La plaisance à la barre des journées de la mer…

Grenelle de la mer, journées de la mer, journée mondiale des océans... Du 8 au 14 juin 2009, une semaine dédiée à la mer. Cette préoccupation soudaine pour l’avenir du plus vaste territoire de notre planète bleue, n’excédera-t-elle pas le temps du Grenelle de la mer comme ce fut le cas du Grenelle de l’environnement qui pour de nombreux participants n’a représenté qu’un coup d’épée dans l’eau ?

Toute cette effervescence qui met à l’honneur des personnalités méritantes pour leur exploit sportif, ne peut qu’agacer les hommes et les femmes qui vivent tous les jours de cette mer et qui constatent avec résignation la dégradation voire la destruction de leur environnement marin.

« Quand on fait le tour du monde en bateau, on s'aperçoit que la planète n'est pas si grande, et que l'océan en occupe la plus grande partie », a souligné la navigatrice Maud Fontenoy lors de sa nomination en tant qu’ambassadrice des Océans par l’Unesco. Or, les « 20 milliards de tonnes de déchets » qui souillent les océans jusqu'au grand large, les dégazages d'hydrocarbures « dont 8 sur 10 sont volontaires », les immenses apports en eau douce liés à la fonte des glaces de l'Arctique notamment, la surpêche de certaines espèces et l'acidification de l'eau de mer liée à l'absorption de quantités croissantes de gaz carbonique générées par l'activité humaine, rendent ce milieu de plus en plus fragile, a-t-elle expliqué.« Il s'agit de tourner tout le monde vers la mer, pour apporter des solutions aux problèmes de demain », a-t-elle dit, soulignant le potentiel des océans en matière d'énergie et de nourriture.

Le problème est que tous ces ambassadeurs et ambassadrices de l’océan sont aussi les représentant(e)s d’une industrie parmi les plus polluantes et les plus destructrices de tous nos littoraux et que cette pollution qui a pour nom « port de plaisance » ou « marina » est loin de s’arrêter. Personne n’en parle ou ne veut en parler. Rappelez-vous l’émission de Thalassa dans le bassin d’Arcachon : Bassin d'Arcachon : le sujet qui fache !

Il ne faut pas aller à l’autre bout de la terre pour constater que les ports de plaisance, et le bétonnage associé, sont autant de plaies dans les zones de frayères et de nourricerie que d'espaces de vie en moins pour de nombreuses espèces halieutiques sur l’ensemble de nos littoraux. Des plaies suintantes avec ses boues de dragage, ses huiles et tout autre rejet liés à cette activité de résidence secondaire pied sur l’eau…

En Méditerranée, beaucoup de ports ont été construits sur les herbiers de posidonie et les frayères tout le long du littoral. Les ports détruisent entièrement ces habitats côtiers, ce qui n'est pas le cas des petits métiers de la pêche, ni même du gangui varois (drague remorquée par un bateau) souvent montré du doigt. « Une étude scientifique montre que l'herbier est moins dense quand il y a des ganguis mais qu'il n'est pas arraché. Ces ganguis (bateaux et engins) sont très limités (nombre de bateaux, puissance...) et gérés par les Prud'homies qui ont mis en place un plan de gestion. Le fait qu'ils travaillent depuis plus de 300 ans sur la même zone et que les herbiers soient toujours là parle pour eux. Par contre, ces mêmes guanguis et le comité local des pêches du Var dénoncent les paquebots de croisière qui ancrent dans les herbiers, ce qui fait des trous énormes dans la rade d'Hyères, aux abords de Porquerolles. Ils ont également dénoncé les pétardements militaires au large du Levant (cf. journée mondiale des pêcheurs du 21/11/08 en ligne sur le site de l'encre de mer). Ces explosions ne sont pas produites directement sur les herbiers mais forcément en lien avec les populations halieutiques qui y vivent. Par ailleurs, les herbiers meurent à la sortie des eaux polluées et par invasion de la caulerpa taxifolia ou racemosa. Le réensablement annuel des plages étouffe également les herbiers puisque les communes ramassent les feuilles mortes de posidonies et rajoutent ensuite du sable. Dès qu'il y a une tempête, la baie est "blanche" du sable importé, et les feuilles mortes ne protègent plus les plages. Moins il y a d'herbiers qui jouent le rôle de récif barrière, plus les plages sont emportées, plus les communes rajoutent du sable,…»

En Charente-Maritime, les ostréiculteurs malgré une pression très forte des promoteurs, ont jusqu’à maintenant réussi à repousser les projets d’un deuxième grand port de plaisance après celui des Minimes à la Rochelle. Ressortir des cartons le projet de Fouras localisé aux portes du bassin de Marennes-Oléron serait l’annonce d’une mort assurée de la deuxième activité primaire du département de Charente-Maritime après la viticulture (Cognac). Cette activité ostréicole est plus importante que l’industrie nautique en termes d’emploi et l’ostréiculture ne licencie pas en temps de crise et même de double crise avec la mortalité des jeunes huîtres actuellement. L’huître de Marennes-Oléron s’appuie sur un tissus de près d’un millier d’entreprises familiales.
Philippe FAVRELIERE (texte modifié le 9 juin 2009)

Autres articles :

Pour plus d'informations :

Autre information : Flot de mégots : les poissons sont des fumeurs passifs ! (Echo Nature)

Initiative en matière de sensibilisation :

Exemple à suivre :

Tréguier - Un port à sec va être créé à Tréguier (Ouest France)
Le port à sec qui devrait être créé à Tréguier aura une capacité de 250 places.
La société Coralmer, filiale de l’Agence Maritime de l’Ouest (AMO) basée à Paimpol, va créer un port à sec d’une capacité de 250 places sur le port de Tréguier où elle assure déjà les travaux de manutention. C’est ce qu’indique le bulletin de Côtes-d’Armor développement dans sa dernière livraison. Ce dispositif devrait entrer en service à l’été 2010 et il y sera proposé des prestations d’hivernage, de stockage et de mise à l’eau des bateaux. Il devrait aussi être équipé d’une aire de carénage et de lavage. A l’Agence Maritime de l’Ouest on confirme avoir un tel projet, mais on se refuse à tout commentaire « tant qu’il n’aura pas été finalisé », ce qui devrait être le cas d’ici quelques semaines.

Information ajoutée le 10 juin 2009 :

Grenelle de la mer – Elle rend sa copie (Sud-Ouest)

Isabelle Autissier a pris part active à la concertation lancée par Jean-Louis Borloo
Isabelle Autissier a remis, hier, ses conclusions à Jean-Louis Borloo. «Je ne suis pas mécontente du résultat de l'élection de dimanche... Non pas parce que Daniel Cohn-Bendit a une bonne tête. Mais parce que je vois que l'environnement est une préoccupation qui fait son chemin. La prise de conscience est venue rapidement. Pour s'en convaincre, interrogez-vous sur ce que vous pensiez sur le sujet, il y a dix ans.»
C'est ainsi que l'actualité électorale a rattrapé Isabelle Autissier. La navigatrice rochelaise répondait, lundi soir dernier, à l'invitation du président de la Section régionale conchylicole, François Patsouris, pour débattre en public, à La Tremblade, de l'avenir de cette bonne vieille Terre.

Dans la même veine, cette ambassadrice de l'écologie marine devait remettre - hier - à Jean-Louis Borloo la synthèse de deux mois et demi de travail collectif dans le cadre du Grenelle de la mer.

« C'est la première fois dans l'histoire de la Ve République que l'on met autour de la table tous les acteurs du monde maritime. L'exercice a été passionnant. » La feuille de route, donnée par le ministre de l'Écologie et du Développement durable, était d'ouvrir des pistes de réflexion sur une politique maritime pour trente ans. Sujet d'immensité et de profondeur océane, la commission où siégeait Isabelle Autissier naviguant sur « la délicate rencontre de la terre et de la mer », autrement dit le littoral. « Comme nous ne savions pas très bien comment lancer le débat entre nous, nous avons demandé à chacun des 50 membres de dire en trois mots ce qui lui paraissait important. En 150 mots, nous avons ainsi vu arriver de vraies préoccupations. »

Isabelle Autissier le dit et le redit, elle a « vraiment aimé » cet exercice. « Tout le monde a eu le sentiment que l'on nous donnait une chance d'essayer d'imaginer quelque chose. Après, nous ne promettons rien, c'est le ministre qui tranchera. » Suite Sur Sud-Ouest ...

Morbihan - Nautisme. Cap sur le développement durable (Le Télégramme)

La navigatrice Catherine Chabaud organise demain, à Lorient, un colloque sur le thème du développement durable dans le nautisme. Ce rendez-vous s'inscrit dans le cadre de la mission qui lui a été confiée par le ministre de l'Écologie pour le Grenelle de la mer.

Quel est l'objectif de ce colloque sur le développement durable dans la filière nautique?
Ce rendez-vous s'adresse aux professionnels, des architectes aux responsables des ports, en passant par les chantiers navals et les équipementiers, sans oublier les pratiquants. Cette journée se décline autour du cycle de vie du bateau, de l'écoconception aux usages portuaires.

Le nautisme n'est-il pas considéré, à tort, comme une pratique respectueuse de l'environnement?
Le nautisme ne se réduit pas à la voile. Et la voile n'est pas neutre pour l'environnement. Certains matériaux utilisés dans la réalisation des coques, notamment la fibre de verre, sont très énergivores. Il y a aussi le problème des bateaux en fin de vie. Sans oublier les gestes des plaisanciers lors des escales. Ce colloque permettra d'établir un bilan des bonnes pratiques et de voir si l'on peut faire mieux.

Au-delà des discours d'intention, existe-t-il des projets innovants?
L'université de Bretagne sud travaille sur les biomatériaux. Je planche aussi avec l'UBS sur deux projets: un outil informatique pour l'écoconception des bateaux et la réalisation d'un bateau écolo. Dans le domaine de la course au large, l'énergie renouvelable est une réalité pour nombre de skippers. Et il existe des solutions portuaires alternatives. D'ailleurs, nous dévoilerons, à l'issue du colloque, les lauréats de l'appel à projets des ports de plaisance exemplaires.

Le développement des ports de plaisance ne contribue-t-il pas au bétonnage du littoral? C'est l'un des paradoxes du nautisme avec ces ports qui sont de simples parkings à bateaux. Cette pression des plaisanciers existe mais elle n'est pas plus forte que la pression démographique sur le littoral. Chaque acteur doit travailler sur des solutions pour demain. Et tout particulièrement à partir de l'existant dans le domaine portuaire. Il faut réaménager les ports et dégager de nouvelles places. Mais aussi envisager d'autres offres avec le développement des ports à sec. Le développement durable permet également de faire travailler l'imagination des hommes !

Port à sec pour grosses unités (Le Télégramme)

Ports fluviaux et ports à sec sont des alternatives aux ports de plaisance maritimes. Sur la Vilaine ces deux concepts ont le vent en poupe.

Plus en aval aussi, les choses bougent. À la Roche Bernard (1.080 places) un projet de port à sec pour grosses unités est prévu pour la fin de l'année. «On pourra y accueillir 200 bateaux de 15m maximum. Principalement des voiliershabitables» détaille Benjamin Guézet chargé de mission à la Sagemor. Les tarifs seront les mêmes que sur pontons. Comme partout ailleurs, la liste d'attente n'a pas tardé à se noircir. 150 préinscriptions ont déjà été enregistrées. Cette montée en puissance de la flottille de la Vilaine sera accompagnée à plus long terme du doublement de l'écluse d'Arzal, par laquelle transitent chaque année 15.000 bateaux. Le début des travaux est prévu en 2011.

Saint-Raphaël - Le projet de port à sec d'Agay prend l'eau (Var Matin)
Les berges de l'Agay auraient dû être aménagées et le port à sec construit sur le stade de football.
Le maire a évoqué le probable abandon de la construction de cette infrastructure portuaire, et met en cause les services de la Diren.
L'annonce surprenante du président de l'Agandrat (association pour l'avenir des quartiers d'Agay, Anthéor, Le Dramont, Le Trayas) a bien failli complètement éclipser les rapports de l'assemblée générale. Le projet du port à sec d'Agay, pourtant bien engagé et dont on annonçait la livraison pour 2010 serait tombé à l'eau.
À la grande déception de l'Agandrat qui s'y était investi, d'un public qui y voyait là la création de nombreux emplois et d'une dynamique économique pour le secteur. Mais aussi à l'incompréhension du député maire, Georges Ginesta, qui l'avait initié. « Nous sommes à la phase d'abandon de l'opération », confirmait Georges Ginesta qui avouait avoir pourtant travaillé des dizaines d'heures sur ce programme.

Non que la municipalité ne veuille poursuivre l'investissement d'une telle action mais les difficultés administratives mettent des bâtons dans les roues depuis trois ans.

La Diren : un frein
« Nous nous heurtons au ministère de l'Environnement, qui sous couvert de discours de protection, empêche l'avancement du dossier. Pour construire ce port à sec, nous devons aménager les berges. Et pour ce faire, obtenir les autorisations. Mais bien que la sous-préfecture fasse bien son métier et organise les réunions nécessaires depuis trois ans, les services de l'État repoussent ces réunions, ne s'y rendent pas et n'ouvrent pas les dossiers. Nous ne voulons pas abandonner mais devant le peu d'empressement de la direction de l'environnement la Diren (Direction régionale de l'environnement), on sera sans doute obligé » regrette Georges Ginesta qui ajoute avec colère : « Elle joue sur la lassitude et ralentit toute l'activité économique. L'aboutissement des discussions est impossible ».
Pourtant, il y a des emplois à créer, une économie à générer et nous avons travaillé en total respect de l'environnement. »
Depuis trois ans
Le projet du port à sec d'Agay remonte déjà à plusieurs années.... sur Var Matin

Lorient - Catherine Chabaud voit le nautisme en vert (Ouest France)
Catherine Chabaud a abandonné la course au large en 2002. Elle travaille maintenant avec les laboratoires de l'université de Bretagne Sud sur des prototypes nautiques écologiques.
La journaliste et navigatrice anime aujourd'hui à la Cité de la voile un colloque intitulé « Développement durable, un enjeu pour le nautisme ». Objectif, « aller encore plus loin ».
Entretien
Votre mission pour un nautisme écologique vous a été fixée en avril 2008 par Jean-Louis Borloo. Un an après, mission possible ou impossible ?.... Suite Ouest France

Ajouté le 27 juillet 2009

Des idées pour un nautisme durable (Presse Océan)
Mer. Cinquante propositions qui pourraient fixer le nouveau cap de la plaisance atlantique
Le concept de Damien Grimont imagine des ports à flots avec, en souterrain, des étages de parkings voitures et de parcs à bateaux. Photo Blue Ring.
De Saint-Malo à Biarritz la façade maritime dispose de sérieux atouts. Encore faut-il les valoriser. Et innover.
1 Quatre régions
Les Conseils économiques et sociaux régionaux (CESR) de Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes et Aquitaine viennent de mener une réflexion commune sur le nautisme du futur. Ils formulent cinquante propositions avec un double objectif : développer l'activité et préserver l'environnement.

2 Les enjeux
Ces quatre régions immatriculent la moitié des bateaux de plaisance français. Elles disposent de 160 ports (à flot, échouage, mouillage). La filière industrielle a connu une croissance constante et forte jusqu'en 2007. Elle est le secteur français qui exporte le plus : 66 % de sa production.

3 Nouveaux sites
Tous les ports affichent complet. Les listes d'attente s'allongent sur plusieurs années. Les CESR suggèrent dans un premier temps de recenser les réserves foncières (friches portuaires, militaires, industrielles) qui pourraient permettre de créer des ports à sec ou des parcs à bateaux.

4 L'exemple nantais
Toujours pour répondre à la saturation, un concours pourrait être lancé afin d'initier des projets de ports à intégration paysagère et environnementale. Le concept Blue Ring du Nantais Damien Grimont est cité en exemple. Ses marinas circulaires se présentent sous forme de port à flot en surface. Dessous, des parcs à bateaux et des parkings voitures sont disposés sur plusieurs étages. Ce port gère ses déchets et produit son énergie.

5 Passeport Atlantique
Il contribuerait lui aussi au désengorgement des ports. Ce passeport proposerait des services transposables d'un port à l'autre. Des avantages financiers seraient consentis à ceux qui programmeraient leurs absences ou des mises au sec, donc des disponibilités de places. Objectif : favoriser la navigation et les rotations aux pontons.

6 Plus écologique
Les quatre régions veulent « faire de l'espace atlantique une référence mondiale pour la qualité environnementale des activités nautiques ». Cela passerait par une filière de reconditionnement et de déconstruction des bateaux en fin de vie, des centres de valorisation des sédiments de dragage, une mutualisation des sites de carénage...

7 Yachts à moteur
Le marché mondial du yacht à moteur (et son entretien qui est évalué à 10 % du prix d'achat chaque année) est en forte augmentation. La filière nautique atlantique leader mondial pour la voile pourrait ajouter là une nouvelle corde à son arc « notamment pour des unités plus écologiques : alimentation par panneaux solaires, propulsion électrique... ».
Jean-Philippe Lucas

Information ajoutée le 29 juillet 2009

Un revêtement pour navires écolo (BE
Le Product Prize 2009 a été attribué par le périodique professionnel "The Engineer" à la compagnie danoise Hempel qui a développé un revêtement pour navires révolutionnaire, le Hempasil X3. Cette dernière évolution du produit promet une économie substantielle de carburant et d'émissions de CO2. Hempel était en lice avec 43 autres candidats de haut niveau.
Contrairement aux produits actuels qui contiennent du cuivre et des biocides polluants, la solution proposée par Hempel est respectueuse de l'environnement marin grâce à l'utilisation de matériaux complexes et d'une biotechnologie de pointe, explique le jury. Elle promet par ailleurs une économie de carburant de 8% et empêche l'encrassement de la coque. "Ceci est excellent" a annoncé le jury, espérant que la solution écologique devienne rapidement la norme sur le marché.
Hempasil X3 pourrait potentiellement préserver le monde de quelques millions de tonnes de CO2 rejetés chaque année, grâce à ses procédés de fabrication et au meilleur rendement qu'il offre aux navires. Le succès de ce revêtement a déjà attiré des compagnies de fret maritime venues de differents pays dont les Etats-Unis, la Chine, la France et le Danemark. En outre, la Marine Royale du Royaume-Uni a acheté le revêtement pour ses porte-avions. Cela pourrait contribuer à la réduction de 90 millions de tonnes de CO2 par an, soit la quantité de CO2 émise par la Grèce chaque année.

Ajouté le 15 août 2009 :

Un voiturier pour votre bateau ? (Le Journal du Pays Basque)
Un nouveau type de port vient de naître sur la rive gauche de l'Adour. Destiné à palier le manque de places dans les ports actuels, Port Adhoc est un service de parking pour bateaux à étages équipé d'un chariot élévateur. Une sorte d'échafaudage géant en acier permettant de bénéficier d'une surface totale de 12 000 m2 de rangement en plus. L'opérateur privé à l'origine du concept a déjà à son actif la construction et l'exploitation de trois autres structures similaires à Paimpol en Côtes d'Armor, Soubise près de La Rochelle et Port Leucate entre Narbonne et Perpignan. Aujourd'hui, 80 places sont d'ores et déjà disponibles. A terme, 450 bateaux pourront ainsi être accueillis. L'abonnement à ce service est annuel. Il permet un nombre illimité de mises à l'eau sur appel téléphonique la veille, le nettoyage de la coque et du moteur ainsi que le rangement du bateau.

Quelques mois auparavant ...

Environnementalistes et coureurs au large même combat ! : Pêcheurs, boucs émissaires

Surpêche : Greenpeace déverse 5 tonnes de têtes de thon devant le ministère
(AFP – Paris le 19 novembre 2008)

Greenpeace a déversé lundi matin 5 tonnes de têtes de thon rouge devant le ministère de l’Agriculture et de la Pêche à Paris pour réclamer la fermeture de cette pêche et la protection des stocks, au moment où s’ouvre à Marrakech une réunion décisive, a constaté l’AFP.

Greenpeace a également déployé une banderole “Thon rouge: Fermez la pêche”.

L’organisation entend ainsi dénoncer “l’irresponsabilité de la France et de son ministre chargé des pêches”, Michel Barnier, alors que Paris préside l’Union européenne, a indiqué un porte-parole, Philippe Lansac.

“Compte tenu du nombre de rapports d’experts qui tous recommandent la fermeture de la pêche au thon rouge, les politiques ont désormais toutes les cartes en main”, a-t-il ajouté en rappelant que les stocks en Méditerranée avaient fondu de 80% en deux décennies.

L’ICCAT, Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique qui compte 45 pays, est réunie au Maroc jusqu’au 24 novembre pour décider de l’avenir de la pêche au thon.

Dans une tribune commune, publiée lundi dans le quotidien La Tribune, Greenpeace, le WWF, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et l’association Robin des Bois réclament un moratoire sur cette pêche.

“Le thon rouge ne doit pas connaître le même sort que la morue de Terre Neuve dont le stock s’est effondré en 1992 et ne s’est jamais rétabli”, rappellent-ils.

Cette tribune est également signée par de nombreuses personnalités (Yann Artus-Bertrand et Allain Bougrain-Dubourg) et gens de mer: Isabelle Autissier, Florence Arthaud, Philippe Poupon, Catherine Chabaud - certains engagés sur le Vendée Globe comme Loïck Peyron ou Marc Thiercelin.

Le 28 août 2009

La Rochelle - Relance et écologie Au Grand Pavois (Sud-Ouest)

Catherine Chabaud, marraine du Grand Pavois de La Rochelle.
Malgré une année difficile, les constructeurs de bateaux profitent de la crise pour redoubler d'efforts de créativité. Les salons nautiques de l'automne - dont le Grand Pavois qui se tiendra dans moins d'un mois à La Rochelle, après celui de Cannes -, s'appuieront sur cette impulsion.

L'espace écoplaisance
À l'exception du hall, qui était jusqu'alors réservé aux motoristes, et qui est supprimé, faute de candidats suffisants à la location d'espace pour cette édition. La superficie libérée sera réaffectée au développement de l'espace pêche de loisirs, dont la présence n'était encore que balbutiante l'année dernière.
Le développement durable sera l'un des axes forts de cette édition. Au sein du Village bois qui soufflera ses 20 bougies, un Espace écoplaisance, aura pour objet de répondre à toutes les questions sur le sujet. L'intérêt porté à l'environnement sera renforcé par le choix de la marraine de cette édition, la navigatrice Catherine Chabaud. Le ministre de l'Écologie a fait de la navigatrice son équipière, pour identifier des démarches raisonnées dans les ports de plaisance.
La question du nautisme durable sera aussi l'ancrage d'un débat, vendredi 25 septembre, au cours duquel seront restituées les conclusions d'une étude menée l'année dernière par les conseils économiques et sociaux des régions de la façade atlantique, Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes et Aquitaine. Sur chaque territoire ont été analysés les grands enjeux du nautisme, et des propositions de coopération interrégionale ont été identifiées. Auteur : Philippe Baroux

Le 18 septembre 2009

Grand Pavois de La Rochelle - Bateaux à flot, nouveaux et écolos (Sud-Ouest)
La 37e édition du Grand Pavois, le salon nautique à flot rochelais, tiendra le cap, malgré la crise.
Le Village bois du Grand Pavois fête ses 20 ans.
1 Les motoristes moins nombreux
La 37e édition du Grand Pavois, le salon nautique à flot rochelais, tiendra le cap, malgré la crise. Elle alignera 156 nouveautés bateaux, chiffre jamais atteint. Il illustre le dynamisme des chantiers nautiques qui ont pourtant traversé une très sévère tempête depuis l'automne 2008. La crise n'altère donc pas la physionomie générale du salon des Minimes, excepté la disparition du hall moteur. Les fabricants de mécaniques hors-bord, touchés de plein fouet, ne seront pas - ou peu - présents. Les résistants qui ont loué des mètres carrés seront regroupés au sein du hall des équipements. En recul aussi, l'espace glisse, un autre secteur rudement chahuté par la conjoncture économique. Le salon se déroulera du 23 au 28 septembre et rassemblera 850 exposants. ....

Le 19 septembre 2009

Le Grand Pavois du 23 au 28 septembre 2009 (Sud-Ouest)
Catherine Chabaud, une marraine engagée !
- Impossible de ne pas connaître Catherine Chabaud, véritable figure emblématique du journalisme, du nautisme et de la défense de l’environnement. Rappelons tout d’abord le palmarès nautique de cette navigatrice hors norme qui est la première femme à avoir bouclé un tour du monde en solitaire, sans escale et en course lors du Vendée Globe 1996. Avec 13 traversées de l’Atlantique dont 4 en solitaire, autant dire que la mer, elle connaît ! Elle a vu la pollution s’accroître ces dernières années et constate les dégâts causés par le manque de sensibilisation collectif. Aujourd’hui complètement impliquée dans la protection de l’environnement, Catherine Chabaud est une des représentantes du gouvernement pour la défense de l’écologie et sera présente pour nous en parler !

Le 22 septembre 2009

Grand Pavois de La Rochelle - Bateaux verts et ports propres de l'Atlantique (Sud-Ouest)
Il s'ouvre demain. Une étude des conseils économiques et sociaux des quatre régions atlantiques préconise de miser sur l'environnement
Le 37e Grand Pavois ouvre demain et met l'accent sur les questions environnementales.
C'est une armada. 12 000 vaisseaux. Pour la mettre en mouvement, les pompes à carburant des stations portuaires distribuent 1,3 million de litres de gazole et 2,8 millions de litres d'essence, chaque année. Pour l'entretenir, 10 000 litres de peinture antisalissures sont un minimum.

Cette flotte est celle du bassin d'Arcachon, telle que des chercheurs de l'université de Bordeaux 1 et de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) l'ont observée. En imaginant que tous ces bateaux sortent simultanément, l'observateur en dénombrerait 168 au kilomètre carré.
Ces chiffres n'ont pas vocation à baliser un scénario catastrophe. Ils sont parmi les très denses données statistiques qui alimentent et éclairent la copieuse étude que les conseils économiques et sociaux des quatre régions de la façade atlantique, Aquitaine, Poitou-Charentes, Pays de la Loire et Bretagne, viennent de boucler. La synthèse de ce document d'une centaine de pages intitulé « Pour une coopération interrégionale en faveur d'un nautisme durable » sera présentée vendredi prochain au 37e Grand Pavois, le salon nautique à flot de La Rochelle qui ouvre ses portes demain et jusqu'au 28 septembre (1).

Un état des lieux exhaustif de la filière nautique de Brest à Hendaye synthétise le poids de cette industrie dans les régions. S'y agrègent 50 propositions pour asseoir l'activité des chantiers, d'une part, les pratiques, d'autre part. L'ensemble se concevant dans une perspective de développement durable.

Le 26 septembre 2009 : colloque Grand Pavois

Comment les quatre régions de l'Atlantique peuvent-elles harmoniser leurs actions pour tendre vers un nautisme durable ? La question balise l'étude que viennent de rendre les Conseils économiques et sociaux des régions Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes et Aquitaine. Elle était aussi, hier après-midi, le pivot du forum organisé par ces mêmes institutions dans le forum des pertuis.
Une réflexion qui aborde plusieurs voies dont l'emploi, la formation, la saturation portuaire, l'environnement. Pour ne prendre que le défi de la saturation des ports (160 en Atlantique), il est suggéré de recenser les friches existantes, d'améliorer l'intégration dans le paysage ; d'harmoniser les démarches ponctuelles pour favoriser une gestion dynamique des places, sous-entendue la mobilité des plaisanciers. Participaient hier, aux échanges, Jean-Yves Le Drian, président de la région Bretagne, Daniel Dupuis, de la région Pays de la Loire, Philippe Dorthe et Bernard Grasset, pour les régions Aquitaine et Poitou-Charentes.

Le 26 octobre 2009

Salon Nautique 2009 du Cap d'Agde : Demandez le programme
Soucieuse du développement durable des activités nautiques et du respect de l'environnement marin, la Fédération des industries nautiques a mis en place le Programme Bateau bleu dont l'objectif est d'intégrer la préoccupation environnementale tout au long du cycle de vie du bateau, tout en sensibilisant les plaisanciers à la nécessité d'adopter une attitude éco-responsable.
Amont • Le Prix Bateau bleu vise à encourager la R & D de nouvelles technologies allant dans le sens d’une plus grande protection de l’environnement nautique.
Phase d’usage • Le Label Bateau bleu est attribué aux bateaux et équipements respectueux de l’environnement. Les plaisanciers sont sensibilisés à la nécessité d’adopter un comportement éco-responsable.
Fin de vie • L’Association pour la plaisance éco-responsable (APER) a pour missions d’organiser et d’animer la mise en place de la filière française de déconstruction et de recyclage des bateaux de plaisance hors d’usage (BPHU).

L’éco-conception, qui consiste à la création d’habitats artificiels sur tout ouvrage maritime, peut être un moyen de lutte contre l’érosion de la biodiversité marine. La création de ces nouveaux aménagements maritimes, proactifs pour la biodiversité, est imaginée à
Montpellier par un consortium d’Ingénieurs et de chercheurs français. Présentation des mécanismes de conception et des applications concrètes réalisées au Japon et en France.

Le 4 novembre 2009

Arcachon - Cobas Sud-Bassin : des rencontres avec les acteurs économiques (Sud-Ouest)
La Communauté d'agglomération vient d'organiser une première réunion avec des responsables économiques
La pépinière d'entreprises créée au sein du parc d'activités de La Teste. C'était hier une première. Yves Foulon, président de la Cobas (Communauté économique du Sud- Bassin), et Thierry Prats, vice-président délégué aux affaires économiques, recevaient dans les locaux de la Cobas, à Arcachon, les acteurs économiques locaux. Soit les responsables d'organismes professionnels que sont les délégués de Chambres de commerce, de métiers, d'associations comme DEBA à La Teste, les experts-comptables, les chefs d'entreprise...
Bateaux « propres »
En effet, la Cobas développe actuellement un projet territorial de développement économique et a déjà créé, au sein du parc d'activités de La Teste, une pépinière d'entreprises chargée d'accueillir et soutenir de jeunes chefs d'entreprise. Mais elle souhaite aussi valoriser les éléments naturels du territoire, la mer notamment, au travers de filières locales.
Ainsi du développement d'un pôle des initiatives des industries de créations maritimes. Comme le souligne Yves Foulon, il s'agira de réunir les acteurs des filières nautiques autour de projets de développement commun, afin de créer une navigation « propre ». Un appel à projets pour la réalisation de bateaux propres (motorisation hybride électrique, écoconception, etc.) sera donc lancé.

Le 6 novembre 2009

Vendée - De la Vie à la Baltique, la voile s'installe (Ouest France)
Philippe de Villiers montre le quai Rivière le long duquel le conseil général envisage d'extraire quelque 100 000 m3 pour creuser une darse de 5 mètres de profondeur.
Un centre de formation pour les skippers de haut niveau, mais aussi une course au large vers la Baltique au départ de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, c'est fait !

A Saint-Pétersbourg
Une course au large partira de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Elle sera courue en équipage sur les multicoques de 50 pieds. Jean-Pierre Champion, le président de la Fédération française de voile, argumente ce choix.

La Vendée et la voile
La FFV a choisi la Vendée pour implanter un troisième centre national de formation (après Port-la-Forêt et la Grande-Motte) parce que « le projet proposé convient à nos attentes », commente le président national.
Il partage le constat d'un département « où se déroulent les plus grandes compétitions ». Où la pratique de la voile est également très forte avec 7 200 licenciés et 33 clubs. Où, aussi, la classe Figaro, celle de la prestigieuse Solitaire, a installé son siège depuis bientôt 10 ans, à Saint-Gilles-Croix-de-Vie.

La pêche aussi
Patrick Nayl, le maire de Saint-Gilles, a évoqué la situation préoccupante de la pêche. « Ce pôle d'excellence et cette course sont un bonheur pour la ville. Mais, il faut continuer à consacrer autant d'énergie pour la pêche et conserver ces deux ports, de plaisance et de pêche, qui font notre identité. » Des propos appuyés par le président du conseil général.

Le 3 décembre 2009

Assises de la Mer et du littoral et stratégie maritime du gouvernement (ANE)
François Fillon est venu clôturer les cinquièmes « Assises de la Mer et du littoral », une occasion pour lui d’annoncer un très prochain Comité interministériel approuvant la stratégie maritime du gouvernement.

François Fillon est venu clôturer les cinquièmes « Assises de la Mer et du littoral », une occasion pour lui d’annoncer un très prochain Comité interministériel approuvant la stratégie maritime du gouvernement.
FNE se dit particulièrement préoccupée de voir que la question écologique n’a été abordée qu’à la marge au regard des ambitions affichées en matière de développement des activités économiques. L’équilibre nécessaire entre les trois composantes du développement soutenable, social, économique et environnemental, ne paraît nullement respecté.
Si les services écologiques ont été très opportunément mentionnés, le mot biodiversité n’a été prononcé que de manière inaudible et le dérèglement climatique pas évoqué, alors que l’on est à quelques jours du sommet de Copenhague. Le principe de précaution qui s’impose devant les menaces que font peser aujourd’hui les activités humaines sur les océans semble quant à lui écarté.

Pour Denez L'HOSTIS, responsable de la Mission Mer & littoral de FNE, « le gouvernement s’engage sur des pistes mal balisées. Ce que nous avons entendu ce soir nous laisse penser que la multiplication des ports de plaisance et de places pour les bateaux sera peut-être soumise à une évaluation environnementale, mais en aucun cas limitée à la capacité écologique du milieu. L’exploitation des ressources minérales ou biologiques nous est présentée comme allant de soi. Des mesures pour prévenir les impacts négatifs et des mesures de « compensation » pourraient être mises en œuvre mais ce sera dans la mesure des moyens techniquement et financièrement disponibles, ce qui, dans certains cas, (le pétrole en zone polaire ou les minéraux des grandes profondeurs) ne saurait suffire à rassurer les citoyens conscients des risques ».

Le 14 décembre 2009

Le label "bateau bleu" à une société cherbourgeoise (Manche Libre)
Lors du Salon nautique de Paris, la société cherbourgeoise Allures Yachtings s'est vue remettre le label "Bateau bleu" par la Fédération des industries nautiques. Ce label récompense les produits respectueux de l'environnement auprès des plaisanciers. Il est attribué à des bateaux neufs et à des équipements garantissant un système efficace de gestion des eaux noires (rejets des toilettes).

Le 15 décembre 2009

Var : Baie de Lazaret - Vingt-cinq bateaux épinglés en baie du Lazaret (Var Matin)
En mer, la police des mouillages relève le nom et l'immatriculation de chaque bateau et vérifie s'il bénéficie d'une Autorisation d'occupation temporaire (AOT).
Les Affaires maritimes et la gendarmerie ont contrôlé, hier les autorisations des navires. Beaucoup sont en situation irrégulière.

Le froid glacial qui soufflait hier matin dans la rade de Toulon n'a pas dissuadé la police des mouillages de sortir en mer. A bord d'un semi-rigide gris se trouvent Jean-Luc Cercio, chef de l'Unité littorale des affaires maritimes (Ulam), Myriam Sibillotte, administrateur des Affaires maritimes, ainsi que deux gendarmes maritimes(1).
L'équipe a prévu de passer au crible les bateaux stationnés au large du Lazaret et faire la chasse à ceux qui n'ont pas d'AOT (Autorisation d'occupation temporaire).
Car nombreux sont les plaisanciers qui jettent l'ancre sans se soucier des règles. « Il y a des gens qui se fichent de se poser sur un herbier de posidonies ou de piquer la place de quelqu'un qui a payé son AOT », précise Myriam Sibillotte, un bonnet enfoncé jusqu'aux oreilles. Ce sont ces plaisanciers en situation irrégulière que la police des mouillages traque lors des contrôles, effectués en général une fois par trimestre.

Le nom et l'immatriculation de chaque bateau pointés
Il s'agit de la cinquième mission de ce type depuis le début de l'année en baie du Lazaret. C'est plus que d'habitude, mais le secteur est réputé à risque : le mouillage sauvage y est fréquent, surtout l'été. Lorsque l'unité littorale des affaires maritimes est de sortie, elle rentre rarement bredouille. Hier, la pêche s'est même révélée très fructueuse. En une heure, la patrouille a pris « dans ses filets » 25 bateaux, plus deux dont l'identité n'a pas pu être vérifiée. La procédure est simple : le semi-rigide quadrille deux zones appelées « M1 » et « M3 », situées entre la société IMS et le chapiteau Circoscène. Le nom et l'immatriculation de chaque bateau sont pointés à partir d'un listing des Affaires maritimes recensant 147 autorisations en baie du Lazaret. Dès que l'équipage aperçoit un navire qui ne figure pas sur la liste, Myriam Sibillotte le note consciencieusement pour dresser les futurs procès-verbaux. Elle relève aussi les bateaux dont l'identité n'est pas clairement affichée, ce qui constitue « un défaut d'immatriculation », un délit passible de 3 750 euros d'amende.
L'opération révèle aussi quelques surprises. Beaucoup des bateaux qui mouillent illégalement ce jour-là sont des voiliers de 8 à 13 mètres bien entretenus. A contrario, une coque en piteux état et à moitié brûlée, est bel et bien en règle.
Myriam Sibillotte lève encore un sourcil. « J'aimerais bien voir l'état de l'ancre de ce bateau ! », lance-t-elle. Avec la houle, l'équipe de plongeurs qui accompagne parfois la patrouille n'a pas pu venir. Impossible de voir si les ancres sont aux normes. « Si vous saviez, on a vu des gens s'amarrer avec des machines à laver ! », assure l'administrateur des Affaires maritimes. Qui compte bien revenir sous peu regarder aussi ce qui se passe sous l'eau.
mvalmalette@varmatin.com

Le 16 décembre 2009

Maud Fontenoy : « Les océans et les mers sont restés trop longtemps silencieux » (France-Amérique)
Alors que les dirigeants des pays du monde entier négocient sur le climat à Copenhague, France-Amérique vous propose une interview de Maud Fontenoy, parue dans le magazine en septembre 2009. Grâce à ses différents voyages à la rame et à la voile, la nouvelle porte-parole des océans de l’Unesco connaît la vulnérabilité de notre planète. Pour France-Amérique, elle revient sur le rôle de la Fondation Maud Fontenoy et son engagement écologique.
France-Amérique : Comment avez-vous pris conscience de l’ampleur la pollution des mers et des solutions à apporter ?
Maud Fontenoy : Je m’en suis rendue compte de manière très flagrante lors de mon dernier tour du monde à contre-courant de 2007, en observant la pollution des océans qui contrastait avec la beauté de cette nature. C’est en revenant sur la terre ferme que j’ai pris la décision de créer ma fondation afin de sensibiliser les enfants et toute la jeune génération à la connaissance du milieu marin..... Suite

Le 18 décembre 2009

Nautisme écolo. Le Finistère initiateur européen (Le Télégramme)
Depuis des dizaines d'années, les structures nautiques du Finistère essaiment autour du département, c'est donc en toute logique que la notion de développement durable y trouve actuellement un écho. Au début du mois, au stand Bretagne du salon nautique de Paris, Mickaël Quernez, vice-président du conseil général et Dominique Tretout, présidente de Nautisme en Finistère, ont livré les premiers diagnostics d'éco-gestion des centres nautiques, une initiative au niveau européen: la préconisation des bonnes pratiques, la détermination des investissements pertinents, la consommation d'énergie, d'eau, le stockage et le traitement des produits et matériaux liés à l'entretien des flottilles. Une réflexion sur les ports de plaisance a amené les élus et les techniciens à travailler sur leur intégration dans les sites, envisager une meilleure mutualisation des places, le développement de ports à sec. Certains ports de pêche existants pourraient accueillir également des plaisanciers, comme celui de Lesconil. Bien entendu, les deux élus n'ont pas fait l'impasse sur l'impact économique des activités nautiques avec, notamment, la création de 62 micro-entreprises en 2009. Ils ont regretté que la relance de production de bateaux de plaisance soit freinée, voire remise en cause «parce que nous ne sommes pas capables de répondre par des propositions concrètes et adaptées aux attentes légitimes», cela en matière d'implantation et de locaux en bord de mer.

Le 21 décembre 2009 : cimetière de bateaux

Bretagne - Plaisance. Un avenir pour les vieilles coques (Le Télégramme)
Chaque année, des milliers de vieux bateaux de plaisance finissent leur vie enfouis, coulés ou couchés sur les grèves. Une proposition de loi est en préparation visant à imposer le recyclage de ces vieilles coques.
À l'origine de cette proposition de loi, le sénateur nord-finistérien Jean-LucFichet qui a alerté le gouvernement sur le sort des bateaux de plaisance qui se décomposent très lentement sur les grèves ou dans les jardins des particuliers. Le sénateur propose que soit mise en place une vraie filière de déconstruction. Ainsi qu'une législation qui contraindrait les propriétaires à confier à des pros la déconstruction et le recyclage des coques.
500 bateaux entre Saint-Malo et Lorient !....

16 janvier 2010 : Bonne initiative à Tréguier, port à sec

Côtes-d'Armor : Plaisance. Un port à sec avec voiliers à Tréguier (Le Télégramme)
À Tréguier, un port à sec d'un nouveau genre est en cours de finalisation. Sa particularité sera, notamment, de pouvoir accueillir des voiliers. Une première sur lacôte nord de la Bretagne.
Ça bouge, actuellement, sur le port de Tréguier. Sur une ancienne friche industrielle, située de l'autre côté de la route longeant le port, des engins de travaux carburent toute la journée. Ici, un terre-plein destiné à accueillir des bateaux verra bientôt le jour. Sur les façades de deux grands entrepôts, situés tout près, deux panneaux flambant neufs viennent d'être posés, où il est inscrit: «West Riviera Yachting»….

18 janvier 2010 : Va-t-on vers des Marinas sécurisées comme dans les pays du Sud ?

Vannes - L'insécurité grandit sur les bateaux dans le port (Ouest France)
Pour Michel Petit et Gérard Bodo, président et vice-président des plaisanciers, 41 délits ont été recensés dans le port durant les dix premiers mois de 2009.
Vie maritime. Malgré la vidéosurveillance sur le port de plus en plus animé, les plaisanciers constatent de nombreux vols et dégradations sur leurs navires.
Reportage….

Vannes - Au port, « des eaux pas si tranquilles que cela... » (Ouest France)
Un lecteur, Patrick André, réagit à l'article paru samedi 16, édition de Vannes, « L'insécurité grandit sur les bateaux dans le port »
« Ce papier m'ouvre des perspectives que je ne soupçonnais pas, moi qui ne suis Vannetais que depuis 70 ans (été 1939) ! il y a donc une telle fortune qui dort dans « les coques que bercent les eaux tranquilles du bassin à flots », en plein centre-ville.
« Des « combinaisons de qualité, des VHF (?), des coffres, etc. » tout cela pour des sommes très élevées ! Et en plus, ces fortunes ne sont pas surveillées, sinon par une caméra de vidéosurveillance dont on nous dit qu'elle n'est là que pour le décor. De toute façon, les propriétaires, semble-t-il peu vannetais puisqu'absents, mettent plusieurs semaines à s'apercevoir des vols ! [...]
« Un sursaut d'indignation me saisit au moment de conclure : Non, on ne peut pas laisser dans une telle insécurité les pauvres « voileux » du port de Vannes - si j'ai bien compris, ce ne sont pas eux qui sont en danger, mais uniquement leurs biens. Je propose donc ceci : 1) Dorénavant, l'accès au port de Vannes et à ses rives, quais compris, ne sera autorisé qu'aux dits « voileux » et à leur famille rapprochée, sur présentation d'une carte de propriétaire à puce (la carte, pas les propriétaires). Bien sûr on interdit dorénavant toute animation sur le port, dont l'éclairage public sera réservé aux seuls bateaux.
« 2) Puisque les dits propriétaires de ces « coques » dont on nous dit qu'elles valent des fortunes répugnent dans leur immense bonté « à demander des barbelés » (avec miradors ?),….

Le 3 février 2010

Cherbourg - Le forum des métiers du nautisme mis à l'eau (Ouest France)

Le 17 mars 2010 : Même dans la réserve, les oursins sont victimes de la pollution nautique

Les oursins victimes de la pollution et du braconnage (Var Matin)
Alors que la population de châtaignes de mer diminue de façon inquiétante, la saison de la cueillette a été amputée de deux mois en région PACA.
La cueillette des oursins ? Ce fut une source non négligeable de revenus il y a quelques années. Mais elle ne fait plus vivre les derniers pêcheurs professionnels. Ils ne sont plus qu'une poignée entre Menton et Cannes à exercer ce métier. Qui dure de moins en moins longtemps : habituellement ouverte en septembre, la saison n'a démarré que le 1er novembre et se poursuivra jusqu'au 15 avril. Une mesure prise par la préfecture de Région pour harmoniser les périodes de capture entre les Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes-Maritimes…..

« Pas plus d'oursins dans la réserve de l'Estérel »
La cueillette n'est plus cette manne qui permettait aux anciens de vivre confortablement toute l'année. Leurs successeurs refusent de les accabler. « Ce ne sont pas les professionnels qui sont à l'origine de la désertification de l'oursin, explique Vincent Peri qui, dès l'ouverture de la saison, lâche son taxi, à Antibes. Nous sommes les jardiniers de la mer et ne prélevons que pour nos commandes. »
Et Fabrice Ruggiero de se demander : « Pourquoi, dans la réserve de l'Estérel, zone interdite de pêche, n'y a-t-il pas plus d'oursins qu'ailleurs ? Parce que des milliers de bateaux y sont nettoyés quotidiennement à coup de détergents, polluant ainsi les hérissons de mer. A cela, il faut ajouter le changement des courants et de la température de l'eau, sans compter la surpopulation en période estivale. »
Pour eux, la réduction de la saison ne va pas pour autant favoriser le repeuplement. « Au contraire, elle risque d'occasionner plus de prélèvements dans un temps plus réduit pour maintenir le chiffre d'affaires », s'inquiète Vincent Peri.

Le 14 avril 2010

En Vendée après la tempête, vif conflit autour d'un port "vert" (Le Monde)
Charmante scène champêtre : dans un pré traversé par le cours lent d'une rivière, des chèvres et des chevaux broutent, insouciants. Leur pâture fait pourtant l'objet d'une intense polémique depuis que la municipalité de Brétignolles-sur-Mer, en Vendée, projette de creuser dans ces terres un port de plaisance en forme d'aber breton : 10 hectares pour plus d'un millier de bateaux.
Ce projet pharaonique, qui nécessite de créer des enrochements de protection dans la mer, de tailler un large chenal à travers la dune et d'excaver deux millions de mètres cubes de terre pour creuser le sol sur quinze mètres de profondeur, divise la commune de 4 000 habitants. Il a pris un tour plus polémique encore depuis que la tempête Xynthia a souligné, le 28 février, la fragilité de cette côte.
"Les dégâts sur l'environnement seront irréversibles", dénonce Nicolas Ducos, président de l'association La Vigie, opposée au port. "Le chenal va perturber l'habitat des oiseaux, fragiliser la dune et son écosystème. Le bassin va détruire une zone humide de marais, couper des sources souterraines et perturber la nappe phréatique."
Paradoxalement, c'est pour stopper l'artificialisation des terres et l'urbanisation galopante de cette commune touristique, qui multiplie sa population par dix chaque été, que l'équipe municipale dit s'être fait élire, en 2001.

"Nous avons arrêté les grands projets immobiliers et les constructions de résidences secondaires, planté une ceinture verte autour du bourg, raconte le maire, Christophe Chabot. Le projet de port est un substitut financier à l'urbanisation. Avec un port de 20 hectares, nous allons produire la même richesse que la construction de 4 000 maisons sur 400 hectares."

Le ministère de l'écologie s'est pourtant inspiré du dossier de Brétignolles pour définir son appel à projets "ports de plaisance exemplaires". "Nous avons travaillé avec les services de l'Etat pour garantir que ce projet soit bénéfique pour l'environnement", affirme M. Chabot. Lors du Salon nautique, en 2008, Jean-Louis Borloo avait posé à côté de la maquette, présentée sur le stand de son ministère…..

Le 17 avril 2010

Grenelle de la Mer : Le rapport du Comité opérationnel « Plaisance et sports nautiques »

Télécharger : Comop : Groupe Plaisance et sports nautiques

Limiter les impacts de la plaisance et des sports nautiques

Le groupe de travail dédié à la plaisance et aux sports nautiques recommande quant à lui de favoriser l'émergence de technologies moins polluantes pour les moteurs de bateaux notamment via un affichage environnemental, la mise en place d'un label et l'élargissement de l'assiette du droit annuel de francisation et de navigation (DAFN). Ce droit, payé par le propriétaire, est actuellement calculé en fonction de la longueur de coque du navire et la puissance administrative de ses moteurs. Le comop préconise un ajustement à la baisse des seuils d'éligibilité et un calcul sur la puissance réelle des moteurs.
En matière d'infrastructure portuaire, le groupe de travail recommande de poursuivre les appels à projets ''ports exemplaires'', d'encourager les solutions de construction de haute qualité et de modifier la réglementation pour faciliter la prise en charge des bateaux à l'abandon. Source : Les comités du Grenelle de la mer remettent leurs premières propositions (Actu-Développement)

Le 19 avril 2010

Paimpol - Plaisanciers. Un réquisitoire contre le Grenelle de la Mer (Le Télégramme)
L'Association nautique Paimpol- Ploubazlanec a tenu son assemblée générale, samedi. L'occasion de dénoncer des mesures prises, au niveau national, sans concertation avec les plaisanciers.
L'assemblée générale de l'Association nautique Paimpol-Ploubazlanec (ANPP) qui s'est tenue, samedi, à la Maison des plaisanciers, a permis à son président Jacques Nicollet, de dénoncer les conclusions de la conférence sur le Grenelle de la Mer, qui faisait suite à celui de l'Environnement. Tout d'abord, le président ne comprenait pas pourquoi les instances de la plaisance n'avaient pas été invitées à ce Grenelle qui devait rassembler tous les acteurs de la vie maritime. La plaisance représente tout de même, en France, 900.000 bateaux immatriculés, deux milliards d'euros d'activité économique, un milliard d'euros de rentrées fiscales pour l'État, 4.900 entreprises, 50.000 emplois directs et des retombées induites sur l'économie littorale très importantes.

Un moratoire de deux ans
De plus, l'absence de représentants de la plaisance a abouti à des conclusions sans appel de cette conférence: création d'un permis de pêche généralisé, quotas de pêche, interdiction de pêcher certaines espèces et interdiction de la pêche à pied pendant les grandes marées. Heureusement que lors de réunions territoriales, un espoir de survie est apparu grâce au Conseil supérieur de la navigation de plaisance et de son président Gérard d'Aboville. Un moratoire de deux ans avant l'application des mesures de contraintes a été obtenu, ce qui oblige les instances à se montrer vigilantes, pour obtenir les ajustements nécessaires à une application raisonnée de certaines mesures…..

Le 28 avril 2010

La Rochelle : le projet d'extension du port est débloqué (Sud-Ouest)
L'arrêté d'autorisation de l'extension doit être signé par le préfet de la Charente-Maritime avant l'été
Plus rien ne s'oppose au feu vert du préfet de la Charente-Maritime pour l'extension du port de plaisance des Minimes, à La Rochelle.
La pièce manquante du puzzle des études techniques préalables, une enquête réalisée par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire sur l'impact radiologique du dragage des sédiments de la zone d'extension, a levé les dernières craintes hier.
En concluant que "le risque d'exposition (NDLR, à une radioactivité liée à des rejets industriels anciens) est extrêmement faible pour les travailleurs et la population."

La Rochelle – Les Minimes : Extension non radioactive (Sud-Ouest)
L'étude de l'Institut de radioprotection conclut au risque extrêmement faible d'exposition à la radioactivité des ouvriers chargés de draguer la zone d'extension.
Campagne de carottage préalable aux travaux de l'Institut de radioprotection, l'été dernier. Plus rien ne s'oppose au feu vert du préfet de la Charente-Maritime pour l'extension du port des Minimes. L'étude réalisée sur l'impact radiologique du dragage des sédiments du périmètre du chantier a conclu à un « risque d'exposition extrêmement faible pour les travailleurs et la population ». Le Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et techniques (Coderst) attendait ces conclusions pour trancher définitivement sur le projet municipal. L'avis est favorable, et il a été confirmé hier, quand des représentants de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) présentaient leur rapport à la préfecture.
La suite ? « Le préfet devrait notifier son arrêté d'autorisation d'extension du port à la ville de La Rochelle. » La nouvelle, attendue impatiemment par la filière nautique, réjouit Jack Dillenbourg, l'adjoint au maire en charge du dossier qui précise : « Nous pensons, dans notre ingénuité, que le Conseil municipal approuvera cet arrêté à la fin du mois de juin. » Le maire sera dès lors habilité à signer les autorisations de travaux. Comme la procédure d'appels d'offres est déjà bouclée, tout devrait s'accélérer, même si un recours contentieux attaquait l'arrêté préfectoral. Une telle procédure ne verrouillerait pourtant pas le lancement de la première phase de travaux, en l'occurrence le renforcement de la digue des Tamaris et le dragage de la zone d'extension, nous dit-on en mairie. « Nous espérons bien démarrer en novembre, l'idée étant d'avoir terminé le dragage avant juin 2011 », ajoute Jack Dillenbourg.

Les rejets de Rhône-Poulenc
« Le projet reste d'actualité »
Le dernier obstacle technique levé, surgit la question du financement du chantier d'extension, poussée par la coupe sombre budgétaire qu'imposent les dégâts de la tempête Xynthia. Les travaux d'urgence à financer ne seront-ils pas un frein au projet portuaire ? « Il est évident qu'avec Xynthia, tout cela est réétudié, commente Jack Dillenbourg. Mais a priori, dans les épures - encore inachevées - faites sur la recherche d'équilibres budgétaires pour les prochaines années, l'extension du port reste d'actualité. » Pour mener ce chantier, on parle d'une fourchette de 44 à 50 millions…..

Le 10 juin 2010

La Rochelle – Les Minimes : Le feu vert du préfet met les Verts en pétard (Sud-Ouest)
L'arrêté préfectoral d'autorisation est signé. Les Verts parlent d'une « aberration totale » et les défenseurs de la loi Littoral préparent un recours. Le projet d'extension du port des Minimes suit tranquillement son petit bonhomme de chemin. Une nouvelle étape vient d'être franchie avec le feu vert que le préfet de la Charente-Maritime, Henri Masse, vient d'accorder à la Ville de La Rochelle. Mais c'est maintenant que les choses sérieuses commencent. Alors que les Verts, membres de la majorité municipale, dénoncent une « aberration » écologique et économique, le président de l'Association pour la protection du littoral rochelais, Guy Huljack, est dans les starting-blocks. Il aura deux mois à compter de sa publication légale pour attaquer l'arrêté préfectoral devant le tribunal administratif. Premier épisode d'un feuilleton juridique qui devrait, en bonne logique, mener tous ses acteurs jusqu'au Conseil d'État.

1 350 anneaux
La Ville est donc autorisée à agrandir son port de plaisance « pour un maximum de 1 350 bateaux supplémentaires ». Le chantier ne devra pas durer plus de deux ans et sera soumis à un cahier des charges précis. Les « prescriptions particulières » tiennent sur quatre pages. Elles portent notamment sur les moyens à mettre en œuvre « pour garantir la protection du milieu aquatique et prévenir les risques de pollution chronique ou accidentelle ». La qualité des eaux sera analysée régulièrement pendant la période de dragage et les travaux arrêtés en cas de dépassement des normes fixées par l'administration.

Pourquoi cette mégalomanie ?
« Pourquoi faire de La Rochelle le plus grand port de plaisance en eau profonde ? » « Pourquoi tout concentrer ici alors que d'autres ports du département pourraient prétendre eux aussi à un développement raisonné ? » « N'y a-t-il pas d'autres investissements à faire pour l'ensemble des citoyens que de satisfaire le lobby des constructeurs de bateaux ? » Les Verts de La Rochelle/Pays d'Aunis sont vent debout contre le projet d'extension du port des Minimes. Leur secrétaire départemental, Jean-Philippe Brothier, dénonce dans un communiqué un projet « pharaonique » et quasiment indécent en ces temps de crise, de rigueur financière et de pouvoir d'achat en berne. Ce « parking démesuré » va dénaturer « la beauté d'un site si cher aux Rochelais et à leurs visiteurs » en apportant plus de pollution que d'emplois. Les Verts se disent « déterminés à tout mettre en œuvre pour que ce projet soit abandonné ». Jusqu'à un recours en justice ? La préfecture souligne enfin que « le projet envisagé n'aura pas d'incidence sur la zone Natura 2000 des pertuis charentais ». Mais n'explique pas pourquoi.

La mairie « soulagée »
« Ma réaction ? Un ouf de soulagement ! C'est la reconnaissance du travail accompli depuis maintenant dix ans et la preuve que notre dossier est solide, équilibré et argumenté. » Adjoint au maire en charge du projet, Jack Dillenbourg ne cachait pas, hier, sa satisfaction. Ni son optimisme. « Les appels d'offres seront bouclés fin juin pour un démarrage des travaux dans les derniers mois de 2010, au pire au printemps 2011. » Sans attendre le résultat des recours en justice ? « Ce n'est pas prévu. » Si la douloureuse laissée par Xynthia a poussé la Ville à geler le projet de nouveau centre social de Mireuil, il n'en va pas de même pour l'extension des Minimes, dossier classé prioritaire : « Tout le monde l'attend, les plaisanciers, les professionnels, les industriels du nautisme. Un secteur essentiel pour l'emploi et l'économie locale. » Un temps évalué à 35 M€, l'investissement est estimé aujourd'hui à 45 M€ selon Jack Dillenbourg, voire à 52 M€ selon les Verts. Les clés de financement ne sont pas encore connues mais une chose est sûre, le contribuable rochelais (la Ville) devra aider le plaisancier (la régie du port) à régler la facture.

Loi Littoral
De son côté, Guy Huljack fourbit ses armes. On peut compter sur lui pour éplucher la procédure à la recherche du plus petit vice de forme. Mais, sur le fond, ses deux principaux arguments s'appellent loi Littoral et site classé. Ou comment bouleverser un espace protégé au titre de la loi de 1930 sur la sauvegarde des monuments naturels et des sites de caractère ? Réponse prochainement devant le tribunal administratif de Poitiers.

Morbihan - Port-Louis (56). La plaisance prend ses aises [video]
Le nouveau port de plaisance est officiellement inauguré aujourd'hui. Toute une histoire, des simples mouillages aux pontons. Ce week-end, le public est invité à venir y faire la fête.
Avant les années 1950, Port-Louis était avant tout un port de pêche. Mais peu à peu, le port de Keroman prenant de l'ampleur, les chalutiers ont quitté la rive gauche pour débarquer à Lorient. À l'époque, le port de plaisance était typique des petits ports bretons: pas de pontons, mais de simples mouillages, comme on en trouve encore beaucoup dans la région. L'époque ne connaissait pas encore l'essor de la navigation de plaisance comme celle de ces dernières décennies.
Premier ponton : pour les pêcheurs
Le premier ponton du port de LaPointe fut d'ailleurs installé, dans les années 1990, pour accueillir les quelques bateaux de pêche professionnelle de Port-Louis. Peu à peu, le port de plaisance a pris forme, pouvant accueillir 200 embarcations. Trop peu, au vu de la demande toujours constante.
448 places aujourd'hui

Morbihan - Port-Louis fête ses 450 nouvelles places à flot (Ouest France)
Le port de plaisance de Port-Louis est une escale de charme, prisée par les Britanniques notamment. Le port a été inauguré hier par les élus. De gauche à droite : Denise Guillaume, conseillère générale, Norbert Métairie, président de Cap l'Orient, et Muriel Jourda, maire de Port-Louis.

L'extension du port de plaisance de Port-Louis a été inaugurée hier, portant l'équipement à 450 places.Elles sont déjà toutes attribuées.
Une escale de charme

Le port de plaisance de Port-Louis, escale de charme, prisée par les Britanniques, notamment, voit sa capacité passer de 220 à 450 emplacements aux pontons. C'est le plus gros chantier, engagé depuis deux ans par Cap l'Orient. Outre Port-Louis, l'agglomération du pays de Lorient gère les ports de plaisance de Lorient, Kernevel à Larmor-Plage, Gâvres et Guidel. Les aménagements port-louisiens (capitainerie, aire de carénage, etc.) seront achevés en 2013. Coût du projet : 11 millions d''euros, financés par Cap l'Orient (50 %), la Région Bretagne (30 %), le conseil général du Morbihan (20 %).

Au service de l'économie
« Le nautisme est une composante majeure de l'économie locale », a rappelé Norbert Métairie, président de Cap l'Orient, hier, lors de l'inauguration du port. Un argument partagé par Denise Guillaume, conseillère générale de Groix : « Le nautisme, dans le Morbihan, ce sont une trentaine de ports, 11 200 places et 8 600 mouillages. C'est un élément clé du développement économique. » Muriel Jourda, maire de Port-Louis, y voit un équipement « au service » de l'économie touristique.

3 000 places en 2012
D'année en année, le pays de Lorient investit dans le développement de ses capacités d'accueil. Avec les extensions en cours ou prévues, l'agglomération espère atteindre le cap des 3 000 places en 2012. Seul, le port de Locmiquélic ne dépend pas de Cap l'Orient. Il relève du conseil général.

Le 18 juin 2010

Des ports de plaisance maintenant « écolo-compatibles » pour mieux détruire les écosystèmes côtiers et bétonner notre littoral. Le développement des ports de plaisance est un enjeu économique capital pour les collectivités territoriales », a souligné Dominique Bussereau. « L'augmentation de la capacité d'accueil est une demande forte des professionnels du nautisme. »

Normandie - Ports de plaisance écolos récompensés (Ouest France)
Cherbourg, Camaret et Saint-Malo viennent d'obtenir le soutien du ministère des Transports pour leurs projets.
Hier, Dominique Bussereau, secrétaire d'État chargé des Transports, a remis un prix aux onze collectivités territoriales lauréates de « l'appel à projets pour des ports de plaisance exemplaires », retenues parmi les 35 dossiers. Parmi les heureux sélectionnés, deux Bretons : Camaret (Reconversion d'une partie du port de pêche en espace de plaisance) et Saint-Malo (Plan de développement et d'optimisation des capacités d'accueil par la gestion dynamique et environnementale des ports et mouillages) et un Normand : Cherbourg (Extension du port de plaisance Chantereyne).

Ce concours annuel, qui s'inscrit dans le cadre du Grenelle de la mer, a été lancé en 2009 en partenariat avec la Fédération des industries nautiques. À la clé, une enveloppe pour épauler les projets écolo-compatibles. L'État s'engage à verser une subvention de 650 000 € par an. « Les projets retenus cette année permettront la création de 4 775 places supplémentaires. Le développement des ports de plaisance est un enjeu économique capital pour les collectivités territoriales », a souligné Dominique Bussereau. « L'augmentation de la capacité d'accueil est une demande forte des professionnels du nautisme. »

Le jury, composé de représentants de l'administration, de collectivités et d'experts, était présidé par Jean-François Jouffray, directeur adjoint des Affaires maritimes, et la navigatrice Catherine Chabaud. La Fédération française des ports de plaisance était associée aux travaux. Un troisième appel à projets des ports exemplaires sera lancé pour 2011. Jean-Pierre BUISSON.

Le 25 juin 2010

Brétignolles : le port de la discorde (Novethic)
Depuis près de 10 ans, la petite station balnéaire de Brétignolles sur mer en Vendée se divise autour d'un projet de port de plaisance. « Exemplaire » et « n'ayant aucun impact sur l'environnement » pour le maire et ses partisans, il est considéré comme un projet Grenello-incompatible et une « aberration écologique » par ses opposants… Reportage.
Sur la plage de la Normandelière, où l’herbe des terres et des dunes vient manger une longue bande de sable fin, verra-t-on bientôt pousser un port de plaisance où mouilleront un millier de petits bateaux ? La question divise depuis près de 10 ans la petite commune vendéenne de Brétignolles sur mer, 3 500 habitants l’hiver et 45 000 l’été. Un port ? « On en parle depuis 30 ans », rappelle le maire, Christophe Chabot. Elu pour la première fois en 2001, c’est lui qui a ressuscité le projet pour, dit-il, « mettre fin à l’urbanisation galopante.» Car selon lui, « rien qu’avec les 1100 anneaux, dont le prix moyen serait équivalent à 1200 €/an, la recette fiscale du port (20 hectares), serait équivalente à la construction de 4 400 maisons sur 400 hectares… » Sans compter les 110 emplois directs attendus par la mairie. « C’est sûr, à côté nous ne faisons pas le poids », regrette David Fromont. Cet agriculteur bio qui élève 110 chèvres sur près de 30 hectares, devrait en effet voir son exploitation située à quelques mètres de la plage se réduire à portion congrue (10% de sa taille actuelle) si le port devait bien voir le jour. Autant dire qu’il ne restera pas. « Alors que la commune avait une identité agricole avec 25 à 30 agriculteurs, il n’en reste que 6 aujourd’hui. Le développement de la commune se fait maintenant sur le modèle d’une ville », déplore-t-il. « Ce projet est emblématique du sens que l’on veut donner à l’aménagement du territoire », analyse ainsi Nicolas Hélary, président du mouvement Vendée Ecologie…..

Le 30 juin 2010 : L'extension "exemplaire" du port des Minimes fait des vagues

La Rochelle – Les minimes : En attendant les sous (Sud-Ouest)
Alors que le maire espère convaincre les partenaires financiers, les premiers appels d'offres de l'extension du port de plaisance étaient hier à l'ordre du jour.
Le diplôme de « port exemplaire » décerné par Dominique Bussereau au projet rochelais n'a pas convaincu les opposants à l'extension. Photo pascal Couillaud

«C'est un dossier qui ne fait pas l'unanimité. » Le maire de La Rochelle a pu se rendre compte une nouvelle fois des quelques divergences, voire des tensions, qu'entraîne dans son sillon le projet d'extension du port de plaisance.

Après celle adressée récemment par le préfet de la Charente-Maritime, une autre autorisation était demandée hier soir aux conseillers municipaux. Elle concernait la signature des neuf premiers appels d'offres du vaste chantier. Ou plutôt la notification de ces marchés. L'ambiguïté a provoqué une explication de texte, initiée par Dominique Morvant. « C'est la première fois que je vois ça : une feuille A4 recto verso pour un projet de 45 millions d'euros ! Vous savez que ce projet nous tient à cœur, il est générateur d'emplois. Mais je ne vois aucun plan de financement dans cette feuille, il n'y a rien sur l'amortissement, rien sur les prévisions d'emprunts, ni sur la participation de la Région ou du Département », fustigeait l'élue d'opposition (UMP).

Explication de texte
« Il y a une confusion, reconnaissait Maxime Bono. On ne décide pas aujourd'hui de présenter et de voter l'extension du port. Il s'agit simplement de dire que, pour certains nombres d'appels d'offres, des entreprises peuvent être déjà mobilisées. J'ai fait, cette semaine, le tour des financeurs, l'État, le Conseil régional, etc. Pour l'instant, je n'ai aucun écrit de leur part. Je prendrai la décision de lancer ce chantier seulement quand nous aurons le plan de financement », assura le maire, acceptant, à la demande de Dominique Morvant, de revoir les termes de la délibération.....

Le 21 juillet 2010

Fonds marins. Ces herbiers victimes des jets d'ancres (Le Télégramme)

Les algues poussent sur les rochers, les herbiers sur le sable. Ces prairies de la mer sont trop souvent endommagées par les ancres ou les corps-morts. Le Parc marin étudie des solutions pour y remédier.

Imaginez qu'un grappin vienne arracher tous vos rosiers au moment où ils commencent leur floraison. Inconcevable? C'est pourtant ce qui se produit tous les jours sous la mer où les ancres et les corps-morts font de gros dégâts sur les zostères, ces herbiers à la fonction écologique vitale.

Des prairies-nurseries - «Cet habitat, méconnu du grand public, a été classé d'intérêt majeur, ce qui nécessite des mesures de protection, explique Cécile Lefeuvre, chargée de mission au Parc naturel marin d'Iroise. Ces zostères, poursuit-elle, sont des plantes qui fleurissent sous l'eau, près des côtes, jusqu'à six-sept mètres, pas plus, car elles ont besoin de la photosynthèse pour croître. Elles forment des prairies, un peu comparables à des champs de poireaux, qui constituent une nurserie et un abri marin pour de nombreuses espèces de poissons, crustacés ou mollusques». D'après un recensement effectué par le Parc marin et l'IUEM (Institut de la mer de Brest), 37 herbiers ont été répertoriés dans le territoire du Parc. Ils sont particulièrement étendus aux Blancs Sablons (Le Conquet) et surtout dans la baie de Douarnenez, tout particulièrement de Morgat jusqu'au Cap de la Chèvre. C'est cette densité de zostères qui explique l'abondance d'araignées de mer ou de seiches (morgad en breton) dans ce secteur de la baie de Douarnenez. Ces prairies sous-marines, en bordure de littoral, ont cependant l'inconvénient d'être souvent situées dans des zones d'ancrage de bateaux de plaisance qui y commettent des dégâts quotidiens sans même en prendre conscience. La solution la plus simple: jeter son ancre dans les zones claires et non les zones foncées, généralement visibles quand il n'y a que trois ou quatre mètres d'eau. Le Parc conseille également d'équiper son ancre d'un orin, un câble relié à une bouée, qui évite de labourer les zostères et d'y faire des dégâts invisibles à l'oeil nu mais très préjudiciables à la biodiversité sous-marine.

Déplacer des zones de corps-morts - Les corps-morts sont encore plus dévastateurs que les ancres car les chaînes, à marée basse, détruisent tout dans leur périmètre. Comme un racloir qui tournerait sans cesse autour d'un axe central….

Isabelle Autissier : Mieux vaut inventer une autre façon de faire pour continuer à naviguer ensemble (Actu-Environnement)

« N'attendons pas que de belles décisions nous tombent sur la tête et qu'il y ait des sauveurs de la planète qui se manifestent. » C'est en substance la doctrine du PANDA que nous relaie Isabelle Autissier, présidente du WWF France.

Actu Environnement : Quels sont les dossiers qui vous occupent actuellement ?

Isabelle Autissier : Il y a eu les discussions autour du Grenelle 2, la marée noire du Golfe du Mexique, bien que le WWF France ne soit pas en première ligne sur ce dossier. Et tout ce qui tourne autour de l'année de la biodiversité, avec la création de l'IPBES (Intergovernmental Science Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services). Et il y a le dossier de l'eau, grande oubliée du Grenelle, qui est lié à l'agriculture, sur lequel je rencontre beaucoup d'acteurs. Il y a longtemps que le WWF travaille sur la qualité de l'eau, sur les raisons des pollutions, en particulier la question agricole, qui n'a pas beaucoup avancé…..

AE – Est-ce à dire qu'on est dans une sorte de déni ?

IA : C'est vrai qu'il y a d'abord une réaction de peur face à des problèmes monstrueusement compliqués sur lesquels les gens n'ont pas de prise. C'est pourquoi les « sceptiques » du type Allègre sont bien accueillis. Quand quelqu'un vous dit « dormez, braves gens », ça a un côté rassurant. Mais il y a aussi le fait que nous qui sonnons l'alerte, nous n'expliquons pas suffisamment qu'on pourrait être plus heureux en changeant notre rapport à la nature. Car on voit bien que cette société du chacun pour soi ne rend pas plus heureux. C'est comme partager un voilier : au lieu de démolir les côtes pour remplir les ports de plaisance de bateaux qui ne servent que 15 jours par an, mieux vaut inventer une autre façon de faire, pour continuer à naviguer, ensemble.

23 juillet 2010 :

Question de por(t)c : lisier des porcs ou les vases des ports

Loire-Atlantique - Les ports de plaisance veulent draguer moins cher (Ouest France)

Treize communes équipées d'un port de plaisance recherchent une méthode de dragage qui évite des opérations lourdes et coûteuses. Ici, le dévasement du vieux-port de Pornic, en 2009, a été facturé 1,2 million d'euros au conseil général et à la ville. À Pornichet, le chantier dans le port d'échouage est estimé à 2,5 millions.

L'envasement pèse sur le développement et les finances des ports de plaisance. En Loire-Atlantique, treize communes creusent la question pour réduire le coût des dragages.

Le port de plaisance de Pornichet pourrait perdre 100 mouillages à cause de l'envasement, alors même que l'association Acosté 44 chiffre à 5 000 les demandes sur liste d'attente pour décrocher un anneau dans un port ligérien. Aujourd'hui, les ports de Loire-Atlantique offrent 6 500 emplacements pour bateaux. Cette problématique de la sédimentation des ports de plaisance inquiète cette association de treize communes. À chaque fois, la facture est salée. Plus de 2 millions d'euros pour le dernier dragage du port de La Baule-Le Pouliguen. À Pornic, le dévasement de 43 000 m3 de sédiments dans le vieux-port a coûté 1,2 million d'euros. La commune de Saint-Michel-Chef-Chef a payé 300 000 € pour draguer son petit port de Comberge. À Pornichet, le chantier dans le port d'échouage est estimé à 2,5 millions.

Le souci, c'est qu'il faut renouveler l'opération régulièrement. Tous les quatre ans à La Baule-Le Pouliguen. Entre six et huit ans ailleurs. À chaque fois, l'opération est lourde. « Le dragage est le premier poste de dépense d'un port. On a constaté qu'entre deux dragages, la facture augmentait de 25 %. On aimerait éviter cette inflation », note Bruno Hug de Larauze, président de la CCI de Saint-Nazaire, gestionnaire de trois ports de plaisance…..

La question de la réglementation est aussi épineuse. Impossible de rejeter les sédiments n'importe où en mer. L'autorisation de déversement est compliquée à obtenir. « Sauf qu'aujourd'hui, pointe Bruno Hug de Larauze, il n'existe pas chez nous d'autres méthodologies de dragage que le rejet en mer. » « Si nous trouvons d'autres solutions, elles devront être acceptées par la législation », reconnaît Jean-Luc Le Brigand. Les projets de ports de plaisance, à Préfailles ou Paimboeuf, doivent intégrer cet enjeu du dragage. Au moins un souci que ne rencontrent pas les ports à sec.

Le 10 août 2010

Golfe de Saint Tropez : Sensibilisation à l'écologie dans la baie des Canebiers (Var Matin)

Accueillir 34 millions de touristes par an dans la région Paca a des avantages... et des inconvénients. Parmi ceux-ci, la pollution des mers. Militant pour la préservation du milieu marin, l'association Réseau mer lance chaque été la campagne « écogestes Méditerranée ». Depuis dix ans, cette mission rassemble quarante-huit ambassadeurs qui, de Nice à Martigues, partent en canoë à la rencontre des plaisanciers et les renseignent sur les bons gestes à adopter pour préserver l'environnement. Mylène Nadaud et Grégory Deman, deux d'entre eux, interviennent dans la baie des Canebiers.

Un milieu marin méconnu - Sur leurs canoës prêtés par l'école de voile, les deux ambassadeurs accostent les plaisanciers en mer pour leur délivrer un guide pratique de trente-cinq pages d'informations sur la Méditerranée et de consignes à respecter pour la préserver. « Bien souvent, ils ne viennent pas d'ici et connaissent mal le milieu marin de la Côte d'Azur », explique Mylène Nadaud. Par exemple, peu savent que la posidonie est une plante (et non une algue) et qu'elle délivre de l'oxygène dans la mer. Il est essentiel, pour préserver les 25 % des espèces marines qui y vivent, de veiller à poser son ancre dans du sable lors du mouillage. Si c'est impossible, il faut faire en sorte de la remonter à l'aplomb du bateau (c'est-à-dire à la verticale) pour éviter d'arracher les posidonies. Le risque est aussi de favoriser la prolifération des algues invasives transportées par les ancres. Certaines alternatives existent, comme le mouillage organisé, déjà possible à Port-Cros, dans la baie d'Agay et à Cavalaire. C'est en fait une bouée sur laquelle les bateaux s'accrochent comme dans un port. Seul problème : s'y amarrer est payant, au même titre qu'une place de parking pour voiture.

Avec le guide, les ambassadeurs délivrent un questionnaire aux plaisanciers, pour faire le point sur leur attitude envers la mer. « Souvent, les gens sont surpris, explique Grégory Deman. Ils se disent respectueux de l'environnement, sans vraiment savoir. » Trier ses déchets sur le bateau, limiter sa consommation d'eau, acheter des produits avec moins d'emballages, choisir des ports équipés de points propres pour vider ses eaux usées... sont des mesures faciles à prendre et souvent connues des vacanciers. En revanche, leur connaissance des labels sur les produits d'entretien est limitée. « Il ne faut se fier qu'aux labels officiels, comme "Ecocert" ou le label européen. Et pour se laver, il faut privilégier les savons d'origine végétale », explique Mylène.

"On n'est là que pour informer" - Les ambassadeurs abordent entre huit et dix embarcations par jour et la campagne a sensibilisé plus de 25 000 plaisanciers. Une fois leur questionnaire rempli, ces derniers s'engagent à respecter certains gestes et à mettre un fanion bleu et blanc comme preuve de cet engagement. « On ne peut pas être derrière les gens, on n'est là que pour informer. Mais dans l'ensemble, on remarque que certaines personnes qu'on revoit tous les ans font des efforts. »

Petit écueil : les yachts, qui polluent le plus, sont peu touchés par la campagne car « on nous refuse souvent l'accès à bord, et le capitaine n'est pas toujours le propriétaire. »

Savoir + : Les ambassadeurs interviendront dans la baie des Canebiers les 9, 12 et 16 août. Plus d'informations sur le site Internet : www.ecogestes.com

Le 2 septembre 2010

La Rochelle – Les Minimes : Le grand port attaqué (Sud-Ouest)

Comme c'était attendu, l'association de protection du littoral rochelais conteste l'extension du port. Lundi, en séance de Conseil municipal, les élus devront autoriser le maire à répliquer juridiquement à l'Association pour la protection du littoral rochelais, qui vient d'attaquer au tribunal administratif le dossier d'extension du port de plaisance des Minimes. À vrai dire, ce n'est pas une surprise. Dès l'arrêté préfectoral du 27 mai autorisant cette extension, Guy Huljack, le président de l'association désormais bien connue des élus rochelais, avait annoncé son intention de déposer un recours. Il avait deux mois après publication de l'arrêté pour le faire.

Des failles dans le dossier - Il a présenté ses arguments aux magistrats au cours de l'été, dans les délais légaux. Entre la loi Littoral et le classement du site depuis 1930, au titre de la sauvegarde des monuments naturels et des sites de caractère, Guy Huljack n'avait que l'embarras du choix pour trouver la faille juridique dans le dossier rochelais, pourtant bien balisé sur le plan environnemental….

Le 18 septembre 2010 : Grand pavois en vert !!!

Grand Pavois. Le nautisme vert a le vent en poupe (Le Télégramme)

Bateaux solaires sans émission de gaz carbonique ou «100% recyclables», déconstruction des bateaux en fin de vie, le salon nautique du Grand Pavois à La Rochelle surfe sur la «vague verte». Prototype aux allures d'«ofni», le trimaran Solar Odyssey a été conçu pour être le premier bateau «propulsé uniquement à l'énergie solaire», explique François Seguin, qui a piloté le projet pour le compte de Lemer Pax, une entreprise basée près de Nantes. Long de 18 m, le Solar Odyssey n'a jamais vogué. Selon les études menées en amont, il devrait atteindre huit noeuds en vitesse moyenne et 18 en pointe. Le tout, sans aucune émission de CO2, la chaîne de propulsion étant alimentée par un toit de panneaux solaires de 110 m². De gabarit plus modeste (7 m de long), le «day-boat» Aequus 7.0 fonctionne lui aussi au solaire, sans émission de CO2. Avec ses 6m² de cellules photovoltaïques et ses deux batteries, il se conduit sans permis et peut atteindre sept noeuds quasiment sans bruit, explique son concepteur, Bruno Hervouet. De son côté, le Resist, bateau à moteur semi-rigide en polyéthylène, est conçu pour être ultra-résistant (même aux balles !) et totalement recyclable. Quant à l'Ecotroll, il est fabriqué en aluminium recyclable et combine divers modes de propulsion (diesel, vent, électricité, photovoltaïque). Fabriqué par le chantier Meta, il se présente comme une synthèse des solutions actuelles en matière «d'éco-conception».

«Une demande forte» - «Il y a incontestablement une prise de conscience» depuis 2006 de l'industrie nautique, explique Alain Pochon, président du Grand Pavois, le plus important salon nautique à flot d'Europe (860 exposants). Pour autant, le bateau «100% écolo» n'est pas pour demain. «Il y a une demande écologique très forte de la part du public, mais nous n'en sommes qu'aux balbutiements».

Le 9 octobre 2010

Frossay (44). Port à sec : l'unanimité (Presse Ocean)

Si tous les obstacles sont levés, le port à sec pourrait ouvrir l'été prochain

Même si la question n'était pas posée directement, les personnes se disent favorables au projet. Unanimité ! Du moins hier un peu avant midi et à quelques heures de la clôture officielle de l'enquête publique sur le volet environnemental du projet d'un port à sec d'environ 500 places. Tous les habitants, les élus... se disent favorables à ce port, développé par les Portes de l'Atlantique.

Bâtiment HQE - Pourtant, comme le remarque Monique Legrand, la maire de Frossay, les gens n'avaient pas à se prononcer « sur le projet en lui-même mais vraiment sur la partie environnementale du dossier ». Il fallait évaluer si les dispositions prises par les Portes de l'Atlantique allaient dans le sens d'une préservation de l'environnement, cette zone du Carnet étant sous le coup de la loi sur l'eau. Certains néanmoins ont souligné cet aspect du projet : « Ils vont créer un bâtiment HQE », « ce port va s'intégrer de façon intelligente » dans son environnement. Un autre estime que ce scénario « ne nuira pas à l'environnement d'autant que cette zone n'est que du remblai ». Enfin, un habitant souligne les mesures prises par les Portes de l'Atlantique en faveur de l'environnement « avec des bassins pour récupérer les eaux pluviales et de lavages », la mise en place de grillages qui laisseront passer les espèces animales...

XXIe siècle...

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Le 7 décembre 2010

Salon nautique. Bateau éco-responsable, mythe ou réalité ? (Le Télégramme)

Dans ses allées, le Nautic valorise quelques démarches «respectueuses de l'environnement». Les bateaux cesseront-ils pour autant de laisser leur empreinte sur la nature? Rien n'est moins sûr.

«On se bouscule pour assister à la présentation d'XLBlue, le prototype de bateau 100% écologique. Entièrement réalisée en bio-composites, il intègre des fibres de lin et de basalte qui se combinent à une résine bio-sourcée à 99%. L'antifouling biodégradable qui recouvre la coque a été mis au point à partir du mucus d'algue aux propriétés naturellement fongicides. Totalement autonome en énergie, il intègre des panneaux photovoltaïques, couplés à une éolienne à axe vertical et un générateur hydroélectrique...». Révolution écologique au Nautic 2010? Pas du tout. Ce texte est une projection en 2025 rédigée par Julian Stone (un des co-fondateurs d'Econav) pour le compte des conseils économiques et sociaux de la façade atlantique (lire ci-dessous). Pour l'instant, la plupart des bateaux continuent à être fabriqués avec des dérivés du pétrole.

Filière de déconstruction…

Le réseau Econav regroupe différents acteurs qui prônent une éco-navigation responsable. Présent sur le Nautic, Econav est une mine de renseignements pour tous ceux qui souhaitent mener à bien des projets non polluants. contact@econav.org

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« Le bateau, c'est notre résidence secondaire » (Ouest France)

Véronique et Christian Dellouard (respectivement 48 et 50 ans), deux Haut-Normands fans de voile, dont le bateau est basé au port de Carentan.

La voile est leur passion. Pour lui, depuis près de 35 ans... Quinze pour elle. Chaque week-end, le bateau est leur bouffée d'oxygène. Un vrai choix, notamment financier.

Quatre questions à...Véronique et Christian Dellouard, plaisanciers.

Nous sommes début décembre et vous êtes dans votre voilier, amarré au port de Carentan. C'est pour enlever la neige ? Christian : En partie, mais pas seulement ! Indépendamment des récents aléas de la météo, on avait déjà prévu de venir passer le week-end ici. J'ai un autre bateau qui est mis en vente, et j'avais une visite ce samedi... Mais, même sans ça, on serait sans doute venu. Le bateau, c'est comme notre résidence secondaire. Vraiment... On n'habite pourtant pas tout près : à Évreux, à presque 200 km d'ici.

Qu'est-ce qui vous plaît tant dans la plaisance ?

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Le 11 janvier 2011 : Créer des places pour relancer l'industrie nautique !!!!

Saint-Jean-de-Luz-Ciboure. Plaisance : « Nous sommes comme un cheveu sur la soupe » (Sud-Ouest)

Le président de l'association des plaisanciers de la Nivelle est solidaire des pêcheurs professionnels, mais il estime qu'il n'a pas à siéger au Conseil portuaire.

A quelques marées de l'assemblée générale des pêcheurs « Les plaisanciers de la Nivelle » (vendredi à 18 h 30 à la salle du Fronton), le président-fondateur Christian Moureu revient sur l'actualité du port de Saint-Jean-de-Luz-Ciboure, au siège de l'association, à Port-Nivelle. L'occasion d'entendre une voix qu'on entend peu dans le « vacarme » de la baie. Une discrétion qu'assument parfaitement les 200 adhérents de l'association.

« Sud Ouest ». On entend encore parler d'un agrandissement du port de plaisance à Socoa. Qu'en pensez-vous ? Christian Moureu. Si on rajoute 500 places, elles seront immédiatemement occupées. Il y a un déficit d'anneaux sur tout l'arc atlantique. La liste d'attente est énorme ici (lire par ailleurs). La baie de Saint-Jean-de-Luz-Ciboure est très attractive car elle est protégée des caprices de l'océan. Regardez ce qu'il s'est passé à Hendaye ou Fontarabie : les ports se sont remplis dès leur ouverture.

Est-il raisonnable de parler de développement de la plaisance à l'heure où les règles environnementales sont de plus en plus sévères ? Il faut avant tout penser à la récupération des eaux usées et à leur retraitement. Car aujourd'hui, il n'y a rien de fait à ce sujet. Par contre, du point de vue économique, les plaisanciers ont leur place. Sans même parler des droits d'emplacement, de l'entretien et du gasoil, un bateau, ça vaut environ 20 000 € en moyenne. Actuellement, l'industrie nautique est limitée par le manque de places dans les ports.

Jouer la carte du port de plaisance, c'est condamner le port de pêche. Êtes-vous d'accord avec cette conclusion ? Pas du tout. On ne doit pas opposer pêcheurs professionnels et plaisanciers. À l'époque où il n'y avait pas de problème de ressource ou de commercialisation, on cohabitait très bien. C'est depuis que le port de pêche a des problèmes que les rivalités ressortent....

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