UFC Que choisir. Test comparatif de crevettes tropicales, coûte que coûte !

UFC Que choisir. Expert, Indépendant, Militant et Complice des atteintes aux droits humains !!! (ancien titre)

Des consommateurs militants testent des crevettes tropicales selon un protocole (1) qui les oblige à bien se couvrir les yeux...

En effet, UFC Que Choisir demande à ses adhérents militants de choisir le meilleur rapport qualité/prix entre une crevette thaïlandaise pêchée par des matelots esclaves et une crevette colombienne ou équatorienne élevée dans le sang des indigènes ou après l'expulsion des communautés de pêcheurs !!! (2)

Ce test comparatif est un outil exclusif proposé par « Que Choisir » à ses abonnés en ligne. Grâce aux différents filtres, il vous permet de sélectionner et comparer les produits ou services qui vous intéressent afin d'obtenir une information objective (rapport qualité/prix, coût/efficacité, innocuité, consommation d'énergie, etc.) avant d'acheter.

Quelle misère indécente que ce test comparatif de l'association de consommateurs "UFC Que Choisir" vis-à-vis des communautés côtières dans les pays du Sud qui combattent les atteintes aux droits de l'homme liées aux activités de pêche et d'aquaculture crevettières... (Ainsi qu'à l'encontre des producteurs respectant les droits des travailleurs et des communautés de pêcheurs).

Test comparatif de consommateurs riches sur le rapport qualité/prix de crevettes tropicales produites dans le sang et la sueur de pêcheurs et d'ouvrières des pays du sud...

Pour ceux qui souhaitent participer à ce test osant comparer l'incomparable, cliquer sur l'image ci-dessous...


Des consommateurs militants prêts à comparer des crevettes tropicales du monde entier... Des crevettes tropicales qui paupérisent le plus souvent les populations côtières les plus pauvres... Des crevettes tropicales importées qui concurrencent les productions françaises telles que les crevettes roses (bouquet), les crevettes impériales, les langoustines (et autres crustacés) de nos côtes... (Lire plus bas....)


Des consommateurs soit-disant militants peuvent-ils comparer des crevettes tropicales après avoir lu l'article du Courrier International ci-dessous.... et tous ces articles de Regard sur la Pêche et l'Aquaculture sur la crevette

La décence voudrait que UFC Que Choisir retire de son test comparatif, les crevettes tropicales baignant dans le sang de victimes, défenseurs des droits humains...

Thaïlande. Des équipages d’esclaves sur les chalutiers thaïlandais (Courrier International)

Des patrons de pêche s’arrogent en toute impunité le droit de vie et de mort sur leur équipage. A leur insu, les consommateurs occidentaux sont complices du système.

Dans la plaine du Cambodge brûlée par le soleil, où la poussière pique les yeux et bouche les pores de la peau, se dresse une minuscule habitation bâtie sur des pilotis en ciment. Elle abrite trois générations d’esclaves en fuite. Le chef de famille, Sokha (un pseudonyme), est de retour depuis peu, après deux ans de captivité. La maison est dans le même état que lorsqu’il l’a quittée : vide, avec quelques oreillers sales en guise de meubles. Des rais de lumière filtrent à travers les fissures des murs. Le bien le plus précieux de la famille, une truie, se dandine en grognant sous le plancher surélevé. Jusqu’à son évasion, en décembre dernier, Sokha était la propriété d’un capitaine de chalutier de haute mer. Ce Cambodgien de 39 ans, son jeune fils et deux de ses neveux avaient chacun été achetés pour environ 650 dollars [520 euros] via des intermédiaires leur ayant promis un travail au noir dans une conserverie de poissons. La conserverie n’existait pas. Introduits clandestinement en Thaïlande, les quatre Cambodgiens ont été embarqués sur un bateau en bois qui a pris le large sur une mer de non-droit. L’oncle de Sokha était tombé dans le même piège cinq ans plus tôt. Il avait réussi à s’échapper et avait mis en garde sa famille. En vain. Sokha a persuadé son fils, alors âgé de 16 ans, que, cette fois, l’aventure tournerait différemment. Bien entendu, il se trompait. “Nous étions contraints de travailler à l’œil et sans arrêt pendant parfois deux ou trois jours d’affilée, malgré le mal de mer et les vomissements, se souvient-il. Nous obéissions au doigt et à l’œil au capitaine.” Un capitaine qui proférait des menaces de mort pour maintenir son emprise sur l’équipage et n’hésitait pas à sortir son pistolet K-54 datant de la guerre du Vietnam. Une nuit, il a tailladé le visage de l’un des esclaves sous les yeux de l’équipage. “Vingt heures par jour, nous étions forcés de pêcher et de trier ce que nous remontions : maquereaux, crabes, calmars, poursuit Sokha. Mais le poisson n’était pas pour nous.”

Un marché axé sur l’exportation

A qui était-il donc destiné ? La réponse devrait faire tomber des nues tous ceux qui observent de près l’industrie de la pêche en Thaïlande, secteur générant plusieurs milliards de dollars. “C’est un marché axé sur l’exportation. Et nous savons vers quels pays ces produits partent”, indique Lisa Rende Taylor, du Projet interagences des Nations unies sur le trafic d’êtres humains (Uniap). “Il suffit de faire le calcul.”

La Thaïlande est le deuxième fournisseur de produits de la mer des Etats-Unis, avec une part de marché de 16 % de ces importations. En 2011, selon la Direction américaine des pêches maritimes, la Thaïlande a exporté 375.000 tonnes de poissons et de fruits de mer aux Etats-Unis pour une valeur dépassant 2,5 milliards de dollars [1,6 milliard d’euros]. Seul le Japon en consomme davantage.

En cette ère de mondialisation, les Etats-Unis apparaissent de plus en plus sensibilisés aux mauvais traitements subis par les pauvres qui, à l’étranger, les approvisionnent en produits de consommation. Il suffit de voir le succès remporté par le commerce équitable, l’indignation suscitée par les “diamants de sang” [qui financent des guerres en Afrique] et, plus récemment, le tollé provoqué par les conditions de travail inhumaines qui règnent chez les sous-traitants chinois d’entreprises comme Apple.

Mais l’assemblage des iPad est une sinécure comparé à l’esclavage pratiqué sur les chalutiers thaïlandais. Là, les conditions de travail sont aussi dures et exténuantes que dans les plantations américaines au XIXe siècle. Les plus chanceux parviennent à s’évader au bout d’un an ou deux. Les autres sont revendus encore et encore. Quand ils ne sont pas assassinés.

Il est de plus en plus difficile de nier que les gros importateurs de produits de la mer thaïlandais – Japon, Etats-Unis, Chine et Union européenne – profitent, de fait, du travail forcé. Les témoignages d’anciens esclaves, d’associations de pêcheurs thaïlandaises, de fonctionnaires, d’exportateurs et de travailleurs sociaux recueillis par le Global Post au cours d’une enquête de trois mois ont levé le voile sur une chaîne logistique qui repose sur l’esclavage. La complexité du réseau de chalutiers, bateaux-mères et grossistes indépendants contribue à masquer l’origine du poisson pêché par les esclaves bien avant que celui-ci ne soit débarqué à terre. C’est ainsi que nombre de patrons d’usines thaïlandaises ignorent par qui a été pêché le poisson qu’ils transforment avant de l’exporter.

Conclusion : UFC Que Choisir doit arrêter ces tests comparatifs bidons qui mettent les adhérents de cette association reconnue, en porte-à-faux, complices de filières de production et d'importation bafouant les droits humains... Par ailleurs, ces crevettes tropicales entrent en compétition avec les productions de la pêche de l'hexagone, comme les crevettes roses (bouquet), les langoustines et autres fruits de nos côtes...

Les adhérents d'UFC Que Choisir auraient mieux à faire en signant la pétition en ligne : "Nous ne voulons pas de crevettes tachées de sang", Cliquer Ici pour plus d'informations....

Philippe Favrelière

(1) Crevettes tropicales : Le protocole du test comparatif
Pour les crevettes/gambas congelées, la dégustation et le respect du poids net comptent chacun pour 30 % de la note finale, les ­additifs et la microbiologie respectivement pour 20%. Pour les crevettes réfrigérées, la dégustation intervient pour 40%, la microbiologie et les additifs pour 60% de la note globale. Notre étude porte sur des ­crevettes, dites gambas, crues surgelées et sur des crevettes crues ou cuites, achetées en vrac dans les rayons réfrigérés des grandes surfaces.

Respect du poids annoncé : Pour déterminer la teneur en eau de glaçage des crevettes congelées, on élimine cette eau en immergeant les produits. Ceux-ci, encore congelés, sont alors pesés.
Calibre : Les calibres des produits congelés ont été contrôlés sur 3 échantillons par produit.
Microbiologie : Pour les crevettes crues surgelées ou décongelées, plusieurs germes ou groupes de germes ont été recherchés : flore totale (micro-organismes 30 °C), E. Coli, Clostridium perfringens, salmonelles et vibrios pathogènes. Pour chaque produit, les analyses ont été effectuées sur trois échantillons. Les germes recherchés dans les crevettes réfrigérées et cuites sont un peu différents : flore totale, E. Coli, Clostridium perfringens, salmonelles et listeria.
Antibiotiques : Les résidus de substances interdites dans l’Union européenne, tels que les nitrofuranes et le chloramphénicol, ont été recherchés.
Additifs (sulfites) : Le taux ­résiduel de sulfites ne doit pas excéder 150 mg/kg dans la chair des crevettes crues ­surgelées et 135 mg/kg dans celle des crevettes cuites.
Aspect et dégustation : Tous les produits ont été examinés puis dégustés par un jury ­d’experts entraînés à l’analyse sensorielle. Ils devaient d’abord les décrire puis conclure par une appréciation globale.
Claire Garnier / Éric Bonneff / Florence Humbert

(2) Constatation sur le terrain après visite et rencontre d'associations de pêcheurs. Par exemple : En Equateur, les gardiens en arme tout autour des grandes fermes crevetticoles sont très nombreux !!!

Autres articles :

Pour aller plus loin....

Les dessous de la mondialisation : Les crevettes de la discorde


Les crevettes de la discorde, 1e épisode des dessous de la mondialisation

A visionner sur le net : Public Sénat

Diffusé sur Public Sénat, le 15 novembre 2012 à 18 heures


Réalisé par de Nicolas Grimard

Autrefois aliment de luxe, la crevette s’est démocratisée pour devenir le premier produit de la mer exporté dans le monde.  Mais à quel prix ?

L’équateur  est le premier fournisseur français. Chaque année 25 000 tonnes de ces crustacés terminent dans nos assiettes. Des crevettes issues à 95% de l’élevage. Depuis la fin des années 70, ce petit pays d’Amérique Latine a misé sur l’aquaculture pour se développer. Il est devenu le 5ème exportateur mondial et la crevette est sa 2ème source de revenu après le pétrole.

Cette industrie pourtant très lucrative, profite essentiellement à une poignée de gros éleveurs qui emploient une main d’œuvre en contrat précaire. Elle a surtout  des conséquences environnementales et sociales désastreuses.

Pour creuser les bassins des mégas fermes d’élevages, les industriels ont rasé une grande partie des forêts de mangroves qui bordent l’Océan Pacifique. En s’attaquant à cet écosystème unique, les éleveurs mettent en péril les ressources des communautés de pêcheurs artisanaux et les terres ancestrales qu’ils occupaient. 

Entre les industriels de la crevette et les peuples de la mangrove la tension monte. En signe de protestation ou poussés par le désespoir, certains pêcheurs se lancent dans la piraterie...

Rediffusions : Jeudi 15/11 à 23H, 16/11 à 13h30 et 17h15

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Thaïlande : Révolte des travailleurs de la crevette !!!

L’ITF soutient une pétition contre la « servitude pour dette »
Source : ITF (International Transport workers' Federation) ou Fédération internationale des ouvriers du Transport

L’ITF s’associe à UNI Global Union pour soutenir une pétition demandant au géant de la distribution Walmart d’ouvrir une enquête après les graves accusations dont font l’objet certains de ses fournisseurs en Thaïlande.

La pétition, qui jusqu’à présent a permis de recueillir 98 000 signatures, a été lancée après une révolte des travailleurs étrangers d’une usine de transformation de crevettes en Thaïlande, qui affirment que leurs passeports leur ont été confisqués et que leurs salaires ont été fortement diminués – les laissant en situation de dette envers l’employeur et de servitude.

Liz Blackshaw, responsable du programme conjoint ITF/UITA From Catcher to Counter, a déclaré : « Ces allégations sont profondément dérangeantes et appellent une réponse urgente. Walmart doit agir maintenant pour qu’un contrôle indépendant ait lieu rapidement dans ces usines. »


Pour en savoir plus sur le programme From Catcher to Counter : www.itfglobal.org/fish/index.cfm.

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[Cyberaction] Nous ne voulons pas de crevettes tachées de sang


L’Espagne, la France et l’Italie sont des grands importateurs de crevettes cultivées sous les latitudes tropicales. Une industrie barbare qui provoque la pauvreté et des conflits armés.

En signant la pétition tu enverras cette lettre aux principaux distributeurs espagnols (plusieurs interviennent en France) : Pescanova S.A., Grupo Amasúa S.A., Freiremar S.A., Frigoríficos Delfín S.A., Gambastar S.A., Ibérica de Congelados S.A., Confremar S.A., Froxá S.A. et Jaime Soriano S.A.

Pour accéder directement au site Ecologistas en accion, cliquer Ici

Nous ne voulons pas des crevettes tachées de sang

La mangrove est un des cinq écosystèmes naturels le plus productif au monde. Elle accomplit des fonctions écologiques, sociales et économiques qui portent des bénéfices aux zones côtières et à ses populations. Dans le monde, cet écosystème assure un revenu à des millions de personnes, mais l’industrie aquacole de crevettes a provoqué la destruction de vastes étendues de forêt de mangrove, la pollution des zones humides, des rivières et des estuaires, et a causé une grande perte de la biodiversité, augmentant ainsi l’appauvrissement et la faim dans ces zones où elle s’est installée.

Plus précisément, en Equateur, la survie de près d’un million de familles de pêcheurs artisanaux et de ramasseurs de coquillages dépend de la mangrove. Malgré son importance et cela dans un cadre politique de zone naturelle réglementée et protégée, plus de 70% de cet écosystème a été détruit et remplacé par des piscines pour l’élevage industriel de crevettes.

Mais le mal de l’industrie aquicole ne s’arrête pas là. Dans de nombreux pays, les populations affligées par ce problème, ont essayé de résister et de protester contre l’expansion de cette industrie. Ces contestations ont provoquées, à l’Equateur, en Honduras, au Nicaragua, au Guatemala, en Inde ou au Bangladesh, la mort des pêcheurs locaux et d’autres habitants des zones côtières, tués par les gardes de sécurité des entreprises aquacoles.

En plus on enregistre dans les endroits où se trouvent ces industries, des cas répétés d’agressions, d’emprisonnements irréguliers, de tortures, de menaces, ainsi que l’harcèlement, la disparition et le viol de femmes.

Beaucoup d’entreprises industrielles de crevettes, certifiées comme écologiques, ne respectent pas les standards liés aux responsabilités sociales, ni les droits de l’homme, en cachant une fois de plus, la réalité qui se trouve derrière la production de crevettes industrielles.

L’Espagne, la France et l’Italie sont les principaux importateurs de crevettes de l’Union Européenne. Nous ne voulons pas que nos supermarchés commercialisent ces crevettes (certifiées ou non) qui proviennent d’une industrie barbare qui menace quotidiennement la vie d’hommes et de femmes pêcheurs et ramasseurs de coquillages des pays pauvres.

Derrière la production de l’aquaculture industrielle de crevettes aux tropiques figurent des histoires qui ne peuvent être ignorées, et laissent une trace causée par la production de crevettes, qui est celle de la destruction d’un territoire et de l’appauvrissement d’un peuple.
En signant la pétition tu enverras cette lettre aux principaux distributeurs espagnols : Pescanova S.A ., Grupo Amasúa S.A ., Freiremar S.A ., Frigoríficos Delfín S.A ., Gambastar S.A ., Ibérica de Congelados S.A ., Confremar S.A ., Froxá S.A . et Jaime Soriano S.A.

Cliquer Ici pour plus d'informations et participer à la Cyberaction "Nous ne voulons pas de crevettes tachées de sang"

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Choisir les crevettes "bouquet" de nos côtes et les crevettes impériales de nos aquaculteurs

Pêche à la crevette. La campagne est lancée (Le Télégramme)


Début juillet, en rivière de Pénerf, six bateaux mettent leurs casiers à l'eau pour capturer «le bouquet», la grosse crevette rose. Patrick Rival, à bord du Tamouré, aidé par son fils Jérôme, va débuter la campagne en utilisant plusieurs centaines de casiers avec un maillage adéquat pour épargner les jeunes crevettes.

Où posez-vous les casiers ? Nous allons jusqu'à la pointe Saint-Jacques et le Roaliguen.

Où vendez-vous votre pêche ? Nous préférons Lorient, mais plusieurs vont à la Turballe (44).

Votre pêche est-elle suffisante pour faire le déplacement ? Nous avons des viviers proches de nos domiciles où nous stockons nos produits pendant trois jours en attendant une quantité suffisante, et parfois, nous comptons aussi sur la hausse des cours.

Quel est le meilleur mois pour les pêcheurs ? Le mois d'août est le plus intéressant en raison de la demande de la part des estivants. Nous sommes tributaires de la météo et il est bien difficile de dire quelle est la période la plus abondante. Il faut partir avec l'espoir de ramener des casiers garnis.

Que mettez-vous comme appât ? Nous utilisons les tacauds en priorité, avant la sardine.

Vos casiers résistent-ils au mauvais temps ? Ils sont reliés entre eux par des cordes et tenus par une ancre, ce qui leur permet d'être ballotés par les courants.



Crevette bouquet

La crevette bouquet Palaemon serratus est une crevette d'eau de mer, parfois également appelée crevette rose, est une crevette marine de la famille des Palémonidés à la vaste répartition géographique (en France : de la Manche à la Méditerranée). Elle vit de 0 à 60 m de profondeur sur des fonds rocheux, sablo\-vaseux ou dans les herbiers, suivant les saisons et son âge; son régime alimentaire est de nature omnivore.

Les crevettes femelles sont plus grosses que les mâles (15 g contre 7 g). Evidemment, son nom le présuppose, on peut réaliser avec un bouquet de crevettes. Source : Aquaportail

Photographies : crevette bouquet Palaemon serratus (wikipedia)

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Par Elodie Gérard

C'est l'autre star des bassins de Marennes-Oléron : la crevette impériale japonaise... made in Charente-Maritime.

Dans le bassin de Marennes-Oléron, ne poussent pas que des huitres. Des gambas y sont également élevées : il s'agit en fait de crevettes impériales japonaises.

Sur le littoral, les éleveurs ont ouvert leurs portes la semaine dernière afin de faire découvrir aux consommateurs ce produit trop méconnu.

L'impériale, qui se vend sur les étals aux alentours de 38 euros le kilo, se consomme plutôt poêlée, flambée au cognac ou à la plancha.

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Bernard et Sophie Montauzier sont les seuls producteurs de crevettes impériales, membres de l'Acrima (Association crevette impériale des marais charentais), dans l'île d'Oléron.

«C'est le top de la crevette ! », plaisante, à demi-mot, Bernard quand on lui demande ce qui fait la particularité de la crevette impériale. Bernard et sa femme ont repris l'exploitation familiale depuis 1996 et sont ostréiculteurs à la base. « Mais avec la mortalité qui s'est intensifiée, on a dû se diversifier, on fait maintenant des palourdes, des huîtres et des crevettes impériales. » Avec une production qui atteint 200 kilogrammes par an, la crevette impériale reste une activité de complément pour le couple. Surtout que l'élevage de l'animal grisâtre - qui atteint une vingtaine de grammes - demande un protocole bien particulier, si on veut faire les choses dans les traditions comme Bernard et Sophie.

Protocole

« L'important est de bien travailler la claire afin d'éviter les parasites et les crabes », explique Bernard. L'impériale est un carnivore qui chasse pour se nourrir : « Nous, on ne veut pas les nourrir, alors on utilise un fertilisant biologique qui produit la proie des crevettes qui grandissent en faible densité, une crevette et demi au mètre carré en moyenne. »

La crevette impériale a, en plus, la particularité de très bien s'accorder avec les huîtres dans les claires puisqu'elle limite le développement des algues. Après trois mois, quand la mi-juillet arrive, vient alors le temps de la pêche qui se déroule la nuit. « Je mets le réveil tous les jours à minuit et demi ou 1 heure et je pose des filets dans les claires afin de faire les prélèvements en fonction des demandes. »

Le couple tient absolument à vendre le produit vivant sur les marchés et dans leurs points de vente grâce à des viviers, ce qui a d'ailleurs un côté ludique : « Quand les gens repartent, les crevettes bougent dans leur sac et parfois les clients nous racontent des anecdotes assez marrantes des crevettes qui sautent encore un peu partout dans la cuisine au moment de la cuisson », raconte Sophie.

Des portes ouvertes

Pendant quatre jours, les producteurs de Charente-Maritime, dont font partie Bernard et Sophie, ouvrent leurs portes afin de présenter au public leur méthode d'élevage. « L'idée c'est de valoriser un produit local dans la mesure où certaines personnes achètent des crevettes roses sur les marchés et pensent qu'elles sont produites localement alors qu'elles arrivent, par exemple, de Thaïlande », remarque Sophie.

L'impériale se consomme, d'ailleurs, rarement bouillie à l'eau avec de la mayonnaise, mais plutôt poêlée, flambée au cognac ou à la plancha. La chair ferme de l'impériale, qui n'a pas du tout le goût d'aliments d'élevage, a cependant un coût, 38 euros le kilo pour celle vendue par le couple, « mais le prix se justifie parce que c'est un produit de très bonne qualité ».

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PHNOM PENH, 2 juillet 2012 (IRIN) - La nuit, Nara* était rarement autorisé à dormir plus de quelques heures avant d’être contraint de reprendre son quotidien épuisant. Les corvées consistaient à lancer les filets, trier les prises et réparer les filets endommagés, tout cela sous la surveillance d’un capitaine toujours prêt à administrer une correction à toute recrue jugée négligente.

Au Cambodge, Nara avait payé des trafiquants de personnes lui ayant promis un emploi dans une usine en Thaïlande, mais ils l’ont piégé et il s’est retrouvé esclave sur un bateau de pêche en haute mer.

« J’ai travaillé sur le bateau pendant trois ans mais je n’ai jamais été payé », a dit Nara. Comme d’autres victimes de la traite interrogées par IRIN, il a souhaité garder l’anonymat.

Nara avait tout juste 20 ans lorsqu’un trafiquant l’a abordé en 2008 pour lui proposer un emploi dans une usine en Thaïlande pour un salaire mensuel de 200 dollars, soit environ trois fois ce qu’il pouvait gagner pour un travail similaire au Cambodge.

Lorsqu’il a réalisé la supercherie, il était déjà dans un pays étranger, soumis au bon vouloir de patrons violents. Il s’est vite retrouvé embarqué de force sur un bateau en partance pour les eaux malaisiennes et accostant une fois par mois sur des îles désertes.

La pauvreté et des opportunités d’emploi limitées font de ces Cambodgiens désespérés des proies faciles pour des intermédiaires qui fournissent une main-d’œuvre servile à la gigantesque industrie de la pêche en Thaïlande.

Absence de recours

D’après les observateurs, l’absence de véritable recours pour les victimes alimente ce cycle d’exploitation. La corruption des fonctionnaires, les vides juridiques et la faible protection des droits font qu’il est impossible pour les travailleurs migrants de porter plainte contre leurs oppresseurs, ou même de demander réparation.

Nara a fini par s’enfuir lorsque le bateau est rentré au port puis, grâce à l’aide d’une organisation non gouvernementale (ONG) qui lutte contre le trafic d’êtres humains, il a finalement été rapatrié au Cambodge. À son retour, la police est venue le voir une seule fois pour l’interroger brièvement sur son calvaire.

Les défenseurs des droits de l’homme qui suivent le trafic de Cambodgiens envoyés en Thaïlande pour travailler dans l’industrie de la pêche, affirment que, malgré l’ampleur des abus, aucune plainte n’a abouti, à leur connaissance.

« Selon le droit pénal et le droit du travail thaïlandais, une personne victime de la traite devrait pouvoir traduire le coupable en justice, et recevoir une compensation financière », affirme Lisa Rende Taylor, conseillère technique en chef du Projet inter-organisations des Nations Unies sur la traite des êtres humains (UNIAP).

Les victimes craignent les représailles ou sont peu disposées à témoigner car elles sont alors hébergées, tout au long des procédures légales à venir, dans des foyers tenus par le gouvernement, ce qui peut les empêcher de travailler ou d’être auprès de leurs familles le temps que la procédure suive son cours, a-t-elle dit....

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1 septembre 2012



Par Elodie Gérard

C'est l'autre star des bassins de Marennes-Oléron : la crevette impériale japonaise... made in Charente-Maritime.

Dans le bassin de Marennes-Oléron, ne poussent pas que des huitres. Des gambas y sont également élevées : il s'agit en fait de crevettes impériales japonaises.

Sur le littoral, les éleveurs ont ouvert leurs portes la semaine dernière afin de faire découvrir aux consommateurs ce produit trop méconnu.

L'impériale, qui se vend sur les étals aux alentours de 38 euros le kilo, se consomme plutôt poêlée, flambée au cognac ou à la plancha.

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7 septembre 2012. Crevette tropicale d'élevage en question !


D'un point de vue écologique, un simple cocktail de crevettes devrait être le plat le plus cher d'un restaurant, selon des scientifiques réunis samedi à la réunion annuelle de l'Association américaine pour la promotion de la science (AAAS), à Vancouver.

Un sachet de 450 grammes de crevettes surgelées produit une tonne de dioxyde de carbone: c'est l'une des comparaisons établies par le biologiste J. Boone Kauffman, qui mène des recherches en Indonésie pour l'Université de l'Etat d'Oregon.

Le biologiste explique que 50 à 60% des élevages de crevettes sont implantés en bord de mer dans les pays asiatiques, souvent dans des secteurs où les mangroves (forêts côtières) ont été rasées.

"L'empreinte carbone de crevettes produites sur ce type de terrain est environ dix fois plus importante que la quantité équivalente de boeuf produite en zone de forêt tropicale", sans compter les émissions de gaz à effet de serre de l'élevage, la nourriture, le conditionnement, le stockage et l'expédition des marchandises, martèle J. Boone Kauffman dans un article.

Ces élevages sont peu efficaces: ils ne produisent qu'un kilo de crevettes sur 13,4 m2 de mangrove. Et les propriétaires de ces exploitations abandonnent les bassins d'élevage après 3 à 9 ans de production, souvent à cause des maladies qui s'y développent, de l'acidité et de la contamination du sol, écrit le biologiste. Il faut ensuite entre 35 et 40 ans au terrain pour se régénérer. (belga)


Référence : Kauffman, B. (2012). Presentación. Jumbo-sized carbon footprint of farmed shrimp tracked by scientist. American Association for the Advancement of Science, 2012.

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Les 13 principales raisons pour lesquelles nous nous opposons à l'aquaculture intensive de crevettes

L'aquaculture intensive de crevettes a les conséquences suivantes :

1. Menace sur l'intégrité des écosystèmes côtiers. La croissance rapide de l'aquaculture de crevettes, dont la production se concentre pour 99% dans les pays tropicaux en voie de développement, a été accompagnée d'une exploitation croissante des ressources naturelles côtières, causant la destruction généralisée d’écosystèmes côtiers comme les deltas, estuaires, marais, terres humides ou mangroves, ce dernier étant un des écosystèmes les plus affectés au monde. Les études réalisées ont constaté une grand perte des forêts de mangroves dans les zones tropicales et subtropicales, dans certain cas plus de 30% de ces espaces ont été détruits pour la production de crevettes destinées à l'exportation. Cette activité d’aquaculture de crevettes est reconnue comme étant la plus grande menace pour l'écosystème de la mangrove à l’échelle globale.

2. Réduction des services environnementaux des écosystèmes côtiers aux populations. Le développement et l'appropriation de vastes zones côtières par l’aquaculture crevettière provoque de graves conséquences socio-économiques et environnementales. Un exemple évident est la mangrove, dont l’écosystème offre de nombreuses fonctions écologiques, de production et de régulation, entre autres la protection contre les inondations, l'érosion, les phénomènes climatiques la production d’aliments, et est également une source de biodiversité qui abrite des espèces de grande valeur commerciale. Il a été estimé que l'écosystème de mangrove contribue aux services environnementaux de la société pour une valeur de 1,2 milliards d'euros par an, cependant la destruction de la mangrove en faveur du développement de l’aquaculture crevettière modifie et diminue le flux des bénéfices générés par cet écosystème pour la société.

3. Menace sur la souveraineté alimentaire des populations côtières. L'introduction de cette industrie crevettière dans des zones hautement productives comme les lagunes, les marais, les zones de mangroves amoindrit la capacité de production alimentaire générée par ces écosystèmes, et de plus gêne ou empêcher l'exercice des activités traditionnelles de pêche. La mangrove, par exemple, est un des cinq écosystèmes les plus productifs au monde et fournit alimentation, abri et zone de reproduction à 75 % des espèces tropicalesii, espèces qui sont à la base des moyens de subsistance et de nourriture de millions de personnes et de familles dans le monde. Le développement de cette industrie entraîne des difficultés pour accéder aux zones traditionnelles de pêche, de collecte de coquillages, de collecte de plantes médicinales, etc., affectant gravement la souveraineté alimentaire et les droits des peuples vivant traditionnellement des mangroves.

4. Utilisation de méthodes de pêche destructrices. Les entreprises d’aquaculture de crevettes ne disposent pas de la technologie suffisante pour faire reproduire les crevettes en captivité, et se fournissent donc de larves sauvages extraites de l’environnement naturel. Ce type de capture est très nocif aux écosystèmes, car les filets aux mailles très petites utilisés ne font pas de distinction entre espèces et tuent, un grand nombre de larves d'autres espèces. Au Bangladesh, il est estimé que plus de 98 milliards de juvéniles et de zooplancton sont ainsi capturés et rejetés chaque annéeiii. La viabilité et la survie de nombreuses espèces et ainsi sérieusement mise à mal, ainsi que les moyens de subsistance des communautés locales qui pêchent ces espèces.

5. Contribution à l'insécurité alimentaire mondiale et à la surpêche. Nourrir les crevettes d’élevage avec de la farine provenant des poissons sauvages est également un modèle industriel qui aggrave la surpêche. Pour obtenir 1 kg de crevettes, il faut 2 à 3 kg de poissons d’autres espèces. Aujourd'hui, près de 20 %iv des captures mondiales sont destinés à la production de farines et d’huiles destinées en grande partie à l’aquaculture industrielle, y compris de crevettes. Ces volumes non négligeables de captures sauvages sont composés essentiellement de petits poissons “fourrage”, spécialement les petits pélagiques, qui sont précisément les aliments de base de l'ensemble de la chaîne trophique marine: leur exploitation affecte l’équilibre des écosystèmes marins. En outre, cette pêche a lieu principalement dans les eaux de pays présentant des taux élevés de malnutrition au sein de leur population, comme c'est le cas au Pérou ou dans de nombreux pays africains, et cette pêche met en danger la sécurité alimentaire de ces populations.
En Afrique de l’Ouest, cette pêche est en compétition avec la pêche artisanale locale qui, elle, pêche pour la consommation humaine.

6. Contribution au réchauffement global et à la crise climatique. Les mangroves retirent le carbone de l’atmosphère et le stockent sur la terre, où il peut rester pendent des millénaires. Les mangroves peuvent stocker jusqu'à six fois plus de carbone que la forêt amazonienne dans son état naturel. Quand les forêts de mangrove sont dégradées par le développement de l'aquaculture, cela libère de grandes quantités de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Ainsi, l'empreinte carbone associée à ce modèle d’aquaculture industrielle est 10 fois plus grande que l’empreinte carbone associée à l’élevage de vaches dans les zones déboisées de la forêt tropicale amazonienne. D’autre part, la flotte industrielle qui capture le poisson fourrage destiné à nourrir les crevettes d’aquaculture utilise de grandes quantités de carburant, auxquelles s’ajoutent le carburant utilisé -et des émissions associées- pour la conservation, le transport et la commercialisation des crevettes d’aquaculture.

7. Privatisation des terres du domaine public: L'installation des bassins pour l’aquaculture de crevettes dans des zones du domaine public, ralentit considérablement le développement des activités traditionnelles liées à l'alimentation et à la subsistance, mais aussi des activités sociales et culturelles des populations locales. La privatisation des routes, l'installation de barrières et de fil électriques autour des installations d'aquaculture, y compris des rivières et des routes, bloque la libre circulation sur le domaine public et l'accès des communautés à leurs domaines traditionnels. L’élevage industriel de crevettes viole les droits d’accès aux biens communs et publics des populations.

8. Création de conflits armés et violation des droits humains: dans de nombreux cas, les communautés locales opposées à l'expansion de l’aquaculture de crevettes sont victimes de violences physiques et psychologiques de la part des gardes employés par les entreprises d’aquaculture. Autour de cette activité ont été documentés des cas de menaces, d’agressions, de disparitions, de viols et même de meurtres, donnant lieu à de nombreuses plaintes judiciaires de la part de la population affectée dans plusieurs pays où l'aquaculture de crevettes s’est développée. La criminalisation de ceux qui essayent de défendre leurs terres ancestrales est une tactique fréquente utilisée par l’industrie d’élevage de crevettes, souvent avec la complicité des autorités gouvernementales.

9. Augmentation de l’injustice socio-environnementale. Le développement intensif de l’aquaculture de crevettes implique l'externalisation, ou le transfert à la société des coûts de la dégradation de l'environnement. Ainsi, alors que seule une minorité tire des profits substantiels de l’aquaculture, le reste de la société en subit les conséquences, comme l'augmentation de la faim, la pollution, la violation des droits humains fondamentaux. Les gains sont privatisés et les impactes sociaux et environnementaux sont socialisés.
10. Violation de la législation environnementale. L’aquaculture industrielle de crevettes s’est développée sans règles ni planification, et aujourd'hui la plupart des entreprises d'aquaculture présentent des situations d'irrégularité en matière de licences et par rapport au respect de la législation environnementale dans chacun des pays où cette industrie se développe. Généralement, la puissance économique des entreprises corrompt les institutions chargées de la protection de l'environnement, de sorte que de nombreux cas de destruction et de dégradation restent impunis.

11. Répartition inadéquate des ressources publiques. Les ressources publiques, qui devraient être investies dans l'amélioration de la qualité de vie des populations, en particulier dans les pays en développement, ont été orientées vers une activité hautement prédatrice et socio-écologiquement insoutenable.
L'expansion rapide et une mauvaise régulation de l'aquaculture industrielle de crevettes est soutenue par les institutions financières internationales, comme la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement, Banque interaméricaine de la Banque de développement, ainsi que par les organisations des Nations Unies.

12. Menace sur la santé des travailleurs et des consommateurs. Le méta-bisulfite de sodium, bien qu'il est considéré comme un produit chimique dangereux dans de nombreux pays, est un agent de conservation largement utilisé par l’aquaculture industrielle de crevettes. Ce composé réagit avec l'eau libère du dioxyde de soufre (SO2), gaz qui provoque une irritation de la peau, des yeux, du larynx et de la trachée, et selon de nombreuses études scientifiques, dont les effets peuvent causer des maladies graves pour les travailleurs exposés. D'autres études ont aussi trouvé des concentrations élevées de PCB (substances toxiques et cancérigènes) dans les crevettes d’élevage, ainsi que d'autres composés polluants. À tout cela, il faut ajouter les grandes quantités d'antibiotiques qui sont administrées aux crevettes d’aquaculture industrielle, pour prévenir la propagation de bactéries et de virus, dont les effets ont des conséquences graves sur l'environnement, mais qui aussi peut avoir des effets néfastes sur les consommateurs.

13. La destruction est maquillée par l’écolabellisation. L'une des stratégies utilisées par l’aquaculture industrielle de crevettes pour se développer est l’utilisation de l’écolabellisation, qui vise à réglementer les “nouvelles pratiques” pour la production industrielle de crevettes. Mais les systèmes d’écolabels actuels ne garantissent pas une activité écologique et socialement responsable, mais s'appuient plutôt sur une stratégie commerciale visant à améliorer l'accès de la crevette d’aquaculture aux marchés internationaux, bénéficiant aux aquaculteurs et aux organismes de certification (pas aux populations locales), et d’une tentative pour "garantir" la santé des consommateurs. Aujourd'hui, cette certification sert à légitimer une activité qui menace gravement les écosystèmes et populations côtières dans les pays où cette industrie se développe.

i Polidoro, B. A. et al. (2010) The loss of species: Mangrove extinction risk and geographic areas of global concern. PLoS ONE 5, e10095.
ii Ellison, A. M. (2008) Managing mangroves with benthic biodiversity in mind: moving beyond roving banditry. J Sea Res 59: 2–15.
iii Shahid, M.A. and Islam, J. 2002. Impact of denudation of mangrove forest due to shrimp farming on the coastal environment in Bangladesh. Paper presented at a ‘National Workshop on the Environmental and Socio-economic impacts of Shrimp Farming in Bangladesh’, 5th March 2002, Dhaka, Bangladesh. Published in NIVA, 2002.
iv FAO, 2010. The State of World Fisheries and Aquaculture (SOFIA) 2010, www.fao.org.
v Nellemann, C., Corcoran, E., Duarte, C. M., Valdés, L., De Young, C., Fonseca, L., Grimsditch, G. (Eds). 2009. Carbono Azul. Evaluación de una respuesta rápida. Programa de las Naciones Unidas para el Medio Ambiente, GRID-Arendal, www.grida.no.
vi Kauffman, B. (2012). Presentación. Jumbo-sized carbon footprint of farmed shrimp tracked by scientist. American Association for the Advancement of Science, 2012
Pour télécharger le document, cliquer Greenpeace


Le chef de la région Boeny affirme que la société Unima devrait payer 2,3 milliards d’ariary de ristourne à sa circonscription. Il se base sur une loi en date de 2004.

Jean Christophe Rasoloniaina, chef de la région Boeny, veut donner un coup de massue à la société Unima. Il réclame 2,3 milliards ariary à cette entreprise franche qui travaille dans la pêche et l’aquaculture de crevettes depuis le début des années 90. Des arriérés à titre de ristourne entre 2009 et 2011, selon lui et que la société devrait payer, profitant de l’inauguration du pensionnat du lycée les Mousque­taires du Boeny, mercredi, le chef de région affirme avoir déjà notifié per­son­nellement les responsables d’Unima sur son intention d’aller jusqu’au bout pour obtenir le paiement de cette somme.

« La loi de 2004 sur les régions prévoit les ristournes issues des produits de commerce et d’exportation sont parmi les sources de revenus des régions. Il est donc normal qu’Unima doive payer », soutien avec hargne Jean Christophe Rasoloniaina.

Aucune réaction pour l’instant, du côté de la société qui affirme simplement que le débat reste ouvert sur la légalité ou pas d’une telle démarche. Plusieurs points plaident cependant en leur faveur concernant la requête de la région. D’abord et surtout le principe la non rétroactivité de la loi qui devrait justifier la nullité de cette démarche. En effet, Unima déjà travaille sous le statut d’entreprise franche depuis 1994 alors que la loi sur les régions date de 2004. La société est donc régie par des conditions spécifiques prévues par la loi sur les zones franches.

« Il est impossible qu’au bout de presque 20 ans d’activités, la société soit obligée de payer une nouvelle taxe dont le montant en plus a été fixée unilatéralement par la région. Une telle démarche de la part de l’administration met en péril les investissements », analyse un économiste.



Difficultés

L’aquaculture soulève également des débats techniques vu que ce n’est pas un produit de pêche normal. Les crevettes produites à la ferme de Mahajamba sont des produits d’élevage au même titre que les autres animaux d’élevage. Ils ont, par ailleurs, nécessité un investissement lourd et très risqué, notamment à l’heure ou les virus comme le White spot constituent des menaces permanentes pouvant faire effondrer toute la filière et les milliers d’emplois qu’elle crée.

En tout cas, difficile, pour l’instant, de se prononcer sur l’issue de ce dossier. Le débat reste ouvert, non seulement pour le cas d’Unima, mais sur les responsabilités sociales des entreprises franches en général. Un dossier qui est certainement à suivre.

Mahefa Rakotomalala

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Le 20 octobre 2012





La franchise Intermarché continue de mener à bien son engagement grâce à l’opération «Crevette de Madagascar».

Deux ans après sa première édition et la construction d’un lycée, l’enseigne a inauguré un pensionnat le 10 octobre à Besakoa. L’initiative de cette opération partage a été saluée par une mention spéciale du prix de la « Distribution Responsable » au Grand Prix Essec en février 2012.

Une démarche respectueuse des hommes et de l’environnement

Depuis 2009, le réseau de supermarché du Groupement des Mousquetaires cherche à s’associer à des partenaires qui reflètent ses valeurs en matière de respect des hommes et de l’environnement, de préservation des ressources naturelles et de recherche de qualité optimale.

L’opération « Crevettes de Madagascar » est le fruit d’un partenariat responsable et durable depuis trois ans entre un producteur de crevettes exemplaire et un distributeur engagé, au profit de populations pauvres et qui vivent dans une zone enclavée de l’île de Madagascar.

Un pensionnat pour Besakoa

De mai à novembre 2011, Intermarché a proposé à ses clients la vente de crevettes de Madagascar « Sélection les Mousquetaires » au profit d’un projet humanitaire mené par l’enseigne et Unima*. Les 55 000 € récoltés grâce à cette opération ont servi à construire un pensionnat dans la ville de Besakoa, inauguré mercredi 10 octobre. La construction de ce pensionnat permettra d’éviter la déscolarisation des enfants vivant dans les villages isolés.

En 2010, pour la première édition de l’opération « Crevettes de Madagascar », un lycée avait pu être construit.

En 2013, les clients d’Intermarché, grâce à une nouvelle opération de collecte sur l’achat de crevettes de Madagascar, auront la possibilité de financer la deuxième tranche de construction du pensionnat. Ainsi la capacité maximale d’accueil du pensionnat sera portée à 48 élèves au cours du 1er semestre.

Afin d’assurer le bon déroulement des opérations, Intermarché et son fournisseur Unima* sont accompagnés dans ce projet par la DIDEC (Direction de l’Enseignement Diocésain et Catholique de Madagascar) et l’Alliance Française.

Un lycée porteur de belles promesses d’avenir pour les élèves

Le lycée des Mousquetaires a accueilli, le 9 octobre dernier, 61 élèves pour sa rentrée des classes.
C’est avec beaucoup de fierté et d’émotion que l’enseigne a pris connaissance des résultats 2011. Les taux de réussite au Lycée des Mousquetaires du Boeny en 2011 :
- Classe de 1ère : 100 %
- Classe de 2nde : 83 %
Douze élèves (présents à l’ouverture en 2010) auront la possibilité de passer les épreuves du baccalauréat en fin d’année.

Des salariés impliqués et mobilisés

Afin d’aller jusqu’au bout de sa démarche et d’impliquer un maximum de salariés, une collecte de fournitures a été organisée au sein du siège et des bases de l’activité Mer du Groupement des Mousquetaires. Cette démarche a suscité un grand élan de générosité et ce sont ainsi 18 palettes de fournitures scolaires qui ont été remises le mercredi 10 octobre lors de l’inauguration du pensionnat à l’attention des bibliothèques de toutes les écoles de la région.

  • Unima : Fournisseur de crevettes pour Intermarché depuis plusieurs années. C’est une entreprise très engagée dans le développement durable. C’est la seule entreprise crevettière à avoir signé un accord de partenariat non financier avec le WWF (première organisation mondiale de protection de l'environnement).
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Le 6 mai  2013

Mortalité élevée des crevettes en Asie : le coupable démasqué
           
En Asie, un million de personnes vivent de la crevetticulture

Photo : © FAO/Hoang Dinh Nam

L'identification de la bactérie responsable constitue une première étape cruciale pour combattre efficacement la maladie

Source et pour plus d'informations : FAO

Les chercheurs de l'Université de l'Arizona ont accompli un progrès majeur en identifiant l'agent responsable de la maladie mystérieuse qui décime la crevetticulture asiatique.

Cette maladie, connue sous le nom de syndrome de mortalité précoce de la crevette (EMS) ou syndrome de nécrose hépatopancréatique aiguë (AHPNS) a provoqué depuis deux ans des morts massives dans les élevages de crevette de plusieurs pays d'Asie où un million de personnes vivent de la crevetticulture.

En 2011, l'Asie a produit 3 millions de tonnes de crevettes, pour une valeur de 13,3 milliards de dollars.

Les bassins infectés connaissent des niveaux de mortalité très élevés au début du cycle de croissance - allant dans certains cas jusqu'à 100%. Jusqu'à présent, la cause de la maladie échappait totalement aux scientifiques, aux autorités vétérinaires et aux aquaculteurs, rendant la prévention et les traitements difficiles. Mais le coupable a été démasqué: il s'agit d'une souche bactérienne fréquente dans les eaux côtières saumâtres sur toute la planète, Vibrio parahaemolyticus.


Une équipe de chercheurs de l'Université de l'Arizona est parvenue à isoler la souche et à s'en servir pour inoculer la maladie à des crevettes saines, méthode scientifique dite du postulat de Koch. «Nous avons réussi à isoler une culture pure de la souche V. parahaemolyticus et à reproduire l'EMS/AHPNS en laboratoire», explique le professeur Donald V. Lightner du Laboratoire de pathologie aquacole de l'Université de l'Arizona. «La forte virulence de cet agent pour les crevettes s'explique peut-être par un phage qui s'attaque à cette souche particulière de V. parahaemolyticus», précise-t-il.

Les efforts réalisés pour étudier l'EMS, identifier sa pathologie et y faire face ont été soutenus par un ensemble de partenaires comprenant l'Université de l'Arizona; le Département des pêches et de l'aquaculture, le Centre de gestion des crises - santé animale et le Programme de coopération technique de la FAO; l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE); la Banque mondiale; le Réseau des centres d'aquaculture d'Asie et du Pacifique (NACA); l'Alliance mondiale pour l'aquaculture (GAA); le ministère de l'Agriculture et du Développement rural du Viet Nam; CP Foods; Minh Phu Seafood Corporation; Grobest Inc., enfin, le groupe agroalimentaire Uni-President.

Cette découverte de l'Université de l'Arizona est une première étape décisive pour combattre l'EMS.

Le syndrome EMS/AHPNS est apparu en 2009. En 2010, l'épizootie est devenue grave. En Chine en 2011, les élevages de crevette de Hainan, du Guangdong, du Fujian et du Guangxi enregistraient des pertes de près de 80 pour cent. En Thaïlande, la production de crevette devrait chuter de 30 pour cent en 2013 par rapport à l'année dernière sous l'effet de la maladie. Dans certains élevages crevetticoles à l'est du pays, la production a reculé de 60 pour cent.

La FAO a d'abord envoyé une mission d'étude au Viet Nam, en 2011, via le CMC-AH. Celle-ci a mis en évidence un agent infectieux et depuis 2012 déploie un projet d'assistance technique d'urgence dans le pays.

Pas de risque pour la santé humaine

Quelques rares souches de V. parahaemolyticus provoquent des problèmes gastriques chez l'homme - causés par la consommation de crevettes ou d'huîtres crues ou peu cuites -, mais seules les souches porteuses de deux gènes spécifiques peuvent entraîner une maladie humaine.

Or seulement 1 à 2 pour cent des souches sauvages de V. parahaemolyticus dans le monde contiennent ces deux gènes; la souche identifiée par M. Lightner et son équipe comme étant responsable de l'EMS n'en fait pas partie.

«La souche de V. parahaemolyticus que nous avons isolée s'avère ne pas être porteuse des gènes qui rendent la bactérie virulente pour les humains», explique M. Lightner.

«Aucune maladie humaine n'a été constatée en association avec l'EMS et ces nouveaux éléments tendent à confirmer que les crevettes infectées par l'EMS ne sont pas dangereuses pour la santé humaine», confirme Iddya Karunasagar, spécialiste de la sécurité des aliments d'origine marine à la FAO.

Seules les crevettes sont vulnérables

L'EMS touche deux espèces de crevette d'élevage très communes: la crevette géante tigrée Penaeus monodon et la crevette à pattes blanches Penaeus vannamei. Parmi les signes cliniques de la maladie figurent léthargie, croissance lente, estomac et intestin moyen vides, hépatopancréas (organe digestif servant de foie) pâle et atrophié et, souvent, des stries noires. La mortalité massive débute dans les 30 jours après l'infestation du bassin. Jusqu'à présent, les pays officiellement concernés par l'EMS sont la Chine, la Malaisie, la Thaïlande et le Vietnam.

Mais toutes les régions pratiquant l'élevage de P. monodon et P. vannamei peuvent être touchées. C'est le cas de l'essentiel de l'Asie et d'une grande partie de l'Amérique latine, où l'élevage de crevette est également important, mais aussi de certains pays d'Afrique (Madagascar, Égypte, Mozambique et Tanzanie). La maladie semble se répandre à proximité des élevages déjà infectés ou lors du transport de crevettes malades, généralement des juvéniles utilisés pour l'alevinage.

L'équipe de M. Lightner n'a pas pu reproduire l'EMS à partir d'échantillons de crevettes congelées puis décongelées, ce qui suggère que le froid tue la bactérie. Or, l'essentiel des échanges internationaux de crevettes concerne des produits congelés, qui présenteraient donc un risque de transmission faible, voire nul.

Traiter l'EMS

À présent que l'agent responsable de l'EMS est connu, de plus amples recherches doivent être menées d'urgence pour mieux comprendre la diffusion de la maladie d'un élevage à l'autre et définir les mesures qui s'imposent.

Parallèlement, la FAO et ses partenaires amorcent un effort régional concerté de lutte contre la maladie.

Pour les crevetticulteurs, la prévention des problèmes liés à l'EMS sera facilitée si elle s'appuie sur les bonnes pratiques existantes en matière d'aquaculture et de biosécurité.Les recommandations sont les suivantes :
  • Les crevettes post-larves servant à l'alevinage doivent être achetées auprès de vendeurs jouissant d'une bonne réputation et faire l'objet d'une certification par les autorités de santé animale avant leur introduction dans l'exploitation aquacole, puis subir une période de quarantaine avant l'alevinage.
  • Il convient d'utiliser une alimentation de qualité et d'éviter aux crevettes les stress environnementaux, pour préserver leur bonne santé.
  • La sécurité sanitaire des bassins doit être maintenue avec soin et les juvéniles doivent faire l'objet d'une surveillance étroite. Toute maladie doit immédiatement être signalée aux autorités compétentes.
  • Le suivi régulier des bassins aquacoles doit faire partie des mesures de routine de surveillance de la santé des animaux aquatiques à l'échelle de l'exploitation, puisqu'il est avéré que cette pratique rompt le cycle de vie des pathogènes.
Hors de l'exploitation, le transport de crevettes vivantes ou congelées doit également respecter les bonnes pratiques établies.

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Le 21 Janvier 2014

Renforcer la réaction de l'UE face aux importations déloyales

Un projet visant à réformer les instruments de protection commerciale de l'UE, afin d'intensifier ses efforts pour lutter contre les importations qui font l'objet d'un dumping ou de subventions de pays tiers, a été adopté le 21 janvier 2014 en commission du commerce international du parlement européen. Les députés ont invité l'UE à améliorer sa méthode de calcul des droits antidumping pour tenir compte des éléments environnementaux, sociaux et de développement, et aider les PME qui ont des difficultés à tirer profit de ces instruments....

Et les importations qui bafouent les droits de l'homme ?

Le coût humain derrière la crevette importée du Bangladesh

Si la crevette du Bangladesh nous arrive si peu chère, c’est que derrière, les droits de l’homme sont bafoués. L’Environmental Justice Foundation (EJF) a sorti, le 16 janvier, un rapport et un film accablants, témoignages et analyses à l’appui.

Source : Le Marin

Le Bangladesh est l’un des dix premiers exportateurs de crevettes. C’est sa deuxième source de devises après l'industrie du vêtement. Mais les conditions de travail y sont abusives : absence de sécurité, santé en danger, exploitation des enfants, servitude pour dette, retenue de salaires, salaire excessivement bas, violence verbale, heures excessives…

La demande mondiale pour une offre abondante de crevettes bon marché a causé l’expansion rapide de cette industrie et des lacunes réglementaires importantes, explique l’EJF. Car le secteur est en majorité informel, et la chaîne d’approvisionnement bien peu transparente.





L’EJF appelle à un engagement des acheteurs, en Europe et aux États-Unis, pour faire cesser ce travail forcé ou servile. Qu’ils fassent pression pour que cette industrie soit encadrée et que la population du Bangladesh ne souffre plus de ces abus mais puisse bénéficier de cette ressource naturelle.

Renforcer la réaction de l'UE face aux importations déloyales

Source : Europarlement / Communiqué de presse - Commerce extérieur/international − 21-01-2014 - 14:59

Un projet visant à réformer les instruments de protection commerciale de l'UE, afin d'intensifier ses efforts pour lutter contre les importations qui font l'objet d'un dumping ou de subventions de pays tiers, a été adopté en commission du commerce international. Les députés ont invité l'UE à améliorer sa méthode de calcul des droits antidumping pour tenir compte des éléments environnementaux, sociaux et de développement, et aider les PME qui ont des difficultés à tirer profit de ces instruments.

"Il s'agit d'une proposition en faveur d'une réforme ambitieuse des instruments de protection commerciale au sein de l'Union européenne. Nous étions largement d'accord pour améliorer la proposition afin d'accroître la transparence, le principe de responsabilité et la vitesse de réaction, mais aussi dans le but de répondre aux inquiétudes des PME qui estiment qu'il est extrêmement onéreux et compliqué de participer à des enquêtes antidumping à l'heure actuelle. Le principe sous-jacent du calcul des niveaux des droits antidumping nous a divisé et cette question devra désormais être clarifiée par un vote en plénière", a affirmé le rapporteur Christofer Fjellner (PPE, SE), après l'adoption du texte en commission du commerce international par 24 voix pour, 6 voix contre et aucune abstention.

Le dumping social et environnemental devrait entrer en ligne de compte

Lors du vote en commission ce mardi, les députés ont proposé que l'UE modifie les règles afin de pouvoir imposer des droits plus stricts sur les biens importés qui font l'objet d'un dumping ou de subventions si le pays exportateur "ne présente pas un niveau suffisant de normes sociales et environnementales", sur la base des conventions en matière d'environnement et de droits du travail.

Parallèlement, l'UE devrait appliquer des droits plus modérés (en utilisant la "règle du droit moindre") lorsque les biens subventionnés proviennent d'un pays moins avancé qui souhaite atteindre ses "objectifs de développement légitimes".

Défendre les intérêts des petites entreprises

Les députés soulignent qu'en raison de leur complexité et leurs coûts, les enquêtes antidumping et antisubventions sont presque exclusivement ouvertes par les grands acteurs de l'industrie. En revanche, les petites et moyennes entreprises (PME) sont désavantagées en termes d'accès aux instruments de protection commerciale de l'UE. Selon les parlementaires, un service d'aide aux PME pourrait résoudre le problème. Ce service aiderait les PME à introduire une plainte, à satisfaire aux seuils nécessaires pour ouvrir une enquête et à présenter les preuves du dumping et des dommages causés par les importations déloyales.

Les députés ont également proposé que, dans les secteurs composés essentiellement de PME, les périodes d'enquête coïncident avec l'année budgétaire et qu'il soit possible d'imposer des droits plus élevés sur les importations de biens faisant l'objet d'un dumping ou de subventions.

Réagir plus rapidement face aux importations déloyales

Dans leurs amendements, les députés de la commission du commerce international ont suggéré que l'UE puisse répondre plus rapidement aux pratiques commerciales déloyales et que les enquêtes antidumping et antisubventions soient limitées à neuf mois (contre 15 mois dans la proposition initiale). Ils souhaitent également que des droits antidumping provisoires soient imposés dès six mois après l'ouverture de l'enquête (contre neuf mois dans la proposition initiale).

Contexte

La législation actuelle sur la protection commerciale de l'UE remonte à 1995. Depuis, les relations commerciales de l'Union avec les pays tiers ont énormément changé et la chaîne de valeur est devenue plus globale. La proposition de réforme vise à rendre la législation de protection commerciale de l'UE plus efficace, à l'adapter aux défis et aux systèmes commerciaux d'aujourd'hui, ainsi qu'à accroître la transparence et l'accès des entreprises européennes.

La plupart des enquêtes antidumping et antisubventions lancées par l'UE concernent la Chine.

Prochaines étapes

Les propositions de la commission parlementaire seront mises aux voix en plénière, probablement lors de la première session de février, afin de donner aux députés un mandat pour débuter les négociations avec le Conseil. L'objectif est de conclure une nouvelle législation avant la fin de la législature actuelle....

Projet de rapport sur la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil modifiant le règlement (CE) n° 1225/2009 du Conseil relatif à la défense contre les importations qui font l'objet d'un dumping de la part de pays non membres de la Communauté européenne et le règlement (CE) n°597/2009 du Conseil relatif à la défense contre les importations qui font l'objet de subventions de la part de pays non membres de la Communauté européenne (COM(2013)0192–C7-0097/2013–2013/0103(COD))

Exposé des motifs

Introduction

La proposition de la Commission, qui vise à moderniser à la fois le règlement antidumping et le règlement antisubventions, comprend quatre changements principaux: la suppression de la règle du droit moindre dans les affaires antidumping où se produisent des distorsions structurelles du marché des matières premières et, dans toutes les affaires antisubventions, l'obligation pour les producteurs de l'Union de coopérer aux enquêtes engagées d'office, le remboursement des droits perçus pendant les réexamens au titre de l'expiration des mesures et le délai de deux semaines avant l'introduction des droits provisoires, communément dénommé "clause d'expédition". Les arguments de la Commission se fondent sur un triple objectif: accroître l'efficacité des instruments, réduire la menace de rétorsion de la part de pays tiers et renforcer la transparence et la prévisibilité. Le rapporteur se réjouit de ces trois objectifs et estime qu'ils doivent être combinés afin de maintenir la confiance du public dans les instruments. Le rapporteur souhaite par conséquent donner un aperçu du cœur du projet de rapport en soulevant les questions ci-dessous.

Dans quelle mesure la proposition de la Commission garantit-elle une utilisation efficace des instruments?

Cliquer Ici pour télécharger le projet de rapport

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Commentaires

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