Manipulation. Les manœuvres informationnelles sur la gouvernance des océans


News de la pêche dans le monde  : Afrique, Asie, Amérique et Océanie 

Mois de Juin 2015

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Suite de la Revue de presse : Juillet 2015

Le 30 Juin 2015

Les manœuvres informationnelles sur la gouvernance des océans

Knowckers = révéler les manipulations de l’information véhiculées sur le web ou plus généralement dans les médias.

La Commission européenne a lancé le 4 juin dernier une consultation publique sur la gouvernance des océans ouverte jusqu’au 15 septembre 2015. Cette démarche couvre les dernières avancées sur la question du Blue Charity Business ainsi que sur la question de la financiarisation et de la privatisation des océans. Le cadre/justificatif immédiat concerne la problématique de la Haute Mer, mais le débat peut être élargi éventuellement à un champ de réflexion plus large. A Bruxelles, les lobbyistes des trusts caritatifs nord-américains sont notamment à la manœuvre pour conforter leur place comme ‘influenceur’ non désintéressé de la gouvernance des océans.

Une telle consultation mérite une réponse des opérateurs historiques qui vivent ou agissent sur les océans.

L’expert français Yan Giron nous alerte aussi sur le fait qu’il se profile une manœuvre internationale visant à limiter la réalisation des opérations/spéculations financières sous couvert de rémunération des services éco systémiques des océans. En effet, parmi les menaces identifiées, la question de la privatisation des espaces maritimes n’est pas dissociable d’un risque de privatisation des droits de pêche. Et ce dernier point pourrait bien prendre une importance inattendue dans l’avenir (dans le calcul de valeurs de droit d’accès à l’espace ou aux ressources maritimes par exemple). Des organismes bancaires et de la haute finance “déterritorialisée” suivent de très près ce sujet, souvent en partenariat avec les trusts caritatifs américains. Cela pourrait se traduire par exemple par la création de mécanisme de type REDD+ (prévus pour les forêts et les compensations carbones), appliqués aux océans.

Source : knowckers

A propos de Knowckers

Pourquoi Knowckers?

Knowckers a été créé en 2003 par un collectif de personnes soucieuses de révéler les manipulations de l’information véhiculées sur le web ou plus généralement dans les médias. Nous ne pouvons plus tolérer l’absence de débat sur des sujets vitaux.

Knowckers n’a pas vocation à donner des leçons mais simplement ouvrir à la discussion sur ces sujets. Knowckers rassemble aujourd’hui une dizaine de contributeurs réguliers aux profils différents: journalistes freelance, universitaires, cadres d’entreprises, bloggers avertis, acteurs du monde de l’intelligence économique…

Pourquoi le nom knowckers? Knowckers est la contraction des termes Knowledge et Hackers.

Pour plus d'informations : knowckers 

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Le 29 Juin 2015

Droits de l’homme contre droits d’accès à la pêche : un champ de bataille idéologique à Siem Reap



Le Consensus de Rio

Publié le : 24/06/2015, par  WFFP

Source : Crisla - Bulletin Pêche et Développement n° 120, juillet 2015 |

L’analyse par le forum mondial des pêcheurs, de la rencontre tenue au Cambodge sur les droits d’accès à la pêche, montre comment se développe l’approche libérale de la gestion des pêches, sous couvert d’une défense de la pêche artisanale. Elle montre le rôle joué par des organisations comme EDF (Environmental Defence Fund), des agences gouvernementales comme celles de la Norvège, la Banque Mondiale et l’ambiguïté de la FAO. Curieusement, c’est aussi le moment choisi par l’agence gouvernementale norvégienne pour interrompre ses financements à ICSF (Collectif international d'appui à la pêche artisanale). L’impact du Partenariat Mondial pour les Océans officialisé à Rio en 2012 se vérifie. On peut parler d’un Consensus de Rio, comme il y eut le Consensus de Washington pour mettre en place la stratégie de libéralisation de l’économie mondiale. Après avoir largement initié son projet libéral aux Etats-Unis, EDF, après d’autres ONGE américaines, s’implante maintenant en Europe sur un terrain bien préparé par la nouvelle Politique Commune des Pêches.

Du 23 au 27 mars 2015, six représentants des deux organisations mondiales de pêcheurs, le WFFP et le WFF, soutenus par l’ICSF et par des chercheurs, ont participé à la Conférence de 2015 sur les droits d’accès à la pêche, à Siem Reap au Cambodge. Ces délégués, même s’ils étaient peu nombreux, représentaient des millions de personnes appartenant aux communautés de pêcheurs et celles qui pratiquent la pêche artisanale ou côtière. Les autres cent trente participants représentaient des gouvernements, des organisations internationales, des universités, des grandes entreprises et des organisations environnementales.

La « propriété privée », base fondamentale des droits d’accès aux pêcheries selon EDF

Au bout des cinq jours, les objectifs de la conférence restaient encore peu clairs. Si l’on rassemble 140 personnes du monde entier – dont seulement 45 femmes – il faudrait avoir un objectif plus concret que « fournir des conseils pour soutenir des systèmes basés sur les droits d’accès aux pêcheries, ce qui contribuera à construire un avenir durable » [1]

EDF, Environmental Defense Fund, est une Onge étatsunienne qui promeut la privatisation des droits de pêche 

Au cours de ces cinq jours, il devenait de plus en plus clair que le point de vue dominant et hégémonique, tenu par la plupart des orateurs et des délégués était que la « propriété privée » soit la base fondamentale des droits d’accès aux pêcheries. Ce concept dans la gestion des pêches s’appelle aussi la pêche basée sur les droits d’accès, les QIT, la pêche basée sur la richesse, et le partage des prises.

Cette conviction presque fondamentaliste en la propriété privée est ironique. D’une part, la FAO (l’hôte principal de la conférence) et la Banque mondiale visent à éliminer la faim et à réduire la pauvreté rurale. D’autre part, la Banque Mondiale, en tant que l’un des acteurs les plus forts dans la gouvernance de la pêche au niveau global, a avoué que le système basé sur la propriété privée est favorable pour quelques personnes mais défavorable pour la plus majorité. Au vue de ce constat, comment la Banque mondiale peut-elle contribuer à l’élimination de la faim et à la réduction de la pauvreté ?

Pour plus d’exemples des conséquences catastrophiques des systèmes de pêche basés sur la propriété privée et pour des exemples de la pêche basée sur les droits d’accès, référez vous au livret : l’Accaparement mondial des mers.

La gouvernance de la pêche artisanale doit être basée sur les droits de l’homme


Les délégués du WFFP ont insisté plusieurs fois et dans plusieurs situations (comme participants, comme membres des jurys et comme orateurs) pour dire que la gouvernance de la pêche artisanale doit être basée sur les droits de l’homme. Une telle approche comprendrait l’égalité, les droits des peuples indigènes, la souveraineté alimentaire, l’égalité entre les hommes et les femmes, la réduction de la pauvreté pour tous, les droits coutumiers et traditionnels, la pêche traditionnelle à faible impact, et la participation à la gouvernance. Malgré cela, les échanges qui suivirent ces interventions furent très limités, et, à plusieurs occasions les réponses furent dégradantes et injustifiées.

L’organisation de la conférence a permis beaucoup d’exposés, courts et longs, mais a fourni peu d’occasions pour un réel engagement et un dialogue. Elle a pris la forme d’un champ de bataille idéologique, où le point de vue exprimé dans le compte-rendu sera probablement celui des participants qui ont parlé le plus fort. Vu que les avocats de la propriété privée étaient plus nombreux et qu’ils ont eu plus d’occasions de faire des exposés, on peut craindre que la voix du WFFP sera réduite dans le compte-rendu de la conférence. Tandis que nous ne savons pas encore quel sera le résultat, nous nous attendons à ce que la FAO utilise le compte-rendu dans son futur outil de travail dans le domaine de la gouvernance de la pêche, y pour compris les Directives volontaires sur le foncieret les Directives visant à assurer la durabilité de la pêche artisanale.

Sachant que la FAO a approuvé en 2014 les Directives visant à assurer de la pêche artisanale, et en 2012 les Directives volontaires sur le foncier, nous nous attendions à ce que la FAO façonne le contenu du programme sur la base de ces directives, mais à part quelques références aux directives sur le site officiel de la conférence et une allusion dans un discours d’ouverture, uniquement le WFFP, le WFF et l’ICSF y ont fait référence de manière systématique lors des exposés et des échanges. Il semblait que de nombreux participants ignoraient même l’existence de ces directives – ou bien qu’ils les ignoraient – de plus, les fonctionnaires de la FAO ont montré très peu d’intérêt pour la possibilité de créer des liens entre le thème de la conférence – les droits d’accès – et les Directives sur le foncier et sur la pêche artisanale.

Vu que la FAO a investi énormément de ressources humaines et financières dans la rédaction des directives, cette position de quasi-ignorance est encore plus controversée.

La stratégique de la rhétorique à Siem Reap

Beaucoup des « suspects habituels » ont parlé ouvertement de la nécessité de soutenir la propriété privée, des QIT etc. dans la gouvernance de la pêche, mais il est à noter que quelques-uns d’entre eux modifiaient leur langage, cachant leur conviction que la propriété privée soit la seule solution. Ainsi, ils modifient leur langage stratégiquement pour persuader les autres – y compris les mouvements pour les pêcheurs – de leur soutien « honnête » et « sincère ». Cette technique a été utilisée à Siem Reap et s’utilise en effet de plus en plus. A priori il peut être difficile de distinguer le bon du méchant, mais si l’on étudie bien la situation, elle devient plus claire. On peut voir d’où proviennent les financements, ou bien on peut faire des recherches sur les positions politiques des acteurs ou se renseigner sur les personnes qui siègent à leurs conseils d’administration. Très souvent, et plus particulièrement dans le cas des organisations écologistes internationales, nous remarquons des liens très étroits avec des multinationales de l’industrie agro-alimentaire, avec la grande distribution, ou avec d’autres géants financiers, qui sont parfois gouvernés par des individus qui appartiennent aux mêmes organisations qui fournissent les financements.

Compte tenu de ce qui précède, il ne surprendra personne que l’impression générale du WFFP est que la conférence n’a pas réussi à atteindre le seul objectif concret mentionné sur son site, « fournir des conseils pour soutenir des systèmes basés sur les droits ». Or notre participation a été fondamentale pour plusieurs raisons. D’abord, sans les exposés du WFFP, les amis du WFF, de l’ICSF et de quelques chercheurs, la conférence aurait été une assemblée de penseurs et institutions néolibérales qui auraient eu le champ libre pour développer leurs propres projets pour la gouvernance des pêches basée sur des régimes de la propriété privée. Deuxièmement, le fait d’avoir pu connaître les acteurs clés et nous renseigner sur leurs intentions cachées nous sera extrêmement utile pour pouvoir développer et affiner des stratégies pour promouvoir une approche basée sur les droits de l’homme et la mise en œuvre des directives de la FAO.

[1] La seule référence aux objectifs de la conférence sur le site officiel : http://www.fao.org/about/meetings/user-rights-2015/fr/

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Le 27 Juin 2015

Que l'espace maritime polynésien est vaste !

Moorea : une balise de bateaux de pêche étrangers sème la colère



Les pêcheurs sont en colère après avoir à nouveau retrouvé une balise de bateaux de pêche étrangers au large de Moorea.

Source : Tntv

Utilisé en masse par les navires étrangers, un dispositif de concentration du poisson (DPC) a été retrouvé jeudi au large de Moorea, dans la zone économique. Cette découverte provoque à nouveau la colère des pêcheurs : "Il y a déjà du poisson en moins chez nous, alors si en plus ils récupèrent du poisson .... On est déjà assez appauvri" se plaint Jean-Luc Yuhing, pêcheur.


Selon Jaroslav Otcenasek, président du syndicat des Pêcheurs Professionnels, plus de 2500 thoniers étrangers pêchent autour de la zone économique. Inquiétants et polluants, les pêcheurs du fenua peuvent retrouver 20 à 30 DCP la nuit. Pour eux, la seule solution pour protéger nos poissons serait d'agrandir la zone économique pour écarter d'avantage les bateaux étrangers.

Le problème sera abordé prochainement lors de la commission thonière du Pacifique centre et ouest en octobre prochain.

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Le 26 Juin 2015

La demande de poisson reste soutenue au niveau mondial

Perspectives de l'alimentation.

FAO - Mai 2015

Cliquer Ici pour télécharger le résumé en français (Les marchés en bref 16 p.)

Cliquer Ici pour télécharger la version intégrale en anglais (Food outlook May 2015)

Résumé (pour tous les produits alimentaires) :

L'abondance des disponibilités et la fermeté du dollar américain continuent d’exercer une pression à la baisse sur les prix internationaux des produits alimentaires. D’après les perspectives actuelles, cette situation ne devrait pas connaître d’évolution majeure au cours de la campagne à venir, mais les fluctuations monétaires et les développements macro-économiques pourraient de nouveau avoir des implications importantes pour les marchés en 2015/16.

Dans ce contexte, la facture mondiale des importations alimentaires devrait atteindre en 2015 son plus bas niveau depuis cinq ans...

Poisson et produits halieutiques

L’aquaculture demeure le principal moteur de la croissance de la production halieutique dans le monde. La demande d’importation soutenue des États-Unis et de l’Union européenne devrait stimuler le commerce international de poisson en 2015. En 2014, la consommation humaine de poissons d’élevage a dépassé pour la première fois celle de poissons sauvages.

En 2014, selon les estimations, la production globale de poisson aurait atteint 164,3 millions de tonnes, soit une croissance de seulement 1%, soutenue par une expansion de 5% de la production aquacole qui a atteint 74,3 millions de tonnes, et qui a compensé une contraction de 2% de la production de poissons de capture, qui s’est établie à 90,0 millions de tonnes.


L’offre de poissons de capture devrait enregistrer un léger rebond en 2015 suite à la contraction observée en 2014 due au phénomène El Niño, et atteindre ainsi 90,6 millions de tonnes. La production aquacole devrait de nouveau croître de 5 pour cent en 2015, et atteindre 78 millions de tonnes. En conséquence, la production de poisson devrait s’établir à 168,6 millions de tonnes en 2015, une hausse de 2,6 pour cent par rapport à 2014.

La demande de poisson reste soutenue chez les consommateurs, de plus en plus de personnes à travers le monde appréciant les bienfaits pour la santé d’une consommation régulière de poisson. Selon les dernières estimations, la consommation humaine directe, qui représente plus de 85% de toutes les utilisations, devrait croître de 2%. En outre, la reprise attendue des prises de poissons sauvages en 2015 pourrait favoriser un rebond de 9% de l’utilisation de poissons à des fins d’alimentation animale, principalement à destination des exploitations aquacoles.

Globefish Highlights



The Globefish Highlights provides a quarterly detailed update on market trends for a variety of commodities. For more information visit www.globefish.org

La demande d’importation soutenue aux États-Unis, et un regain d’intérêt sur les marchés de l’Union européenne ont soutenu le commerce international de poisson en 2014 et en ce début de 2015. Les exportations de poissons à destination des marchés émergents sont également restées soutenues, malgré un certain fléchissement dans des pays tels que le Brésil et la Fédération de Russie, qui sont confrontés à un ralentissement économique et à de fortes dévaluations de leurs monnaies. En revanche, au Japon, l’intérêt d’achat est resté particulièrement modéré en raison d’une stagnation de la consommation de fruits de mer. Les prix internationaux des poissons se sont maintenus à des niveaux relativement élevés au cours de l’année 2014, bien que toutes les espèces n’aient pas observé les mêmes tendances. En raison de la fermeté des prix et d’une croissance soutenue des volumes échangés, selon les estimations, la valeur des échanges commerciaux de poisson aurait atteint un record de 143,9 milliards d’USD en 2014. En 2015, la valeur du commerce de poissons devrait enregistrer une croissance modérée et s’établir à 144,5 milliards d’USD, les prévisions faisant état d’une stagnation des volumes d’échange et des prix sur le marché international.

Le Code de conduite pour une pêche responsable élaboré par la FAO célèbrera son vingtième anniversaire en 2015. Document novateur et issu d’une négociation internationale, le Code énonce des principes et des normes dont l’objectif est de soutenir les efforts nationaux et internationaux visant à assurer la production durable des ressources aquatiques vivantes. C’est un document évolutif, qui sert de base à l’élaboration de divers instruments visant à relever de nouveaux défis dans des domaines tels que les pêches illicites, non déclarées et non réglementées (INDNR) et les pêches artisanales.

Globefish. Point sur le marché mondial (15 juin 2015) : Growth recorded in 2014 forecasts positive trends for 2015

Point sur la pêche minotière (perso) 

Malgré une chute de la production (effet El Nino), il semblerait que les pêcheries minotières se renforcent actuellement. Au Pérou, plusieurs conserveries à vocation alimentaire humaine viennent de fermer : dans FIS (23 juin 2015) : Five canning and frozen product plants close (Avec de la farine de poisson à plus de 2000 $ la tonne, les profits sont bien plus importants dans la pêche minotière)...



D'autre part, le marché mondial de l'huile de poisson est en pleine croissance, en liaison avec le développement des élevages de salmonidés (saumon et truite) : Fish Oil Market in Asia Pacific Will Reach $1.5 Billion by 2020

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Le 25 Juin 2015

Roundup, désherbage total... WWF, éradication totale des communautés villageoises...


La stratégie du WWF pour aider les multinationales à conquérir le monde est vraiment effrayante... On peut imaginer après avoir regardé les 4 ou 5 exemples de ce reportage ce qu'il adviendra des Océans... C'est terrible !!!

Sous couvert de biodiversité, cette ONGE participera à n'en point douter à l'accaparement des océans par les "Grands" de ce monde...

La "Machine" est en marche...

L'ONU a fait un nouveau pas vers un traité qui protégerait pour la première fois la biodiversité dans la profondeur des océans, avec l'adoption vendredi 19 juin 2015 d'une résolution par son Assemblée générale. Celle-ci a confirmé la décision d'élaborer "un instrument juridiquement contraignant sur la conservation et l'exploitation durable de la biodiversité marine dans les zones situées au-delà des limites de la juridiction nationale". Elle a créé un "comité préparatoire" qui se réunira à deux reprises en 2016, en mars-avril et août-septembre. D'autres réunions se tiendront en 2017 et, sur la base de ces travaux préparatoires, l'Assemblée devra prendre en 2018 une décision sur la convocation d'une conférence intergouvernementale chargée de négocier le traité... La Coalition pour la haute mer (*) a qualifié la résolution de l'Assemblée "d'étape majeure dans les efforts pour protéger la haute mer". "Ce processus ne fait que commencer mais l'engagement pris par les dirigeants mondiaux ne doit pas être sous-estimé", a affirmé Elizabeth Wilson, responsable du secteur aux Pew Charitable Trusts.

(*) La Coalition regroupe 27 ONG, dont Greenpeace et le WWF, ainsi que l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

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Le 24 Juin 2015

MW Brands va vendre des sardines venant du Sahara Occidental



Les marques de poisson en boite tels que John West et Parmentier vont bientôt vendre du poisson du Sahara Occidental occupé. Le propriétaire des marques, MW Brands, vient d'engager un partenariat avec Oceamic Laayoune, une conserverie de sardines au territoire occupé.

Source : Spsrasd

MW Brands, basé à Paris, la maison des marques européennes de thon John West, Petit Navire, Parmentier et Mareblu, avaient jusqu'à récemment acheté des sardines auprès des fournisseurs marocains pour les traiter dans son usine basée à Peniche, Portugal.

Cependant, il y a plusieurs mois, MW Brands a scellé un accord avec Oceamic - une conserverie de sardines qui est basée à El Aaiun, situés dans les parties du Sahara occidental que le Maroc a envahi en 1975, et qu'il maintient toujours sous occupation militaire brutale. En violation flagrante du droit international, le Maroc vend hors du Sahara Occidental d'importantes ressources, y compris ses stocks de poissons. Les Sahraouis, les habitants du Sahara Occidental et les propriétaires légitimes des ressources du territoire, ont été relégués aux franges de la société, en situation d'exclusion sociale et économique, alors que les ressortissants marocains tiennent l'économie illégale dans le territoire occupé.

Oceamic est possédée par Sarma food, également basé à El Aaiun. Oceamic et Sarma food sont détenus et gérés par des Marocains, et non des Sahraouis. Les entreprises emploient principalement des colons marocains. Ils prennent les navires de la flotte marocaine et les pêcheurs qui opèrent dans les eaux du pays que le gouvernement marocain occupe illégalement.

Conformément à l'actuel Accord de pêche UE-Maroc, maintenant en cours d'examen par la Cour européenne de justice précisément du fait de l'inclusion implicite du Sahara Occidental dans sa portée opérationnelle, les navires de l'UE sont tenus de débarquer un certain pourcentage de leurs captures dans les ports du Sahara Occidental ou du Maroc, qui vont à des entreprises comme Oceamic. Oceamic lui-même était interdit d'exporter vers l'UE entre 2012 et 2014 pour non conformité aux normes d'hygiène.

Le partenariat MW Brands-Oceamic permet la mise en conserve des espèces pélagiques comme la sardine et le maquereau sur le débarcadère. Selon une source proche de MW Brands, l'accord permettrait également l'accès à des sardines "dans le sud" - probablement en référence aux débarquements dans d'autres ports au Sahara Occidental, comme Dakhla. Dans le cadre de l'accord, Oceamic va maintenant mettre en boite des sardines sous les marques John West et Parmentier, en vente sur le marché européen.

Le partenariat entre MW Brands et Oceamic vient d'être découvert par Undercurrent News. Le manager de Oceamic, Mohamed Zoubeir, aurait dit que cette action est un «partenariat économique à long terme, et peut-être le début d'une joint-venture". Les volumes produits par Oceamic pour MW Brands ne sont pas encore certains, a t il dit. "Pour les quatre ou cinq prochains mois, nous allons produire sur ordre. En décembre, nous allons fixer les volumes." Pour l'instant, l'affaire porte sur les sardines seulement, bien que le maquereau soit en discussion aussi, a t il confirmé.

MW Brands est un groupe de mise en conserve détenu par Thai Union Frozen Products. MW Brands est représenté dans un certain nombre de pays européens : France, Pays-Bas, Royaume-Uni, l'Irlande, l'Italie et le Portugal, mais ses produits sont également disponibles dans d'autres pays.

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Le 23 Juin 2015

Migration : Des quotas imposés à la frontière canado-étatsunienne



Plus de restrictions sur la pêche au saumon du fleuve Yukon

Le comité consultatif Yukon Salmon Sub-Committee recommande de plus grandes restrictions pour la pêche au saumon quinnat sur le fleuve Yukon.

Source : Radio Canada

La pêche au saumon quinnat sur le fleuve Yukon, qui traverse également l'Alaska, fait l'objet de nombreux débats depuis les dernières années alors que leur nombre est en baisse. L'état américain a imposé pour une deuxième année consécutive une interdiction complète de la pêche pour permettre aux stocks de remonter.
Au Yukon, la pêche commerciale et sportive est interdite jusqu'à ce qu'au moins 51000 saumons aient franchi la frontière canado-américaine. La pêche de subsistance autochtone est quant à elle permise après la barre des 30000 saumons.  Le Yukon Salmon Sub-Committe propose d'augmenter ces restrictions à 55000 pour la pêche commerciale et sportive, et 42 000 pour la pêche de subsistance.

Un traité international oblige les Alaskiens à garantir la passation de 42 500 saumons dans les eaux canadiennes vers les lieux de frai, un objectif atteint seulement trois fois lors des huit dernières années.

Les experts évaluent la montaison cette année à 60000 ou 70000 saumons, un nombre bien en deçà des quantités d'il y a 20 ans quand 300000 saumons quinnat traversaient la frontière canado-américaine. Les recommandations du Yukon Salmon Sub-Committee sont actuellement à l'étude par Pêches et Océans Canada. 

À lire aussi sur : Radio Canada
  • Stocks de saumon du fleuve Yukon : « il faut agir », dit la Première Nation Teslin Tlingit
  • Une Première Nation du Yukon voudrait limiter la pêche au saumon quinnat

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21 Juin 2015

Acidification des océans : une menace pour l’Arctique


Schéma expliquant le phénomène de l’acidification des océans

Source : WWF Canada par Bettina Saier - 19 Juin 2015

Il y a quelques années, Rashid Sumaila, un réputé professeur d’économie des pêches, m’a dit que l’impact du réchauffement et de l’acidification des océans aura un effet dévastateur – pour l’environnement bien sûr, mais aussi pour les communautés inuites. « D’abord, les poissons nagent vers le nord pour fuir la hausse des températures de l’eau. Mais, lorsqu’ils atteignent l’Arctique, ils aboutissent dans un véritable cimetière en raison de l’acidification des océans. Ce phénomène est pire dans l’Arctique que n’importe où ailleurs au Canada, et décime les populations de poissons », m’a-t-il expliqué.

Et maintenant une nouvelle étude (en anglais), dont Rashid est l’un des co-auteurs, confirme ce phénomène : les communautés arctiques sont vulnérables à l’acidification des océans. L’étude estime qu’au cours des 20 prochaines années, la mer de Beaufort – sur la côte nord-ouest du Canada – pourrait devenir si acide que les crustacés, les poissons, les baleines et d’autres organismes possédant une carapace ou qui en dépendent feront face à de très fortes pressions. Ceci est très inquiétant pour cet écosystème riche mais fragile. La situation est d’autant plus grave en raison de l’effet que ce phénomène aura sur les multiples communautés arctiques qui dépendent d’océans en santé pour assurer leur subsistance.

Alors que l’acidification frappera durement l’Arctique, le problème n’est pas limité qu’au Grand Nord. D’autres régions et d’autres secteurs économiques du Canada, incluant la baie de Fundy et la côte du Pacifique, sont aussi particulièrement vulnérables à l’acidification des océans, à la fois sur le plan écologique et d’un point de vue social. Les communautés rurales de la Baie de Fundy dépendent de la pêche au homard (la pêcherie la plus lucrative au Canada), de celle du pétoncle ainsi que du tourisme lié à l’observation des baleines. Chaque été, l’une des baleines les plus en péril au monde – la baleine noire de l’Atlantique Nord, fait un voyage de plusieurs milliers de kilomètres jusqu’à la baie de Fundy afin de se nourrir des copépodes qui y vivent. Les homards, les pétoncles et les copépodes sont des organismes calcificateurs, ce qui les rend vulnérables à l’acidification.

Sans enveloppe protectrice durable, ces organismes munis de carapaces – qui constituent une partie importante de la chaîne alimentaire – auront de la difficulté à survivre. Cela signifie qu’il n’y aura plus suffisamment de nourriture pour les bélugas, les phoques et les ours polaires, pour ne nommer que ceux-là. Et si ces espèces n’arrivent plus à se nourrir, il est possible que des gens n’y arrivent plus non plus. Cela est particulièrement vrai pour certaines communautés arctiques très reculées, qui n’ont pas l’option de diversifier leur régime alimentaire ou leurs moyens de subsistance, tous dépendants qu’ils sont à un environnement sain.
L’acidification des océans, que l’on surnomme parfois le « jumeau diabolique » du changement climatique, se produit lorsque du dioxyde de carbone excédentaire, issu de la consommation de combustibles fossiles, est absorbé par l’eau de mer. Les océans constituent le plus grand puits de carbone au monde. En effet, entre 30 et 40 % du dioxyde de carbone que l’on produit en brûlant du charbon ou en conduisant nos voitures se dissout dans les océans du monde, ainsi que dans nos lacs et nos rivières. Cela se combine à d’autres facteurs tels que le degré de salinité de l’eau, sa température ou encore les remontées.

Il s’agit d’un problème global et à long terme, dont la résolution dépend ultimement d’une réduction des émissions de dioxyde de carbone de grande ampleur, qui nécessitera des décennies à réaliser. Plus tard cette année, à Paris, les États ont la chance de s’engager sur la voie de la résolution de ces questions. Jusqu’à ce qu’on y arrive, l’adaptation locale et des mesures de mitigation sont essentielles au maintien du bien-être des communautés côtières affectées et à celui des espèces marines dont elles dépendent. Des zones de protection marine plus nombreuses et mieux défendues contribueront à améliorer la résilience des écosystèmes marins vulnérables. Elles font partie de la solution.

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Le 19 Juin 2015

Biodiversité en haute mer: l'ONU progresse vers un traité

Copie d'écran du portail de l'Onu : Oceans and law of the sea


L'ONU a fait un nouveau pas vers un traité qui protégerait pour la première fois la biodiversité dans la profondeur des océans, avec l'adoption vendredi d'une résolution par son Assemblée générale.

Source : Marine et Océans - Nations unies (Etats-Unis), 19 juin 2015 (AFP)

Celle-ci a confirmé la décision d'élaborer "un instrument juridiquement contraignant sur la conservation et l'exploitation durable de la biodiversité marine dans les zones situées au-delà des limites de la juridiction nationale".

Elle a créé un "comité préparatoire" qui se réunira à deux reprises en 2016, en mars-avril et août-septembre. D'autres réunions se tiendront en 2017 et, sur la base de ces travaux préparatoires, l'Assemblée devra prendre en 2018 une décision sur la convocation d'une conférence intergouvernementale chargée de négocier le traité.

Il serait le premier du genre et permettrait de préserver les vastes zones qui s'étendent au-delà des eaux territoriales (200 milles nautiques).

Ces zones et les fonds marins qu'elles recouvrent, soit 64% des océans, sont menacés par la pollution, la surpêche et le réchauffement climatique. Le traité permettrait notamment d'y créer des zones marines protégées.

Il serait négocié dans le cadre de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer.

Des conventions internationales réglementent déjà certaines activités comme la pêche ou certaines zones précises, mais il n'existe pas pour l'instant de texte couvrant l'ensemble des dangers qui menacent les fonds marins.

Cette initiative, dont l'ONU discute depuis dix ans, avait été relancée en janvier, à l'issue d'une réunion à New York entre experts des 193 pays membres.

La Coalition pour la haute mer (*) a qualifié la résolution de l'Assemblée "d'étape majeure dans les efforts pour protéger la haute mer". "Ce processus ne fait que commencer mais l'engagement pris par les dirigeants mondiaux ne doit pas être sous-estimé", a affirmé Elizabeth Wilson, responsable du secteur aux Pew Charitable Trusts. Pour Sofia Tseniklmi, de Greenpeace, "il est urgent de créer un réseau de réserves naturelles marines si on veut redonner vie aux océans".

(*) La Coalition regroupe 27 ONG, dont Greenpeace et le WWF, ainsi que l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Réaction de WWF International : UN paves way for new high seas treaty

Texte de référence de l'ONU sur Océans et droit de la mer (Mars 2015) : Océans et développement durable : intégration des trois dimensions du développement durable à savoir social, environnement et économie

Accéder à tous les textes : Oceans and law of the sea

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Le 18 Juin 2015

“Un thonier viendra au port si le port est bien équipé, compétitif”



Un entretien avec Philippe Michaud, Président de la Seychelles Fishing Authority

Philippe Michaud est un économiste, actif dans le secteur de la pêche aux Seychelles depuis 30 ans. Il est actuellement conseiller technique au -ministère des Relations étrangères des Seychelles, ainsi que président du conseil d’administration de la Seychelles Fishing Authority. Il est également membre du conseil d’administration de la Seychelles Ports Authority et du Haut comité contre la piraterie.

Source : Agritrade (05 mai 2014)

Q: Les pays côtiers en développement, comme les pays ACP, expriment aujourd’hui leurs aspirations légitimes à développer leur propre capacité de pêche. Quelle est l’expérience des Seychelles en la matière?

Il est effectivement très important pour les pays côtiers de pouvoir retirer plus de bénéfices de leurs ressources halieutiques, en développant leur capacité à les pêcher, mais cela doit se faire d’une manière qui permette d’éviter de développer une surcapacité.

Il faut aussi se rendre compte que, particulièrement dans le cas de la pêche thonière, le développement d’une pêche industrielle locale performante coûte très cher. Un thonier senneur, c’est un capital considérable; même un palangrier représente un investissement conséquent, difficilement abordable pour nos citoyens.

Aux Seychelles, nous avons pris plusieurs initiatives. En premier lieu, nous avons permis à des navires étrangers d’acheter des licences de pêche pour pêcher dans la ZEE seychelloise - c’est notamment le cas des flottes européennes active à travers les accords de pêche.

Nous avons aussi permis l’enregistrement de thoniers sous pavillon seychellois: nous avons aujourd’hui une flotte de 7 senneurs et 30 palangriers sous pavillon des Seychelles. Nous appliquons les mêmes normes de suivi et de contrôle des activités à tous les bateaux, qu’ils soient sous pavillon national ou étranger.

De plus, nous avons financé le développement d’une flotte de palangriers semi-industriels pour pêcher le thon et l’espadon avec des armateurs et des équipages qui sont à 100% seychellois.
Q: Selon vous, qu’est ce qui guide le choix d’un armateur européen, entre acheter une licence de pêche pour le thon, notamment dans le cadre d’un accord de pêche, ou changer de pavillon ?

Pêcher sous accord de pêche apporte un certain degré de garantie aux armateurs, mais pour un laps de temps assez court. D’un autre côté, et même si cela n’est écrit nulle part, changer de pavillon offre à l’armateur une meilleure garantie de pérenniser son accès aux ressources et donc son activité.

Pour ce qui est des licences, un armateur paie plus lorsque son bateau est sous pavillon seychellois que lorsqu’il pêche dans le cadre d’un accord. Mais il faut aussi considérer l’intervention financière des pouvoirs publics européens dans le cadre des accords, comme l’appui sectoriel, qui est aussi un bénéfice pour le pays côtier.

Globalement, pour les états côtiers, les avantages des deux sont plus ou moins similaires, même si on peut parfois considérer qu’un bateau qui a changé de pavillon est mieux intégré à l’économie nationale : le bateau décharge ses captures localement, fait les réparations nécessaires dans le  port local, etc.

Pour ces raisons, nous souhaitons continuer à développer notre capacité de pêche, y compris par le biais de changement de pavillon de navires très contrôlés qui s’intègrent dans l’économie nationale.

Q: Comment évaluez-vous d’autres éléments des accords de pêche avec l’Union européenne, comme l’appui sectoriel?

Nous utilisons l’appui sectoriel pour aider toutes les pêcheries qui se déploient dans les eaux des Seychelles.

Récemment, un quai de 120 mètres de long a été construit grâce à cet appui, ce qui permet d’améliorer l’offre de services pour les senneurs qui peuvent ainsi débarquer leurs filets sans problème.

Cet appui sectoriel a aussi servi à la construction d’infrastructures pour la pêche artisanale, dont les populations dépendent beaucoup pour l’approvisionnement en poisson frais.

D’autres aspects sont également importants, comme l’introduction d’une clause sociale au sein des accords de pêche européens. Cela nous a forcé à réfléchir sur la formation que nous devions donner à nos membres d’équipage pour qu’ils aient toutes les certifications exigées par les navires, et puissent ainsi bénéficier d’un meilleur statut.

Il y a aussi eu des avancées importantes en matière de suivi et de contrôle, notamment avec l’introduction d’un système électronique d’enregistrement des données de captures. Cela nous rend ces données plus accessibles, plus rapidement, ce qui, au bout du compte, nous donne aussi plus de confiance dans la qualité de ces données de capture.

La transparence est aussi un élément important. Au niveau des Seychelles, - comme ce qui est fait pour l’accord avec l’UE-, nous allons rendre publics tous les accords de pêche que nous avons signés avec des pays étrangers, ainsi que cela a été recommandé par la CTOI. Cela va certainement permettre de fournir une meilleure information à tous et faciliter une harmonisation des conditions d’accès entre les pays de la région.

Il faut sur ce point saluer aussi d’autres initiatives de l’UE, comme le financement du programme Smartfish, qui fournit un excellent travail, notamment pour aller vers une harmonisation des conditions d’accès aux ZEE des différents pays de la région.

Q: Un élément des accords de pêche avec l’UE sur lequel certains pays partenaires insistent, c’est l’inclusion d’une obligation de débarquement local des captures. Qu’en pensez-vous?

C’est un élément important, mais il est difficile en pratique d’obliger des opérateurs privés à débarquer à un certain endroit: un thonier viendra au port si le port est bien équipé, si les services portuaires sont compétitifs, si les chambres froides et les conserveries respectent les normes élevées, etc.

Aux Seychelles par exemple, même si beaucoup de senneurs débarquent à Victoria, il y a encore trop peu de palangriers qui le font car nous n’avons pas encore les infrastructures nécessaires, en particulier des chambres froides à -60 degrés, qui permettent de garder le poisson au meilleur de sa fraîcheur. Des investissements sont nécessaires.

Q: Donc, les besoins sont importants mais, malgré cela, la plupart des pays ACP ne mettent pas la pêche comme secteur prioritaire en matière d’aide au développement, dans les programmes FED par exemple. Comment expliquez-vous cela?

Le secteur de la pêche n’a pas un poids politique très fort, car son importance n’est pas assez visible. Par exemple, pour les Seychelles, lorsqu’on donne des statistiques économiques, on parle surtout du tourisme, alors que la pêche a un poids économique équivalant!

Il faut améliorer l’information et les données sur la pêche, mais aussi sur ses effets induits. Par exemple, aux Seychelles, 60% des containers qui partent du port commercial transportent des conserves de thon fabriquées aux Seychelles pour l’exportation.

La filière thonière fait littéralement vivre le trafic de cargos, mais cela n’est pas suffisamment connu ou visible. Si c’était le cas, les autorités en charge de la pêche pourraient mieux convaincre leurs collègues de l’importance à donner à la pêche dans les programmes d’aide au développement.

Q: Le commerce des produits thoniers est un moteur de développement économique. Quel est votre point de vue par rapport au frein que peuvent constituer les règles d’origine?

Nous avons beaucoup de débarquements de thon d’origine aux Seychelles, au port de Victoria. Ce ne sont pas les règles d’origine en tant que telles qui nous posent donc des difficultés, mais plutôt les demandes croissantes des importateurs pour certains produits particuliers, comme le thon pêché à la canne, que nous devrions alors importer des Maldives, du Ghana ou d’ailleurs.

Nous pourrions bien sûr avoir une dérogation, mais les volumes sont trop limités. D’un autre côté, ce n’est pas évident non plus d’utiliser les possibilités de cumulation avec les autres pays ACP, car il faut les structures administratives nécessaires pour gérer tout cela. Ce sont de nouveaux défis !

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Le 15 Juin 2015

L'avenir des mers se jouera au Frioul


Illustration : Copie d'écran du Portail Fondation Parley et de son fondateur Cyrill Gutsch

L'île (en face de Marseille) doit accueillir la base européenne d'une fondation internationale de défense des océans, soutenue par l'Onu

Source : La Provence  par Agathe Westendorp

Quel est le lien entre le chanteur Pharell Williams, le Frioul et le designer Ora-ïto ? Parley for the Oceans ! Il s'agit de l'organisation internationale qui, depuis deux ans, fait grand bruit avec sa mission ambitieuse de sauver les océans grâce à l'activisme de personnalités hautes en couleurs. À l'image de Pharell Williams, donc, qui a fait sienne l'idée phare du fondateur de Parley, Cyrill Gutsch : l'écologie n'est pas juste une corvée pour sauver la planète qui se meurt, mais bien l'avenir économique des entreprises mondiales.

Cyrill Gutsch, homme d'affaires brillant et spécialiste des marques de 43 ans, s'est donc bien entouré, faisant de son entourage ultra-médiatique d'artistes, d'experts et d'éminences grises une arme fatale pour défendre ce sauvetage crucial de la planète. Version innovante et ultra-connectée.

Renforcer le projet Marsa

Le rapport avec l'îlot du 7e arrondissement face au Vieux-Port ? Le designer Ora-ïto, propriétaire de 3 hectares sur l'île de Ratonneau au Frioul (dont le fort de Brégantin), prévoit d'y implanter d'ici trois ans un hôtel de luxe écoconscient avec table gastronomique mais aussi un centre d'art.

Une aventure déjà hors normes, menée tambours battants avec l'architecte Roland Carta et le chef Gérald Passédat. Baptisé Marsa, le projet, qui pourrait coûter quelque 20 millions d'euros, connaît avec Parley un tournant crucial et embarque avec lui l'image même de la cité phocéenne. Explications. "L'ONG Parley va y implanter sa base européenne, son QG. Marseille est au milieu de la Méditerranée, plateforme naturelle parfaite pour montrer comment vivre plus responsable. La cité phocéenne va apparaître comme un exemple pour les futures générations."

L'aventure sur le Frioul était déjà née en partie sous le signe de l'écoconscience, comme le rappelle Ora-ïto. "J'avais déjà envie de réconcilier les Marseillais avec la mer, de trouver une fonctionnalité au lieu, entre technologie, écologie et art."

Pharell Williams et Adidas

Une suite logique in fine du projet initial dont rêve Ora-ïto depuis des années. Marsa avait déjà un profil écologique en plus de ses propositions "arty", découlant, elles, du Mamo (Marseille Modulor), le centre d'art que le designer a implanté sur le toit terrasse de la Cité radieuse, il y a trois ans. Ainsi, tous les artistes du MaMo seront naturellement invités à être présents à terme au Frioul, à l'image de Daniel Buren ou même de Dan Graham qui inaugure son exposition ce soir sur le toit de l'immeuble de Le Corbusier.

"L'implantation de Parley sur l'île va servir à l'organisation internationale de lieu événementiel, de colloques, comme pour des interventions aussi bien de GreenPeace que de David LaChapelle", précise Ora-ïto. Soit un coup de projecteur phénoménal.

"L'association vient tout juste de signer un accord avec Adidas et l'Onu. Il s'agit d'un partenariat de 5 ans, à l'image de ce qu'ils ont fait avec G-Star et Pharrell Williams en créant pour la marque de jeans une collection qui utilisait la Bionic Yarn, une fibre fabriquée à partir de déchets plastiques marins recyclés."

Hier après-midi, le fondateur de Parley, Cyrill Gutsch, a répondu à nos questions, en direct du MaMo (lire ci-dessous). Et ce soir, il annoncera l'implantation officielle de Parley à Marseille dès l'année prochaine. Un coup médiatique insolite pour la ville, voire la France ! Marseille pourrait bien se rêver un destin écologique d'envergure.

"Il faut mettre en perspective la dimension du projet"

(...)

Selon l'organisation Parley, le corail aura disparu de la Terre d'ici 2025. L'effondrement de la pêche commerciale aura lieu dès 2048. Voilà le discours choc de Parley. Un réalisme glaçant accompagné aussi d'un grand pragmatisme. L'idée géniale de Cyrill Gutsch, le fondateur de Parley, est d'utiliser les mécanismes pervers de la société de consommation ultra-connectée. Il s'entoure donc de grands noms, personnalités internationales désormais convaincues par cette démarche, comme l'artiste Julian Schnabel, le philanthrope David de Rothschild, Paul Watson, cofondateur de GreenPeace ou le célèbre photographe David LaChapelle. L'idée phare ? Utiliser plus pour gaspiller moins ! En soi, réutiliser par exemple les plastiques qui polluent l'océan pour créer.

(...)

Le Parc des Calanques très réceptif

Le président du Parc national des Calanques ne pouvait être présent hier pour rencontrer Cyrill Gutsch. Ce sera le cas ce soir, au MaMo. "J'étais à Lyon pour gérer le contrat de baie avec l'agence de l'eau," confie Didier Réault. À la clé, la gestion des eaux de la baie, de Saint-Cyr à Martigues... Au coeur du sujet !"J'ai vu les propositions de Parley et nous sommes ouverts à leurs propositions. C'est une évidence, nous devons prêter attention à ce projet. La création des récifs artificiels ou la surveillance de la qualité des eaux de baignade montrent que Marseille, et bientôt la métropole, font déjà cas des sujets environnementaux. La fondation Parley pourrait être un partenaire important."

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Le 12 Juin 2015

L’avenir de l’océan, c’est maintenant !

Illustration : Les poissons profonds stockent aussi du CO2. Source : Tweet Bloom Association


Vital pour notre écosystème, le milieu marin, dont les mécanismes ne sont pas encore tous connus, est de plus en plus menacé par les activités humaines. Une conférence, dont Sciences & Avenir était partenaire, réunissait à Paris des spécialistes du monde entier pour alerter sur l’urgence de sa protection.

Source : Sciences et Avenir Par Sylvie Rouat Publié le 11-06-2015

CLIMAT. Le bel amphithéâtre de bois de la Maison des Océans, à Paris, a réuni le 9 juin 2015 des chercheurs du monde entier pour discuter du futur de notre océan (What is the future of our ocean ?). De fait, à l'aune du réchauffement climatique, il n'y a plus des océans, mais bien un seul océan connecté qui va se transformer rapidement dans les prochaines décennies. L'objectif de cette conférence, au lendemain de la Journée mondiale de l'océan organisée à l'Unesco, était de donner plus longuement la parole à des spécialistes étrangers, invités à mettre en avant une problématique scientifique, à ouvrir de nouvelles voies de recherche océanographique. Tout le monde s'accorde aujourd'hui pour dire que l'océan joue un rôle capital dans la machine climatique terrestre, qu'il forme un couple indissociable avec l'atmosphère. Le problème, c'est que nous sommes encore loin de comprendre cet élément clé, qui couvre 71 % de la surface de notre planète, absorbe plus de 25 % du CO2 émis chaque année par l'homme dans l'atmosphère et fournit plus de la moitié de l'oxygène que nous respirons.

TEMPÉRATURE. Et tout d'abord, comment l'océan gère-t-il l'énergie fournie par le rayonnement solaire ? C'est la question qui taraude l'Américain Paul Falkowski, directeur du Rutgers Energy Institute à l'université du New Jersey. En chaleur, logiquement. Certes, on a observé une augmentation des températures dans les couches supérieures de l'océan depuis plusieurs décennies. Mais l'étude des sédiments océaniques a révélé des périodes de changements abrupts de température au cours de l'holocène. L'un de ces basculements, qui s'est produit il y a environ 55 millions d'années, caractérisé par l'injection massive de carbone dans l'atmosphère, a conduit à une élévation forte et à long terme des températures dans les profondeurs océaniques. Cependant aucun de ces épisodes passés ne s'est accompagné d'extinctions de masse ou de désoxygénation à long terme de vastes zones comme on l'observe depuis un siècle environ dans tous les océans et sur nos côtes.

Que se passe-t-il de différent aujourd'hui ? L'énergie emmagasinée par les océans est le moteur des interactions entre l'océan et le climat, mais on ne comprend pas comment elle est convertie. C'est un phénomène complexe, qui a des conséquences sur le transfert d'azote, de sulfures, de carbone, etc., autant d'éléments fondamentaux que l'on trouve dans la matière inanimée et vivante. Et s'il n'y avait que la chaleur… Comment les organismes et les milieux vont-ils réagir à l'accumulation des différents stress (acidification, perte d'oxygène) ? Toutes ces questions s'imposent comme des défis aux scientifiques.
ELDORADO. L'océan, c'est aussi un grand magasin pour l'humanité. On y trouve de la nourriture, via la pêche, du pétrole, des minéraux (cuivre, or, platine, sulfures, etc.), du méthane via le dégazage de certains écosystèmes… Un immense eldorado potentiel pour l'industrie. Et un jeu potentiellement dangereux pour l'humanité. Car personne ne sait quelles seront les conséquences de la remobilisation de fonds marins qui ont mis des millénaires à se stabiliser, d'écosystèmes qui vont être annihilés. « Il y a un impératif grandissant à temporiser entre la demande immédiate de ressources et les besoins des générations futures », alerte Lisa Levin, directrice du Centre pour la biodiversité marine de l'université de Californie à San Diego (États-Unis).

Plongée à Palau : des merveilles à préserver



Palau's Paradise: Ocean Wonders Worth Protecting

Pew
Ajoutée le 19 mai 2015
The Micronesian island nation of Palau has been called one of the seven underwater wonders of the world, thanks to its healthy and diverse marine ecosystem. Watch rare underwater footage of these Western Pacific waters, teeming with sharks, sea turtles, vibrant coral reefs, and schools of tropical fish.

“The ocean is very important—it is our culture, our way of life, our economy, and our self-sustaining source of what makes us Palauans,” says Palau President Tommy Remengesau, Jr. But the waters of the “Pearl of the Pacific” are changing and need our help. That’s why the people of Palau are coming together in support of a large, fully protected marine reserve to protect this global treasure and a local economy for future generations.
To learn more about The Pew Charitable Trusts and President Remengesau's work to create a fully protected marine sanctuary in Palau, visit http://www.pewtrusts.org/en/projects/...


PÊCHE. Que faire ? Sanctuariser des zones maritimes, multiplier les aires marines protégées, propose Dan Laffoley, conseiller en science marine et conservation à l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN). Une solution plébiscitée par nombre de chercheurs. C'est bénéfique pour la pêche, par exemple, comme l'explique Charles Sheppard, professeur à l'université de Warwick (Royaume-Uni). "Un poisson femelle de 1 kg produit 1000 œufs par an là où celui de 10 kg en produit 2 millions. Un gros poisson vaut plus en termes de fécondité que 100 petites femelles. Or les règles imposées aux pêcheries systématiquement visent à réduire la capture de juvéniles au détriment des gros adultes". Si effectivement, c'est d'un meilleur rapport au kilo sur les marchés, cela exacerbe les problèmes de renouvellement de stocks. Stocks que l'on connaît mal, comme l'a fait remarquer Philippe Cury.

Pitcairn, la plus grande réserve marine mondiale.



World's Biggest Marine Reserve: Pitcairn Facts and Footage

Pew
2 023
Ajoutée le 18 mars 2015
Fast facts and underwater footage explain and reveal the world’s largest protected marine reserve—home to dozens of rare and threatened sea creatures, including humpback and blue whales, green sea turtles, reef sharks, and more.
In March 2015 the U.K. government announced the Pitcairn Islands Marine Reserve in the southern Pacific Ocean. One of the remotest places in the world, the Pitcairn Islands will soon see more than 322,000 square miles (over 834,000 square kilometers) of their near pristine waters protected.
Why does it matter? Because large, highly protected marine reserves help counter global effects of overfishing, pollution, and development—and can make the planet more resilient to the consequences of climate change.
For more on the Pitcairn Islands Marine Reserve, visit http://www.pewtrusts.org/en/projects/...


Les aires marines protégées sont en quelque sorte des infrastructures naturelles pour la recherche

Le chercheur à l'Institut de recherche pour le développement (IRD) appelle à développer une meilleure modélisation des stocks de poissons et à faire coïncider résultats scientifiques et décisions politiques. "Les aires marines protégées sont en quelque sorte des infrastructures naturelles pour la recherche, souligne Françoise Gaill, directrice de recherche émérite au CNRS et l'une des fondatrices de la plateforme Ocean et Climat, qui co-organisait la conférence avec l'université de recherche Paris Sciences et Lettres et l'ONG The Pew Charitable Trusts. Ce sont des laboratoires d'étude pour le biomimétisme et toutes expériences basées sur la nature. La Méditerranée pourrait ainsi être un extraordinaire terrain de recherche pour les scientifiques. On pourrait y créer des aires marines protégées à échelle humaine, dans le golfe du Lyon, par exemple". Et de conclure : "Plutôt que d'attendre de comprendre pour agir, hâtons-nous d'agir pour comprendre".

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Une bouée de sauvetage en haute mer


ENVIRONNEMENT - A New York, les Nations Unies viennent d'opérer un tournant majeur dans la relation de l'homme à l'océan. Un moment important, qui arrive à point nommé dans le débat sur la conservation des fonds marins.

Source : huffingtonpost  Publication: 12/06/2015 21h59 CEST Mis à jour: 13/06/2015 08h50 CEST

Après presque dix ans de pourparlers, de tables rondes, de grands discours, une résolution est sur le point d'être adoptée à l'Assemblée générale, un accord unique en son genre permettant de protéger la biodiversité en haute mer au-delà de toute juridiction nationale. Cette zone qui couvre environ 45% de la surface de la terre et 64% de la surface de l'océan est le berceau d'une vie marine merveilleusement diversifiée. Sa préservation fait partie intégrante de systèmes d'économie viables et d'une santé planétaire florissante.

Mais alors que les zones de haute mer couvrent presque la moitié de la surface du monde, moins d'1% de cette zone est réellement protégé. En comparaison, la surface terrestre est protégée à hauteur de 13%.

Si la terre ferme fait l'objet d'efforts de préservation de plus en plus appuyés, car ceux-ci ne dépassent pas la juridiction d'un pays, la protection des océans est entravée par divers intérêts entrant en ligne de compte, comme la pêche ou l'extraction minérale. Il n'existe par ailleurs aucune structure définie permettant de mettre en place une protection similaire à celle dont bénéficient les zones terrestres.

Laissée sans surveillance, l'exploitation des ressources marines peut sérieusement endommager certains ecosystèmes complexes, qui sont pour nous une véritable bouée de sauvetage. Bien que les activités à niveau individuel soient relativement régulées -les gouvernements régionaux protégeant par exemple les populations de poissons migrateurs- ces règles sont mises en place au goutte à goutte.

La haute mer représente un bénéfice inestimable pour le monde, la protéger est un investissement. On peut d'ailleurs mesurer concrètement la portée de cet investissement. Selon une étude publiée par la Commission océan mondial, la concentration de carbone dans l'océan et son effet sur le climat représenteraient un manque à gagner de 74 à 222 milliards de dollars par an. Et face au réchauffement des océans, la mise en place de réserves marines reliées entre elles peut aider à alléger les dommages causés par la pollution et l'acidification.
Assurer la santé et la diversité de la vie en haute mer est aussi une question de sécurité alimentaire, car les grands courants océaniques transportent des nutriments vers les eaux côtières qui leur permettent de rester productives, surtout au large des pays en voie de développement.

Déclarer de grands périmètres océaniques "zones de régénération" n'est pas qu'une jolie idée qui sonne bien. Les bénéfices gouvernementaux d'une telle initiative ont été prouvés scientifiquement. Un ensemble d'études examinées par des pairs montrent que ces réserves marines - à l'instar des parcs nationaux sur le continent - sont un outil indispensable à la sauvegarde de la biodiversité et la protection des habitats naturels, ainsi qu'à la résistance écologique contre d'inévitables changements environnementaux. Avec des habitats plus riches et plus d'espèces, c'est aussi la capacité des océans à absorber du CO2 et à maintenir leur production d'oxygène qu'on améliore.

C'est la première fois que les leaders mondiaux s'engagent à trouver une solution pour protéger des écosystèmes marins entiers plutôt que de continuer à exploiter leurs ressources. Comme l'a un jour fait remarquer Jacques-Yves Cousteau, pionnier de l'exploration océanique et directeur du Musée océanographique de Monaco pendant plus de 30 ans : "Pendant la plus grande partie de son histoire, l'homme a dû assurer sa survie en combattant la nature; en ce siècle (le XXe), il commence à comprendre que pour survivre, il doit la protéger."

Nous sommes aujourd'hui dans un nouveau siècle et la réalité est on ne peut plus claire.

Une bonne partie des négociateurs ayant pris part aux discussions à l'ONU m'ont rejoint à Monaco en décembre dernier pour discuter de l'avancée des débats. Les négociations internationales étant toujours compliquées en soi, cette nouvelle étape ne manquera pas d'apporter avec elle d'autres obstacles. Après tout, la haute mer est un bien commun - elle appartient à tout le monde et à personne à la fois. La mise en place d'un cadre d'intendance internationale sur la gestion de ces zones précieuses se fera au prix d'une vision sur le long terme et, finalement, de compromis. Mais il est toujours possible de mener à bien le dialogue. Ce ne sera pas la première fois.

Chaque fois que l'humanité a dû faire face à une menace sérieuse, les dirigeants du monde ont toujours travaillé de concert pour trouver un terrain d'entente et identifier des solutions pratiques et efficaces. Il n'y a aucune raison pour que ce soit différent cette fois-ci.

Nous serons tous jugés par l'état de notre planète quand nous la confierons aux générations futures. Même les villes les plus peuplées s'ornent de parcs. C'est parce que tout le monde en connaît les bénéfices. Protéger les espaces sauvages -y compris en haute mer- nous permettra de léguer à nos enfants toute une richesse de nature immaculée.

Mon arrière-arrière grand-père a créé l'Institut océanographique de Monaco en 1906 pour mettre à disposition de tous les informations disponibles sur la richesse et la fragilité de l'océan. Aujourd'hui je suis fier de perpétuer cette tradition et de tout faire pour conserver et protéger la vie aquatique dans le monde. Monaco se tient prête à avancer vers le progrès en collaboration avec d'autres gouvernements du monde et mener les négociations à l'ONU vers une conclusion positive. Nous savons ce qui doit être fait. Nous savons que le temps nous est compté. Travaillons ensemble à protéger les océans pour les générations à venir.

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L'ONU appelle à inclure la préservation des océans dans les stratégies de développement durable



8 juin 2015 – A l'occasion de la Journée mondiale de l'océan, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a souligné lundi le lien interdépendant entre le développement durable, la lutte contre le changement climatique et la préservation des océans.

Source : ONU

« Les océans sont une composante fondamentale de l'écosystème terrestre, et des océans sains sont essentiels à une planète en bonne santé », a déclaré le chef de l'ONU dans un message, ajoutant que deux personnes sur cinq vivent à proximité des côtes et trois sur sept dépendent des ressources marines et côtières pour subsister.

Cette Journée est organisée chaque année le 8 juin pour rappeler l'importance des océans dans la vie quotidienne des individus, informer le public quant à l'impact des actions humaines sur l'océan et mobiliser les populations du monde sur un projet de gestion durable des océans.

Le thème de cette édition 2015, « Océan sain, planète saine », vise à mettre l'accent sur la pollution engendrée par les matières plastiques, qui provoque une dégradation très lente, affectant les cours d'eau pour de nombreuses années et a également des conséquences sur la santé des animaux aquatiques.

Compte tenu de leur importance pour la santé de la planète et la prospérité de ses habitants, M. Ban a rappelé dans son message que les océans occupent une place centrale dans la stratégie pour un développement durable en cours d'élaboration par la communauté internationale, y compris dans les nouveaux objectifs de développement durable visant à orienter la lutte mondiale contre la pauvreté pour les 15 années à venir.

« Nos océans régulent le climat et reminéralisent les nutriments par des cycles naturels, tout en fournissant un vaste ensemble de services, dont des ressources naturelles, de la nourriture et des emplois, qui bénéficient à des milliards de personnes », a poursuivi le Secrétaire général.

Les changements climatiques d'origine humaine sont en partie responsables du réchauffement des océans, a-t-il poursuivi, soulignant que le niveau des mers monte et a des effets dévastateurs sur les populations vulnérables, en particulier celles des petits États insulaires en développement.

« Du fait qu'ils absorbent de grandes quantités de gaz à effet de serre, les océans s'acidifient. Les écosystèmes océaniques se dégradent. Les coraux, où la vie marine foisonne, souffrent de blanchiment et meurent sous l'effet de la hausse des températures », a déploré M. Ban.

Le Secrétaire général a par ailleurs salué les efforts déployés par les gouvernements pour conclure cette année des accords historiques sur le changement climatique et l'élimination de la pauvreté, ajoutant qu'ils ne pourront y parvenir que s'ils prennent en compte le rôle essentiel des océans.

« Les océans sont vastes, mais leur capacité à résister aux dommages d'origine humaine est limitée. En cette année, que nous espérons décisive, nous devons nous engager à profiter du cadeau que représentent les océans de manière pacifique, équitable et durable de génération en génération », a dit M. Ban.


L’ONU adopte une résolution en faveur d’un traité de la haute mer

L’Assemblée générale des Nations unies a adopté, ce 3 juin, une résolution en faveur d’un traité contraignant pour protéger la biodiversité marine en haute mer.

Source : Journal de l'Environnement par Stéphanie Senet - mercredi 03 juin 2015 à 18h 03 

Extrait :   Cette résolution souligne «la nécessité d’un régime mondial d’ensemble afin de mieux traiter la question de la conservation et de l’exploitation durable de la biodiversité marine en haute mer». Ce vote..

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Le 9 Juin 2015

Après "Des milliards engloutis" ("The Sunken Billions"), la Banque Mondiale revisite la pêche

La Banque Mondiale va sortir une version actualisée de sa vision sur la pêche mondiale...

En 2009, la Banque Mondiale publiait "The Sunken Billions: the Economic Justification for Fisheries Reform", un rapport qui prônait la privatisation des ressources halieutiques, afin de surmonter la surpêche généralisée et arrêter le gâchis des subventions, facteur de surpêche... 

Souvenir... Souvenir... Un rapport à l'origine des premiers articles de Regard sur la pêche et l'aquaculture : Les QIT pour lutter contre la surpêche ?

6 ans plus tard, la Banque Mondiale actualise son analyse de la pêche dans le monde... Avant le rapport final, un résumé donne le ton : "The Sunken Billions Revisited: Progress and Challenges in Global Marine Fisheries"

La parole à Ragnar Arnason, auteur principal des deux rapports : Les estimations du premier rapport étaient consacrées aux pertes et s’appuyaient sur des données de 2004. Il s’agit à présent d’évaluer le manque-à-gagner pour les pêcheries mondiales en 2012. Selon l’étude à paraître, en 2012, la pêche marine mondiale perdait toujours des sommes considérables. Nous voulions à la fois rappeler les messages de 2004 sur les pertes, mais aussi présenter les progrès réalisés.

Il est important de voir ce qui a été fait, et il semblerait qu’il y ait un léger mieux au niveau mondial. La biomasse halieutique semble avoir légèrement augmenté, de même que le bénéfice net global des pêches marines (voir les résultats préliminaires de l’étude de la Banque mondiale).

Des milliards engloutis au fond des océans : Ragnar Arnason répond à nos questions

Andrea Borgarello pour la Banque mondiale

Source : Banque mondiale - 03 juin 2015

Ragnar Arnason est l’auteur principal du rapport de la Banque mondiale intitulé Sunken Billions: The Economic Justification for Fisheries Reform (a) et d’un autre rapport à paraître sur le même sujet : Sunken Billions Revisited: Progress and Challenges in Global Marine Fisheries (a). Il enseigne l'économie de la pêche depuis 1989 et préside l’Institute of Economic Studies de l’Université d’Islande. Il procure des conseils sur les systèmes de gestion des pêches dans le monde entier et a été professeur invité dans des universités aux États-Unis et en Europe.

Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire le premier rapport sur les « milliards engloutis » par la mauvaise gestion des pêches ?

Ragnar Arnason (RA) : On savait déjà à l’époque que les stocks halieutiques mondiaux étaient décimés et que les dommages induits sur l’écosystème marin avaient des conséquences imprévisibles. L’objectif du premier rapport était de mettre l’accent sur les aspects économiques du problème et de quantifier les pertes économiques, tout en incitant les dirigeants et les décideurs mondiaux à s’attaquer à ce problème.
Dans notre première étude, de 2009, nous avons observé que, dans le monde entier, des pays perdaient des sommes considérables en raison de la manière dont ils géraient, ou plutôt ne géraient pas, leurs pêches. Ces pertes n’avaient jamais été quantifiées auparavant. Nous avons chiffré ce manque-à-gagner potentiel à environ 50 milliards de dollars par an.

Qu’est-ce qui a changé depuis le premier rapport ?

RA : J’observe une prise de conscience accrue qu’il s’agit là d’un problème économique grave. Le premier rapport a permis de prendre la mesure du problème sur le plan économique.

Comment les pays en développement peuvent-ils bénéficier de la réforme des pêches ?

RA : La pêche est une activité importante, ainsi qu’une source de revenu et de nourriture dans de nombreux pays en développement. Ceux qui pêchent pour assurer leur subsistance ont besoin que leurs droits soient garantis, durables et suffisamment exclusifs. Je pense que la priorité est de mettre en place des systèmes de gestion des pêches adaptés, assortis, dans l’idéal, de droits individuels, et parfois collectifs. La bonne gouvernance sera essentielle si l’on veut améliorer la gestion des pêches et faire appliquer la réglementation sectorielle.

Que peut nous enseigner, selon vous, le système de pêche islandais ?

RA: La pêche occupe une place essentielle en Islande. La gestion des pêches dans ce pays, comme dans d’autres États insulaires similaires, a beaucoup à nous apprendre. En Islande, la pêche contribue directement au PIB à hauteur de 10 % environ, et sa contribution indirecte peut atteindre 25 %. Ce pays s’est beaucoup intéressé à la question de la gestion des pêches, car il a joué un rôle de premier plan dans l’extension des zones économiques exclusives et des droits de pêche individuels. Le système islandais a permis de reconstituer les stocks de poissons et de rétablir la santé économique de ce secteur. Ce système est toutefois loin d’être parfait et ne convient pas partout. Notre approche n’est que l’une des nombreuses manières d’améliorer la gestion des pêches.

Pourquoi sortir une nouvelle version du rapport aujourd’hui ?

RA : Les estimations du premier rapport étaient consacrées aux pertes et s’appuyaient sur des données de 2004. Il s’agit à présent d’évaluer le manque-à-gagner pour les pêcheries mondiales en 2012. Selon l’étude à paraître (a), en 2012, la pêche marine mondiale perdait toujours des sommes considérables. Nous voulions à la fois rappeler les messages de 2004 sur les pertes, mais aussi présenter les progrès réalisés.

Il est important de voir ce qui a été fait, et il semblerait qu’il y ait un léger mieux au niveau mondial. La biomasse halieutique semble avoir légèrement augmenté, de même que le bénéfice net global des pêches marines (voir les résultats préliminaires [a] de l’étude de la Banque mondiale).

J’espère que nous redonnerons des estimations tous les cinq ou dix ans afin d’informer le monde entier de l’état de la pêche marine. Ces chiffres permettent de suivre les avancées et de prendre conscience de la richesse du capital naturel ainsi que de la valeur des ressources naturelles. Le capital naturel que renferment les ressources océaniques dépend de l’utilisation que l’on en fait. Plus il est utilisé de façon prudente, plus ce capital a de valeur. Quantifier les pertes nous aide, par exemple, à comprendre et à apprécier l’ampleur des bénéfices que ce secteur pourrait réaliser chaque année.

Ce rapport s’appuie sur une méthodologie robuste. Il permet d’observer les problèmes d’utilisation des océans. Nous savons désormais qu’une bonne gestion des pêches permettra de récupérer ce manque-à-gagner, et que cet argent peut être employé à des fins constructives, par exemple pour mettre en place une infrastructure indispensable ou investir dans la réduction de la pauvreté et dans le développement durable.

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L’océan mérite bien une journée

Illustration : Blog Climat de l'IDDRI

Le 8 juin 2015 a lieu comme chaque année depuis 2008 la Journée mondiale de l’océan. À cette occasion, plusieurs évènements sont programmés aux quatre coins du monde, dont la conférence organisée à Paris par la Commission océanographique intergouvernementale de l’Unesco à laquelle l’Iddri participera activement.

Source : Iddri

L’océan mérite bien une journée, en effet. Occupant près de 70 % de la surface de la Terre, il abrite une biodiversité exceptionnelle, de plus en plus menacée par la multiplication et l’intensification des activités humaines. Changement climatique et émissions de gaz à effet de serre (notamment le CO2 qui pose des problèmes spécifiques), pollution provenant des activités terrestres, destruction des habitats, introduction d’espèces invasives et surexploitation des ressources sont autant de dangers qui fragilisent le milieu marin et le rende de moins en moins propice à y développer la vie.

Voir la vidéo « Bleu océan » sur le rôle du changement climatique sur le réchauffement, l’acidification et la montée des océans. (une vidéo réalisée par la Oceans 2015 Initiative)




IddriTV

Acidification, réchauffement, montée des eaux menacent l'écosystème marin...le projet "Ocean Initiative 2015" décryptent dans cette animation ces phénomènes qui nous concernent tous.


Depuis plusieurs décennies, la communauté internationale s’organise pour répondre au formidable défi que représente la préservation de l’océan. Si le chemin vers la durabilité est encore long et sinueux, des signaux encourageants se sont multipliés au cours des derniers mois.

Ainsi, après dix années de débats scientifiques, de controverses juridiques et de tractations politiques, les États se sont finalement entendus pour ouvrir des négociations en vue d’un accord international sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine dans les zones situées au-delà des juridictions nationales (ZAJN) (voir publication Iddri "A new chapter for the high seas"). Une telle décision ouvre la voie à une meilleure gestion de ces espaces, représentant près de 64 % de la surface totale des mers et océans ; elle devrait notamment conduire à une remise en cause du statut de res nullius, attaché depuis trop longtemps à la haute mer et ses ressources. Si l’Iddri œuvre depuis plusieurs années à l’ouverture de telles négociations, nous avons parallèlement soutenu le développement d’initiatives régionales dans les ZAJN. C’est la raison pour laquelle l’Iddri développe aujourd’hui des partenariats avec certaines régions (mer des Sargasses, Convention de Nairobi sur l’océan Indien, Convention d’Abidjan sur les mers de l’Ouest africain et Commission permanente du Pacifique Sud) afin d’identifier des stratégies et mesures adaptées pour répondre aux enjeux de gouvernance de ces zones.

Autre signal positif, la discussion autour des futurs objectifs de développement durable (ODD) a conduit à faire émerger la conservation et l’utilisation durable des océans, des mers et des ressources marines comme un objectif spécifique. Lorsque les cibles et indicateurs pertinent seront précisés, cet ODD océans devrait pouvoir fournir une feuille de route utile dans l’agenda post-2015, dont les États, individuellement et à travers les organisations internationales, devront se saisir. Les enjeux financiers, institutionnels, juridiques et économiques liés à la mise en œuvre de l’ODD océans seront au cœur des futurs travaux de l’Iddri – à travers le lancement à l’automne prochain d’un projet sur la durabilité de la filière thonière de l’océan Indien – et le thème central d’une conférence internationale organisée à Paris le 2 octobre prochain (à vos agendas !).

Enfin, à six mois de la COP 21, comment ne pas évoquer les liens entre océan et climat, qui seront d’ailleurs au cœur des débats lors de la conférence du 8 juin à l’Unesco. Ces liens seront également largement discutés par des scientifiques du monde entier lors de la conférence scientifique “Our Common Future Under Climate Change”, qui se tiendra à Paris du 7 au 10 juillet 2015, et autour de laquelle l’Iddri est engagé à plusieurs titres (comité scientifique et d’organisation, animation de sessions, etc.). En tant que puits de carbone, l’océan joue un rôle majeur dans le fonctionnement du système climatique. Sa capacité d’absorption des émissions de CO2 disparaît toutefois à mesure que sa santé se dégrade ; cela invite à redoubler nos efforts pour assurer la préservation des écosystèmes marins. L’océan subit par ailleurs les effets du changement climatique et des émissions de CO2 ; le réchauffement et l’acidification de ses eaux en sont les exemples les plus frappants. Il apparaît donc aujourd’hui primordial de mieux appréhender les relations, complexes, entre océan et climat. Cela exige tout d’abord un développement des connaissances scientifiques sur ces relations ; c’est le sens du projet « The Oceans 2015 Initiative » (voir publications Iddri "An updated synthesis of the observed and projected impacts of climate change on physical and biological processes in the oceans", "An updated understanding of the observed and projected impacts of ocean warming and acidification on marine and coastal socioeconomic activities/sectors") coordonné par l’Iddri et l’UPMC-CNRS, et le fondement de la récente proposition de Monaco pour l’élaboration d’un rapport spécial du Giec. Cela impose également une meilleure articulation entre le régime climatique qui devrait naître à Paris et les instances de gouvernance des océans. Cela exige, enfin, que la Conférence de Paris aboutisse à un accord ambitieux permettant une réduction significative des émissions de GES : pour le climat, pour les océans.


Les océans, acteurs majeurs du système climatique


La journée mondiale de l’océan est célébrée chaque année afin de rappeler l’importance de l’océan dans notre vie quotidienne. Véritable poumon de notre planète, il fournit la plus grande partie de l’oxygène que nous respirons.

Source : Réunion 1ère Publié le 08/06/2015

Cette Journée Mondiale des Océans donne l’occasion d’informer le public sur l'impact des actions humaines sur l'océan, et de mobiliser et unir les populations du monde sur un projet de gestion durable de l’océan de notre planète.

Cette année, la Commission océanographique intergouvernementale de l'UNESCO organise une journée complète dédiée au rôle de l'océan dans le système climatique, en amont des négociations sur le changement climatique qui auront lieu au cours de la 21e Conférence des Parties à la Convention-cadre sur les changements climatiques (COP21), fin 2015.

Les objectifs de cette journée sont les suivants :
  • mobiliser la communauté scientifique internationale pour travailler ensemble sur le rôle de l'océan dans le système climatique, afin de mieux informer les représentants institutionnels des Nations Unies, les États membres et les décideurs pendant les préparatifs de la COP21,
  • créer un élan politique autour des liens qui unissent l’océan au climat, afin de favoriser l’engagement des Etats membres et des institutions des Nations Unies et une meilleure prise en compte de l'océan dans les négociations sur le changement climatique et le processus parallèle à la CCNUCC,
  • fournir un forum où la société civile internationale, les jeunes et les scientifiques peuvent dialoguer sur le rôle de l'océan dans le système climatique, en amont de la conférence scientifique de l’UNESCO intitulée « Notre avenir commun sous le changement climatique» qui se tiendra du 7 au 10 juillet 2015,
  • sensibiliser le public, avec des expositions sur les liens entre l'océan et le climat, et
  • promouvoir le développement de solutions durables et respectueuses de l'océan, par une meilleure collaboration entre la science, la politique et la société, afin d’atténuer le changement climatique.


Les Outre-Mer représentent plus de 96 % de la superficie des eaux françaises

Grâce à ses Outre-mer, la France est en superficie la deuxième puissance mondiale pour les mers et les océans. Pourtant, aujourd’hui, seuls 3,8 % de ces eaux situées en Outre-Mer sont protégés.

D'ici la fin du siècle, le niveau des océans pourrait augmenter de 97 centimètres et submerger des territoires ultra-marins comme la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie. Pour les 200 milllions d'habitants de la planète qui vivent à moins d' un mètre au dessus du niveau de la mer, les conséquences seront évidemment catastrophiques...

Explications avec ce reportage de Ronan Ponnet



Parmi les solutions face à la montée des océans, l'une d'entre-elles consiste à repenser l'habitat en bord de mer...ou à créer des îles artificielles. Voyez ce reportage de Véronique Urtizberea...



Terres et mers d’innovation : s’inspirer des Outre-Mer

Table ronde organisée ce lundi 8 juin, à Paris, dans le cadre de la Journée mondiale des océans. 

Conjointement organisée par France Télévision et Les ateliers de la Terre, cette journée de débat sera clôturée par Madame Georges Pau-Langevin, Ministre des Outre-Mer.

En cette année de la COP21 à Paris, il est important que le service public montre son engagement sur les sujets climatiques devenus des enjeux essentiels. Au-delà de relayer objectivement ces informations, il s’agit de participer pleinement à une réflexion nécessairement globale et de mettre en avant les représentations transversales des parties prenantes. Dans ce cadre et à l’occasion de la Journée des Océans, il apparaît cohérent et pertinent que France Télévisions participe à l’émergence de ces innovations et de ces relais de croissance et participe à la valorisation de l’identité française qui historiquement a su mêler diversité et richesse.

8 juin 2015, Paris, au siège social de France Télévisions
15h00 - 15h15 : Ouverture de la journée par Jean-Louis Etienne, explorateur et biologiste
15h25 - 15h55 : Rencontre avec Michel Rocard et Juliette Grange
16h05 - 17h30 : Table-ronde - Les océans et le dérèglement climatique
17h40 - 19h00 : Table-ronde - Terres et mers d’innovation : S’inspirer des Outre-mer ?
19h05 – 19h20 : Clôture de la journée par George Pau Langevin, Ministre des Outre-mer et Remy Pflimlin, Président-Directeur-Général de France Télévisions

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La COP 21 appelée à se pencher sur la protection des océans

Le rôle des océans dans la lutte contre le réchauffement climatique doit être davantage pris en compte dans les négociations de Paris Climat 2015, réclame la plateforme Océan et Climat.

Source : Euractiv Par Cécile Barbière le 09/06/2015

Les océans sont les poumons méconnus de la planète, ont prévenu les signataires de l’Appel de l’Océan pour le climat, qui rassemble les propositions de l’économie bleue en amont de la conférence de Paris Climat 2015.

À l’occasion de la journée mondiale de l’océan, de nombreux représentants de la société civile, d’ONG mais aussi du monde de l’entreprise ont signé cette déclaration qui regroupe 18 propositions visant à remettre l’océan au cœur des négociations de la COP21.

>>Lire : L’Europe apporte sa pièce au puzzle de la coopération internationale pour le climat

Car si les 5 océans de la planète représentent 71 % de la surface terrestre et jouent un rôle de régulateurs prépondérant de la température terrestre, ils ont souvent été laissés à l’écart des négociations internationales sur le climat.

>>Lire : L’océan absorbe moins de CO2, ce qui risque d’accélérer le réchauffement climatique

« La COP 21 est condamnée à être un échec si nous ne mettons pas l’Océan au cœur des débats », a prévenu Francis Vallat, président de du réseau des Clusters Maritimes Européens, à l’occasion d’une conférence organisée par Green Cross le 8 juin.

Les différents signataires de l’appel, parmi lesquels les Armateurs de France, l’Institut de l’Économie circulaire ou encore le Comité 21, WWF, etc. espèrent convaincre les négociateurs de la COP 21 de l’importance de l’enjeu.

Propositions

Les propositions listent un certain nombre de priorités, notamment celle du renforcement de la capacité de l’océan à atténuer les changements climatiques, en mettant en place davantage d’écosystèmes marins protégés et fonctionnels en mesure de stocker le CO2.

Aujourd’hui, seuls 3 % des océans sont des zones protégées, un chiffre très insuffisant pour assurer la pérennité de la capacité de stockage de Co2, selon la plateforme Océan et climat.

« L’océan est doublement impacté par le réchauffement climatique » explique Laurence Eymard, directrice de recherche au CNRS. « La fonte des glaciers qui fait augmenter le niveau de la mer, mais aussi l’expansion thermique de l’océan » détaille-t-elle.

>>Lire : Le réchauffement des océans responsable de la propagation de bactéries

Et les conséquences sont nombreuses : impact sur le littoral, baisse de la concentration en oxygène dans les océans, acidification des océans, etc. Autant de changement qui déséquilibre l’écosystème marin, perturbe les migrations des espèces marines, voire accélère la disparition de certaines.

« Entre 1970 et 2010, nous avons observé un recul de 39 % des espèces marines et la disparition de 50 % des coraux de la planète » explique Philippe Germa, directeur général de WWF France.

Poumon de la planète

L’appel souligne également l’importance de la préservation des océans, qui sont les principaux capteurs de CO2 de la planète.

« L'océan capte 90 % de la chaleur due à l'effet de serre et un quart des émissions de CO2 » a souligné la chercheuse Françoise Gail, conseillère scientifique de la Plateforme Océan et climat. « Jusqu'à quand cette capacité de régulateur du climat pourra-t-elle être maintenue ? » a-t-elle demandé.

Une dégradation de la capacité d'absorption des océans ferait grimper rapidement les niveaux de CO2 , réduisant à néant les efforts des pays pour limiter leurs propres émissions.

Prochaines étapes :
30 novembre au 11 décembre: COP 21 à Paris

Liens externes :

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8 juin, journée mondiale de l'océan ou de l'ocean business 2015

Illustration : Google images : 8 juin, journée mondiale de l'océan


8 juin, journée mondiale de l'océan

Source : France Info - L'éphéméride par Sandrine Chesnel - lundi 8 juin 2015

Nos océans représentent plus de 70% de la surface de la Terre. Une bonne raison de veiller à les préserver.

Le fait du jour

Aujourd’hui c’est la journée mondiale de l’océan. L’idée, avec cette journée spéciale, c’est d’essayer de se rappeler au moins une fois par an combien notre vie de tous les jours dépend de la santé des mers qui nous entourent. Pour cela, rien de mieux qu’une série de chiffres :
  • 70% de la surface de notre bonne vieille terre est recouverte par les océans,
  • 97% de l’eau disponible sur Terre est stockée dans les océans,
  • 40% des océans sont considérés comme lourdement affectés par les activités humaines, à savoir la pollution, la diminution des stocks de poissons, ou bien encore la destruction des fonds marins ...

Parmi les menaces qui pèsent sur les océans, et donc sur nous, le plastique - chaque seconde, des dizaines de tonnes de plastique sont jetées à la mer - des déchets qui, sous l’effet des courants, finissent par former le 7e continent - un continent de plastique qui nous survivra tous. Raison de plus pour accepter sans trop râler de se passer des sacs plastiques, et de réhabiliter pour nos courses le bon vieux cabas de nos grand-mères…

Le renforcement de la protection des océans pourrait engendrer 920 milliards d’US$ de bénéfices d’ici 2030


Illustration extraite du rapport du WWF France : Aires Marines Protégées, un bon investissement pour la santé des océans

Étendre la protection des océans pourrait faire progresser l’emploi, les ressources et les services dans des proportions bien supérieures aux coûts engagés : telle est la conclusion d’une nouvelle étude commandée par le WWF sur les Aires Marines Protégées (AMP), quelques mois à peine avant que les gouvernements ne fassent des choix cruciaux décidant du sort des océans pour les générations futures.

Source : WWF France - le 4 juin 2015

Des bénéfices bien supérieurs aux coûts

Le rapport Aires Marines Protégées : un bon investissement pour la santé des Océans démontre que chaque dollar investi dans la création d’AMP permet des bénéfices 3 fois supérieur aux coûts, grâce à la création d’emplois directs, la protection côtière ou la pêche, à titre d’exemple.

« L’océan occupe une place centrale dans la vie de chacun de nous, et c’est pourquoi nous devons en être à la fois les gardiens et les gestionnaires. Un océan en bonne santé, c’est un océan qui sauvegarde nos côtes, stocke le carbone, crée des emplois et nourrit des familles », déclare Marco Lambertini, Directeur général du WWF International. « Les Aires Marines Protégées peuvent avoir un double impact en contribuant à la santé de l’océan et en créant d’importants débouchés économiques ».

Moins de 4 % de la surface des océans protégés

Les objectifs actuellement fixés à l’échelle internationale prévoient de protéger entre 10 % de la superficie des océans d’ici 2020 et 30 % d’ici 2030. Or, à ce jour, seul 4 % des océans bénéficient officiellement d’une protection. A ceci s’ajoute une mauvaise mise en œuvre ou gestion dans de nombreuses AMP.

Si les principales menaces pesant sur les océans sont la surpêche, la pollution, la sédimentation et la destruction des habitats, les deux conséquences du changement climatique que sont le réchauffement et l’acidification océanique devraient pour leur part avoir des impacts dévastateurs sur les récifs coralliens et sur d’autres systèmes océaniques importants.

« 90 % des stocks halieutiques sont aujourd’hui exploités ou surexploités, 50% des coraux ont disparus dans les mers du monde, la biodiversité marine a décliné de 39 % en 30 ans… Nous ne pouvons pas continuer à exercer autant de pression et à investir si peu dans l’océan » prévient Philippe Germa, Directeur général du WWF France.

« Même si les océans s’effondrent sous nos yeux, la bonne nouvelle, c’est que nous disposons des outils pour le réparer. Et en plus, il est parfaitement possible que l’océan apporte une forte contribution à notre vie et à nos moyens d’existence du moment que nous sauvegardons ses habitats et sa biodiversité pour les générations futures », ajoute Marco Lambertini.

Une année importante pour les océans

Cette année est tout particulièrement importante pour les océans. En septembre prochain, les gouvernements se réuniront pour fixer une série d’objectifs dans le cadre de l’Agenda de développement durable post-2015 des Nations unies.

Le WWF recommande d’insérer dans cet accord des objectifs et indicateurs ambitieux, ainsi que des engagements en faveur de cadres politiques, financiers, commerciaux et technologiques cohérents pour restaurer et protéger les écosystèmes océaniques.

La conférence mondiale sur le climat convoquée en fin d’année en vue de forger un nouvel accord mondial sur le changement climatique constituera un autre moment critique pour engager l’action, les ressources et le leadership qu’impose le sauvetage des océans.

« Baptisée Sustain Our Seas (Préservons nos océans), la campagne mondiale lancée par le WWF pour les océans s’appuie sur plusieurs décennies de travaux menés par l’organisation et ses partenaires sur le thème de la conservation marine. Le WWF collabore avec les gouvernements, les entreprises et les communautés pour encourager les dirigeants à prendre des mesures urgentes permettant de redresser l’économie des océans et de protéger la vie et les moyens d’existence de milliards d’êtres humains sur la planète. », conclut Isabelle Autissier, Présidente du WWF France.

Aires Marines Protégées, un bon investissement pour la santé des océans

Les Aires Marines Protégées, ou comment investir dans une économie bleue durable.


Les êtres humains sont tributaires de la santé, de la résilience et de la productivité des écosystèmes marins. Or les aires marines protégées (AMP) sont un outil fondamental pour régénérer nos océans et protéger les services vitaux qu’ils assurent.

Source : WWF France - le 4 juin 2015

La santé, la biodiversité et la productivité des océans bénéficient aux êtres humains en leur procurant une foule de biens et de services écosystémiques : aliments, protection côtière, oxygène, séquestration du carbone, pour ne citer qu’eux, sans compter les moyens de subsistance et les emplois.

La création d’aires marines protégées (AMP) sauvegarde efficacement habitats, espèces et fonctions écologiques. C’est un outil à la fois essentiel pour restaurer, protéger et renforcer la biodiversité, la productivité et la résilience des océans, mais aussi pour permettre aux générations présentes et futures de continuer à jouir de ces ressources et services.

La dernière étude commandée par le WWF montre qu’en assurant une réelle protection des habitats critiques, le développement des AMP à l’échelle mondiale procurerait des bénéfices largement supérieurs aux coûts engagés :
  • les bénéfices dépassent les coûts dans les différents scénarios consistant à protéger 10 ou 30 % des zones marines et côtières à partir de critères de mise en œuvre variés ;
  • le taux de rentabilité économique de l’expansion des réseaux d’AMP atteint 24 % et dépasse le taux d’actualisation (3 %) dans tous les scénarios envisagés ;
  • dans les scénarios les plus favorables, le ratio bénéfices-coûts de l’expansion des AMP s’élève à 20:1, avec des bénéfices nets dépassant au total 900 MdUS$ pour la période 2015-2050. Quel que soit le scénario, les bénéfices sont plus de trois fois supérieurs aux coûts.

La constitution de réseaux d’AMP représentatifs, écologiquement cohérents et bien gérés se justifie largement au plan économique. Elle doit s’inscrire dans un cadre plus large visant à réglementer les activités marines et côtières pour en minimiser les impacts environnementaux.

Il est dans l’intérêt des communautés, des gouvernements, des entreprises, des industries et des institutions financières d’accroître leurs investissements dans les AMP.

Rapport "Aires Marines Protégées, un bon investissement pour la santé des océans" à télécharger Ici


Sommet mondial sur les océans de 2015

La Global Salmon Initiative lance son rapport inaugural sur la durabilité à l'occasion du Sommet mondial sur les océans de 2015


Avec son écolabel ASC (Aquaculture Stewardship Council), le WWF soutient le Global Salmon Initiative (GSI) qui regroupe les 14 principaux acteurs de la salmoniculture mondialisée (soit près de 50% de la production totale de saumon d'élevage). Cette filière salmonicole "transforme" près de 10 millions de tonnes de poisson sauvage en farine et en huile de poisson pour produire 2 millions de tonnes de saumon d'élevage !

Piers Hart, responsable mondial de l'aquaculture chez WWF, a déclaré : « Le lancement du Rapport sur la durabilité de la GSI témoigne du rôle de guide que joue le groupe dans la création d'une plus grande transparence dans l'ensemble du secteur de l'aquaculture. C'est un accomplissement remarquable qu'ils aient développé cette plateforme de rapport collectif, et nous encourageons fortement les autres  secteurs et plateformes de la production à marcher dans leurs pas ».
 

Lisbon, Portugal, June 5, 2015 /PRNewswire/

Pour marquer la Journée Mondiale de l'environnement, la GSI publie aujourd'hui un Rapport sur la durabilité, en ligne et interactif, définissant une nouvelle norme en matière de rapports de transparence pour un secteur de l'industrie alimentaire mondialisé. Le rapport fait la démonstration de l'implication dévouée des membres de la GSI dans l'amélioration continue de la durabilité de leurs opérations  

Pour marquer la Journée Mondiale de l'environnement, la Global Salmon Initiative (GSI) a lancé aujourd'hui son Rapport sur la durabilité inaugural au Sommet mondial sur les océans 2015 organisé par The Economist à Lisbonne, au Portugal. Ce rapport de référence présente des données environnementales et sociales tirées de 14 sociétés membres de la GSI. C'est la première fois qu'un secteur alimentaire mondial génère un tel rapport collectif sur les indicateurs de performance en matière de durabilité d'une manière aussi transparente.

Pour accéder au Multimedia News Release, veuillez cliquer sur le lien : http://www.multivu.com/players/English/7543151-gsi-inaugural-sustainability-report/

« Le lancement du Rapport sur la durabilité de la GSI témoigne du rôle de guide que joue le groupe dans la création d'une plus grande transparence dans l'ensemble du secteur de l'aquaculture. C'est un accomplissement remarquable qu'ils aient développé cette plateforme de rapport collectif, et nous encourageons fortement les autres  secteurs et plateformes de la production à marcher dans leurs pas », a déclaré Piers Hart, responsable mondial de l'aquaculture chez WWF.



The GSI Story - English

Le lancement du Rapport sur la durabilité représente un accomplissement majeur pour la GSI, et il sera essentiel pour créer des rapports sur plusieurs de ses objectifs. Le Rapport en ligne sur la durabilité comprend des données sur :
  • Les indicateurs environnementaux et sociaux clés pour chaque membre de la GSI
  • Les avancées par rapport à l'objectif de la GSI d'obtenir la certification de l'Aquaculture Stewardship Council (ASC) pour toutes ses fermes d'ici 2020
  • L'efficacité du saumon d'élevage en tant que source durable et saine de protéines

« Aujourd'hui au Sommet mondial sur les océans, les dirigeants mondiaux discutent du rôle potentiel que l'aquaculture peut jouer dans l'amélioration de la croissance économique mondiale. Avec le lancement du Rapport sur la durabilité, nous pouvons démontrer à quel point le saumon d'élevage représente une solution viable en tant qu'opportunité économique, compensée par des opérations durables et une performance environnementale améliorée », a expliqué Jon Hindar, co-président de la GSI et PDG de Cermaq.

« Avec un environnement démographique dans lequel le monde cherche des sources de protéines durables pour alimenter une population en constante augmentation, et où les individus sont demandeurs d'aliments plus sains, le saumon d'élevage s'impose comme une source de protéines extrêmement efficace et saine. Grâce au lancement de ce rapport, les membres de la GSI font la démonstration de leur engagement pour satisfaire cette demande de durabilité. Le rapport définit une base pour la performance de l'industrie, et génère un point de référence pour suivre notre évolution d'une manière qui peut être analysée en toute transparence par les communautés et les parties prenantes. Ce rapport est un engagement sincère à faire des progrès significatifs concernant notre durabilité, grâce aux importants efforts et à l'attention continue des membres de la GSI », a affirmé Ricardo Garcia, co-président de la GSI et PDG de Camanchaca.

Le rapport fournit des données à tous les membres de la GSI dans les domaines suivants : évasion des poissons, mortalité des poissons, utilisation d'antibiotiques, niveaux des poux de mer, traitements contre les poux de mer, interactions avec la faune, utilisation d'ingrédients marins dans l'alimentation, conformité, santé et sécurité au travail, et interactions avec la communauté locale.

Le rapport représente de nombreux mois de travail acharné et de collaboration de toutes les sociétés de la GSI. La collecte et le rassemblement de données comparables en provenance de régions aussi diverses que celles où opère la GSI a représenté un processus difficile, mais avec le temps et une plus grande expérience, la GSI cherchera à montrer des progrès significatifs dans les données exprimées dans le Rapport sur la durabilité.

Le rapport complet est accessible ici : http://www.globalsalmoninitiative.org/sustainability-report



À propos de la GSI 

La Global Salmon Initiative (GSI) est une initiative de leadership établie en 2013 par des producteurs mondiaux de saumon d'élevage visant à réaliser des progrès significatifs en matière de durabilité de ce secteur d'activité. Aujourd'hui, la GSI comprend 14 sociétés représentant près de 50 % de l'industrie de production du saumon, qui sont déterminées à atteindre intégralement l'objectif commun consistant à fournir une source extrêmement durable d'alimentation saine pour une population mondiale croissante, tout en minimisant notre empreinte environnementale et en continuant à améliorer notre contribution sociale.

Parmi les entreprises membres de la GSI figurent Bakkafrost, Blumar, Cermaq, Compañía Pesquera Camanchaca, Empresas AquaChile, Fjardlax, Grieg Seafood, Huon Aquaculture, Los Fiordos, Marine Harvest, Multiexport Foods SA, New Zealand King Salmon, Norway Royal Salmon et Ventisqueros. Les entreprises de la GSI sont présentes au Canada, au Chili, aux îles Féroé, en Irlande, en Nouvelle-Zélande, en Norvège, en Écosse et en Tasmanie, et contribuent notablement aux économies de leurs pays respectifs.

Pour tout complément d'information sur la GSI, veuillez consulter notre site ou nous contacter :
E-mail - GSI@axon-com.com
Twitter - @GSI_Salmon


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What Is the Future of Our Ocean?


Quel est le futur de notre océan ?

What the science shows and what we can do about it. Ce que la science montre et ce que nous pouvons faire à son sujet.

Mardi 9 juin 2015 de 14h à 20h

Maison des Océans (Grand Amphithéâtre) - Paris

La conférence  "What Is the Future of Our Ocean?" est organisée par PSL Université et The Pew Charitable Trusts, membres de la plateforme Océan et Climat.

L'océan joue un rôle primordial dans la survie sur notre planète, mais l'océan change d'une façon que nous ne comprenons pas complètement. Cette conférence explorera la science derrière notre compréhension de l'océan, les impacts des activités humaines sur la santé de l'océan, et la manière dont nous pouvons mieux gérer l'océan pour assurer sa protection. en savoir plus.

Francoise Gaill (Directrice de recherche émérite CNRS, UMR BOREA, coordinatrice du comité scientifique de la Plate forme Océan & Climat) animera la session plénière “The Hard and Social Science of the Ocean” (15h-17h) et interviendra au cours de la table-ronde “How to Manage the Ocean? ” (17h30-19h) aux côtés de Teresa Ribera (IDDRI), Philippe Cury (IRD), Luis Valdés (UNESCO), Dan Laffoley (UICN). Source : borea.mnhn

Programme détaillé Ici

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A venir position de Pew et EDF

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Suite de la revue de presse : Mois de Mai 2015

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