Stop au clapage. Opération sauvetage de la « Demoiselle » du Pays Bigouden

Quelle est jolie la « Demoiselle »* après le clapage** des boues du port de plaisance de Loctudy sur le terrier*** de cette langoustine !

Entendez le cri de la « demoiselle de Loctudy » : « Arrêtez de m'envoyer toutes vos poubelles ! »

Manifestation contre la clapage le samedi 22 juin à Loctudy, cliquer Le Marin 

* La « demoiselle de Loctudy » est une langoustine, fleuron de la pêche bigoudène. ** Le clapage est l'opération consistant à déverser en mer des substances (généralement, déchets ou produits de dragage), en principe à l'aide d'un navire dont la cale peut s'ouvrir par le fond. *** La langoustine vit dans un terrier creusé dans la vase sur des fonds de 15 à 800m. Elle le quitte à l’aube et au crépuscule pour rechercher sa nourriture : vers, crustacés, mollusques…

Photographie de Stéphane Guihéneuf extraite des caisses de boues du reportage plein de vases dans Le Télégramme :  Boues de Loctudy. On nous dit que c'est propre, on montre que c'est sale.

Boues de Loctudy. On nous dit que c'est propre, on montre que c'est sale.

Les pêcheurs bigoudens très remontés contre les opérations de rejet en mer des boues de dragage du port de Loctudy ont exprimé leur ras-le-bol... Ce mercredi 22 mai 2013, ils ont mené une opération coup de poing... Une opération sauvetage de la langoustine, fleuron de la pêche bigoudène : Encerclement de la barge dédiée aux opérations de clapage, débarquement à la criée de caisses de vase et dépôt de ces dernières devant la mairie de Loctudy.

Une trentaine de bateaux de pêche du Pays bigouden et de Concarneau s'est mobilisée ce mercredi, contre les opérations de clapage, au large du Guilvinec, des boues de dragage du port de Loctudy. Une action symbolique débutée tôt le matin par le blocage de l'Empedocle, la barge chargée des opérations, suivi de quelques traits de chaluts dans la zone de clapage, et qui s'est terminée, en fin de journée, par le dépôt de caisses remplies de vase et le déversement de vase sur les marches de la mairie de Loctudy. Ils n'entendent pas relâcher la pression.

Stop au clapage des boues du port de Loctudy est sur Facebook


Par ailleurs, la pétition sur Change.org dépasse les 1400 signatures...(17 juin 2013)

Avec Facebook, la mobilisation de soutien aux pêcheurs du Finistère Sud se renforce....

En soutien avec les pêcheurs...
Signez la pétition pour demander l'arrêt immédiat des clapages en mer !

(cliquer Ici ou sur les caisses de boues du port de Loctudy pour dire Stop au clapage des boues de Loctudy)


"On nous dit que c'est propre, nous on montre que c'est sale"

En début d'après-midi, les pêcheurs se sont dirigés vers le port du Guilvinec, où les attendaient les gendarmes. Là, devant un public assez fourni venu assister à la vente de la pêche du jour, ils ont pu montrer leurs caisses de poissons et de langoustines maculées des boues . "On nous dit que c'est propre, nous on montre que c'est sale", a indiqué Jean-Paul Biger, président de l'association des pêcheurs professionnels du littoral. Maintenant, a-t-il menacé, "s'il faut se faire violence, on se fera violence".

Même détermination du côté de Jean-Jacques Tanguy, président du comité départemental des pêches. "Cette action est partie du fond du coeur, sans être préméditée. Elle témoigne du ras-le-bol de la base. Les pêcheurs ont fait le choix de montrer la misère jusqu'au bout, au risque de perdre un peu de leur image".


« Tout remettre à plat pour faire autre chose »

Pour le symbole, une vingtaine de caisses ont été déposées sur les marches de la mairie de Loctudy. Certaines étant même déchargées à même le sol. À Joël Piété et Christine Zamuner (adjointe aux finances), ils ont redit qu'ils n'étaient pas opposés au dragage. Mais la méthode du clapage ne leur convient pas. « Vous pensiez vraiment qu'on n'aurait rien dit, qu'on aurait laissé faire ? », interroge Jean-Paul Biger. « On ne peut pas dire qu'on défend la pêche quand on fait ça ! ». Pour Dominique Faou, la situation « ne peut pas continuer, sinon ça risque de dégénérer en mer ».

Les pêcheurs défendent leurs droits humains

Les pêcheurs côtiers langoustiniers des quartiers maritimes du Guilvinec et de Concarneau qui ont bloqué la barge « Empédocle » chargée de 500 M3 de vase en provenance du port de plaisance de Loctudy « défendent leurs droits humains » (1). Ces pêcheurs artisanaux défendent le droit de vivre de leur métier, dénonçant le déversement en mer « d'une vraie poubelle » (2). Les boues déversées en mer sont constituées de vase, mais aussi de « macro-déchets, de bouteilles, de frigos », a indiqué Dominique Faou, membre de l'Association de protection des pêcheurs professionnels du littoral, qui regroupe une cinquantaine de navires opposés à ces rejets en mer.

« C'est une vraie poubelle que le conseil général [du Finistère] et la commune de Loctudy jettent dans nos zones à langoustines par 90 mètres de fond », a-t-il regretté. « Cette vase a la même densité que de la roche », a déploré Johan Gueguen, un autre pêcheur. « Au bout d'un mois de clapage [ce genre de rejet en mer], la zone est massacrée, a-t-il assuré. On réclame l'arrêt des clapages partout en France, c'est inadmissible, en 2013, de faire ce genre de choses. »

Débutées fin mars 2012, les opérations de dragage de ce port doivent s'achever en 2014. Elles ont cependant été arrêtées pendant plusieurs semaines en raison d'un recours déposé auprès du tribunal administratif de Rennes par le Comité régional des pêches. Elles ont repris samedi dernier après le rejet du recours.

Robin des Bois et France Nature Environnement, solidaires des pêcheurs... Pas les « Fishlovers » de studio !

L’association écologiste Robin des Bois exprime, dans un communiqué, « sa solidarité avec les pêcheurs », soulignant que la zone où sont rejetées les boues, au sud du Guilvinec, est « riche en biodiversité et en ressources halieutiques à vocation commerciale ». Elle juge « inquiétante » la dérogation accordée aux opérations de clapage et réclame « de nouvelle modalités de traitement des déblais » (3). « Ce blocage est de la légitime défense non violente face au rejet en mer des boues de dragage du port de Loctudy », indique cette association, solidaire des pêcheurs.

Outre l’association Robin des Bois, France Nature Environnement réaffirme aussi son soutien aux pêcheurs suite au blocage de la barge mercredi dans un communiqué (23 mai 2013) : L'association France nature environnement (FNE) soutient l'action des pêcheurs langoustiniers contre la reprise du clapage des vases portuaires de Loctudy et Lesconil. « Pour FNE, Eau et rivières de Bretagne et Bretagne vivante, ce projet de clapage, en pleine zone Natura 2000, est un non-sens environnemental. Nos associations ont déjà réagi en 2012 par un recours gracieux auquel la préfecture n'a pas donné de suite favorable. Un recours en annulation sera jugé dans quelques mois. Présent au sein du Comité de suivi, nous demandons la suspension des opérations », indique Denez L'Hostis, responsable de la mission mer et littoral. Benoît Hartmann, porte-parole de FNE : « Ce dossier est emblématique : l'évaluation d'incidence est insuffisante et l'absence de mesures de nature à réduire, supprimer ou compenser l'impact des effets dommageables est inacceptable. Comment accepter le déversement sur les fonds marins de tonnes de déchets parmi lesquels on retrouve des métaux lourds, quasiment sans aucun contrôle alors que c'est impensable à terre ? »

Quant à Greenpeace... Escale aux Glénan à quelques encablures de Loctudy...

Des langoustines au milieu de boues polluantes n'intéressent pas l'association environnementale, elle préfère plutôt soutenir des causes plus médiatiques : Blue Charity Business. OPA sur l'image de la pêche artisanale

Au moment où les pêcheurs manifestaient leur colère, le bateau des écologistes "Arctic Sunrise" naviguait au large des côtes du Finistère dans la cadre de la campagne pour la défense de la pêche artisanale. Une zone Natura 2000 devenue "poubelle" de langoustines maculées de vases ne vaut pas les eaux limpides de l'archipel des Glénan où l'association a déployé une banderole sur laquelle était écrit : "MM. les ministres, sans poissons, pas de pêcheurs". (4)

Pendant ce temps, les « Fishlovers » soutenus par la coalition Ocean 2012, se pavanent nus dans les studios. Ces soit-disant « défenseurs » de la pêche artisanale contre la surpêche n'ont que faire de la « demoiselle de Loctudy ».

René-Pierre Chever du Comité Départemental des Pêches du Finistère : « Au-delà des discussions purement juridiques, cette journée de protestation dans le Pays bigouden pose clairement la question politique de l’avenir de la pêche professionnelle maritime. Pour les pêcheurs il n’est pas question de devenir une réserve d’indiens que l’on viendrait visiter du haut du belvédère du Guilvinec un jour de sortie. « La pêche commence en Finistère » ne doit pas être un simple slogan, mais correspondre à une réelle ambition. » (1)

Philippe Favrelière (actualisé le 25 mai 2013)

(1) Comité départemental des pêches du Finistère : Clapage : les pêcheurs défendent leurs droits humains.
(3) Le Télégramme : Clapage. Les pêcheurs n'en veulent plus
(4) Le Marin : Pêche : action de Greenpeace aux Glénan

Autres articles :

Pour aller plus loin...

Clapage au Sud... Extraction au Nord... Mer bretonne en chantier !
 
Non à l'extraction massive de sable en Baie de Lannion !

Source : Blog d'Alain Cadec (Député européen)

La baie de Lannion est un site remarquable avec un écosystème vulnérable dont les dunes sous-marines de sable coquiller constituent le véritable "poumon".

Aussi, je soutiens pleinement le collectif "Le peuple des dunes en danger en Trégor" dans son combat contre le projet d'extraction de sable en baie de Lannion. Ce projet démesuré concerne en effet un espace maritime situé entre deux zones classées Natura 2000. Il consisterait à prélever 8 millions de mètres cube de sable coquillier... Rien de moins !

Il aurait pour conséquence la disparition pure et simple, au terme de l'exploitation, de  ce "banc de sable" indispensable à la reproduction de nombreuses espèces: lançon, lieu, bar etc... Ce projet aurait ainsi un impact négatif direct sur toutes les activités dans la baie de Lannion comme la  pêche, le tourisme, la conchyliculture...

L'effondrement de cette dune sous-marine de 10 000 ans aurait donc des effets dévastateurs sur ce bout de littoral préservé, qui regorge encore de ressources naturelles très riches. L'intérêt économique de cette opération ne  peut pas justifier  une telle destruction.

Le peuple des dunes a déposé une pétition au Parlement européen que je soutiens. J'ai adressé en ce sens un courrier à la commission des pétitions.  Je serais très attentif à l'évolution de ce dossier: le poumon de la Baie de Lannion ne doit pas disparaître.
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Communiqué de l'association Robin des Bois : Dénatura 2000
Le schéma départemental de gestion de dragage du Finistère favorise l’immobilisme et consolide les mauvaises habitudes. L’immersion des boues de dragage des ports de Loctudy et de Lesconil dans le site marin Natura 2000 des Roches de Penmarc’h en est la preuve. Ce site Natura 2000 abrite une forêt de laminaires et une biodiversité d’importance patrimoniale ou économique exceptionnelle. Il est battu par les courants. La décharge sous-marine des déchets portuaires du Finistère sera dispersive et affectera les eaux du Morbihan.

Débutées fin mars 2013, les opérations de dragage devaient s’achever en février 2014. Elles sont aujourd’hui interrompues grâce à l’intervention des pêcheurs professionnels.

Dans 165.000 m3 de boues de dragage, l’instance de pilotage du Conseil Général n’a repéré que 625 m3 de déchets pollués, soit 0,38%. Par abus de langage, la masse des déblais à immerger est qualifiée de non contaminée. C’est faux. Tous les déblais de dragage contiennent des traces de micropolluants chimiques et bactériologiques et des macrodéchets. Les plus gros ne sont pas forcément les plus dangereux pour la faune marine. Les plus petits sont ingérés par les oiseaux, les mammifères marins et les tortues. Les tortues luth sont des visiteurs occasionnels du site Natura 2000 des Roches de Penmarc’h.

Comme d’habitude, pour justifier la vidange en mer des fonds de bassin pollués, l’arrêté préfectoral d’autorisation met en avant la sécurité de la navigation portuaire et la nécessité de rétablir la profondeur initiale. Il s’avère que les vases sont en partie constituées de blocs qui, après leur rejet en mer, empêchent les pratiques de pêche aux arts trainants, endommagent les outils de pêche et exposent les bateaux de pêche professionnelle à des risques supplémentaires de naufrage. Est-il logique que la restauration de la sécurité à un endroit instaure l’insécurité dans un autre ?

L’opération de dragage des ports de Loctudy et de Lesconil présente par ailleurs une particularité dérogatoire inquiétante. A titre de précaution, les dragages dans les secteurs touristiques, balnéaires et conchylicoles sont à l’ordinaire interdits du mois de mai au mois d’octobre. Or, les dragages de Loctudy et de Lesconil sont seulement interdits entre le 1er juillet et le 31 août 2013.

1- Ainsi, le chantier va favoriser en période estivale les efflorescences de planctons toxiques susceptibles de contaminer les coquillages et les consommateurs de coquillages. Des souches de planctons toxiques sont souvent enkystées dans les sédiments portuaires. L’étude d’impact élaborée par le Conseil Général du Finistère n’a pas pris en compte ce risque émergent maintenant bien identifié par les experts.

2- Ainsi, le chantier va libérer en mer côtière des apports importants d’azote alors que la température de l’eau sera élevée et favorisera le développement des algues vertes. Les sédiments portuaires sont des puits ou des réservoirs d’éléments nutritifs. Ifremer dit « qu’il n’y a pas de cas avéré de marée verte en lien avec des opérations de dragage et que ces opérations n’apparaissent pas devoir entretenir des phénomènes de marée verte ». Cette goutte de certitude dans un océan d’incertitudes relève plus de l’attitude militante que du rationnel scientifique.

3- Ainsi, la continuation des opérations de dragage pendant la saison touristique et le pic de fréquentation des eaux de baignade exposera les usagers aux risques sanitaires des contaminants bactériologiques dormant eux aussi dans les sédiments à cause des rejets des eaux noires des bateaux de plaisance.

En appui des pêcheurs professionnels, Robin des Bois souhaite que les opérations de dragage soient suspendues sine die tant que de nouvelles modalités de traitement des déblais n’auront pas été mises au point. Source : Robin des Bois

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Le 18 juin 2013

La pêche, un pilier de notre économie finistérienne par Albert Billon

Source : En Liens dans Culture d'idées · 13 juin 2013

Édito sonore d'Albert Billon




Édito d'Albert Billon, animateur territorial au sein de la DIRECCTE, sur la filière pêche en Finistère.

Je vous le dis comme je le pense. Ce numéro d’EN LIENS que vous avez entre les mains, est tout simplement remarquable ! Vous y trouverez une vision complète et panoramique de la filière Pêche en Finistère : les principaux enjeux, les contraintes, les doutes…..mais surtout la formidable espérance, l’énergie vitale qui se dégage de tous ces acteurs qui croient en leur avenir, arc-que-boutés sur leur désir de vivre et travailler ici, au bout du monde, au bord de la mer, sauvage, maternelle et nourricière. Lisez tout, mangez tout, y’a pas d’arêtes !

Parler de la Pêche, c’est parler d’histoire, de géographie, d’économie, de formation et d’emplois. Plus encore, d’Identité et de Culture. Avec des majuscules. C’est cet enracinement identitaire qui en fait un pilier de notre économie et dessine nos territoires. Un homme en mer, c’est 4 emplois à terre. Un homme qui pêche, c’est toute une économie en mouvement : acheter, vendre, transformer, transporter, fabriquer ou construire….Tous ces emplois, directs, indirects ou induits sont à la Cornouaille, ce que le secteur automobile est à la France. Essentiel et vital.

On dit que son avenir se décide à Bruxelles parce qu’une sélectivité accrue des engins de pêche, doublée d’une diminution des rejets, dans une logique de « rendement maximal durable » pourraient – avec des objectifs et des résultats immédiats – provoquer la mort instantanée de la pêche bretonne. Peut-être…. Je crois surtout que c’est par l’union sacrée des acteurs de la filière – pêcheurs, organisations professionnelles, élus – que nous garderons notre fil d’Ariane.

Il faut impérativement renouveler la flottille et reconstruire des bateaux neufs seuls capables de garantir la sécurité et l’attractivité du métier. Cela passe évidemment par un modèle économique viabilisé et lisible par tous. Amortir 2 ou 3 millions d’€ d’investissements –coût d’un chalutier neuf – sur 15 ou 20 ans nécessite sans doute de réduire encore les coûts de production notamment énergétiques et de valoriser un peu plus les produits débarqués. Avec le soutien d’investisseurs publics et privés, par une mutualisation des approches entre scientifiques et pêcheurs, avec un peu de temps, nous pourrons tenir un modèle à la fois rentable et respectueux du milieu.

Il faut aussi poursuivre la formation des jeunes. Sans eux, pas d’avenir. Un bateau sans marin finit toujours sur un rond-point. Ces jeunes sont la clé de voûte du système. L’alpha et l’oméga. C’est par eux et pour eux que l’union est sacrée, que l’identité maritime a une âme porteuse de sens. Il faut absolument tout faire pour les attirer dans la nasse du filet, par un salaire encore rémunérateur, par des conditions de travail sécurisés et par des rythmes et des roulements adaptés. La formation en alternance est tout à fait adaptée au métier et à la transmission des savoirs séculaires. Il faut que tous les armements s’en emparent. La mise en place d’un Groupement d’Employeurs est plus que jamais nécessaire…

Le monde change et c’est très bien. Accompagnons le changement plutôt que de le combattre. Par la recherche, l’innovation technologique et sociale. Travaillons ensemble. A l’image de la vente à distance qui oblige à un rapport de confiance, qui oblige à optimiser la logistique. A l’image de Loctudy qui résiste, investit et innove. Des jeunes veulent devenir patrons, les O.P. se regroupent et se musclent, les CCI investissent, les armements se mobilisent….Quand je vois des élus suédois s’intéresser au « modèle cornouaillais », pour le transposer chez eux, je me dis que ce que nous faisons va plutôt dans la bonne direction. Leurs regards nous incitent à aller encore plus loin dans l’exigence. Certes tout n’est pas rose. Le coût du gas-oil, la volatilité des prix ou la concurrence des importations sont de véritables problèmes. Les crispations liées au dossier « clapage » sont des choses que l’on aurait pu éviter avec un dialogue et des procédures mieux construits….Le message d’espoir demeure. La nature coopérative et solidaire des gens de mer est une vertu régénératrice capable de surmonter tous ces obstacles.

N’est-il pas ?

Albert Billon, animateur territorial

Cliquer En Liens pour plus d'informations

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Investir dans les ports de pêche

Source : Conseil Général Finistère

Pour soutenir la filière pêche, le Conseil général accompagne les mutations de la filière en investissant dans les ports de pêche. Pour la période 2013-2015, le Conseil général va accompagner les concessionnaires, l’Etat, les communes ou les EPCI à hauteur de 2.250.000 € pour leurs investissements dédiés à la pêche.

Lors de la Commission permanente réunie le 3 juin 2013, l’Assemblée départementale a décidé d’accompagner les projets des Chambres de Commerce et d’Industrie de Quimper Cornouaille, et de Morlaix dans les ports de Douarnenez, Le Guilvinec, Audierne, Loctudy, Saint-Guénolé et Roscoff-Bloscon :

Projets portés par la CCI de Quimper Cornouaille :
  • Dans le port d’Audierne , le projet de construction d’une aire de carénage sera subventionné par le Conseil général à hauteur de plus de 23.000 €.
  • Dans le port du Guilvinec , le projet de refonte des magasins de marée sera subventionné par le Conseil général à hauteur de plus de 12.000 €.
  • Dans le port de Loctudy , le projet d’équipement de distribution de glace bord à quai sera subventionné par le Conseil général à hauteur de plus de 2.700 €.
  • Dans les ports du Guilvinec, de Concarneau, de Loctudy, Saint-Guénolé et Douarnenez , les constructions de locaux techniques pour le traitement de l’eau de mer seront subventionnés par le Conseil général à hauteur de près de 120.000 €.
Projets portés par la CCI de Morlaix :
  • Dans le port de Roscoff-Bloscon , les projets de construction d’un ponton pêche et d’acquisition de matériel de pesée seront subventionnés par le Conseil général à hauteur de 83.000 €.
Lors de la Commission permanente du 3 juin 2013, l’Assemblée départementale a soutenu les projets d’investissements dans les ports de pêche des CCI de Quimper Cornouaille, et de Morlaix à hauteur de 240.400 €.

D’autre part, la Commission permanente autorise la CCI de Quimper Cornouaille a contracter des emprunts à hauteur de 1,1 million d’euros en vue de réaliser des investissements concourant à l’amélioration de la qualité du service portuaire des ports d’Audierne, de Douarnenez, du Guilvinec et de Quimper Corniguel.

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Le 17 septembre 2013

Dragage. Sujet d'une étude sociologique

Dans le cadre d'une étude sociologique sur le dragage, une ethno-sociologue a enquêté à Loctudy, missionnée par l'Association des ports locaux de la Manche.

Source : Le Télégramme par Stéphane Guihéneuf

Les opérations de dragage se poursuivent dans le port de plaisance de Loctudy. À la mi-octobre, elles se déplaceront vers le port de pêche (lire page 14). Loctudy, c'est là que s'est rendue, le 22 juin dernier, Marie-Jo Menozzi, ethno-sociologue indépendante installée à Saint-Vincent-sur-Oust près de Redon (35). Elle était venue assister à la manifestation organisée par l'Association des pêcheurs professionnels du littoral et le comité départemental des pêches contre le clapage.

Projet Setarms

Un déplacement en Pays bigouden effectué « pour les besoins d'une étude sociologique », explique-t-elle alors brièvement. Une étude sociologique sur les opérations de dragage des ports qui s'achève. « Elle a été réalisée à la demande de l'Association des ports locaux de la Manche (APLM) ». Cette étude vise également, comme cela est précisé dans le cahier des charges de l'appel d'offres, à voir comment il est possible d'améliorer l'image des opérations de dragage. Cette étude s'inscrit dans une réflexion plus globale, celle du projet Setarms (Sustainable Environmental Treatment and Reuse of Marine Sediment). L'objectif de ce projet est de « trouver des solutions économiques et environnementales à la gestion à long terme des sédiments ». L'idée, in fine, étant de trouver des filières viables sur le plan économique et qui permettent de valoriser les différents types de sédiments. Une restitution est d'ailleurs prévue jeudi, à Saint-Brieuc.

Les différents acteursrencontrés

Alors que la réflexion est en cours, Marie-Jo Menozzi s'est penchée sur le cas de Loctudy. L'ethno-sociologue a interrogé divers acteurs : gestionnaires, élus, président et permanent du comité départemental des pêches, journaliste, chercheur à l'Ifremer, représentant d'association de plaisanciers... Mais pas seulement. « J'ai embarqué sur l'Empédocle », souligne-t-elle. Histoire de mieux appréhender le déroulement des opérations. Une enquête de terrain, sous la forme d'un micro-trottoir, a également été conduite auprès de la population de la commune afin de voir quelle est sa perception du dragage. Marie-Jo Menozzi a notamment constaté que plus la parole se libère, comme c'est le cas en Pays bigouden avec notamment la mise en place d'un comité de suivi, plus les conflits existent. Elle constate également qu'en Normandie, où la problématique du dragage se pose aussi, les associations environnementales sont moins présentes qu'elles ne le sont en Bretagne sud.


Commentaires

Unknown a dit…
Bravo c'est un très très bel article pour la défense des pêcheurs de Langoustines du Finistère-Sud !
Cà commence à se mobiliser du côté des citoyens aussi. Une page Facebook en soutien aux marins est visible à l'adresse http://goo.gl/MDlUO
Aquablog a dit…
Bonjour,

Le lien sur la page Facebook est rajouté...

Il faut tenir bon...

Bon courage aux pêcheurs du Finistère Sud

Philippe Favrelière

Unknown a dit…
Merci et ça va aller beaucoup plus loin. Une nouvelle pétition demandant l'interdiction de telles pratiques par le vote d'une loi est est en cours sur avaaz.org. Celle-ci sera directement adressée au ministère de l'environnement.
http://goo.gl/E4d7D