Voyage dans la pêche et l'aquaculture polynésiennes

Les Journées de la pêche et de l’aquaculture organisées du 21 au 24 avril 2010 au port de pêche de Papeete sont une bonne occasion de visiter les îles du Pacifique.

Après l'affaire Joyandet, si vous n'avez pas l'autorisation du cabinet du Premier ministre pour prendre un jet privé destination Tahiti, vous pourrez au moins et pour beaucoup moins cher tout en économisant du CO2, visiter le site internet très bien organisé du service des pêches de la Polynésie française. En quelques clics, il survole les différentes activités de pêche et d'aquaculture pratiquées dans les lagons et en haute mer de ces îles paradisiaques...

Bienvenue
La Polynésie française : c’est 250 000 habitants répartis sur 4 000 km2 de terres émergées et surtout plus de 5 millions de km2 d’océan et de lagons. Tout habitant de la Polynésie française a, de près ou de loin, un lien avec la mer. Lieu de détente, lieu d’échanges entre populations par bateaux interposés, terrain de sport mais aussi lieu de travail, la mer est vitale pour les Polynésiens.

Les missions du service de la pêche que vous découvrirez dans les pages qui suivent sont essentiellement tournées vers la gestion des activités liées à la pêche et l’aquaculture, l’assistance, au sens large, des professionnels mais aussi la gestion des ressources des lagons et de l’océan.

Avec une équipe dynamique d’une soixantaine d’agents répartis sur seulement quatre îles de la Polynésie, vous comprendrez que la tâche qui nous attend est immense.

Nous espérons que, grâce à ce site, une immense majorité des Polynésiens pourront accéder aux informations qu’ils espèrent, afin d’être mieux renseignés sur les activités du service de la pêche et sur les démarches à accomplir pour que leurs dossiers puissent être pris en compte dans les meilleures conditions possibles, minimisant ainsi des déplacements et des attentes fastidieux.

Continuer le voyage....

Autre article :

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Revue de presse

Le 26 avril 2012


Pêche et aquaculture : suivi des projets financés par le Conseil Interministériel de l’Outre-mer

En mission en Polynésie française, l’inspecteur général de l’agriculture et, conseiller pour l’outre-mer auprès de l’administration centrale du ministère de l’agriculture et de la pêche, Jean-Pierre Bastié a rencontré les acteurs publics et privés du secteur de la pêche et de l’aquaculture, afin de dresser un bilan des projets financés au travers du Conseil Interministériel de l’Outre-Mer (CIOM). Chargé du suivi et de la mise en œuvre des projets soutenus et financés par le CIOM, le conseiller pour l’outre-mer accompagné du ministre des ressources marines, Temauri Foster a effectué un marathon d’une journée afin de visiter les sites de production de pêche et d’aquaculture, de rencontrer les professionnels et d’aborder avec eux les stratégies de développement de la filière.

Après avoir assisté à la criée, visité les sites de transformation et de mise en valeur des produits de la pêche hauturière, Jean-Pierre Bastié s’est entretenu avec les professionnels du secteur afin de définir et de recenser ensemble, les besoins du secteur. En préliminaire, l’inspecteur général de l’agriculture a tenu à être clair et précis : « la rigueur budgétaire qui s’impose à tous, doit nous inciter a élaborer des projets crédibles et structurants ». Conscient de la situation économique globale, les représentants du comité interprofessionnel et de l’organisation professionnelle, accompagnés des armateurs et des mareyeurs, ont néanmoins, au travers de cette rencontre, pu affirmer leurs positions et émettrent leurs doléances.

Suite à cet entretien, c’est en comité plus restreint, que l’inspecteur général de l’agriculture a pu dresser un bilan des deux projets financés au travers du CIOM : l’informatisation du port de pêche et la fourniture de radiobalises maritimes de localisation des palangres dérivantes. En outre, cette rencontre entre acteurs publics a été l’occasion d’exposer de nouveaux projets au conseiller pour l’outre-mer. (équipement du port de pêche en panneaux photovoltaïques, aménagement d’une zone traiteur sur le port de pêche et le programme « observateur »). Jean-Pierre Bastié s’est prononcé sur une éventuelle éligibilité des nouveaux projets au titre du CIOM avec la prudence qui s’impose, en précisant que le CIOM n’est pas le seul outil de financement et, qu’au regard de l’objet de certains projets, ils pourraient être soumis au « contrat de projet 2014-2020 » ou au Fond Européen de Développement (FED); autant de pistes que ce haut fonctionnaire de l’Etat se propose d’approfondir avec les acteurs publics locaux, afin de consolider au mieux les dossiers de présentation.

A la suite de ces rencontres, le ministre des ressources marines, Temauri Foster et le conseiller pour l’outre-mer, Jean-Pierre Bastié ont continué leur mission d’évaluation du secteur primaire à Vairao. Une investigation qui a commencé par la visite du Centre technique aquacole « Vaia » suivie de celle des locaux de l’Ifremer. En dépit du fait qu’aucun projet aquacole ne soit, à l’heure actuelle, financé par le CIOM, il s’est avéré fort intéressant de sensibiliser le représentant de l’Etat des avancées scientifiques dans le domaine de l’aquaculture en Polynésie française. C’est à partir d’une présentation générale de la filière par les acteurs publics et privés, que, le conseiller pour l’Outre-mer a pu dresser un premier état des lieux du secteur aquacole.

Ces rencontres ont permis à monsieur Jean-Pierre Bastié, d’appréhender les politiques sectorielles gouvernementales ainsi que les enjeux et perspectives d’évolution dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture en Polynésie française. En outre, toutes ces informations lui permettront de soutenir au mieux les nouveaux projets présentés au financement du CIOM.

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Le 25 avril 2012


Les toxines algales s'accumulent dans les poissons et causent des intoxications chez les humains

D'après une étude, la hausse des températures des mers, causée par les changements climatiques, peut avoir contribué à une forte augmentation du taux d'une forme grave d'intoxication par un poisson tropical, qui touche les personnes vivant sur de petites îles autour de la région du Pacifique.

L'une des conclusions de l'étude publiée le mois dernier dans la revue PLoS Maladies Tropicales Négligées (13 décembre) est que le nombre annuel de cas d'intoxication à la ciguatera a augmenté de 60 pour cent dans 18 pays et territoires insulaires du Pacifique entre la période 1998-2008, et la période 1973-1983.

Jusqu'à un quart de la population de cette région peut souffrir de cette intoxication au cours de sa vie, estiment les chercheurs. C'est aux Tokélaou, sur les îles Cook et aux Tuvalu que l'incidence est la plus élevée.

La ciguatera est causée par des toxines produites par les algues Gambierdiscus spp. qui prolifèrent chez certaines espèces de poissons des récifs. Les chercheurs estiment que l'augmentation des maladies dues à la ciguatera sont à mettre sur le compte des températures plus élevées des mers, qui provoquent des efflorescences algales, et des dommages causés aux récifs coralliens par les cyclones.

Bien que les gens ne puissent pas mourir de cette intoxication, elle reste suffisamment grave pour causer de graves problèmes gastro-intestinaux et avoir des effets neurologiques extrêmes. Des séquelles qui peuvent rendre les malades impotents pendant des semaines, voire des mois.

"Nous avons besoin d'une bien meilleure compréhension des écosystèmes qui produisent et accumulent les toxines de la ciguatera, ainsi que des facteurs environnementaux qui les affectent", a déclaré Richard Lewis, un pharmacologue moléculaire à l'Université de l'Institut de bioscience moléculaire du Queensland, en Australie. Il est l'un des auteurs de l'étude.

"La crainte est qu'avec le réchauffement climatique et la dégradation continue des récifs, l'intoxication à la ciguatera continue sa progression, à moins que nous ne développions des pratiques de gestion efficaces".
L'étude a lancé un appel pour de meilleurs diagnostics et traitements. A l'heure actuelle, la toxine ne peut être détectée sur les poissons et les algues que dans des laboratoires spécialisés. Le diagnostic de l'intoxication se fonde uniquement sur les symptômes et sur la connaissance d'une consommation récente de poisson potentiellement toxique. Il n'est donc pas très fiable. Il n'existe pas de médicament connu, et le traitement vise seulement à soulager des symptômes, bien que des chercheurs œuvrent à l'élaboration d'un antidote basé sur un médicament traditionnel .

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Le 11 septembre 2011

Le Picot (Siganus lineatus) est une espèce herbivore de la famille des Siganidés (poissons lapin), il est présent dans l’océan indien et dans le Pacifique central mais pas en Polynésie française. Reconnaissable par sa couleur bleu-gris, avec une marque vive de couleur jaune, il peut mesurer entre 20 et 30 cm pour un poids compris entre 200 et 800 grammes. Principalement capturé au filet, le picot, est un poisson très prisé en Nouvelle Calédonie, qui malheureusement, se raréfie, en raison d’une surpêche, au point que l’on ne voit pratiquement plus de picots de plus de 30 cm.

Cependant, c’est l’un des meilleurs candidats à l’aquaculture, notamment grâce à sa facilité de recrutement pour l’élevage, assurant ainsi, l’économie de coûts d’achats d’alevins.

C’est avec l’idée de partager une expérience que Temauri Foster a visité la ferme Aqualagon, car cette société s’est lancée dans l’élevage de Picots, au regard d’une demande intérieure importante, comme en Polynésie, où l’on mise, pour les mêmes raisons, sur le fameux « paraha peue » dont la commercialisation des premières espèces issues de l’élevage, est en cours. Ainsi, la société Aqualagon, située dans la baie de N’GO, en province sud de la Nouvelle Calédonie est issue d’un projet initié en 2003, à l’université de Nouvelle Calédonie. Le directeur, Franck Legarrec a accueilli avec joie le ministre des ressources marines, Temauri Foster accompagné de Nicole Andrea-Song, conseillère de la province sud, afin de discuter du projet et des filières piscicoles….

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Le 13 décembre 2010


Moorea - Clôture du colloque au CRIOBE et au centre d’élevage de crevettes de Opunohu

Chercheurs, producteurs et scientifiques ayant participé au colloque sur la capture et l’élevage post-larvaire, qui s’est déroulé à Tahiti toute la semaine dernière, ont effectué une visite à Moorea, samedi. Deux adresses ont retenu leur attention : le Centre de recherche insulaire et observatoire de l’environnement (CRIOBE) et l’élevage de crevettes, toutes deux basées à Opunohu. Divisés en deux groupes, les visiteurs se sont particulièrement intéressés au principe de capture des post-larves au filet, avec démonstration par Pierre Sasal, du CNRS. De son côté, Laetitia Hedouin, chercheuse CNRS CRIOBE, a présenté son travail sur les coraux, plus précisément sur la période des pontes.

Maui Vairaaroa, jeune chercheur en licence à l’UPF, a fait un point sur la dynamique de recrutement des civelles. L’étudiant s’intéresse à la colonisation des anguilles à l’état post-larvaire en eau de rivière. Le thème principal du colloque qui a conduit le groupe à Vairao, à la station IFREMER, au centre technique aquacole, à la nouvelle écloserie et au centre d’élevage de Tautira, était de déterminer quel développement durable en milieu insulaire tropical doit être réserver à l’aquaculture.

D’éminents chercheurs spécialistes en aquaculture, faisaient partie du voyage, tel que le docteur Jia, chef de service aquacole de la Food Agriculture Organisation (FAO) et le docteur Berthe, secrétaire général de la Commission de la Santé des animaux aquatiques au niveau de l’organisation mondiale de la santé animale. Après la visite du CRIOBE, le groupe s’est rendu à l’élevage de crevette, une entité commerciale dirigée par Yves Queinnec après une convention établie par le Pays, propriétaire des installations. De notre correspondant Jeannot Rey 

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Le 30 décembre 2010


Le ministre des ressources maritimes, Temauri Foster, a présenté le bilan de la conférence-ateliers Tahiti Aquaculture 2010 organisée du 6 au 10 décembre dernier à Arue.

Cette conférence a réuni plus de cent quatre-vingt dix participants venus des îles du Pacifique, de la Réunion, de la Martinique, de la Guadeloupe, de Mayotte, de St Pierre et Miquelon, d’Europe, des Etats-Unis, de Hawaii, du Mexique, d’Australie, des îles Caïman, des Iles Vierges Britanniques et de Polynésie française. Dix-huit pays ou territoires insulaires ont présenté l’état et les perspectives actuelles de leur programme d'aquaculture. Sept experts renommés ont décrit la problématique, les enjeux et leur expérience dans le domaine de l’aquaculture, notamment au niveau insulaire.

Ces échanges ont permis de dégager deux pistes de travail pour l'aquaculture insulaire dans le Pacifique, d’une part en vue d’un renforcement des capacités de gestion de la santé des animaux aquatiques dans les pays et territoires océaniens, d’autre part pour la mise en place d'un outil d'aide à la décision en matière de développement de la crevetticulture en milieu insulaire tropical qui doit être finalisé par la CPS. Il s'agirait d'un guide régional permettant aux décideurs et investisseurs d'identifier les facteurs clefs à prendre en compte dans leurs pays et territoires.

Par ailleurs il a été reconnu que les pays et territoires insulaires possèdent trois atouts majeurs à préserver par rapport à l'aquaculture continentale :
  • la qualité de l'environnement ;
  • la non prolifération de maladies graves ;
  • la biodiversité qui offre des potentiels intéressants en ressources endogènes.

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Mai 2011


Le 50ème anniversaire de la Perle de Tahiti sera célébré place Vendôme, à Paris, du 15 mai au 2 juin, par le biais d’une exposition intitulée « de la mer à l’écrin ». La Polynésie française, avec 25 % de part de marché, est en effet le premier exportateur mondial de perles d’origine marine.

En dépit d’un grave crise en 2008, l’exportation des perles couvre 60 % de l’ensemble des exportations polynésiennes. On compte actuellement quelque 570 concessions réparties sur 27 îles et générant environ 4.000 emplois.

Blondes ou noires, montées en pendentif, en bague ou en collier, elles ont fait rêver les princesses et les maharadjas d’antan. Leur rareté a déclenché bien des passions et des cupidités.

Pendant des siècles, les pêcheurs devaient plonger en apnée dans des mers souvent infestées de requins pour remonter des huîtres perlières sauvages. Seules quelques-unes d’entre-elles, recelaient une perle. En effet, ce n’est que quand un corps étranger s’introduit accidentellement entre son manteau et sa coquille, que l’huître l’enrobe avec une concrétion plus moins sphérique formée de couches de carbonate de calcium (l’aragonite). Le hasard et une réaction de défense de l’huître donnent ainsi naissance aux perles sauvages appelées perles fines. De nos jours, elles ne sont pratiquement plus pêchées et ont été remplacées par les perles de culture.
De la pêche à la culture....

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Le 10 août 2011


À l’occasion du Congrès des communes, le président du Pays et le ministre des Ressources marines ont accompagné les maires, lundi, lors de la visite de Tahiti Marine Aquaculture, à Papara.

Il est l’une des stars du petit déjeuner dominical. Cuisiné au curry ou au taioro et même cru avec du citron, le bénitier est avant tout synonyme de ma’a tahiti. La demande locale serait équivalente à 70 tonnes par an. Le crustacé s’étant fait rare sur le littoral tahitien, ce sont les îles qui fournissent les étals des marchés. Raivavae, Tubuai et Tatakoto sont les premières d’entre elles. Les ressources peuvent sembler inépuisables, particulièrement sur l’atoll Paumotu, où des montagnes de coquilles jalonnent le lagon et où il suffit de se baisser et d’ouvrir les mains pour s’assurer une récolte miraculeuse.

Le Ministère souhaite tout de même aider la nature en favorisant le collectage. Une technique similaire à celle connue pour les nacres perlières qui permet d’augmenter les chances de survie des naissains. Pour le ministre des Ressources marines, Temauri Foster : “l’exploitation de nos ressources marines passe obligatoirement par la maîtrise des stocks. C’est à travers les études et les actions menées par le service de la pêche, et notamment, le collectage, que nous pourrons affirmer notre intérêt à développer des méthodes de gestion durable. Si le Pays doit intervenir par le biais de la réglementation, tant au niveau de la préservation de nos ressources, qu’au niveau de l’exploitation de ces dernières, nous nous y attellerons”. Des règles existent déjà. Localement, la taille minimale d’exploitation est fixée à 12 cm et les activités de collectage, d’élevage et de repeuplement des bénitiers sont bien encadrées. Comme pour les perliculteurs, les personnes souhaitant collecter puis élever des bénitiers doivent obtenir une concession à cet effet. Par ailleurs, la mise en place de zones de pêche réglementées ont été initiées à Tubuai et Tatakoto....

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Le 23 août 2011


Temauri Foster, Ministre des ressources marines, en charge de la pêche, a assisté ce matin au déchargement d’une production exceptionnelle du navire Meherio 1, de la flotille de la SAS Avai’a/Tahiti Nui Rava’ai. Près de 520 pièces de thon rouge (des espèces big eye et yellow fine) représentant 15 tonnes de pêche, ont été présentées à la vente à l’export essentiellement (4/5) et pour le marché local.

Etaient également présents les ministres Louis Frebault, intéressés plus particulièrement dans la mesure où la production provient des eaux marquisiennes, Kalani Teixeira et Daniel Herlemme, ainsi que Jean Faatay, directeur de cabinet du Président du Pays. L’Assemblée de la Polynésie française était également représentée par Teina Maraeura, Joëlle Frebault et Philippe Siu.

Tous ont souhaité, par leur présence, apporter leur soutien à la filière pêche, 2è secteur d’exportation du Pays, et encourager les pêcheurs à poursuivre leurs efforts de formation aux techniques de pêche et de traitement de poisson, afin d’améliorer le rendement des navires. Les statistiques du premier semestre 2011 montrent, en effet, une meilleure productivité des navires, et, alors même que le nombre de bateaux à diminuer, le niveau de production reste stable. On constate également une embellie des ventes à l’export plutôt encourageante.

Durant cette campagne de pêche du Meherio 1, M.Yano Atsufumi, maître de pêche japonais (considéré par ses confrères japonais comme la référence en terme de techniques de pêche, recruté par la société Avai’a pour une période d’une année pour former les pêcheurs) a partagé son savoir-faire et son expérience avec les marins-pêcheurs du navire.

Il a pu apporter quelques améliorations notamment quant à sa technique de recherche du poisson, mais également concernant les techniques de capture du poisson, pour limiter l’effet de brunissement que l’on retrouve particulièrement chez le thon rouge yellow fin pêché dans les eaux marquisiennes. En effet, une intervention rapide dans la capture du poisson, limite la durée du stress qui conduit au brunissement de la chair. L’amélioration des techniques de pêche conduira ainsi à une meilleure qualité de la production à terme.
Pour la S3P, qui gère le port de pêche de Papeete, cette expérience d’un débarquement important et destiné essentiellement au marché à l’export, était une première. La bonne coordination, menée par Torea Thuret, directeur de la S3P, a permis un déroulement sans difficulté, avec 3 navires débarquant leur pêche en même temps.

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Le 10 novembre 2011

Polynésie française. Favorable aux aides à la pêche hauturière, mais pas à l'aquaculture....

Le Conseil économique, social et culturel de Polynésie française est favorable aux aides à la pêche hauturière, mais pas à l'aquaculture....

Projet de "loi du pays" instaurant un dispositif de soutien au développement de l'aquaculture en Polynésie française

L’objectif principal du projet de « loi du pays » est de mettre en place un dispositif de soutien sous forme d’aides en matériels et de subventions aux projets de création, de rénovation, de modernisation ou d'extension d'une ferme aquacole.

Le Conseil économique, social et culturel est favorable au développement de toute forme d’aquaculture dont la rentabilité peut être atteinte dans le cadre d’un développement durable, mais s'oppose au principe de l’utilisation à outrance et systématique des moyens financiers de la collectivité sous forme de subventions.

Il est urgent d’abandonner le mode de développement économique basé sur l’assistanat et de privilégier l’initiative privée.

Le Conseil économique, social et culturel préconise un meilleur développement de la pêche hauturière et plus particulièrement pour la pêche fraîche ce qui, à moyen terme, permettra de créer une industrie dérivée de production de farines de poisson pour l’aquaculture ou pour l’agriculture.

L’élevage de poissons et de crevettes est trop dépendant de facteurs extérieurs à la Polynésie en matière d’aliments. Cette activité reste soumise aux aléas liés aux cours mondiaux de la nourriture destinée à l’aquaculture.

Cette absence de maîtrise des coûts ne permet pas un contrôle des coûts de production et donc de commercialisation.

Le Conseil économique, social et culturel observe que les choix en termes de stratégie de développement du secteur devraient être mieux définis entre d’une part le secteur de la pêche hauturière (dont le potentiel de capture a été évalué entre 40 et 50 000 tonnes/an dans la zone économique exclusive de la Polynésie française) et d’autre part l’aquaculture, notamment celui de la pisciculture (100 tonnes de crevettes et 60 tonnes de paraha peue (Platax orbicularis) en 2013).

Au vu des tonnages annoncés dans les objectifs de productions aquacoles rappelés ci-dessus, comparés aux besoins du marché local, le Conseil économique, social et culturel observe un décalage entre les objectifs de production et les besoins du Pays.

En effet, les besoins actuels du marché local s’établissent annuellement à 600 tonnes de crevettes (en majorité importées) et ont été estimés à 100 tonnes de poissons d’élevage.

Le Conseil économique, social et culturel recommande la mise en place de mesures d’accompagnement qui ne nécessitent pas d’importants moyens financiers publics. Notamment d'adapter la réglementation sur les espèces protégées notamment celle relative au bénitier destiné à l’aquariophilie, en privilégiant le collectage puis l’élevage au prélèvement en milieu naturel. Le collectage permet en effet une meilleure traçabilité du produit.

Pour assurer le financement du secteur, le Conseil économique, social et culturel préconise la mise en place d’un dispositif d’accompagnement technique et réglementaire plutôt que le recours aux aides financières directes de la puissance publique.

En vue d’une meilleure responsabilisation de l’aquaculteur, le Conseil économique, social et culturel préconise le recours à d’autres instruments financiers permettant d’accompagner l’initiative privée, la prise de risques de l’aquaculteur, mettant fin à une pratique de trente ans qui n’a pas atteint les résultats escomptés.
Dans ce cadre, le Conseil économique, social et culturel précise que des dispositifs spécifiques de financement existent depuis plusieurs années et sont insuffisamment exploités. En effet, les projets d'aquaculture peuvent déjà bénéficier de prêts à taux bonifiés avantageux auprès des établissements de crédit. Ces crédits sont refinancés par la BEI (Banque Européenne d'Investissement) ou l'AFD (Agence Française de Développement).

Les investisseurs peuvent également faire appel, par l'intermédiaire de leur banque, à un fonds de garantie qui permet de consolider le schéma de garantie par une prise en charge partielle de la dette en cas de défaillance.

Ainsi, le projet de « loi du pays » tel que présenté contraint le Conseil économique, social et culturel à émettre un avis défavorable adopté par 29 voix pour, 3 voix contre, et 4 abstentions.

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“Il est souhaitable qu’il n’y ait pas trop de nouveaux producteurs pour éviter de saturer la filière”

Moerani Lehartel, gérant de Tahiti marine aquaculture, répond aux questions de la Dépêche du Pacifique
Le Pays veut aider les projets aquacoles avec une enveloppe pouvant aller jusqu’à 20 millions Fcfp. Qu’en pensez-vous ? Quand j’ai créé ma société, j’aurais bien aimé en profiter bien sûr. Ceci dit, l’enveloppe globale n’est pas très élevée ; s’il y a beaucoup de demandes, le montant de l’aide sera minime pour chacun d’autant plus que cela concerne l’élevage des crevettes, la pisciculture marine en cages lagonaires et l’aquaculture de bénitiers à partir de collectage de naissains.

Comment avez-vous réussi à vous lancer sans ces aides ? Essentiellement sur fonds propres et grâce à l’aide de l’Association pour le droit à l’initiative économique (ADIE). Par ailleurs les fermes aquacoles sont éligibles pour la défiscalisation locale.

Ne craignez-vous pas de connaître le même scénario que celui subi par les perliculteurs ? L’aquariophilie représente un marché mondial de 100 000 pahua par an ; les deux producteurs actuels de Polynésie répondent à ce marché à hauteur de 10 %, soit 10.000 bénitiers qui sont considérés comme ayant la meilleure qualité à l’échelle mondiale, qualité qu’il faut donc protéger pour la conserver ainsi que réguler la production pour éviter la chute des cours. Il est souhaitable qu’il n’y ait pas trop de nouveaux producteurs pour éviter de saturer la filière.

Est-ce que cette loi ne représente pas un danger ? Ce projet de loi est bon, il va dans le sens de l’aide au développement et va permettre la création de fermes aquacoles dans les atolls. Par ailleurs il faut noter qu’il n’y a pas assez de concertation entre le politique et les acteurs de la filière aquacole.

Est-ce qu’il y aurait quelque chose à modifier dans la réglementation actuelle ? Je souhaite une modification de l’article 4 de la délibération n° 88-184 AT du 8 décembre 1988 relative à la protection de certaines espèces animales (…) qui prévoit une interdiction générale de la pêche et de la commercialisation de bénitiers dont la taille de coquille est inférieure à 12 cm dans sa plus grande longueur. Le marché mondial demande fortement une exploitation de bénitiers de moins de 12 cm et de plus de 4 cm (90 %). Sur 7 atolls en Polynésie nous possédons un potentiel de 280 millions de bénitiers ; une production de 100 000 bénitiers de petites tailles (4 à 5 cm) pour le marché mondial ne représentera qu’un taux inférieur à 1% du potentiel. Sur le plan biologique, le bénitier de 12 cm est de taille à être géniteur. Une forte exploitation ne conduit donc pas forcément à la sauvegarde de l’espèce mais à sa menace. De plus la redéfinition à la baisse de la taille exploitable conduira forcément à la baisse des coûts de transport entre les archipels et Tahiti ; pour Tahiti marine aquaculture c’est 6 tonnes de transfert aérien en partenariat avec la compagnie aérienne locale Air Tahiti.

Le marché du bénitier n’est déjà pas loin de la saturation

À moyen terme, il est même envisagé une éventuelle filière d’exportation pour les juvéniles vers les Cook et Wallis et Futuna. Aujourd’hui, la filière qui regroupe la production de para peue, la crevetticulture et l’élevage de bénitiers destinés notamment à l’aquariophilie. Dix fermes sont actuellement en service ou sur le point de se lancer. Selon le service de la pêche, avec 110 millions de chiffre d’affaires, ces infrastructures emploient entre 15 et 20 personnes. Le chiffre pourrait donc être appelé à exploser dans les prochains mois, si le Pays a les moyens et la volonté de soutenir les projets.

Selon certaines indiscrétions, seuls 20 millions Fcfp seraient alloués au dispositif pour l’année 2013, autant dire une goutte d’eau dans le lagon. Reste qu’une enveloppe plus épaisse représenterait un certain risque. Le marché du bénitier n’est déjà pas loin de la saturation (voir encadré). Quant au para peue, l’installation d’une ferme à Teahupoo pouvant produire 80 tonnes devrait, avec les autres infrastructures, satisfaire le marché local estimé à 100 tonnes. Aussi, si le dispositif est forcément vu d’un bon œil par la profession “On y est favorable, jusqu’à présent l’aquaculture c’était l’un des seuls secteurs qui ne bénéficiaient pas d’aide du Pays”, explique Benoît Le Maréchal, directeur de la coopérative des Aquaculteurs de Polynésie Française.
Mais l’ADA suscite une inquiétude notamment de voir l’activité suivre le même chemin que la perle. “La grosse interrogation, c’est l’engorgement qui pourrait être régulé par une meilleure organisation. C’est toujours pareil, on arrive à faire de supers outils comme les écloseries, on arrive à mettre des subventions, mais dès qu’il s’agit d’organiser tout ça, on a toujours du mal. Comme sur la perle ou la pêche hauturière, on laisse les acteurs se démerder individuellement et donc c’est la course à celui qui en vendra le plus possible. Ce qui fait qu’au bout de quelques années on arrive à un engorgement et les prix se cassent la gueule. S’ils étaient regroupés, ils n’auraient qu’une politique de prix, de qualité et peuvent s’autoréguler par rapport au marché”.


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Le 1 juin 2012


Oscar Temaru annonce une "joint venture" entre le pays et une société chinoise

Le président Oscar Temaru a annoncé jeudi 31 mai la signature d’un protocole d’accord destiné à mettre en place une joint venture avec une société chinoise. Cette association semble encadrée par un arrangement dans lequel le pays apporterait ses ressources dans le domaine de l’aquaculture et l’entreprise chinoise, ses moyens techniques et financiers. Une société derrière laquelle il y a « le gouvernement chinois », indique le président du gouvernement de Polynésie française.

Deux émissaires du fonds d’investissement chinois Tianjin Jasmin Fund Management Corporation ont effectué une visite sur le territoire la semaine dernière. Ils ont notamment été invités à constater les installations du port de pêche de Fare Ute et du centre technique aquacole Vaia de Vairao. Le protocole d'accord aurait été signé vendredi dernier.

Oscar Temaru : : (…) Nous avons des changements à faire, il y a des décisions difficiles à prendre et il y a du travail ici. Hier soir (Débat sur les législatives, Polynésie 1ère, ndlr) j’ai écouté certains intervenants dire qu’ils iraient à Paris pour demander la création de 10.000 emplois. Je me suis dit mon Dieu, il y a déjà des millions de personnes là-bas qui n’ont pas de travail. Il y a du travail à faire ici : qu’on le veuille ou non il faudra retourner à la terre. Il faut développer l’économie endogène. Il y a de quoi faire dans notre Pays. Nous sommes entourés d’une zone maritime de 5 millions de km2. Nous venons… Je viens de signer un protocole d’accord avec une société chinoise, pour mettre en place ce que l’on appelle un « joint venture ». Et donc ça va se faire. Et pour mettre en place ce « joint venture » on aura besoin de compétences. Certainement d’avocats spécialisés dans ce secteur là, d’experts comptables, puisque la Chine arrive avec sa technologie, avec ses moyens financiers également, avec un marché d’1.3 milliards d’habitants. Nous arrivons avec nos ressources, pour faire de l’aquaculture : élevage de rori, de pahua, de poissons. Je pense que les deux confondus… L’avenir nous dira que nous allons dans le bon sens. Il y aura des milliers d’emplois de créés. Et il y aura autre chose à faire encore dans le futur. C’est donc de ça dont nous parlons à cette population. Il y a de quoi faire dans ce pays. (…)

Oscar Temaru annonce une "joint venture" entre le pays et une société chinoise

Tahiti Infos : Vous nous parlez d’un accord de partenariat avec une société chinoise. La semaine dernière deux émissaires du fonds d’investissement Tianjin Jasmin Fund ont été reçus sur le territoire et ont visité diverses installations. Dans quelle entreprise locale ce fonds d’investissement va-t-il investir ?

Oscar Temaru : Dans un premier temps, ce sera le gouvernement qui travaillera avec cette société, parce que derrière cette société c’est le gouvernement chinois.

Tahiti Infos : On parle d’un accord qui stipule le reversement de 15 milliards Fcfp au pays, chaque année.

Oscar Temaru : Il s’agira de 10 milliards Fcfp d’investissement par an. Pour construire un centre de recherche, pour construire une écloserie, pour mettre en place les infrastructures qu’il faut et surtout essayer d’ouvrir cet aéroport de Hao à l’international. Il y a aussi de la transformation à faire : ce n’est pas tout de faire l’élevage, il faut aussi faire de la transformation et s’occuper de la commercialisation.
Tahiti Infos : Le pays a-t-il compétence à passer des accords commerciaux avec une nation étrangère, comme cela semble être le cas dans cette « joint venture » ?

Oscar Temaru : Si on veut développer ce pays, il nous faut cette compétence.

Tahiti Infos : A-t-on cette compétence aujourd’hui ?

Oscar Temaru : Non, non, non, non, non, mais il nous faut cette compétence. Si on n’a pas compris cela… C’est ça la mondialisation ! Sinon on veut nous cloisonner dans un… Non, non, on parlera de tout cela avec M. François Hollande.

Cette « joint venture » sera mise en place à Hong Kong, voilà !

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Le 16 octobre 2013

Polynésie française. La pêche aux trocas ouverte sur tout le territoire


Ouverture officielle de la pêche aux trocas © DRs © DR

Source : Radio 1

Ce coquillage a failli disparaître à cause de la surpêche, son activité est donc très encadrée. En effet, la pêche au troca n’est ouverte que tous les cinq ans.

La capitale tahitienne autorise la pêche de 10 tonnes de coquilles vidées et nettoyées, quand Papara autorise 50 tonnes, les quotas autorisés varient donc d’une commune à l’autre.

Le coquillage pourra être ramassé entre 6h et 18h dès ce mercredi 16 octobre et cela jusqu’au 15 novembre. Cette règle s’applique sur tout le territoire.

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La Chine prête à investir en Polynésie française


Au terme d'une visite de quatre jours en Polynésie française, plusieurs entrepreneurs chinois ont annoncé à Papeete jeudi 10 au soir (vendredi à Paris), leur intention d'investir dans cette collectivité d'Outre-mer. La délégation chinoise était conduite par Li Xiaolin, fille de l'ancien premier ministre chinois Li Peng et présidente de l'Association du peuple chinois pour l'amitié avec l'étranger (APCAE).

Source : Le Monde.fr avec AFP 

Liu Zhiming, le PDG de la CCECC, une entreprise chinoise spécialisée dans les routes et les aérodromes, s'est ainsi dit prêt à rebâtir l'aéroport de Tahiti-Faa'a. Il pourrait intervenir aussi sur le chantier d'une route traversière à Tahiti, sur la construction d'un port au sud de l'île, ou encore sur la réalisation d'un vaste complexe hôtelier au nord-ouest.

Les investisseurs chinois au port de pêche par 1ere-polynesie

"Je ne pense pas que ça puisse poser de problème à l’Etat"

Gaston Flosse, président de la Polynésie française, souhaite établir une liaison aérienne directe avec la Chine, pour créer un hub aérien entre l'Asie et l'Amérique du Sud, et développer le tourisme chinois. Ce tourisme se heurte encore, selon lui, à la difficulté pour les Chinois d'obtenir des visas, des difficultés qu'il demande à la France de réduire.

Le directeur général de la société Si Sha Noni s'est engagé par convention à acheter 4 000 tonnes de noni chaque année à Tahiti, et à construire une usine de conditionnement sur l'île. Il a même assuré qu'il pourrait acheter l'ensemble de la production polynésienne annuelle de noni, environ 10 000 tonnes par an.

Caiqi Chen, proviseur du prestigieux lycée Wenling, qui compte 6 500 élèves et 600 enseignants, s'est enfin engagé à proposer des bourses d'études chaque année à des étudiants polynésiens, et à développer des échanges linguistiques.

Dans une Polynésie française déjà très endettée, ce sont surtout les possibilités de financement offertes par ces entreprises qui intéressent Gaston Flosse, notamment "auprès de la banque de développement chinoise".

"Là, je ne m'occupe pas de la politique entre la France et la Chine. Ça, ce sont les affaires de M. Fabius", a déclaré M. Flosse. "Je ne pense pas que ça puisse poser de problème à l'Etat, au contraire, nous pourrons sortir du marasme et donner du travail à tous ces milliers de chômeurs", a-t-il poursuivi, précisant que "la main d'œuvre sera polynésienne à 100 %".

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Le 12 novembre 2013


" L'aquaculture "

Horizon Pacifique a l'ambition de montrer les solutions que les habitants ont mises en place pour préserver leur littoral et leur environnement marin...

http://pluzz.francetv.fr/videos/horizon_pacifique_,92180971.html

Documentaire de 27 mn sur l'aquaculture à Tahiti, notamment  sur la pisciculture en cage de Paraha peue

Cliquer Ici pour visualiser le reportage

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Le 12 Décembre 2013

Retour sur les Assises : interview de Victorin Lurel, ministre des Outre-mer


Victorin Lurel, ministre des outre-mer, a estimé que le renouvellement des navires de souveraineté et le développement de la surveillance satellitaire constituent une bonne nouvelle, en ces périodes de disette budgétaire.

Source : Le Marin

André Thomas : L’Outre-mer, c’est un thème cher au cœur du monde maritime.

En fait, je suis certain que la communauté qui est là devant vous connait remarquablement l’Outre-mer puisqu’on a ici des navigants, des marins, des pêcheurs, des constructeurs de bateaux, des exploitants de ports. Si je peux dire, l’Outre-mer fait partie de leur terrain de jeu.

Victorin Lurel, vous êtes Ministre de l’Outre-mer, guadeloupéen, fils de paysans, docteur en économie, diplômé de Sciences Po Paris. Vous avez été président du Conseil régional de Guadeloupe.

Vous êtes député, vous avez été Secrétaire national chargé des Outre-mer au parti socialiste.

On ne fait pas un tel parcours politique sans un solide tempérament !

Et certains l’ont découvert lorsque vous avez salué la mémoire d’Hugo Chavez en disant : « Chavez, c’est de Gaulle + Blum »! Naturellement, vous êtes un militant infatigable du développement des Outre-mer, à la fois via leurs activités traditionnelles, souvent agricoles, mais aussi au travers des technologies de l'information et de la communication et des énergies renouvelables.

Les métropolitains sont habitués au fait que la France possède des territoires outre-marins mais n’avez-vous pas l’impression que, finalement, ils ne se rendent pas compte de la singularité que cette présence ultramarine représente pour la France en Europe et dans le monde ?

Victorin Lurel, Ministre de l'Outre-mer

Au préalable, je voudrais vous remercier de votre invitation et revenir en deux mots sur les déclarations de la presse au sujet de ce que j’ai dit sur Hugo Chavez !

Je connais bien l’Amérique latine et les Caraïbes et j’avais dit à ce moment-là, et en aparté, que, pour les Vénézuéliens, Chavez c’est l’équivalent de ce que sont pour nous de Gaulle et Blum, mais on a coupé mes phrases !

Je crois que le fait que beaucoup de Français de l’Hexagone ignoreraient un peu les Outre-mer, c’est une réalité. Même chez ceux qui vivent en Outre-mer ne connaissent pas forcément toute l’étendue des espaces maritimes sous juridiction française.

Cela emporte conséquence car, aujourd’hui, cela confère à la France des atouts considérables, pour qu’elle participe à toutes les grandes discussions internationales en matière de maritime ou de géostratégie. De même pour la présence française dans les aires maritimes d’avenir : le Pacifique, les terres australes, la richesse en biodiversité, les ressources halieutiques et minérales.

Cela emporte de vrais problèmes en matière stratégique : le canal du Mozambique, par exemple entre Madagascar et la côte Est-africaine, est un lieu qui suscite des convoitises du fait de sa richesse, notamment les Iles Eparses (Ndlr : ce sont de petites îles du Sud-ouest de l’océan Indien situées autour de Madagascar). Ce sont bien des terres françaises, donc il faut savoir s’adresser aux opinions publiques, ce que je suis heureux de pouvoir faire ici.

André Thomas : Il faut le rappeler, sur le chiffre de 11 millions de km² de ZEE, qui deviendra peut-être 13 Mkm², si les demandes françaises sont satisfaites, 97 % sont à l’Outre-mer !

Victorin Lurel : Oui, cela fait de la France l’une des puissances maritimes d’importance ; seule, peut-être, aujourd’hui, capable d’être présente sur tous les océans.

Bien entendu, cela implique aussi des obligations : comment assurer le contrôle, la surveillance, l’exploitation durable et soutenable de ces espaces ?

André Thomas : Effectivement. Surveiller ces espaces fabuleux, cela suppose des moyens.

Il faut aussi pouvoir en tirer des richesses nouvelles, halieutiques, minérales ou sous forme d’hydrocarbures. Il faut donc d’abord les connaitre, les explorer, ce qui peut prendre beaucoup de temps. Avez-vous l’impression que l’Etat met à la disposition des Outre-mer les moyens nécessaires à la connaissance et à la surveillance ?

Victorin Lurel : On peut toujours dire que ça ne suffit pas et qu’il faudrait encore plus de moyens. Mais compte tenu de la nécessité de rétablir les comptes publics, déjà maintenir, c’est une performance. C’est ce que nous avons fait !

Ensuite, c’est la première fois que, dans un Livre blanc sur la Défense et la Sécurité nationale, il y a 28 items et des chapitres particuliers consacrés aux Outre-mer !

Le problème sur la durée entre 2014 et 2020 est un problème de rupture capacitaire et notamment bâtimentaire. Il fallait éviter cela.

J’ai été très heureux de l’acquisition de 3 bâtiments multi-missions, qui a été décidée hier au CIMER et le Premier Ministre l’a annoncée ce matin dans son discours ici.

C’est vrai que c’est le simple maintien, mais c’est déjà ça. Ensuite, couplée avec les innovations, notamment la détection satellitaire, on peut ainsi lutter très efficacement contre la piraterie et la pêche illégale dans les eaux australes et dans le Pacifique.

Car les interventions sont plus ciblées. On sait de manière précise à quel moment il faut aller « arraisonner ». Alors comment généraliser cette technique qui coûte cher ? Je ne peux vous donner de chiffres mais on a souvent des problèmes d’imputation budgétaire.

André Thomas : On peut maintenant détecter un bateau braconnier qui chasse, par exemple, la légine dans les Kerguelen ; cela évite de déplacer une frégate inutilement.

Victorin Lurel : Oui, les Australes, c’est très convoité et c’est stratégique. On voit donc des flottes venant de partout y compris d’Europe, notamment d’Espagne.

On aurait pu le faire en Guyane où l’on a de vrais résultats, par une concentration et une meilleure coordination de moyens, notamment avec le Brésil où l’on a de bons résultats grâce à une coopération avec les forces de sécurité brésiliennes pour lutter contre le pillage des fonds marins.

Le centre spatial guyanais nous a proposé de faire la même chose, comme ce qui se fait dans le Pacifique, pour de la détection satellitaire.

En termes d’investissements, c’est abordable. Je crois que pour moins de 500 000 € on peut installer un dispositif et un PC. Mais en revanche, cela coûte sur le fonctionnement ! Donc, la décision n’est pas encore prise.

André Thomas : L’objectif est de couvrir l’intégralité de la ZEE française ultramarine par de la détection satellitaire ?

Victorin Lurel : Non, pas pour le moment même si ce serait souhaitable pour les endroits où il y a concentration de pêche, intrusion et pillages. Mais le Pacifique étant si grand, la seule Polynésie française, c’est plus de 5 millions de Km², il est impossible de tout couvrir par satellite.

On a une programmation, on a des étalements de moyens, on évite les ruptures capacitaires au moment de l’obsolescence ou de l’amortissement.

Ensuite, pour le reste, comment connaitre ? On a des instituts, des centres de recherche. Mais il faut une meilleure coordination et, à mon sens, compte tenu de l’ensemble des problèmes, il faut une meilleure hiérarchisation des priorités.

Je crois que dans les milieux politiques locaux, on ne connait pas assez tous les instituts, par exemple l’Institut Paul Emile Victor, qui font de la recherche marine.

Comme Ministre des Outre-mer, je suis allé à Tromelin, aux iles Glorieuses, (les Iles Eparses) et si j’ai le temps, j’irai dans les Kerguelen pour montrer leur importance !

Lorsque je suis allé à Tromelin, une île peu connue au large de la Réunion et de Madagascar, faisant l’objet de réclamations de souveraineté de la part de l’Ile Maurice, j’ai eu droit dans la presse de l’Ile Maurice à des articles disant : « colonialiste, … la France n’a rien à faire là… ».

Je crois qu’il faut se préparer, lorsqu’on pourra exploiter réellement les ressources, à avoir des zones de conflit ou tout du moins, de dialogue intensif, très compétitif !

On a inventé un instrument un peu contesté par certains parlementaires, ce sont des accords-cadres de cogestion des ZEE mais aussi des eaux territoriales. On a eu ce cas avec l’Ile Maurice qui n’a pas été ratifié car certains articles posent problème.

On a des étendues riches qu’il faut préserver, qu’il faut exploiter, mais il faut aussi tenir compte des aspects internationaux.

André Thomas : C’est vrai que le métropolitain moyen n’a pas le sentiment d’être menacé dans l’intégrité du territoire. D’ailleurs, en métropole, une frontière maritime n’est toujours pas clairement définie avec l’Espagne.

On ne vous demande pas de créer ici un incident diplomatique, ce serait contre-productif, mais pas mal de régions du monde concernant l’outre-mer français n’ont pas de frontières bien définies. Quelles sont les points chauds, en fait ?

Victorin Lurel : Entre Sainte-Lucie et la Martinique, entre la Dominique et la Martinique, entre la Dominique et la Guadeloupe, entre la Guadeloupe et Antigua…

C’est un peu compliqué dans la mesure où la délimitation des eaux territoriales est une compétence de l’Etat alors que les conventions de pêche relèvent de la compétence de la Commission européenne.

Il n’y a pas de convention, d’ailleurs, dans les Outre-mer.

Et là où il y a conflit, il y a souvent arraisonnement de pêcheurs martiniquais ou guadeloupéens parce qu’ils disent qu’il y a intrusion dans leurs eaux territoriales.

Cela pose donc quelques problèmes de répartition des compétences, de discussions internationales.

Ensuite, c’est à partir de certains territoires, que je ne nomme pas, que nous avons un trafic illicite, notamment le narcotrafic. Et grâce à la présence française, notamment dans les Caraïbes, il y a une vraie coopération judiciaire, policière et militaire pour lutter contre les narcotrafiquants.

Nous sommes sur la route entre l’Amérique latine, l’Europe et les Etats-Unis. Cela explique le développement d’une certaine violence dans certains territoires. Il y avait déjà des violences de voisinage intra familiales, aujourd’hui, se rajoutent des violences qui viennent de ces trafics : drogues, crack, armes, etc.

En Martinique, on a installé des offices pour lutter contre ça. Grâce à la présence française, une vraie coopération s’est développée dans ces zones, avec une expertise, des formations, etc.

Mais il reste un énorme travail à faire pour comprendre, coopérer encore plus et délimiter en commun.

André Thomas : Le Premier ministre nous a annoncé, ce matin, le lancement d’une nouvelle opération d’exploration de fonds marins français à la recherche de ressources minérales profondes. Il y a déjà eu 2 ou 3 campagnes à Wallis et Futuna. Pour vous, c’est une bonne nouvelle ?

Victorin Lurel : Oui, tout à fait, à condition de le faire dans le respect des formes. Ce qui sera fait puisqu’il y a une plus grande vigilance des opinions publiques. On a des associations très militantes et des entreprises très conscientes du respect des règles de l’art.

Ces explorations en eaux profondes sont possibles parce que ce qui était presque impossible avant devient aujourd’hui rentable. Le 5ème forage fait en Guyane est à - 6 480 m !

Il y a une compétition et des permis exclusifs de recherche qui sont demandés sur ces espaces-là.

A Wallis et Futuna, une vigilance internationale est exercée. Lors de la conférence sur la transition écologique dans l’atelier sur la biodiversité que j’ai présidé avec Frédéric Cuvillier, toutes les associations de protection étaient là et posaient beaucoup de questions sur nos recherches, notamment celles relatives aux amas sulfurés.

En revanche, une demande devient de plus en plus publique, c’est celle de la transparence. On veut être informé sur la nature des permis, l’identité des demandeurs et ce qui se fait. Car, souvent, c’est par des fuites dans la presse que les exécutifs locaux et les élus sont informés !

André Thomas : On sait que la production d’électricité en France métropolitaine est en grande partie nucléaire. Maintenant, on vise un développement des énergies renouvelables beaucoup plus massif y compris sur les surfaces marines.

En Outre-mer, sur une ile, lorsqu’il s’agit d’une centrale au fuel qui tourne pour produire l’électricité, cela coûte beaucoup plus cher. J’ai vu sur le site d’EDF que c’était en moyenne 2 fois plus cher qu’en métropole.

Victorin Lurel : Oui et c’est 6 fois plus cher à Wallis !

Dans la 1ère vague des appels d’offre, ne figurent pas les Outre-mer. Parce qu’on a priorisé plutôt l’éolien offshore et les hydroliennes. Et ce n’était pas la priorité en Outremer. Même si dans les prochains appels d’offre il y aura un volet outremer.

Mais on a priorisé autre chose compte tenu des « gisements » solaires et marins ; j’ai visité, par exemple, en Polynésie un hôtel de grand standing où on utilise le SWAC (sea water air conditioning). C’est en fait de la climatisation par eau froide puisée en profondeur. Ce n’est pas connu mais ça fonctionne depuis 2006. Avec une technologie très simple et sans aucune panne de climatisation !

Deux expériences seront faites à la Réunion, dont l’un des plus gros projets au monde et une en Guadeloupe.

Une autre expérimentation a démarré et semble se développer, celle des énergies thermiques marines à la Martinique, avec DCNS.

Autre point : nous avons un problème d’intermittence de l’énergie.

Le soleil est un vrai gisement avec un ensoleillement presque permanent, et une expérimentation de stockage de l’énergie solaire, une 1ère mondiale, a lieu à Mayotte.

Nous avons été voir cette expérimentation et il y a une vraie opportunité de stocker et connecter au réseau, sans que l’on soit confronté au seuil des 30 % connectables.

En fait, les Outre-mer sont des laboratoires préfigurant ce qui peut se faire de mieux…

Je ne désespère pas de voir toutes ces potentialités, tous ces gisements exploités de manière soutenable.

André Thomas : Dites-nous où nous en sommes de la politique de défiscalisation ? Sentez-vous une menace en ces temps de disette budgétaire ? Car c’est un sujet très important pour les territoires ultramarins, pour la pêche, la plaisance ou la manutention portuaire.

Victorin Lurel : Spontanément, je dirais que je ne sens pas de menace, même si il faut anticiper les évolutions. On a préservé la défiscalisation et ce n’était pas simple ! On l’a mieux moralisée, préservée, sans la rendre inefficace. On a même mis à côté un crédit d’impôt selon la taille et le chiffre d’affaires des entreprises : plus de 20 M€.

En revanche, le Gouvernement ayant décidé d’une remise à plat de la fiscalité, il faudra voir si cela remet en cause les niches fiscales, ce que nous appelons l’aide incitative à l’investissement.

Et c’est vrai que cela a permis de financer certaines filières, notamment dans le transport maritime de personnes, de marchandises, les matériels ou la maintenance.

Si, demain, la remise à plat fiscale devait remettre en question ces dispositifs, il y a déjà un outil de repli, le crédit d’impôt.

Mais pour que ce soit plus efficace que la remise à plat, il faut régler 2 problèmes : le préfinancement et la garantie. Cela a été fait avec les banques pour le préfinancement, pour la garantie, les choses sont balisées et en cours.

André Thomas : Nous débattons régulièrement dans le marin et ici-même des potentialités de nouveaux secteurs en mesure de se développer, d’amener des emplois. Les iles de l’Outremer français sont parfois confrontées à des taux de chômage élevé. Donc, le développement de nouvelles richesses est un vrai sujet. Quelles sont, dans les activités maritimes traditionnelles ou dans les activités nouvelles, celles qui vous paraissent les plus prometteuses ?

Victorin Lurel : Je crois que toutes sont prometteuses.

Pour la pêche, par exemple, on n’a pas encore utilisé tous nos potentiels.

L’aquaculture aussi, agriculture de la mer, où la France a pris du retard. D’ailleurs, les Outre-mer étaient pionniers en matière aquacole puisque la plus grande ferme aquacole française était à Mayotte !

Concernant la recherche, les forages en eau profonde, oui nous devons continuer car cela devient rentable aujourd’hui compte tenu du prix des énergies fossiles. On ne peut pas s’en passer dans beaucoup de domaines, chimie, aéronautique, etc.

Il n’y a pas de secteurs à exclure mais on doit hiérarchiser nos priorités compte tenu des moyens actuels.

André Thomas : Merci de nous avoir rappelé que la France maritime est pour une bonne part au-delà de l’Europe.

Victorin Lurel : Je vous remercie aussi car vraiment, les occasions de communication positive ne sont pas si fréquentes que cela pour les Outre-mer, qui sont souvent vues comme des territoires à problèmes, des territoires à grève, à catastrophes, à nomenklatura, à évasion fiscale, etc.

Pouvoir communiquer positivement en disant que c’est bourré d’atouts et qu’il ne faut pas négliger ce potentiel français, c’est remarquable.

Merci de cette organisation formidable des Assises de la Mer où l’on voit une famille rassemblée avec autant de segments différents qui se mettent en synergie pour aller de l’avant !

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Le 13 Janvier 2014

L’état des ressources halieutiques récifales, côtières et aquacoles dans les îles du Pacifique

Rapport 2013


Secrétariat général de la communauté du Pacifique (CPS)

Le présent rapport fait le point sur l’état des pêcheries récifales de poissons et d’invertébrés, des pêcheries côtières d’espèces pélagiques, notamment les thonidés, des pêcheries de poissons démersaux, en particulier le vivaneau, et de la filière aquacole.

Les pêcheries doivent faire l’objet d’une gestion avisée permettant d’optimiser les rendements de la pêche d’espèces démersales et d’invertébrés, et de réduire l’importance du « déficit vivrier » entre le volume de produits de la mer disponible et les besoins alimentaires des populations océaniennes en augmentation. Toutefois, le complément devra venir en grande partie des stocks pélagiques côtiers, en particulier les thonidés, et de l’aquaculture.

Le changement climatique aura des impacts différents selon les pays et les pêcheries. Il est essentiel d’élaborer les outils de suivi nécessaires, et de mettre en oeuvre au plus vite des programmes de suivi climatique à long terme, au plan national et régional. En effet, plus la période couverte par le programme de suivi sera longue, plus grandes seront les chances de déceler des changements et de fournir les informations nécessaires à une gestion adaptative.

Les données de la CPS laissent à penser que de nombreuses pêcheries récifales exploitant les poissons et les invertébrés font l’objet d’une pêche non viable, et qu’il est urgent d’introduire une gestion solide pour maintenir les captures à un niveau durable.

Un bagan typique, radeau flottant équipé de lampes utilisées 
pour rassembler les poissons et d’un carrelet pour les capturer

Cliquer Ici pour télécharger le Rapport 2013 : L’état des ressources halieutiques récifales, côtières et aquacoles dans les îles du Pacifique

Pêche thonière

Comment concilier les intérêts des industriels et des artisans pêcheurs

En 2011, la valeur à la livraison des thons capturés par le secteur industriel dans les eaux océaniennes était d’environ 3 milliards de dollars É.-U.

La vente de licences à des flottilles étrangères les autorisant à pêcher dans les eaux nationales océaniennes représente jusqu’à 150 millions de dollars É.-U. de recettes annuelles pour les États et Territoires insulaires océaniens (ÉTIO). De plus, les flottilles locales opérant dans les eaux des ÉTIO contribuent au PIB de la région pour plus de 300 millions de dollars É.-U.


Parallèlement, la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des populations rurales et urbaines dépendent de petites pêcheries locales ou pêcheries «  artisanales  ». Or, le risque de conflits d’intérêts entre artisans pêcheurs et industriels ne fait que croître.


Pour plus d'informations sur la pêche dans les Îles du Pacifique : CPS. Programme Pêche côtière

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Le 11 mars 2014
 
Un partenariat mondial pour des océans réservés aux industries pétrolières et minières

Faire de la haute mer une AMP ?

Les Co-présidents de la Commission Océan Mondial David Miliband et José María Figueres ont présenté en avant première au World Ocean Summit en Californie quelques unes des idées que la Commission est en train de considérer pour la réforme de la gouvernance de l’océan.


Lors de la session “Taming the High Seas” du World Ocean Summit, José María Figueres et David Miliband ont abordé le besoin de réforme pour l’océan.

Son prochain rapport proposera des solutions aux menaces auxquelles est confronté l’océan, comme l’acidification, la pêche illégale et destructrice, la surpêche, la pollution plastique et le manque de gouvernance.

La volonté politique, les nouvelles technologies et les marchés sont tous les trois des aspects qui manquent à la réforme. La haute mer, zone de l’océan au delà des juridictions nationales recouvrant plus de 45% de la surface planétaire, nécessite non seulement d’une gestion mieux coordonnée mais aussi de l’application du principe de précaution.

Presque 50 organisations internationales et régionales ont un mandat lié à l’océan. Sur la Convention de l’ONU sur le Droit de la Mer (CNUDM), José María Figueres a souligné qu’à présent il existe une « mosaïque » d’organisations et lois adaptées aux divers intérêts et activités, et qu’il faudrait plutôt un « système plus holistique ». « Rappelons-nous que le Droit de la Mer datte d’il y a 30 ans. Il ne répond plus à nos ambitions, il faut qu’il évolue et se modernise ! », a-t-il déclaré.

David Miliband, aussi Co-président de la Commission, a fait référence aux chiffres de pêche non durable et a rajouté : « Ne pas inclure marchés et économie dans le processus de reforme de la gouvernance de l’océan serait une grande erreur. C’est justement en intégrant économie et environnement que vous ferrez la différence. »

La Commission est aussi en train de considérer comment renforcer le maintient de l’ordre de l’océan mondial. Les nouvelles technologies pourraient aider la haute mer, par exemple, exiger à tous les bateaux de pêche de porter un transpondeur permettrait aux autorités de les identifier et les suivre.

David Miliband a aussi signalé que « pointer du doigt » les pays et les entreprises qui participent à la pêche illégale pourrait contribuer au respect des réglementations et la transparence. Il s’est déclaré « de plus en plus frappé » par le fait que, tout simplement, un Accord de mise en œuvre de la CNUDM pour la préservation et l’utilisation responsable de la biodiversité marine, représente « un changement significatif ».

José María Figueres posa une question dirigée à l’audience : serrait-il bon de faire de la haute mer une Aire marine protégée ? Les réponses des présents furent variées, puis il répliqua : « Cela peut paraitre trop ambitieux, mais si nous voulons un océan pleinement sain, il nous faut des réponses ambitieuses ».

La Commission est en train de promouvoir un Objectif de développement durable spécifique à l’océan mondial, ce qui pourrait élever la thématique océan dans l’agenda politique et ainsi motiver des actions cohérentes. À partir de 2015, les Objectifs de développement durable succèderont les Objectifs du Millénaire – les huit objectifs internationaux pour le développement adoptés au Sommet du Millénaire de l’ONU en l’an 2000.

La Commission Océan Mondial se réunit à Hong Kong en mars pour achever ses propositions de réforme. Celles-ci seront publiées dans un rapport en juin 2014.

Le World Ocean Summit a été organisé par The Economist en partenariat avec National Geographic

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Le bras armé de Pew confirme la mise en réserve de la Polynésie Française


Jean-Paul Michel : « On va dans le mur si on continue à pêcher comme on le fait actuellement »

(Diplômé de l'Ecole de Guerre de Paris, Jean-Paul Michel a été recruté par Pew pour ses bonnes connaissances des rouages administratifs français... Géostratégie oblige... NDLR)

Source : 20 Minutes par Audrey Chauvet le 11/03/2014

INTERVIEW - Pour le directeur du programme Patrimoine océanique de l'humanité de l’ONG Pew charitable trust, la création d'aires marines protégées est indispensable pour préserver les océans...

Un objectif ambitieux, des réalisations plus modestes: alors que la Convention internationale sur la diversité biologique vise la protection de 10 % de la surface marine mondiale d’ici à 2020, moins de 3 % des océans sont aujourd’hui préservés des activités industrielles et commerciales. Pour Jean-Paul Michel, directeur du programme Patrimoine océanique de l’humanité de l’ONG Pew charitable trust, la création d’aires marines protégées est le seul moyen de sauver les stocks de poissons. Il sera l’invité d’une conférence ce mercredi à l’Institut océanographique de Paris.

Mettre les océans sous cloche, est-ce la seule solution pour les protéger d’une exploitation abusive ?

Il y a une ambivalence dans le terme d’aire marine protégée. Elles sont définies par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et catégorisées en six niveaux qui vont de la plus forte protection, le sanctuaire, à la plus faible, qui correspond à la gestion de la pêche dans la zone. L’enjeu entre les experts est de savoir s’il faut privilégier une gestion en vue de la pérennité de la pêche ou une protection qui interdit toute activité.

De quoi dépend le choix du degré de protection ?

Il fait l’adapter selon les zones: quand il y a une densité humaine très importante, comme en Méditerranée, c’est trop difficile d’interdire l’exploitation de la zone. Au contraire, certaines zones du Pacifique où la pression humaine est assez faible, par exemple en Polynésie française, peuvent être consacrées à la protection. On peut envisager de les soustraire à toute activité industrielle ou commerciale de grande ampleur pour permettre à la nature de se régénérer.

Est-ce la seule solution pour préserver les ressources marines?

On va dans le mur si on continue à pêcher comme on le fait actuellement. Il faut trouver des zones dans les océans qui soient en repos de la pêche industrielle pour permettre une régénération des écosystèmes et repeupler les stocks de poissons. Un réseau de zones soustraites à la pression de la surpêche permettra d’assurer la durabilité naturelle des ressources marines: l’océan donne ce qu’il veut et pas ce que les politiques disent qu’il faut pêcher à travers les quotas.

Parallèlement, on exploite de plus en plus la mer avec les parcs éoliens offshore, les plateformes pétrolières et la pêche en eaux profondes. Comment cela peut-il être compatible avec l’augmentation du nombre d’aires marines protégées?

Toute activité extractive et d’exploitation minière n’est pas compatible avec la protection. Il est évident que la mer recèle des richesses dont il serait inconcevable de ne pas profiter, mais il faut trouver un compromis, un juste partage des choses, entre ce qui est plus riche en termes de biodiversité et ce qui est plus riche en termes de développement. On peut établir des cartes pour séparer ce qui doit être préservé pour la biodiversité et ce qui permet le développement économique.

Propos recueillis par Audrey Chauvet

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La Banque Mondiale mettra tout son poids dans la croissance bleue


Une coalition de ceux qui agissent : voilà ce dont les océans ont besoin

Source : Banque Mondiale par Rachel Kyte le 04/03/2014

Un partenariat mondial pour les océans

Que se passe-t-il autour des océans ? Les événements liés à ce sujet semblent à la fois gagner en envergure et intéresser de plus en plus de gens. Qu'il s'agisse des représentants des États, des professionnels des produits de la mer, des fondations privées ou des organisations de protection de l'environnement, tous se retrouvent sur un point : la nécessité impérieuse de prendre des mesures radicales.

Les choses se sont vraiment bien déroulées cette semaine au World Oceans Summit (a) organisé par The Economist à San Francisco. Les uns après les autres, tous les intervenants de haut niveau ont souligné la nécessité d'agir rapidement, car le changement climatique exacerbe l'impact que des décennies de surpêche, de pollution et de destruction des habitats ont eu sur les océans du monde entier.

Pour ma part, j'ai ajouté la voix du Groupe de la Banque mondiale à ce concert. En ce qui concerne les océans, comme dans d'autres domaines, nous devons faire en sorte que les États, les entreprises et les autres parties prenantes parviennent à travailler ensemble pour trouver des solutions aux problèmes spécifiques auxquels nous sommes confrontés. Une « coalition de ceux qui agissent » peut être à même de répondre à la demande des États insulaires et côtiers qui cherchent de l'aide pour renforcer la résilience de leurs littoraux et restaurer la bonne santé de leurs écosystèmes océaniques.

À la tête de cette démarche, on trouve des pays qui sont en train de redéfinir leur futur autour du concept d'« État océanique ». Leur économie bleue et leurs zones côtières peuvent leur assurer la croissance, les emplois et la résilience qu'ils recherchent. Du Portugal à l'Irlande en passant par Maurice, ce recentrage se traduit par un changement des mentalités dans les secteurs public et privé.

Au niveau mondial, la bonne nouvelle réside dans le fait que nous disposons désormais d'un mécanisme susceptible de combler le fossé qui existait entre les acteurs du secteur public, du secteur privé et de la société civile, c'est-à-dire susceptible de nous aider à tirer parti de la convergence des intérêts. Le Partenariat mondial pour les océans, né il y a deux ans à l'occasion du premier World Oceans Summit, permet aux États d'accéder à l'expertise financière et technique dont ils ont besoin pour corriger leurs systèmes de gouvernance dans ce domaine, faire appliquer leurs législations efficacement, et attirer les investisseurs privés à la recherche de chaînes d’approvisionnement durables.
Avoir une plateforme est une chose, mais celle-ci doit aussi pouvoir s'appuyer sur la capacité d'action nécessaire pour atteindre l'envergure qui s'impose à l'heure actuelle dans le domaine de la protection des océans. C'est pour cette raison que nous travaillons actuellement à la constitution d'une table ronde consacrée aux investissements dans le domaine des océans. Cet organe complémentaire constitué d'investisseurs dans ce domaine issus d'organisations philanthropiques, du secteur privé et des ONG vise à aligner les capacités de financement et de montage de projet de ces acteurs sur les demandes d'intervention émanant des États.

Tout le monde est d'accord sur le fait que nous devons travailler de cette manière. Aucun donateur ou organisme individuel ne pourra jamais atteindre l'envergure nécessaire à lui seul.

Adopter une approche stratégique visant à faire travailler ensemble les États, le secteur privé et les organismes multilatéraux peut permettre d'accomplir des progrès sensibles. Prenons l'exemple de la ville de Carthagène des Indes, en Colombie. Jusqu'à peu, dans cette ville d'un peu plus d'un million d'habitants, les eaux d'égouts non traitées et d'autres déchets venaient souiller les cours d'eau côtiers, rendaient les gens malades et faisaient fuir les touristes. Grâce à un prêt du Groupe de la Banque mondiale et aux réformes juridiques et réglementaires entreprises par le pays depuis de nombreuses années, un partenariat public-privé a permis à la ville de prendre un tournant radical dans la résolution de ses problèmes de pollution. Près de 100 % des eaux usées de la ville sont désormais traitées, et les foyers bénéficient d'un approvisionnement en eau fiable. Les touristes reviennent, les plages sont propres, et les retombées économiques sont considérables.

Cela prouve qu'il est possible de changer les choses en coordonnant intelligemment les efforts de toutes les parties. Découvrez et rejoignez la coalition de ceux qui agissent !
Rachel Kyte - Vice-présidente et représentante spéciale du Groupe de la Banque mondiale pour le changement climatique@rkyte365

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Nous sommes déjà entrés dans l’ère de la croissance bleue


L’exploitation de pétrole, gaz et minerais : source de préoccupation du secteur de la pêche de nombreux pays ACP

Source : Agritrade CTA le 03 mars 2014

Ces dernières années, l’exploitation de pétrole, gaz et minerais a connu un véritable boom dans de nombreux pays ACP côtiers. Certains s’inquiètent de plus en plus de l’impact que cela pourrait avoir sur le développement du secteur de la pêche dans ces pays.

En Namibie, l’industrie de la pêche essaie actuellement de retarder un relevé sismique dans les eaux namibiennes puisqu’il coïncide avec le pic de la saison de pêche au thon. À la fin novembre 2013, une étude commandée par le gouvernement a révélé que les captures de thon ont baissé de 4 046 tonnes en 2011 à 650 tonnes en 2013, du fait de l’exploitation de pétrole et de gaz. Une exploitation similaire est à l’étude dans les eaux sud-africaines, à la frontière avec la Namibie ; « sur le chemin direct du thon migrant d’Afrique du Sud vers la Namibie », a souligné le directeur de la Planification politique au ministère de la pêche et des ressources marines  de la Namibie.

En Papouasie-Nouvelle-Guinée, plusieurs médias ont évoqué le projet de l’entreprise Nautilus Minerals visant à exploiter les minéraux des fonds marins, notamment un article de presse intitulé « Mining the Abyss », qui a souligné les impacts négatifs que cette exploitation aura sur les activités de communautés de pêche locales. Le manager de Nautilus Minerals en PNG a affirmé cependant que « les perspectives de coopération avec le secteur de la pêche au thon sont prometteuses », expliquant que la plupart des stocks de thon vivent dans les 400 premiers mètres de l’océan tandis que « les opérations d’extraction minière en eaux profondes seront réalisées à une profondeur de 1 600 mètres en dessous de la surface, où la vie marine est minime ».

Au Mozambique – qui est sur le point de commencer à renégocier son protocole d’APPD avec l’UE – une nouvelle entreprise thonière, Ematum, a été établie pour le développement d’une pêcherie thonière locale. Jusqu’à présent, les recettes du gouvernement provenant des pêcheries thonières ont été limitées à la vente de licences aux entreprises étrangères qui ne débarquent pas leurs captures dans le pays. Ematum a signé un contrat avec le chantier naval du nord de la France, CMN, pour la construction de 30 navires, comprenant 24 navires de pêche au thon et six patrouilleurs.

Les patrouilleurs sont nécessaires pour protéger la flotte de pêche, mais ils seront également utilisés pour sécuriser les installations pétrolières et gazières offshore. Les impacts de l’exploitation de pétrole et de gaz sur le développement des pêcheries thonières ne sont actuellement pas très clairs.
Sources

Transparentsea.co, webpage on the tuna company Ematum, janvier 2014

http://transparentsea.co/index.php?title=Mozambique_Tuna_Company

AllAfrica.com, « Namibia: Fisheries battle oil and gas seismic surveyors », 9 janvier 2014

http://allafrica.com/stories/201401090858.html

Bloomberg News, « Namibian study shows that tuna catch plunges on oil exploitation », 25 novembre 2013

http://www.bloomberg.com/news/2013-11-25/namibian-study-shows-that-tuna-...

The Global Mail, « Mining the abyss », 6 décembre 2013

http://www.theglobalmail.org/feature/mining-the-abyss/760/

Papua New Guinea Mine Watch, « Nautilus claims “seabed mining won’t affect tuna” », 24 septembre 2013

http://ramumine.wordpress.com/2013/09/24/nautilus-claims-seabed-mining-w...

Commentaire éditorial

L’exploitation de pétrole, gaz et des ressources minérales sous-marines s’impose de plus en plus comme un secteur économique clé dans de nombreux pays ACP– bien plus que l’exploitation des pêcheries, en particulier lorsqu’on considère que certains bénéfices des pêcheries sont souvent limités au paiement de redevances d’accès (par ex. les pêcheries au thon du Mozambique). L’exploitation des ressources minérales sous-marines a été accusée, en particulier par le secteur de la pêche local, d’avoir des effets néfastes sur les pêcheries. Augmenter les bénéfices de l’exploitation des pêcheries pour les pays côtiers – par exemple, par le biais des APPD avec l’UE (par ex. les débarquements locaux) – pourrait aider les pays côtiers à mieux protéger les intérêts des pêcheries. Ces développements appellent également à l’intégration de la politique des pêcheries des pays ACP dans une politique maritime de plus grande envergure, pour garantir que les divers utilisateurs de la mer peuvent cohabiter et apporter des bénéfices économiques et sociaux maximums aux populations locales tout en respectant les écosystèmes marins. Dans la mesure où cette approche (c’est-à-dire développer une politique maritime intégrée) a récemment été utilisée dans l’UE, il pourrait être utile pour les pays de l’UE et des ACP d’entamer un dialogue sur ce sujet.

Pour en savoir plus : Blue Charity Business


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Le 14 mai 2014

L’économie de la mer, horizon politique


"La mer, avenir de l'humanité", carte publiée par Nicolas Lambert, le 7 février 2014 sur :  Carnet Cartographique

“Les océans représentent 70% de la surface de la planète. Plus des deux-tiers de la population mondiale vit à moins de 100 kilomètres d’une côte. La mer est obligatoirement la nouvelle frontière de l’humanité“. Voilà comment parle de ce nouvel horizon, J.L. Mélenchon qui n’a de cesse de tenter de faire rentrer la question de la mer dans le débat public [Cf. faire entrer la mer en politique]. Ce positionnement, s’il n’est pas dénué d’universalisme est d’autant plus intéressant et stratégique pour la France que notre territoire national représente la deuxième plus grande surface maritime du monde, juste derrière les États-Unis. Pour contribuer au débat, j’ai donc réalisé une carte par anamorphose montrant le poids des états en fonction de la surface de leur zone exclusive économique*. Sur cette carte, la taille des pays est proportionnelle à leur surface maritime territoriale. Les 5 premiers pays sont représentés en bleu foncé.

(*) D’après le droit de la mer, une zone économique exclusive (ZEE) est un espace maritime sur lequel un État côtier exerce des droits souverains en matière d’exploration et d’usage des ressources. Elle s’étend à partir de la ligne de base de l’État jusqu’à 200 milles marins (environ 370 km) de ses côtes au maximum. Le terme est parfois abusivement appliqué aussi aux eaux territoriales et aux extensions possibles du plateau continental au-delà de ces 200 milles marins.

Source :  Carnet Cartographique (avec d'autres cartes toutes aussi parlantes de Nicolas Lambert)

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Maritimisation : la France face à la nouvelle géopolitique des océans

L'exploitation des ressources : un début de sédentarisation de l'homme en mer ? Le milieu maritime constitue un espace dans lequel l'homme est resté essentiellement nomade. Entamée il y a une trentaine d'années avec les plateformes pétrolières offshore, la sédentarisation des hommes en mer s'accélère avec le basculement qui s'opère des réserves de pétrole et de matières premières de la terre vers les mers.

Rapport d'information n° 674 (2011-2012) de MM. Jeanny Lorgeoux et André Trillard, fait au nom de la commission des affaires étrangères et de la défense, déposé le 17 juillet 2012

Cliquer Ici pour télécharger le rapport d'information

Le Général de Gaulle affirmait en 1969 à Brest : « L'activité des hommes se tournera de plus en plus vers la recherche de l'exploitation de la mer. Et, naturellement, les ambitions des Etats chercheront à la dominer pour en contrôler les ressources... ».

Aujourd'hui, la fluidité des échanges maritimes internationaux et par conséquent le respect de la liberté de circulation en mer est devenu un élément essentiel pour notre sécurité.

Demain, l'épuisement des ressources terrestres rendra nos économies plus dépendantes des ressources de la mer. Ce basculement de la terre vers la mer, cette « maritimisation » des enjeux entraînent des conséquences stratégiques majeures avec une territorialisation des espaces maritimes jusqu'alors libres d'accès et l'émergence de rivalités nouvelles entre grands pôles de développement.

La France possède le deuxième territoire maritime du monde grâce à l'outre-mer, des capacités et des atouts importants, une marine océanique qui compte, des industries navales compétitives, un savoir-faire et une maîtrise technologique en matière de construction navale, d'exploration et d'exploitation en haute mer de premier plan.

Cette nouvelle géopolitique des océans présente des opportunités, mais également des menaces avec le développement de la criminalité en mer et des trafics illicites, l'augmentation des acteurs en mer et du niveau de violence, mais surtout avec les risques de conflits liés à la volonté croissante des Etats de s'approprier des zones maritimes convoitées et de maîtriser les routes d'approvisionnement stratégiques.

Alors que les pays émergents sont en train de constituer des marines puissantes, la France est-elle prête pour un avenir qui se jouera en mer ?

C'est l'objet de ce rapport du groupe de travail sur la maritimisation de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées au moment même où débutent les travaux sur le nouveau Livre blanc sur la Défense et la Sécurité nationale.

Extrait consacré à l'exploitation halieutique réduit à la portion congrue

Des réserves halieutiques à préserver, une aquaculture à développer.


Alors que la pêche maritime française qui emploie directement 24 000 marins embarqués, sans compter la transformation des produits de la mer et les cultures marines, est aujourd'hui en difficultés, il convient plus que jamais de contrôler et de surveiller le domaine maritime français pour préserver les réserves halieutiques.

La pêche constitue, en effet, un rouage de notre indépendance alimentaire qu'il faut sauvegarder, même si, d'ores et déjà, elle ne peut plus couvrir que 80 % de nos besoins, ce qui pénalise notre balance des paiements, le déficit global de la France sur les seuls poissons étant malheureusement passé en dix ans de 500 000 à 1 million de tonnes.

De ce fait, la flotte de pêche française est en net recul. De 1990 à 2008, le nombre de navires a diminué de 43 %.

De ce point de vue, la valorisation des ressources halieutiques des ZEE d'outre-mer constitue une perspective qu'on ne peut négliger.

Ces ZEE sont cependant caractérisées par des situations très contrastées, on constate en effet :
  • la disparité des outre-mer dans la configuration des fonds : d'un large plateau continental (Guyane, Saint Pierre et Miquelon) à l'absence quasi-totale de plateau (La Réunion) ;
  • la disparité des ZEE, celle des Antilles étant très petite par rapport à celle de la Polynésie (5 millions de km²) ;
  • la productivité des écosystèmes pélagiques qui constituent la grande majorité de la ZEE outre-mer est moindre que celle du plateau continental.

Si dans ce domaine de la pêche, l'immense ZEE française ne peut pas résoudre le déficit de la balance commerciale de la France, il convient de rechercher et développer les marges de progrès notamment pour assurer la stabilité économique des territoires d'outre-mer.

D'après les responsables de l'IFREMER, entendus dans le cadre des travaux conjoints du groupe de travail et de la délégation à l'outre-mer, les perspectives de croissance sont modestes dans un contexte par ailleurs marqué par une forte concurrence.

La pêche dans les outre-mer doit être regardée tout autant comme le moyen de maintenir ou développer le tissu socio-économique local que comme une nouvelle source de production de ressources inexploitées qui permettrait d'augmenter la part française dans la consommation nationale de produits de la mer très largement déficitaire.

La pêche en outre-mer est aujourd'hui en très grande partie une pêche côtière dans les 12 milles, avec de petites embarcations opérant à la journée, soit sur le plateau continental lorsqu'il existe, soit sous des dispositifs de concentration de poissons (DCP) ancrés15(*). S'y ajoute une pêche lagunaire, en Polynésie, très importante, en nombre de pêcheurs et en prélèvements.

Dans la plupart des territoires d'outre-mer, la pêche plaisancière (souvent le fait de pêcheurs retraités) constitue une pression de pêche sur les ressources du même ordre de grandeur que la pêche professionnelle. S'y ajoutent une pêche hauturière (senneurs de Mayotte et Réunion), palangriers (ciblant la légine) et caseyeurs (ciblant la langouste) dans les TAAF, palangriers à thonidés et à espadons dans l'océan Indien, crevettiers sur le plateau guyanais et caseyeurs martiniquais qui exploitent les vivaneaux sur le plateau de la Guyane.

Le constat d'une très forte exploitation des ressources côtières récifales est globalement partagé sur l'ensemble de ces territoires.

L'implantation de DCP ancrés, financée par la Commission européenne, a permis de transférer une partie de la pression de pêche vers le large, soulageant les ressources du plateau. Le non-renouvellement du parc de DCP, envisagé faute de soutien européen, conduira inévitablement à un repli des navires concernés vers la bande côtière et donc à une augmentation de la pression de pêche sur des ressources déjà très exploitées, voire surexploitées.

La seule marge de progrès dans les ZEE tropicales réside donc dans l'exploitation des grands pélagiques, soit au large, par de grands navires, soit à portée de la petite pêche côtière.

Les situations sont cependant très contrastées selon les zones.

Dans les TAAF, la légine australe est bien exploitée, avec 6 000 tonnes/an dans le cadre d'une pêche extrêmement réglementée qui a fait ces dernières années l'objet d'un contrôle renforcé pour limiter le pillage des stocks par la pêche illégale.

En ce qui concerne la crevette guyanaise (1000 T/an contre 4000 T/an dans les années 90), l'effondrement de la ressource est la conséquence d'un changement environnemental plus que de la pêche. La hausse du prix du carburant conjuguée à la baisse du prix de la crevette du fait de la concurrence de la crevette d'élevage font que cette activité est actuellement très réduite. Elle fait par ailleurs également l'objet d'un pillage par des navires de pêche des pays riverains.

La pêche des thonidés au large présente également de faibles marges de progrès. Les thonidés de l'océan Indien sont suivis et gérés au sein de la CTOI (Commission des Thons de l'Océan Indien) qui fixe les préconisations en termes de pression de pêche. Idem pour les thonidés du Pacifique (WCPFC) et de l'océan Atlantique (CICTA et CRFM).

Le diagnostic porté par la communauté scientifique internationale dans le cadre des ORGP (organisation régionale de gestion des pêches) montre que, dans l'océan Indien, les stocks des principales espèces de thons tropicaux ainsi que de l'espadon sont dans un état proche de la pleine exploitation (prélèvements durables maxima). L'activité des thoniers est par ailleurs fragilisée par le développement de la piraterie.

En définitive, le potentiel halieutique des territoires maritimes français apparaît fragilisé par le déclin de la ressource et la concurrence parfois illégale des navires de pêche étrangers.

Par ailleurs, les difficultés de la pêche pourraient être en partie compensées par les perspectives de développement de l'aquaculture outre-mer.

À Saint-Pierre-et-Miquelon, les efforts de recherche et développement en direction de la pectiniculture, aujourd'hui prometteurs, ont commencé il y a une dizaine d'années. Ils sont axés sur un produit phare, le pétoncle géant, à très forte valeur potentielle.

La crevetticulture concerne principalement la Nouvelle-Calédonie et, à un degré moindre, la Polynésie, où les potentialités sont importantes. On y retrouve les mêmes exigences en termes de recherche et développement et d'organisation de la filière. Aujourd'hui, l'exportation de crevettes de Nouvelle-Calédonie constitue sa deuxième activité exportatrice, après le nickel.

La pisciculture concerne la Réunion, Mayotte, la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie, avec des perspectives de développement, mais aussi des freins identifiés.

Dans l'aquaculture, comme dans la pêche, la France fait face à la concurrence de nombreux pays dont notamment la Chine et l'Inde qui ont développé des méthodes industrielles à des coûts très compétitifs.

Les difficultés rencontrées par la pêche française aussi bien en métropole que dans les territoires d'outre-mer militent pour un renforcement des moyens de contrôle et de surveillance maritimes des zones de pêche afin, d'une part, de protéger les stocks dans nos eaux territoriales contre les pêches illégales et la surexploitation de certaines zones et, d'autre part, défendre les intérêts de nos pêcheurs nationaux dont l'activité est essentielle à l'équilibre économique de ces territoires.


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Le 28 juin 2014

Depuis le Pacifique, les océaniens lancent un appel à la France... Seront-ils entendus ?

Calédoniens, Wallisiens, Tahitiens et autres Polynésiens français... Sont-ils audibles maintenant que les autorités françaises semblent jeter leur dévolu sur les USA pour la région Pacifique. En effet, Pascal Lamy, Commissaire de la Commission Océan Mondial, "roule" maintenant pour les intérêts étatsuniens....

Représentation de la France au Forum des îles du Pacifique

Sénat - 14 ème législature

Question orale sans débat n° 0782S de M. Robert Laufoaulu (Iles Wallis et Futuna - UMP-R)
publiée dans le JO Sénat du 15/05/2014 - page 1100

M. Robert Laufoaulu attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur la représentation de la France au prochain Forum des îles du Pacifique qui se tiendra à partir du 29 juillet 2014.

Il est d'autant plus important que la France marque fortement son intérêt pour le Forum que ce dernier, dont une des missions essentielles est la préservation de l'environnement, avec un volet relatif à la lutte contre le réchauffement climatique, offre un cadre idéal de discussions en vue de la préparation de la conférence sur le climat qui devrait se tenir à Paris à la fin de l'année 2015.

Il lui demande, en conséquence, de lui indiquer si la France sera représentée, dans les discussions du « post-Forum », par un membre du Gouvernement de la République.

Réponse du Secrétariat d'État, auprès du ministère des affaires étrangères et du développement international, chargé du commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français de l'étranger
publiée dans le JO Sénat du 18/06/2014 - page 4886

M. Robert Laufoaulu. Madame la secrétaire d'État, ma question porte sur la représentation de la France au prochain forum du Pacifique qui se tiendra à partir du 29 juillet 2014 aux Îles Palau.

Le Forum, qui réunit seize États membres, ainsi que des membres associés, comme la Nouvelle-Calédonie ou la Polynésie française, et des membres observateurs, comme Wallis-et-Futuna, se tient chaque année et se termine par un dialogue post-forum avec une douzaine de pays partenaires, dont les États-Unis, le Japon, la Chine et, bien sûr, la France, puissance du Pacifique avec ses trois territoires ultramarins de la zone.

Notre pays avait depuis un certain temps compris l'importance stratégique de la zone Asie-Pacifique, importance qu'elle avait un peu perdue à la fin de la guerre froide, mais qu'elle retrouve pleinement dans le nouvel ordre géopolitique mondial. C'est ainsi qu'en 2011, Alain Juppé, alors ministre des affaires étrangères, conduisait la délégation française, à Auckland, lors du dialogue post-forum.

Toutefois, en 2012, à Avarua, aux Îles Cook, tandis que Hillary Clinton était présente, la France, malgré mes demandes renouvelées auprès du Gouvernement, a été représentée non pas au niveau ministériel mais seulement par notre ambassadeur. La situation s'est reproduite, en 2013, à Majuro, aux Îles Marshall.

Je suis tout sauf un homme partisan, madame la secrétaire d'État. Je n'hésite pas à voter les projets de loi du Gouvernement lorsqu'ils me paraissent aller dans le bon sens. Je me sens donc d'autant plus à l'aise pour dire les choses lorsqu'elles ne sont pas satisfaisantes.


Alors voilà : quelle que soit la qualité de nos diplomates, l'absence répétée de membres du gouvernement français au dialogue post-forum est vécue par les pays de la zone comme une marque de dédain. Quant à nous, Français du Pacifique, nous ressentons un profond malaise, pour ne pas dire plus.

Il est pourtant d'autant plus important que la France marque fortement son intérêt pour le forum que ce dernier, dont l'une des missions essentielles est la préservation de l'environnement, avec un volet sur la lutte contre le réchauffement climatique, offre un cadre idéal de discussions en vue de la préparation de la conférence sur le climat qui se tiendra à Paris à la fin de l'année 2015.

Si nous voulons vraiment que cette conférence sur les changements climatiques, dite « COP 21 », soit un succès, si en tant que pays hôte nous voulons aboutir à cette occasion à un nouvel accord international sur le climat applicable à tous les pays, dans l'objectif de maintenir le réchauffement mondial en deçà de deux degrés centigrades, nous devons, en amont, travailler aussi avec les États du Pacifique qui sont tellement concernés par la question.

En conséquence, je souhaiterais savoir si la France sera représentée, cette année, dans les discussions post-forum par un membre du Gouvernement de la République.

M. le président. La parole est à Mme la secrétaire d'État.

Mme Fleur Pellerin,secrétaire d'État auprès du ministre des affaires étrangères et du développement international, chargée du commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français de l'étranger.Monsieur le sénateur, le quarante-cinquième sommet du forum des îles du Pacifique et le dialogue post-forum de Koror, qui se dérouleront du 29 juillet au 1er août 2014, ainsi que la troisième conférence internationale sur les petits États insulaires en développement, qui se tiendra aux Îles Samoa en septembre prochain, sont des échéances extrêmement importantes dans le contexte de la préparation de la conférence Paris Climat 2015.

Nous le savons, monsieur le sénateur, les îles du Pacifique sont parmi les territoires les plus exposés aux impacts du dérèglement climatique. La déclaration de Majuro pour un leadership sur le climat, signée l'an dernier à l'occasion de la quarante-quatrième édition du forum des îles du Pacifique, avait montré l'extrême préoccupation et la forte mobilisation des îles du Pacifique sur ce sujet.

Le réchauffement climatique, la montée du niveau de la mer, l'acidification des océans, les variations de précipitations, les cyclones et les tempêtes tropicales auront des effets importants dans beaucoup de régions du monde. Mais ces évolutions auront des conséquences sans commune mesure avec ce que pourraient connaître les écosystèmes et les économies des territoires insulaires, menacés pour certains de disparaître.

Avec Laurent Fabius, nous sommes parfaitement conscients de l'extrême vulnérabilité de ces territoires, qui méritent toute notre attention.

Pour répondre précisément à votre question, monsieur le sénateur, et vous rassurer par la même occasion, je tiens à vous informer que la France sera représentée au dialogue post-forum par son secrétaire permanent pour le Pacifique. Ce dernier conduira la délégation française qui sera présente lors du forum des îles du Pacifique.

M. le président. La parole est à M. Robert Laufoaulu.

M. Robert Laufoaulu. Madame la secrétaire d'État, je suis un peu déçu de votre réponse. Comme je l'indiquais dans ma question, voilà deux ans que la France n'est plus représentée au niveau ministériel lors des réunions du forum des îles du Pacifique. Les îles de la région y voient a minima une marque de dédain à leur égard. Je réitère donc ma demande : il me semble que le Gouvernement devrait être représenté au niveau ministériel lors de ce forum, réunion internationale de la région du Pacifique.


Pétition de Pascal Lamy à l'adresse du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon

Contribuez à assurer un océan vivant, l'alimentation et la prospérité. 

Proposez de nouvelles normes pour la protection de la haute mer en Septembre 2014

Pascal Lamy (3e à droite) est Commissaire de la Commission Océan Mondial, organisation lancée en 2013 par la fondation étatsunienne PEW (Photo extraite du document : From decline to recovery - A rescue package for the global ocean")


Pascal Lamy, Commissioner, Global Ocean Commission
France

L'océan est en danger. Il est essentiel pour notre avenir. Faisons de sa protection une priorité de l'action des Nations Unies.

Il nous offre des aliments, de l’eau fraîche, de l’énergie, des médicaments, la moitié de l’oxygène que nous inspirons et même le cadre de nos vacances : un océan sain est essentiel à toute vie sur Terre.

Cependant, pendant trop longtemps, nous avons capturé trop de poissons, pollué aveuglément et dégradé de fragiles habitats des fonds marins. Nous poussons le système océanique jusqu’à son point de rupture, risquant ainsi notre propre santé et prospérité.


Les ressources marines et côtières atteignent une valeur de 3 000 milliards de dollars US par an – environ 5 % du PIB mondial – et, à travers le monde, 350 millions d’emplois sont liés à l’océan tandis que 97 % des pêcheurs vivent dans les pays en développement.

Mais sans la mise en œuvre de lois efficaces pour protéger un océan vivant, une minorité continuera à abuser de la liberté de la haute mer, à piller les richesses qui se trouvent sous sa surface, à prélever une part non équitable, et à en tirer profit au détriment du reste du monde, en particulier des plus pauvres.

La bonne nouvelle, c’est que nous avons l’extraordinaire possibilité de changer le cours des choses.

En septembre de cette année, l’Organisation des Nations unies (ONU) va entamer un débat sur l’avenir de la haute mer et sur la manière dont celle-ci devrait être gouvernée. Cela ne se reproduira pas de sitôt et c’est donc maintenant que nous devons tirer le meilleur parti de cette opportunité.

La haute mer – constituée des eaux internationales et recouvrant 45 % de la surface de la Terre – nous appartient à tous. Elle ressemble pourtant à un État en déliquescence au-delà de la juridiction de tout gouvernement. Personne n’en est globalement responsable, ce qui a pour conséquence alarmante un déclin important de la santé de tout l’océan.

Il est temps d’étendre l’État de droit jusqu’à cette moitié bleue de notre planète. Nous avons besoin d’un nouvel accord international (dans le cadre de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer) afin de garantir le bon état de l’océan, l’utilisation durable et équitable des ressources de la haute mer, et la préservation de celles-ci.

Cela aidera à nous assurer que nous disposons de suffisamment de nourriture pour tous, d’un accès équitable aux nouveaux médicaments issus des organismes d’eau profonde pour lutter contre le cancer et d’autres maladies graves, d’une résistance suffisante face aux effets les plus graves du changement climatique et d’une protection des habitats marins précieux contre les industries destructrices.

Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est engagé en faveur de la santé et de la protection de l’océan, mais il a besoin de notre soutien pour être en position de force en septembre lorsqu’il appellera les dirigeants de la planète à préparer ce nouvel accord.

Joignez-vous à la mission pour un océan sain et vivant, et demandez à Ban Ki-moon de lancer un appel en faveur de la protection de la haute mer et de la santé de l’océan.

Source : Change.org

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Pêche sportive et manipulation des prises



Secrétariat du Pacifique Sud - SPC CPS

Ajoutée le 10 déc. 2013

Les amateurs de sensations fortes, et plus particulièrement celles et ceux s'intéressant à la pêche sportive, vont apprécier le nouveau film de formation produit par la Section développement du Programme pêche côtière.

Ce film de 17 minutes, réalisé en Nouvelle-Calédonie, nous donne, par le biais de très belles images, des conseils pour pêcher en sécurité et relâcher les prises dans les meilleures conditions possibles. Il s'adresse au grand public, aux pêcheurs du dimanche, ainsi qu'aux guides et apprentis-guides impliqués dans le tourisme de la pêche sportive.

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