Chine : L’empire du milieu règne sur le marché mondial des filets de poisson congelés

Dans la nuit du 4 décembre 2008, 11 ouvriers chinois sont morts brulés dans un dortoir à Qingdao. «Nous pensons que l’incendie est du à un appareil électrique qui chauffait la pièce en cette période de grand froid» explique une autorité locale. Les onze victimes sont tous des hommes. Six d'entre eux venaient de la province centrale du Henan et les autres du Shandong. Ils travaillaient dans l'usine «Jiayuan Michael Food Co. Ltd.» une joint venture sino-américaine qui produit des poissons congelés et emploie 600 personnes.

La ville côtière de Qingdao est l’un des principaux centres de transformation du poisson en Chine. Depuis dix ans, plusieurs dizaines d’usines de transformation de poisson se sont ouvertes dans différentes villes portuaires du pays. Cette activité s’appuie principalement sur des produits d’importation qui une fois transformés sont aussitôt réexportés sur les grands marchés mondiaux : Japon et Corée, Amérique du Nord et Europe. En 2007, la France a importé depuis la Chine 18 600 tonnes de colin d'Alaska et 3 500 tonnes de saumon sous forme de filets congelés (représentant respectivement 50% et 20% des importations totales) ; ces filets congelés sont surtout utilisés par les usines de transformation installées en France comme Findus et Iglo pour préparer des produits de la mer plus élaborés.

Chine leader dans les poissons importés, transformés et réexportés

Des poissons capturés dans les principales zones de pêche mondiales font un passage dans ces usines pour une transformation manuelle avant consommation. C’est ainsi que cabillaud et colin (ou lieu) d’Alaska, saumon du Chili et de Russie, maquereau de Norvège et du Danemark,… sont filetés et congelés par centaines de milliers de tonnes. En quelques années, la Chine est devenue le premier importateur, le premier transformateur et le premier exportateur de produits de la mer dans le monde.

Selon un rapport récent du Département américain de l’Agriculture (USDA) qui a enquêté en Chine, l’industrie de transformation s’appuie sur une main d’oeuvre nombreuse et bon marché, cette activité représente plus de 40% des exportations totales de produits aquatiques du pays (en valeur pour près de 1 million de tonnes de filets). Les poissons d'origine américaine sont en grande partie réexportés pour être consommés aux USA. Ne resteraient que 10% des produits pour le marché intérieur, essentiellement des restaurants et des hôtels de luxe, mais aussi des produits refusés par les importateurs. La plupart des consommateurs chinois préfèrent le poisson entier vivant ou frais au poisson en filet et congelé.

Le rapport note que les filets sont préparés dans de bonnes conditions d'hygiène. Toutefois, des accidents peuvent arriver comme pour ces filets de maquereau exportés au Japon : "Des traces du pesticide dichlorvos ont par ailleurs été découvertes dans du maquereau surgelé importé de Chine et vendu dans la préfecture de Kagawa (ouest). Le produit était toutefois présent en trop petite quantité pour causer un danger pour la santé. Le maquereau contaminé avait été pêché et surgelé au Danemark, avant d'être conditionné et emballé par l'entreprise Weihai Yuwang Aquatic Foodstuff Co. dans la province de Shandong, a expliqué l'importateur japonais, Kouzai Bussan Co."

Tout est bon pour faire du profit

L'étude rapporte qu’une société important 15 000 tonnes de poissons, réexporte 10 000 tonnes de produits finis. Rien que 33% de perte. Des transformateurs peu scrupuleux incorporent des substances chimiques pour maximiser le poids final des produits, notamment en gardant les poissons pendant plusieurs heures dans un bain de phosphates utilisés normalement pour préserver le goût et la fraîcheur. Des usines qui pratiquent cette méthode, arrivent à atteindre des rendements de 80% malgré les déchets importants liés au filetage.

Le marché noir est une autre pratique courante pour augmenter les profits, des produits de la mer issus de la pêche illégale sont négociés à des prix compétitifs sur le marché international.

Blanchiment et imitation

En plus des produits importés, l’industrie de la transformation peut s’appuyer aussi sur les produits issus de la pisciculture nationale qui a connu elle-aussi une croissance très rapide. En 2009, les activités aquacoles devraient générer 5 milliards de US$ en grande partie grâce à la valorisation des produits au sein de la filière transformation/exportation maintenant bien rôdée.

Des produits bon marché issus de l’aquaculture sont relookés et exportés comme des produits d’apparence marine. Selon un article de Natural News, la société aquacole «HQ Sustainable Maritime» utilise des agents de saveur «arômes de la mer» pour donner à leur tilapia d’élevage, une saveur de colin d’Alaska, un poisson sauvage d’une valeur marchande plus forte. Norbert Sporns, PDG de HQSM, explique avoir signé un contrat avec la société Newly Weds Foods Inc. pour commercialiser ce tilapia « saveur marine » : «les arômes utilisés sont semblables à ceux incorporés dans d’autres préparations comme les batonnets de crabe». Il ajoute : «ces dernières années, la pêcherie de colin d'Alaska semble décliner, en commercialisant du tilapia artificiellement aromatisé, HQSM propose une alternative intéressante qui va dans le sens de la protection des ressources en poisson.»

Philippe FAVRELIERE à partir des articles The fishsite , Aujourd'hui le Japon et Associated Press

Autres articles sur le sujet :

Pour mieux comprendre l'activité de transformation du poisson en Chine : China, Peoples Republic of Fishery Products U.S. Seafood Exports to China are Re-Exported to Third Countries 2008

Le 2 août 2009 : 77 sociétés chinoises étaient référencées sur le site Made in China.com à la rubrique : Alaska Pollock

Information ajoutée le 13 mai 2009 :

L’industrie halio-alimentaire chinois a progressé en 2008 (SeafoodSource)
China’s seafood processing industry churned out USD 6.7 billion (EUR 4.9 billion) worth of products in 2008, up from USD 6.4 billion (EUR 4.7 billion) in 2007, according to a report released this week by China’s Ministry of Agriculture.
China’s seafood processing sector has grown an average of 3.84 percent annually since 2004, with 30 percent growth over the past five years.
In 2004, the industry was worth only USD 5.7 billion (EUR 4.2 billion), and the 2008 total gross output value was expected to reach USD 588 billion (EUR 430 billion).
In the past five years, China’s most successful processing plants have reported skyrocketing revenue.
Shandong province-based companies such as Homey Group Co. Ltd., Changhua Aquatic Foodstuffs Co. Ltd. and Xixiakou Group Co. Ltd. generated sales of more than USD 450 million (EUR 323 million). Additionally, Zhejiang-based Haishen Foods, China’s leading canned seafood producer, reported sales of nearly USD 150 million (EUR 110 million).
Logistical and food-safety problems remain challenges for China’s processed seafood industry.

Le 8 mars 2010

Chine : Une réforme de la sécurité alimentaire va être proposée
Le gouvernement chinois a publié lundi un plan destiné à améliorer la sécurité alimentaire nationale, donnant ainsi le ton pour le programme de cette année, qui insiste également sur la responsabilité du système.
Faisant partie d'un projet de deux ans qui a débuté le mois dernier, le plan détaille onze points concernant la réforme de la sécurité alimentaire en Chine, visant à résoudre les problèmes et restaurer la confiance du public dans les produits disponibles sur le marché.

L'un des points concerne la qualité des produits agricoles : « Les tests sur les résidus de pesticides dans les légumes, les fruits, le thé, les champignons cultivés, les produits animaux et les produits de la mer doivent être appliqués. Les réglementations sur la production et la vente des pesticides, ainsi que des contrôles au hasard de la qualité des pesticides doivent être renforcés », d'après le plan……

Ce plan, qui suppose un contrôle accru des produits laitiers frais, propose également de réprimer les points de vente illégaux ainsi que des sanctions sévères contre l'utilisation de produits médicaux interdits comme les nitrofuranes et le vert de malachite dans l'industrie de l'aquaculture.

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Le 24 mars 2012

Scandales alimentaires. Les chinois se méfient des produits "made in China"...

Après tous les scandales alimentaires, les chinois se méfient des produits "made in China". Ils achètent maintenant des moules de bouchot "made in Baie du Mont-Saint-Michel".

La Chine a beau être le leader mondial des produits aquatiques et l'un des plus gros producteurs de moules au monde, il n'empêche que les chinois en pincent pour les moules de bouchot originaires du Mont-Saint-Michel produites par Mytilea....

La moitié des Chinois n’a pas confiance dans la nourriture qui lui est vendue... A l’origine de cette méfiance, les scandales à répétition : lait à la mélamine, huile frelatée, porc au clenbuterol ou encore, crevettes à la gélatine… Autant d’affaires bien peu appétissantes et qui ont défrayé la chronique ces dernières années en Chine. Jetant le trouble sur l’ensemble des produits alimentaires du pays....

« Les scandales alimentaires sont autant de piqûres de rappel pour les officiels et de sources d’inquiétudes pour les consommateurs chinois. Les pouvoirs publics ont bien pris la mesure du problème, en faisant des exemples, en mettant des moyens et en créant des lois ad hoc, mais à l'échelle de ce pays on ne peut pas attendre une amélioration significative du jour au lendemain », conclut Sébastien Breteau.

Des scandales qui expliquent la hausse de 28% des importations de nourriture en Chine en 2011. Cette méfiance qui entoure le « made in China » pourrait profiter aux producteurs européens. Source : Chine : des exportations sous haute surveillance (Novethic)

« Nous avons été contactés spontanément par des importateurs chinois.... »

Les Chinois ont beau être l'un des plus gros producteurs de moules au monde, il n'empêche qu'ils en pincent pour les moules de bouchot originaires du Mont-Saint-Michel produites par Mytilea. « Nous avons été contactés spontanément par des importateurs chinois. Donc au départ, nous avons travaillé en direct avec eux », se souvient Patrick Jagou. Mais pour ce dirigeant qui entend faire passer son chiffre d'affaires export de 20 % actuellement à 50 %, il faut rapidement enclencher une vitesse supérieure. En 2011, il décide donc d'externaliser son service export auprès du cabinet Global Approach Consulting. L'un des consultants, un Chinois basé à Paris, se charge de la prospection commerciale. « C'est un gain de temps précieux car ils qualifient les contacts en allant jusqu'à leur envoyer des échantillons de nos produits », argumente-t-il. Pour sa part, le dirigeant gère les commandes récurrentes (400 kg par semaine), traite avec les services vétérinaires et les douanes. « L'AOP [appellation d'origine protégée, NDLR] ne signifie rien là-bas, il faut donc aller faire goûter et expliquer le produit aux acheteurs locaux si l'on veut construire des relations durables », souligne-t-il. Source : Moules. Confier son export à des spécialistes (Les Echos)

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Chine : des exportations sous haute surveillance (Novethic)

La Chine ne se contente pas d'exporter des jouets ou du textile bon marché. De plus en plus de produits alimentaires sont également « made-in-China ». Pour éviter que votre assiette ne ressemble à un nid de bactéries, les inspections sont sévères. 51% des aliments chinois échouent aux contrôles et le pays vient de signer un accord avec l'Union européenne pour améliorer la sécurité des produits chinois exportés.

La moitié des Chinois n’a pas confiance dans la nourriture qui lui est vendue. Et ils sont un tiers en Europe à douter de ce qu’ils ont dans leurs assiettes. A l’origine de cette méfiance, les scandales à répétition : lait à la mélamine, huile frelatée, porc au clenbuterol ou encore, crevettes à la gélatine… Autant d’affaires bien peu appétissantes et qui ont défrayé la chronique ces dernières années en Chine. Jetant le trouble sur l’ensemble des exportations alimentaires du pays.

« Les résultats que nous avons pu constater sont inquiétants et montrent combien les importateurs doivent être vigilants », explique Sébastien Breteau le directeur d’Asia Inspection (www.asiainspection.com), une société spécialisée dans le contrôle des exportations. Cette situation est essentiellement la conséquence d’une mauvaise gestion de la qualité de la part des usines, voire de négligences. Mais dans des cas extrêmes, ceux dont on entend parler dans l’actualité lorsqu’ils sont détectés, c’est l’appât du gain qui est à l’origine du problème, comme par exemple lors du scandale du lait infantile en 2008 », assure ce Français à la tête d’une équipe de 350 inspecteurs qui sillonnent les usines de l’Empire du Milieu pour contrôler la qualité des produits qui seront ensuite exportés.

« La Chine est un pays immense où l’économie est en plein boom. Les contrôles sanitaires ne peuvent être partout. De plus, les efforts administratifs chinois ne sont pas centralisés, pas moins de dix administrations se partagent la tâche du contrôle alimentaire. Un véritable colosse au pied d’argile ! »

Cette fois-ci, l’un de ces inspecteurs intervient dans une usine de produit surgelé à Hangzhou, au sud de Shanghai. Les sacs de brocolis sont inspectés au hasard. Taille, poids, couleur, mentions obligatoires, dates de péremption. Tout est passé au crible et noté au fur et à mesure sur un ordinateur portable sur lequel l’homme en uniforme rouge et blanc tapote en permanence. Il récolte ensuite quelques échantillons qui seront analysés en laboratoire. « On recherche des bactéries de type listeria ou salmonella. On vérifie les taux de pesticides, le Ph, la présence de métaux lourds comme le plomb et la teneur en histamine, explique-t-il. Je vais envoyer ces échantillons à notre laboratoire qui se trouve à Shanghai ».

Les tests prennent trois jours et, en attendant, des scellés sont posés sur la marchandise avant son exportation. Si cette fois les brocolis surgelés prendront bien la mer, direction l’Europe, ce n’est pas toujours le cas. En 2011, 51% des inspections de produits alimentaires en Chine ont échoué. « Nous avons par exemple effectué une inspection de concentré de tomate en conserve. Les conserves contenaient du concentré et… des cailloux, explique Sébastien Breteau. Il est évident que si ce produit avait atteint l’assiette d’un consommateur les conséquences pour l’importateur auraient pu être dramatiques en termes d’image et de conséquences judiciaires ».

"Tests impératifs"

« Le problème vient aussi de la qualité des matières premières disponibles. Le développement économique chinois des 20 dernières années, c’est fait largement au détriment de l’environnement. Pour des produits tel que le poisson, la matière première est directement en cause. Un fournisseur chinois sera donc tenté d’utiliser un poisson de mauvaise qualité et moins cher pour réaliser un produit transformé. Ce risque rend les tests en laboratoire sur les matières premières utilisées impératifs ».

Ces mauvaises surprises ont provoqué une certaine xénophobie culinaire et on s’inquiète de plus en plus de ce que l’on trouve dans son assiette. Surtout lorsqu’il s’agit de made-in-China. Pourtant, les aliments chinois sont partout : une asperge sur deux vendue en France vient de Chine et 30% du concentré de tomate est chinois. Aux Etats-Unis, la moitié de l’ail et 40% du jus de pomme sont importés de l’Empire du Milieu.

L'explication est simple: « l'asperge vaut quatre fois plus cher quand elle est produite en France, explique le patron d'une société de négoce entre producteurs chinois et industriels européens. La Chine est le plus gros exportateur mondial d’asperges en conserves. Comme dans le secteur industriel, les faibles coûts de la main-d'oeuvre chinoise défient toute concurrence ».

La Chine est le premier producteur agricole du globe. Le pays a vu ses exportations alimentaires bondir de 44% vers la France ces dernières années. Cette croissance concerne essentiellement des produits dits de première transformation, notamment le concentré de tomates, les fraises, les champignons déshydratés ou les asperges. Des produits destinés à la préparation de yaourts, de confitures, de jus de fruits ou encore de plats cuisinés.

Accord de surveillance avec l'UE

Mais, signe des temps, la Commission européenne a jugé que la Chine n'était pas « à la hauteur » en matière de sécurité et l'Agence américaine des produits alimentaires et des médicaments (FDA) vient d'ouvrir ses premiers bureaux en Chine afin de renforcer les contrôles in situ. Mardi 20 mars, l'UE et la Chine ont annoncé des actions de surveillance communes pour renforcer la sécurité des produits exportés, notamment alimentaires.

Pour l’heure, les importateurs européens doivent surtout se reposer sur les contrôles indépendants effectués à leur demande. « Notre objectif n’est pas de surprendre les usines chinoises. Nous ne faisons pas d’opération coup de poing. Ca, c’est le travail des autorités. Nous, nous n’intervenons qu’à la demande de nos clients sur des marchandises qui seront exportées », explique un inspecteur. Pour le reste, ce sont les contrôleurs officiels de l’administration qui doivent intervenir. Mais c’est encore très rare. Les effectifs sont loin d’être suffisants pour s’assurer que l’ensemble des producteurs chinois respecte les normes sanitaires.

« Les scandales alimentaires sont autant de piqûres de rappel pour les officiels et de sources d’inquiétudes pour les consommateurs chinois. Les pouvoirs publics ont bien pris la mesure du problème, en faisant des exemples, en mettant des moyens et en créant des lois ad hoc, mais à l'échelle de ce pays on ne peut pas attendre une amélioration significative du jour au lendemain », conclut Sébastien Breteau.

Des scandales qui expliquent aussi la hausse de 28% des importations de nourriture en Chine en 2011. Cette méfiance qui entoure le « made in China » pourrait profiter aux producteurs européens.

Sébastien Le Belzic, envoyé spécial à Shanghai

© 2012 Novethic - Tous droits réservés

Crédit photographique : L'Hôtellerie Restauration

Commentaires

Anonyme a dit…
Bonjour,
Excellent blog d´information. Bravo.
Je ne trouve aucune référence aux deux groupes industriels de transformation que vous citez (Iglo et Findus) parmi les utilisateurs de poissons filetés en Chine. Auriez vous l´amabilité de m´indiquer une ou plusieurs sources documentaires mentionnant cet élément? Merci!
Aquablog a dit…
Bonjour,
Merci pour les encouragements

L'info concernant Findus et Iglo, ainsi que Carrefour se trouve par déduction dans les bilans par produit de Globefish (FAO) que vous trouvez sur le site de http://www.eurofish.dk/

(la Chine représente 50% des filets alors que IGLO + Findus sans Carrefour représentent plus de 50% des ventes)

Marketing initiatives in France

Following an increase in Alaska pollock imports during 2006, French imports stabilized around a slightly lower level in 2007. For the January – November period, total volumes fell 5%, to 35 000 tonnes, compared to the same period in 2006. Chinese supplies, which account for about a half of total imports were largely stable while volumes from the USA, the second supplier, were down slightly to 9 400 tonnes. In contrast, a strong drop was registered for German supplies, over 30%, while Russian supplies fell 7% to less than 4 000 tonnes.

In line with developments in the German market, last year saw a fall in average French import prices in euro terms which implied a stronger value decline compared to volumes. For the eleven month period, average French import values fell 5% to €2.11/kg.

At consumer level, the French market saw the appearance of Alaska pollock products with eco-labels during 2007. This development follows the certification by the Marine Stewardship Council (MSC) of Alaska’s pollock fishery. Market leaders in the French frozen fillet segment, Findus and Iglo, introduced a range of breaded pollock based products which carry the MSC label. The introduction of eco-label products by both companies can be seen as an attempt at product differentiation in a segment in which retail branded products account for a significant market share.

There have also been some eco-label initiatives at retailer level with Carrefour, Europe’s leading chain, launching an Alaska pollock fillet product under its own Agir Eco Planete brand and carrying the MSC label. The 1 kg pack was being promoted early in 2008 at €5, a price which compares with €3.65 for a 1 kg pack produced in China and selling in a competing hypermarket chain at the same time.

Une question : Y-a-t-il des produits issus des pêcheries MSC de l'Alaska sortant des usines de filetage de Chine avec l'écolabel MSC ?
A vérifier
Il faudrait interroger les usines chinoises : http://www.made-in-china.com/offerboard.do?action=hunt&style=b&mode=and&order=0&word=alaska+pollock&type=999&step=999

A bientôt