Les pêcheurs écossais en position défensive face aux restrictions de l’Europe

L’agence des pêches britannique « Seafish » a publié le mardi 8 septembre 2009, une étude sur la situation des pêches écossaises. Le rapport évalue l'impact économique du plan de reconstitution du stock de cabillaud, notamment l’impact des réductions de quotas dans l’Ouest Ecosse, ainsi que les conséquences du ralentissement économique. Débuté en juin, ce travail s'appuie sur les résultats de l’année 2009 et fait une projection pour 2010 en tenant compte des restrictions proposées par la commission. Cette étude arrive à point ; elle donnera des « munitions » aux négociateurs écossais au moment des discussions sur la prochaine campagne de pêche de 2010, et ensuite sur la réforme de la Politique Commune de la Pêche.

Commandé au tout début de l’année par le gouvernement écossais, le rapport sort dans un contexte de ralentissement économique et de contraintes « conservationnistes ». L’objectif est d’expliquer à la Commission européenne, chiffres à l'appui, les difficultés financières auxquelles sont confrontés les pêcheurs écossais. Quatre paramètres ont été étudiés par les économistes de Seafish : prix du carburant, prix du poisson, réduction des quotas et diminution du nombre de jours en mer. Ils ont mesuré leurs impacts sur les flottilles actuelles, et ils ont fait des projections pour l’année 2010.

Prix du carburant et du poisson, quotas et jours de pêche

L'étude montre qu'en 2009 le carburant et le prix du poisson sont les facteurs clés de la rentabilité des pêcheries de crustacés (crevette et langoustine), et que ce secteur de la pêche est déjà bien fragile avant même que des mesures contraignantes ne soient mises en place pour 2010.

Pour les espèces démersales (cabillaud, églefin et merlan), le rapport indique que la diminution des jours en mer a déjà un impact significatif et que les restrictions supplémentaires proposées par l'Europe en 2010 se traduiraient, dans certaines conditions de pêche, par des pertes financières.

Commentant l'étude, le Secrétaire des pêches écossaises, Richard Lochhead, a déclaré : « La pêche vit des conditions très difficiles en ce moment, l'effet combiné de la conjoncture économique et des restrictions sévères imposées par l'Europe a rendu la vie particulièrement difficile à nos pêcheurs. Nous avons commandé cette étude afin de fournir des preuves solides à la commission européenne. Elle montre à quel point l'économie de nos armements est fragile. »

«Nous allons bientôt entrer dans le cycle annuel des négociations de l'automne, où des décisions cruciales seront prises sur les quotas et le nombre de jours en mer. Cette étude nous aidera à prendre position dans les négociations. Mais avant, nous allons en discuter avec les fonctionnaires de la Commission d’ici la fin du mois ».

Mike Park, président de l’association des producteurs de poissons blancs n’est pas aussi enthousiaste. Mike Park est plus critique. Pour lui, le rapport ne va que dans le sens d’une réduction. « Je pense que ce rapport nous dit ce que nous savions, il aurait pu analyser d’autres alternatives, par exemple le Royaume-Uni aurait pu faire valoir plus de quotas, ou nous n’avons pas bien géré ce que nous avions. » « Vous pourriez dire aussi à la Commission, vous ne pouvez pas réduire nos jours de mer. Pourriez-vous imaginer la Commission expliquer que nous allons tout droit vers le démantèlement de certains secteurs de la flotte ? »

Quant à Bertie Armstrong, directeur général de la fédération des pêcheurs écossais, il note que ce travail très détaillé permet de pointer les difficultés spécifiques de certains secteurs comme les pêcheries de crevettes et de poissons blancs, maintenant, en 2010 et au-delà. Il ajoute: «À l'exception du cabillaud de la mer du Nord, les TAC de la quasi totalité des principales espèces cibles écossaises ont été « coupés » cette année, la situation économique s’est aggravée avec la hausse des prix du carburant et, pire que tout, le marché est horrible. Ces facteurs combinés à de nouvelles réductions de jours en mer, font peser une pression intolérable sur la flotte écossaise. »
Philippe FAVRELIERE d’après Fishnewseu (modifié de 10/09/09)


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La situation de la pêche écossaise en 2008

Rising mackerel catches compensate for low nephrops prices in 2008 Scottish fisheries stats
SEA Fisheries Statistics published today by Scotland’s Chief Statistician show a slight increase in landings by Scottish vessels in 2008.

The figures show that 371,000 tonnes of fish were landed by Scottish vessels with a value of £396 million.
Between 2007 and 2008, the value of landings by Scottish vessels increased by 3 per cent, representing an increase of 1 per cent in real terms, while the volume increased by 1 per cent since 2007.

Shellfish landings made up 39 per cent by value and 17 per cent by volume of all landings by Scottish-based vessels in 2008, with a total value of £155 million for 65 thousand tonnes landed. The volume of shellfish landings decreased by 3 per cent between 2007 and 2008 but, as prices decreased in real terms, the value landed decreased by 7 per cent in real terms.
Demersal species made up 35 per cent by value and 27 per cent by volume, with a total value of £139 million for 100 thousand tonnes landed. This represents an increase in value of 5 per cent in real terms compared with 2007.
Pelagic species made up 26 per cent by value and 56 per cent by volume, with a total value of £101 million for 207 thousand tonnes landed. This represents an increase in value of 9 per cent in real terms compared with 2007.

Nephrops (Langoustine) is the most valuable species to the Scottish fleet, with a total value of over £90 million. However, as prices per tonne dropped by 7 per cent in real terms compared with 2007, the value of Nephrops landed decreased by £13 million (at 2008 prices) since 2007. The decrease in the value of Nephrops landed resulted in a fall of about £11 million (7 per cent) in real terms in the value of overall shellfish landings in 2008.
Mackerel is the second most valuable species to the Scottish fleet. Suite sur Fishnewseu…

Rencontre pour mieux connaitre le principal marché des productions halieutiques écossaises qu'est la France

Seafish to hold French market workshop at Humber Seafood Institute (Fishnewseu)
In recognition of the importance of the French market to UK suppliers of fish and seafood, Seafish have been working with UK Trade & Investment (UKTI) to carry out research to identify importers/distributors, major food processors, retailers and foodservice operators.

John Gleave from the British Consulate in Lille together with French importer/distributor Gelfish will be in Grimsby on the 22nd October to hold a workshop and Meet the Buyer event at the Humber Seafood Institute.

GELFISH are a family owned seafood importer/distributor based in Wimille, near Boulogne sur Mer, established in 1981. It has an annual turnover approximately €5 million importing white fish (whole and filletted), langoustine, shellfish and scallopmeat (approximately 33% fresh / 66% frozen) for re-sale to processors and wholesalers throughout France. They also exports to Switzerland and Italy.
There is no charge for the event but places are limited.
For more information please contact Julie Snowden – Account Manager, Seafish. Mobile: 07876 035736. Email: j_snowden@seafish.co.uk This e-mail address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it
Elsa Fairbanks - UKTI Food and Drink Sector Specialist. Mobile: 07768 771678. Email: elsa@foodanddrinkexportese.co.uk

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