Pêche à pied amateur : De l’Île d’Oléron à Nagoya, la biodiversité fait peur !


De l’Île d’Oléron à Nagoya, la diversité biologique fait peur !

La peur d’un pêcheur à pied d’Oléron - « Vous me parlez de Rio, de Nagoya, c’est loin tout çà…. Moi, je veux qu’on me laisse tranquille à pêcher mes palourdes, mes sourdons… » Ce pêcheur à pied craint pour l’avenir de son loisir favori. Au cours d’une réunion sur le futur parc marin des pertuis charentais, il fustige une association de protection de l’environnement qui participe à une expérimentation sur la biodiversité de l’estran : Savoir le comportement des espèces, leur évolution, leur nombre après la fermeture temporaire d’une zone de pêche à pied…

La peur des responsables du marché aux poissons de Nagoya – Du 18 au 29 octobre 2010, le marché aux poissons de Nagoya est fermé à tout visiteur. Les responsables du marché craignent des perturbations au moment de la dixième conférence de la convention de la diversité biologique (Cop10), suite aux troubles autour du thon rouge au grand marché de Tokyo. Les défenseurs de la biodiversité sont ainsi privés d’un spectacle unique…. car au Japon (de même qu’en Corée), la visite d’un marché aux poissons est véritablement un spectacle de la biodiversité marine et halieutique… 


Autres articles :
Recommandations pour une pêche à pied respectueuse de la diversité biologique de l'estran :
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Le 13 Août 2014

Record de fréquentation à Oléron pour la grande marée

Hier mardi 12 août, un comptage général des pêcheurs à pied a été organisé. De nombreux bénévoles ont participé : chacun a couvert un secteur de quelques kilomètres et a comptabilisé les pêcheurs à pied présents lors de cette grande marée, selon une méthode mise au point dès 2005 par notre association. Merci à tous les participants !

Source : IODDE par JBB

Les résultats viennent de tomber : 6498 pêcheurs s'activaient à l'heure de marée basse autour d'Oléron, 7107 si l'on ajoute les estrans du côté Marennes et Bourcefranc. Ces 7107 pêcheurs sur le Pays Marennes-Oléron sont à comparer avec le précédent record, 6 848, qui datait de septembre 2006 (un coefficient de 115 en plein weekend et par beau temps).

Beaucoup de monde, donc, mais aussi un constat encourageant : les comportements s'améliorent nettement. Mois de rochers à l'envers, moins de coquillages minuscules, moins de pêches gaspillées... L'information porte ses fruits petit à petit, ce qui est indispensable pour la pérennité de ce loisir, apprécié, on le voit, par de très nombreux habitants et séjournants de notre belle région !

Charente-Maritime : les grandes marées font le bonheur des pêcheurs à pied

En une demi-heure, dans le secteur de Marennes Oléron, environ 6000 pêcheurs à pied ont été comptés ce mardi

Source : Sud Ouest

Ce mardi, le coefficient des marées ont atteint 113. Ce mercredi, l'indice sera de 112. A marée basse, c'est un Eden qui s'ouvre sous les pieds des pêcheurs.

Les zones les plus fréquentées

Dans la zone de Marennes et Oléron, environ 6 000 pêcheurs à pied ont été recensés par l'association Iodde (Ile d'Oléron développement durable environnement) en une demi heure, mardi. Une douzaine de bénévoles de l'association, armés de jumelles, ont procédé à un comptage collectif lors du pic de fréquentation, de 12h15 à 12h45.

Illustration : Point sur la pêche à pied récréative en France : Etude et diagnostic de l'activité de pêche à pied récréative 

C'est la plage de Boyardville à Saint-Georges a battu un "record", avec 700 pêcheurs principalement venus pour la palourde. "Marennes Oléron représente 40% de la fréquentation de pêche à pied et l'île de Ré, 30%" explique Jean-Baptise Bonnin, directeur d'Iodde.

Pourquoi compter?

Ce comptage permet à l'association de mieux connaître les évolutions des sites. Saint-Trojan par exemple était "peu fréquenté" jusque dans les années 2000, quand la réserve naturelle de Moëze-Oléron a été interdite d'accès explique Jean-Baptiste Bonnin. La zone des sables vigniers attire également de plus en plus de monde. " Les habitudes ont changé, il s'agit plus aujourd'hui d'une pêche de loisirs."

Les conséquences sont diverses : possibilité "d'épuisements de gisements", "diminution de tailles de coques" et "dégradations de certains milieux rocheux".

Quelques règles

S'il est préconisé de respecter le milieu, après dix ans de travail, l'Iodde constate que le renversement des rochers est une habitude qui "a presque totalement disparu". Reste la réglementation autour de la taille des coquillages. Les étrilles, par exemple, ne doivent pas dépasser les 6,5 cm de largeur, les palourdes, 4 cm.

Pour plus d'informations sur la pêche à pied (Etudes, réglementation,...) : Iodde

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Premier comptage simultané national des pêcheurs à pied récréatifs

Comptage les 7 et 8 avril 2012

Iodde / Vivarmor / Conservatoire du Littoral / AAMP

Pour télécharger le document, cliquer Iodde

Compte-rendu et résultats

Pour la première fois, un comptage des pêcheurs à pied a été réalisé, à l’échelle des côtes françaises de l’Atlantique et de la Manche mer du Nord, par un ensemble coordonné d’environ 230 observateurs. Les premiers mots de ce rapport sont pour les remercier vivement, ainsi que les dizaines d’organismes très divers qui ont participé à l’aventure.

Pourquoi cette opération ? Parce que l’avenir de la pêche à pied récréative préoccupe de nombreux acteurs, à commencer par les pêcheurs eux-mêmes, les gestionnaires d’espaces côtiers, des organismes scientifiques, des observateurs de l’environnement… Cette activité est en pleine évolution, c’est un point qui ne fait pas de doute. Mais dans quelles proportions ? A quels niveaux ?
Dans quels endroits ? Peut-on prévoir son évolution future ? Quelles méthodes d’évaluation peut-on mettre en place pour accompagner la pérennité de l’activité ?

Et justement se pose cette question du nombre, question qui revient souvent dans les bouches des pêcheurs locaux, des habitués, mais aussi dans celles des néophytes et des autres utilisateurs de l’estran. Mais ce nombre n’a pas de dimension : suivant les personnes et les sensibilités on trouve qu’il augmente, qu’il baisse, qu’il est trop important… De ce nombre perçu, on tire parfois des conclusions, des représentations rassurantes ou dramatiques, mais généralement sans fondement.

Les pêcheurs à pied : nombreux ils sont, mais jusqu’à quel point ?

C’est pour commencer à répondre à cette question, et à tout ce qu’elle sous-tend, que cette grande opération de terrain a été menée. Ce rapport présente quelques-uns des résultats les plus significatifs d’un travail qui s’est avéré très riche en retombées, sur le plan des données recueillies et de la dynamique de réseau. A l’avenir, d’autres rapports, locaux ou nationaux, feront sans doute référence à cette première expérience.

Parmi les activités les plus traditionnelles des bords de mer, la pêche à pied tient une place particulière. En quelques décennies, cette activité a profondément évolué sur les estrans. D’une pêche de subsistance pratiquée par les habitants des communes littorales, l’essor du tourisme a contribué au développement d’une pêche de loisir accessible à tous, et dont un certain nombre de valeurs de liberté, de qualité de vie, de lien avec la nature, de réflexes ancestraux d’autonomie dans l’alimentation, exercent un pouvoir attractif de plus en plus fort dans la société moderne….

Résultats par types de milieux

Les milieux rocheux purs et mixtes (ou les substrats durs et meubles) sont les plus emblématiques de la pêche à pied. Lieux de découverte de l’activité pour des familles en séjour, qui y ramassent « crabes, bigorneaux et crevettes », ce sont aussi les estrans où se pratiquent les pêches d’amateurs plus assidus et motivés : étrilles, tourteaux, oursins, gastéropodes, huitres, moules, palourdes ou praires dans les zones sédimentaires qui peuvent leur être associés.

Si certaines pêches peuvent y être pratiquées à tout coefficient de marée, les zones rocheuses, souvent plus pentues que les zones sédimentaires, sont souvent le lieu des pêches de grands coefficients comme les crabes (étrilles et tourteaux principalement), les ormeaux, les pétoncles, les homards…, qui attirent en masse un public d’amateurs chevronnés dès que les coefficients de marées dépassent des valeurs de 100.

Représentant près d’un tiers de la surface des sites comptés lors de l’opération, les estrans rocheux ont accueilli un peu moins de la moitié de la fréquentation observée (43,67%).

Les milieux sableux et vaseux, ont été moins fréquentés lors de cette marée, ce qui est cohérent avec les travaux menés antérieurement. S’agissant de milieux où la diversité des espèces pêchées est plus faible et où, même si les grandes marées permettent d’accéder plus longtemps à des parties plus intéressantes du gisement, il ne se pratique pas (ou peu) de pêches spécifiques aux grandes marées, on n’observe pas d’effet de « charisme » des grandes marées aussi fortement que pour les zones rocheuses. De plus, ces zones sont souvent fréquentées de manière plus importante lors de la saison estivale, par un public différent…. Pour télécharger le document, cliquer Iodde

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Reportage audio : IODDE

L’estran, zone de balancement des marais, représente 1 km de large autour de l’île. Il est la cible de cette association. Il y a 4 types d’estrans : des estrans rocheux avec des crabes, des estrans vaseux avec des huîtres et palourdes, des estrans sableux abrités avec des coques et des couteaux, et des estrans sableux battus par la mer avec des tellines. Dans ces bordures littorales se concentre la vie marine, elles sont parmi les zones les plus riches du monde. Une enquête de terrain conclut à 225 000 pers par an avec un prélèvement de 330 t (!) dont la moitié seulement est dans la norme réglementaire. 86% des pêcheurs ignorent la réglementation d’où un réseau d’information et des moyens de communication.. Quelques conseils : remettre les pierres après les avoir retournées pour toute la faune dont la vie en dépend, couper les algues avec un couteau, autrement elles ne repoussent pas…

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22 mai. Journée mondiale de la biodiversité

22 mai 2011. Journée mondiale de la biodiversité

Les Nations unies ont désigné le 22 mai "Journée mondiale de la biodiversité" à l'occasion du Sommet de la Terre de 1992, à Rio de Janeiro. À l'issue de ce rendez-vous, la "Convention sur la diversité biologique" (CDB) a été ratifiée par 190 pays. C’est la prise de conscience que la préservation de la biodiversité fait partie intégrante du développement durable, nouveau paradigme du développement économique.
Cette Journée mondiale de la biodiversité est l’occasion pour Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’écologie et du développement durable, de présenter la Stratégie Nationale pour la Biodiversité 2011-2020 (SNB) dans laquelle l’Etat s’engage dans quatre domaines :
  • la restauration des continuités écologiques
  • la restauration de milieux dégradés (par les pollutions, les espèces exotiques, la fragmentation des milieux…)
  • l’amélioration des connaissances
  • l’intégration de la biodiversité dans les activités économiques ou institutionnelles.

Objectif 5 : Aires Marines Protégées (AMP)

Dans son objectif 5 « Construire une infrastructure écologique incluant un réseau cohérent d’espaces protégés », la Stratégie Nationale pour la Biodiversité rappelle que d’ici à 2020, au moins 17 % des zones terrestres et d’eaux intérieures, 10 % des zones marines et côtières, y compris les zones qui sont particulièrement importantes pour la diversité biologique et les services rendus par les écosystèmes, sont conservés au moyen de réseaux écologiquement représentatifs et bien reliés d’aires protégées gérées efficacement et équitablement et d’autres mesures de conservation effectives par zone, et intégrées dans les paysages terrestres et marins plus larges…


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L’idée vient du Grenelle de la mer : avant de gratter le sable les jours de grande marée, les pêcheurs de loisirs devront faire une déclaration, gratuite. Un compromis, puisque, dans un premier temps, le Grenelle avait évoqué la possibilité d’un permis payant. Les modalités pratiques ne sont pas encore connues, mais elles inquiètent les pêcheurs à pied, qui craignent des mesures de restriction. Samedi dernier, à Pornic, les membres de l’Association des pêcheurs à pied de la Côte de Jade (1 527 membres) en ont longuement discuté. Il semblerait que la déclaration se fasse sur internet. Cela pourra se mettre en place d’ici cet été….

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Pourquoi pas des jardins familiaux sur l’estran ?

L’association IODDE de l’île d’Oléron a obtenu une concession de cultures marines sur l'estran de Chassiron dans un but de « Sauvegarde de la Biodiversité ». Pourquoi ne pas envisager des concessions de cultures marines à vocation « jardins familiaux de la mer » pour les associations de pêcheurs à pied ? Un moyen de responsabiliser les pêcheurs à pied sur l’entretien et la gestion d’une portion de l’estran. Aux USA, des associations gèrent des zones d’estran dans le cadre de la restauration des gisements d’huîtres…

Sanctuarisation : Après Chassiron sur Oléron… Maintenant Chauveau sur Ré….


Lionel Quillet veut protéger le site de la pointe de Chauveau (Charente-Maritime). Le président de la Communauté de communes de l'île de Ré s'attaque à un symbole majeur de la pêche à pied. Et si le phare de Chauveau signalait une autre protection que celle offerte aux marins bercés par la houle ? Devant Rivedoux, il brillerait alors comme une sentinelle de la biodiversité.

Le sujet a gagné en lisibilité, hier soir, lors d'une cérémonie de vœux. Le président de la Communauté de communes de l'île de Ré, Lionel Quillet, s'est ouvert en public de son intention d'engager la réflexion pour créer une « zone de repos biologique ». Une idée qui essaimerait aussi du côté du Fiers d'Ars, où serait défini un second secteur « soumis à forte pression ».

La procédure qui permettrait d'obtenir la mise en repos biologique de la pointe de Chauveau passe par la Direction des territoires et de la mer, le site relevant du domaine public maritime, propriété de l'État. À titre indicatif, deux années ont été nécessaires pour que l'association Iodde obtienne une concession à Chassiron. Mais c'était une première sur l'estran côtier. En l'occurrence, il s'agit d'une concession de cultures marines, qui a été accordée à titre expérimental à Iodde et à l'université de La Rochelle. Cela pourrait constituer un modèle pour Chauveau. Deux autres voies de protection pourraient s'envisager.

D'une part, l'interdiction de pêche sur une période donnée ; d'autre part, un niveau de protection qui se rapprocherait, voire adopterait, la règlementation sur les réserves....

Composer avec les pêcheurs - Lionel Quillet n'a aucun besoin d'entendre ce constat pour se convaincre. Sauf à vouloir consolider son envie d'installer pour Ré l'image d'une île harmonieuse et respectueuse. Mais le président de la CdC a forcément conscience que l'aventure ne fait que commencer. Et que le parcours ne sera pas rectiligne. Il compte bien composer avec les pêcheurs à pieds eux-mêmes, mais aussi avec les élus des communes concernées. La démarche s'accompagnera « de recensements scientifiques ». Et celui qui la pilote n'exclut pas l'idée d'une rotation des périodes de pêche autorisées entre plusieurs sites. Histoire, peut-être, de calmer les esprits....

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Lundi 21 mars, un petit groupe file tout droit sur la plage du Plat-Gousset. À les regarder de près, ils n’ont pas la “dégaine” du pêcheur à pied habituel. Rien de plus normal, il s’agit de scientifiques en “goguette” sur les grèves du sud-Manche.

Étudiants en sixième à l’université de Caen où ils sont formés pour devenir des spécialistes de l’aquaculture, ils suivent un cours pratique avec leur professeur Marc Damerval.

 
Avec son petit air de Gilles de Gennes des mers, l’enseignant est incollable sur tout ce qui vit dans le milieu maritime: bivalves, mollusques et crustacés. “Regardez, dit-il à ses élèves en short, c’est un dentalium, plus communément appelé dent d’éléphant. Il vit “planté” dans le sable.” Recueillant des “ho” et des “ha” de la part de ses étudiants, il poursuit vite son chemin pour dénicher un petit coquillage. “Je vous épargnerai son nom scientifique, mais je puis vous dire que c’est un vrai éboueur des mers. Il est capable de repérer une charogne à plus de 25 mètres. C’est comme si vous, vous renifliez une bonne boulangerie à 20 kilomètres de distance.”
Un peu plus loin, Marc Damerval ramasse une sorte de limace, connue sous le nom de citron des mers. “Sous l’eau, elle est une vraie merveille”, commente-t-il. “Il n’est vraiment pas besoin de se rendre sous les tropiques pour voir de beaux spectacles.” Ce d’autant que, sous l’effet du réchauffement, les pêcheurs à pied commencent à cueillir des espèces plus tropicales. “Observez ce grand coquillage, on le trouvait naguère au sud de Brest. Désormais, on le déniche en Normandie.” Mais que l’on ne se trompe pas, le scientifique n’est pas là pour dénoncer quoi que ce soit, bien au contraire. “Si je viens à Granville, ce n’est pas sans raison. Nous trouvons, ici, une biodiversité riche, qui montre ô combien que le site est loin d’être pollué.”….
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Revue de presse :
Le 24 octobre 2010 : les négociations sont ardues notamment sur la suppression ou non des subventions à la pêche
Les négociations internationales visant à freiner le rythme alarmant de disparition des espèces sur la terre patinent, sur fond de désaccords Nord/Sud: à l'issue d'une semaine de discussions à Nagoya (centre du Japon), l'inquiétude domine avant l'arrivée des ministres.
"Les progrès ont été incroyablement lents. Si les gouvernements poursuivent sur ce rythme, on pourrait se retrouver les mains vides à la fin de la conférence (vendredi)", a estimé Nathalie Rey, de Greenpeace.
"Le monde ne peut se permettre un autre Copenhague", a-t-elle ajouté, en référence à l'immense déception que le sommet mondial sur le réchauffement climatique a engendrée en décembre dans la capitale danoise. Les trois points clés débattus à Nagoya sont la fixation d'objectifs pour limiter la perte des espèces d'ici 2020, le niveau de l'aide financière aux pays du Sud et la mise en place d'un cadre juridique pour répartir équitablement les bénéfices tirés de l'exploitation des ressources génétiques qui se trouvent très largement dans les pays en développement. Pharmacie, chimie, cosmétiques: avec le développement des biotechnologies, l'accès à ces précieuses ressources est devenu un enjeu de taille. Les pays du Sud, qui veulent mettre fin à la "biopiraterie", tiennent absolument à aboutir sur ce protocole baptisé ABS (accès et partage des avantages)…..
L'objectif fixé au début de la décennie pour 2010 - "réduction importante du rythme actuel d’appauvrissement de la diversité biologique" - n'a pas été atteint. Beaucoup redoutent que le nouvel "horizon 2020" ne soit qu'un catalogue de voeux pieux. "L'échec de la précédente stratégie est que l'objectif n'a pas été décliné concrètement sur les secteurs qui comptent: agriculture, pêche, urbanisation", souligne Sandrine Belier (Europe Ecologie), qui fait partie d'un groupe d'une dizaine d'eurodéputés présents à Nagoya.
Un paragraphe, âprement débattu, propose la suppression des aides publiques qui ont un impact néfaste sur la diversité du vivant, avec, en ligne de mire, certaines subventions à la pêche et l'agriculture.
"Cette réunion est au coeur des efforts engagés pour s'attaquer à un constat très simple: nous détruisons les fondations même de ce qui permet la vie sur cette planète", avait mis en garde, à l'ouverture des débats lundi, Achim Steiner, directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE). Les ministres, qui sont attendus à compter de lundi dans le centre du Japon, ont désormais cinq jours pour parvenir à un accord.
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Le 2 novembre 2010 : la surenchère sur le % d'AMP
Avant Nagoya, Jérôme Bignon, Président de l'Agence des Aires Marines Protégées parlait de 20%, Greenpeace de 40%... Nagoya 2010 s'est fixé un objectif de 10% d'ici 2020, Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat à l'Ecologie parle de 15%...
C’est dans ce cadre qu’à l’occasion de son intervention à la Convention sur la biodiversité biologique à Nagoya, que Chantal JOUANNO, secrétaire d`Etat à l`Ecologie, avait annoncé les engagements de la France pour que cette négociation, celle de la lutte contre la pauvreté, priorité du Président de la République et du gouvernement de François Fillon, soit un succès.
Parmi les mesures phares que la France devra tenir on peut citer :
  • la mise en place d’un plan stratégique qui s’engage clairement vers la fin de l’érosion de la biodiversité d’ici 2020, notamment avec des objectifs de création d’aires protégées de 20 % sur terre et 15 % sur les mers.
  • la création d’une plate forme scientifique internationale sur la biodiversité pour avoir le même rôle que le GIEC. Celle-ci permettra de stimuler les politiques en matière de préservation de la biodiversité, alerter et établir des consensus clairs. Et ce, le plus rapidement possible avant la fin de l’année.
  • L’obtention d’un accord juridiquement contraignant sur le partage juste et équitable des ressources génétiques. Si celui-ci aboutit lors de la Convention de Nagoya, la France, qui soutient la création d’un fonds multilatéral proposé par les Etats africains, versera un million d’euros pour initier ce fonds.
Lors du sommet, Mme Jouanno avait expliqué que la France est prête à doubler ses financements pour la biodiversité dans le cadre de l’aide publique au développement d’ici 2012 ; soit une enveloppe de plus de 200 millions d’euros au total, pour assurer la réussite de la conférence de Nagoya.
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Le 19 novembre 2010 : A Chassiron, les recherches se poursuivent....
C'est un secteur de 26 hectares qui découvre sa diversité biologique aux abords du phare de Chassiron, à la pointe de l'île d'Oléron. Un laboratoire à ciel ouvert, où la pêche à pied est interdite depuis février 2008, pour les besoins d'un programme de reconquête et de valorisation des estrans. Au début de l'année prochaine, l'arrêté préfectoral d'interdiction n'y produira plus ses effets. En théorie seulement, parce qu'en pratique, l'association Île d'Oléron pour un développement durable (Iodde) s'active auprès de l'administration pour que soit reconduit le règlement. S'il ne convenait d'avancer qu'un seul argument, le permanent d'Iodde, Jean-Baptiste Bonnin, affirmerait que ce secteur « est en meilleure santé que le reste de l'estran ». Deux thèses de doctorat le disent. Des recherches qui, justement, avaient justifié que la situation soit figée dans ce périmètre, pour faciliter les observations scientifiques.
Inventaire des espèces - Mathieu Le Duigou soutiendra ses travaux au printemps prochain…. Dans ses travaux, Richard Coz compare la densité de peuplement dans et hors la réserve….
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Le 21 février 2011
Plus de pêche en mer pour les plaisanciers, plus d'accès à terre pour le public. Tension sur la côte… Amis sportifs, la soirée promet d'être animée à la citadelle du Château-d'Oléron. Sous l'intitulé « Pêche en danger », l'Association des plaisanciers usagers du port casteloléronnais bat le rappel de ses troupes.
« Pourquoi ceux qui ne pêchent que quelques kilos de poisson par an devraient-ils trinquer pour les abus commis par d'autres ? », interroge son président. Avec un tel discours, Robert Ducote est assuré de son audience auprès des pêcheurs de loisirs, que ces derniers s'adonnent à leur passion sur un bateau ou depuis la côte, et auprès des pêcheurs à pied.
720 signatures - Ils ont tous en travers de la gorge l'arrêté que le préfet de la Charente-Maritime a signé l'été dernier et qui interdit leurs pratiques sur la réserve naturelle de Moëze. L'association a remis en début d'année au représentant de l'État une pétition portant 720 signatures d'opposants, et lance le débat à quelques semaines des premiers retours en mer des plaisanciers…..
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Réserve naturelle et parc marin sont les moteurs de la colère des pêcheurs plaisanciers.
«Le discours de protection n'est pas l'apanage du prosélytisme écologique. Nous avons conscience des problèmes et nous n'acceptons pas d'être stigmatisés. » La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), qui gère la réserve naturelle de Moëze, a fait l'unanimité, mercredi soir à la Citadelle. Unanimité contre elle, de 600 à 700 voix, et contre l'arrêté préfectoral de juillet dernier qui renforce les interdictions de pêche de loisirs et de circulation sur la partie oléronnaise de la réserve. L'Association des pêcheurs plaisanciers du Château-d'Oléron avait battu le rappel, la salle chauffait à blanc, trop étroite pour contenir toute l'assistance. Des pêcheurs, plaisanciers et professionnels, des chasseurs, et aussi plusieurs élus oléronnais, dont les deux conseillers généraux Michel Parent et Jean-Paul Peyry, le président de la Communauté de communes Patrick Moquay et le député Didier Quentin.
Tous ont fait écho au président Robert Ducoté dans son réquisitoire contre ce texte qui, outre ses propres restrictions, risque « de préfiguer les interdictions qui pourraient accompagner la mise en place du Parc naturel marin ». Tout au long de la soirée (plus de deux heures), les deux sujets se sont d'ailleurs télescopés, jusqu'à s'imbriquer dans l'expression du dépit sur le manque - pour ne pas dire l'absence - de concertation des services de l'état. L'idée de constituer un Collectif oléronnais de défense des intérêts environnementaux, lancée par Robert Ducoté, n'aura donc pas tardé à faire souche sur ce terreau propice. François Colas, chargé de mission pour la création du parc marin, avait eu le courage de franchir la barrière hostile, pour venir expliquer une énième fois que le parc ne sera que ce que les acteurs de son conseil de gestion en feront. Ce dernier n'a pas eu d'autre choix que de prendre bonne note....
Imaginer que les pêcheurs professionnels ne sont pas contre les restrictions qui sont posées pour la plaisance, c'est aussi faire fausse route. Michel Crochet, président du Comité régional des pêches maritimes, vole aussi dans les plumes de la LPO: « Y'en a marre [...]. Je ne vois pas pourquoi on interdit la pêche de loisirs. Les plaisanciers, nous, on fait avec. Si on leur interdit de pêcher ici, ils iront plus loin, et les conflits seront plus durs. »
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Le 28 février 2011
Avec la mise en place actuelle de Natura 2000 et les divers arrêtés préfectoraux récents concernant la pêche à pied, les adeptes de cette activité millénaire sont inquiets pour l'avenir de ce loisir, très prisé en baie du Mont-Saint-Michel. Les autorisations de pêche aux filets sont de plus en plus restrictives et celles de la circulation en tracteur sont dorénavant délivrées au compte-gouttes par la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), et non plus par le maire.
Moins de tracteurs - Les engins à moteur doivent partir des cales définies et emprunter des pistes obligatoires. La pratique du hors-piste est désormais à proscrire….
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Le 9 mars 2011
L’idée vient du Grenelle de la mer : avant de gratter le sable les jours de grande marée, les pêcheurs de loisirs devront faire une déclaration, gratuite. Un compromis, puisque, dans un premier temps, le Grenelle avait évoqué la possibilité d’un permis payant. Les modalités pratiques ne sont pas encore connues, mais elles inquiètent les pêcheurs à pied, qui craignent des mesures de restriction. Samedi dernier, à Pornic, les membres de l’Association des pêcheurs à pied de la Côte de Jade (1 527 membres) en ont longuement discuté. Il semblerait que la déclaration se fasse sur internet. Cela pourra se mettre en place d’ici cet été….
Comme l'a souligné François Gosselin, le président de l'association pornicaise, « le permis payant a pu être évité, seule reste l'obligation d'une déclaration gratuite et le marquage de prises de poissons. Nous espérons que sa mise en place se fera dans la concertation. La lutte contre le braconnage, le principe d'un repos biologique pour les espèces en difficulté et une meilleure prise en compte des fédérations représentatives de la pêche de loisir ont été retenus. »
Une ombre toutefois pour François Gosselin : « Une proposition de deux associations environnementales, Iodde (Île d'Oléron Développement Durable Environnement) et VivarMor, nous inquiète : elles voudraient nous imposer éventuellement de nouvelles contraintes de pêche, des mesures de restrictions ou d'interdictions. »....
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Le 17 mars 2011
Ce week-end, c'est les grandes marées. Attention, pour la pêche, le râteau est interdit depuis janvier ! Pourquoi ? Comment ?
Qu'est-ce qui change pour la pêche à pied ? En Vendée, fini le râteau ! C'est l'une des principales nouveautés de l'arrêté pris par le préfet en juillet. L'interdiction est entrée en vigueur le 1er janvier. Objectif : limiter les dégâts sur l'environnement.
Avec quoi pêcher, alors ? Des petits outils. Un couteau « pêche-palourde », dont le manche ne doit pas faire plus de 30 centimètres, ou une « grapette à main », sorte de mini rateau à trois dents, de moins de 80 cm. La « raballe » ou raclette à pignon, est interdite depuis septembre. « Les commerçants ne sont pas toujours informés », prévient la Délégation à la mer et au littoral, ex-Affaires maritimes. Elle effectue, avec la gendarmerie maritimes, des contrôles réguliers sur les plages.
La Saint-Jacques est interdite, trop toxique. Pas de danger à manger les autres coquillages ? Ça dépend. Pour la Saint-Jacques, c'est lié à une forte concentration d'algues toxiques, après Xynthia. Elle met des mois à évacuer, même si la pollution est finie, contrairement aux autres coquillages…..
Qu'est-ce qu'on a le droit de pêcher ? Juste la consommation personnelle. Pour les moules, c'est 5 kg par personne et par jour. Les coques, les bigorneaux et les palourdes, 3kg ; le pétoncle, 2 kg. Les huîtres creuses, trois douzaines. Il faut aussi trier : il y a une taille minimum à respecter….
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Le 6 avril 2011
Les paniers de Mohamed Teffahi devraient se vendre comme des parasols ou serviettes de bains. Les débuts sont encourageants. Il est à l'origine de la conception et la fabrication de nouveaux paniers pour la pêche aux coquillages. Son objectif : mieux respecter la nature et la réglementation.
Mohamed est un pêcheur passionné. Il pratique toutes les pêches, mais avec le souci permanent de préserver la nature. Sa fonction d'encadrement technique et pédagogique à l'association Accès Réagis, qui aide à l'insertion, le pousse à sans cesse réfléchir. La « gabegie » de la pêche à pied de coquillages (palourdes, huîtres, moules, coques...) le taraude. Comment arrêter le massacre ?
Ronds ou ovales - « L'idée m'est venue en voyant ces vieux paniers métalliques lourds et rouillés pouvant contenir jusqu'à 10 et 15 kg de coquillages ». Afin de protéger les victuailles marines,pas inépuisables, il s'est rapproché des Affaires maritimes, des associations et des pêcheurs de tous poils. L'idée a germé et son innovation a été déposée officiellement. « Je peux maintenant concrétiser la fabrication d'un outil pédagogique pour les pêcheurs à pied. C'est un panier léger robuste et réglementaire pouvant aussi servir à d'autres usages ». Son ossature, ronde ou ovale, et ses agrafes sont en acier inoxydable enrichi au vanadium. Le grillage robuste est en plastique moulé et la poignée en bois tourné. Il existe deux tailles de panier. Un de 9 litres permet de récolter, selon la loi, un maximum de 5 kg de moules, huîtres ou coques. L'autre de 5 litres est destiné pour la pêche de palourdes, 3 kg maximum.
Chaque modèle de panier est équipé, sur son pourtour, d'une ligne de niveau de couleurs différentes selon les espèces. Ceci est destiné a guidé le pêcheur afin de pas dépassé les poids autorisés. Le panier « spécial palourdes » est équipé d'un rond en acier d'un diamètre de 3,5 cm attaché à la poignée. Si la palourde passe au travers de l'anneau, elle est libre. Avant la prochaine fois.
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Le 25 mai 2011
Au festival des mondes sous- marins, un colloque sur la gestion des ressources marines s'est tenu, hier, toute la journée, àTrébeurden. Onya notamment évoqué la pêche à pied amateur et sesmauvaises pratiques. Un projet de sensibilisation d'envergure nationale va être mis en place.
Des actions concrètes sur le terrain. Et de la pédagogie, encore et encore: c'est ce que prône Viv'Armor nature pour une «gestion durable de la pêche à pied et la biodiversité littorale». L'association de protection de l'environnement, basée à Saint-Brieuc, organise ainsi des rencontres in situ avec les pêcheurs à pied du dimanche. Franck Delisle, biologiste marin salarié de Viv'Armor, intervenait, hier, au colloque de Trébeurden. «Une enquête de 2008 effectuée auprès de 1.540 adeptes de la pêche récréative a montré que 83% d'entre eux ne connaissaient pas la taille réglementaire de leur pêche. Un panier sur trois était non conforme, et contenait au moins une espèce «sous la maille» ou hors période d'autorisation», a-t-il noté. Sans compter que «moins de 1% des gens se renseignent sur l'état sanitaire des sites»....
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Le 17 août 2011
Pour la troisième année consécutive, l'équipe des écogardes informe et sensibilise les pêcheurs à pied. Hier matin, ils étaient sur la plage de la Cible.
«Bonjour, je suis écogarde pour la Communauté de communes. Je veille au respect des règles de la pêche à pied ». Sur la plage de la Cible à Saint-Martin, Fabienne Le Gall et Philippe Sabarthez arrêtent les pêcheurs.
Avec leur accord, ils scrutent le contenu de leur panier, à la recherche de coquillages trop petits. Marie a déjà ramassé une dizaine de pétoncles. Philippe sort une réglette plastifiée. Celle-ci est percée de cercles indiquant la taille à partir de laquelle un coquillage peut être consommé. « Vous êtes hors maille, vous allez participer au génocide des petits pétoncles », avertit Philippe. En dessous de quatre centimètres, les pétoncles doivent impérativement être remis à l'eau.
Un peu plus loin, une famille est déjà équipée de la réglette. Pourtant Fabienne doit les recadrer. « Vous ne les mesurez pas dans le bon sens, les pétoncles doivent être mesurés latéralement ». Appliquant ces conseils avisés, la mère évalue à nouveau son butin. À sa grande déception, beaucoup de pétoncles s'avèrent trop petits. « En fin de compte, je n'en ai pas tant que ça, je suis déçue », se plaint-elle.
Equipé d'une épuisette, un couple pêche les crevettes. En jetant un coup d'œil, les écogardes trouvent une femelle grêlée, signe qu'elle porte des œufs. « Vous êtes d'accord pour qu'on la relâche ? » Les pêcheurs acquiescent et l'animal retrouve aussitôt l'océan.
L'équipe des écogardes, composée de cinq personnes, est née de la volonté du président de la Communauté de communes Lionel Quillet de préserver l'environnement. Ils interviennent à marée basse mais aussi dans les forêts pour prévenir les risques d'incendie. S'ils ne peuvent pas sanctionner les touristes en cas de non respect des règles, leurs recommandations sont souvent suivies d'effets.
« J'ai vu des petits trucs »...
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Le 28 septembre 2011
Les conseils d'un spécialiste de la pêche à pied pour devenir un pêcheur efficace et responsable.
Un coefficient de 104 hier, un joli 112 aujourd'hui, et le record de la semaine à 115 demain. Les grandes marées annoncent l'automne, mais aussi le plaisir partagé. Selon l'association Île d'Oléron développement durable (Iodde), il « peut y avoir jusqu'à 6 000 pêcheurs à pied » sur une marée dans le secteur de Marennes-Oléron quand le soleil est de la partie. Un chiffre extrapolé à 15 000 personnes dans le ressort du futur parc marin des pertuis-estuaire de la Gironde. « Tous produits confondus, 350 tonnes de coquillages et crustacés sont ainsi ramassées chaque année à Marennes-Oléron », détaille Jean-Baptiste Bonnin, fin connaisseur du sujet et coordinateur d'Iodde. Des prélèvements qui, malheureusement, ne sont pas toujours réalisés dans les règles de l'art. Au pêcheur, débutant ou expérimenté, il prodigue quelques bons plans.
1 Crabe ou coquillage, quel est le bon site ?
Pour le crabe, c'est la côte rocheuse, celle du nord de Ré ou d'Oléron. En bateau, il y a les battures de Cordouan ou le rocher d'Antioche. Coques, couteaux et palourdes se dénichent sur des estrans mêlant sable et vase. Préférez ici les plages de Rivedoux, de Boyardville, de Gatseau, de Ronce-les-Bains (Le Galon d'or et l'Embellie). Attention, la pêche dans les chenaux et les écluses à poissons est interdite.
Dans tous les cas, prendre garde à ce que le site choisi ne soit pas l'objet d'une interdiction de pêche, signalée en principe à ses accès et parkings.
2 La « gourbeille » pour la couleur locale
Une casquette, des gants (un au minium) et une paire de bottes constituent la garde-robe minimaliste du pêcheur. On peut ajouter un panier en osier, ou la traditionnelle « gourbeille » d'Oléron qui, lorsque l'on penche le buste en avant, ne vous vide pas son contenu dans le cou ! Une réglette est plus que recommandée (lire ci-dessous).
Pour les outils, Jean-Baptiste Bonnin n'en voit qu'un d'utile : la main. Celle qui chatouille le crabe sous la roche (ou l'inverse), ou gratte la palourde dans le sable.
3 L'art de savoir pêcher sans pécher
D'abord, prévoir ce que l'on fera de sa pêche, combien on sera autour de la table. Si le règlement autorise 5 kilos de capture par individu, on peut se contenter de moins. C'est la meilleure solution pour ne pas vider à la poubelle une partie de sa collecte. Emporter aussi un seau d'eau de mer, utile pour dégorger les coques (une demi-journée) et les couteaux. Sans cette précaution, il est quasiment assuré que vous viderez les coquillages sableux aux ordures le soir même.
4 Peut-on retourner les roches ?
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Le 22 octobre 2011
Claude Gilain, membre de l'Île-Tudy pêche plaisance était l'invité des pêcheurs plaisanciers de l'Odet pour une conférence sur la Palourde. Il a fait un point sur les différentes espèces de ce bivalve, en focalisant sur celles de notre environnement, l'européenne, palourde historique et la japonaise. Cette dernière, plus résistante, a été introduite sur les côtes pour pallier aux problèmes de santé de sa consoeur qui ne représente plus aujourd'hui que de 10 à 20 % de la ressource totale selon les gisements.
On retrouve le même schéma dans l'ostréiculture ou l'huître japonaise est venue « aider » l'huître plate. Après description des différents cycles de développement de la palourde, qui peut, si on lui laisse le temps, vivre plus de 20 ans, et après avoir passé en revue ses maladies et ses prédateurs, les méthodes d'élevage (vénériculture) ont été abordées. Comme pour l'huître soins et contrôles sont permanents et s'étendent sur une durée de 2 à 3 ans selon les conditions avant mise sur le marché.
L'exposé s'est terminé par la description des méthodes d'évaluation de la ressource « sauvage » par prélèvements précis effectués par les services de l'État. Les dispositions réglementaires de la pêche de loisir, tant nationales que locales ont été rappelées pour les tailles minimales (3,5 cm pour la japonaise, 4 cm pour l'européenne) et les engins de pêche autorisés.
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La pêche à pied porte-t-elle atteinte au milieu marin ? Pêcheurs à pied et défenseurs de l’environnement s’opposent.
“Sur le littoral de la Manche, il y a entre 20 000 et 30 000 pêcheurs à pied sur l’estran lors des grandes marées.” Président du Comité 50 de la pêche de loisir, Jean Lepigouchet se réjouit de ce phénomène, attendu à nouveau du 26 au 29 octobre. Mais cette affluence est aussi l’objet de sévères critiques de la part de l’association de protection de l’environnement Robin des Bois. D’après elle, pour beaucoup de pêcheurs à pied occasionnels, l’estran devient “un vaste supermarché” fréquenté chaque année par 600.000 personnes sur tout le littoral national. De quoi, selon elle, mettre en péril la faune qu’il recèle. D’où son appel adressé aux familles et aux enfants “à ne plus participer au pillage de l’estran et de la mer”.
“Des différences de réglementation hallucinantes”
Des propos “excessifs et provocateurs, un peu comme s’il fallait supprimer l’usage de la voiture parce que certains font des excès de vitesse”, fulmine Jean Lepigouchet. A ses yeux, il faut de préférence faciliter l’information des pêcheurs à pied sur les bonnes pratiques et la réglementation propres à ce loisir. “De notre côté, nous avons créé toute une panoplie de dépliants à leur intention. Il reste du travail à faire, car il subsiste des comportements irresponsables, mais cela va mieux.”
La solution ? “Commencer par implanter des panneaux d’information partout sur le littoral. Ce chantier a été prévu par le Grenelle de la mer, malheureusement il n’a pas encore avancé”.
En attendant, Jean Lepigouchet plaide pour une harmonisation des réglementations sur la taille des différentes espèces et les outils autorisés : “d’un département à l’autre, il y a encore aujourd’hui des différences hallucinantes, ce qui rend d’autant plus difficile l’information des pêcheurs à pied”.
Voilà pourquoi, observe le président du Comité 50, certains d’entre eux ne reconnaissent pas les différentes espèces, tandis que d’autres dépassent les quotas, ramassent des coquillages sous la taille minimale, emploient des outils interdits ou ignorent les périodes d’ouverture et de fermeture de la pêche.
Une trop grande densité de pêcheurs
Quant à l’association Robin des Bois, par la voix de Charlotte Nithart, elle reconnaît aussi qu’il y a un problème d’information sur la réglementation. Et plaide pour la création d’un permis de pêcher à l’image du permis de chasser. En plus d’efforts de pédagogie. “Mais certaines communes littorales n’affichent que discrètement les interdictions de pêcher d’ordre sanitaire, à cause de leurs effets sur le tourisme”.
Quant aux conséquences de l’insuffisante information des pêcheurs, elle cite le cas de Saint-Martin-de-Bréhal où l’utilisation inconsidérée des râteaux conduit à une accumulation de cailloux nuisible à la faune locale.
D’autant que des cailloux mal remis en place causent la mort de 60 à 70 % des espèces vivant dans ce milieu. Au passage, Charlotte Nithart s’en prend aux pêcheurs “qui ramassent tout ce qu’ils peuvent avant de procéder à un tri sur place”, d’où une hécatombe d’espèces non comestibles. Pour elle cependant, le principal problème reste la trop grande densité de pêcheurs à pied, attirés par un loisir gratuit. Alors, la seule réponse à ses yeux est de limiter sévèrement l’accès à l’estran.
La réconciliation avec les pêcheurs à pied n’est pas pour demain.
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Le 26 novembre 2011
L'Association des amis du port des Boucholeurs veut créer une fédération de pêcheurs à pied de loisir pour deux raisons. Depuis septembre 2010, un arrêté préfectoral du préfet de la région Aquitaine (portant délégation interrégionale de la mer sud-atlantique) interdit le ramassage des huîtres sauvages et, dans le courant 2012, le Parc naturel marin (PNM) sera devenu réalité.
Seuls deux représentants défendront la pêche à pied au sein du comité de gestion de ce parc, sur 57 membres. Les Châtelaillonnais estiment que c'est trop peu et craignent de n'être pas entendus. Alors, l'Association des amis du port des Boucholeurs s'organise.
Courrier sans réponse
« Il y a environ un mois et demi, nous avons écrit au préfet de la région Poitou-Charentes, au préfet maritime, aux conseils régional et général ainsi qu'aux maires de Châtelaillon et d'Yves pour savoir quel avenir nous est réservé. Nous n'avons obtenu aucune réponse. Donc, nous changeons de stratégie. Puisque nous ne sommes pas considérés, nous appelons toutes les associations de pêcheurs à pied à nous rejoindre pour obtenir, au niveau local, la réouverture des zones de pêche et plus de représentants au sein du Parc naturel marin (1). Parce que si nous ne faisons rien, notre mode de vie est foutu ! », explique le président de l'association, Jean-Claude Bonnet.
« L'arrêté du préfet interdit le ramassage des huîtres sauvages sur le rocher de Châtelaillon (de la Jamble au Cornard), sur le site de la pointe de Digolet à la Fertalière à Lauzières, sur le secteur Chauveau sur l'île de Ré, à La Rochelle de la pointe des Minimes à la pointe de Roux, à la pointe de la Fumée à Fouras, sur le Jamblet à l'île d'Aix et au Toureau sur l'île Madame. Nous voulons rassembler tous les pêcheurs de ces sites et nous fédérer. Parce que sinon, bientôt nous vivrons au bord de la mer et n'aurons plus que le droit de la regarder », énumère-t-il. Olivier Guérin
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Pour la première fois, un comptage coordonné des pêcheurs à pied récréatifs aura lieu sur les côtes françaises, à l’occasion de la grande marée de printemps, le 8 avril. Ce comptage vise à créer une dynamique de réseau local et national, par et pour les pêcheurs à pied. Ce sera aussi l’occasion de sensibiliser grands et petits aux bonnes pratiques.
Le premier comptage simultané sur les côtes métropolitaines est l’occasion pour plusieurs organismes de mobiliser un nouveau réseau d’observateurs et de les fédérer autour de la pêche à pied de loisir. Son but est d’initier un réseau d’échanges et de compétences répartis sur les côtes françaises pour mettre en valeur à la fois l’importance sociale et culturelle de cette activité et les bonnes pratiques à adopter pour son développement harmonieux.
Le 8 avril, les pêcheurs à pied seront sans doute nombreux. Après l’hiver, beaucoup d’épuisettes et de bottes ne demandent qu’à prendre l’air. Et cette grande marée (coefficient 113) tombe un dimanche, veille du lundi de Pâques férié, et qui plus est pour certains, au début des vacances scolaires. Il ne manque plus que le beau temps pour obtenir le cocktail des jours de foule.
Une méthode simple a été définie : les réseaux locaux intéressés par l’opération désignent leurs « compteurs ». Ils rempliront les fiches élaborées par les coordinateurs du comptage. Cette masse de données (fréquentation, sites concernés…) viendra grossir les connaissances déjà accumulées par le réseau naissant.
Projet national
Une première enquête téléphonique nationale, menée par l’Ifremer et l’institut BVA en 2008, avait estimé à 1.5 et 2 millions les pratiquants de pêche à pied. Que l’on soit un vieux loup de mer ou un vacancier occasionnel, aller sur l’estran à marée basse est un plaisir de plus en plus partagé. Mais comment organiser au mieux cette pratique sur les littoraux fragiles ? Quelle est la fréquentation de nos estrans ? Quelles sont les bonnes pratiques à adopter ?
Pour répondre à ces questions, un projet national a été initié par le Conservatoire du Littoral et l’Agence des aires marines protégées en partenariat avec les associations IODDE et VivArmor. Ce projet se prépare en lien avec les représentants des pêcheurs à pied de loisirs, des pêcheurs à pied professionnels, des administrations en charge de la pêche, de l’écologie, ainsi que des Fondations partenaires.
L’objectif principal est de créer un vaste réseau impliquant étroitement l’ensemble des parties prenantes. Ce réseau contribuera à réunir une base de connaissances solides et à mener un grand travail de pédagogie autour des activités de pêche à pied afin de garantir la pérennité de ce loisir. Les premières expériences de terrain montrent des progrès très nets et encourageants de la part des pêcheurs (connaissance de la règlementation et comportements…). Une exposition sur les bonnes pratiques a d’ailleurs été réalisée en 2011, cosignée avec les pêcheurs amateurs et professionnels, les administrations, des scientifiques, des entreprises (liens pour télécharger l’exposition en PDF : www.iodde.org ; Lien pour le site de l’Agence des aires marines protégées : http://www.aires-marines.fr).
C’est ainsi qu’on pourra amener les enfants et les petits enfants à la pêche et leur dire « tu vois, quand tu seras grand… ».
Le comptage en pratique :
Le 8 avril, chaque « compteur » se verra attribuer un ou plusieurs sites. Il devra compter à l’heure précisée, remplir une petite fiche et envoyer son résultat au coordinateur du comptage.
Si vous souhaitez participer à cette opération, contactez dès à présent les associations coordinatrices :
VivArmor Nature (Bretagne et nord de la France) : 02 96 33 10 57 - vivarmor@orange.fr
IODDE / CPIE Marennes-Oléron (Loire, Charente-Maritime, Aquitaine et Méditerranée) : 05 46 47 61 85 –
contact@iodde.org
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Premier comptage simultané national des pêcheurs à pied récréatifs
Comptage les 7 et 8 avril 2012
Iodde / Vivarmor / Conservatoire du Littoral / AAMP
Pour télécharger le document, cliquer Iodde
Compte-rendu et résultats
Pour la première fois, un comptage des pêcheurs à pied a été réalisé, à l’échelle des côtes françaises de l’Atlantique et de la Manche mer du Nord, par un ensemble coordonné d’environ 230 observateurs. Les premiers mots de ce rapport sont pour les remercier vivement, ainsi que les dizaines d’organismes très divers qui ont participé à l’aventure.
Pourquoi cette opération ? Parce que l’avenir de la pêche à pied récréative préoccupe de nombreux acteurs, à commencer par les pêcheurs eux-mêmes, les gestionnaires d’espaces côtiers, des organismes scientifiques, des observateurs de l’environnement… Cette activité est en pleine évolution, c’est un point qui ne fait pas de doute. Mais dans quelles proportions ? A quels niveaux ?
Dans quels endroits ? Peut-on prévoir son évolution future ? Quelles méthodes d’évaluation peut-on mettre en place pour accompagner la pérennité de l’activité ?
Et justement se pose cette question du nombre, question qui revient souvent dans les bouches des pêcheurs locaux, des habitués, mais aussi dans celles des néophytes et des autres utilisateurs de l’estran. Mais ce nombre n’a pas de dimension : suivant les personnes et les sensibilités on trouve qu’il augmente, qu’il baisse, qu’il est trop important… De ce nombre perçu, on tire parfois des conclusions, des représentations rassurantes ou dramatiques, mais généralement sans fondement.
Les pêcheurs à pied : nombreux ils sont, mais jusqu’à quel point ? C’est pour commencer à répondre à cette question, et à tout ce qu’elle sous-tend, que cette grande opération de terrain a été menée. Ce rapport présente quelques-uns des résultats les plus significatifs d’un travail qui s’est avéré très riche en retombées, sur le plan des données recueillies et de la dynamique de réseau. A l’avenir, d’autres rapports, locaux ou nationaux, feront sans doute référence à cette première expérience.
Parmi les activités les plus traditionnelles des bords de mer, la pêche à pied tient une place particulière. En quelques décennies, cette activité a profondément évolué sur les estrans. D’une pêche de subsistance pratiquée par les habitants des communes littorales, l’essor du tourisme a contribué au développement d’une pêche de loisir accessible à tous, et dont un certain nombre de valeurs de liberté, de qualité de vie, de lien avec la nature, de réflexes ancestraux d’autonomie dans l’alimentation, exercent un pouvoir attractif de plus en plus fort dans la société moderne….
Résultats par types de milieux
Les milieux rocheux purs et mixtes (ou les substrats durs et meubles) sont les plus emblématiques de la pêche à pied. Lieux de découverte de l’activité pour des familles en séjour, qui y ramassent « crabes, bigorneaux et crevettes », ce sont aussi les estrans où se pratiquent les pêches d’amateurs plus assidus et motivés : étrilles, tourteaux, oursins, gastéropodes, huitres, moules, palourdes ou praires dans les zones sédimentaires qui peuvent leur être associés.
Si certaines pêches peuvent y être pratiquées à tout coefficient de marée, les zones rocheuses, souvent plus pentues que les zones sédimentaires, sont souvent le lieu des pêches de grands coefficients comme les crabes (étrilles et tourteaux principalement), les ormeaux, les pétoncles, les homards…, qui attirent en masse un public d’amateurs chevronnés dès que les coefficients de marées dépassent des valeurs de 100.
Représentant près d’un tiers de la surface des sites comptés lors de l’opération, les estrans rocheux ont accueilli un peu moins de la moitié de la fréquentation observée (43,67%).
Les milieux sableux et vaseux, ont été moins fréquentés lors de cette marée, ce qui est cohérent avec les travaux menés antérieurement. S’agissant de milieux où la diversité des espèces pêchées est plus faible et où, même si les grandes marées permettent d’accéder plus longtemps à des parties plus intéressantes du gisement, il ne se pratique pas (ou peu) de pêches spécifiques aux grandes marées, on n’observe pas d’effet de « charisme » des grandes marées aussi fortement que pour les zones rocheuses. De plus, ces zones sont souvent fréquentées de manière plus importante lors de la saison estivale, par un public différent…. Pour télécharger le document, cliquer Iodde
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Le 3 mai 2012
Gestion du domaine public maritime naturel (DPMn)
Circulaire du 20 janvier 2012 relative à la gestion durable et intégrée du domaine public maritime naturel (Texte non paru au Journal officiel)
Ministère de l'Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement, MEDDTL no 2012/7 du 25 avril 2012
Date de mise en application : immédiate.
Résumé : la présente circulaire a pour objectif de rappeler les grands principes de la gestion du domaine public maritime naturel. Par ailleurs, dans la perspective de la gestion intégrée de la mer et du littoral, elle définit des orientations en termes de gestion de cet espace.
Catégorie : directive adressée par la ministre aux services chargés de son application, sous réserve, le cas échéant, de l’examen particulier des situations individuelles.
Pour télécharger la circulaire, cliquer : MEDDTL no 2012/7 du 25 avril 2012
Consistance du Domaine Public Maritime Naturel (DPMn)
On distingue le DPM naturel (art. L. 2111-4 du CGPPP) et le DPM artificiel.
Le DPM naturel est constitué :
– du sol et du sous-sol de la mer, compris entre la limite haute du rivage, c’est-à-dire celles des plus hautes mers en l’absence de perturbations météorologiques exceptionnelles, et la limite, côté large, de la mer territoriale ;
– des étangs salés en communication directe, naturelle et permanente avec la mer ;
– des lais (parcelles dont la mer s’est définitivement retirée) et relais (dépôts alluvionnaires) de la mer ;
– des parties non aliénées de la zone dite de cinquante pas géométriques dans les départements d’outre-mer, depuis le loi du 3 janvier 1986, dite « loi littoral ».
Ces éléments sont déterminés par la simple constatation de leur situation par rapport à des phénomènes naturels présents (par exemple, pour le rivage de la mer) ou passés (par exemple, pour les lais et relais de la mer). Le rivage, ainsi que les lais et relais de mer peuvent ainsi faire l’objet d’une délimitation.
Le DPM artificiel est composé des équipements et installations portuaires, ainsi que des ouvrages et installations relatifs à la sécurité et la facilité de la navigation maritime.
Objectifs de la circulaire
Le domaine public maritime naturel (DPMn) (cf. annexe I de la présente circulaire) est un espace sensible et convoité, à l’interface de la Terre et de la mer. Sa protection est ancienne, puisqu’elle remonte à l’édit de Moulins (1566) et aux ordonnances de Colbert sur la Marine (1681) et a été confirmée à maintes reprises par la jurisprudence.
Au-delà du corpus réglementaire de gestion du DPMn qui reste en vigueur (rappelé en annexe II), les évolutions significatives du contexte justifient la mise en place d’une gestion durable et intégrée du DPMn :
– la loi portant engagement national pour l’environnement, dite loi Grenelle 2, a fortement fait évoluer le cadre législatif des politiques du littoral et des milieux marins :
  • elle a introduit dans le code de l’environnement la gestion intégrée de la mer et du littoral. Celle-ci repose sur la définition d’une stratégie nationale qui énoncera pour le littoral français, métropolitain comme ultramarin, les principes d’une gestion intégrée de l’ensemble des activités intéressant la mer et le littoral. Des documents stratégiques de façade sont appelés à être la pierre angulaire de toutes les démarches intégratives de développement durable des activités dans un souci de préservation des milieux terrestre et marin. De fait, la gestion du DPMn ne doit plus être appréhendée de manière isolée, mais comme le point de rencontre des politiques terrestres et maritimes considérées tant du point de vue spatial, que du point de vue des activités ;
  • elle a transposé en droit interne la directive-cadre stratégie pour le milieu marin no 2008/56/CE du 17 juin 2008. Cette directive constitue le pilier environnemental de la politique maritime intégrée de l’Union européenne. L’objectif de la directive-cadre stratégie pour le milieu marin est de prendre toutes les mesures nécessaires pour réaliser ou maintenir un bon état écologique du milieu marin au plus tard en 2020, en appliquant à la gestion des activités humaines une approche fondée notamment sur la notion d’écosystème. En France, la directive-cadre stratégie pour le milieu marin s’applique aux eaux marines métropolitaines, depuis les lignes de base jusqu’à la limite de nos eaux sous juridiction (200 milles marins), y compris le sol et le sous-sol. Elle s’applique également aux eaux côtières telles que définies par la directive-cadre sur l’eau (DCE), y compris les fonds marins et le sous-sol, dans la mesure où les aspects particuliers liés à l’état écologique du milieu marin ne sont pas déjà couverts par la DCE ou tout autre acte législatif communautaire (notamment la directive 2006/7/CE du Parlement européen et du Conseil, du 15 février 2006, concernant la gestion de la qualité des eaux de baignade). Par ailleurs, le décret no 2011-492 du 5 mai 2011 relatif au plan d’action pour le milieu marin a complété cette transposition ;
– en 2009, le Grenelle de la mer a spécifié des objectifs ambitieux en matière d’aires marines protégées (voir annexe IV de la présente circulaire), tant pour ce qui concerne la contribution de la France aux progrès internationaux et régionaux en la matière que pour ce qui concerne la mise en oeuvre des aires marines protégées dans les eaux françaises. L’objectif est de couvrir par des aires marines protégées 10 % des zones sous juridiction française d’ici à 2012 et 20 % d’ici à 2020, dont la moitié en moyenne globale en réserves halieutiques ;
– enfin, la stratégie nationale pour la biodiversité 2011-2020 a été présentée par la ministre le 19 mai 2011. Cette stratégie a pour ambition de modifier en profondeur notre rapport à la nature en proposant des modèles de développement qui intègrent systématiquement le volet biodiversité. Cette stratégie est la déclinaison française des engagements internationaux actés à Nagoya en 2010 pour enrayer la perte de biodiversité. Elle s’intègre à toutes les politiques publiques et à tous les secteurs d’activités – eau, sols, climat, énergie, agriculture, forêt, urbanisme, infrastructures et concerne en particulier le milieu marin. Aussi, au-delà de la réglementation applicable à la gestion du DPMn qui est rappelée en annexe II, la présente circulaire a pour objectif de définir des orientations de bonne gestion en lien notamment avec les éléments de contexte énoncés ci-dessus….
(….)
1. La connaissance des usages, des enjeux et des occupations du DPMn
2. L’analyse territoriale et la réflexion stratégique
3. La prise en compte des enjeux environnementaux et paysagers
4. Les liens avec les documents d’urbanisme (SCOT et PLU)
5. La remise en état des sites après occupation
6. La poursuite systématique des occupants sans titre
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Le 6 mai 2012 (Jour d'élection présidentielle : Hollande / Sarkozy)
Grandes marées pour le pont du 8 mai
Le pont du 8 mai coïncide avec des grandes marées, au plus grand plaisir des adeptes de la pêche à pied qui se sont donné rendez-vous sur l’estran en quête de palourdes, coques et autres étrilles.
Pour ce premier jour de grande marée (108 dimanche et lundi, 103 mardi), ils ont déferlé par centaines, hier, sur les étendues découvertes entre Bréville et Saint-Martin-de-Bréhal. La pêche aux voix l’aurait pourtant emporté sur la pêche à pied. Selon les habitués, l’estran aurait dû être bondé, le second tour de l’élection présidentielle et la météo peu engageante en auraient découragé certains.
Rappel de la réglementation Taille et quotas dans la Manche : moules (4 cm), 350 individus ou 5 litres ; palourdes (4 cm), 100 individus ; coques (3 cm), 500 individus ; coquilles Saint-Jacques (10,2 cm), 30 individus (fermeture le 15 mai) ; araignées (12 cm), 10 individus ; homards (8,7 cm), 4 individus ; tourteaux (14 cm), 10 individus ; étrilles (6,5 cm) dans la plus grande dimension, 40 individus ; crevettes grises (3 cm), 5 litres. Attention pêche interdite pour les praires, amandes, huîtres, ormeaux (jusqu’au 1er septembre), et les bouquets (jusqu’au 1er juin sur la côte et jusqu’au 1er août à Chausey).
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Les grandes marées sont de retour jusqu'au mardi 8 mai, jour férié. Bien que la météo s'annonce capricieuse, nul doute que les pêcheurs à pied seront malgré tout de sortie. Comme à chaque fois, les conseils de prudence et de bonnes pratiques s'imposent.
Les règles de bonne conduite d'après Le Télégramme
Des tailles minimales à respecter Comme à chaque grande marée, de nombreux pêcheurs sont attendus sur les rivages. Mais il faut garder en tête que les richesses de la mer ne sont pas infinies. Des espèces sont protégées et la taille de certaines prises (mollusques, crustacés et coquillages) réglementées : moules, 4 cm; coques, 2,7 cm; palourde, 4 cm; praire, 4,3 cm, couteau, 10 cm; pétoncle, 4 cm; crevette, 3 cm; bouquet, 5 cm; étrille, 6,5 cm; tourteau, 14 cm; araignée, 12 cm; homard, 8,7 cm (longueur du céphalothorax).
>> Voir infographie à droite
Consommation strictement personnelle
Afin de profiter longtemps de la manne de la nature, il faut penser à respecter l'environnement, en remettant systématiquement en place les cailloux que l'on a déplacés. Et bien entendu, pas de gaspillage. La pêche doit être destinée à une consommation strictement personnelle. Pour le reste en cette période de l'année, on peut tout pêcher : ormeaux, coquille saint-jacques, étrilles, bouquets, araignées, tourteaux, homards... Il suffit de connaître les bons coins.
Les consignes d'usage
En période de grandes marées, les consignes à respecter sont toujours les mêmes.
A savoir :
- Respecter les horaires de marée.
- Anticiper la remontée de la mer pendant la pêche.
- Se renseigner sur les prévisions météorologiques.
- Aller de préférence dans des endroits connus. Sinon, se renseigner auprès de la mairie et des offices du tourisme.
- Prévenir son entourage avant de partir et éviter de partir seul.
- Se munir d’un moyen de communication.
Pour vous assurer que vous maîtrisez bien les paramètres nécessaires pour partir pêcher en toute sécurité, vous pouvez toujours prendre notre quiz ...
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Juillet 2012
Les plages du Conquet ont été fermées ce jeudi par arrêté municipal. La décision, difficile pour une mairie en pleine saison estivale, a été prise par mesure de précaution, alors que des rejets d’assainissement avaient gagné la mer sans passer par la station d’épuration. Une panne électrique serait à l’origine de cet incident. Un problème sur un transformateur a créé une réaction en chaîne privant d’alimentation une station de relevage. Celle-ci sert en temps normal à pulser les eaux usées situées en contrebas, vers la station d’épuration. Un débordement s’est produit. Il a gagné l’étang de Kerjean, puis la mer.
La fermeture, lorsqu’elle est décidée, dure au moins 48 h. Elle devrait donc se prolonger ce vendredi. Il faudra des analyses positives de la qualité sanitaire des eaux de baignade avant que l’ouverture ne soit de nouveau autorisée.
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Depuis 1997, le contrôle sanitaire des sites de pêche à pied de loisir a porté de 65 à 74 sites. Les coquillages prélevés sont par ordre décroissant de sites : les moules, les huîtres, les coques et les palourdes. L'examen des résultats microbiologiques des 15 dernières années fait apparaître une tendance générale à la dégradation des gisements naturels de coquillages en Bretagne : diminution progressive du nombre de sites de bonne qualité jusqu'à zéro.
Les risques sanitaires encourus
Même si la baignade est de bonne qualité, la consommation de coquillages dans la même zone peut présenter des risques pour la santé. En filtrant de grandes quantités d’eau, les coquillages concentrent planctons toxiques, métaux lourds et jusqu'à 100 fois les bactéries et les virus présents dans l'eau de mer.
Les germes les plus souvent cités lors d'intoxication alimentaire (Salmonella, Shigella, Escherichia coli, Vibrio para-haemalyticus,…) provoquent essentiellement des troubles gastroentériques. La contamination microbienne du milieu marin résulte des apports des activités terrestres vers la mer (rejets urbains, industriels ou agricoles).
Les résultats du contrôle sanitaire font l'objet de transmission mensuelle pour affichage sur les sites et un bilan régional est élaboré chaque année.
Cartes à télécharger :
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Le 8 août 2012
C'est une 1ère en France, les pêcheurs à pied peuvent obtenir des infos via leurs smartphones et des QR Codes.
C'est une 1ère en France: la maison de la nature de l'Ile d'Oléron vient de lancer un site pour smartphone afin de guider les milliers de personnes qui pratiquent chaque la pêche à pied sur les plages.
Des conseils et des astuces pour découvrir et préserver un milieu marin très riche, mais aussi fragile.
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Le 29 août 2012
Reportage
Qui ne se souvient pas d'être allé à la pêche aux couteaux, pendant ses vacances, à Saint-Cast ? Cela fait, en effet, partie des loisirs incontournables d'un séjour sur la côte. Vous vous souvenez ? Après avoir repéré, dès l'arrivée, le moment idéal, sur le calendrier des marées, cette activité - il ne faut pas dire loisir, car c'est très sérieux - était préparée avec beaucoup de minutie. Cela commençait par l'inévitable passage à l'épicerie pour acheter la traditionnelle boîte de sel, ensuite, il fallait préparer les seaux de plage ou autres récipients comme s'il s'agissait de ramener une cargaison énorme de ces précieux coquillages !
La pincée de sel
Et puis venait le grand jour, celui où la marée serait suffisamment basse pour consacrer l'après-midi à cette pêche miraculeuse... Oui, miraculeuse, car ces longs coquillages, enfouis dans le sable, apparaissent comme par magie après que vous les avez attirés avec une petite pincée de sel !
Eh bien, cette semaine, ces mollusques à coquille allongée, drôlement enfouis de façon verticale dans le sable, ont été la cible de tous les pêcheurs... Sur la grande plage, de nombreux groupes se sont dirigés vers le bord de l'eau, retirée presque au port, et quelques minutes plus tard, les choses sérieuses ont commencé !
« Ici, crie Yann, il y a un trou en forme de clé ! » Chacun accourt et c'est à qui voudra verser le précieux sel qui fera sortir le couteau ! « Tu fais trop de bruit ! Tu marches là où il ne faut pas », s'écrie la maman, car, s'il y a une activité familiale, c'est bien la pêche aux couteaux ! Enfin, après quelques minutes d'attente, voilà que le fameux trou présente quelques signes de mouvement... et soudain, le siphon du mollusque apparaît !
« Y'en a un, on l'a ! » hurlent Erwan, Lucie et Aude. Toutes les petites mains convergent vers le trésor, mais attention, il faut faire vite, car il risque de se retirer et de disparaître à tout jamais. Ouf ! le voici attrapé... Au tour du suivant, le seau n'est pas encore plein. Les enfants, pour qui le plaisir mais aussi la concentration se lisent sur les visages, ne se lassent pas de ce jeu, rempli de suspense, où la prise n'est jamais assurée.
Ainsi se passe un après-midi où la baignade n'est pas de rigueur... Chacun repart, très fier, avec son butin, les uns pour essayer de les préparer et de les présenter à table, d'autres pour s'en servir comme appât pour une pêche à la dorade, par exemple...
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Pêche de loisir en Finistère : Réglementation 2012 / Tailles minimales de capture
Pour télécharger le tableau, cliquer DDTM Finistère
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Commentaires

Anonyme a dit…
Je trouve que le projet de parc marin à Oléron est une abbération, sous pretexte de protéger la nature, on ne se préoccupe plus de l'humain, c'est le monde à l'envers. Les Oléronnais pêchent depuis des siècles dans la zone prévue pour ce parc et maintenant leur activté pourrait déranger les oiseaux. Comment peut-on imaginer la gêne qu'un pêcheur de palourdes par exemple, apporterait aux mouettes,bernaches et autres cormorans. De qui se moque t-on...les intégristes existent partout, dans tous les domaines, c'est de ces gens que viennent les plus grands dangers que notre terre aura a craidre dans les années qui viennent...pas des pêcheurs qui pratiquent ce petit plaisir dans leur belle région d'Oléron.
Yvon Goyer-Grand-village-Ile d'oléron