Pew. C2ES : une mine d'or sur les énergies fossiles : pétrole et gaz naturel !

C2ES, centre de recherche de la fondation étatsunienne PEW, est une mine d'informations sur les énergies fossiles : pétrole et gaz naturel.

Lire ici "L'Europe fait les yeux doux aux pétroliers offshore"

Une autre facette de PEW, les énergies fossiles en liaison avec le changement climatique.... Lire Ici "Obama va proposer un plan contre le changement climatique"

La fondation étatsunienne Pew est maintenant bien connue dans le monde de la pêche à travers les satellites qu'elle a créé comme Oceana et Ocean2012, ou alors aidé comme Bloom qui lutte actuellement contre les pêcheries en eaux profondes.... Lire : Pew, la pieuvre qui n'aime pas la pêche !

La fondation Pew est moins connue pour ses activités dans la défense des énergies fossiles !

Le portail du Centre de Pew sur le changement climatique global est une mine d'informations sur les énergies fossiles : Pétrole, Gaz naturel,... Et les Gaz à effet de serre (GES).

Le Pew Center on Global Climate Change s'appelle depuis 2011, Center for climate and energy solutions (C2ES). Ce centre publie des études très intéressantes sur les énergies fossiles. Dernière en date de Juin 2013 : Leveraging Natural Gas to Reduce Greenhouse Gas Emissions

S'appuyer sur le gaz naturel pour réduire les émissions de gaz à effet de serre

(Traduction Google) 

Les progrès technologiques récents ont déclenché un boom de la production américaine de gaz naturel, avec des fournitures élargi et des prix sensiblement inférieurs projetée dans l'avenir. Parce que la combustion de gaz naturel génère moins de gaz à effet de serre que le charbon ou le pétrole, l'utilisation accrue du gaz naturel offre des possibilités importantes pour aider à lutter contre le changement climatique. La substitution du charbon par le gaz dans le secteur de l'énergie, par exemple, a contribué à une baisse récente des États-Unis de gaz à effet de serre. Le gaz naturel, cependant, n'est pas exempt de carbone. Outre les émissions produites par sa combustion, le gaz naturel est composé principalement de méthane (CH4), un gaz à effet de serre, et le rejet direct de méthane lors de la production, la transmission et la distribution peut compenser certains des avantages climatiques potentiels de son utilisation élargie dans l'économie.

Ce rapport explore les opportunités et les défis à tirer parti du boom du gaz naturel pour obtenir de nouvelles réductions des émissions de GES aux États-Unis. En examinant les implications de l'utilisation accrue dans les secteurs clés de l'économie, il recommande des politiques et mesures nécessaires pour maximiser les avantages climatiques de l'utilisation du gaz naturel dans la production d'énergie, les bâtiments, la fabrication et le transport (tableau ES-1). Plus généralement, le rapport tire les conclusions suivantes:

L'utilisation accrue de gaz naturel pour remplacer le charbon et le pétrole peut aider nos efforts pour réduire les émissions de gaz à court et à moyen terme, même si l'économie se développe. En 2013, les émissions du secteur de l'énergie sont au plus bas niveau depuis 1994, en partie en raison de la substitution du gaz naturel à d'autres combustibles fossiles, en particulier le charbon. Les émissions totales des États-Unis ne devraient pas atteindre les niveaux de 2005 de nouveau jusqu'à ce que quelque temps après 2040.

*** Utiliser du gaz naturel à la place d'autres combustibles fossiles ne peut pas être la seule base pour les efforts américains à long terme pour lutter contre le changement climatique car le gaz naturel est un combustible fossile et sa combustion émet des gaz à effet de serre. Pour éviter un changement climatique dangereux, des réductions plus importantes seront nécessaires que le gaz naturel seul ne peut fournir. Veiller à ce que les investissements à faible intensité de carbone augmente de façon spectaculaire doit être une priorité. Sources zéro émission de l'énergie, comme l'énergie éolienne, nucléaire et solaire, sont essentielles, tout comme l'utilisation des technologies de captage et de stockage de carbone dans les centrales à combustibles fossiles et des améliorations continues de l'efficacité énergétique.

*** Avec l'utilisation du gaz naturel en remplacement des autres combustibles fossiles, les rejets directs de méthane dans l'atmosphère doivent être minimisés. Il est important de mieux comprendre et de mieux mesurer les émissions de GES provenant de la production de gaz naturel et d'utilisation afin d'obtenir des réductions d'émissions dans toute la chaîne de valeur du gaz naturel.

Autres articles :

Plus d'informations sur C2ES dans Wikipedia

Pour aller plus loin...

L'Europe fait les yeux doux aux pétroliers offshore....

L'Europe fait les yeux doux aux pétroliers offshore quand elle propose l'interdiction de la pêche profonde !!!

Au moment du déferlement médiatique de l'ONG Bloom contre la pêche profonde, Actu-Environnement est le seul média à soulever un lièvre dans les grands fonds... Le lièvre des Abysses n'est pas un poisson sous la protection de Claire Nouvian, directrice de Bloom, mais le pétrole offshore au large des côtes de l'Europe....

Une règlementation européenne timide sur les forages d'hydrocarbures en haute mer

Source : Actu-Environnement par Agnès Sinaï  / 20 juin 2013

Les opérations pétrolières et gazières en haute mer se déroulent en l'absence de règles en matière de responsabilités et d'indemnisations en cas de pollution. Une directive sur les forages offshore tente de mettre fin à ce vide juridique.

L'exploitation du pétrole offshore représente un tiers du pétrole consommé actuellement dans le monde. Et il faut aller le chercher de plus en plus loin. Des permis d'exploitation sont accordés à des forages de plus de 3.000 mètres de profondeur. La part de ce pétrole dit non conventionnel – extrait à de très grandes profondeurs – ne représente pour le moment que 3% du pétrole extrait sur la planète, mais elle est appelée à croître pour compenser partiellement l'érosion des puits matures de pétrole conventionnel. Les accidents survenus en Australie (Montara, 21 août 2009), aux États-Unis (Deepwater Horizon, 20 avril 2010), en Chine (Penglai 19-3, 4 juin 2011), sur une plate-forme gazière en mer du Nord (Elgin-Franklin, 25 mars 2012) et, le 14 juin dernier, sur la plate-forme L5FA de GDF-Suez au large des Pays-Bas, sont des conséquences de cette fuite en avant.

L'adoption par le Conseil européen, le 10 juin dernier, d'une direcrtive sur les plateformes pétrolières et gazières de la Mer du Nord vient partiellement combler un vide juridique. L'industrie offshore relève jusqu'à présent de la responsabilité des Etats où elle opère, sans que ceux-ci aient à rendre compte de leurs actions. La directive sur la sécurité des opérations pétrolières et gazières en haute mer enjoint les États membres d'imposer aux exploitants de veiller à ce que toutes les mesures adéquates soient prises pour prévenir les accidents majeurs. A charge, pour les Etats-membres, de définir des sanctions efficaces, proportionnées et dissuasives en cas d'infractions et de se doter d'une autorité compétente pour veiller à l'application de la directive. Les États membres veillent à ce que l'exploitant prépare un rapport sur les dangers majeurs, qui peut donner lieu à l'interdiction, par l'autorité compétente, de l'exploitation d'une plate forme.

L'Arctique sans moratoire

L'environnement fait l'objet de clauses spécifiques. "Lors de l'évaluation de la capacité technique et financière d'un demandeur sollicitant une autorisation, une attention particulière est accordée à tous les environnements marins et côtiers écologiquement sensibles, en particulier les écosystèmes qui jouent un rôle important dans l'atténuation du changement climatique et l'adaptation à ces derniers, tels que les marais salants et les prairies sous-marines, et les zones marines protégées, comme les zones spéciales de conservation", insiste la directive. Le texte réserve un paragraphe aux eaux arctiques : "Les problèmes environnementaux majeurs touchant les eaux arctiques requièrent une attention spéciale afin de garantir la protection environnementale de l'Arctique à l'égard de toute opération pétrolière et gazière en mer, y compris d'exploration, en tenant compte du risque d'accidents majeurs et de la nécessité d'y apporter une réponse efficace. Les États membres qui sont parties au Conseil de l'Arctique sont encouragés à promouvoir activement les normes les plus élevées en ce qui concerne la sécurité environnementale dans cet écosystème vulnérable et unique, en mettant par exemple au point des instruments internationaux en matière de prévention, de préparation et de réaction à la pollution pétrolière marine (...)".

A l'origine de ce passage, des amendements défendus en commission environnement au Parlement européen par le groupe écologiste, qui proposaient un moratoire sur les forages en Arctique et instituaient la responsabilité financière et civile des industriels. Le texte final ayant été édulcoré, les écologistes ne l'ont pas voté. "Exit la supervision des activités pétrolières par l'Agence européenne pour la sécurité maritime. Exit la couverture financière globale des risques en cas d'accident. Exit la criminalisation des dégâts environnementaux et, enfin, exit l'indépendance des autorités compétentes au sein des États membres", s'est émue l'eurodéputée Michèle Rivasi (Verts-ALE).

Pas de superviseur européen

La pression des États concernés par les forages offshore, notamment la Hollande, le Danemark et l'Angleterre, est à l'origine du rabotage de la directive. Le Commissaire européen à l'énergie, Günther Oettinger, a initialement défendu des positions ambitieuses, allant jusqu'à suggérer aux États membres un moratoire sur les futurs forages. La Commission s'est alors mise au travail. "Le Conseil a ravalé le projet de règlement, qui permettait une application cohérente par les États, pour ne trouver qu'une directive. Le Conseil a ensuite sabordé les propositions les plus ambitieuses du Parlement, en particulier le renforcement des instruments existants, comme l'Agence de sécurité maritime pour le contrôle européen des régulateurs nationaux", commente Corinne Lepage, eurodéputée (Alliance Libéraux et démocrates).

Yves Cochet, eurodéputé (Verts-ALE) "déplore ces renoncements exercés sous l'influence de l'industrie et des États membres directement concernés par ces forages. L'indépendance des évaluations de sûreté ne peut plus être assurée. Il aurait fallu élargir les compétences de l'Agence européenne de sécurité maritime (EMSA) pour la supervision et en matière de certification." L'ONG Océana-Europe corrobore ce point de vue. Pour Xavier Pastor, son directeur, "ce texte n'apportera que des améliorations mineures à la sécurité des opérations pétrolières et gazières en haute mer. L'issue de ce vote révèle à quel point le court termisme a sacrifié la prévention sur l'autel d'une industrie multi-millionnaire, alors que la société civile demande un renforcement des régimes de responsabilité, des systèmes de compensation plus accessibles, et la désignation des marées noires comme crime environnemental". La directive n'entrera pas en vigueur avant 2019.

Agnès Sinaï © Tous droits réservés Actu-Environnement

Activités de prospection, d'exploration et de production pétrolières et gazières en mer

Cliquer Ici pour accéder à la résolution législative du parlement européen

Mardi 21 mai 2013 - Strasbourg        Edition provisoire

Activités de prospection, d'exploration et de production pétrolières et gazières en mer ***I       

P7_TA-PROV(2013)0200                 A7-0121/2013
                     
Résolution législative du Parlement européen du 21 mai 2013 sur la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil relatif à la sécurisation des activités de prospection, d'exploration et de production pétrolières et gazières en mer (COM(2011)0688 – C7-0392/2011 – 2011/0309(COD))

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Abysses, Pétrole et Changement climatique...


Les abysses, lieu du crime parfait


Claire Nouvian raconte comment quelques centaines de bateaux transforment les océans en déserts, et à quel point il est nécessaire d'agir vite.

Le bel avenir du pétrole


L’extraction du pétrole est encore indispensable mais que les derniers progrès technologiques permettent de limiter son impact sur l’environnement.

À propos de Martin G. Lüling : Docteur de l’université de Princeton, Martin G. Lülling est aujourd’hui «chef du métier physique» et conseiller scientifique chez Schlumberger.

Ernest Conférences similaires

Jean Jouzel - Copenhague, et alors?

Illustration : Copie d'écran 

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Le 25 Janvier 2014

Pollutions marines par hydrocarbures. Alain Cadec interpelle le parlement européen

Lors d'un débat au Parlement européen, sur la sécurité maritime, le député européen Alain Cadec (UMP) a demandé la reconnaissance des dommages écologiques par le droit de l'Union européenne.

Source : Le Télégramme

L'élu costarmoricain, vice-président de la Commission européenne de la pêche, a été pendant huit ans président de Vigipol. Pour lui, « la pollution marine par hydrocarbures est un des fléaux qui présente des difficultés énormes de prévention et de réparation, pour cause de vide juridique dans le droit international.

Au niveau européen et international, les dispositions existantes ne suffisent pas à reconnaître des dommages purement écologiques causés par les catastrophes naturelles. Or, leur reconnaissance est essentielle à la préservation de nos territoires littoraux ».


The impact of oil and gas drilling accident on EU Fisheries

Cristina Gómez, David R. Green
Aberdeen Institute for Coastal Science and Management, University of Aberdeen, Scotland

Note du Parlement Européen

Clique Ici pour télécharger la Note d'information


Abstract
Accidents occurring offshore in relation to the Oil and Gas (O&G) industry may produce significant damaging effects on the marine environment, and particularly on the fishing and aquaculture industries.

The economic cost of the impact that major offshore accidents have on fisheries is most frequently assessed with the Social Cost method, accepted by the current international compensation framework. The cost of the impact of minor incidents is evaluated by the Compensation mechanism, and therefore known by the value of settled claims. Recently approved European legislation aims to maximize safety conditions in all stages of the offshore O&G industry, minimizing the number of incidents and alleviating harmful impacts to the environment.

Lire aussi l'analyse du WRM : Forêts, pétrole et énergie: il est temps de récupérer nos gouvernements ! 

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Le 17 février 2014

Des boulettes et des plaques d'hydrocarbures sur les plages de Ré et d'Oléron


Depuis la fin de semaine dernière, des boulettes et galettes d'hydrocarbures s'échouent sur les plages de Charente-Maritime. Sont principalement touchés les sites des îles de Ré et d'Oléron exposés aux vents d'ouest dominants.

Source : Sud Ouest La Rochelle

La préfecture qui évalue actuellement la situation a dressé ce lundi la liste des communes concernées. Il s'agit de Saint-Clément-des-Baleines, La Couarde-sur-Mer, Ars-en-Ré, Sainte-Marie-de-Ré, Le Bois-Plage-en-Ré, Rivedoux, Saint-Denis-d'Oléron, Saint-Georges-d'Oléron, Saint-Pierre-d'Oléron et La Tremblade.

A Saint-Clément, le week-end dernier, une opération de ramassage de gros déchets échoués à laquelle devaient participer 90 personnes a dû être annulée. Le maire a signé un arrêté interdisant l'accès à la plage, pour des raisons préventives liées à la santé.
Des prélèvements ont été effectués pour être analysés par le Centre de documentation, de recherche et d'expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux (CEDRE). Une reconnaissance de la Marine nationale n'a pas détecté de pollution majeure du littoral charentais-maritime.

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Le pétrole brut a des effets toxiques sur les cellules cardiaques des poissons

Le pétrole a des effets toxiques sur le coeur des poissons, ralentissant les pulsations et provoquant une irrégularité du rythme cardiaque, selon une recherche américaine menée sur des thons dans le Golfe du Mexique après la marée noire de BP en 2010.

Source : AFP

Les chercheurs de l'Université de Stanford (Californie) et de l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) ont découvert que le brut interférait avec les cellules cardiaques des poissons.

Alors que les effets néfastes du brut sur les larves et les jeunes poissons sont connus depuis longtemps, les mécanismes physiologiques de cette toxicité restaient obscurs, expliquent les auteurs de ces travaux publiés dans la revue américaine Science et présentés à la Conférence annuelle de l'Association américaine pour l'avancement de la science réunie à Chicago du 13 au 17 février.

Ces scientifiques, qui étudiaient l'impact de la marée noire sur les thons après l'explosion de la plate-forme Deepwater Horizon, ont découvert que les hydrocarbures bloquaient la capacité des cellules cardiaques de ces poissons à battre efficacement.

Ils bloquent notamment les canaux de distribution du potassium dans les membranes des cellules du coeur, ce qui accroît le temps pour redémarrer le coeur après chaque battement. Ce mécanisme est semblable chez tous les vertébrés y compris l'homme.

Le brut est un mélange complexe de substances chimiques dont la toxicité pour certains animaux marins est déjà connue.

D'autres recherches se sont déjà concentrées notamment sur l'une de ces substances, l'hydrocarbure aromatique polycyclique ou HAP qui peut aussi se trouver dans le goudron, la créosote de Goudron de houille et les polluants atmosphériques ainsi que dans les eaux pluviales.

Après la marée noire de 2010, les chercheurs estiment que le PAH peut persister pendant de nombreuses années dans les habitats marins avec une variété d'effets environnementaux néfastes.

Cette découverte définit plus clairement les menaces des substances chimiques dérivées des hydrocarbures pour les poissons et d'autres espèces côtières ainsi que pour l'écosystème océanique avec des conséquences allant au-delà de la marée noire comme les autres sources de pollution telles que l'écoulement des eaux pluviales en milieu urbain, selon ces chercheurs.

Selon les auteurs, cette nouvelle étude attire aussi l'attention sur des risques précédemment sous-estimés de ces substances dans les hydrocarbures sur la faune sauvage et les humains, surtout le PAH qui est présent dans la pollution de l'air à des niveaux relativement élevés, soulignent-ils.

La marée noire provoquée par l'explosion de la plate-forme Deepwater Horizon de BP a déversé plus de quatre millions de barils de brut dans le Golfe du Mexique au plus fort de la période de reproduction du thon rouge de l'Atlantique au printemps 2010.

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28 Janvier 2014

De la possibilité d’un accord international sur la gouvernance de la biodiversité marine dans les zones au-delà de la juridiction nationale

Elisabeth Druel ; Julien Rochette ; Raphaël Billé ; Claudio Chiarolla
Studies TUDIES N°07/2013. IDDRI, 2013. 42 P.

Un article consacré aux discussions internationales en cours sur la gouvernance de la biodiversité marine dans les zones situées au-delà des juridictions nationales.

Source : Iddri

La nécessité de conserver et d'utiliser durablement la biodiversité marine située au-delà de la juridiction nationale

Représentant près de 50% de la surface totale de la planète, les espaces marins situés au-delà de la juridiction nationale abritent une biodiversité exceptionnelle, aujourd’hui menacée en raison d’une gouvernance lacunaire empêchant sa conservation et son utilisation durable. Ainsi, par exemple, il n’existe à ce jour aucun cadre juridique global permettant la création d’aires marines protégées, imposant le recours à des études d’impact environnemental ou clarifiant le statut des ressources marines génétiques situées au-delà des zones de juridiction.

Un enjeu débattu depuis plus d'une décennie

Depuis le début des années 2000, les États discutent, dans le cadre de différents forums, des enjeux liés à la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine située au-delà de la juridiction nationale. Ces discussions ont permis d’identifier les nombreuses menaces pesant sur ces espaces (surexploitation des ressources naturelles, changement climatique, acidification, pollution) et, notamment, de mettre en évidence la richesse des ressources marines génétiques. Dès lors, certains groupes d’États comme l’Union européenne et le G77/ Chine se sont entendus sur la nécessité d’élaborer un nouvel instrument international qui permettrait l’application d’outils de conservation et de gestion adaptés à la spécificité de ces milieux. À l’inverse, d’autres États, comme les États-Unis, s’y sont très vite opposés, arguant qu’une meilleure mise en œuvre des instruments juridiques existants pourrait suffire à conserver et utiliser durablement les espaces marins situés au-delà des juridictions nationales.

Une opportunité pour lancer les négociations d'un nouvel instrument juridique international

En 2011, au sein de l’Assemblée générale des Nations unies, les États se sont entendus pour que les futures discussions soient structurées autour de 4 thématiques, d’importance majeure pour les espaces marins situés au-delà des juridictions nationales : les ressources marines génétiques, les outils de gestion par zone, les études d’impact environnemental ainsi que le renforcement des capacités et le transfert de technologies. De même, en 2012, il a été acté qu’une décision sur le lancement éventuel des négociations d’un nouvel instrument juridique international serait prise avant la fin de la 69e session de l’Assemblée générale des Nations unies, ce qui donne à cette question une grande actualité.

Cliquer Ici pour télécharger le document "De la possibilité d’un accord international sur la gouvernance de la biodiversité marine dans les zones au-delà de la juridiction nationale"

Remarque personnelle : Beaucoup de confusions (ou de désinformation sur la pêche)... Parle-t-on bien de la pêche en haute mer (au-delà des 200 milles marins) ? Les pêcheries en haute mer concernent essentiellement des poissons migrateurs, tout particulièrement des thonidés. Pourquoi parler des poissons des Grands Fonds qui en haute mer sont techniquement inexploitables !!! Par ailleurs, les pêcheries en haute mer représentent tout au plus 5% des captures mondiales !!!

Extrait sur la pêche

Les obstacles à une gestion durable des pêches en haute mer

D’une manière générale, la situation globale des pêcheries est une source de grande préoccupation pour la communauté internationale. Selon la FAO, pratiquement 30 % des stocks de poissons qu’elle évalue étaient surexploités en 2012, contre 57 % pleinement exploités et seulement 13 % non pleinement exploités (FAO, 2012). L’organisation souligne, la même année, que « la situation semble encore plus critique pour certains stocks de poissons grands migrateurs, stocks chevauchants ou autres ressources halieutiques exploitées uniquement ou partiellement en haute mer » (ibid.). Deux problématiques différentes doivent être prises en compte au moment de discuter de la pêche en haute mer :

* la spécificité de la pêche hauturière en eaux profondes. Cette activité ne représente qu’une fraction du total des prises en haute mer mais cette exploitation commerciale suscite un intense débat, nourri par les craintes entourant la destruction d’EMV et la viabilité de cette forme de pêche. Les espèces concernées sont essentiellement longévives, avec de faibles taux de reproduction, et leur exploitation entraîne également des quantités considérables de prises accessoires. Certains scientifiques ont ainsi déjà constaté que « la pêche en eaux profondes accentue une caractéristique propre à la pêche en mer, à savoir la dichotomie pernicieuse entre les schémas spatiotemporels naturels de productivité des stocks et le besoin perçu de réaliser en permanence des prises importantes, qui a alimenté l’essor de l’industrie mondiale de la pêche en épuisant successivement les stocks. Les effondrements réguliers qui mettaient 50 ans à se manifester dans la pêche côtière ne prennent plus que 5 à 10 ans pour survenir dans la pêche hauturière. Cette industrie a souvent recours en large partie au chalutage de fond de sorte qu’il est difficile, voire impossible, de parvenir à un équilibre durable avec un faible volume de prises et un impact réduit sur les écosystèmes» (Norse et al., 2012) ;

* les problèmes actuels de gouvernance. Dans les ZAJN, la gestion de la pêche relève avant tout de deux types d’entités : l’État du pavillon sous lequel naviguent les navires qui sont autorisés à pratiquer la pêche en haute mer ; et les ORGP, où sont adoptées des mesures de conservation et de gestion. En ce qui concerne l’État du pavillon, l’absence de définition claire du lien substantiel (voir section 3.8) a favorisé l’apparition des fameux « pavillons de complaisance » et, en dernier ressort, la généralisation de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN). De leur côté, les ORGP qui sont censées offrir aux États un espace de concertation pour gérer les ressources halieutiques, rencontrent aussi de nombreux problèmes de gouvernance. Une étude réalisée en 2010 souligne des failles en matière de conservation : « Les ORGP ont échoué. Il ressort clairement des résultats que la priorité des ORGP – ou du moins de leurs États membres – est avant tout de guider l’exploitation des stocks de poissons. Alors que la conservation est inscrite dans pratiquement tous leurs mandats, elles n’ont encore pas fait preuve d’un engagement clair en sa faveur sur le terrain » (Cullis Suzuki et Pauly, 2010). En outre, plusieurs espaces maritimes ne sont pas encore couverts par une ORGP (dans l’Arctique, l’Atlantique, le Pacifique et l’océan Indien) et toutes les espèces ne sont pas gérées à travers ces organisations....

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Le 27 Novembre 2013

La Namibie limite la prospection pétrolière offshore pour protéger la pêche

La Namibie envisage d'interdire la prospection pétrolière et gazière offshore une partie de l'année pour protéger la pêche, et ne pas perturber notamment la migration des thons au large de ses côtes, a-t-on appris lundi auprès des autorités.

Source : Afp/Marines-oceans

La mesure doit être annoncée aux entreprises disposant d'une licence du ministère des Mines, a indiqué à l'AFP Anna Erastus, haut fonctionnaire au ministère de la Pêche, en précisant que les études sismiques seront autorisées uniquement de mai à septembre. Les compagnies brésiliennes HRT et Petrobras sont concernées, ainsi que Repsol (Espagne). La prospection au large de la Namibie remonte à la fin des années 1960.

D'importants gisements gaziers ont été mis à jour, mais pas de découvertes pétrolières majeures.

Les progrès technologiques pourraient cependant changer la donne, et on assiste à une ruée des entreprises, suspectée d'avoir provoqué l'effondrement des captures de thon de 1.800 tonnes en 2012 à environ 650 tonnes cette année, après 4.000 tonnes en 2011.

L'industrie de la pêche pèse 5 milliards de dollars namibiens par an (368 millions d'euros).

Une campagne de prospection dans le bassin du fleuve Orange prévue en février a d'ores et déjà été reportée, a précisé Mme Erastus, sans donner le nom de l'entreprise. La même entreprise veut aussi mener l'étude en février dans les eaux sud-africaines juste à la frontière, ce qui complique encore le problème, a-t-elle ajouté. C'est exactement là où les thons migrent des eaux sud-africaines vers les eaux namibiennes.

Outre la prospection, quatre puits doivent aussi être forés en 2014.

Un comité a recommandé d'approfondir les recherches sur les effets de la pollution sonore sur les poissons, de chercher des alternatives aux études sismiques, et repérer le déplacement des thons à l'aide de puces émettrices reliées par satellite. Le gouvernement namibien avait aussi décidé en septembre un moratoire de seize mois sur l'extraction de phosphate sous-marin, dans l'attente d'une étude d'impact.

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Obama va proposer un plan contre le changement climatique

Le président américain Barack Obama va présenter ce mardi 25 juin 2013 un plan national sur la question du réchauffement climatique, de l'énergie et de l'environnement. 

Barack Obama reprend ainsi l’initiative sur un dossier qu’il avait délaissé lors de son premier mandat. Le Congrès avait bloqué peu après son élection, en 2009, un ambitieux projet de loi sur l'énergie et le climat qui visait à réduire sensiblement  les émissions de CO2 des États-Unis, deuxième émetteur de gaz  à effet de serre derrière la Chine.

"Ce mardi, je présenterai ma vision pour le chemin que, je pense, nous devons emprunter (...) un plan national pour réduire la pollution par le carbone, préparer notre pays pour les impacts du changement climatique, et lancer une initiative mondiale pour le combattre", explique le président des Etats-Unis dans une vidéo publiée sur le site de la Maison Blanche.

C'est l'une des grandes réformes qui lui tient à coeur et sur laquelle il est attendu au tournant par la base du Parti démocrate et le camp progressiste, sans compter les organisations écologistes. Avec la réforme sur l'immigration, ce sera l'autre grand enjeu du second mandat d'Obama qui compte recourir à ses pouvoirs exécutifs pour imposer par décret des normes plus strictes aux centrales au charbon aux États-Unis.


Le plan d'action de Barack Obama s'appuie sur les propositions de l'USCAP (United States Climate Action Partnership) lesquelles sont consultables dans le rapport publié en 2009 : Blueprint for Legislative Action

L'USCAP est un groupe qui réunit des multinationales de l'industrie et de l'environnement :







     

     

    AES

    AESThe AES Corporation (NYSE:AES) is a Fortune 500 global power company with generation and distribution businesses. Through our diverse portfolio of thermal and renewable fuel sources, we safely provide affordable and sustainable energy to 29 countries. Our workforce of 25,000 people is committed to operational excellence and meeting the world’s changing power needs. Our 2008 revenues were $16 billion and we manage more than $35 billion in total assets.
    To learn more, please visit www.aes.com

     

    Alcoa

    Alcoa is the world’s leading producer and manager of primary aluminum, fabricated aluminum and alumina facilities, and is active in all major aspects of the industry. Alcoa serves the aerospace, automotive, packaging, building and construction, commercial transportation and industrial markets, bringing design, engineering, production and other capabilities of Alcoa’s businesses to customers. In addition to aluminum products and components, Alcoa also markets consumer brands including Reynolds Wrap foils and plastic wraps, Alcoa wheels, and Baco household wraps. Among its other businesses are closures, fastening systems, precision castings, and electrical distribution systems for cars and trucks. The company has 129,000 employees in 44 countries and has been named one of the top most sustainable corporations in the world at the World Economic Forum in Davos, Switzerland.
    More information is available at http://www.alcoa.com.

     

    Alstom

    AlstomAlstom is a global leader in the world of power generation and rail infrastructure and sets the benchmark for innovative and environmentally friendly technologies. Alstom builds the fastest train and the highest capacity automated metro in the world, and provides turnkey integrated power plant solutions, equipment and associated services for a wide variety of energy sources, including hydro, nuclear, gas, coal and wind. The Group employs more than 81,000 people in 70 countries, and had orders of € 24.6 billion in 2008/09.
    More information is available at http://www.alstom.com.

     

    Boston Scientific Corporation

    Boston Scientific (NYSE: BSX) is a worldwide developer, manufacturer and marketer of medical devices with approximately 29,000 employees and revenue of $7.8 billion in 2006. For more than 25 years, Boston Scientific has advanced the practice of less-invasive medicine by providing a broad and deep portfolio of innovative products, technologies and services across a wide range of medical specialties. The Company’s products help physicians and other medical professionals improve their patients’ quality of life by providing alternatives to surgery.
    More information is available at http://www.bostonscientific.com.

     

    Center for Climate and Energy Solutions

    The Center for Climate and Energy Solutions (which was named the Pew Center on Global Climate Change at the founding of USCAP) was established in May 1998 by The Pew Charitable Trusts, one of the United States’ largest philanthropies and an influential voice in efforts to improve the quality of the environment. The Center for Climate and Energy Solutions is an independent, nonprofit, and non-partisan organization dedicated to providing credible information, straight answers, and innovative solutions in the effort to address global climate change. The Center for Climate and Energy Solutions is led by Eileen Claussen, the former U.S. Assistant Secretary of State for Oceans and International Environmental and Scientific Affairs.
    More information is available at http://www.c2es.org.

     

    Chrysler

    Chrysler, headquartered in Auburn Hills, Mich., employs approximately 80,375 people around the world and produces Chrysler, Jeep®, Dodge and Mopar® brand vehicles and products. Total sales worldwide in 2006 were 2.7 million vehicles, with $62 billion in revenue. Sales outside of North America were the highest in a decade with an increase of 15 percent over 2005. On the heels of the company’s record product launch year (Chrysler Group launched 10 all-new vehicles in 2006), the company plans to extend that streak with eight all-new products in 2007. Its product lineup features some of the world’s most recognizable vehicles, including the Chrysler 300, Jeep Wrangler and Dodge Charger. Chrysler LLC’s advanced propulsion technology includes efficient gasoline engines, hybrids, clean diesels, flex-fuel vehicles and biodiesel capability. The DaimlerChrysler Corporation Fund, the Company’s philanthropic arm, gave $23.6 million in grants in 2006.
    More information is available at http://www.chryslergroupllc.com/en/.

     

    The Dow Chemical Company

    Dow is a diversified chemical company that harnesses the power of innovation, science and technology to constantly improve what is essential to human progress. The Company offers a broad range of products and services to customers in more than 175 countries, helping them to provide everything from fresh water, food and pharmaceuticals to paints, packaging and personal care products. Built on a commitment to its principles of sustainability, Dow has annual sales of $49 billion and employs 43,000 people worldwide. References to “Dow” or the “Company” mean The Dow Chemical Company and its consolidated subsidiaries unless otherwise expressly noted.
    More information is available at http://www.dow.com/climate.

     

    Duke Energy

    Duke Energy Corp., one of the largest electric power companies in the United States, supplies and delivers energy to approximately 3.9 million U.S. customers. The company has nearly 37,000 megawatts of electric generating capacity in the Midwest and the Carolinas, and natural gas distribution services in Ohio and Kentucky. In addition, Duke Energy has more than 4,000 megawatts of electric generation in Latin America, and is a joint-venture partner in a U.S. real estate company.
    Headquartered in Charlotte, N.C., Duke Energy is a Fortune 500 company traded on the New York Stock Exchange under the symbol DUK.
    More information is available at http://www.duke-energy.com.

     

    DuPont

    DuPont is a science-based products and services company. Founded in 1802, DuPont puts science to work by creating sustainable solutions essential to a better, safer, healthier life for people everywhere. Operating in more than 70 countries, DuPont offers a wide range of innovative products and services for markets including agriculture and food; building and construction; communications; and transportation.
    More information is available at http://www2.dupont.com/DuPont_Home/en_US/index.html.

     

    Environmental Defense Fund

    Environmental Defense Fund, a leading national nonprofit organization, represents more than 500,000 members. Since 1967, Environmental Defense Fund has linked science, economics, law and innovative private-sector partnerships to create breakthrough solutions to the most serious environmental problems.
    More information is available at http://www.edf.org/.

     

    Exelon Corporation

    Exelon Corporation is one of the nation’s largest electric utilities with more than $15 billion in annual revenues. The company has one of the industry’s largest portfolios of electricity generation capacity, with a nationwide reach and strong positions in the Midwest and Mid-Atlantic. Exelon distributes electricity to approximately 5.4 million customers in northern Illinois and Pennsylvania and natural gas to approximately 480,000 customers in the Philadelphia area. Exelon is headquartered in Chicago and trades on the NYSE under the ticker EXC.
    More information is available at http://www.exeloncorp.com.

     

    General Electric

    GE (NYSE: GE) is Imagination at Work — a diversified technology, media and financial services company focused on solving some of the world’s toughest problems. With products and services ranging from aircraft engines, power generation, water processing and security technology to medical imaging, business and consumer financing, media content and advanced materials, GE serves customers in more than 100 countries and employs more than 300,000 people worldwide.
    More information is available at http://www.ge.com.

     

    Honeywell


    Honeywell (www.honeywell.com) is a Fortune 100 diversified technology and manufacturing leader, serving customers worldwide with aerospace products and services; control technologies for buildings, homes, and industry; automotive products; turbochargers; and specialty materials. Based in Morris Township, N.J., Honeywell’s shares are traded on the New York, London, and Chicago Stock Exchanges.
    More information is available at http://honeywellnow.com/.

     

    Johnson & Johnson

    Johnson & Johnson is the world’s most comprehensive and broadly based manufacturer of health care products, as well as a provider of related services, for the consumer, pharmaceutical and medical devices and diagnostics markets. The more than 230 Johnson & Johnson operating companies employ approximately 116,000 men and women in 57 countries and sell products throughout the world.
    More information is available at http://www.www.jnj.com.

     

    Natural Resources Defense Council

    The Natural Resources Defense Council is a national, non-profit organization of scientists, lawyers and environmental specialists dedicated to protecting public health and the environment. Founded in 1970, NRDC has more than 1.2 million members and e-activists nationwide, served from offices in New York, Washington, Chicago, Santa Monica and San Francisco.
    More information is available at http://www.nrdc.org.

     

    NextEra Energy

    NextEra Energy, Inc. (which previously operated as FPL Group) is a leading clean energycompany with 2009 revenues of more than $15 billion, nearly 43,000 megawatts of generating capacity, and more than 15,000 employees in 28 states and Canada. Headquartered in Juno Beach, Fla., NextEra Energy’s principal subsidiaries are NextEra Energy Resources, LLC, the largest generator in North America of renewable energy from the wind and sun, and Florida Power & Light Company, which serves approximately 4.5 million customer accounts in Florida and is one of the largest rate-regulated electric utilities in the country. Through its subsidiaries, NextEra Energy collectively operates the third largest U.S. nuclear power generation fleet.
    More information is available at www.NextEraEnergy.com, www.NextEraEnergyResources.com, www.FPL.com.

     

    NRG Energy

    A Fortune 500 company, NRG Energy owns and operates a diverse portfolio of power-generating facilities, primarily in Texas and the Northeast, South Central and West regions of the United States. Its operations include baseload, intermediate, peaking, and cogeneration and thermal energy production facilities. NRG also has ownership interests in generating facilities in Australia, Germany and Brazil. In June 2006, NRG launched a $16 billion repowering program to develop over 10,000 MW of efficient and environmentally responsible new power generation, including nuclear, wind and IGCC with carbon capture and sequestration.
    More information is available at http://www.nrgenergy.com.

     

    PepsiCo

    PepsiCo is one of the world’s largest food and beverage companies with 2006 revenues of more than $35 billion. Its principal businesses include: Frito-Lay snacks, Pepsi-Cola beverages, Gatorade sports drinks, Tropicana juices and Quaker foods. Its portfolio includes 17 brands that generate $1 billion or more each in annual retail sales.
    More information is available at http://www.pepsico.com.

     

    PG&E Corporation

    PG&E Corporation is an energy-based holding company headquartered in San Francisco, California.
    The Corporation is the parent of Pacific Gas and Electric Company that provides energy to one of every 20 Americans.
    More information is available at http://www.pgecorp.com.

     

    PNM Resources


    PNM Resources is an energy holding company based in Albuquerque, N.M.  Through its utilities — PNM and TNMP — and energy subsidiary — First Choice Power — PNM Resources serves electricity to 859,000 homes and businesses in New Mexico and Texas.  Its generation resources of 2,706 megawatts include a mix of coal, natural gas, nuclear and wind generation.  In addition, the company has a 50 percent ownership of Optim Energy, which owns and markets nearly 1,200 megawatts of generation in the Electric Reliability Council of Texas market.
    More information is available at http://www.pnmresources.com.

     

    Rio Tinto

    Rio Tinto is a leading international mining group headquartered in the UK, combining Rio Tinto plc, a London listed public company, and Rio Tinto Limited, which is listed on the Australian Securities Exchange. Rio Tinto’s business is finding, mining and processing mineral resources. Major products are aluminum, copper, diamonds, energy (coal and uranium), gold, industrial minerals (borax, titanium dioxide, salt, talc) and iron ore. Activities span the world but are strongly represented in Australia and North America with significant businesses in South America, Asia, Europe and southern Africa. The Group’s objective is to maximize the overall long term return to shareholders through a strategy of investing in large, cost competitive mines, driven by the quality of each opportunity, not the choice of commodity. Wherever Rio Tinto operates, the health and safety of its employees is the first priority. The Group seeks to contribute to sustainable development. It works as closely as possible with host countries and communities, respecting their laws and customs and ensuring a fair share of benefits and opportunities.
    More information is available at http://www.riotinto.com.

     

    Shell

    Shell is a proven leader in new technologies and remains committed not only to increasing the world’s supply of energy, but to broadening its portfolio. Shell has invested over $1 billion since 2000 in alternative energies and is also investing in new technology such as second-generation bio-fuels, thin-film solar and hydrogen. Shell is continuing to find solutions to the world’s energy needs in a competitive energy environment. Shell focuses on technologies that demonstrate the best combination of reliability, cost effectiveness and sustainability.
    More information is available at http://www.shell.com/us.

     

    Siemens

    Siemens AG (NYSE:SI) is one of the largest global electronics and engineering companies with reported worldwide sales of $107.4 billion in fiscal 2006. Founded 160 years ago, the company is a leader in the areas of Medical, Power, Automation and Control, Transportation, Information and Communications, Lighting, Building Technologies, Water Technologies and Services and Home Appliances. With its U.S. corporate headquarters in New York City, Siemens in the USA has sales of $21.4 billion and employs approximately 70,000 people throughout all 50 states and Puerto Rico. Eleven of Siemens’ worldwide businesses are based in the United States. With its global headquarters in Munich, Siemens AG and its subsidiaries employ 480,000 people in 190 countries.
    More information is available at http://ww.usa.siemens.com.

     

    The Nature Conservancy

    The Nature Conservancy is a leading conservation organization working around the world to protect ecologically important lands and waters for nature and people. To date, the Conservancy and its more than one million members have been responsible for the protection of more than 15 million acres in the United States and have helped preserve more than 102 million acres in Latin America, the Caribbean, Asia and the Pacific.
    More information is available at http://www.nature.org.

     

    Weyerhaeuser

    Weyerhaeuser is a forest products company that sustainably grows and harvests trees, builds homes and makes a range of forest products essential to everyday lives. Our goal is to do this safely, profitably and responsibly. We have nearly 15,000 employees working in offices or operations in 10 countries and we serve customers worldwide. We manage 22 million acres of forests in North America. In the United States, our forests are certified to Sustainable Forestry Initiative® standards, a certification designed to supplement government regulatory programs with volunteer landowner initiatives to further protect certain public resources and values. In Canada, we participate in SFI and the Canadian Standards Association Sustainable Forest Management System standard. During 2009, we generated $5.5 billion in net sales from our continuing operations.
    More information is available at http://www.weyerhaeuser.com.

     

    World Resources Institute

    The World Resources Institute (http://www.wri.org) is an independent, non-partisan, and nonprofit organization with a staff of more than 100 scientists, economists, policy experts, business analysts, statistical analysts, mapmakers, and communicators developing and promoting policies that will help protect the Earth and improve people’s lives.
    More information is available at http://www.wri.org.

    United States Climate Action Partnership – Copyright © 2009 – All rights reserved.

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    Le 11 mars 2014
     
    Un partenariat mondial pour des océans réservés aux industries pétrolières et minières

    Faire de la haute mer une AMP ?

    Les Co-présidents de la Commission Océan Mondial David Miliband et José María Figueres ont présenté en avant première au World Ocean Summit en Californie quelques unes des idées que la Commission est en train de considérer pour la réforme de la gouvernance de l’océan.


    Lors de la session “Taming the High Seas” du World Ocean Summit, José María Figueres et David Miliband ont abordé le besoin de réforme pour l’océan.

    Son prochain rapport proposera des solutions aux menaces auxquelles est confronté l’océan, comme l’acidification, la pêche illégale et destructrice, la surpêche, la pollution plastique et le manque de gouvernance.

    La volonté politique, les nouvelles technologies et les marchés sont tous les trois des aspects qui manquent à la réforme. La haute mer, zone de l’océan au delà des juridictions nationales recouvrant plus de 45% de la surface planétaire, nécessite non seulement d’une gestion mieux coordonnée mais aussi de l’application du principe de précaution.

    Presque 50 organisations internationales et régionales ont un mandat lié à l’océan. Sur la Convention de l’ONU sur le Droit de la Mer (CNUDM), José María Figueres a souligné qu’à présent il existe une « mosaïque » d’organisations et lois adaptées aux divers intérêts et activités, et qu’il faudrait plutôt un « système plus holistique ». « Rappelons-nous que le Droit de la Mer datte d’il y a 30 ans. Il ne répond plus à nos ambitions, il faut qu’il évolue et se modernise ! », a-t-il déclaré.

    David Miliband, aussi Co-président de la Commission, a fait référence aux chiffres de pêche non durable et a rajouté : « Ne pas inclure marchés et économie dans le processus de reforme de la gouvernance de l’océan serait une grande erreur. C’est justement en intégrant économie et environnement que vous ferrez la différence. »

    La Commission est aussi en train de considérer comment renforcer le maintient de l’ordre de l’océan mondial. Les nouvelles technologies pourraient aider la haute mer, par exemple, exiger à tous les bateaux de pêche de porter un transpondeur permettrait aux autorités de les identifier et les suivre.

    David Miliband a aussi signalé que « pointer du doigt » les pays et les entreprises qui participent à la pêche illégale pourrait contribuer au respect des réglementations et la transparence. Il s’est déclaré « de plus en plus frappé » par le fait que, tout simplement, un Accord de mise en œuvre de la CNUDM pour la préservation et l’utilisation responsable de la biodiversité marine, représente « un changement significatif ».

    José María Figueres posa une question dirigée à l’audience : serrait-il bon de faire de la haute mer une Aire marine protégée ? Les réponses des présents furent variées, puis il répliqua : « Cela peut paraitre trop ambitieux, mais si nous voulons un océan pleinement sain, il nous faut des réponses ambitieuses ».

    La Commission est en train de promouvoir un Objectif de développement durable spécifique à l’océan mondial, ce qui pourrait élever la thématique océan dans l’agenda politique et ainsi motiver des actions cohérentes. À partir de 2015, les Objectifs de développement durable succèderont les Objectifs du Millénaire – les huit objectifs internationaux pour le développement adoptés au Sommet du Millénaire de l’ONU en l’an 2000.

    La Commission Océan Mondial se réunit à Hong Kong en mars pour achever ses propositions de réforme. Celles-ci seront publiées dans un rapport en juin 2014.

    Le World Ocean Summit a été organisé par The Economist en partenariat avec National Geographic

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    Le bras armé de Pew confirme la mise en réserve de la Polynésie Française


    Jean-Paul Michel : « On va dans le mur si on continue à pêcher comme on le fait actuellement »

    (Diplômé de l'Ecole de Guerre de Paris, Jean-Paul Michel a été recruté par Pew pour ses bonnes connaissances des rouages administratifs français... Géostratégie oblige... NDLR)

    Source : 20 Minutes par Audrey Chauvet le 11/03/2014

    INTERVIEW - Pour le directeur du programme Patrimoine océanique de l'humanité de l’ONG Pew charitable trust, la création d'aires marines protégées est indispensable pour préserver les océans...

    Un objectif ambitieux, des réalisations plus modestes: alors que la Convention internationale sur la diversité biologique vise la protection de 10 % de la surface marine mondiale d’ici à 2020, moins de 3 % des océans sont aujourd’hui préservés des activités industrielles et commerciales. Pour Jean-Paul Michel, directeur du programme Patrimoine océanique de l’humanité de l’ONG Pew charitable trust, la création d’aires marines protégées est le seul moyen de sauver les stocks de poissons. Il sera l’invité d’une conférence ce mercredi à l’Institut océanographique de Paris.

    Mettre les océans sous cloche, est-ce la seule solution pour les protéger d’une exploitation abusive ?

    Il y a une ambivalence dans le terme d’aire marine protégée. Elles sont définies par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et catégorisées en six niveaux qui vont de la plus forte protection, le sanctuaire, à la plus faible, qui correspond à la gestion de la pêche dans la zone. L’enjeu entre les experts est de savoir s’il faut privilégier une gestion en vue de la pérennité de la pêche ou une protection qui interdit toute activité.

    De quoi dépend le choix du degré de protection ?

    Il fait l’adapter selon les zones: quand il y a une densité humaine très importante, comme en Méditerranée, c’est trop difficile d’interdire l’exploitation de la zone. Au contraire, certaines zones du Pacifique où la pression humaine est assez faible, par exemple en Polynésie française, peuvent être consacrées à la protection. On peut envisager de les soustraire à toute activité industrielle ou commerciale de grande ampleur pour permettre à la nature de se régénérer.

    Est-ce la seule solution pour préserver les ressources marines?

    On va dans le mur si on continue à pêcher comme on le fait actuellement. Il faut trouver des zones dans les océans qui soient en repos de la pêche industrielle pour permettre une régénération des écosystèmes et repeupler les stocks de poissons. Un réseau de zones soustraites à la pression de la surpêche permettra d’assurer la durabilité naturelle des ressources marines: l’océan donne ce qu’il veut et pas ce que les politiques disent qu’il faut pêcher à travers les quotas.

    Parallèlement, on exploite de plus en plus la mer avec les parcs éoliens offshore, les plateformes pétrolières et la pêche en eaux profondes. Comment cela peut-il être compatible avec l’augmentation du nombre d’aires marines protégées?

    Toute activité extractive et d’exploitation minière n’est pas compatible avec la protection. Il est évident que la mer recèle des richesses dont il serait inconcevable de ne pas profiter, mais il faut trouver un compromis, un juste partage des choses, entre ce qui est plus riche en termes de biodiversité et ce qui est plus riche en termes de développement. On peut établir des cartes pour séparer ce qui doit être préservé pour la biodiversité et ce qui permet le développement économique.

    Propos recueillis par Audrey Chauvet

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    La Banque Mondiale mettra tout son poids dans la croissance bleue


    Une coalition de ceux qui agissent : voilà ce dont les océans ont besoin

    Source : Banque Mondiale par Rachel Kyte le 04/03/2014

    Un partenariat mondial pour les océans

    Que se passe-t-il autour des océans ? Les événements liés à ce sujet semblent à la fois gagner en envergure et intéresser de plus en plus de gens. Qu'il s'agisse des représentants des États, des professionnels des produits de la mer, des fondations privées ou des organisations de protection de l'environnement, tous se retrouvent sur un point : la nécessité impérieuse de prendre des mesures radicales.

    Les choses se sont vraiment bien déroulées cette semaine au World Oceans Summit (a) organisé par The Economist à San Francisco. Les uns après les autres, tous les intervenants de haut niveau ont souligné la nécessité d'agir rapidement, car le changement climatique exacerbe l'impact que des décennies de surpêche, de pollution et de destruction des habitats ont eu sur les océans du monde entier.

    Pour ma part, j'ai ajouté la voix du Groupe de la Banque mondiale à ce concert. En ce qui concerne les océans, comme dans d'autres domaines, nous devons faire en sorte que les États, les entreprises et les autres parties prenantes parviennent à travailler ensemble pour trouver des solutions aux problèmes spécifiques auxquels nous sommes confrontés. Une « coalition de ceux qui agissent » peut être à même de répondre à la demande des États insulaires et côtiers qui cherchent de l'aide pour renforcer la résilience de leurs littoraux et restaurer la bonne santé de leurs écosystèmes océaniques.

    À la tête de cette démarche, on trouve des pays qui sont en train de redéfinir leur futur autour du concept d'« État océanique ». Leur économie bleue et leurs zones côtières peuvent leur assurer la croissance, les emplois et la résilience qu'ils recherchent. Du Portugal à l'Irlande en passant par Maurice, ce recentrage se traduit par un changement des mentalités dans les secteurs public et privé.

    Au niveau mondial, la bonne nouvelle réside dans le fait que nous disposons désormais d'un mécanisme susceptible de combler le fossé qui existait entre les acteurs du secteur public, du secteur privé et de la société civile, c'est-à-dire susceptible de nous aider à tirer parti de la convergence des intérêts. Le Partenariat mondial pour les océans, né il y a deux ans à l'occasion du premier World Oceans Summit, permet aux États d'accéder à l'expertise financière et technique dont ils ont besoin pour corriger leurs systèmes de gouvernance dans ce domaine, faire appliquer leurs législations efficacement, et attirer les investisseurs privés à la recherche de chaînes d’approvisionnement durables.
    Avoir une plateforme est une chose, mais celle-ci doit aussi pouvoir s'appuyer sur la capacité d'action nécessaire pour atteindre l'envergure qui s'impose à l'heure actuelle dans le domaine de la protection des océans. C'est pour cette raison que nous travaillons actuellement à la constitution d'une table ronde consacrée aux investissements dans le domaine des océans. Cet organe complémentaire constitué d'investisseurs dans ce domaine issus d'organisations philanthropiques, du secteur privé et des ONG vise à aligner les capacités de financement et de montage de projet de ces acteurs sur les demandes d'intervention émanant des États.

    Tout le monde est d'accord sur le fait que nous devons travailler de cette manière. Aucun donateur ou organisme individuel ne pourra jamais atteindre l'envergure nécessaire à lui seul.

    Adopter une approche stratégique visant à faire travailler ensemble les États, le secteur privé et les organismes multilatéraux peut permettre d'accomplir des progrès sensibles. Prenons l'exemple de la ville de Carthagène des Indes, en Colombie. Jusqu'à peu, dans cette ville d'un peu plus d'un million d'habitants, les eaux d'égouts non traitées et d'autres déchets venaient souiller les cours d'eau côtiers, rendaient les gens malades et faisaient fuir les touristes. Grâce à un prêt du Groupe de la Banque mondiale et aux réformes juridiques et réglementaires entreprises par le pays depuis de nombreuses années, un partenariat public-privé a permis à la ville de prendre un tournant radical dans la résolution de ses problèmes de pollution. Près de 100 % des eaux usées de la ville sont désormais traitées, et les foyers bénéficient d'un approvisionnement en eau fiable. Les touristes reviennent, les plages sont propres, et les retombées économiques sont considérables.

    Cela prouve qu'il est possible de changer les choses en coordonnant intelligemment les efforts de toutes les parties. Découvrez et rejoignez la coalition de ceux qui agissent !
    Rachel Kyte - Vice-présidente et représentante spéciale du Groupe de la Banque mondiale pour le changement climatique@rkyte365

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    Nous sommes déjà entrés dans l’ère de la croissance bleue


    L’exploitation de pétrole, gaz et minerais : source de préoccupation du secteur de la pêche de nombreux pays ACP

    Source : Agritrade CTA le 03 mars 2014

    Ces dernières années, l’exploitation de pétrole, gaz et minerais a connu un véritable boom dans de nombreux pays ACP côtiers. Certains s’inquiètent de plus en plus de l’impact que cela pourrait avoir sur le développement du secteur de la pêche dans ces pays.

    En Namibie, l’industrie de la pêche essaie actuellement de retarder un relevé sismique dans les eaux namibiennes puisqu’il coïncide avec le pic de la saison de pêche au thon. À la fin novembre 2013, une étude commandée par le gouvernement a révélé que les captures de thon ont baissé de 4 046 tonnes en 2011 à 650 tonnes en 2013, du fait de l’exploitation de pétrole et de gaz. Une exploitation similaire est à l’étude dans les eaux sud-africaines, à la frontière avec la Namibie ; « sur le chemin direct du thon migrant d’Afrique du Sud vers la Namibie », a souligné le directeur de la Planification politique au ministère de la pêche et des ressources marines  de la Namibie.

    En Papouasie-Nouvelle-Guinée, plusieurs médias ont évoqué le projet de l’entreprise Nautilus Minerals visant à exploiter les minéraux des fonds marins, notamment un article de presse intitulé « Mining the Abyss », qui a souligné les impacts négatifs que cette exploitation aura sur les activités de communautés de pêche locales. Le manager de Nautilus Minerals en PNG a affirmé cependant que « les perspectives de coopération avec le secteur de la pêche au thon sont prometteuses », expliquant que la plupart des stocks de thon vivent dans les 400 premiers mètres de l’océan tandis que « les opérations d’extraction minière en eaux profondes seront réalisées à une profondeur de 1 600 mètres en dessous de la surface, où la vie marine est minime ».

    Au Mozambique – qui est sur le point de commencer à renégocier son protocole d’APPD avec l’UE – une nouvelle entreprise thonière, Ematum, a été établie pour le développement d’une pêcherie thonière locale. Jusqu’à présent, les recettes du gouvernement provenant des pêcheries thonières ont été limitées à la vente de licences aux entreprises étrangères qui ne débarquent pas leurs captures dans le pays. Ematum a signé un contrat avec le chantier naval du nord de la France, CMN, pour la construction de 30 navires, comprenant 24 navires de pêche au thon et six patrouilleurs.

    Les patrouilleurs sont nécessaires pour protéger la flotte de pêche, mais ils seront également utilisés pour sécuriser les installations pétrolières et gazières offshore. Les impacts de l’exploitation de pétrole et de gaz sur le développement des pêcheries thonières ne sont actuellement pas très clairs.
    Sources

    Transparentsea.co, webpage on the tuna company Ematum, janvier 2014

    http://transparentsea.co/index.php?title=Mozambique_Tuna_Company

    AllAfrica.com, « Namibia: Fisheries battle oil and gas seismic surveyors », 9 janvier 2014

    http://allafrica.com/stories/201401090858.html

    Bloomberg News, « Namibian study shows that tuna catch plunges on oil exploitation », 25 novembre 2013

    http://www.bloomberg.com/news/2013-11-25/namibian-study-shows-that-tuna-...

    The Global Mail, « Mining the abyss », 6 décembre 2013

    http://www.theglobalmail.org/feature/mining-the-abyss/760/

    Papua New Guinea Mine Watch, « Nautilus claims “seabed mining won’t affect tuna” », 24 septembre 2013

    http://ramumine.wordpress.com/2013/09/24/nautilus-claims-seabed-mining-w...

    Commentaire éditorial

    L’exploitation de pétrole, gaz et des ressources minérales sous-marines s’impose de plus en plus comme un secteur économique clé dans de nombreux pays ACP– bien plus que l’exploitation des pêcheries, en particulier lorsqu’on considère que certains bénéfices des pêcheries sont souvent limités au paiement de redevances d’accès (par ex. les pêcheries au thon du Mozambique). L’exploitation des ressources minérales sous-marines a été accusée, en particulier par le secteur de la pêche local, d’avoir des effets néfastes sur les pêcheries. Augmenter les bénéfices de l’exploitation des pêcheries pour les pays côtiers – par exemple, par le biais des APPD avec l’UE (par ex. les débarquements locaux) – pourrait aider les pays côtiers à mieux protéger les intérêts des pêcheries. Ces développements appellent également à l’intégration de la politique des pêcheries des pays ACP dans une politique maritime de plus grande envergure, pour garantir que les divers utilisateurs de la mer peuvent cohabiter et apporter des bénéfices économiques et sociaux maximums aux populations locales tout en respectant les écosystèmes marins. Dans la mesure où cette approche (c’est-à-dire développer une politique maritime intégrée) a récemment été utilisée dans l’UE, il pourrait être utile pour les pays de l’UE et des ACP d’entamer un dialogue sur ce sujet.

    Pour en savoir plus : Blue Charity Business

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    Le 24 mars 2014

    En finir avec le bleu pétrole : pour une meilleure régulation des activités pétrolières et gazières offshore

    Julien Rochette; Matthieu Wemaëre; Lucien Chabason; Sarah Callet        

    Studies N°01/2014. Iddri, 2014. 40 p.

    Source : Iddri

    Face à la situation actuelle et aux évolutions prévisibles des activités offshore, ce rapport interroge la pertinence du cadre international régissant ces activités. Couvrant à la fois les aspects de sécurité et de responsabilité/indemnisation, il analyse les réglementations internationales et régionales en vigueur, met en évidence les vides juridiques et identifie différentes options pour y remédier, en s’attachant au niveau d’intervention le plus adapté et aux principes auxquels toute activité de forage offshore devrait obéir.

    Une course sans fin au pétrole et au gaz offshore

    Les activités d’exploration et d’exploitation du pétrole et du gaz offshore se sont considérablement développées ces dernières décennies. Du fait de la demande croissante d’énergie et grâce aux innovations technologiques, l’offshore a pris une nouvelle dimension en s’étendant aux zones situées en eaux profondes et ultra profondes. Actuellement, près d’un tiers du pétrole et un quart du gaz naturel consommés dans le monde proviennent de gisements sous-marins et cette course aux hydrocarbures offshore n’est pas près de s’arrêter : les experts prévoient en effet une progression constante de la production dans les régions traditionnellement exploitées et un essor dans de nouvelles zones.


    Des menaces croissantes pour l'environnement

    La recrudescence des forages à des profondeurs toujours plus importantes entraîne incontestablement une augmentation des menaces pour l’environnement et les ressources naturelles. Les récents accidents survenus sur des plateformes offshore ont démontré que les risques écologiques résultant de ces activités pouvaient concerner toutes les régions du monde et tous les acteurs de ce secteur, même les plus importants. Ces accidents ayant eu des impacts transfrontières, ils ont conduit à relancer les débats sur la pertinence du cadre international de régulation aujourd’hui en vigueur. Ce cadre comporte indubitablement d’importantes lacunes, à la fois sur le plan de la sécurité des activités offshore et sur celui de la responsabilité et de l’indemnisation en cas d’accident.


    Entre stratégie et réalisme : S'appuyer sur l'échelon régional pour renforcer la réglementation des activités offshore

    Le renforcement de la réglementation des activités offshore pourrait procéder avant tout d’initiatives régionales, pour deux raisons majeures. En premier lieu, l’adoption de conventions internationales sur les questions de sécurité d’une part, en matière de responsabilité et d’indemnisation d’autre part, paraît hautement improbable : la forte opposition de certains États et l’absence d’institutions « champions » interdisent actuellement d’envisager un tel scénario, à court terme tout au moins. En second lieu, certaines organisations régionales – comme les programmes de mers régionales – offrent aux États un cadre adapté à la réglementation des activités de forage offshore. Toutefois, dans la plupart des pays, l’adoption d’accords, même juridiquement contraignants, ne suffira seule pas à résoudre les problèmes écologiques découlant de l’exploration et de l’exploitation pétrolière et gazière offshore. C’est la raison pour laquelle l’élaboration d’un cadre stratégique s’impose afin de créer les conditions propices au succès des accords régionaux contraignants, en vigueur et à venir.

    Cliquer Ici pour télécharger l'étude

    En finir avec le bleu pétrole. Pour une meilleure régulation des activités pétrolières et gazières offshore
    Study
    N°01/14 février 2014 | BIODIVERSITé
    Julien Rochette (Iddri), Matthieu Wemaëre (avocat),
    Lucien Chabason, Sarah Callet (Iddri)

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    Forage en eaux troubles - Pour une régulation internationale des activités pétrolières et gazières offshore

    Julien Rochette          

    Policy Briefs N°06/2014. Iddri, 2014. 4 p.

    Source : IDDRI

    Introduction et contexte :

    Les récents accidents survenus sur des plateformes offshore ont démontré que les risques écologiques résultant de ces activités pouvaient concerner toutes les régions du monde et toutes les entreprises du secteur, même les plus importantes. Ces accidents ayant eu des impacts transfrontières, ils ont conduit à relancer les débats sur la pertinence du cadre international de régulation aujourd’hui en vigueur. Ce cadre comporte indiscutablement d’importantes lacunes, à la fois sur le plan de la sécurité des activités offshore que sur celui de la responsabilité et de l’indemnisation en cas d’accident.

    Recommandations :
    • L’analyse du cadre régissant les activités offshore met en lumière d’importantes lacunes, tant aux niveaux national que régional et international. Si cette situation perdure, le risque est grand que les règlementations en matière de sécurité restent inadaptées, fragmentées, voire inexistantes, et que les dommages transfrontières dus à des plateformes ne soient pas indemnisés, faute de règles claires.
    • Élaborer ou renforcer des accords régionaux sur la sécurité environnementale des activités pétrolières et gazières offshore.
    • Promouvoir l’adoption d’une convention internationale relative à la responsabilité et l’indemnisation pour les dommages dus à la pollution résultant d’activités offshore. À défaut et à titre de solution transitoire, intégrer des dispositions en matière de responsabilité et d’indemnisation dans les accords régionaux, actuels et futurs.
    • Renforcer les capacités des États à exercer un contrôle effectif sur l’industrie offshore : la seule adoption de règles ne saurait en effet suffire si les États ne disposent pas des moyens (techniques, financiers, humains, etc.) nécessaires pour les mettre en œuvre.

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    Le 23 septembre 2014

    Urgent : Relecture de la filière pêche sous l'angle géopolitique...

    La relecture de la filière pêche sous l'angle géopolitique est urgente. 


    La France détentrice de la plus vaste superficie maritime, après les USA, est fondée à mettre en œuvre, une politique courageuse de protection de ses zones maritimes. Le contrôle des AMP, la cohabitation entre l'activité halieutique, son maintien, et l'exploitation pétrolière en mer profonde nécessite de fortes avancées diplomatiques. Les alliés traditionnels de la France comme les USA ont plus intérêt à participer à la préservation des océans, à nos côtés, qu'à servir de cadre à des manigances fumeuses et gravement destructrices.

    Décryptage de Richard Honvault - Conseiller municipal (UDI/Nouveau Centre) de Boulogne-sur-Mer et Secrétaire national du Nouveau Centre en charge de la pêche, de la mer et de l'économie portuaire

    La pêche en eau profonde, un nouvel enjeu géopolitique ?

    Source : Huffingtonpost / 23/09/2014

    Une vaste opération, à caractère géostratégique, est menée pour confisquer de vastes espaces maritimes et océaniques au bénéfice exclusif des intérêts américains. Cette manipulation est relayée en France et dans le monde par des ONG en relation étroite avec les acteurs américains de cette entreprise.

    D'après l'excellente enquête de Yan Giron sur le trust caritatif américain PEW et l'article de Stéphane Foucart paru dans Le Monde Planète le 9/07/2014, se dessine un nouvel eldorado et les prémices d'une guerre économique violente, au détriment des océans, sous bannière écologique. La France, 2ème espace maritime mondial, après les USA, doit-elle laisser faire?

    Le 10 décembre 2013, les eurodéputés rejettent l'interdiction de la pêche en eau profonde mettant en échec l'association Bloom un puissant lobby écologique. La méthode de Bloom, dirigé par Claire Nouvian, illustre la stratégie de communication dite "création de certitudes" visant à contredire les rapports scientifiques d'Ifremer, favorables à la pêche en eaux profondes, par des contre rapports légitimant cette interdiction et par une pétition de 300 scientifiques, tous liés au trust caritatif PEW !

    1/3 des pétitionnaires sont étudiants ou doctorants d'institutions scientifiques américaines directement financées par PEW et les 2/3 restants sont des bénéficiaires via des réseaux comme Sea Around Us doté à plus de 20 millions de dollars, par PEW.

    Au nom de la défense de l'environnement et de la faune maritime, la pêche de grand fond serait interdite dans des Aires Marines Protégées (AMP) ce qui faciliterait de futures extractions minières offshore au profit d'intérêts politico-économiques américains. Les trusts caritatifs comme PEW sont au cœur du lobby des ONG visant à la création des AMP dans le monde.

    En 2009, le Royaume-Uni, ciblé par les lobbies écologiques américains, a adopté le "Marine and Coastal Access Act" (loi d'accès maritime et côtier) qui instaure une catégorie spécifique d'AMP, les MCZ (marine conservation zone) ou zones de préservation de la biodiversité des fonds marins. Prévue en 2013, l'officialisation par le gouvernement britannique des 127 MCZ, est différée.

    La communauté maritime française craint que ces MCZ ne menace gravement l'activité des flottes de pêche. La sanctuarisation de plus de 50% des zones, interdisant de fait la pêche induit la disparition du droit de pêche, de 5 000 emplois directs et de notre souveraineté maritime. Interrogé sur ce point, par Hervé Morin, (question parlementaire JO du 18/12/2012), le ministre des transports, F Cuvillier s'est voulu rassurant (réponse p7578, JO du 16/07/2013). Depuis lors, aucun point d'étape n'a été communiqué par les services de l'État.

    Le PEW Charitable Trusts est intervenu, sur la réforme communautaire de la pêche et son interdiction en grand fond. Ciblant le parlement européen et l'opinion publique de l'UE, PEW est à la base d'un consortium d'ONG, regroupant OAK Fundation, Adessium (Hollandaise), le WWF, Greenpeace et Birdlife international, mobilisant 140 millions de dollars. L'argumentaire scientifique est établi par l'université de Colombie britannique pour un coût de 2à millions de dollars payé entièrement par PEW.

    Les cartes établies par "Blue Lobby" pointent la superposition d'enjeux (pêche, défense, commerce, terres rares marines) dans les zones visées, attirant les appétits américains. Des lobbies réclamant la création de ses AMP, financés ou en lien avec les administrations et les compagnies pétrolières américaines, affirment que l'exploitation pétrolière serait un mode durable de financement de la préservation des mers citant les études d'impact financées par ces industriels liés à PEW!

    La famille PEW qui a fait fortune dans le pétrole, créé, dans les années 80, son trust caritatif le "PEW Charitable Trusts" avec un capital de 5 milliards de dollars placé sur les marchés financiers internationaux, générant des gains annuels de 300 millions de dollars, défiscalisés (conformément aux lois US) et affectés au programme d'actions du trust. Classé 12ème aux USA, ce trust serait devenu organisateur et financeur du lobby "Océan" d'autres ONG.

    Le prisme écologique du PEW Charitable Trusts est lié au recrutement de Joshua Reichert organisateur reconnu des larges campagnes de lobbying environnemental depuis 1991. En 2011, la part « Océan » représentait 50% des activités de puissance (lobby auprès des élus) et 32% du total des activités du trust, soit 100 millions de dollars par an.

    Les trusts, tel que PEW, cherchent à investir tous les espaces régaliens nationaux ou internationaux en opacifiant les liens de dépendances publics/privés.

    De 2009 à 2013, PEW génère du lobbying afin que les USA ratifient la Convention des Nations Unis sur les droits de la mer. La campagne de PEW ou American Sovereignty Campaign, à destination des représentants du Congrès, défend l'extension et la protection des plateaux continentaux US (faciliter l'exploitation pétrolière), des voies maritimes et des câbles sous-marins mais aussi le survol des espaces maritimes et la lutte contre la piraterie des mers. A ce jour, la Convention n'a pas été ratifiée par le Congrès américain.

    Les liens entre PEW et l'administration Obama sont nets ; Léon Panetta, président de la PEW Océans Commission, a pris la direction de la CIA de 2009 à 2011. En 2013, il retourne à la Joint Ocean Commission Initiative JOCI; l'application de l'Act de Conservation sur les pêcheries, confiant les pêcheries aux Etats, implique les ONG (Walton (Walmart), Moore (Intel), Packard, Oak Fondation) dans le financement de la pêche.

    Les trusts caritatifs américains interviennent aussi en Asie Pacifique via des AMP de grande ampleur, définies par le programme Global Ocean Legacy de PEW pour limiter l'emprise spatiale des flottilles de pêche chinoises et asiatiques. PEW est en synergie d'objectifs politico-industriels avec des institutions telles que la Banque Mondiale via la Global Ocean Commission et la High Seas Alliance.

    La relecture de la filière pêche sous l'angle géopolitique est urgente. La France détentrice de la plus vaste superficie maritime, après les USA, est fondée à mettre en œuvre, une politique courageuse de protection de ses zones maritimes. Le contrôle des AMP, la cohabitation entre l'activité halieutique, son maintien, et l'exploitation pétrolière en mer profonde nécessite de fortes avancées diplomatiques. Les alliés traditionnels de la France comme les USA ont plus intérêt à participer à la préservation des océans, à nos côtés, qu'à servir de cadre à des manigances fumeuses et gravement destructrices....

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