement a établi dans son chapitre 2 (a) les fondements pour la mise en place de règles cohérentes et obligatoires pour le secteur. Suite …

Page 40 : Étiquetage de produits dérivés de la chasse et de la pêche

En vigueur à partir du 01/01/2009

Le nouveau règlement établit des règles spécifiques pour l’étiquetage de produits dérivés de la chasse et de la pêche quand ceux-ci sont mélangés avec des ingrédients biologiques. Pour les produits dérivés de la chasse ou de la pêche, la référence au mode de production biologique peut apparaitre dans le même champ de vision que la dénomination de vente mais pas dans cette dernière, et ce à condition que le gibier ou le poisson soit l’ingrédient principal et que les autres ingrédients d’origine agricole soient biologiques. Il peut également être fait référence à l’agriculture biologique dans la liste des ingrédients, Suite…


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Un point sur la situation de l'aquaculture biologique dans le monde


Lors de la réunion du Comité Consultatif de la Pêche et de l'Aquaculture (CCPA) à Bruxelles le 3 juin 2010, l’IFOAM (Fédération internationale des mouvements d'agriculture biologique) a présenté la situation de l’aquaculture biologique en Europe et dans le monde : Organic Aquaculture - EU Regulations (EC) 834/2007, (EC) 889/2008, (EC) 710/2009 -Background, assessment, interpretation

Nombre d'élevage bio en Europe (+ en projet)
Carpe : 42 (7)
Cabillaud : 1 (0)
Microalgue : 2 (0)
Moule : 6 (1)
Saumon : 22 (1)
Bar : 7 (9)
Esturgeon : 1 (1)
Truite : 49 (7)
Total : 124 (26)
Ecloserie : 8 (0)
Aliment : 13

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Saumons d'élevage : du bio dans le bassin ?

A Bon Entendeur, une très bonne émission de la TV Suisse RST.ch

Manger du poisson et surtout du saumon, poisson gras plein d'oméga 3, c'est bon pour la santé ! Un message qui n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd, nous en consommons de plus en plus, mais avec la surpêche, les mers se vident, alors l'homme a inventé l'aquaculture : le problème, c'est que l'aquaculture conventionnelle n'est vraiment durable non plus. Alors, l'aquaculture bio est-elle une partie de la solution ?

Le bio, ça marche aussi sur l'eau

De nos jours, près de la moitié des poissons et des fruits de mer que nous consommons provient de l'aquaculture et d'après les spécialistes, avec la demande du marché mondial et l'épuisement progressif des mers, ce n'est pas près de changer.

Revers de la médaille, A Bon Entendeur vous en a déjà parlé, l'aquaculture standard pose des problèmes de pollution, de contamination par des produits chimique, de pêche intensive pour nourrir les poissons élevés en batterie ! C'est assez absurde !! Aujourd'hui, des alternatives existent, comme l'aquaculture BIO, reste à savoir si c'est vraiment l'une des meilleures solutions, pour votre santé et pour l'environnement..

Nichée entre la lande et l'océan, Meitheal Eisc Teo est une ferme à saumons irlandaise, située dans le Connemara. C'est une exploitation bio, labellisée Bio Suisse...

Joe O'Laoi, de Meitheal Eisc Teo, explique en quoi le choix des sites d'élevage est important dans l'aquaculture....

L'exploitation est bio, mais ça ne se voit pas à première vue….

(…)

Au Canada, la biologiste Alexandra Morton pense, et elle n'est pas la seule, que les parasites et les maladies qui prolifèrent dans les filets des aquacultures sont un grave danger pour les saumons sauvages et donc pour les autres espèces de la région qui en dépendent. «Les fermes marines violent les lois naturelles qui permettent au saumon sauvage de survivre. Le saumon est un nomade, il bouge tout le temps. Ceux qui sont malades sont laissés en arrière et n'infectent pas le reste de la population. En automne, quand les saumons du Pacifique remontent les rivières pour y déposer leurs œufs, ils meurent tous et cela rompt le cycle des maladies. Au printemps, après leur éclosion, les bébés saumons ne rencontrent pas les pathogènes de leurs parents. Mais aujourd'hui, tout l'hiver, les agents pathogènes prolifèrent dans les fermes marines et , au printemps, lorsque les petits gars montrent le bout de leur nez, ils rencontrent sur leur chemin des milliards de poux de mer, ainsi que les virus et les bactéries de leurs parents. Les saumons sauvages ne sont pas bâtis pour résister à cela et cela met en danger leur survie. »

A Bon Entendeur : Plateau avec Luc mariot

La polyculture, une piste à défricher pour l'aquaculture

En Vendée, dans une station de l'IFREMER, l'Institut Français de recherche pour l'exploitation de la mer, le chercheur Jérôme Hussenot tente depuis des années d'imaginer une aquaculture plus durable et moins dommageable à l'environnement.

Au centre du problème, le fait qu'un tiers seulement de l'azote et du phosphore contenus dans la nourriture des élevages est transformé dans la chair du poisson. Le reste part dans l'eau. « Il s'agit de réduire l'impact de ces éléments sur l'environnement en essayant de les revaloriser et d'associer des espèces afin de récupérer la plus grande partie de cet azote et de ce phosphore ».

Départ sur l'île d'Oléron, à la ferme marine de Douhet, la plus grande écloserie à dorades de France.. On produit ici chaque année, par ponte naturelle, 25 millions d'alevins qui vont ensuite engraisser dans des aquacultures de toute l'Europe. Une telle quantité de poissons provoque des rejets importants, notamment sous forme de nitrates très polluants. Et ça commence déjà au stade larvaire.

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Saumon d'élevage : des poissons finalement assez conservateurs


Emission ABE - A Bon Entendeur

Télévision Suisse TSR1

30 novembre 2010

Après les antibiotiques, les polluants comme les PCB, A Bon Entendeur a découvert un agent conservateur douteux utilisé dans la nourriture des animaux. Les échantillons de saumon testés étaient tous contaminés même les saumons Bio et les risques pour la santé ne sont pas évalués.

L'agent conservateur douteux, c'est l'Ethoxyquine, un produit de synthèse à la fois pesticide et antioxydant.

Patrick Edder, chimiste cantonal à Genève ne cache pas sa surprise : « On ne s’attendait pas à retrouver de telle substance, puisque notre recherche initiale concernait des pesticides pour des traitements contre le poux de mer. Et c’est par hasard que l’on est tombé sur l'Ethoxyquine. Donc on a du rechercher la pertinence de retrouver cette substance dans le saumon. Et après quelques recherches on a vu que c’était un additif antioxydant pour l’alimentation des poissons. »

Ethoxyquine, pesticide et antioxydant à la fois...

l'Ethoxyquine a été synthétisée dans les années 50 par la firme américaine Monsanto. Employée pour le traitement des fruits, notamment contre le brunissement des poires, on la trouve parfois aussi comme conservateur dans certaines épices. Elle est surtout très utilisée comme anti-oxydant dans la nourriture pour animaux.

C’est donc une substance bien connue, mais dont la toxicité n’a curieusement pas été complètement évaluée, comme nous le confie Patrick Edder. « On n’a pas de certitude sur la toxicologie de ce produit et d’ailleurs le dernier rapport de l’autorité européenne de sécurité alimentaire montre bien que l’on ne peut pas conclure si le produit est dangereux ou s’il ne l’est pas car il nous manque les trois quarts des études toxicologiques. Alors après c’est une question de principe de précaution : Est-ce que l’on prend des mesures immédiates pour interdire cette substance; ou est-ce que l’on attend tranquillement qu’on ait une évaluation pour prendre une série de mesures. Apparemment, l’EFSA a plutôt choisi cette dernière solution. »

En jetant un coup d’œil sur les législations suisses et européennes, on trouve tout de même une valeur-limite pour les résidus dans les viandes, mais seulement pour les animaux terrestres. En gros, en Suisse et en Europe, on a une norme pour les kangourous et les serpents, mais pas pour les saumons....

.... Pour prévenir de possibles explosions dans le transport maritime de la farine de poisson

A l’Institut national de la nutrition et de la recherche sur les produits de la mer (INES) de Bergen (Norvège), Anne-Katrine Lundebye Haldorsen, directrice des recherches sur la sécurité alimentaire explique la présence d’Ethoxyquine dans l’alimentation des poissons d’élevage : «L’Ethoxyquine est un anti-oxydant de synthèse, il est ajouté à la farine de poisson pour prévenir de possibles explosions ».

Voilà le fin mot de l’histoire. La farine de poisson et l’huile de poisson qui entrent dans la composition de la nourriture des saumons d’élevage, proviennent en bonne partie de la pêche minotière d’Amérique du Sud, et elles sont livrées par cargo aux fabricants de croquettes du Nord. Mais ce long voyage comporte un risque: l’auto-combustion par oxydation. On asperge donc la matière première d’antioxydants.

Et Anne-Katrine Lundebye Haldorsen de rappeler que : « L’Organisation Maritime Internationale a approuvé seulement deux antioxydants synthétiques : l’Ethoxyquine, qui est le plus efficace, mais aussi le BHT.»

De l’Ethoxyquine dans le saumon Bio !

L’année dernière, nous avions filmé pour A Bon Entendeur une ferme à saumons bio irlandaise, en insistant sur le fait que la production de saumon bio était plus respectueuse de l’environnement et des animaux que la production conventionnelle, mais qu’elle n’était évidemment pas parfaite.

Et effectivement, nous avons retrouvé cette année dans nos résultats 242 microgrammes par kg d’Ethoxyquine et de dimère d’Ethoxyquine dans un saumon bio provenant du même groupe de producteurs que celle-ci.

Nous sommes allés demander à ces fermiers de la mer ce qu’ils pensaient de nos analyses. Eugene Casey, éleveur Mannin Bay Co. Admet que ses poissons peuvent contenir de l’Ethoxyquine : « Nous sommes obligés d’utiliser une petite quantité de farine de poisson sud-américaine au début de la vie de nos poissons pour des raisons de santé et à cause de cela, je pense qu’il reste des petites quantités d’Ethoxyquine dans le saumon à la fin de leur cycle de croissance. »

Et les certificateurs bio acceptent l’utilisation de l’Ethoxyquine ?

« Nous en avons discuté avec eux, ils préféreraient que nous n’en utilisions pas, mais ils ont reconnu qu’il était essentiel que nous donnions un peu de farine de poisson sud-américaine à nos saumons. Ils ont donc accepté un peu d’Ethoxyquine. »

La loi du marché semble la plus forte...

L’Ethoxyquine pourrait être remplacée en transportant la farine de poisson sous atmosphère contrôlée, avec un ajout d’antioxydants provenant des algues, mais encore faut-il le vouloir.

Et la loi du marché semble la plus forte selon Colin Mair, directeur technique Ocean Harvest Technology, « Le marché des saumons d’élevage est dirigé par le volume et les coûts. Tous les gens dans ce jeu, des fabricants de farine aux fermiers sont vraiment concentrés sur chaque centime d’économie possible et un changement n’est introduit que lorsqu’il est nécessaire. Nous remarquons que le public commence à se rendre compte des problèmes liés à l’élevage du saumon et c’est une forme de pression pour que cela change. »

L’Ethoxyquine n’est qu’un petit exemple parmi tous les produits de synthèse que nous ingérons chaque jour dans notre nourriture, mais elle nous rappelle que, puisque nous sommes ce que nous mangeons, il nous faut aussi nous préoccuper de ce qu’a mangé notre nourriture avant de finir sur notre table.

Pour Patrick Edder, : « Les grands derniers scandales alimentaires ont presque tous commencé avec la nourriture pour animaux. Encore aujourd’hui, on voit que des substances présentent dans l’alimentation des animaux se retrouvent dans le produit fini, qu’on a pas évaluées, dont on ne connaît pas la toxicologie et pour lesquelles ont prend peu de mesures. »

Pour visionner l'émission cliquer ABE

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Consommation. Le poisson sauvage a toujours la cote (Le Télégramme)

Quelles sont les nouvelles habitudes des consommateurs de produits de la mer ? Pour aider les professionnels à s'adapter, une étude baptisée Cogépêche, a été présentée, en 2010 à Lorient.

Les femmes veulent plus de produits frais et pas de surgelés. Les hommes accordent plus d'importance aux poissons maigres. La consommation des produits de la mer est donc sexuée, c'est une des nombreuses constatations, en forme de clin d'oeil relevées par l'équipe du pôle halieutique d'Agrocampus ouest, qui a présenté hier à Lorient l'étude qu'elle a réalisée sur les attentes et les besoins des consommateurs de produits de la mer, dans les différents circuits de distribution. Une étude du projet Cogépêche destiné à aider les entreprises à s'adapter aux nouvelles conditions du marché. La consommation des produits de la mer a plutôt tendance à stagner actuellement, après une forte hausse constatée depuis dix ans (+10kg de produits de la mer par habitant entre1993 et2004).

Frein à la consommation - Selon cette étude Cogépêche, le poisson idéal du consommateur est encore d'origine sauvage. Avec une mention particulière pour les poissons peu gras. En revanche, le consommateur est absolument insensible à la mention «poisson riche en oméga 3». Le poisson frais entier est dédaigné, jugé trop laborieux à préparer, au profit de produits préemballés. Un acte d'achat à moduler selon les âges. L'étude met en relief une méconnaissance du poisson, des différentes espèces et des façons de la cuisiner. Ce qui permet au saumon, à la crevette et au cabillaud d'être les vedettes des étals. Cette méconnaissance est considérée comme un frein à la consommation.

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Révélations incendiaires sur le poisson bio

Quand les armateurs se couvrent, les consommateurs s’empoisonnent à l’éthoxyquine....

Anne-Katrine Lundebye Haldorsen, directrice des recherches sur la sécurité alimentaire en Norvège nous explique la présence d’éthoxyquine dans l’alimentation des poissons d’élevage : « L’éthoxyquine est un anti-oxydant de synthèse, il est ajouté à la farine de poisson pour prévenir de possibles explosions ».

Voilà le fin mot de l’histoire. La farine de poisson et l’huile de poisson qui entrent dans la composition de la nourriture des saumons d’élevage, proviennent en bonne partie de la pêche minotière d’Amérique du Sud. Elles sont livrées par cargo aux fabricants de croquettes du Nord. Mais ce long voyage comporte un risque : l’auto-combustion par oxydation. On asperge donc la matière première d’antioxydants.

Et Anne-Katrine Lundebye Haldorsen de rappeler que : « L’Organisation Maritime Internationale a approuvé seulement deux antioxydants synthétiques: l’éthoxyquine, qui est le plus efficace, mais aussi le BHT.»

Et les certificateurs bio acceptent l’utilisation de l’éthoxyquine ? « Nous en avons discuté avec eux, ils préféreraient que nous n’en utilisions pas, mais ils ont reconnu qu’il était essentiel que nous donnions un peu de farine de poisson sud-américaine à nos saumons. Ils ont donc accepté un peu d’éthoxyquine. »...

Lire l’article de Cedepa : Vous avez dit « bio »?

Visionner le reportage de la télévision suisse tsr.ch de novembre 2010 : Norvège et Irlande : le fjord de l’angoisse et la tempête de croquettes bio

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Le 5 mai 2011

Food4Good, le poisson écolo qui voyage en porte-container !

Dans les rayons de quelques magasins spécialisés, une nouvelle marque a fait son apparition : Food 4 Good.

Vous qui passez du temps à rechercher le petit logo "MSC" ou "AB" dans les rayons surgelés de vos hypermarchés, ne cherchez plus. Avec Food 4 Good, vous avez la certitude que votre produit est éco-certifié. Qu'il porte la mention du Marine stewardship council, ou l'eurofeuille et le label AB, le poisson dans votre assiette n'est pas la victime d'un crime écologique. Oui, ce n'était pas précisé avant, mais Food 4 Good ne propose que du poisson. Sept références exactement, dont quatre "MSC" (saumon sauvage d'Alaska, merlu blanc d'Afrique du Sud, cabillaud et colin lieu d'atlantique nord-est) et 3 bio (saumon, bar et dorade royale).

La marque a par ailleurs pris comme engagement de réduire au maximum son empreinte écologique. Des mesures simples, qui ne sont pas toujours adoptées par la concurrence. Le choix de bateaux porte-containers plutôt que de l'avion pour transporter les produits, et un bilan carbone transport divisé par 100. Le choix d'emballages en carton certifiés FSC et surtout le choix de proposer des produits surgelés : des études prouveraient que 30% des produits frais sont gaspillés et finissent jetés à la poubelle, quand les produits surgelés peuvent être conservés jusqu'à deux ans. Difficile alors de se faire surprendre par une date de péremption.

Pour tester vous-même ces produits, il vous faut malheureusement habiter l'Ile-de-France. Ils ne sont en effet disponibles que dans trois magasins Biocoop : Le Biocoop du Faubourg (Paris IXème), celui du Retour à la terre (Paris XIème), et celui des Queues de cerises (Issy-les-Moulineaux). Marcel Green : Food4Good, le poisson écolo

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Le 18 juin 2011

La LPO se lance dans la promotion du poisson bio et MSC

La Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) se lance dans la promotion du poisson écolabellisé : le poisson d’élevage Bio (AB) et le poisson "Pêche durable" (MSC), de la marque Food 4 Good ("Food For Good").

7 espèces Eco-certifiées

Une gamme de 7 espèces est proposée aux consommateurs, le Cabillaud de Norvège MSC*, le Saumon sauvage argenté de ligne d’Alaska MSC, le Merlu blanc du Cap MSC, le Colin-lieu (lieu noir) de mer du Nord MSC, le Saumon Bio élevé en mer d’Irlande, le Bar Bio élevé et la Daurade royale Bio élevés aux îles de Lerins (France).

Lire l’article sur le site de la LPO : Des produits de la mer éco-responsables

Ce bon coup de pub auprès des 45.000 membres de la LPO vaut bien les 0,10 € sur chaque portion de poisson vendue que verse la marque « Food 4 Good » à l’association de protection de la nature…

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Le 6 juillet 2011

Le marché du bio en Europe

Le marché du bio en Europe

The organic market in Europe

FIBL/SIPPO

Manuel sur l'importation de produits bio en Europe

Le Swiss Import Promotion Programme (SIPPO) et l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL) ont publié un manuel conjoint pour faciliter l’accès du marché bio européen aux pays en développement et en transition.

Le marché du bio est en plein expansion, mais pour importer des produits bio en Suisse et dans l’Union européenne, il faut bien connaître les conditions d’entrée sur le marché. Le Swiss Import Promotion Programme (SIPPO), programme intégré au dispositif suisse de promotion économique de l’Osec, et l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL) ont joint leurs efforts pour publier "The Organic Market in Europe", un ouvrage d’information novateur destiné aux pays en développement ou en transition en quête de débouchés pour leurs produits bio en Europe.

En 150 pages, ce guide fait le tour des marchés biologiques de l’Union européenne et de l’AELE et compare les réglementations européenne et suisse (notamment dans le domaine de l'aquaculture bio). Ce manuel a pour mission d’aider les producteurs des pays en développement ou en transition à se positionner plus facilement sur le marché européen du bio. Source : Bio-marché.info

Les producteurs, les distributeurs et les consommateurs sont toujours plus nombreux à reconnaître et à apprécier les avantages de l’agriculture et des produits biologiques. Les chiffres du marché mondial du bio sont très réjouissants. Vingt-sept millions d’hectares dans le monde sont exploités en cultures biologiques. Et le chiffre d’affaires mondial des produits bio, stimulé par la hausse de la demande, a plus que doublé entre 2003 et 2009 pour passer de 25 à 55 milliards de dollars. L’Europe est le deuxième marché du biologique après les Etats-Unis.

L’accès au marché facilité

Le Swiss Import Promotion Programme (SIPPO), programme intégré au dispositif suisse de promotion économique de l’Osec, et l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL) ont joint leurs efforts pour publier «The Organic Market in Europe», un ouvrage d’information novateur destiné aux pays en développement ou en transition en quête de débouchés pour leurs produits bio en Europe. En 150 pages, ce guide fait le tour des marchés biologiques de l’Union européenne et de l’AELE et compare les règlementations européenne et suisse. Ce manuel a pour mission d’aider les producteurs des pays en développement ou en transition à se positionner plus facilement sur le marché européen du bio. Fibl : L’importation en Europe de produits bio facilitée

Plus d'information, cliquer FIBL

Pour télécharger le document, cliquer SIPPO

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Le 24 août 2011

Atlas de la restauration bio

La FNAB, fédération nationale de l'agriculture biologique (en partenariat avec le ministère en charge de l'agriculture) vient de lancer un atlas de la restauration bio, espace de recueil d'expériences. Son objectif est de faciliter les démarches pour manger bio local en restauration collective, en permettant à tout porteur de projet d'accéder à une fiche d'expérience correspondant le plus possible à ses caractéristiques propres. Ce projet vise à refléter la diversité des projets mis en œuvre sur les territoires. Cette base peut être enrichie directement par les internautes.

L’introduction de produits bio locaux en restauration collective se développe depuis plusieurs années, via des projets portés par des collectivités territoriales pour l’approvisionnement de leurs cantines, souvent dans le cadre de politiques transversales de développement durable, et des restaurants administratifs et inter-administratifs à la suite du Grenelle de l’environnement et de la circulaire Etat exemplaire de 2008.

Les élus et agents sont aujourd’hui en demande d’information et d’échanges sur les expériences réussies menées localement, afin de s’engager dans une démarche similaire.

Dans une logique de valorisation, de mutualisation et d’essaimage, la FNAB, en partenariat avec le Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du Territoire (MAAPRAT) et avec l’Agence Bio a initié cet espace de recueil d’expériences. Son objectif est de faciliter les démarches pour manger bio local en restauration collective, en permettant à tout porteur de projet d’accéder à une fiche d’expérience correspondant le plus possible à ses caractéristiques propres.

Cet outil de mutualisation et d’essaimage ne se veut pas exhaustif mais vise à refléter la diversité des projets mis en œuvre sur les territoires. (Source : L'Esprit Village)

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Aquaculture : Les poissons bio du Frioul (agriculture.gouv.fr)

Si près de Marseille, et si loin à la fois ! Sur l’archipel du Frioul, à cinq kilomètres du vieux port, la société Provence Aquaculture exploite, dans une anse abritée des vents dominants, la première ferme aquacole marine bio de France. Pratiques durables, marchés prometteurs... L’aquaculture marine souhaite vaincre les préjugés qui freinaient jusqu’ici son développement.

Au large, les ferries à destination de Porto Vecchio, Tunis ou Alger affrontent une mer démontée. C’est jour de mistral à Marseille. Mais dans l’anse de Pomegues, sur l’île la plus au sud de l’archipel du Frioul, tout est calme…..

En ligne, un client Suisse qui souhaite commander des dorades et des bars – ici on les appelle « loups » - pour les magasins qu’il fournit. Si certains poissons partent à l’export, la majorité des débouchés se situe en France, dans la région de Marseille. « Nous sommes référencés dans la grande distribution au niveau national, mais on vend surtout dans le Sud-Est. On fournit aussi des brasseries et des restaurants. Pour moi, il faut limiter le transport. Si on envoie trop loin, le poisson est moins frais et ce n’est plus vraiment la philosophie du bio », précise Emmanuel Briquet.

Une première mondiale

C’est en 1986 que prend forme l’aventure « Provence Aquaculture ». La ville de Marseille projette alors de créer dans cette calanque un centre pédagogique de la mer, en partenariat avec des professionnels de l’aquaculture. Deux ans plus tard, une convention est signée entre la ville de Marseille et la jeune société. « J’avais suivi une formation de technicien en ressources littorales mais les premières années, nous avons appris sur le tas. Il a fallu énormément travailler pour maitriser la production de poissons, équiper le site et le mettre au normes », se souvient-il. Le virage vers le bio s’opère à la fin des années 90. Un cahier des charges est alors rédigé en France pour l’aquaculture marine biologique et le premier organisme certificateur de la filière commence ses contrôles. A l’époque, c’est la toute première fois dans le Monde que des produits d’aquaculture marine bio sont certifiés par un cahier des charges officiel. Au delà du sur-coût dû à l’achat d’aliments bios pour les poissons, la démarche présente de réelles contraintes, comme le souligne M. Briquet : « Nous devons apporter une attention particulière à la gestion de la qualité. Avec le bio, il faut toujours raisonner en préventif. Et puis aujourd’hui, un nouveau cahier des charges européen vient remplacer celui mis en place par la France en 1999. Cela représente du travail administratif en plus »….

Provence Aquaculture en chiffres :

  • Lancement en 1989
  • 5 employés (équivalents temps plein)
  • 60 tonnes de poisson produites par an, dont 40 tonnes de bars et 20 tonnes de dorades
  • Près de 250 000 alevins achetés chaque année à Sète et Oléron
  • 130 tonnes d’aliment bio consommées par an
  • Un poisson vendu entre 10 et 15 euros le kilo, selon la taille et la qualité (prix grossiste, hors taxes)

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Quels sont les produits bio les plus demandés en France? (agriculture.gouv.fr)

En 2010, tous circuits confondus, les produits bio les plus proposés sur le marché étaient les produits d’épicerie (20 % du marché), suivis des fruits et légumes (17 %), du lait et produits laitiers (15 %), les pain et farine (10 %) et le vin (10 %).

Le reste du marché était composé des viandes bovine, ovine et procine (7 %), des œufs (6 %), des boissons (5 %), des produits traiteurs-surgelés (4 %), des volailles (3 %), de la charcuterie (2 %) et des produits de la mer (1 %).

Le marché des produits bio a progressé de 32 % en 2 ans. Le marché des produits alimentaires issus de l’agriculture biologique atteint 3,4 milliards d’euros TTC en 2010 (+ 10,8 % par rapport à 2009), avec des prix quasiment aussi stables que l’an passé.

En 2010, les achats par le consommateur final ont progressé de 10,8 % par rapport à 2009.....

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Le 15 octobre 2011

Le guide des intrants en agriculture biologique est disponible en ligne

Le guide des intrants autorisés en agriculture biologique est disponible en ligne sur le site Internet de l’INAO, rubrique Guides, ainsi que sur le site du Ministère de l’agriculture. Vous pouvez y accéder directement en cliquant ici.

Ce guide a été réalisé à la demande conjointe de l’INAO (Institut National de l’Origine et de la Qualité), de la DGPAAT (Direction Générale des Politiques Agricoles et Agroalimentaires des Territoires), de la DGAl (Direction Générale de l’Alimentation) et de la profession. Il recense les intrants autorisés pour la lutte contre les parasites et les maladies, c’est-à-dire les produits phytopharmaceutiques, de la gamme professionnelle à la gamme amateur.

La liste des substances actives utilisables en Agriculture Biologique est validée par la DGAl au titre de leur inclusion au Règlement d’Exécution (UE) n°540/2011 de la Commission du 25 mai 2011 et des Autorisations de Mise sur le Marché au titre de l’article L. 253-1 et suivants du Code Rural et de la Pêche Maritime, par l’INAO et la DGPAAT au titre de la réglementation Agriculture Biologique (RCE n°834/2007 du 28 juin 2007 et RCE n°889/2008 du 5 septembre 2008).

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Le 21 octobre 2011

FNAB : Les interrogations par rapport à la production Bio sous serres pourraient s’étendre à certains élevages aquacoles !

Deux articles de Bio-marche.info :

Production Bio sous serres : l’enjeu européen reste entier

Dans son communiqué du 13 octobre, la FNAB informe sur l’adoption d’une motion sur la production bio sous serres, lors de l’assemblée générale de la Fédération Internationale des Mouvements de l’Agriculture Biologique (IFOAM), qui s’est tenue en Corée du Sud du 3 au 5 octobre 2011.

Le texte approuvé par IFOAM stipule que les différentes réglementations doivent être en accord avec les principes de la production végétale biologique : favoriser une agriculture cohérente avec la préservation des équilibres naturels du sol et des plantes, recherche d’un équilibre en matières organiques, en rappelant que cette production est liée au sol y compris le sous-sol. En ce sens, la culture hors sol y est très clairement proscrite.

Selon la FNAB, l’adoption de cette motion permettra de faire évoluer dans le bon sens le cadre réglementaire européen. Ainsi, la FNAB « continuera de poser les bonnes questions en s’appuyant sur l’élan collectif qui a su être impulsé, pour faire valoir dans leur globalité les pratiques de production sous serre aujourd’hui mises en œuvre et défendues par les maraîchers bio français et par les organisations économiques de producteurs bio de fruits et légumes. »

Les interrogations de la FNAB par rapport au bio en culture sous serre hors-sol, cliquer Communiqué de presse

Conférence Mondiale d'IFOAM en Corée du Sud

Le Congrès bio mondial et l'assemblée générale d’IFOAM se tiendront du 26 septembre au 5 octobre 2011 en Corée du Sud. Des pré-conférences auront lieu du 26 au 28 septembre sur les thèmes de l'aquaculture, le thé, le ginseng, l'agriculture urbaine, les cosmétiques, les textiles et le vin bio.

Le congrès mondial d'IFOAM se tiendra, en partenariat avec ISOFAR (International Society of Organic Agriculture Research), du 29 septembre au 1er octobre 2011 et s'intéressera en particulier aux thèmes suivants : La bio est la vie, les principes de l'agriculture biologique (santé, équité, précaution, écologie), petits producteurs, sécurité alimentaire, changement climatique, biodiversité, préservation de l'eau et des sols, circuits courts, production de riz, l'assurance qualité, méthodologie de la recherche, recherche au niveau des fermes, transfert des connaissances innovantes, etc….

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Le 26 octobre 2011

La pisciculture revit en bio (larepubliquedespyrenees.fr)

Romain Veau, 25 ans, BTS productions aquacoles en poche, vient de reprendre la pisciculture de Pédéhourat à Louvie-Juzon. Dans une démarche de qualité et de préservation de l'environnement ainsi que pour se démarquer, le jeune homme a choisi de s'orienter vers la production en « aquaculture bio ».

« Cette exploitation fut la troisième pisciculture implantée dans le département, rappelle l'aquaculteur. Les cours d'eau les plus propices et favorables à l'élevage salmonicole ont été détournés pour donner naissance aux élevages piscicoles. Elle a été créée sur les ruines d'un ancien hôtel thermal détruit pendant la guerre. »

Romain Veau vise principalement à produire une souche de truite fario ainsi que de la truite arc-en-ciel, dans un environnement le mieux préservé possible. « La question de l'alimentation en pisciculture est primordiale, et malgré les idées reçues, c'est plus la qualité de l'eau qui conditionne la qualité de la chair du poisson. Nous sommes sur un bassin-versant vierge de toute activité humaine, où l'eau calcaire favorise la formation du squelette du poisson. »

Au niveau local, Romain Veau travaille avec les Amap, sur les marchés locaux, avec les restaurateurs... Il développe aussi la vente en gros et en demi-gros sur le marché du repeuplement et du rempoissonnement (AAPPMA, communes, département, particuliers), ainsi que la vente directe sur l'exploitation.

===> Projet d'extension de la carrière : « Une menace certaine »

On sait que l'extension de la carrière de granulats de Louvie-Juzon, exploitée par la Société Lafarge, est sur les rails, projet qui inquiète les riverains ainsi que l'association de défense des nuisances gravières (ADNG) de Mirepeix.....

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A Pouancé, la pisciculture est à l’honneur avec Aqua 2B (Ouest France)

À 30 ans, Johan Brard dirige Aqua 2B, spécialisé dans l’élevage et la vente des poissons de rivière.

Depuis trois ans, Johan Brard est le gérant de la société Aqua 2B, basée près de l’étang de Tressé, à Pouancé. Propriétaire de l’étang de 22 hectares et locataire d’autres plans d’eau, il travaille à une production extensive de poissons de rivière : perche, sandre, tanche, mais aussi brochet, ou black-bass. Dépendant du climat et des prédateurs comme les mouettes ou les cormorans, Johan reste persuadé que l’avenir de la pisciculture dans la région passe par la qualité du service rendu à ses clients (société de pêche, propriétaires d’étangs…) À partir de petits alevins, les poissons sont élevés en bassin jusqu’à 500 grammes, puis sont réintroduits dans les étangs. Afin d’être vendus par la suite.

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Le 24 novembre 2011

Aquaculture : Micro filière pour macro algues bio (Biofil)

Inscrite dans le règlement bio européen, la production d’algues bio a démarré en France. Inter Bio Bretagne (IBB) coordonne la structuration de cette filière naissante, la majorité des acteurs se situant sur les côtes bretonnes. La certification a démarré le 1er juillet 2010.

“Les cultures d’algues produisent 70 % de notre oxygène et absorbent le CO2, ce sont de grandes frayères naturelles, des forêts vierges où la chaîne alimentaire se reconstitue d’elle-même”, affirme avec force Jean-François Arbona qui, tout comme sa compagne Magali Molla, est un algoculteur passionné.

L’algue est récoltée depuis des siècles à l’état sauvage. Son utilisation a évolué au fil des avancées scientifiques, dans l’alimentaire, les cosmétiques, la pharmacie, l’industrie, l’agriculture… Riche en vitamines et oligoéléments, ses qualités nutritives ne sont plus à démontrer. Si sa consommation est courante dans les pays asiatiques, elle reste encore confidentielle sous nos latitudes, mais séduit de plus en plus. Près de 67 000 t d’algues ont été récoltées en 2009 en Bretagne, une des premières régions productrices d’Europe (2). Les professionnels misent sur la certification bio, désormais possible, mais les critères d’obtention sont complexes, notamment sur la question du classement des eaux. Si, en Espagne, la procédure est déjà opérationnelle, en France, elle peine à s’étendre. En attendant, des algues bio sont importées de pays hors Union (Chine, Argentine, Chili…), parfois à des prix défiant toute concurrence.

Seules les macros algues, de culture ou sauvages, entrent dans le champ d’application du règlement bio européen. En Bretagne, l’algue sauvage, dite algue de rive, est le domaine d’une cinquantaine de professionnels et près de 500 “occasionnels”. La création d’une filière bio devrait accentuer la professionnalisation du secteur.

Des critères d’éligibilité drastiques

“Selon le cahier des charges, un site de production doit être classé en bon état chimique, écologique et sanitaire ; notre matériel est recyclable ou réutilisable ; on n’utilise ni intrant, ni fertilisant ; la peinture du bateau n’est pas nocive ; et nous travaillons moteur arrêté”, énumèrent Jean-François Arbona et Magali Molla, de C-Weed Aquaculture, algoculteurs installés sur l’estuaire de la Rance, près de Saint-Malo, en zone Natura 2000. Ils y cultivent le wakamé, algue brune alimentaire de la famille des laminaires. Ils sont les premiers en France à avoir obtenu la certification bio, il y a tout juste un an. “Nous sommes ici en zone aquacole et nous n’avons rien eu à changer à notre mode de production”, précise le producteur, en remontant de l’eau les algues qu’il récolte chaque année en mai. Le site de culture de 12 ha est en effet conforme aux critères de l’Inao (3), en charge de l’application du cahier des charges bio, notamment via la rédaction du guide de lecture français. Il cumule un bon état chimique de l’eau et un bon état (ou très bon état) écologique selon les classements de la Directive Cadre sur l’eau (DCE). De plus, il bénéficie du classement en zone conchycole A ou B. Or tous les sites de récoltes bretons ne sont pas logés à la même enseigne. La DCE considère en effet des zones globales : “Pour l’Agence de l’eau qui en a la charge, il est difficile de faire du sur mesure, alors un seul critère peut déclasser une zone entière, c’est un vrai casse-tête”, estime Michaël Böhm, coordinateur du programme Algmarbio à IBB. Autre frein, une grande partie des sites de récolte d’algues n’est pas située en zone conchylicole.

Lever les obstacles

Vingt-six analyses effectuées sur une durée de 13 mois sont nécessaires au classement d’une zone en conchyliculture (règlement CE 854/2004), pour un coût d’environ 20 000 euros. (...)

Frédéric Ripoche

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Le 14 mai 2012

La nouvelle norme biologique pour l'aquaculture est critiquée par des écologistes (Radio Canada)

La nouvelle norme de l'industrie canadienne de l'aquaculture qui prévoit une certification biologique pour certains saumons de fermes d'élevage inquiète des organismes de conservation de la faune.

La Norme canadienne sur l'aquaculture biologique interdit l'utilisation d'antibiotiques, d'herbicides et d'organismes génétiquement modifiés, mais permettrait l'utilisation de parasiticides sous supervision vétérinaire comme dernier recours de traitement, par exemple contre une infestation de poux de saumon.

Kelly Roebuck, gestionnaire de projet auprès de l'organisme Living Oceans, s'oppose à ce que du saumon d'élevage puisse recevoir l'étiquette de produit biologique et affirme que ce type d'élevage ne respecte pas les principes fondamentaux de la culture biologique.

Elle évoque que l'industrie utilise des antiparasitaires pour éliminer le pou du saumon et que la pollution due aux excréments dans les cages d'élevage ne répond pas aux normes d'appellation biologique.

Dans un communiqué, son collègue Matt Abbott du Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick abonde dans le même sens et ajoute que plusieurs preuves scientifiques appuient leurs propos.

La nouvelle norme considérée suffisamment stricte

Cyr Couturier, professeur au Marine Institute School of Fisheries à l'Université Mémorial, à Terre-Neuve croit de son côté que quoi qu'en disent les opposants aux nouvelles normes, elles sont strictes. Il soutient que les saumons qui recevront le sceau de produits biologiques n'auront reçu que très peu d'antiparasitaires et d'antibiotiques, et qu'autrement ils ne seraient pas certifiés.

Par voie de communiqué, Matthew Holmes, directeur général de l'Association pour le commerce biologique du Canada, dit que cette norme de l'industrie définit les exigences canadiennes.

« Jusqu'à présent, les affirmations de produit biologique pouvaient être faites pour des produits de l'aquaculture étrangers, et les consommateurs ignoraient si ces affirmations étaient fiables ou quelles normes elles respectaient. » — Matthew Holmes directeur général, Association pour le commerce des produits biologiques

Pêches et Océans Canada dit collaborer avec l'Agence canadienne d'inspection des aliments pour trouver un moyen de réglementer et de mettre en application la nouvelle norme.

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Après les produits de la terre, voilà que les produits de la mer auront également leur appellation biologique au Canada. Selon l’Alliance de l’industrie canadienne de l’aquaculture et la Canada Organic Trade Association, les consommateurs canadiens pourront désormais choisir des produits d’élevage biologiques certifiés, ce qui comprend les poissons, les fruits de mer et les plantes aquatiques, et ce grâce à la mise en application, dès jeudi, de la Norme canadienne sur l’aquaculture biologique.

L’aquaculture, soit l’élevage de végétaux et d’animaux aquatiques, est le système de production d’aliments qui affiche la plus forte croissance dans le monde, produisant environ 50 pour cent des poissons et fruits de mer consommés actuellement. Comme cette activité représente l’élevage de végétaux et d’animaux, il est possible d’appliquer des principes d’exploitation et d’alevinage biologiques à ce système de production. « Comme son homologue terrestre, le secteur aquatique biologique utilise des protocoles d’exploitation spécifiques, qui minimisent l’utilisation de substances synthétiques et maximisent la qualité de l’environnement local », mentionne-t-on dans l’annonce diffusée jeudi.

Plus précisément, la norme sur l’aquaculture biologique interdit l’utilisation d’antibiotiques, d’herbicides et d’organismes génétiquement modifiés, et limite sévèrement l’utilisation de parasiticides, permis uniquement sous supervision vétérinaire comme dernier recours de traitement. La norme, indique-t-on par voie de communiqué, établit des exigences mesurables sur des pratiques minimisant l’impact des déchets. Cela comprend la définition de la capacité porteuse, les procédures de nettoyage, et le matériel de nettoyage et d’alimentation devant être utilisé.

La nouvelle norme a été élaborée avec l’Office des normes générales du Canada et un comité d’intervenants formé de représentants de l’industrie, de défenseurs des consommateurs, de responsables de la réglementation et d’organismes environnementaux. L’ébauche de la norme a fait l’objet de deux examens publics et la norme a subi d’innombrables changements avant d’être rendue publique cette semaine, précise-t-on.

« L’industrie travaille fort pour maintenir des normes élevées, a dit Ruth Salmon, la directrice exécutive de l’Alliance de l’industrie canadienne de l’aquaculture (AICA), et la certification biologique permettra à certains exploitants d’appliquer des normes biologiques à leurs modes de production. »

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Le 11 juillet 2012

Saumon d’élevage bio…vraiment ? (Greenpeace)

Organowashing, vous connaissez ce mot? Eh bien, nous aurons l’occasion d’être initiés à ce phénomène lorsque le saumon d’élevage « biologique » fera son entrée sur le marché canadien. Oui, les amis, la saga du saumon d’élevage se poursuit et cette fois notre protagoniste sera peint en vert avec la mention « bio » étampée sur le dos.

Quand je fais l’épicerie et que je vois une étiquette de produit biologique, je suis rassuré en sachant que son empreinte écologique est nettement inférieure aux produits conventionnels, particulièrement les produits locaux et biologiques. Si, comme moi, vous accordez une certaine confiance à ces produits étiquetés plus qu’aux autres, faites en sorte que votre loyauté envers l’étiquetage bio s’arrête au saumon d’élevage « biologique », car cette mention est loin de correspondre à la définition du terme en question.

Il n’est pas étonnant que de nombreux agriculteurs biologiques, groupes veillant à la salubrité des aliments et autres organismes de conservation soient mécontents de la décision rendue la semaine dernière par l’Office des normes générales du Canada : celle-ci permet désormais l’étiquetage bio du saumon d’élevage. Tout ce que nous avons pu espérer des produits biologiques et tout le travail que les agriculteurs ont fait pour répondre aux standards les plus stricts est en train d’être détruit.

Ethoxyquine, pesticide et antioxydant à la fois...

l'Ethoxyquine a été synthétisée dans les années 50 par la firme américaine Monsanto. Employée pour le traitement des fruits, notamment contre le brunissement des poires, on la trouve parfois aussi comme conservateur dans certaines épices. Elle est surtout très utilisée comme anti-oxydant dans la nourriture pour animaux.

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Slow Food Canada adopte le "Manifeste du Saumon Sauvage"

Sauvez notre saumon

Ce manifeste vise à protéger et restaurer nos pêches

par Sinclair Philip

Le Dr. John Volpe, spécialiste des systèmes alimentaires marins de l’École des études environnementales de l’Université de Victoria, C-B, et moi, avons rédigé ce manifeste, adopté unanimement par les présidents des conviviums présents à la Réunion nationale de Slow Food Canada tenue à Calgary le 23 avril 2006. Ce texte sera révisé en vue d’adresser et d’inclure les préoccupations des membres des provinces atlantiques. Celle imprimée ici est une version condensée du manifeste original. Nous développons notre site Web national et espérons y inclure le manifeste dans son intégralité bientôt.

Slow Food Canada encourage uniquement la consommation saisonnière de saumon sauvage de la côte ouest, décourage la consommation de toute forme de saumon d’élevage incluant le saumon d’élevage « biologique », et s’engage à la restauration des réserves de saumon sauvage.

Dans le Canada atlantique, plusieurs facteurs dont la surexploitation, la diminution des sources d’alimentation traditionnelle, la mauvaise gestion gouvernementale et la destruction de l’habitat ont réduit les réserves de saumon sauvage à un niveau frisant l’extinction. Ces menaces sont amplifiées par l’homogénéisation des bassins génétiques sauvages, résultat des fuites importantes et fréquentes de saumon en élevage dans le milieu sauvage, érodant la diversité génétique. Presque toutes les réserves de saumon sauvage dans les provinces atlantiques sont gravement atteintes et ne devraient pas être consommées. Dans le Pacifique, où plusieurs réserves sont plus saines, même si certaines se sont dégradées dans les dernières 100 années, nous avons remarqué que l’élevage de saumon n’allège pas le fardeau des réserves de saumon sauvage. En effet, l’élevage de saumon ne fait que modifier l’économie de l’offre et de la demande et mettre en danger les réserves sauvages en réduisant les prix et conséquemment, le niveau de vie des pêcheurs, pouvant mener même jusqu’à la disparition complète de ces économies.

Nous croyons que les saumons sauvages sont la pierre angulaire culturelle et écologique de l’espèce, dont l’importance est capitale pour leur habitat autochtone. Nous soutenons donc que tous les efforts sont nécessaires pour protéger et restaurer ces pêches afin d’éviter le destin dramatique qu’ont connu les pêches de morue. Le saumon sauvage exprime un aspect important de notre héritage culinaire. Son existence est profondément ancrée dans le tissu écologique et culturel de nos terres et de nos océans, et doit être préservée comme une expression de notre mode de vie….

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Le 10 décembre 2012

France. L’aquaculture biologique


42% des exploitations aquacoles bio dans 3 départements : Finistère, Morbihan et Charente-Maritime 

• En 2011, 55 exploitations aquacoles étaient engagées en bio, avec différentes spécialités :
- la pisciculture (28 exploitations), d’eau douce ou marine (truites, saumons, bars, daurades, etc.),
- la production de coquillages et crustacés (18 exploitations - crevettes, huîtres, palourdes et moules),
- la production d’algues (9 exploitations - récolte ou culture).

• 110 préparateurs bio avaient en 2011 comme activité principale la transformation et la conservation de produits aquacoles, soit une progression de 28% par rapport à 2010 et un doublement depuis 2007. 1/3 d’entre elles étaient situées en Bretagne.

• Le marché des produits aquacoles biologiques (mer-saurisserie-fumaison) était estimé à 60 millions € en 2011. Il a augmenté de 20% par rapport à 2010 et a été multiplié par 10 depuis 2007. 83% des ventes ont été réalisées dans la grande distribution.

En 2011, on estime à 80% la valeur des produits bio de ce secteur consommés en France et provenant d’un autre pays. Il s’agit en grande majorité de productions européennes pour lesquelles la production française n’est pas très développée, y compris en conventionnel (principalement le saumon). La part des approvisionnements extérieurs est en retrait depuis 2010 : elle était respectivement de 90 et 92% en valeur en 2008 et 2009.

Agence Bio : L’agriculture biologique en France : par filière dont Aquaculture bio

La Bio, un secteur dynamique dans une conjoncture difficile


Dans un contexte de baisse de la consommation alimentaire au premier semestre 2012, le marché des produits bio continue son essor dans tous les circuits de distributions. Le secteur de la production bio est également dynamique : 880 producteurs et 306 transformateurs et distributeurs supplémentaires se sont engagés en Bio depuis le début de l’année. La Bio « made in France » gagne ainsi du terrain amenant les importations de produits bio à passer sous la barre des 30%.

Au sommaire, notamment :

- LA BIO 2011-2012 : quelques repères
- EMPLOI : la Bio créatrice d'emplois en France
- RESTAURATION : la Bio fait son chemin
- VITICULTURE : le vin bio est arrivé
- LES PROCHAINS GRANDS RENDEZ-VOUS DE LA BIO

Bio : le kit éducatif

Source : Echobio

Pour sensibiliser les enfants des classes du CE1 au CM2 à l’importance d’une alimentation reliée aux questions d’environnement, de biodiversité, de bien-être animal, l’Agence Bio lance en 2012-2013 le programme “Manger Bio, c’est dans ma nature”.

En septembre, 2 500 kits ont été proposés via un mailing aux gestionnaires de la restauration collective et ceux qui les accompagnent. Les kits servent à animer les salles de restauration : affiches, guirlandes, signalétiques sur ventouse. 200 dépliants sont à remettre aux enfants. Ludiques, ceux-ci font découvrir l’agriculture bio et ses produits en s’amusant.

Le kit propose également “Le mémo bio en restauration collective” destiné aux professionnels.

À télécharger sur www.agence.bio.org


Les députés ont prolongé vendredi de deux ans, sur proposition du gouvernement, le crédit d’impôt sur l’agriculture biologique, pour favoriser ce mode de production "respectueux de l’environnement", où la France est importatrice nette de produits.

« L’agriculture biologique est un mode de production agricole non polluant et respectueux de l’environnement, créateur d’emplois et qui fait par ailleurs l’objet d’une demande nationale forte, la France étant importatrice nette de produits issus de l’agriculture biologique », relève l’amendement du gouvernement adopté dans le cadre du budget rectificatif 2012.

Selon l’exposé des motifs de cet amendement, « les surfaces cultivées en agriculture biologique représentaient environ 3,5 % de la surface agricole utile, ce qui reste » très faible.

L’agriculture bio poursuit sa percée en France

Si la crise cisaille les budgets, le secteur du bio semble - au moins pour l’instant - échapper à cette ambiance morose. « Malgré une baisse de la consommation alimentaire de 1 %, celle des produits bio a augmenté de 5 % », observe Élisabeth Mercier, directrice de l’Agence bio. Mieux, « pour la première fois, 100 % de la demande en lait et produits laitiers peut être couverte, même s’il reste quelques importations en zones frontalières ».

Attention, cependant, aux risques de dérapage. « Nous ne voulons pas connaître le problème de surproduction de 2004...
Cette association envisage de créer une organisation de producteurs (OP) transversale à l’échelle du Nord-Ouest (Bretagne, Basse et Haute-Normandie, Pays de la Loire et Picardie) pour fédérer les éleveurs livrant aux laiteries privées de ces régions. Un travail mené en concertation mené avec Biolait.

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L'utilisation industrielle des algues alimentaires se développe et la cueillette ne suffit plus. Leur culture pourrait offrir aux conchyliculteurs un complément appréciable d'activité et de revenus.

D'un côté, les professionnels utilisant des algues alimentaires (agroalimentaire, nutrition, santé et cosmétique), de plus en plus nombreux, ont du mal à trouver de la matière première de qualité. De l'autre, les conchyliculteurs, en crise, notamment, à cause de la mortalité des jeunes huîtres, ont du mal à joindre les deux bouts... «Pour avoir une ressource de qualité régulière, dans les algues comme dans bien d'autres domaines, il faut faire appel à la culture: la cueillette ne suffit pas», indique Marc Danjon, directeur duCentre de valorisation des algues (Ceva) de Pleubian (22). Justement, les conchyliculteurs sont particulièrement bien placés pour se livrer à cette culture nouvelle que pratiquent, pour l'instant, en Bretagne, une demi-douzaine d'opérateurs «historiques».

Deux métiers qui font la paire

Ils ont déjà réalisé les investissements nécessaires (tracteur, bateau et matériel divers) et disposent de l'accès au «foncier marin». «Or, obtenir une concession de foncier marin est très difficile en France et demande deux ans de démarches», précise Marc Danjon. La culture des algues, compatible avec l'élevage des coquillages et même favorisée par la présence des poches à huîtres, pourrait donc apporter aux conchyliculteurs un complément de revenu d'autant plus appréciable que les deux métiers connaissent des pics d'activité différents: en fin d'année pour l'un, au printemps et en été pour l'autre. L'idée de mettre en contact lesdeux groupes professionnels a donc germé.

1.000 hectares de culture d'ici cinq ans...

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