Le climat change, n’oublions pas la pêche et l’aquaculture !

Le 1 juin 2009, un groupe de 16 organisations internationales (1) ont lancé un appel d’urgence auprès des décideurs et négociateurs sur le climat afin que la pêche et l'aquaculture ne soient pas oubliées dans les discussions comme ce fut le cas dans le protocole de Kyoto. Dans les années à venir, les communautés côtières seront parmi les populations les plus touchées par les changements climatiques.

La pêche et l’aquaculture contribuent de façon importante à la sécurité alimentaire et aux moyens d’existence et elles sont tributaires de la santé des écosystèmes aquatiques – mais leur importance est souvent méconnue et sous-évaluée.
• Le poisson (et les crustacés et mollusques) apportent des éléments nutritifs essentiels à 3 milliards de personnes et au moins 50 pour cent des protéines animales et des sels minéraux à 400 millions de personnes des pays les plus pauvres.
• Plus de 500 millions de personnes sont tributaires de la pêche et de l’aquaculture pour leurs moyens d’existence.
• L’aquaculture est le système de production alimentaire qui connaît la croissance la plus rapide au monde, soit 7% par an.
• Les produits halieutiques sont parmi les aliments les plus échangés dans le cadre du commerce international, avec plus de 37 pour cent [en volume] de la production mondiale faisant l’objet d’échanges internationaux.

Les répercussions du changement climatique, telles que la multiplication et l’aggravation des inondations et des sécheresses, auront une incidence sur la sécurité alimentaire de nombreuses personnes. Quant aux effets du changement climatique sur les écosystèmes aquatiques, la pêche et l’aquaculture, ils ne sont pas encore parfaitement connus.

Un document de synthèse « Les pêches et l’aquaculture dans le contexte du changement climatique », rédigé en partenariat entre plusieurs institutions (1), met en exergue ces aspects afin d’assurer que les écosystèmes aquatiques, la pêche et l'aquaculture soient pris en compte par les décideurs et les négociateurs dans le contexte du changement climatique lors de la quinzième Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), qui se tiendra à Copenhague en décembre 2009.

L’accumulation de dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère modifie plusieurs des caractéristiques du climat, des océans, des côtes et des écosystèmes d'eau douce de la planète, ce qui a une incidence sur la pêche et l'aquaculture – les températures de l'air et de la surface de la mer, les précipitations, le niveau des mers, l'acidité de l’océan, le régime des vents et l’intensité des cyclones tropicaux.

Le changement climatique modifie la répartition et la productivité des espèces marines et d’eau douce et affecte déjà les processus biologiques et les réseaux trophiques. Les conséquences pour la durabilité des écosystèmes aquatiques, de la pêche, de l'aquaculture et
pour les personnes qui en sont tributaires sont incertaines.

Les pêcheurs, les aquaculteurs et les habitants des zones côtières subiront de plein fouet ces impacts sous la forme d’une déstabilisation de leurs moyens d’existence, d’une modification de la disponibilité et de la qualité du poisson destiné à l’alimentation et d’une aggravation des risques pour leur santé, leur sécurité et leurs habitations. De nombreuses communautés tributaires de la pêche connaissent déjà une existence précaire et vulnérable en raison de la pauvreté, de l'absence de services sociaux et d'infrastructures essentielles. La fragilité de ces communautés est aggravée par la surexploitation des ressources halieutiques et la dégradation des écosystèmes. Les incidences du changement climatique pour la sécurité alimentaire et les moyens d'existence dans les petits États insulaires et dans de nombreux pays en développement sont profondes.

Exemple 1 : La pêche, l’aquaculture et les habitats des poissons sont en danger par l’intrusion d’eaux saumâtres dans le delta du Mékong. La montée de l’eau de la mer et la réduction des débits menacent la viabilité du secteur de l’aquaculture des poissons-chats (ou Pangasius) dans le delta, qui en produit actuellement 1 million de tonnes, d’une valeur de 1 milliard de dollards par an et assure des moyens d’existence à 150 000 personnes, essentiellement des femmes rurales, à moins que l’on puisse développer chez ces espèces une tolérance à l’eau salée.

Exemple 2 : L’acidification des océans de plus en plus préoccupante pour les coquillages, les récifs coralliens et les écosystèmes marins. La tendance à l’acidification des océans, liée au changement climatique et à l’augmentation des émissions de dioxyde de carbone dans le monde, est un phénomène de plus en plus préoccupant d’après les académies nationales de science de dix-sept pays. Le changement climatique rend les océans de plus en plus acides, ce processus d’acidification étant susceptible de menacer toutes les créatures aquatiques allant des coraux aux palourdes, et étant également probablement irréversible pendant au moins des milliers d’années, d’après ce que des académies nationales de science ont déclaré lundi. … D’après certaines prévisions, d’ici 2060, les taux d’acidification de 80% des mers de l’Arctique seraient trop corrosifs pour les palourdes, qui sont un élément essentiel de la chaîne alimentaire. Et « les récifs de corail pourraient se dissoudre dans le monde entier » ajoute le communiqué, si les taux atmosphériques de dioxyde de carbone passent de 387 parts par million (ppm) à 550 ppm. Les coraux sont également essentiels pour de nombreuses espèces de poissons, qui vivent dans ces structures naturelles. (Source : Actualités News Environnement)
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Exemple 3 : Acidification des océans et impact sur des organismes clés de la faune océanique (Cnrs)
Outre le réchauffement climatique, les émissions de gaz carbonique sont à l'origine d'un autre phénomène moins connu mais tout aussi sérieux et inquiétant : l'acidification des océans. Des chercheurs du Laboratoire d'océanographie de Villefranche (LOV) (CNRS / UPMC) viennent de montrer que des organismes marins clés tels que les coraux profonds et les ptéropodes (escargots planctoniques) seront profondément affectés par ce phénomène dans les années à venir. Deux études paraissent dans la revue Biogeosciences.
Depuis 1800, le tiers des émissions de CO2 liées aux activités humaines a été absorbée par les océans, ce qui équivaut chaque année à 1 tonne de CO2 par personne. Cette absorption massive a permis de réduire les changements climatiques mais elle entraîne également un bouleversement de la chimie de l'eau de mer. Le CO2 absorbé provoque en effet une acidification des océans et au rythme des émissions actuelles, on estime que le pH diminuera de 0.4 unités d'ici 2100. Ceci correspond à un triplement de l'acidité moyenne des océans, ce qui est une première dans ces derniers 20 millions d'années. L'équipe du LOV, dirigé par Jean-Pierre Gattuso, a étudié l'impact d'une telle diminution de pH sur des organismes calcificateurs. Les ptéropodes (escargots marins nageurs) et les coraux profonds vivent dans des zones qui seront parmi les premières à être frappées par l'acidification des océans, alors que leur rôle au sein de leurs écosystèmes est essentiel.

Le ptéropode Limacina helicina joue un rôle important dans la chaîne alimentaire et le fonctionnement de l'écosystème marin Arctique. Sa coquille calcaire constitue une protection vitale. Or, l'étude menée au LOV montre que cet escargot construit sa coquille à une vitesse 30 % plus faible lorsqu'il est maintenu dans une eau de mer ayant les caractéristiques attendues en 2100. Une diminution encore plus forte (50 %) a été mesurée chez le corail d'eaux froides Lophelia pertusa. Alors que les récifs coralliens tropicaux sont formés par un grand nombre d'espèces, les communautés coralliennes d'eaux froides sont élaborées par une ou deux espèces de coraux mais abritent un grand nombre d'autres espèces. Une diminution de la croissance des coraux constructeurs par l'acidification des océans peut donc menacer l'existence même de ces édifices.

Ces premiers résultats publiés soulèvent de grandes inquiétudes sur le futur des ptéropodes, des coraux profonds et des organismes qui dépendent d'eux pour leur nutrition ou pour leur habitat. Les programmes de recherches tels que EPOCA(1), coordonné par le CNRS, développent de nouvelles études sur d'autres organismes et écosystèmes marins. Ils réalisent des expériences de longue durée et étudient l'impact conjoint de l'acidification des océans et d'autres paramètres qui seront également modifiés dans les prochaines décennies, comme la température et la concentration de sels nutritifs.

L'acidification des océans ne peut être contrôlée qu'en limitant les concentrations futures de CO2 dans l'atmosphère. Des négociations visant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (COP 15) sont en cours et devraient être finalisées à Copenhague en décembre prochain. Ces négociations devront prendre en compte, non seulement le bilan radiatif de la planète, mais aussi le caractère acide du CO2 qui, une fois absorbé dans l'océan, aura des répercussions qui pourraient être dramatiques sur de nombreux organismes et écosystèmes marins.

Pour plus d’informations :

(1) Liste des organisations internationales :
Benguela Current Commission
European Bureau for Conservation and Development (EBCD)
Global Ocean Ecosystem Dynamics (GLOBEC)
Intergovernmental Oceanographic Commission of the United Nations Educational, Scientific and Culture Organization (UNESCO-IOC)
International Council for the Exploration of the Sea (ICES)
Network of Aquaculture Centres in Central-Eastern Europe (NACEE)
Organización del Sector Pesquero y Acuícola del Istmo Centroamericano (OSPESCA)
Organization for Economic Co-operation and Development (OECD)
Southeast Asian Fisheries Development Center (SEAFDEC)
Secretariat of the Pacific Community (SPC)
The Network of Aquaculture Centres in Asia-Pacific (NACA)
United Nations Environmental Programme (UNEP)
United Nations Food and Agriculture Organization (FAO)
United Nations International Strategy for Disaster Reduction (UN ISDR)
World Bank
WorldFish Center

Photographie de Philippe FAVRELIERE : Elevage d'huîtres en Corée du Sud

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L'AFD finance l'adaptation au changement climatique dans les pays du Sud...

Quel engagement pour une agence de coopération en matière d’adaptation au changement climatique

AFD – Agence française de développement

L’AFD renforce ses financements de lutte contre le changement climatique

Le Conseil d’Administration de l’Agence Française de Développement confirme son positionnement ambitieux en matière de financement pour le climat en approuvant son plan d’action 2012-2016.

Parce que la lutte contre le changement climatique et le développement économique et social sont intrinsèquement liés, tous les pays sont aujourd’hui concernés par cet enjeu planétaire. Les négociations mondiales en cours devraient conduire à définir un cadre d’action à long terme et établir des moyens plus structurants. De nombreux acteurs comme l’AFD sont d’ores et déjà mobilisés.

Financer l’adaptation dans le secteur de l’agriculture et de la pêche

L’agriculture et la pêche sont des secteurs très dépendants des conditions climatiques puisque les températures et les précipitations sont des facteurs déterminants pour la croissance des cultures, le développement des parasites et donc le volume des récoltes, tandis que la température est le facteur critique de la reproduction et de l’alimentation des espèces halieutiques. Cela a des conséquences immédiates sur le revenu des agriculteurs, des répercussions sur la variabilité des prix des marchés locaux, souvent déconnectés des marchés internationaux. Les variations de ces conditions liées au changement climatique induiront donc des modifications des conditions de production agricole et halieutique rendant nécessaires des actions d’adaptation.

Contexte général

Les impacts du changement climatique sur le secteur agricole sont nombreux et se déclinent sous plusieurs formes : disponibilité de la ressource en eau, fertilité des sols, productivité de l’élevage, maladies et ravageurs…

Concernant le secteur de la pêche, le réchauffement des mers et des océans a de fortes probabilités d’induire à court et moyen-terme une localisation spatio-temporelle différente des espèces marines, ainsi que de leurs migrations, cette nouvelle répartition des espèces (en particulier pour celles qui ont une forte valeur commerciale) fragilisant les économies de certains pays. Par ailleurs, l’assèchement des lacs et cours d’eaux internes conduira à une raréfaction des ressources, et donc des captures, entrainant donc une augmentation du risque d’insécurité alimentaire et nutritionnelle. L’apport en protéines animales d’origine halieutique, qui reste majeur dans bon nombre de pays d’Afrique subsaharienne, pourrait également être modifié dans la diète alimentaire

Dans les pays en développement, presque 70 % de la population vit en zone rurale et dépend directement ou indirectement de l’agriculture et de la pêche pour ses revenus et son alimentation. La baisse des rendements agricoles aura donc de sérieuses conséquences qu’il est important d’anticiper. Il s’agit dès lors d’intégrer les impacts du changement climatique dans les politiques agricoles afin d’être mieux à même de faire face à ces nouveaux enjeux.

D’un montant de 2,8 milliards d’euros en 2010, les projets de développement contribuant à la lutte contre le réchauffement climatique ont pris une part croissante dans l’activité de l’AFD ces dernières années. Ils représentent aujourd’hui 40% des octrois annuels du groupe. Avec 10% des financements publics internationaux, l’Agence est devenue l’un des acteurs majeurs du financement « climat » dans les pays en développement.

Pour la période 2012-2016, l’AFD entend poursuivre ce rôle d’acteur pivot de la mise en œuvre des engagements français sur le climat vis-à-vis des pays en développement. Elle entend aussi jouer un rôle majeur dans la mobilisation des financements internationaux en faveur de la lutte contre le changement climatique… Suite Cdurable

Pour télécharger le document "Quel engagement pour une agence de coopération en matière d’adaptation au changement climatique" de cliquer AFD

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Le 3 octobre 2009

Monde : Un tour d'horizon des fonds du changement climatique (Irin)

L’argent peut-il permettre de vaincre le changement climatique ?
Presque chaque jour, un groupe de réflexion ou une organisation non gouvernementale (ONG) publie une nouvelle estimation du coût des stratégies d’adaptation ou d’atténuation de l’impact du changement climatique dans les pays pauvres.

Le Rapport sur le développement dans le monde 2010, rapport phare annuel de la Banque mondiale, évalue le coût de l’atténuation du changement climatique dans les pays en développement à 400 milliards de dollars pour les 20 prochaines années, et estime que les investissements dans des stratégies d’adaptation pourraient atteindre environ 75 milliards de dollars par an entre 2010 et 2050.

Quels sont les mécanismes de prêts et les financements disponibles actuellement pour l’adaptation et l’atténuation dans les pays en développement ? Voici un guide qu’IRIN a réalisé en s’appuyant sur une liste élaborée par les auteurs du rapport de la Banque mondiale et de l’Etude sur la situation économique et sociale dans le monde, publiée chaque année par le Département des Affaires économiques et sociales des Nations Unies.

Dans le cadre de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) :

Le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) – un organisme international, comptant 178 membres, qui aide les pays en développement à financer des projets et des programmes visant à préserver l’environnement dans le monde – en décembre 2008, 352 millions de dollars avaient été investis dans de tels projets, sur un total de 1,03 milliard de dollars affectés aux stratégies d’atténuation.

Le projet Gestion durable des forêts – ce programme spécifique du FEM dispose de 154 millions de dollars pour financer des projets d’utilisation des terres, de changement d'affectation des terres et de foresterie.

Le Fonds spécial de priorité stratégique pour l'adaptation (SPA) – le projet pilote de la Caisse du FEM en matière d’adaptation – la totalité des 90 millions de dollars disponibles a été affectée.

Le Fonds spécial pour les changements climatiques (FSCC Adaptation), géré par le FEM – en décembre 2008, 68 millions de dollars, sur un total de 90 millions, avaient été affectés à 15 projets.

Le Fonds pour les pays les moins avancés, géré par le FEM – 172 millions de dollars (dont des promesses de dons) ; en décembre 2008, 91,8 millions de dollars avaient été levés pour des projets d’adaptation.

Le Fonds pour l'adaptation – en octobre 2008, 91,3 millions de dollars avaient été levés pour des projets d’adaptation. Les promesses de dons s’élèvent à plusieurs milliards de dollars.

Programmes bilatéraux :

Cool Earth Partnership (Japon) – ce fonds de 10 milliards de dollars, mis en place par le gouvernement japonais et disponible jusqu’en 2012, accorde des subventions et des prêts à des projets d’adaptation et d’atténuation. Près de deux milliards de dollars ont été affectés à l’amélioration de l’accès aux énergies vertes, et huit milliards ont été investis, via des prêts à taux d’intérêts préférentiels, dans des projets d’atténuation.

L’Initiative climat et forêt (CFI) (Norvège) – un fond de 2,2 milliards de dollars du gouvernement norvégien, disponible jusque 2012, qui accorde des subventions pour les projets d’atténuation ; il a effectué une promesse de don de 102 millions de dollars au fonds Amazone, une ONG qui utilisera ce financement pour mener des programmes de préservation des forêts tropicales du bassin du fleuve Amazone.

International Window, de l’Environmental Transformation Fund (ETF-IW) (Royaume-Uni) – ce fonds, créé par le gouvernement britannique, est disponible jusqu’en 2010. Son objectif est d’investir la plus grande partie du montant total, qui s’élève à 1,18 milliard de dollars, dans le Fonds d’investissement climatique de la Banque mondiale, mis en place en 2008 pour aider les pays en développement à mener des projets d’atténuation et d’adaptation.

Le fonds Amazone (Brésil) – jusqu’à présent, seule la Norvège a fait une promesse de don de 102 millions de dollars à ce fonds, qui est censé disposer d’un milliard de dollars. Les dons seront gérés par la Banque nationale de développement du Brésil.

Initiative internationale pour le climat (IIC) (Allemagne) – ce fonds de 764 millions de dollars, créé par le gouvernement allemand, vise à tirer 10 pour cent de ses recettes du système d'échange de quotas d'émission de l'Union européenne, qui permet aux entreprises à forte intensité énergétique d’acheter et de vendre des permis les autorisant à émettre du dioxyde de carbone.

L’Initiative internationale pour le carbone forestier (IFCI) (Australie) – ce fonds, créé par le gouvernement australien, est destiné à accorder des subventions à des projets d’atténuation, en puisant dans les 129 millions de dollars à sa disposition, et ce jusqu’en 2011. En novembre 2008, 50 millions de dollars avaient été alloués.

Programme des Nations Unies pour le développement - Fonds espagnol pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement, Thématique Environnement et changement climatique – cette initiative, dont le budget s’élève à 90 millions de dollars, permettra d’accorder des subventions à des projets d’atténuation et d’adaptation jusqu’en 2010.

L’Alliance mondiale pour la lutte contre le changement climatique (AMLCC) – ce fonds de 76 millions de dollars, créé par la Commission européenne, accorde des subventions aux pays les plus vulnérables, tels que les petites îles, pour y soutenir les projets d’adaptation et d’atténuation.

Programmes multilatéraux :

Le Fonds de partenariat pour la réduction des émissions de carbone forestier – un fonds de 385 millions de dollars créé par la Banque mondiale destiné à accorder des subventions et des prêts à des projets d’atténuation jusqu’en 2020. Jusqu’à présent, 160 millions de dollars ont été alloués.

Le Fonds de partenariat pour la réduction des émissions de carbone, également mis en place par la Banque mondiale – dispose de 500 millions de dollars pour soutenir des projets d’atténuation, sur lesquels 140 millions ont déjà été affectés.

Le Dispositif mondial de réduction des effets des catastrophes et de relèvement (GFDRR) – un fonds alimenté par les dons, géré par la Banque mondiale et destiné à financer des projets d’adaptation – n’a reçu pour l’instant que 15 millions de dollars, sur les 83 millions de dollars promis.

Le Fonds de partenariat des Nations Unies pour la réduction des émissions causées par le déboisement et la dégradation des forêts dans les pays en développement (UN-REDD) – un dispositif mettant plus de 52 millions de dollars à la disposition de projets d’atténuation ; à ce jour, six initiatives ont reçu des financements de ce fonds, à hauteur de près de 30 millions de dollars.

Les Fonds d’investissement climatiques, comprenant le Fonds pour les technologies propres et le Fonds stratégique pour le climat, tous deux gérés par la Banque mondiale – ce dispositif de 6,2 milliards de dollars accorde, via ces deux fonds, des prêts et des subventions à des projets d’atténuation et d’adaptation. Les Etats-Unis, qui ont investi deux millions de dollars dans le Fonds pour les technologies propres, en sont le principal soutien.

L’Initiative pour l'énergie durable et le changement climatique (SECCI), mise en place par la Banque interaméricaine de développement – ce dispositif de 29 millions de dollars accorde des subventions et des prêts à des projets d’adaptation et d’atténuation. Il a permis de soutenir des investissements cruciaux pour le développement des biocarburants, des énergies renouvelables et d’autres types d’énergies durables.

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