SDAB Mareyage : Des salariés se regroupent pour ne pas rester à quai

Par les temps qui courent, l’initiative d’une quinzaine d’employés de marée qui se regroupent en Société Coopérative de Production (Scop) a de quoi capter toute notre attention.

Revue de presse actualisée et étude de FranceAgriMer sur le mareyage en France en bas de page

Reportage de France Inter dans l’émission « Interception » du 18 octobre 2009

Quand les salariés prennent la main... C’est l’histoire d’une entreprise qui ne veut pas fermer…

La SDAB est une société de mareyage implantée en Bretagne, à quelques kilomètres de Morlaix. A priori, elle avait tout pour réussir : quelques unes des plus grandes tables de France venaient s’y approvisionner en poisson frais et crustacés. 32 ans d’existence, une excellente réputation…et plus de 17 millions de chiffre d’affaires. Mais, en novembre dernier, des difficultés financières l’obligent à mettre la clé sous la porte. Les 70 salariés se retrouvent au chômage.

Sous l’impulsion de l’un d’entre eux pourtant, une quinzaine d’employés refusent la disparition. L’été dernier, après 8 mois de fermeture, la SDAB redémarre. Mais cette fois sous forme de SCOP, une société coopérative de production.

Grâce au « contrat de transition professionnelle » à l’appui des SCOP de l’Ouest, à un investissement de chacun et à des prêts très avantageux, une quinzaine d’anciens salariés reprennent les locaux et l’activité. Depuis, c’est la course pour aller repêcher les anciens clients de l’entreprise. Mais le climat de travail a totalement changé. Le patron, élu par des salariés devenus actionnaires, est l’un d’entre eux. On vient au travail avec plaisir et l’envie de réussir, confient les participants à l’aventure. L’an passé, on comptait en France 1 895 SCOP, dans tous les domaines. Pour les Bretons de Taulé, l’aventure ne fait que commencer. Pour les 15 de la SDAB, c’est « en avant toute ».

Maintenant écouter le très bon reportage et lire les commentaires sur France Inter

Le 1 décembre 2010 : Mareyage. C'est fini pour la SDAB (Le Télégramme)

La reprise de SDAB : Sdab. «Avel Mad Marée» reprend le flambeau (Le Télégramme)

Autres articles :

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L’activité de mareyage. Guide d’évaluation des risques professionnels

L’activité de mareyage. Guide d’évaluation des risques professionnels

CRAM Bretagne

Les enjeux de la prévention des risques professionnels dans l’activité de mareyage

L’analyse des statistiques nationales (année de référence 2002) fait apparaître que l’indice de fréquence (nombre d’accidents avec arrêt pour 1 000 salariés) de 77 dans l’activité de mareyage est nettement supérieur à la moyenne nationale de l’ensemble des activités (39).

La prévention : un enjeu économique et social

Les coûts directement liés aux accidents du travail et maladies professionnelles, couverts par une cotisation sociale annuelle, sont entièrement à la charge des entreprises.

Ils représentent en moyenne environ :

  • 2 000 euros par accident avec arrêt
  • 75 000 euros pour un accident grave avec incapacité permanente
  • 350 000 euros pour un décès.

Les coûts indirects supportés par l’entreprise quelle que soit sa taille (perte de production, coûts de réparation du matériel…), peuvent être jusqu’à trois fois plus importants.

En dehors du préjudice humain, une situation dangereuse est une gêne dans le travail.

Elle peut être source de démotivation, de moindre productivité et détériorer le climat social, l’image et l’attractivité de l’entreprise.

Quels accidents du travail ? Quelles maladies professionnelles ?

Réponse et téléchargement du document, cliquer Cram Bretagne

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Formation aux métiers du mareyage

Formation aux métiers du mareyage

Le Lycée Maritime et Aquacole de La Rochelle

De Février à Juillet 2012 avec 12 semaines en centre et 10 semaines en entreprise (trois périodes de stage).

Le Lycée Maritime et Aquacole de La Rochelle propose une formation professionnelle pour les demandeurs d’emplois motivés par la mise en marché des produits de la mer :

Le CQP (Certificat de Qualification Professionnelle) Employé polyvalent des produits de la mer.

En quoi consiste ce métier ?

L’employé polyvalent des produits de la mer travaille dans le domaine professionnel du mareyage et de la vente en gros.

Il doit être capable de réaliser en autonomie l'ensemble des activités de l'atelier de marée dans un esprit de qualité et de respect des normes d'hygiène et de sécurité :

Trier et calibrer toutes les espèces de poissons,

Effectuer le conditionnement de poissons entiers,

Effectuer une première transformation ;

Mettre en filets certaines espèces ;

Conditionner et préparer l'expédition ;

Gérer la resserre ;

Assurer le nettoyage des matériels, outillages et locaux.

Quelles sont les qualités requises pour accéder à cette formation ?

Avoir le sens de l'organisation et un esprit d'initiative ;

Faire preuve de rigueur et de capacité à s'autocontrôler ;

Avoir de la résistance physique ;

Être prêt à accepter un travail à horaires variables (en fonction des activités de l'entreprise) ;

Bénéficier d'une bonne dextérité manuelle ;

Comprendre, appliquer et transmettre des consignes orales et écrites ;

Appliquer des calculs simples (les 4 opérations, capacités, volumes, fractions).

Quelles sont les compétences acquises en fin de formation :

A l'issue de la formation, le bénéficiaire est capable d'assurer le suivi d'une commande en :

S’adaptant aux exigences du client ;

Optimisant son organisation en fonction des heures de départ ;

Respectant les contraintes réglementaires, les normes d'hygiène et de sécurité

Mettant en œuvre, dans un esprit qualité, les techniques et procédures pour :

Réceptionner les approvisionnements : espèces, poids, tailles, qualité et quantité et détecter toutes anomalies.

Maîtriser complètement les techniques de transformation basique des différentes espèces avec un rendement le plus proche possible de celui de la profession.

Conditionner les poissons entiers et transformés et préparer les expéditions en respectant les consignes données.

Gèrer la resserre.

Nombre de candidats : 10 demandeurs d’emplois

Rythme global : de février à juillet 2012 avec 12 semaines en centre et 10 semaines en entreprise (trois périodes de stage).

Pour plus d'informations, cliquer Lycée Maritime et Aquacole de La Rochelle

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Quand mareyeur et pêcheur s'unissent pour sortir la tête de l'eau !

Un bon reportage de France 3 Bretagne : Le port de Loctudy sort la tête de l'eau

Par Krystel Veillard

La langoustine est la spécialité du port de pêche de Loctudy dans le Finistère...

Depuis 2010, des mareyeurs se sont associés dans le petit port de pêche du Sud-Finistère afin d'éviter l'hémorragie... Le port de Loctudy, dans le sud-Finistère, a été plus que d'autres encore, très secoué par les plans de casse successifs, qui ont vidé le port des bateaux de pêche au large.

Des mareyeurs se sont associés depuis 2010 pour racheter des navires et tenter de sauver ce port spécialisé dans la langoustine.

Voir la vidéo : Le port de pêche de Loctudy sort la tête de l'eau

Ce jour-là, le Hent ar Mor, chalutier du port de Loctudy, rentre avec 3 tonnes et demi de Langoustines. Cela n'était pas arrivé depuis longtemps. En 2007, le port comptait encore 30 chalutiers, ils ne sont plus que 10. Afin de stopper l'hémorragie, mareyeurs et pêcheurs ont choisi d'agir collectivement.

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Baromètre 2010 sur l’activité des entreprises de mareyage


Baromètre 2010 sur l’activité des entreprises de mareyage

Septembre à décembre 2010

Bilan 2010

FranceAgriMer 2011

Edition : Mars 2011

Via.Aqua - Aquaculture, Seafood & Marketing / Proteis +

Ce baromètre porte sur le quadrimestre n°3 de 2010, soit les mois de Septembre à Décembre 2010.

Les enquêtes ont été réalisées au téléphone du 14 février au 8 Mars 2011 auprès de 31 entreprises du secteur dumareyage, réparties sur les quatre façades maritimes et adhérentes à la démarche du Baromètre.

Les résultats sont présentés selon 5 rubriques :

  1. activité en poissons bleus, poissons fins, autres poissons, langoustines et céphalopodes
  2. origine des achats
  3. structure des ventes
  4. social et investissement
  5. baromètre de satisfaction et analyse des faits marquants de la période

S’y ajoute :

  • le bilan de l’année 2010 qui présente pour chacune des façades la structure des activitéspar famille de produits, des lieux d’achats et du portefeuille clients.
  • la synthèse des réponses sur le thème spécifique qui portait sur l’article 86 de la LMAP (Loi de Modernisation de l’Agriculture et la Pêche) et le décret en préparation portant sur l’obligation d’un contrat écrit pour les ventes de gré à gré

Pour télécharger le document, cliquer FranceAgriMer

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Pour aller plus loin...

Cotation du poisson et autres produits de la mer :

Autres structures de type coopératif :

Granvilmer : les pêcheurs s'impliquent (Ouest France)
L'assemblée générale de Granvilmer a eu lieu samedi matin à la Halle à Marée.
Les marins pêcheurs ont assisté à l'assemblée générale de Granvilmer. Ils ont montré leur attachement à l'outil coopératif.
L'assemblée générale de Granvilmer s'est déroulée samedi matin à huis-clos à la criée de Granville. Le président, Henri Boulland, le vice-président, Dominique Andréani, le directeur de production, Samuel Levasseur, le nouveau directeur commercial, Jean-Marie Billet, se sont réunis avec les pêcheurs, André Piraud, président du comité local des pêches notamment. A l'ordre du jour, le plan de continuation de la coopérative.
Face aux difficultés que connaît de l'outil coopératif, différents sujets ont été passés en revue, par exemple la façon dont les pêcheurs vont apporter du capital, l'avitaillement, la modification de gouvernance.

Compte-rendu de réunion :

Position du CLPMEM sur la vente côtière, en vue de la réunion du 17/10/09 à la CCI.

Globalement la Commission locale approuve le mouvement de fronde des pêcheurs du 8 octobre 2009 dont les revendications étaient les suivantes:
1. La vente du soir doit commencer à 17 heures 15
2. Les cours doivent être publiés dans la presse chaque jour pour l’information du public
3. l’interconnexion des criées et l’ouverture maximale aux acheteurs extérieurs doit être une réalité
4. Les enchères de la vente côtière devraient être montantes.

Sur le premier point presque tous les pêcheurs sont contre la « course à l’échalote » qui a fini par s’instaurer pour accéder à la vente du soir au Guilvinec. Certains calculent qu’ils perdent entre 30 000 et 60 000€ chaque année en perdant une heure et demi de drague chaque jour. De plus ce raccourcissement du temps de pêche, interdit de se rendre dans les secteurs, à certains moments les plus profitables, faute de temps. Les chiffres montrent qu’il y a peu de différence entre les prix moyens du Guilvinec et de Concarneau, par contre à Lorient il y a un euro de plus en moyenne. Il faut reconnaître que Lorient à mis en place, via l’OP, un système de contrôle de la qualité et de la taille tout à fait efficace. Est-on capable de le faire ici? Quelques pêcheurs affirment que la vente dès 16 heures 30 ne les gêne pas. D’autres estiment que les bateaux ne devraient pas faire 36 heures sur la langoustine ou alors accepter un tour de vente.

Pour le moment seul le Comité des pêches publie les cours de la criée du Guilvinec. La CCI ne communique plus les cours des criées aux journaux depuis le début des années 2000. Le marché est public, le public à le droit de savoir.

L’interconnection et l’ouverture des criées à un maximum d’acheteurs, souvent demandées par les pêcheurs, ont toujours été freinées. Depuis quelques semaines quand on pose la question à la CCI il semblerait que ce sont les acheteurs extérieurs qui ne veulent plus venir. Où est la réalité ?
La CCI, dans un souci d’homogénéisation a décidé de proposer des enchères descendantes partout en Cornouaille. Les pêcheurs côtiers du Guilvinec souhaitent revenir aux enchères montantes. La CCI semble être à l’écoute.

L’idée d’avoir un jour une gestion des criées détachée de la CCI n’est plus taboue, même si personne ne sait aujourd’hui par quel bout prendre le problème. Cette question devra être à l’ordre du jour d’un prochain conseil du Comité.

Les pêcheurs sont remontés contre le manque de réactivité générale des mareyeurs qui « attendent des ordres de commande » avant d’acheter. Où est leur métier de prospecteur de marché ? Sans doute faudra-t-il essayer de mieux comprendre leur rôle aujourd’hui.
Source : Compte-rendu de la réunion Langoustine du Comité des Pêches du 16 octobre 2009

Le 14 novembre 2009

Entreprises. Salariés et actionnaires (Le Télégramme)
Encouragés par la loi de 2006 sur l'actionnariat salarié et la participation, de plus en plus de salariés prennent part au capital de leurs entreprises. Voire la reprennent. Tour d'horizon en Bretagne.
De plus en plus de salariés placent leur participation, leur intéressement ou même leurs économies dans le capital de l'entreprise. Ils contractent aussi des prêts lorsqu'il s'agit de la reprendre. Un leitmotiv dans la démarche: une motivation sans faille et, parfois, un attachement viscéral à leur outil de travail. Dès 2004, le groupe costarmoricain Stalaven (1.400 salariés), spécialiste des produits traiteurs frais, a ouvert son capital à l'ensemble de ses salariés. «Cette stratégie volontariste d'actionnariat salarial permet de promouvoir l'engagement des collaborateurs dans la vie du groupe et de les associer durablement au développement de leur entreprise», indique Franck Meuriot, le directeur général de Stalaven.

Neuf salariés sur dix chez Stalaven

Sauvée par ses salariés
Ce n'est pas le cas à la SDAB à Taulé (29), une société de mareyage placée en liquidation judiciaire fin 2008. Elle approvisionnait les grands restaurants français comme Bocuse, Le Divellec, Meurice. 15 anciens salariés sur les 71 ont répondu à l'appel de Patrice Lorillon, 47 ans, ancien responsable de production. «Il n'était pas question de laisser mourir cette belle entreprise», note-t-il. «Le jour-même de la liquidation, j'ai proposé aux salariés de la reprendre». Il en est aujourd'hui le P-dg. Depuis août, la SDAB livre à nouveau les restaurants, mais vend également ses crustacés et poissons aux particuliers. Les salariés ont investi 11.000euros (indemnités, économies, emprunt) dans la nouvelle société coopérative ouvrière et ont appris de nouveaux métiers. Anne, la seule vendeuse rescapée de l'ancienne structure, est devenue la responsable des ventes. L'activité reprend, elle a recruté trois nouvelles vendeuses. «Nous avons reconquis des anciens clients. Le chemin est encore long, mais nous sommes confiants avec l'arrivée des périodes de fêtes. On y croit dur comme fer», confie-t-elle. Les salariés-patrons croisent les doigts.

Le 24 novembre 2009

Pêcheries des Haut de France : assurer ses approvisionnements
Spécialisée sur les espèces de petits bateaux de Manche et du sud de la mer du Nord( merlan, sole, seiche poissons nobles...), ainsi que sur la transformation manuelle et mécanique, la société travaille pour des circuits exigeants en qualité. PHF reste l'un des trois premiers acheteurs de la criée de Boulogne, mais achète de plus en plus à l'étranger.
PRODUITS DE LA MER - NOVEMBRE 2009 - 1p -

Les Sirènes Boulonnaises : des distances qui s'allongent
Les Sirènes Boulonnaises sont toujours dans le peloton de tête des entreprises exportatrices. Pourtant l'année 2008 n'a pas été bonne et, selon Renaud Marcotte, l'un des gérants de la société, 2009 ne sera pas meilleure. Face à la carence locale, le mareyeur va chercher le poisson de plus en plus loin, dans toute d'Europe Méditerranéenne, pour le vendre. L'entreprise qui achetait 85% de ses produits à Boulogne, doit les ramasser de Dunkerque à Fécamp et même en Angleterre.
PRODUITS DE LA MER - NOVEMBRE 2009 - 1p -

1 décembre 2009

Somaco à Capécure. Du Marché commun à l'Extrême-Orient
Au coeur de Capécure, le quartier de la pêche à Boulogne-sur-Mer, une société affiche haut son ambition européenne depuis 30 ans : la Société de marée du marché commun, plus connue sous son nom Somaco, gérée par Jean-Pierre Pollet.
GAZETTE DE LA REGION NORD-PAS-DE-CALAIS (LA) - 01/12/2009 - 1 p - LOBEZ Benoît

4 décembre 2009

Concarneau : le mareyeur Emmanuel Garrec, qui dirige "Terre de pêche", a adapté la formule des paniers de légumes livrés dans des points précis, où l’acheteur n’a plus qu’à aller les chercher, aux poissons et fruits de mer. Il a bénéficié d’un prêt d’honneur délivré par Cornouaille initiative pour le lancement de son projet.
Le Progrès de Cornouaille, édition du N° 3289, page 10 (Source : CCI Quimper)

16 décembre 2009

Bordeaux : Mareyeurs : un sévère reflux d'activité (Sud-Ouest)
Le marché aux poissons, où l'activité commence vers minuit. Entre 3 et 4 heures, l'essentiel des troupes est parti en livraison.
Dominique Raymond est mareyeur depuis trente ans. D'abord aux Capucins, et, depuis 1999, à Brienne. « Du temps des Capucins, nous étions plus de 30. Quand nous sommes arrivés ici, nous étions dix. à présent, on peut nous compter sur les doigts d'une main : quatre, plus un spécialisé dans la morue et les plats cuisinés. »

Le consommateur ne boude pas pour autant les produits de la mer, ce sont les réseaux qui ont changé : ainsi, les poissonneries disparaissent au détriment des grandes et moyennes surfaces qui ont leur propre circuit d'approvisionnement.

Tarifs préférentiels
Ici, toute la marchandise arrive par les mêmes camions : ceux de la société Delanchy, un transporteur national qui a des succursales dans toute la France. Les mareyeurs du marché se sont regroupés pour avoir des tarifs préférentiels.
« Le poisson est acheté le matin en criée, il est livré le soir à Brienne et se trouve chez le poissonnier le lendemain matin », poursuit Dominique Raymond. Quant aux produits importés des pays nordiques ou des DOM (comme l'espadon qui vient de La Réunion), ce sont des achats à J-2, avec des arrivages quotidiens par avion à Boulogne, puis un acheminement par camion. « Pour l'instant, la halle aux poissons est un marché indépendant du MIN », explique M. Smith, qui dirige Smith Marée et s'occupe de la gestion de la halle, « mais nous devrions le rejoindre, l'affaire est latente depuis deux ans. » Auteur : L. S.

22 décembre 2009

Lorient – Mareyage : Au « Chalut », le filet fait main, c'est le roi (Ouest France)
Un filet soigné, fait main. C'est tout l'art reconnu des fileteuses du « Chalut » et du mareyage lorientais.
Érik Sales et Frédéric Scelles, associé et PDG du Chalut des 2 Ports.
Une entreprise, des métiers. Le Chalut des 2 Ports est l'une des plus importantes entreprises de mareyagedu port de pêche, à Keroman. Sur le pont, dès 4 h pour les premières enchères.
Reportage...

8 janvier 2010 : En toute confiance

Paimpol - Pêche. Pas sans mon mareyeur (Le Télégramme)
Dans la zone de pêche de Paimpol, les bateaux se doivent d'être polyvalents. Quand la coquille s'arrête, place à l'araignée. Trois mareyeurs sont un relais indispensable.

Après Saint-Malo, la zone de pêche de Paimpol est la deuxième plus importante de Bretagne pour l'araignée. Une donnée quasi inconnue du grand public qui associe souvent la région à la seule coquille Saint-Jacques. Avec le tourteau et le homard, l'araignée permet aux bateaux (de vingt à vingt-cinq) de pouvoir vivre toute l'année, quand la coquille s'arrête.

Trois professionnels dans le canton
Et qui dit pêche dit vente. Pour cela, impossible de ne pas compter sur les mareyeurs. Dans le canton, ils sont trois. Les Viviers Dauphin, installés à Pors-Even; les Homardiers de la Côte, à Loguivy, et le Vivier de Marseillan, entre Paimpol et le port de Loguivy. C'est le plus récent. Il date de 1991 et a été repris il y a trois ans par Serge Le Bonniec, originaire de Ploubazlanec. Il emploie quatre personnes à l'année plus des saisonniers l'été et les quinze derniers jours de décembre. En tout, les troismareyeurs assurent la distribution de 600tonnes d'araignées, 100 tonnes de tourteaux et 45 tonnes de homards. «La saison de l'araignée, c'est vraiment maintenant», souligne Serge Le Bonniec. «Elle démarre le 15 octobre pour se terminer le 15 août et le mieux serait même qu'elle démarre le 15 novembre. Les pêcheurs seront d'accord avec moi. Ce serait mieux pour le repos biologique».

40% à l'export
Le mareyeur travaille avec les poissonniers et les grandes surfaces du coin ainsi qu'avec l'Espagne. «Nous sommes les seuls à faire de l'export et cela correspond à 40% de notre chiffre. Les Espagnols sont friands des petites araignées et des femelles alors que la vente locale et régionale concerne les gros mâles, qui font de 900grammes à 2kg». Installés en plein coeur de Paimpol, les Viviers de Marseillan ne font pas de revente au particulier. À deux kilomètres de la mer, les bassins sont équipés d'un système de filtre à base de maërl pour les déjections et le gérant dispose aussi de quatre viviers en mer pour une capacité de stockage de 25 tonnes de crustacés. «En ce moment, c'est à 100% de l'araignée», rappelle Serge Le Bonniec, qui souligne le bon rapport qualité prix du crustacé. «C'est un produit qui a toujours sa place sur les bonnes tables. Il est convivial et d'un prix abordable». Il se vend en effet de 7,50€ à 9,50€ le kg dans le département. Il ne reste plus qu'à savourer! Armelle Menguy

Le 26 janvier 2010

Finistère - M6. L'histoire de la SDAB vue par 3.510.000 téléspectateurs (Le Télégramme)
Dimanche soir, 3.510.000 téléspectateurs ont regardé l'émission Zone Interdite (M6) consacrée à l'histoire de la SDAB (*), cette entreprise taulésienne de mareyage qui a déposé son bilan avant d'être reprise par quinze de ses soixante-dixsalariés (Le Télégramme de samedi).
«Un très bon score»….
Pour Thomas Reboulleau, directeur adjoint des magazines d'information de M6, l'audience réalisée par le sujet sur la SDAB «est un très bon score. Nous avons de très bons échos. Visiblement, les gens ont été très séduits par l'histoire de ces salariés». À la SDAB, une véritable effervescence a régné tout au long de la journée d'hier.

«On ne sait plus où on est»
«On ne sait plus où on est, sourit Anne Kervagoret, responsable des ventes. Même, Mélissa Theuriau (animatrice et rédactrice en chef de Zone interdite) nous a téléphoné pour savoir si on était content de l'émission. Nous avons reçu plus d'un millier de mails et croulé sous les coups de téléphone. Les gens nous ont dit qu'ils avaient vu un fantastique reportage sur la solidarité humaine. En provenance de toute la France, nous avons aussi reçu beaucoup d'appels de restaurateurs et de particuliers qui nous ont passé des commandes. Il nous manquait environ 200clients (310 actuellement) pour atteindre notre seuil de rentabilité. Grâce à l'émission, je crois bien qu'on les aura».

Le 18 juin 2010

Poissons bio : un enjeu de taille pour la filière (Méricq)
Méricq s’engage et propose une palette de plus en plus large de produits issus de l’aquaculture biologique.
Qu’est ce que c’est ?
Le poisson bio est toujours un poisson d'élevage. Meilleur au goût, pour la santé et pour l'environnement, son alimentation est naturelle et ses conditions de vie sont très contrôlées.
Les espèces disponibles se limitent donc à celles élevées dans les fermes piscicoles.

Que mangent-ils ?

Bénéfices environnementaux :
Le poisson bio n'est pas seulement meilleur dans l'assiette!
L'aquaculture biologique est également plus respectueuse de l'environnement : les élevages sont installés dans des zones non fragiles, après la réalisation d'une étude d'impact. Les analyses d'eau régulières permettent de déceler d'éventuelles nuisances pour l'écosystème. Enfin, les plus faibles densités de poissons et l'absence d'antibiotique évitent d’éventuelles nuisances pour le milieu naturel.

Le 25 août 2010

Le mareyeur haut de gamme a redressé la barre (Ouest France)

En coopérative ouvrière, chaque salarié compte pour une voix. Une égalité qui conduit le PDG, Patrice Lorillon,à reprendre sa place sur la chaîne de préparation des poissons. Il y a un an, quinze salariés de la SDAB de Taulé (Finistère) ont repris leur entreprise en faillite. Aujourd'hui, les comptes de leur coopérative ouvrière sont à l'équilibre et des embauches sont attendues. « On est toujours là ! On ouvre les portes à l'aube. On les ferme à la nuit tombante. Et on fait des colis de poissons entre les deux », se réjouit Patrice Lorillon, le PDG élu de la SDAB, une coopérative ouvrière spécialisée dans le mareyage de produits haut de gamme. Cette PME de la baie de Morlaix vient de souffler la première bougie après une véritable résurrection.

Créée en 1977 par Alain Bizien, à Carantec, la SDAB (Société de distribution et d'approvisionnement de Bretagne) forge sa réputation dans le mareyage en commercialisant en direct des poissons nobles, des crustacés (homards, langoustes) et des huîtres, notamment auprès des grands restaurants et palaces de Paris et de Lyon. Mais, à l'automne 2008, en pleine crise de la pêche, la maison dont le slogan annonce... « Une vague de fraîcheur » va connaître une véritable tempête. Les comptes plongent. Jusqu'au naufrage, la liquidation judiciaire, avec 71 salariés à bord…..

Le 15 septembre 2010

La SDAB renaît de ses cendres (France 3 Ouest)

Il y a un an, quinze salariés de la SDAB de Taulé ont repris leur entreprise en faillite. L'histoire d'une réussite. Aujourd'hui, les comptes de leur coopérative ouvrière sont à l'équilibre et des embauches sont attendues. L'aventure de 15 hommes et femmes...

La Sdab renaît de ses cendres Voir cette vidéo

Créée en 1977 par Alain Bizien, à Carantec, la SDAB (Société de distribution et d'approvisionnement de Bretagne) forge sa réputation dans le mareyage en commercialisant en direct des poissons nobles, des crustacés (homards, langoustes) et des huîtres, notamment auprès des grands restaurants et palaces de Paris et de Lyon. Mais, à l'automne 2008, en pleine crise de la pêche, la maison dont va connaître une véritable tempête. Les comptes plongent. Jusqu'au naufrage, la liquidation judiciaire, avec 71 salariés à bord. 15 d'entre eux décident de reprendre l'entreprise et versent au pot commun primes de licenciement, économies et même prêts bancaires. Dans leur aventure, ils sont épaulés par l'antenne expérimentale morlaisienne du Contrat de transition professionnelle (CTP), la Région, l'État. Ils réussissent à convaincre deux banques. Depuis mai, avec un chiffre d'affaires de 300 000 € par mois, l'équilibre financier est trouvé.

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Le 1 décembre 2010

Mareyage. C'est fini pour la SDAB (Le Télégramme)

À Taulé (29), l'aventure des quinze salariés, qui avaient repris leur entreprise de mareyage, n'aura duré qu'un peu plus d'un an. La liquidation judiciaire de leur société, la SDAB (*), a été prononcée hier. «C'est un gâchis». «Nous sommes dépités»... Hier, les salariés de la SDAB étaient sous le choc. Ils n'ont pas réussi à tenir leur pari, celui de relancer leur entreprise avec succès. Il y a deux ans, la SDAB, basée à la fois sur Taulé et Carantec (29), mettait la clé sous la porte. Fondée en 1977, cette entreprise qui a, durant des années, garni en poissons et crustacés les plus grandes tables de l'Hexagone, était confrontée à d'importantes pertes financières. Le 13 novembre 2008, le tribunal de commerce de Morlaix prononçait la liquidation judiciaire de l'entreprise de mareyage. À la suite du jugement, 15 des 70 salariés se sont retroussé les manches pour reprendre leur outil de travail sous la forme d'une SCOP (société coopérative de production).

3,5 millions de téléspectateurs sur M6 - Dans cette nouvelle structure, où les 15 salariés sont devenus les actionnaires de leur entreprise, chacun a apporté 11.000 € et 800.000 € ont été empruntés. Le 10 août 2009, la SDAB livre ses premières commandes. Les médias sont séduits par cette aventure humaine. «C'est une belle histoire», nous confiait Mélissa Theuriau, rédactrice en chef et animatrice de Zone Interdite (M6). Son émission, qui avait été intégralement consacrée le 24 janvier dernier à la reprise de la SDAB, avait rassemblé plus de 3,5 millions de téléspectateurs. Suite à cette émission, le nombre de nouveaux clients avait augmenté. Mais pas suffisamment. «Nous en avions 300 à 350 réguliers par mois et il nous en aurait fallu 450 à 480», indiquait hier Anne Kervagoret, responsable des ventes. Les 15 actionnaires avaient tablé sur un chiffre d'affaires quotidien de 18.000 €. En janvier 2010, celui-ci se situait entre 10.000 € et 11.000 €. Et depuis, ils n'ont visiblement pas atteint leur objectif financier. «Avant de relancer l'entreprise, poursuit l'actionnaire, on attendait une somme de 200.000 € pour assurer notre trésorerie, mais celle-ci n'est pas venue. On n'aurait peut-être pas dû repartir sans cette somme. Il aurait fallu ces 200.000 € pour, par exemple, acheter de la marchandise avant les fêtes de fin d'année».

«On ne méritait pas ça».....

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Le 6 décembre 2010 : Des mareyeurs s'investissent

Loctudy. Un chalutier cadeau du mareyage (Le Télégramme)

Les mareyeurs du port de Loctudy, particulièrement touchés par les plans de sortie de flotte successifs, se sont unis pour acheter un nouveau chalutier, le Hent ar Mor I, et donner un signe positif à l'ensemble de la filière pêche.

Son arrivée n'est pas passée inaperçue. À l'heure où les sceptiques prédisent la mort du port de Loctudy, un nouveau chalutier hauturier vient leur donner tort. Le Hent ar Mor I, 22m de long, bientôt vingt d'âge mais pas un point de rouille, partira pour sa première marée loctudiste dans quelques semaines, direction le sud-Irlande à la quête de la langoustine. Ce chalutier, «un investissement compris entre 600 et 700.000 EUR», qui a navigué en Manche avant de rejoindre Port-Vendres (66), est la nouvelle et première acquisition de l'armement Hent ar Bugale. Un armement créé en mars dernier, et original de par sa naissance.

«Un signe positif»...

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14 décembre 2010

Méricq : les dessous d'une incroyable réussite (La Dépêche)

Après JmSon et les cars Pascal, deux belles sagas de familles agenaises, le Petit Bleu a plongé la tête la première dans l'univers de la société Méricq. L'entreprise agenaise, qui a aujourd'hui pignon sur… port, dans tout le grand Sud, dans un triangle Nantes-Biarritz-Nice, a fêté, en 2010, ses 50 ans.

Spécialisée dans le négoce, le mareyage et la transformation, la société, qui emploie 280 personnes (la barre des 3 00 sera dépassée en 2011) affiche un chiffre d'affaires de 113 millions d'euros. Une entreprise perpétuellement en développement à l'image de son siège social, situé sur la zone Mestre-Marty, à Estillac, qui ne cesse de s'agrandir, de se moderniser.

Une boutique ouvrira ses portes, ce jeudi, et avant l'entrée attendue dans le e-commerce, programmée le 17 janvier, à travers un drive révolutionnaire. De nouveaux bureaux (1 700 mètres carrés supplémentaires), extension de l'atelier de transformation, André Abadie, président de « Méricq SAS » - il a succédé à son oncle, Serge Méricq l'ancien ailier international du SUA, fondateur de l'entreprise en 1960 - ne manque pas de projets.

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Agen. Méricq Boutique avec vue sur la mer (La Dépêche)

Méricq Boutique, tout ce que la mer a de plus beau ! Le saumon fumé dans sa boîte en bois, une idée originale de cadeau.

Il a poussé son premier cri, jeudi dernier. Le dernier « bébé » de la société Méricq se porte déjà comme un charme. Sortie de terre en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire, la boutique, avec vue sur la mer comme le dit si joliment le slogan, a déjà séduit le plus grand nombre. Située sur la zone Mestre-Marty à Estillac, dans le prolongement de l'imposant siège social de l'entreprise agenaise (lire notre édition de mardi dernier), elle renferme en elle, dans un cadre design, tous les trésors de la mer. Saumon artisanal estampillé Méricq, fumé sur place - le produit phare de la maison - caviar d'Aquitaine, soupes de poissons, bisques, épices de la mer, tartare aux algues, pâtes Saint-Jacques, seiches à l'encre, salicornes en marinade, diamants de sel à la truffe, sel marin pêché mignon, poivres de Penja, huile d'olive DOP, riz noir à la seiche, sans oublier les huîtres spéciales Gillardeau, les fines de claires, on en passe et forcément des meilleurs, vous trouverez tout dans la Méricq Boutique.

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Le 17 décembre 2010 : La pêche n'est pas morte à Douarnenez

Douarnenez : Port de pêche. Les mareyeurs montent en ligne (Le Télégramme)

«L'activité du port de pêche n'est pas morte!». Trois professionnels ont souhaité faire le point mercredi. Et surtout revenir sur les propos «regrettables» du sénateur-maire Philippe Paul.

Depuis déjà longtemps «les professionnels en ont assez d'entendre dire que le port de pêche de Douarnenez est mort». Claude Le Cuziat (mareyage Le Mao), André Pichon (Pêcheries de Douarnenez) et Bruno Le Lay (SARL Jacques Le Lay) veulent être clairs. Alors la récente remarque du sénateur-maire Philippe Paul a fait déborder le vase.

«Mauvaise image» - Dans notre édition du 10 décembre dernier et concernant une étude pour repeupler la baie de Douarnenez en coquilles Saint-Jacques, le sénateur-maire notait: «Il va falloir trouver les professionnels pour soutenir le dossier, à savoir qu'à Douarnenez le nombre de marins-pêcheurs professionnels a considérablement diminué. Le port vit aujourd'hui au ralenti». Des propos qui ont fait bondir les mareyeurs. «En disant cela, le sénateur-maire donne une mauvaise image du port et c'est très regrettable», disent-ils. Et ils ne mâchent par leurs mots: «Entendre ça dans la bouche du maire alors qu'il ne vient jamais sur le port nous voir et qu'il devrait plutôt nous soutenir, c'est un peu fort de café!».

Poids économique - Car, même si les trois mareyeurs reconnaissent que «l'activité portuaire n'est sans doute plus ce qu'elle a été», ils refusent de tomber dans la sinistrose. «L'activité du port pèse toujours son poids dans l'économie», soulignent-ils. «Le mareyage emploie 65 personnes à temps complet ainsi que des saisonniers. Sans compter les entreprises comme Glehen, Makfroid ou encore les viviers, les sept poissonniers ambulants et les cinq poissonneries de Douarnenez», détaillent-ils. Bref, le poisson trouve encore sa place au Rosmeur, qu'il soit frais, congelé ou bleu.

«Dans le bon sens» - Dans le même temps, les mareyeurs affirment que «la chambre de commerce, parfois montrée du doigt, travaille pour Douarnenez et va dans le bon sens». Et, même si le système de «télé criée» et de vente à distance est «défaillant», les trois professionnels insistent à l'envi sur «les actions positives lancées par la CCI». Enfin, rappelant que «cette année, le port de Douarnenez va être à l'équilibre financier dans un contexte de pêche déficitaire un peu partout», ils disent haut et fort: «Nous sommes là et nous avons besoin du soutien de tout le monde». Ils se tournent également «vers le Département qui devrait faire avancer le dossier de l'interface ville-port, mis en chantier en 2004». Et ils disent surtout qu'ils ont «besoin du soutien du sénateur-maire qui ne peut pas laisser tomber ses ouailles». Plutôt conciliants, les mareyeurs veulent bien «donner un plan du port au sénateur-maire pour qu'il ne se perde pas et qu'il passe nous voir». Une petite pointe de perfidie...

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Quénet marée. L'employeur condamné (Le Télégramme)

Il y a presqu'un an, les onze salariés de l'entreprise Quénet marée, installée au Rosmeur, à Douarnenez, et propriété du groupe français «Gironde de marée», s'étaient vus signifier leur «mutation» à Concarneau, quasiment du jour au lendemain et sans la moindre négociation. Quelques-uns ont accepté, quelques autres ont cherché un autre emploi et, au final, quatre salariés ont porté l'affaire devant le tribunal, après avoir été licenciés «pour faute grave», par le simple fait de ne pas s'être présentés à leur poste à Concarneau.

Pas de cause sérieuse de licenciement - Mardi, le conseil des Prud'hommes de Quimper a rendu sa décision. En substance, il a jugé qu'il n'y a eu «ni faute grave, ni cause réelle et sérieuse de licenciement dans cette affaire», mais que le déplacement de l'emploi à Concarneau constituait bien «une modification substantielle du contrat de travail»,....

Dommages et intérêts....

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Le 29 décembre 2010

Mareyage. La Bretagne tire son épingle du jeu (Le Télégramme)

Tandis que les volumes de poisson vendus sous criée chutent sur le reste du littoral français, la Bretagne se distingue avec une hausse des approvisionnements. Le baromètre des mareyeurs français* confirme les tendances déjà observées depuis dix ans par la profession. Sur les huit premiers mois de l'année, on observe une nouvelle baisse de 3% des volumes de produits de la mer vendus sous criée. En dix ans, la chute aura dépassé les 35%. Les mareyeurs compensent cette baisse par un recours aux importations en provenance de l'Union européenne (un sur deux) ou des pays tiers (un sur trois). Des importations qui augmentent surtout en valeur.

«Embellie» sur les poissons bleus - Dans ce paysage, la Bretagne se distingue avec des ventes en criées qui progressent de+5% en volume par rapport à 2009. Les mareyeurs constatent une «embellie» sur les volumes de poissons bleus (sardines, maquereaux et anchois), avec une augmentation de la vente sous criée de 11% accompagnée d'une nette hausse du prix moyen pondéré (+29%). Mais....

* Etude menée par les cabinets Protéis et Via Aqua pour le compte de FranceAgrimer :

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Sdab : Anticorps à domaine unique

Le 5 février 2011

Créer son entreprise : Céder son entreprise à ses salariés (L’Entreprise)

Seuls 5 % des dirigeants envisagent de transmettre leur entreprise à un salarié. Cette solution est pourtant gage de pérennité. Et le cédant n'est pas obligé de vendre moins cher ! La clé de la réussite : une préparation minutieuse.

A Taulé dans le Finistère, quinze anciens salariés de la SDAB Mareyage ont tenté de sauver leurs emplois. Leur métier, c'est le conditionnement et la livraison de produits de la mer aux restaurateurs. Tout a commencé en novembre 2008 par la liquidation de leur entreprise et le licenciement des 71 salariés. Persuadés de s'en sortir, ils sont quinze à relever le défi de la reprise sous forme de société coopérative ouvrière de production (Scop). Mais après neuf mois de fermeture, difficile de revenir dans la course. Le PDG élu, Fabrice Lorillon, assurait l'été dernier avoir atteint l'équilibre d'exploitation. Seulement, pour tenir le coup, la Scop avait encore besoin de cash, mais les investisseurs ne se bousculaient pas. En décembre, l'équipe a jeté l'éponge.

Voilà l'image d'Epinal de la reprise d'entreprise par les salariés : une cession à la barre du tribunal et une Scop constituée dans l'urgence. "Il faut changer ce terrain culturel, analyse Hamid Bouchikhi, professeur à l'Essec en management et entrepreneuriat. Si la reprise d'entreprise par les salariés est toujours perçue comme le dernier recours, les choses n'évolueront pas." Selon lui, les pouvoirs publics devraient encourager la reprise par les salariés sous toutes ses formes : coopérative ou non. Car cela renforcerait le tissu de PME performantes et indépendantes, point faible de notre économie, en particulier lorsqu'on se compare à l'Allemagne. Et les premiers à convaincre pour y parvenir, ce sont ceux qui passent la main : les cédants. Trop peu imaginent pouvoir transmettre à un ou plusieurs de leurs salariés.

Un dirigeant sur vingt prêt à céder à un salarié....

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Du 30 mai au 2 juin 2011

Un entrepôt de Méricq parti en fumée (47) (France 3)

Méricq est le n°2 du négoce de produits frais de la mer en France. Son entrepôt d'Estillac a entièrement brûlé. Un important feu d'entrepôt s'est déclaré dimanche soir dans la zone industielle d'Estillac, près d'Agen, en Lot-et-Garonne. L'entreprise touchée par le sinistre transforme et commercialise du poisson et des crustacées. 3000 mètres carrés ont été détruits. Une cinquantaine de pompiers a lutté toute la nuit contre cet incendie qui a touché l'entrepôt frigorique de la société Méricq, où l'on transforme et découpe le poisson.

Défaut électrique? Cause humaine accidentelle ou criminelle? L'origine du sinistre est encore inconnu mais les gendarmes ont ouvert une enquête.

Méricq est la deuxième plus importante entreprise de négoce de poissons et fruits de mer frais en France. Elle approvisionne l'ensemble du grand Sud-Ouest, grandes surfaces, mais aussi restaurants, traiteurs et collectivités. L'entrepôt parti en fumée à Estillac est l'un de ses 12 établissements implantés un peu partout dans la partie sud de la France. La trentaine d'employés qui y travaillaient sont aujourd'hui au chômage technique et la production pourrait être paralysée pour les six prochains mois. Méricq, société créée en 1960 par l'ancien international de rugby Serge Méricq, emploie aujourd'hui près de 300 salariés sur l'ensemble des ses sites.

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Le feu ravage l'entrepôt Méricq (Sud Ouest)

3 000 m² des établissements Méricq, sur la zone Mestre-Marty, ont été entièrement détruits par un incendie. Du chômage technique est à craindre pour une partie de la cinquantaine d'employés sur le site.

Hier matin, il ne restait plus que des carcasses de bâtiment noircies du site de transformation d'Estillac. Seule la partie administrative a été un peu épargnée par les flammes. Il ne reste qu'une odeur âcre de brûlé dans l'air et un bâtiment noirci aux fenêtres éclatées. Un violent incendie a entièrement détruit dimanche soir 3 000 m² d'un entrepôt des établissements Méricq, entreprise de transformation et transport frigorifique spécialisée dans les produits de la mer, installée dans la zone d'aménagement concertée Mestre-Marty, à Estillac. Le feu s'est déclaré vers 21 h 50, embrasant le site en moins d'une dizaine de minutes.

Une colonne de fumée noire s'est élevée dans le ciel, visible des communes limitrophes et diffusant son odeur jusque dans Agen. Une soixantaine de pompiers ont été mobilisés toute la nuit pour éteindre le feu. Le dispositif n'a été levé qu'hier matin.....

Chômage technique à venir

Le site de transformation d'Estillac était la « première usine » Méricq, la plus ancienne. Cinquante employés y travaillaient. La direction pour l'instant leur a fait prendre le maximum de jours de RTT et certains pourront être redéployés sur d'autres sites, notamment, à quelques mètres, au siège social construit en 2006 qui lui n'a pas été touché et emploie 130 salariés.

Mais il y aura « forcément du chômage technique », indique la chargée de communication. Cet incendie est un véritable coup pour l'entreprise Méricq, qui devra aussi digérer son coût économique. Car l'absence d'activité du site de transformation d'Estillac va se répercuter sur l'ensemble du groupe. Une partie de l'approvisionnement et des commandes ne vont pas pouvoir être assurées, même si une réorganisation va se mettre en place avec les trois autres sites de la même activité : le siège social d'Estillac, Saint-Jean-de-Luz (64) et La Rochelle (17).

« Nous nous serrons les coudes pour trouver une solution », indique le maire d'Estillac, Jean-Marc Gilly, qui « soutient » la direction et les salariés de Méricq. « Notamment pour que le site puisse redémarrer son activité le plus vite possible », poursuit le maire, qui a même envisagé une reconstruction sur un autre terrain, pour un bâtiment qui devait être agrandi. Hier, le patron de Méricq, André Abadie, n'a pas touché terre. Joint par téléphone, il s'est dit « débordé » et n'a pas précisé le préjudice sur l'entreprise et ses employés.

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Méricq s'accroche à ses marchés (Sud Ouest)

L'entrepôt d'Estillac ravagé dimanche soir par un incendie constituait le premier site de transformation des établissements Méricq. « 12 % du chiffre d'affaires de l'entreprise était réalisé sur le site », estime Pierre Cardona, adjoint du patron de Méricq, André Abadie. Le bâtiment abritait quatre activités : la découpe de saumon, la production de barquettes de produits de la mer pour les rayons libre-service, la production de brochettes et celle de sacs de glace.

« Quand on vous appelle à 22 heures pour vous dire que l'entrepôt est en flammes, vous prenez un grand coup sur la tête », confie Pierre Cardona. « Sur place, c'est pire. Ensuite, il faut aller très vite. »

Car la concurrence est féroce. « Notre premier souci a été la conservation des parts de marché », explique Pierre Cardona. Avec son premier site de transformation à l'arrêt, l'entreprise Méricq perd non seulement les 12 % de son chiffre d'affaires « mais aussi les produits de négoce », ceux non transformés. « Les clients ne prennent pas plusieurs fournisseurs. »

Alors, quitte à réduire ses marges, l'entreprise a préféré assurer à ses clients « le maximum de marchandise » en recourant à de la sous-traitance pour ses activités, sauf la production de barquettes de produits de la mer. Pour celle-ci, elle espère trouver une solution la semaine prochaine.

La direction s'attache maintenant à la reconstruction du site. Les experts ont laissé entendre à Pierre Cardona que la démolition « pourrait aller très vite », dans le courant du mois. Un architecte viendra dès la semaine prochaine étudier les possibilités. Un projet d'agrandissement avait été finalisé pour septembre. Le site sera du coup reconstruit à neuf.

Si l'entreprise a limité les pertes sèches, certains de ses projets de développement par contre vont être retardés. Les 42 salariés du site, eux, ont tous été reclassés au siège social, à Estillac également, quelques mètres plus bas. Sur le front de l'enquête, les premières conclusions des experts écartent la thèse de l'accident électrique. L'enquête semble désormais s'orienter sur la piste d'un incendie volontaire.

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Le 11 juin 2011

Estillac. Malgré l'incendie, Méricq garde le cap (La Dépêche)

Après l'incendie qui a détruit son unité de transformation dans la soirée du 29 mai, la société Méricq a dû trouver rapidement des solutions pour ne pas que cela impacte sur sa clientèle.

La destruction par incendie dont l'enquête tente de terminer l'origine, des 1 800 m2 de son atelier de transformation sur la ZAC Mestre- Marty à Estillac, a été un coup dur pour l'entreprise de poissonnerie en gros Méricq. Même si ce secteur d'activité, qui employait 42 personnes (toutes ont été depuis recasées sauf 2 qui restent au chômage technique) sur les 300 que compte la société, ne représente que 12 % du chiffre d'affaires, son arrêt pouvait avoir des conséquences sur la grosse activité de négoce comme l'explique Pierre Cardona, le bras droit du président André Abadie. « Nos clients prennent leurs commande ssur ces deux secteurs d'activités et certains n'auraient pas hésité à passer à la concurrence si on n'avait pas pu les contenter. Nous avons dû trouver rapidement des solutions pour ne pas perdre de parts de marché ». Avant sa destruction, l'atelier de transformation avait une grosse activité de découpe de saumon (62 %), la production de barquettes de produits de la mer vendues dans les libres-services (30 %), la fabrication de brochettes de produits de la mer (6 %), et la vente de glace (2 %)….

Un nouvel atelier de transformation en février 2012

Dès la semaine prochaine vont débuter les travaux de démolition de l'unité de transformation. Les travaux pour la construction d'une nouvelle unité sur le même site débuteront dès le mois de juillet avec une réouverture planifiée pour le mois de février 2012. L'atelier de transformation est le site historique de la maison Méricq construit en 1992 et agrandi 5 fois jusqu'en 2003. Le siège de l'entreprise a été délocalisé en 2006 sur les terrains où sont implantés l'unité de négoce et le drive. Mise en place en 2003, l'unité de transformation représentait 2 % de l'activité en 2005, et 12 % en 2010. Les nouveaux locaux intégreront l'agrandissement prévu pour faire face à la forte croissance de ce secteur. « C'est l'avenir », lance Pierre Cardona qui reste sur la ligne des 20 % du chiffre d'affaires prévu pour l'année 2 014.

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Le 20 juin 2011

Sdab. «Avel Mad Marée» reprend le flambeau (Le Télégramme)

C'est une toute nouvelle société de mareyage, la Sarl «Avel Mad Marée» qui vient de renaître, voici quelques jours, des cendres de l'ancienne Sdab, dans les mêmes locaux du Varquez. Là où quelques-unes des plus grandes tables de France venaient s'approvisionner en poissons frais et crustacés, avant que des difficultés financières ne l'obligent à mettre la clé sous la porte. La Scop (Société coopérative ouvrière de production) qui avait pris le relais avait jeté l'éponge à son tour.

Quatre emplois

Mais l'aventure économique continue, puisque trois anciens salariés de la Sdab, Sylvie Le Saoût, gérante de la Sarl, Florence Sibiril et Patrice Lorillon relèvent à nouveau le défi. Avec un accent mis sur la priorité à la clientèle locale et régionale. «Nous entendons apporter aux particuliers le service que nous offrions aux restaurateurs précédemment», souligne Sylvie LeSaoût. Outre ces trois personnes, la jeune société vient d'engager un commercial, lui aussi ancien de la Scop, pour affermir le fichier de la clientèle. «Notre premier atout, c'est d'abord la fraîcheur de nos produits de la mer, avec un grand choix de poissons, de crustacés et de coquillages, en provenance exclusive des criées bretonnes, de Roscoff notamment». Les clients qui se présentent au magasin plébiscitent, entre autres, les tourteaux, araignées, homards et, côté poissons, le lieu jaune, le cabillaud, le saumon... Mais le catalogue est naturellement plus étoffé.

80 tonnes la première année

Et un partenariat avec les entreprises Picodime et Algo Plus permet à la clientèle de trouver sur place une large gamme de produits d'accompagnement. Les objectifs visés? «80 tonnes de commercialisation la première année», indique Patrice Lorillon. Ce qui ne constitue qu'une hypothèse basse, compte tenu de la progression attendue de 10% par an. «Dans ses premiers mois d'activité, la Scop caracolait à 50% de ventes supplémentaires chaque mois». Car, outre les particuliers, «Avel Mad» entend séduire aussi les restaurateurs, les collectivités et les traiteurs. D'ici un an, une quarantaine de points relais, en Bretagne et dans la région parisienne, permettra aux clients de récupérer rapidement et régulièrement leurs commandes.

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Le 27 septembre 2011

Groupe Vives Eaux gagne du terrain à Boulogne

Le groupe Vives Eaux poursuit sa croissance avec l'acquisition de trois sociétés du port de Boulogne-sur-mer. L'opération a été conclue avec le mareyeur-écoreur boulonnais Jean-Pierre Pollet qui souhaitait vendre ses sociétés : la Somaco, la C2MC et Boulogne Ecorage.

ECHOS (LES) - 23/09/2011 - 1 p - LOBEZ Benoît

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Le 17 octobre 2011

Le mareyeur GS Invest repris par Perceva Capital (Les Echos)

La société de mareyage devient Mariteam et pourrait se lancer dans de nouvelles acquisitions.

Après une forte croissance, le petit groupe de distribution de produits de la mer, GS Invest, n'avait plus guère les moyens de ses ambitions. La seule solution était de passer dans le giron d'un actionnaire plus puissant comme Perceva Capital. Cette société, spécialisée dans le rachat d'entreprises en difficulté, a acquis par le passé le fabricant de remorques Trailor ACTM International, le traiteur parisien Dalloyau, le fabricant de casques de moto Shark et la société Supra, spécialiste du chauffage au bois, rachetée à EDF Energies Nouvelles. Perceva Capital, qui a levé 151 millions d'euros auprès d'institutions financières, n'en a encore investi que 40 %.

L'ascension de l'entreprise bordelaise avait été, il est vrai, fulgurante. Jusqu'en 2006, elle ne gérait que quelques poissonneries pour un chiffre d'affaires inférieur à 10 millions d'euros. Afin de sécuriser ses approvisionnements, son dirigeant, Sendil Selva, s'est alors installé sur 27 des 40 criées du littoral français, construisant des ateliers de transformation du poisson sur une dizaine d'entre elles. Il s'était aussi lancé dans des acquisitions afin d'alimenter tous les circuits de distribution : restaurateurs, poissonniers, grossistes et grandes surfaces. Avec une dizaine de sociétés et une présence de Boulogne-sur-Mer à Arcachon, GS Invest a vu son chiffre d'affaires exploser et passer en quelques années à 80 millions d'euros pour 220 personnes. Dans le même temps, la dette s'est creusée.

Regards vers Nice

L'an dernier la famille bordelaise Sautour, propriétaire du groupe, a gardé ses poissonneries et la vente au détail, mais revendu GS Invest à son dirigeant, qui s'est mis en quête d'un nouvel actionnaire. Perceva Capital a ainsi recapitalisé l'entreprise à hauteur de 7 millions d'euros, prenant 70 % du capital, tandis que Sendil Selva en garde 30 %. Dans la foulée, ce dernier a rebaptisé le groupe « Mariteam ». « Le problème de Mariteam était moins l'endettement que le besoin en fonds de roulement important dès lors que l'on a enregistré une telle croissance. Puisque, avant de vendre du poisson, il faut l'acheter. Notre apport en capital a permis de renforcer les fonds propres et l'entreprise a pu renégocier ses emprunts à court terme en dette à moyen terme », insiste Franck Kelif, associé de Perceva Capital.

L'an dernier, le résultat opérationnel s'est élevé à 1,8 million d'euros, permettant de dégager un bénéfice. Ce qui ne sera en revanche pas le cas cette année.

Dès lors, sur un marché encore assez atomisé, malgré la présence de quelques poids lourds comme l'entreprise agenaise Mericq ou le grossiste de Rungis Reynaud, la possibilité de s'implanter ailleurs n'est pas écartée. « Notamment sur le littoral méditerranéen, en particulier à Nice », explique Sendil Selva....

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Novembre 2011. Procès

Escroquerie. 26 mareyeurs bretons victimes (Le Télégramme)

Près de 120 mareyeurs français et étrangers, dont un quart de Bretons, demandent à être indemnisés de la carambouille(*) montée par un groupe d'escrocs entre 2005 et 2007. Le préjudice se monte à 1,6 MEUR.

Le scénario était tout simple. Avec l'aide de quelques complices, le principal prévenu dans cette affaire de carambouille créait officiellement une société en s'inscrivant au registre du commerce. Il la baptisait d'un nom évoquant le mareyage. Puis, toujours avec l'aide de ses acolytes, il passait des commandes auprès des mareyeurs. "Toujours du très beau poisson mais sans jamais négocier", explique cette professionnelle qui a été victime de leurs agissements pendant cinq semaines, en 2006. La lotte, la sole, le bar,etc. étaient revendus à des poissonniers et des restaurateurs de la région parisienne à un prix inférieur de 10 à 30 % à celui qui était alors pratiqué sur le marché. Quand les factures arrivaient à échéance, certains mareyeurs recevaient un acompte qui leur redonnait suffisamment confiance pour accepter une nouvelle commande. D'autres n'ont jamais reçu le moindre centime. Au bout de quelques mois, quand tous les fournisseurs en venaient à réclamer leur dû, la petite bande créait une nouvelle société et reproduisait le même scénario.

Certains mareyeurs ont déposé le bilan

Quatre entreprises fictives ont ainsi vu le jour entre 2005 et 2007. 120 victimes sont recensées dont 26 mareyeurs bretons (de Saint-Malo à La Turballe) pour des sommes qui vont de 1.000 € à 214.000 €. Le préjudice total est de 1,6 M€. Les conséquences de cette escroquerie ont été dramatiques pour certains professionnels dont des Bretons qui ont dû mettre la clef sous la porte. D'autres éprouvent toujours des difficultés à équilibrer leurs comptes et ont pioché dans leur trésorerie, fragilisant ainsi leur entreprise. Dans cette affaire, les mareyeurs ont-ils été crédules ? Auraient-ils dû demander des garanties? "Nous avons évidemment demandé des documents comme l'inscription au registre du commerce et des documents bancaires. On s'est rendu compte que ces derniers étaient des faux quand on a appelé la banque", se défend un professionnel.

Les poissonniers accusés de recel

Seize personnes et onze sociétés vont comparaître devant le tribunal correctionnel de Nanterre, le 21 novembre. Les principaux responsables de la carambouille semblent insolvables. En revanche, les poissonniers et restaurateurs qui ont acheté la marchandise en sachant qu'elle avait une provenance douteuse pourraient bien avoir à payer des indemnités aux victimes, en tant que receleurs. Et pour une bonne partie d'entre eux, ils sont solvables...

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Bientôt le procès d'un réseau d'escrocs au mareyage (Ouest France)

Les marchandises commandées (mais impayées) par les escrocs étaient revendues au noir à Rungis à des restaurateurs et poissonniers parisiens.

Deux mytiliculteurs du Vivier-sur-Mer figurent parmi la cinquantaine de victimes d'une grosse escroquerie dont les auteurs vont être prochainement jugés.

Le procès va durer cinq jours en correctionnelle à Nanterre, à partir du 21 novembre, pour un montant total d'impayés estimé entre 4,5 et 6 millions d'euros (et encore : tout le monde n'a pas déposé plainte). C'est dire l'importance de la carambouille dont une cinquantaine de professionnels de la mer ont fait les frais entre 2005 et 2007.

Huit d'entre eux seront défendus par un avocat de Fougères, Me Massard. « Au départ, il a eu l'honnêteté de nous avertir que nos chances d'aboutir étaient faibles, face à un réseau redoutablement organisé », témoigne Stéphanie Salardaine. Elle dirige La Vivière, qui produit les fameuses moules de bouchot de la baie du Mont-Saint-Michel. Elle ajoute : « j'ai découvert auprès du transporteur qui livrait notre marchandise à Rungis que d'autres confrères étaient dans la même situation. Nous nous sommes donc regroupés. »

Si les auteurs ont été mis hors d'état de nuire (plusieurs ayant fait de la détention provisoire), c'est grâce à une section de gendarmerie spécialisée à Paris dans la « délinquance astucieuse ». Celle-ci a identifié les trois gérants de quatre sociétés écrans successives, déclarées à Bagnolet : Import Marée, Distrimer, Royal marée, et ICN planet Seafood.

Le cerveau de l'escroquerie : un homme de la région de Grasse, déjà condamné pour escroquerie, banqueroute et abus de biens sociaux.

« Ces gens-là nous ont démarchés par téléphone et par fax, en nous communiquant un faux numéro de Siret. Au début, ils payaient. Ensuite, ils ont augmenté les commandes, et ont demandé à régler par traites. Puis, plus rien du tout. »

Des dépôts de bilan

En l'espace de deux mois, sa société s'est fait gruger de 50 000 €. « D'autres ont eu encore moins de chance, avec des préjudices allant jusqu'à 100 000, voire 150 000 €, notamment lorsqu'il s'agissait de commandes de homards ou de poissons nobles. »

Certains ont licencié du personnel, vendu leur maison, et quatre ou cinq ont même déposé leur bilan. Par exemple à Erquy... parce que les aigrefins ont couvert tout le littoral breton mais aussi d'autres endroits comme Port-en-Bessin, l'Ile-d'Yeu, ou Vitrolles. Parmi la cinquantaine de victimes recensées, il y a eu la société Lechien, du Vivier-sur-Mer.....

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Arnaque aux poissons : « On a fait confiance » (Ouest France)

Des mareyeurs de l'Ouest, victimes de la carambouille aux poissons, ont témoigné, mercredi, au procès à Nanterre. Certains ne s'en sont pas remis.

Elle avait à faire à « Monsieur Jean », Patrick Jollivet, le cerveau de la carambouille, alias « Paulo » ou « Jean-Paul ». Au gré de ses sociétés - Import Marée, Royal Marée, Distrimer - il change de prénom. Mais il est toujours sympathique en diable, complimentant ses mareyeurs pour la qualité de leurs livraisons. Que du noble. Il se vantait de servir les meilleures tables de Paris. Nelly Stephan de Penmarch, se souvient : « Il m'a même dit qu'à l'Élysée, ils avaient trouvé les poissons excellents. »

La 15e chambre correctionnelle de Nanterre respire la marée et s'informe. Sur les bars, les dorades roses, les soles, les homards, les moules de bouchots... Toutes les victimes ont subi la même arnaque progressive.

Tout se passe par téléphone et fax. Jollivet et ses acolytes passent d'abord de petites commandes et payent vite. Ils sont parfaitement immatriculés au registre du commerce. Les assureurs des mareyeurs ne trouvent rien à redire. Puis à l'approche des fêtes, les tonnages grimpent, les prix également, et les règlements ne suivent plus. Excuses avancées : parce que le comptable est malade, que l'informatique cafouille, que la banque déconne...

Plusieurs victimes se rebiffent, montent à Paris. Mme Le Provost de Port-en-Bessin, raconte comment son frère - « une armoire à glace » - repart avec trois chèques. En bois. Yoann Falchier du Guilvinec est monté à trois reprises. « C'était assez houleux. » Il a subi 113 000 € d'impayés. « J'ai mis trois ans à éponger les pertes. » Il soupçonne une sérieuse connivence entre les poissonniers accusés de recels, et les auteurs de la carambouille.

À l'île d'Yeu, le gérant d'Yeu Marée croyait jusqu'alors en la parole donnée. C'est fini. « Dans notre milieu, répètent toutes les victimes, on fait confiance. » Ont-ils été trop naïfs ? « On ne le découvre qu'après coup », soupire Stéphanie Sevestre du Vivier-sur-Mer. Certains ne s'en sont pas remis.

Hier, en soirée, la procureure a requis cinq ans d'emprisonnement (dont un an avec sursis) et 150 000 € à l'encontre de Patrick Jollivet ; quatre ans de prison et 150 000 € d'amende pour son bras droit ; ainsi qu'un à deux ans de prison contre quatre autres hommes de paille.

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Le 5 janvier 2012

Atlantys Boulogne : Trois mises à pied contestées : la société PRF bloquée à Capécure (semaine dans le boulonnais)

Les syndicalistes attendaient mardi un rendez-vous avec la direction.

Depuis lundi, l'unité de mareyage de la société PRF, sise rue Vanheeckoët au Portel, est bloquée par le syndicat CGT qui conteste trois mises à pied conservatoires.

Le syndicat CGT de la marée et son secrétaire général, Christophe Haigneré, sont passés à l'action tôt lundi dernier à l'unité de mareyage de la société PRF (Patrick Reynaud France) dans le quartier de Capécure. Trois salariés ont été mis à pied et ont été officiellement convoqués mardi matin pour un entretien préalable.

La société PRF fait partie du groupe Atlantys dont le siège social est à Paris. À Boulogne-sur-Mer, deux unités sont installées à Capécure, une de filetage et une de mareyage.

C'est dans cette dernière unité que le syndicat CGT est intervenu : « Nous demandons l'annulation pure et simple de ces trois mises à pied conservatoires. Nous sommes prêts à bloquer le site toute la semaine s'il le faut, 24/24 heures. Nous allons nous relayer. Nous demandons aussi un rendez-vous avec le directeur des ressources humaines du groupe Atlantys à Paris et nous souhaitons la confrontation avec la direction boulonnaise, car les problèmes se multiplient depuis quelques mois », confie Christophe Haigneré, le secrétaire général du syndicat CGT de la marée.

Risque physique et mental

Du côté de la direction, pas de langue de bois. Thierry D'Andréa, membre du directoire, explique que « des salariés se sont plaints de menaces, d'intimidation..., en interne. Une enquête a été menée par le CHSCT (Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail). Le 12 décembre je suis venu de Paris. Trois noms sont revenus à chaque fois. Comme il y avait un risque physique et mental, les trois salariés ont été mis à pied. Nous les avons reçus mardi et ils ont pu s'expliquer. Nous avons obtenu des éléments complémentaires. Nous allons étudier les dossiers puis prendre une décision calmement dans les 48 heures ».

Christian ELETUFE

360, c'est le nombre de salariés que compte le groupe Atlantys présent à Boulogne-sur-Mer, Rungis, et aux Sables d'Olonnes.

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