A Abidjan, les ouvrières du thon prises en otage ?

En France, les consommateurs se jettent sur les boites de thon. En Côte d’Ivoire, les conserveries jettent les ouvrières du thon dans la rue. La crise économique n’a vraiment pas les mêmes effets en France où la consommation de conserve augmente et en Côte d’Ivoire où les ouvrières ne passeront, certainement pas, les fêtes de fin d’année dans la gaieté. La raison donnée pour la mise à pied de près de 1500 employés dans les deux conserveries « Pêche et Froid » et « Société des Conserves de Côte d'Ivoire » (SCODI) installées dans le port d’Abidjan : Une dette de 5 millions d’euros de l’Etat de Côte d’Ivoire !

Revue de presse actualisée après l'article : globalisation des conserveries de thon, marché du thon dans le monde.....

Après les évènements de 2004 et le départ de nombreux étrangers du pays, l’Etat ivoirien avait institué le « régime d’entreprise franche de transformation de produits halieutiques » afin de relancer les activités dans le port de pêche d’Abidjan.

A partir de 2006, les conserveries de thon bénéficiaient d’abattement très avantageux sur leurs charges. Selon le journal Le Patriote du vendredi 4 décembre 2009 : « L’eau, l’électricité, le téléphone et les produits pétroliers devraient connaître un abattement de 50% au titre des taxes. L’objectif est de permettre aux entreprises opérant dans le secteur de la pêche d’être compétitives, en termes de création d’emplois….. Malheureusement, selon nos sources, le décret d’application n’a jamais été appliqué, pénalisant ainsi les entreprises. Le hic est que les entreprises ont payé la totalité des taxes. Mais ses responsables ont attendu en vain que l’Etat leur rétrocède le surplus afin de faire face à certaines charges dont le paiement des salaires. Ce qui n’a jamais été fait, mettant ainsi les entreprises en difficulté. Aujourd’hui, l’Etat doit à ces entreprises à peu près 3 milliards de FCFA (5 millions d’euros).» Le quotidien ivoirien en conclut « Pour éviter de couler, ces entreprises ont pris la mesure de se séparer d’une partie du personnel. » !

Pour éviter de couler, la direction générale des deux conserveries « Pêche et Froid » et SCODI a pris la décision de se séparer de près de 1500 employés !

Début 2009, Thunnus Overseas Group (TOG) dirigé par Mohamad Khachab a racheté le Groupe Pêche et Froid au marocain ONA, ainsi que la Société des Conserves de Côte d'Ivoire, repris au Groupe Saupiquet. Basé à Paris, TOG commercialise ses conserves auprès des GMS, Carrefour et Leclerc. Acteur majeur de la conserve de thon en France avec 25% de part de marché, TOG réalise environ 120 millions d’euros de chiffre d'affaires. TOG compte des usines en Côte d'Ivoire et à Madagascar, plus un entrepôt à Dunkerque. En 2009, Pan-African Investment Partners Limited (PAIP), un fond de Private Equity exclusivement dédié aux investissements en Afrique, lancé en 2003 par le groupe international Kingdom Zephyr, a fait son entrée au capital de Thunnus Overseas Group (TOG) pour un montant de 14,3 millions d’euros.
Philippe Favrelière (modifié le 16 janvier 2010)

Autres articles :

Autre information :

  • La guerre du thon ou l’art d’élever les coûts des concurrents par l’intégration verticale (Université de Nantes – 2000)
    La prise de contrôle d’un fournisseur par deux entreprises est-elle fondée sur la seule volonté de nuire aux concurrents ? Certains travaux récents le pensent et tentent de montrer que la décision d’intégration verticale est fondée sur la seule volonté de nuire aux concurrents. Pourtant, dans le secteur de la conserve de thon, le motif d’une telle intégration semble résider dans la volonté de réussir un plan de développement des capacités de production. Ne pourrait-on, alors, observer des phénomènes similaires dans des secteurs d’activité comparables, c’est-à-dire pour lesquels une incertitude structurelle pèse sur l’approvisionnement en matières premières ?

Revue de presse :

le 12 décembre 2009 : Au Sénégal, fermeture pour mise aux normes CE

Sénégal - Arrêt du travail au complexe frigorifique de Ziguinchor : Le Baromètre Social encore en ébullition (Seneweb)
L’arrêt depuis fin novembre des activités au sein du Complexe Frigorifique de Ziguinchor, une des rares unités industrielles encore debout en Casamance du fait de la crise, est perçu comme une bombe par les centaines de travailleurs de cette unité de traitement de la crevette. Plongés dans un désarroi total, ces derniers ont entamé des sit-in tout en promettant un passage à une étape supérieure si l’autorité fait la sourde oreille face à leurs revendications.

Ce sont des centaines de femmes et d’hommes, tous arborant des brassards rouges, qui mercredi dernier, ont manifesté leur mécontentement face non seulement à la décision de prolonger leur chômage par la fermeture temporaire de l’usine, mais aussi pour dénoncer les conditions dans lesquelles ils ont, ces six dernières années, travaillé dans ce complexe dirigé par Ramis Omaïs. A en croire leur porte parole, M. Omar Badji, ils sont près de sept cent dont 90% sont des femmes, à travailler dans des conditions indescriptibles au niveau de l’usine. Pas de bulletins de salaire, seulement une dizaine de personnes embauchées, pas de couverture médicale, les travailleurs se paient eux –mêmes leurs bottes et blouse, se prennent en charge en cas d’accident de travail pour à peine 327 f rs l’heure. A ces manquements, s’ajoute la décision prise de prolonger la fermeture de l’usine jusqu’en janvier. Las de vivre ce calvaire, ces travailleurs, mécontents de leur sort, n’ont pas épargné l’inspecteur du travail, accusé de complicité avec le directeur de l’établissement. Suffisant pour qu’ils organisent un sit-in pour dénoncer «ce manque de considération» dont ils font objet depuis plus de six ans. Ce mouvement d’humeur est aussi l’occasion pour leur porte parole, d’interpeller les autorités centrales et locales a qui il a demandé d’agir avant qu’il ne soit trop tard. «Ce sit-in n’est que le point de départ d’une série de manifestations que nous avons planifiées. Nous n’excluons pas de descendre dans les rues de Ziguinchor pour que justice soit rendue à l’ensemble des travailleurs ici présents», a- t- il martelé.....

Le 10 décembre 2009 : Castelli, anciennement Saupiquet menace aussi de fermer

Conserverie de thon : non application de la loi - Les employés de Castelli menacés de mise en chômage (Le Patriote)
« L’enterrement d’un bossu suscite toujours beaucoup de frayeur chez un autre, dans la mesure où il voit comment se fera son inhumation ». Ce proverbe sied bien à la situation qui prévaut dans les sociétés de conserverie de thon dont Pfci et Scodi, depuis le 04 décembre dernier pour non application du régime ‘‘Point Franc’’ par l’Etat. Avec son corollaire de mise en chômage technique de 1500 employés. La société Castelli Côte d’Ivoire située à Treichville, rue des Industries a, à cet effet, organisé hier un point de presse dans ses locaux. En raison aussi des difficultés qu’elle traverse. M. Kouakou Koffi, attaché du Directeur général à Castelli Côte d’Ivoire, a axé son intervention sur la loi n°2005-556 du 02 décembre 2005 instituant le régime d’entreprise franche de transformation des produits halieutiques. …..
….. Tout en soutenant Scodi et Pfci, car exerçant la même activité, il a expliqué que Castelli éprouve les mêmes difficultés financières. Ainsi, au titre de la non-application de cette loi, l’Etat doit a à cette société, au 31 décembre 2008, 896 millions de Fcfa ; au 30 novembre 2009, 380 millions de Fcfa ; pour le crédit de TVA, 500 millions de Fcfa. Soit un total cumulé 1,776 milliards de Fcfa. Selon le responsable, tout cela pèse lourdement sur leur trésorerie. Car même si par écrit, l’Etat a reconnu sa dette, les modalités de remboursement de cette dette aux entreprises ne sont pas encore envisagées. Ce qui a contraint du 13 novembre au décembre 2009, l’entreprise à procéder à un chômage technique qui a été écourté à deux semaines. Et cela, grâce à la bienveillance de la maison-mère qui a dû agir ainsi pour maintenir encore l’emploi de 875 travailleurs. Toute chose qui permet à Castelli Côte d’Ivoire de continuer à tourner. …….
« Mais ce début d’année 2010 sera celui de tous les dangers. Car si à cette reprise les actionnaires et la maison-mère n’ont pas une bonne visibilité et surtout si cette loi n’est pas intégralement appliquée, nous serons obligés de prendre des mesures qui pourraient aller jusqu’à une mise au chômage technique de longue durée ; tout cela frapperait davantage nos finances et particulièrement la sérénité financière de nos travailleurs », a déploré M. Kouakou Koffi. Pour sa part, Mme Eugénie Attia, Directeur des ressources humaines, a souhaité que l’Etat réagisse rapidement pour éviter que les 875 employés dont 80% de femmes, ne soient à la rue à travers le plan social qui sera malheureusement pris. A en croire Mme Attia, c’est une situation dramatique que les autorités doivent éviter en trouvant une solution heureuse. Pour Paul Crasbercu, Directeur d’usine, la Côte d’Ivoire qui était la plateforme thonière de l’Afrique de l’ouest est en train de perdre sa place surtout qu’il ne reste plus que trois entreprises dans le secteur de la conserverie de thon.

Le 18 décembre 2009

Chômage technique à Scodi et Pêche et froid : 1.500 déflatés prêts à envahir le palais présidentiel (Le Nouveau Réveil)
Depuis le 05 décembre 2009, 1500 travailleurs des sociétés Scodi et Pêche et froid sont au chômage technique pour une période de deux (02) mois renouvelables. Pour trouver une solution à cette situation, les déflatés se sont réunis à la Bourse du travail à Treichville. Après plusieurs échanges, ils ont décidé de manifester le 06 janvier prochain devant le palais présidentiel. Cette mesure, selon le comité de crise dirigé par M. Aka Emerson, vise à demander au gouvernement de rouvrir lesdites sociétés. "Nous voulons rencontrer le président. Il faut qu'on mette la pression parce qu'il y a de cela quatre (04) ans quand il est venu inaugurer nos usines, il nous a fait des promesses. Mais ce qu'il nous a promis n'a pas été appliqué" a fait savoir le président du comité de crise. Tour à tour, les ex employés de Scodi et Pêche et froid se sont prononcés sur leur cas et ont convenu de porter leur détresse aux autorités compétentes afin que leurs activités puissent reprendre. C'est ainsi d'ailleurs que la piste du ministre Alphonse Douaty (ministre technique) a été évoquée. Selon les déflatés, ce dernier se serait saisi de l'affaire et aurait fait la promesse de donner une suite d'ici le 29 décembre prochain. Dans le cas contraire, tous les regards seront tournés vers la Présidence. Parce que la fermeture de ces entreprises menace aussi plus de 150 000 emplois indirects.

15 janvier 2010 : Fin du conflit

Côte d’Ivoire : Le gouvernement sauve 2.500 emplois (Nord-Sud)
Parées de blouse blanche et de souliers de protection, le cache-nez bien positionné, les ouvrières s’attèlent au nettoyage des poissons (thon) sortis fraîchement de cuisson. La scène se déroule ce lundi à la salle de parage de l’entreprise Scodi. Les cliquetis de machines qui se font entendre, démontrent que le service a repris dans cette entreprise en zone portuaire de Vridi, après la mise au chômage technique de 2.500 employés depuis décembre. Le gouvernement ivoirien, devant l’urgence de la situation, a accordé des allègements fiscaux à la société, pour lui permettre de rouvrir. Le ministre de la Production animale et des Ressources halieutiques, Alphonse Douati, s’est rendu sur les lieux ce jour, pour constater la reprise effective des activités. Devant les responsables de l’entreprise, il a rassuré que «les mesures automatiques d’ordre fiscal et douanier sont appliquées». Le ministre a annoncé également, « la prise en compte budgétaire dû par l’Etat aux entreprises franches de transformation des produits halieutiques, le déclenchement du mécanisme de compensation dans le cadre de l’Ape (Accord de partenariat économique)». Alphonse Douati a ordonné aux services vétérinaires de reprendre la certification sanitaire des productions issues de Scodi, selon la procédure d’usage. Il faut noter que cette société qui est une filiale du groupe Thunnus Overseas, basé en France, s’est spécialisée dans la production de thon appertisé. A cause d’un déficit financier, elle avait mis un terme à ses activités en décembre. Une situation qui a conduit à la mise au chômage technique de 2.500 travailleurs et à la perte de 2.000 emplois connexes dont des dockers.

Le 19 janvier 2010

Saupiquet ferme l’usine de Saint-Avé - Morbihan (Usine Nouvelle)
En proie à un marché en recul régulier depuis plusieurs années, Saupiquet, spécialisé dans les conserves de salades composées à base de thon, va fermer, d'ici au 30 avril prochain, son usine située à Saint-Avé près de Vannes (Morbihan).

Le site emploie encore 85 salariés : 49 d'entre eux vont se voir proposer des possibilités de mutations. 36 postes vont être ouverts à Quimper (Finistère) où Saupiquet va désormais concentrer ses moyens de production. 13 emplois seront aussi proposés en Italie, dans les usines de Bolton Group (2,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires), l'actionnaire de Saupiquet depuis 2000.

A noter qu'au siège social de Saupiquet à Courbevoie en région parisienne, un plan de réduction des effectifs est également prévu, portant sur 18 des 100 salariés. Des mesures de reclassement leurs seront aussi proposées.

Le 10 février 2010 : Témoignage....

Vannes - L'ex-Saupiquet raconte ses 35 années de boîte (Ouest France)
Roland Fablet avait 22 ans quand il est entré à l'usine de Saint-Avé. En décembre, à 58 ans, il a été licencié. En 1990, déjà, il avait tiré la sonnette d'alarme sur la situation du site.
Témoignage
« Quand je regarde, là, l'usine qui se casse la figure ça me fait mal au coeur... Ça me fait mal de voir mon usine partir... C'est un coup dur que ça se finisse comme ça.
« J'ai été licencié en décembre 2009. J'ai fait partie des neuf départs volontaires pour soulager l'entreprise, réduire les charges. Même, ça, ça n'aura servi à rien...
« J'ai fait toute ma carrière chez Saupiquet. J'y suis entré en 1974, à 22 ans après quatre ans chez Michelin.
« Ici, j'étais autoclaviste. À la stérilisation des boîtes jusqu'en 1985. Pendant un an, je suis parti pour monter mon entreprise. Ça n'a pas marché, je suis revenu chez Saupiquet et j'ai été repris de suite. Il y avait du boulot…..

Le 11 mars 2010

Douarnenez : les syndicats s’inquiètent des intentions du groupe M.W. Brands, propriétaire de la conserverie Paul Paulet. Le plan de départs volontaires concernant 38 salariés soulève des inquiétudes quant à l’avenir du site. Le Télégramme Ouest-Cornouaille, page 23 (CCI Quimper)

Le 14 avril 2010

Côte d’Ivoire - Saine effervescence dans l'agroalimentaire (Jeune Afrique)
Les filières agricoles et les activités industrielles qui leur sont liées sont l’un des principaux moteurs de croissance du pays. D’autant plus prometteur qu’il est aujourd’hui le plus dynamique en matière de diversification. Si la crise de septembre 2002 et la morosité économique qui s’est ensuivie ont quelque peu contrarié leurs activités, les industriels du secteur ont, depuis trois ans, renoué avec la croissance. Selon l’Institut national des statistiques, les activités de la filière ont enregistré une progression de 22,4 % l’an dernier et les industriels sont optimistes quant aux perspectives. La demande intérieure en produits agroalimentaires augmentant, « ils exploitent ce fort potentiel du marché local », explique un responsable de la Fédération nationale des industries et services de Côte d’Ivoire (Fnisci).

Dans les pas des géants
Parmi les secteurs les plus dynamiques du pays, l’industrie agroalimentaire compte désormais plus de 700 entreprises, qui emploient directement 30 000 personnes et ont cumulé environ 3 000 milliards de F CFA (4,6 milliards d’euros) de chiffre d’affaires en 2008. Elle est largement diversifiée et repose principalement sur l’industrie meunière, la transformation du café et du cacao, des fruits et des oléagineux, de la volaille, ainsi que la production de sucre, de boissons et de conserves de poissons. Plusieurs entreprises, dont des filiales de multinationales, se partagent ce marché très porteur…..

Avec ses trois usines de conserves de thon et épices – la Société de conserveries de Côte d’Ivoire (Scodi) et Pêche et froid de Côte d’Ivoire (PFCI), détenues par le groupe Thunnus Overseas de l’Ivoiro-Libanais Mohamad Khachab, ainsi que celle qu’il a revendue à l’italien Nuova Castelli –, Abidjan s’impose comme l’un des plus grands exportateurs de thon en conserves du continent. La filière représente la quatrième richesse exportée du pays avec plus de 150 milliards de F CFA (228,7 millions d’euros) de chiffre d’affaires annuel. Loin devant celui de l’industrie laitière avec ses huit entreprises – Nestlé CI, Eurolait, Microdis, Finamark, Sapled, Saprolait, Normandia et Cobci.

Mohamad Khachab, un géant des mers (Jeune Afrique)
Mohamad Ali Khachab, PDG de Thunnus Overseas Group (TOG), est loin d’être un inconnu sur les quais du port d’Abidjan. Cet Ivoiro-Libanais a commencé sa carrière en 1975, en tant qu’importateur et distributeur de poisson congelé, puis a gravi les échelons jusqu’à être aujourd’hui l’un des plus grands industriels du thon en Afrique. Il emploie plus de 5 000 personnes, dont 3 000 en Côte d’Ivoire, et réalise un chiffre d’affaires estimé à environ 120 millions d’euros. Son groupe est présent en Afrique (Côte d’Ivoire, Madagascar) et en Europe, en particulier en France, où il détient 25 % des parts de marché de la conserve de thon.
Avec ses trois usines de conserves de thon – la Société de conserveries de Côte d’Ivoire (Scodi, rachetée au français Saupiquet), Pêche et Froid Côte d’Ivoire (PFCI, rachetée à Optorg, filiale du marocain ONA) et Pêche et Froid Madagascar (PFM, acquis en 2007) –, Mohamad Ali Kachab contrôle les activités de production et de commercialisation du thon en Europe, où son groupe Thunnus Overseas écoule chaque année plus de 62 000 tonnes de conserves, vendues sous des marques de grands distributeurs ou sous celle du groupe, Pompon rouge.

Le 19 avril 2010

Douarnenez - Il y a un an. Cobreco et le succès du thon «Arok» (Le Télégramme)
Il y a un an, la conserverie Cobreco lançait «Arok», nouvelle boîte de thon sous sa marque propre. Un pari commercial. «Un pari gagné», explique Christian Bouiller, directeur commercial.
Chaque année, la Cobreco, conserverie installée à Lannugatqui emploie une bonne centaine de personnes, met en boîte environ 6.000 tonnes de thon débarquées dans le port du Rosmeur.

Une marque propre à la Cobreco
En avril2009, «après trois ansd'approche et de recherche de recettes», expliquait, il y a unan, le directeur de la production Pierre Quillivic, la Cobrecolançait son nouveau produit, le thon «Arok», présenté comme «plus tendre et moins sec». La nouveauté provenait surtout du fait que cette nouvelle boîte allait être vendue sous la marque «Arok». Une marque propre à la Cobreco qui, traditionnellement, produit surtout pour des marques de distributeurs de grandes enseignes.
«1,5 million de boîtes : objectif atteint»....

Le 24 avril 2010

Ces sociétés bretonnes qui changent de mains (Le Télégramme)
Arrivée de fonds d'investissement, cession d'entreprises familiales historiques... Ces derniers mois, ça bouge dans le capital de nombreuses entreprises bretonnes.
Petit Navire toujours ballotté.
Cédé par l'Américain Heinz en 2006, la société Paulet-Petit Navire de Douarnenez pourrait encore changer de pavillon dans les mois à venir. La société d'investissement américaine Trilantic, qui avait racheté la branche produits de la mer d'Heinz (MW Brands), vient d'annoncer son intention de se séparer de cette activité. Petit Navire est l'une quatre marques de MW Brands. Cette éventualité de cession de Petit Navire intervient au moment la conserverie douarneniste, qui produit les fameuses boîtes bleues de thon, supprime 42 de ses 297 emplois.

Le 28 juin 2010

Vannes- Saupiquet : chronique d'une fermeture redoutée (Ouest France)
Des origines à 1990, l'usine de Saint-Avé met en conserve des légumes. En 1989, la vente de Cassegrain à Bonduelle provoque le premier séisme économique. L'usine se spécialise dans les saladières et perd de nombreux emplois.
Février 2010, les salariés résignés mènent le dernier combat avant la fermeture de leur usine : il n'est question que de négocier les conditions de départ.
Un des derniers fleurons industriels du bassin de Vannes disparaît dans quelques jours. Retour en images sur une usine qui a tourné 90 ans.
Ils étaient encore une centaine. Ce 30 juin, ce sera la dernière journée de travail des derniers salariés de Saupiquet de Saint-Avé. Ils tourneront alors le dos à une usine. À une industrie qui s'est vidée de sa substance, peu à peu, ces vingt dernières années. Entre rachats, modernisations, mutations de leur outil de travail, plans sociaux à répétition, les salariés ne se faisaient plus guère d'illusion sur l'avenir de leur usine. Ce n'est pas faute d'avoir entendu des discours rassurants sur la capacité de Saupiquet à maintenir ce site en vie.
Depuis le rachat par le groupe italien Bolton et l'éloignement géographique des décideurs, les salariés n'ont cessé de déplorer la dégradation du dialogue social. Jusqu'à cette fermeture, ils auront eu le sentiment de faire les frais d'une stratégie économique qui les dépasse et les laisse sur le carreau. Dossier :Isabelle JOHANCIKet Denis RIOU

Vannes - 1989 - 2010 : de l'échec des saladières au rachat par Bolton l'Italien (Ouest France)
L'échec des produits Saupiquet (Saladière, Thonadine) expliquent-ils la fermeture de l'usine ?
1989, le leader légumier Bonduelle rachète Cassegrain à Saupiquet. Le site avéen connaît la première grande mutation de son histoire : il perd l'activité légume pour devenir plateforme de réception, de stockage, de conditionnement et d'expédition des produits du groupe Saupiquet.
1989, nouveau plan social d'ampleur avec la disparition de 96 emplois sur 250, dont 84 ouvriers (70 % sont des femmes). La production est touchée. Les personnels se mettent en grève et les syndicats commencent à poser la question de la viabilité du site.
Jean-François Bauer, le PDG de l'époque, annonce que « le site de Vannes est particulièrement bien situé et devrait bénéficier au cours des prochaines années de la croissance des activités conserve de poisson ».
1989 ter, le groupe affiche une perte consolidée de 42,5 millions de francs. Et souhaite rétablir l'équilibre financier de l'activité plats cuisinés, proposer une « solution » pour l'activité légumes pour ne pas « entraver » l'activité poisson, « axe stratégique primordial ».
1990, 10 millions de francs sont investis dans la plateforme mais le plan social annoncé fin 1989 n'est pas remis en cause.
1991, les 165 salariés fêtent les cent ans de Saupiquet. L'usine fait encore appel à une centaine d'intérimaires et de CDD.
2000, Saupiquet est racheté par une société d'investissements italienne, Trinity Alimentari, filiale de Bolton. Grève de six jours des salariés qui réclament 350 francs d'augmentation mensuelle : ils obtiennent 250 francs.
2001, renforcement des effectifs avec l'arrivée des salariés de Saint-Gilles-Croix-de-Vie dont l'usine vient de fermer : le site passe de nouveau la barre des 200 salariés.
2003, 28 postes sont supprimés : une décision justifiée par des résultats insuffisants pour la holding italienne. Un mouvement de grogne est amorcé.
2005, le siège social de Nantes ferme. Une partie des salariés est mutée à Saint-Avé.
2006, 67 postes sont supprimés sur 158. L'intersyndicale négocie la prime de reclassement et fait pression en arrêtant le travail une journée.
2008, Eric Vibert, directeur du site avéen confirme « une forte baisse des ventes de saladières ». La direction laisse entrevoir le transfert pour 2010 de l'une des trois lignes de production de salade à base de thon en Italie.
2010 : c'est officiel, l'usine de Saint-Avé ferme comme redouté. C'est le dernier combat des salariés en grève pour négocier leurs conditions de départ.
2010, Quimper est l'ultime site Saupiquet en activité. En 1987, il existait des usines à Saint-Avé, Saint-Sébastien, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Saint-Jean-de-Luz, Vendargues, Villefranche, Flaucourt, Chaulnes, Brumath, Villeneuve-sur-Lot.

Le 30 juin 2010

Saupiquet à Vannes (56). La boite ferme dans l'amertume (Le Télégramme)
Dernière journée, dernières boîtes, de thon, ultimes palettes. Saupiquet ferme ses portes ce soir. La tristesse est sur tous les visages.
«Les salariés attendent la fin. Pour certains, c'est un soulagement, pour d'autres un coup sur la tête. On a l'impression qu'ils ne réalisent pas», dit le délégué CFDT de Saupiquet qui souhaite garder l'anonymat. L'usine ferme ce soir, au grand désespoir des 85 salariés... Un effectif qui a rétréci comme une peau de chagrin: du temps de sa splendeur, Saupiquet employait jusqu'à 350 équivalents temps plein pour fabriquer conserves de poissons et de légumes ainsi que des plats cuisinés comme le couscous qui s'affichaient dans les spots publicitaires télévisés. Puis se sont écrites une à une les pages de la chronique d'une mort annoncée: celle d'un site presque centenaire sur la commune de Saint-Avé. Dégraissages, plans sociaux, départ d'une ligne de fabrication vers l'Italie, et le coup de grâce avec l'effondrement du marché de la salade de thon appertisée... Le groupe italien Bolton, basé à Milan, a fini par trancher: fermer Saint-Avé. Sur les 85 salariés, quatre seulement ont accepté une mutation, indique la CFDT: trois vers le site de Quimper et un en Thaïlande, à Bangkok. En tout et pour tout, 81salariés sont licenciés. 70 ont reçu leur lettre de licenciement le 19juin, le jour même où les salariés organisaient leur repas d'adieu. Une dizaine d'emplois protégés la recevront bientôt.
Les derniers jours
Les dernières boîtes de thon ont été fabriquées hier vers 16h…..

Trop de mercure dans le thon en conserve (7sur7)
Il y a trop de mercure dans le thon en conserve, d'après une enquête de Test-Achats qui a trouvé du mercure dans cinq des vingt-six boîtes de conserve analysées.
Même s'il n'y a aucune raison de paniquer, les quantités découvertes sont inacceptables dans deux des cinq cas, précise l'organisation de défense des consommateurs. Le mercure provient de la pollution industrielle et contamine le poisson via l'eau.
Le magazine explique que les plus hautes valeurs ont été trouvées chez Delhaize et chez Cora. La quantité journalière tolérée de mercure est de 1,6 microgramme par kilo du mangeur. Sur une semaine, cela correspond à la dose ingurgitée en mangeant trois boîtes de thon de 80 grammes, explique Test-Achats.
"Il n'y a pas de raison de paniquer, mais les femmes enceintes et les enfants feraient mieux de limiter leur consommation de thon. Le mercure affecte le développement du système nerveux des foetus et des jeunes enfants", avertit Test-Achats.
L'organisation de défense des consommateurs a également constaté que plus de la moitié des produits testés (16 sur 26) contenaient trop de sel pour être bons pour la santé. Selon Test-Achats, il n'y a "aucune nécessité technique" à l'ajout de telles quantités de sel. (belga)

Le 30 juillet 2010

Douarnenez (29). Petit navire sous pavillon thaïlandais (Le Télégramme)

Le groupe MW Brands, dont fait partie Petit navire, change de mains. La société douarneniste, fondée en 1932, passe, du même coup, sous le contrôle d'un groupe thaïlandais, numéro trois mondial de la conserve de poisson. La société thaïlandaise Thaï Union Frozen Products (TUF) vient d'officialiser le rachat de MW Brands, groupe qui possède la société Paul Paulet-Petit navire, basée à Douarnenez (29). En 2006, la société financière Trilantic Capital Partners, appartenant elle-même à la banque américaine Lehman Brothers, avait racheté au groupe américain Heinz sa branche produits de la mer, dont Petit navire, pour 425 millions d'euros.

680 millions d'euros - Cette fois, le groupe thaïlandais, qui compte 12.000 salariés et présente un chiffre d'affaires de deux milliards de dollars en 2009, a dû débourser 680 millions d'euros pour s'offrir la société qui commercialise les marques Petit navire, Hyacinthe Parmentier mais aussi Mareblu en Italie et John West en Grande-Bretagne. Une transaction qui, selon un communiqué de TUF, sera «soumise à l'approbation des actionnaires et des autorités compétentes en matière de lois anti-trust» et devrait être effective en octobre. C'est David Sankowicz, secrétaire général de MW Brands, qui s'est rendu sur le site de Douarnenez pour annoncer la nouvelle aux représentants du personnel, lors d'un comité d'entreprise extraordinaire.

Devenir le numéro un….

Le 13 sepptembre 2010

Cobreco. Le thon Arok convoite les linéaires (Journal des Entreprises)

«Plus tendre et moins sec», le nouveau thon Arok est arrivé. Avec sa formule et son packaging entièrement relooké, le thon de Cobreco espère surprendre et conquérir les consommateurs. Outsider en marque propre, Cobreco lance une offensive avec son nouveau thon Arok. Le produit doit permettre à la conserverie de Douarnenez de retrouver la croissance. Sa taille critique est évaluée à 45 M € de chiffre d'affaires...

Cobreco (Douarnenez) - Capital: 100% détenu par l'entreprise italienne Nueva Castelli - Directeur: Bertrand Ziegler - Chiffre d'affaires: 28 M € CA - Salariés: 110 à 150 en pleine saison - Production: 26 millions de boîtes de thon naturel, noix de Saint-Jacques, thon blanc, saumon et rillettes de poisson - Marchés: 60% de la production en MDD (Carrefour, Champion, Grand Jury, Reflets de France, U, Cora, Match, Repère, Ménès); 40% en marques propres (Arok, Apéri-Tapas, Jacq, perles du Faou) - Contact: www.cobreco.com ; 02.98.92.32.08.

Le 8 octobre 2010

Colombie : Vicieuse campagne antisyndicale chez le transformateur de thon Seatech (UITA)

Seatech International est un transformateur de thon colombien qui s’est engagé à « donner à la société un environnement sain dans le cadre d’un développement durable ». Dans l’immense usine de la société à Cartagena, 1 500 travailleurs/euses produisent les produits de marque Van Camp, qui sont exportés dans toute l’Amérique latine. Pourtant, 13 de ces travailleurs/euses seulement bénéficient d’un contrat d’emploi permanent. Les autres sont des travailleurs/euses en sous-traitance, à statut précaire, jetables.

Plusieurs travailleurs/euses de l’usine y travaillent depuis des décennies sur la base de ces contrats « temporaires ». Selon le directeur des ressources humaines de la société, Jaime Davila Pestana, il n’est « pas possible » pour la société d’avoir des employés/es directs/tes.

Le 7 août dernier, plus d’une centaine de travailleurs/euses de Seatech ont formé un syndicat, le Syndicat des travailleurs/euses de l’industrie alimentaire (USTRIAL). Informée de la création du syndicat deux jours plus tard, la direction a immédiatement commencé à en licencier les membres, incluant la plupart des membres de l’exécutif syndical. Les licenciements se sont poursuivis jusqu’au 12 août, alors que l’usine a été fermée jusqu’au 23 août Le nombre de travailleurs/euses licenciés/es avait alors atteint 87. Selon Luis Pedraza, qui dirige l’affiliées de l’UITA UNAC, le président d’USTRIAL Fredis Marrugo – l’un des 13 employés permanents de l’usine – est prisonnier au travail, constamment entouré d’agents de sécurité qui l’empêchent de parler aux autres travailleurs/euses. La police a établi un cordon de sécurité autour de l’usine et interdit tout accès aux travailleurs/euses licenciés/es, même celui à la route.

Le développement durable est une belle chose… Seatech vante les systèmes de contrôle de la qualité qui lui permettent de s’acquitter de « ses responsabilités éthiques et sociales » tout en décimant physiquement ses employés/es. Les activistes syndicaux/cales de Seatech ont formé une association pour s’attaquer à l’épidémie de troubles musculosquelettiques qui touche un grand nombre de travailleurs/euses. La Fundación Manos Muertas (Fondation mains mortes) aide les victimes du syndrome du tunnel carpien et d’autres troubles connexes découlant des heures de travail à un rythme harassant. Les troubles musculosquelettiques ne sont pas reconnues comme des maladies de travail, ce qui permet à Seatech de licencier les travailleurs/euses touchés/es sans les indemniser….

Des mises à jour et des entrevues sont disponibles sur le Site Web du secrétariat régional de l’UITA pour l’Amérique latine.

Le 21 octobre 2010

Réglementation de la pêche thonière : La Côte d’Ivoire se met à jour (Abidjan.net)

L’industrie thonière occupe une place de choix dans l’économie nationale. Elle fait du port autonome d’Abidjan, le premier port thonier de l’Afrique de l’ouest. Pour garder ce rang, la Côte d’Ivoire a décidé de se conformer aux nouvelles recommandations internationales. C’est pourquoi le ministère de la Production animale et des ressources halieutiques tient, depuis hier à Abidjan, un atelier de sensibilisation, d’information et de formation des acteurs de la filière thonière sur les recommandations de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (Iccat). Cette structure a en charge la responsabilité de la conservation des thons et autres espèces de l’Océan Atlantique. Selon le représentant du ministre de la Production animale ? Kouamé Kouamé, cet atelier vise plusieurs objectifs. Il s’agit de définir une stratégie nationale d’utilisation et de gestion des quotas d’espadon et de thon pour l’exercice 2010-2011 ; de proposer des méthodes de collecte des statistiques des thonidés et des espèces associées pêchés,…

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Le 24 novembre 2010

Le thon en boîte n'est pas toujours celui qu'on croit (AFP)

Près d'un tiers des boîtes de thon en vente sont mal étiquetées ou contiennent un mélange d'espèces dans le même contenant, pratique interdite dans l'UE, selon une nouvelle étude indépendante réalisée pour le compte de Greenpeace.

L'étude porte sur une cinquantaine de marques de thon en boîte venant d'Autriche, d'Australie, d'Allemagne, du Canada, d'Espagne, d'Italie, de Grèce, de Grande-Bretagne, des Pays-Bas, des Etats-Unis, de Nouvelle-Zélande et de Suisse. Au total 165 produits différents ont été soumis aux tests.

Ainsi, certaines des boîtes étiquetées comme étant du thon listao, une espèce très commune dans l'océan indien et le Pacifique, contenaient en fait également du thon obèse et du thon albacore, deux espèces dont les stocks ont connus des déclins massifs ces dernières années.

Cette nouvelle étude a été publiée alors que les pays pêcheurs, y compris ceux de l'Union européenne, membres de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique, sont réunis jusqu'au 27 novembre à Paris. Ils doivent fixer les quotas de pêche pour 2011 dans le respect d'une gestion durable des ressources halieutiques. "Les entreprises remplissent leurs boîtes de thon avec plusieurs espèces, y compris des juvéniles d'espèces en déclin, alors que les consommateurs s'attendent à juste titre à n'y trouver que des produits issus de pêche durable", a souligné Nina Thuellen, de la campagne océans de Greenpeace. Le mélange des espèces de poissons et la présence de juvéniles victimes de la surpêche sont essentiellement dus à une technique utilisant des objets flottants pour attirer le plus de poissons possible en pleine mer et faciliter la pêche dans d'énormes filets, a-t-elle précisé. Il arrive ainsi que des espèces menacées de tortues et de requins meurent piégées dans ces filets.

Par ailleurs, les techniques de congélation des poissons rendent difficile le tri de la masse des poissons ce qui explique ensuite la présence de juvéniles et de poissons d'espèces menacées.

"Près d'un tiers ca paraît énorme. Nous, par exemple, nous ne travaillons que du thon entier donc je ne vois pas comment on peut confondre", s'est étonné Frédéric Bergues, directeur qualité chez Connetable, petit producteur français de thon et de sardines en boites, interrogé par l'AFP. "Le thon n'est pas travaillé dans les bateaux, mais dans les conserveries et la réglementation européenne impose de travailler à partir du thon entier", précise-t-il.

Interrogés, les groupes Saupiquet et MW Brand (Petit Navire), n'avaient toujours pas répondu en fin de journée.

Chaque année près de 4,5 millions de tonnes de thon sont pêchées dans les océans. Sur les cinq espèces principales, le thon listao représente 60%, suivi par le thon albacore (24%) et le thon obèse (10%) du marché mondial du thon.

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Le 1 février 2011

Thon en conserve : Greenpeace ouvre la boîte de Pandore

Boîte de thon ou boîte de Pandore ?

Le rapport, intitulé Boîte de thon ou boîte de Pandore? Classement des principales marques canadiennes de thon en conserve selon leur approvisionnement durable, révèle que la majorité du thon en boîte est issue principalement de la pêche non durable. Dans un contexte où l’engouement de la population mondiale pour les produits thoniers se reflète par le déclin accru des stocks partout dans le monde, la grande majorité des thoniers pratiquent toujours une pêche destructrice qui menace des espèces en péril comme les tortues, les requins et les oiseaux marins et favorisent la surpêche. Bref, sous le couvercle du thon en conserve se trouve le produit d’une pêcherie destructrice et non durable. Le meilleur n’est pas à l’intérieur lorsqu’il s’agit du thon en boîte canadien.....

Thon classement

Dans son rapport, Greenpeace a accordé la note de passage à seulement deux entreprises : Wild Planet (premier avec 65,1%) et Raincoast (deuxième avec 50 %). Ces deux entreprises figurent au sommet du classement puisque leur engagement pour une pêche durable s’est traduit par des actions concrètes de protection des océans. Notamment, les deux entreprises valorisent les méthodes de pêche sélectives, appuient les pêcheries locales et offrent un étiquetage plus transparent à leurs clients....

Du premier au dernier, les principales marques de thon en conserve ont obtenu les notes suivantes : Wild Planet (65,1%); Raincoast (50 %); Ocean Fisheries Ltd. (45,7 %); Metro (45,2 %); Sobeys(2) (42,1 %); Loblaw (41,0 %); Walmart (40,7 %); Canadian Fishing Company (40,4 %); Overwaitea Food Group (39,1 %); Safeway (30,6 %); Clover Leaf Seafoods Company (27,8 %); Bolton Alimentari Italia S.p.A. (23,0 %); Pastene, Inc. (4,1 %) et Unico. Inc. (1, 7%).

Clover Leaf et Unico : deux géants en queue de peloton

Bien connu du public, la bannière Clover Leaf, qui détient la plus grande part de marché des aliments de la mer en conserve au Canada, fait son entrée à la onzième position du classement. Il s’agit de l’une des deux seules compagnies qui a refusé de remplir le questionnaire de Greenpeace. La dernière position revient à Unico, l’autre marque qui a refusé de répondre. À ce sujet, Unico ne montre aucun signe d’intérêt face à l’avenir durable de la ressource qu’elle exploite....

Pour en savoir plus et télécharger le rapport cliquer Ici

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Le 4 février 2011

Accord entre le Sénégal et des armateurs espagnols et français : L’Etat à la rescousse de l’industrie thonière locale (walf)

Même si le Sénégal regorge d’un énorme potentiel en thon, l’industrie de transformation de cette ressource halieutique souffre d’un déficit d’approvisionnement. Raison pour laquelle, l’Etat a décidé de relancer cette filière qui apporte beaucoup de devises. Il vient, à cet effet, de signer un accord avec l’Espagne pour que ses armateurs accordent la priorité de leur capture à la Société nationale des conserveries du Sénégal (Sncds).

En proie à certaines difficultés depuis quelque temps, la Société nationale des conserveries du Sénégal (Sncds) peut pousser un ouf de soulagement. Avec l’appui de l’Etat, elle vient de signer un accord avec les armateurs espagnols et français basés à Dakar pour être approvisionnée en priorité en thon. L’accord a été scellé en présence de l’ambassadeur d’Espagne au Sénégal, Jorge Teledo, et du ministre en charge de la Pêche, Khouraïchi Thiam. Ainsi, l’Etat autorise, à titre exceptionnel, les thoniers canneurs espagnols et français basés à Dakar à exercer leurs activités de pêche dans les eaux sous juridiction sénégalaise. Ces derniers, pêchant dans le cadre de ce protocole qui dure 5 mois, vont devoir payer une redevance de licence de 95 mille francs Cfa par tonneau de jauge brut et par an.

Pour Camille Jean Pierre Manel, directeur adjoint des pêches maritimes, l’Etat souhaite relancer cette filière qui fait rentrer beaucoup de devises et trouver des solutions à la faiblesse de l’approvisionnement des conserveries en thon. ‘Notre capacité de transformation n’est pas satisfaite par la flotte nationale. C’est un partenariat qui nous permet de gagner sur notre potentiel en l’exploitant de manière très efficace’, soutient-il…..

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Thon tropical. Un bon bilan grâce à la hausse des prix (Le Télégramme)

C'est un bilan nettement moins catastrophique qu'en 2009 qu'a présenté hier l'organisation des producteurs de thon congelé (Orthongel) dont les navires restent confrontés à la piraterie dans l'océan Indien.

De quatre à trois armements. L'organisation des producteurs de thon congelé se compose aujourd'hui de trois armements dont deux sont basés à Concarneau: Saupiquet; la toute nouvelle Compagnie française du thon océanique, née en janvier de la fusion entre France Thon et Cobrepêche; et enfin la Sapmer (La Réunion). Ces trois adhérents de l'organisation emploient 750 marins dont 300 Français.

Une flottille de 22 navires.

Vingt-deux thoniers senneurs composent la flottille d'Orthongel. Les deux plus récents sont le Manapany et le Bernica, deux navires de la Sapmer entrés en pêche depuis quelques mois dans l'océan Indien où l'on compte 13 bâtiments tandis que neuf autres travaillent dans la zone Atlantique. Le Men Goe, armé par l'ex-Cobrepêche est, lui, sorti de flotte en mai dernier….

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Le 19 février 2011

Le faux thon alimente le marché intérieur ivoirien

Commerce de poissons : Tout le circuit pour s’enrichir avec le thon (Abidjan.net)

Le « garba » a fait du thon un produit alimentaire de grande consommation en Côte d’Ivoire. En tant que tel, sa commercialisation est une bonne niche qui devrait intéresser tout opérateur économique soucieux de faire des gains intéressants. Disponible uniquement en mer, Il se décline en plusieurs catégories ou espèces. Ce sont le germon, le listao, l’albacore, le ravil ou, le bonite, le thon blanc, la banane, le patudo et le thon rouge. Le thon que l’on utilise dans la vente du garba et autres plats comme le tchep, le riz gras et autres, est issue des espèces Ravil, thon blanc et banane. Ils forment ce que l’on appelle communément le faux thon. Appelés ainsi à cause de leur incompatibilité à la conserverie contrairement aux autres espèces. Par ailleurs, ces autres espèces, lorsqu’elles sont écorchées ou blessées, sont automatiquement considérées aussi comme faux thon. Les années 90 ont vu l’explosion de la consommation du thon grâce à l’émergence du « poisson garba ». Par Marius Nouza

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Le 9 mars 2011

Côte d’Ivoire : Les sanctions de l’Union Européenne touchent l’activité thonière

Le port autonome d'Abidjan (PAA) est le poumon de la Côte d’Ivoire. Exportation de cacao, café, ananas… Importation de denrées alimentaires, d’équipements,…

Les sanctions de l’UE contre les ports ivoiriens touchent aussi le port de pêche d’Abidjan, premier port thonier d’Afrique de l’Ouest…

A côté de ces travailleurs du port d'Abidjan qui disent broyer du noir aujourd'hui, il y a ceux (ndlr Pro Gbagbo) qui défendent corps et âme un déroulement normal des activités dans cette zone. «Dire qu'il n'y a pas de navire au port, chacun peut l'apprécier comme il veut. Moi, je pense que par rapport à ce que j'ai vu, il y a des navires au port», confie un acteur du secteur du port de pêche. Il nous a présenté, au cours d'une visite dans cette zone, les différents navires au quai thonier: Montécelo, Albacora Diez, Albacora Caribé, Mar De Sergio, tous battant pavillon Espagnol….

Un argument qui n'est pas partagé par d'autres acteurs de la zone portuaire, qui expliquent la présence des navires au port de pêche par le fait que l'UE ne contrôle pas les activités de pêche. «Ces navires pêchent dans les eaux territoriales ivoiriennes et donc échappent au contrôle de l'Union européenne», a affirmé un travailleur. Effectivement, les jours qui ont suivi, l'embellie constatée par notre premier interlocuteur s'est dégradée….

Les trois sociétés de production de conserve de thon à Abidjan, à savoir Scodi, Pêche et Froid (PFCI) et Castelli ont cessé leurs activités depuis le mois de février. Castelli a fermé il y a plus de deux semaines et Scodi et Pêche et Froid ont fermé le lundi 28 février 2011. Tout simplement parce que la matière première, à savoir le poisson destiné à la fabrication de conserves de thon, manque. Les rares bateaux de pêche qui réussissent à contourner les décisions de l'UE exigent d'être payés en liquidité avant de livrer la marchandise. « Ce qui n'est pas normal, avec la fermeture des banques », a confié un travailleur de Pêche et Froid qui espère la fin de crise afin de reprendre son poste dans cette entreprise. A l'image du port de pêche, ce n'est pas la bonne ambiance aussi au quai fruitier (quai bananier) spécialisé en produits périssables comme la banane et l'ananas, où l'activité est au ralenti…. Pour plus d’informations sur l’Inter : Sanctions de l`UE contre les ports ivoiriens: Le Port autonome d`Abidjan se vide / Des compagnies maritimes suspendent leurs activités - Des milliers de travailleurs au chômage

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Le 15 mars 2011

Princes : un géant du Thon renonce aux dispositifs de concentration des poissons d’ici 2014

Le géant Princes Tuna, un gros producteur de thon en conserve détenu par la multinationale japonaise Mitsubishi, fait figure de mauvais élève dans le monde de la conserve. Il a décidé de renoncer à utiliser des Dispositifs de Concentration de Poisson (DCP) d’ici 2014.

Les DCP sont un dispositif ingénieux qui consiste à créer un mouillage au-delà de la bande côtière, mouillage petit à petit colonisé par des algues. On crée artificiellement un écosystème pour attirer le poisson. Une méthode très critiquée par les écologistes. Selon eux en effet, cet écosystème artificiel attire aussi les thons juvéniles, les tortues et les requins, qui sont pêchés en même temps que les thons, puis rejetés morts à la mer. D’autres estiment que les DCP sont en fait des pièges écologiques. Les thons passeraient en effet d’un DCP flottant à l’autre. En dérivant, avec le réseau de DCPs flottants, ils s’éloigneraient des zones riches en proies et ne seraient alors plus capables de s’alimenter correctement.

Les DCP sont encore largement répandus dans le Pacifique. Et pourtant, la plupart des pays de la région interdisent leur utilisation durant les mois d’été – la saison de leur reproduction.

Forcément, l’annonce de Princes est accueillie très favorablement par Greenpeace Australie-Pacifique. Un arrêt total de l’utilisation des DCP, c’est une excellente nouvelle pour les stocks de thon du Pacifique, explique Lagi Toribau, responsable de la campagne oceans au sein de l’ONG : «Les deux espèces les plus menacées sont le thon obèse et le thon albacore. Et en ce qui concerne le thon obèse, ils sont principalement victimes des dispositifs de concentration de poissons. Cela fait deux ans que les DCP sont interdits dans le Pacifique durant les deux ou trois mois d’été, et on a déjà vu les résultats sur les stocks de thon.»

Jusqu’à présent, Princes faisait figure de mauvais élève dans le monde de la conserve de thon. Ses concurrents, les deux géants britanniques Sainsbury’s et Marks & Spencer, eux, commercialisent déjà du thon capturé avec une canne et une ligne. Cette méthode traditionnelle minimise la capture d’autres espèces. Le ralliement de Princes crée une pression supplémentaire sur les autres acteurs de l’industrie du thon. Source : 24 heures dans le Pacifique

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Le 4 novembre 2011

Sénégal. Conserverie de thon : L’Etat invité à accélérer les négociations de reprise de la SNCDS (aps.sn)

Des travailleurs de la Société nationale des conserveries du Sénégal (SE-SNCDS) ont demandé jeudi à Dakar aux autorités d’accélérer les négociations avec un investisseur coréen disposé à reprendre ce fleuron de l’industrie thonière sénégalaise, en difficultés depuis plus de 10 ans.

‘’Nous ne savons pas pourquoi l’Etat traîne les pieds alors que toutes les propositions sont ouvertes. Nous souhaitons que l’Etat continue les négociations avec cette société coréenne, ce qui permettra à notre société de fonctionner’’, a indiqué Gora Thiam, secrétaire général du Syndicat indépendant des travailleurs des industries alimentaires du Sénégal.

S’exprimant sur Radio-Sénégal (publique), M. THiam a soutenu que l’entreprise coréenne, disposée à racheter la SNCDS, est venue au Sénégal, y a effectué plusieurs visites. Il s’agit pour les travailleurs de sauver près de 1.500 emplois et l’activité de société partenaires comme les industries d’emballage.

Selon lui, l’entreprise coréenne ‘’est l’une des plus grandes multinationales de fabrique de thon’’ et elle ‘’s’est intéressée à la société et est d’accord sur le principe de racheter cette entreprise et de la faire fonctionner’’.

Dans un communiqué transmis à l’APS, fin octobre, l’Intersyndicale des travailleurs de la SE-SNCDS rappelait les ‘’dix années de difficultés avec de nombreuses conséquences’’ sur le personnel, notamment les retards de salaires, le chômage technique, le risque de fermeture, etc.

‘’Un partenaire stratégique s’est engagé à reprendre ce fleuron de l’industrie thonière de produits de pêche, la seule qui a survécu aux différentes crises du secteur’’, soulignait la plateforme syndicale qui roule sous l’égide des centrales, CNTS et UDTS.

‘’Aujourd’hui, l’Etat du Sénégal, après avoir donné son accord au partenaire, accuse des lenteurs incompréhensibles et inexpliquées dans le processus et cela risque de conduire à des effets néfastes sur le bien-être des travailleurs’’, selon l’Intersyndicale qui a dénoncé ‘’ces lenteurs’’, au cours d’une conférence de presse.

Du côté des autorités, le Premier ministre sénégalais, Souleymane Ndéné Ndiaye, a reçu la semaine dernière le ministre de l’Economie maritime, Khouraïchi Thiam, et le Directeur général de la SE-SNCDS, Ousseynou Ndiaye, pour diligenter la sortie de crise pour cette société.

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Le 20 juin 2012

Transformation du Thon ‘’Scodi-Pêche et Froid’’ menace de fermer fin juin (Le Mandat)

Après avoir pris part à la cérémonie d’ouverture de l’Exposition internationale, baptisée «Expo Yeosu 2012», en Corée du Sud, le ministre des Ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani, a marqué une escale à Paris, sur le chemin de retour. Dans la capitale française, le mercredi 15 mai dernier, le ministre Adjoumani a eu une séance de travail avec les responsables de Scodi-pêche et Froid, conduits par le Directeur général, M. Khachab, industriel thonier installé en Côte d’Ivoire. Les opérateurs économiques ont saisi cette séance de travail pour exposer leurs principales préoccupations au ministre. Ils exigent l’application des textes liés à la zone franche, notamment, la réduction de 50% sur leur consommation en électricité, eau, carburant et téléphone. Ils ont, par ailleurs, plaidé pour le reversement de 5 milliards FCFA, constituant le cumul de ce que l’Etat leur doit, au titre des frais généraux entièrement supportés par les conserveries depuis 2010. Le patron du groupe a prévenu qu’il sera obligé de fermer une de ses usines, d’ici à fin juin, si rien n’est fait pour apurer ces arriérés. De même, il a déploré le manque de matière première dû au non respect des conventions par les bateaux asiatiques, qui refusent de leur livrer une partie du fruit de leur pèche dans les eaux de la zone. Prenant la parole, le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani a rassuré les opérateurs économiques que leurs préoccupations seront soumises au gouvernement, afin d’initier des mesures urgentes et adéquates. En outre, il a annoncé la prise d’un arrêté conjoint avec le ministre de l’Economie et des Finances pour régler définitivement le problème de la fourniture en thon en imposant des taxes aux chalutiers thoniers des pays asiatiques. «Tout sera fait pour appliquer les textes réglementaires de la zone franche. C’est pourquoi, je vous demande de sauver les emplois des Ivoiriens, en ne fermant pas vos usines », a plaidé le ministre. Rappelons que les conserveries, en vertu des textes applicables à la zone franche, bénéficient d’un abattement de 50% sur l’électricité, l’eau et le carburant, ainsi qu’au niveau de certaines taxes liées à leur activité dans la zone. Les contraintes budgétaires avaient amené l’Etat à négocier auprès des conserveries le reversement de la totalité des frais liés à ces services. Ce sont ces sommes cumulées depuis 2010 qui s’élèvent à près de 5 milliards FCFA que l’Etat reste devoir aux industriels du Thon.

BENJAMIN SORO


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La balle au thon

Daniel Duchêne a trouvé une munition cachée dans une boîte de conserve achetée à Lidl...

Source : Sud Ouest (18 octobre 2012)

Le lot de trois boîtes était en promotion, dans les rayons de Lidl à Pineuilh. Alors, en faisant ses courses dans cette enseigne de hard discount vendredi dernier, Daniel Duchêne en a profité. Mardi soir, il a fait griller une tranche de pain, « pour me faire une petite entrée, en étalant le thon dessus », raconte-t-il.

Et puis, au troisième ou quatrième coup de fourchette dans la boîte, un bruit inhabituel, métallique, sur le sol. Daniel Duchêne se baisse, et ramasse… une balle de carabine 22 long rifle. L'homme s'y connaît en armes, il reconnaît la munition immédiatement. « Je me suis demandé ce qu'elle faisait là… » Méfiant, il a préféré ne pas finir la boîte et l'a donnée à Duduche, son petit chien.

Originaire de Belgique, Daniel Duchêne s'est installé en Dordogne, au Fleix, depuis un peu plus de trois ans, après vingt-huit années passées à Nice. Pêcheur en mer confirmé, il a déjà, et souvent, pris du thon. Il est donc bien placé pour savoir que ce poisson ne se chasse pas au fusil…

Lidl va mener l'enquête

Le projectile caché dans la boîte de conserve semble intact. Il n'a pas été percuté, et porte encore des références. Sur la boîte, on apprend que le thon provient d'Équateur, en Amérique latine. Aucune indication en revanche sur son lieu de conditionnement. Alors forcément, Daniel Duchêne se demande bien comment une telle munition, d'une taille assez conséquente, a pu se retrouver sur le sol de sa cuisine.

En début d'après-midi hier, il a tenté de joindre un responsable du magasin Lidl. En vain. « Il n'y a que des plates-formes pour le service clients. Je leur ai demandé de parler au patron, on m'a dit que ça n'était pas possible. Il avait l'air quand même un peu ennuyé. » En fin d'après-midi, le service communication de l'enseigne a annoncé « l'ouverture d'une enquête par le service qualité ». « Nous avons été informés de la présence de ce corps étranger. Nous allons devoir déterminer son origine. Compte tenu de nos procédés de fabrication et de nos contrôles de qualité, cette situation est exceptionnelle. »

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Commentaires

Anonyme a dit…
lire sur le web: La guerre du thon ou l'art d'élever les coûts des concurrents par l'intégration verticale