FAO. Comité des Pêches : Les cours du poisson flambent aussi !

Flambée des cours sur le marché mondial des denrées alimentaires.

Jeudi 27 juillet 2011, le Forum du G20 réuni à Davos s’est focalisé sur la volatilité extrême du prix des matières premières agricoles. Du 31 janvier au 4 février 2011, se tiendra à Rome la 29e Session du Comité des pêches (COFI) de la FAO. Une occasion de donner un éclairage sur le marché du poisson, touché lui aussi par la flambée des prix.

Peu en vue, le secteur des produits aquatiques tient pourtant une place considérable sur le marché mondial. Le poisson représente près de 10% du commerce international des denrées alimentaires de base. Avec des échanges annuels de plus de 100 milliards de dollars, le poisson se place juste derrière les viandes et devant les produits laitiers. Par ailleurs, la hausse des prix du poisson notamment des petits pélagiques (sardine, maquereau, hareng,…) aura des répercussions sur la sécurité alimentaire des populations les plus pauvres. Beaucoup de pays de l’Afrique tropicale s’approvisionnent en petits pélagiques sur le marché mondial.

Une attaque contre la FAO ?

« La spéculation crée les émeutes de la faim », a affirmé la semaine dernière Nicolas Sarkozy, qui préside cette année, au nom de la France, le groupe G20 des principaux pays riches et émergents. Fustigeant les spéculateurs et la non régulation des marchés agricoles, le nouveau président du G20 a proposé « de créer une base de données communes comme pour le pétrole, des stocks d'urgence ou encore un code de bonne conduite pour que l'aide alimentaire ne soit pas concernée par les moratoires sur les exportations instaurés par tel ou tel pays - comme la Russie avec le blé, l'été dernier. »

Cette liste de propositions est obsolète puisque l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) basée à Rome remplit déjà ce travail à l’échelle internationale… La plupart des données sur les denrées alimentaires sortent tout droit du service « Statistiques » de la FAO. Toutes les données collectées ont permis de mettre en place un Système mondial d’information et d’alerte rapide sur l’alimentation et l’agriculture (SMIAR).

La riposte de la FAO ne s’est pas fait attendre. Le sénégalais Jacques Diouf, Directeur général de la FAO, a profité d’un article publié le 25 janvier 2011 dans le quotidien Le Monde « G20: M. Sarkozy veut réguler les marchés agricoles » pour faire une mise au point dans un communiqué :

27 janvier 2011, Rome/Paris - Le Directeur général de la FAO, M. Jacques Diouf, a tenu à faire une mise au point suite à un article publié par Le Monde citant la FAO (édition du 25 janvier 2011).

En voici le texte intégral, tel qu'envoyé à la rédaction du journal.

"Dans l'édition du journal Le Monde du 25 janvier 2011, un article titré "G20: M. Sarkozy veut réguler les marchés agricoles" mentionne: "Le projet serait d'organiser, sous l'égide de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), une transparence sur les récoltes, la consommation, voire les stocks. Mais pour l'instant, des géants comme l'Inde et la Chine refusent de livrer des informations aussi stratégiques."

L'article rapporte aussi les propos suivants attribués à un collaborateur de la Présidence de la République: "Quand la Russie bloque ses exportations, la FAO se réunit quinze jours plus tard au niveau des fonctionnaires."

La vérité est que :

1. Dès le début de la flambée des prix des denrées alimentaires, la FAO a eu pour principal objectif de calmer les marchés. Ainsi, dès juillet 2010, le Directeur général de la FAO a donné une interview au Financial Times pour indiquer que le niveau des stocks et le niveau des prix du pétrole ne correspondaient pas, à ce moment, à la situation vécue lors de la dernière crise en 2007-2008 et qu'il convenait donc d'être prudent.

2…

7. Enfin, il convient de rappeler que la FAO publie régulièrement des informations sur les stocks, les ratios stocks-utilisation, la production, la consommation et le commerce pour les principaux produits de base agricoles (blé, riz, oléagineux, viande, lait, etc.) ainsi que l'évolution de l'index des prix des denrées alimentaires. Cependant, s'agissant des stocks, il convient de dire que seuls quatre pays (les Etats Unis, le Canada, l'Australie et l'Inde) fournissent de manière régulière les informations souhaitées, ce qui ne facilite pas la transparence désirée par l'actuel Président du G20, Monsieur Sarkozy." Suite…

Un sous-comité « Pêche à petite échelle » dans le Comité des Pêches de la FAO

En faisant référence au pétrole, Nicolas Sarkozy envisage-t-il de créer une organisation comparable à Global AGInvesting pour réguler le marché des produits alimentaires ?

La FAO est peut-être une structure lourde mais cette organisation a su s'adapter au cours du temps. Le Comité des Pêches de la FAO est actuellement le seul forum intergouvernemental mondial dans lequel les grands problèmes des pêches et de l’aquaculture mondiales sont examinés et des recommandations adressées aux gouvernements, aux organes régionaux des pêches, aux ONG, aux travailleurs du secteur, à la FAO et à la communauté internationale, périodiquement et sur une base mondiale.

Pour prendre en compte les spécificités des petits métiers de la pêche, le Comité des Pêches a décidé de donner toute sa place à la pêche artisanale avec la création d’un sous-comité « Pêche à petite échelle » comme il existe déjà des sous comités de l’aquaculture et du commerce....

Philippe FAVRELIERE

Autres articles :

Pour aller plus loin….

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Le 9 juillet 2012

Perspectives de l’alimentation. Analyse du marché mondial du poisson

La forte demande de poissons et de produits de la pêche stimule la production aquacole mondiale et entraîne une hausse des prix. La production mondiale devrait croître d’au moins 2 pour cent en 2012, en raison d’une forte progression de la production aquacole.

Les échanges devraient rester soutenus et en 2012 la valeur des exportations devrait à nouveau augmenter.

Comparé aux autres denrées alimentaires, le marché mondial du poisson est plus dynamique...

Les cours mondiaux des denrées alimentaires semblent s’être stabilisés à un niveau relativement élevé d’environ 214 points, tel que mesuré par l’indice FAO des prix des denrées alimentaires. Bien que les perspectives concernant le second semestre de cette année et l’année prochaine indiquent une amélioration générale de la situation de l’offre, la demande reste forte, et en 2012 la facture mondiale des importations de produits alimentaires ne devrait que légèrement reculer par rapport au niveau record atteint en 2011.

Le marché des poissons et des produits halieutiques en bref

La demande soutenue de poissons et de produits de la pêche dope la production de l’aquaculture mondiale et fait grimper les prix, malgré une certaine résistance des consommateurs des marchés traditionnels du sud de l’Europe. La production globale en 2012 devrait s’établir à 157,3 millions de tonnes, en hausse de 2,1 pour cent, compte-tenu d’une augmentation de 5,8 pour cent de la production aquacole qui a largement compensé une légère baisse des pêches de capture, due aux restrictions des prises de petits pélagiques dans le Pacifique.

La forte demande de poissons s’explique par une augmentation de la consommation moyenne de poisson par habitant, qui a progressé de 1,1 pour cent en 2011 et qui devrait encore augmenter de 2,6 pour cent en 2012 pour atteindre 19.2 kg par an. Les poissons issus de la production aquacole devraient satisfaire l’essentiel de cette augmentation, mais du fait d’une réduction de l’utilisation de poissons comme aliments pour animaux en 2012, les pêches de capture contribueront également à la croissance de la consommation alimentaire de poissons.

Le commerce international devrait augmenter de 9,4 pour cent en 2012, soit un ralentissement par rapport à la croissance du commerce en 2011.

Les prix ont augmenté au cours des trois derniers trimestres, en particulier ceux des espèces de capture comme le thon, le hareng, le maquereau et le calmar. Les prix du poisson d’élevage ont connu des tendances inégales, le prix du saumon est en baisse par rapport à 2011, tandis que le repli de la production de crevettes d’élevage a fait grimper le prix des crevettes. L’indice FAO des prix du poisson a augmenté de 12,4 pour cent l’année dernière et devrait continuer à augmenter. Source : Perspectives de l’alimentation Analyse des marchés mondiaux

Pour plus de détails sur le marché mondial des différentes espèces halieutiques de capture et d'aquaculture : Global Fish Economy : 2012 Outlook Page 54

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COFI - Comité des pêches - Trentième session

FAO

Rome, Italie

9 - 13 Juillet 2012

Le Comité des pêches (COFI), un organe subsidiaire du Conseil de la FAO, a été établi par la Conférence de la FAO à sa treizième session en 1965.

Le Comité est actuellement le seul forum intergouvernemental mondial dans lequel les grands problèmes des pêches et de l’aquaculture mondiales sont examinés et des recommandations adressées aux gouvernements, aux organes régionaux des pêches, aux ONG, aux travailleurs du secteur, à la FAO et à la communauté internationale, périodiquement et sur une base mondiale.

Le COFI a également servi de forum pour la négociation d’instruments non contraignants et d’accords mondiaux.

Voir les documents de travail, cliquer COFI

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Le 15 novembre 2011

Suivi de l'Evolution du prix sur le marché du poisson

L’atelier annuel sur l'indice du prix du poisson a eu lieu à Procida en Italie, les 3 et 4 octobre 2011

3rd AD-HOC Fish price index workshop

The annual workshop on fish price indexes was held in Procida, Italy, October 3-4, 2011.

1. Aperçu de l'offre mondiale, la demande et le commerce (Audun Lem, FAO)

2. Développements de l'OMC - Point sur Doha – Litiges dans la pêche (Christina Schröder, consultante à l’OMC)

3. L'Observatoire européen du marché de poisson - statut et avenir (Philippe Paquotte, Commission européenne)

4. Index et évolution des prix (Sigbjørn Tveteraas, PUCP, Lien Kristin, NSEC, Frank Asche, ISU)

- Indice des prix des poissons: état des travaux, développement et expansion

- Mise à jour des statistiques (qualité des données / définitions, mise à jour)

- Entrée de nouveaux pays

5. L'indice FAO des prix du poisson pour les prix du poisson domestique (Frank Asche, ISU)

6. Les projections de l'OCDE-FAO Agricultural 2011-2020 (Stefania Vannuccini, FAO)

- Projections

- Modèle

- Projections 2012-2021

7. Système d’information du marché agricole (AMIS) (Audun Lem, FAO)

8. Plan de travail et de suivi (tous)

9. AOB

Pour accéder à tous les documents, cliquer Globefish

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Le 15 juillet 2011

Chine. Exportateur net, le pays va devenir importateur net en produits aquatiques

La hausse du niveau de vie de plusieurs centaines de millions de chinois aura des répercussions considérables sur la filière des produits aquatiques dans le monde...

La Chine est devenue le foyer du développement économique de la filière des produits aquatiques. L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) place la Chine au premier rang mondial des exportateurs de produits aquatiques, avec un volume d'exportation équivalent à 10,2 milliards USD. En outre, les Chinois consomment près de 26 kg de produits aquatiques par personne et par an, plus que n'importe quel autre peuple au monde.....

Par tradition, les Chinois achètent toujours du poisson frais et il n'y a encore que cinq ans, il était très rare de trouver des plats de poisson surgelés dans les épiceries chinoises. Toutefois, l'essor de la classe moyenne, très demandeuse de produits aquatiques, sous des formes de plus en plus variées de surcroît, est de bon augure pour les investissements sur ce nouveau marché de grande consommation qu'est la Chine. Parallèlement, la hausse du coût de la main d'œuvre et l'appréciation du yuan ont fait monter les coûts de transformation des produits aquatiques en Chine. Certaines sociétés regardent déjà du côté du Laos et du Vietnam pour déplacer leurs centres de fabrication. George Chamberlain, président de l'ONG The Global Aquaculture Alliance, a présenté, lors du Salon international des produits de la mer de Boston (International Boston Seafood Show) cette année, le résultat d'études montrant que d'ici fin 2011, la Chine cessera d'être un exportateur net de produits aquatiques pour devenir un importateur net… Source : Fondements d'un mouvement en faveur des produits aquatiques durables en Chine (Alliance produits de la mer)

Pour plus d’informations sur les différentes interventions aux conférences de l’International Boston Seafood Show 2011 : Boston Conference Session Addresses Approaching Seafood Shortage et sur l’intervention de George Chamberlain, président de l'ONG The Global Aquaculture Alliance : GAA


L’augmentation de la part des classes moyennes en Chine a une répercution sur la demande de poisson dans le pays….


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Perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO 2012-2021


Juillet 2012

La production agricole devra augmenter de 60 % sur les quarante prochaines années pour répondre à la demande croissante de produits alimentaires. Il sera essentiel d’accroître la productivité pour contenir les prix alimentaires, compte tenu de l’aggravation des contraintes de ressources, et pour réduire l’insécurité alimentaire mondiale.

Les prix agricoles se maintiennent à un palier plus élevé

Si, d’après les projections, les prix mondiaux de nombreux végétaux vont rester élevés, ils vont cependant baisser à court terme par rapport aux niveaux atteints en 2011, la production mondiale continuant de réagir aux prix élevés des dernières années, les stocks se reconstituant et la demande augmentant moins vite, dans un premier temps, sous l’effet de conditions macroéconomiques moins favorables. Suite…

Poissons - Perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO 2012-2021

Le secteur du poisson devrait entrer dans une décennie marquée par des prix, mais aussi des coûts de production, plus élevés.

Situation du marché

Après la reprise de 2010, le secteur de la pêche et de l’aquaculture a continué de se développer en 2011 et début 2012, comme en témoigne l’augmentation de la production, de la demande, des échanges et des prix du poisson et des fruits de mer. Selon les données préliminaires, la production totale a atteint 154 Mt en 2011, la pêche de capture progressant de 2 % et l’aquaculture de 6 % par rapport à 2010. Les exportations totales de poisson frais et transformé (farine et huile de poisson comprises) ont battu un nouveau record en 2011, puisqu’elles ont représenté plus de 126 milliards USD, soit 16 % de plus qu’en 2010.

Compte tenu de la hausse de la demande, la consommation apparente de poisson par habitant dans le monde a atteint pour la première fois 18.8 kg (équivalent poids vif). Le poisson a constitué environ 16 % de la consommation mondiale de protéines animales et 6 % de la consommation totale de protéines.

En 2011, les prix du poisson ont tout d’abord enregistré une forte hausse pour ensuite s’infléchir légèrement en fin d’année et au début de l’année 2012, restant toutefois toujours plus élevés que ceux des années précédentes. L’indice FAO des prix du poisson indique qu’en moyenne les prix courants du poisson ont atteint des niveaux sans précédent, en passant par un record absolu en août 2011 (14 % de plus qu’en août 2010), après quoi les niveaux agrégés d’indice ont lentement régressé.

Durant les dernières décennies, les marchés mondiaux du poisson frais et transformé ont considérablement évolué. Depuis un certain temps en effet, les opérateurs de la filière (pêcheurs, aquaculteurs, négociants, transformateurs et détaillants) cherchent à exploiter de nouveaux créneaux, à réduire leurs coûts de production et à opérer des investissements rentables dans un cadre d’activité de plus en plus internationalisé. Les nouveaux produits et méthodes de production, la fragmentation et l’externalisation des activités de production, de même que la modification des chaînes de valeur témoignent de l’évolution et de l’adaptation permanentes des marchés mondiaux du poisson. Les pêcheries ont pour particularité de faire partie du patrimoine commun et leur gestion nécessite une coopération régionale et internationale pour assurer que les stocks de poissons sont exploités de façon durable et responsable.


Principaux éléments des projections

Selon les projections, la production halieutique et aquacole mondiale devrait atteindre environ 172 Mt en 2021, ce qui marque une hausse de 15 % par rapport au niveau moyen de 2009-11. Cette hausse est à mettre au compte principalement de l’aquaculture, qui augmentera de 33 % pendant la période couverte par les Perspectives, la pêche de capture progressant quant à elle de 3 %. Cependant, la croissance de l’aquaculture devrait marquer le pas, le taux de croissance annuel moyen, qui était de 5.8 % durant la dernière décennie tombant à 2.4 % pendant la période considérée.

La production de poisson est l’une des sources de protéines animales qui se développe le plus vite. La production halieutique et aquacole mondiale devrait augmenter de 15 % pendant la période de projection. Cependant, avec une croissance de 33 % de sa production, l’aquaculture surclassera la pêche proprement dite et deviendra la principale source de poisson destiné à la consommation humaine en 2018.

Le secteur du poisson devrait entrer dans une décennie marquée par des prix, mais aussi des coûts de production, plus élevés. Sous l’effet de l’augmentation des prix des farines de poisson, de l’huile de poisson et des autres produits d’alimentation animale, le prix moyen des espèces d’élevage devrait connaître une hausse un peu plus élevée que celui des espèces sauvages pendant la période couverte par les Perspectives.

La mondialisation de la filière se poursuivra, une grande partie de la production totale de poisson (34%) étant destinée à l’exportation.

La consommation apparente de poisson par habitant devrait atteindre 19.6 kg en 2021, soit 16% de plus que le niveau moyen pour 2009-11. En raison de la hausse des prix du poisson, la croissance de la consommation de poisson devrait diminuer de 0.3 % par an durant la période de projection contre 1.7 % par an au cours de la précédente décennie.

Les économies émergentes s’arrogeront une part croissante du commerce mondial de produits agricoles, lui même en augmentation. Figureront au premier plan des pays comme le Brésil, l’Indonésie, la Thaïlande, la Fédération de Russie et l’Ukraine, qui investissent beaucoup dans l’agriculture pour stimuler leur capacité de production. En 2021, les pays en développement assureront la majeure partie des exportations de riz, de graines oléagineuses, d’huile végétale et d’huile de palme, de tourteaux protéiques, de sucre, de viande bovine, de volaille, et de poisson frais et transformé. Source : Ocde

Pour aller plus loin....

Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO 2012-2021

La dix-huitième édition des Perspectives agricoles, élaborée conjointement pour la huitième fois avec l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) présente des projections à ...

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Poissons et fruits de mer (cliquer sur les images pour lire)

Poissons et fruits de mer | OECD Free preview | Propulsé par Keepeek Logiciel Photothèque professionel pour entreprises et collectivités

Graphiques :

  • Hausse des prix du poisson résultant de l'augmentation des prix de l'alimentation animale et de la forte demande
  • La hausse des coûts enraye la baisse des prix du poisson
  • L'aquaculture permet de maintenir le volume total de la production de poisson au-dessus de celui de la production de viande de bœuf, de porc et de volaille
  • Les produits de l'aquaculture devancent ceux de la pêche dans la consommation humaine
  • Une part croissante de la farine de poisson est tirée de déchets de poisson
  • Croissance de la consommation par habitant, à l'exclusion de l'Afrique
  • Volume des produits certifiés par le MSC

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Le 18 juin 2011

Produits de la pêche et de l'aquaculture - Perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO 2011-2020

Perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO 2011-2020

OECD-FAO Agricultural Outlook 2011-2020

Juin 2011

La dix-septième édition des Perspectives agricoles, élaborée conjointement pour la septième fois avec l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) des Nations Unies, présente des projections en termes de production, consommation, échanges, stocks et prix, ainsi qu’une évaluation de l’évolution récente des marchés, des questions et des incertitudes pour un certain nombre de produits de base y compris, pour la première fois, les produits de la pêche et de l’aquaculture.

Le rapport souligne le fait que des prix moyens plus élevés sont attendus et peuvent encourager les investissements nécessaires pour que la production réponde à la demande croissante. Toutefois, un niveau élevé des prix soulève également des préoccupations importantes concernant l’augmentation de l'insécurité alimentaire.

La volatilité des prix crée une incertitude et des risques pour les producteurs, les négociants, les consommateurs et les gouvernements. Elle est de ce fait une priorité importante des discussions du G20 sur l'agriculture. Cette édition examine les déterminants de cet état de fait et propose des suggestions aux décideurs politiques afin de les aider à réduire et à mieux gérer la volatilité.

Pour la première fois, les produits de la pêche et de l’aquaculture sont analysés dans les perspectives agricoles de l'Ocde et de la Fao

La production mondiale de poissons, mollusques et crustacés, qui est plus importante que celle de chacun des types de viande pris en considération ici, est principalement tirée par l’aquaculture. Les prix et la consommation de poissons, mollusques et crustacés devraient augmenter à moyen terme.

Situation du marché

Après une année 2009 difficile, qui s’est caractérisée par une forte baisse des prix des produits de la pêche et de l’aquaculture, et par une contraction de la demande et des échanges commerciaux, l’ensemble du secteur a de nouveau progressé en 2010 et début 2011. Cette reprise est due en partie à une hausse du prix moyen du poisson ainsi qu’à une augmentation de la demande. La demande des consommateurs a été particulièrement forte dans les pays en développement du fait d’un redressement économique plus rapide que prévu.

La consommation apparente moyenne de poisson par habitant dans le monde est restée stable au cours de la période 2008-09, où elle s’est élevée à environ 17 kg/an (équivalent poids vif), et elle a légèrement augmenté en 2010 sous l’effet de la croissance de la demande. Durant la période de référence, le poisson a constitué environ 15.7 % de la consommation de protéines animales par la population mondiale et 6.1 % de la consommation totale de protéines.

Les prix du poisson sont en hausse sur les marchés tant nationaux qu’à l’exportation. L’indice FAO des prix du poisson indique que les prix actuels sont, en moyenne, plus élevés qu’auparavant, en particulier pour les poissons d’élevage. Début 2011, les prix des produits de l’aquaculture étaient supérieurs de 23 % à ceux de septembre 2008. En revanche, les prix des poissons sauvages, après avoir baissé fortement pendant la crise, ne sont revenus à leur niveau antérieur que récemment.

En 2009, la production halieutique et aquacole totale a atteint le niveau record de 145 Mt, caractérisé par un léger recul de la part de la pêche et par une augmentation de celle de l’aquaculture. En 2010, la production halieutique a encore diminué en raison d’une baisse des captures d’anchois en Amérique latine, la production aquacole continuant d’accroître sa part dans la production totale de poissons.

Principaux éléments des projections

La production mondiale des secteurs halieutique et aquacole devrait atteindre 164 Mt en 2020, soit une progression de 15 % par rapport au niveau moyen de 2008-10. Les plus fortes augmentations de la production seront le fait de l’aquaculture, avec toutefois un taux de croissance annuel estimé à 2.8 %, soit quelque peu inférieur aux 5.6 % de la décennie précédente.

Les prix du poisson (pêche, aquaculture et échanges) devraient augmenter à moyen terme. Avec la hausse du prix de la farine de poisson et le prix élevé des autres produits destinés à l’alimentation animale, l’écart entre le prix des poissons d’élevage et celui des poissons sauvages devrait se creuser à moyen terme.

Les produits de la pêche et de l’aquaculture continueront de donner lieu à des échanges commerciaux intenses, environ 38 % de la production mondiale devrait être exportée en 2020. La consommation alimentaire mondiale de poisson, qui s’établissait à 17.1 kg par habitant en moyenne au cours de la période 2008-10, devrait atteindre 17.9 kg par habitant en 2020.

Autres points

Selon les Perspectives, qui couvrent pour la première fois la pêche et l'aquaculture, la production agricole mondiale devrait connaître au cours de la prochaine décennie une croissance plus lente que pendant la décennie écoulée, s'établissant à 1,7 % par an au lieu de 2,6 %. En dépit de ce ralentissement, les projections tablent néanmoins sur une croissance de la production par habitant d'encore 0,7 % par an.

La consommation alimentaire par habitant progressera très rapidement en Europe orientale, en Asie et en Amérique latine, régions où les revenus augmentent et où la croissance démographique ralentit. D'après les auteurs du rapport, ce sont les demandes de viande, de produits laitiers, d'huiles végétales et de sucre qui devraient connaître les plus fortes hausses.

Dans le secteur de la pêche et de l'aquaculture, la production mondiale devrait, selon les projections, augmenter de 1,3 % par an jusqu'en 2020. Là aussi, la croissance sera plus lente qu'au cours de la précédente décennie, sous l'effet d'une réduction ou d'une stagnation des captures de poissons sauvages et d'un ralentissement du taux de croissance de l'aquaculture, qui a connu une rapide expansion au cours de la période 2001-2010.

L'aquaculture devrait, d'ici 2015, devenir la principale source de poissons destinés à la consommation humaine, devant la pêche proprement dite, et d'ici 2020, représenter environ 45 % de la production totale, usage à des fins non alimentaires compris. Source : FAO : Les prix des produits agricoles de base resteront élevés

Base de donnée : produits de la pêche et de l'aquaculture

Situation du marché et principaux éléments des projections

Voir la base de donnée pour les produits de la pêche et de l'aquaculture

Source : Ocde

Lire le chapitre complet des Perspectives sur les produits de la pêche et de l'aquaculture

Lire le e.document en Français : Perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO 2011-2020, en cliquant sur l'image ci-dessous :

Perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO 2011-2020 | OECD Free preview | Propulsé par Keepeek Logiciel Photothèque professionel pour entreprises et collectivités

Le document complet en anglais (140 pages), cliquer : OECD-FAO Agricultural Outlook 2011-2020

Le document résumé en Français (4 pages), cliquer : Perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO 2011-2020

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Le 13 février 2011

Corée du Sud : les droits de douane sont temporairement levés sur le maquereau, le merlan et 4 autres denrées alimentaires

Afin de lutter contre l’inflation des prix alimentaires, le Ministère sud-coréen des Finances a annoncé la levée temporaire des droits de douane sur 6 produits alimentaires le 25 janvier 2011. Cette levée est effective au 28 janvier et ce jusqu’au 30 juin 2011. Le gouvernement décidera alors de son éventuelle prorogation.

Parmi les 6 denrées agroalimentaires visées par cette élimination temporaire des droits de douane, le Ministère de l’Agriculture a confirmé la suppression des droits de douane sur deux produits halieutiques :

  • Maquereau congelé: Droits de douane de 10% ramenés à 0% pour la totalité des importations ;
  • Merlan congelé (filet): Droits de douane de 10% ramenés à 0% pour 2 000 tonnes

Source Ubifrance : Corée du Sud : les droits de douane sont temporairement levés sur le porc et d’autres denrées alimentaires

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17 février 2011 : En France, l'industrie halio-alimentaire demande aux distributeurs (Hypermarchés) de répercuter la hausse du prix des matières premières...

Poisson: bientôt une hausse des prix? (AFP)

L'industrie du poisson, qui représente quelque 50 entreprises et 8.000 emplois, réclame de fortes hausses de prix aux distributeurs, qui s'y refusent pour ménager leurs clients, selon un communiqué publié mercredi par l'Adepale (Association des entreprises de produits alimentaires élaborés). Cette association réunit les métiers de la transformation du poisson, soit les fabricants de conserves de poissons, de semi-conserves d'anchois, de surimi, de saumon et truite fumés, de crevettes cuites et de produits traiteurs de la mer. Ces fabricants représentent un chiffre d'affaires cumulé de 2 milliards d'euros. Selon Vincent Truelle, directeur général de l'Adepale, l'industrie est victime à la fois d'une offre de poissons de plus en plus réduite et d'une forte progression de la demande de la part des consommateurs.

Les industriels, qui doivent boucler fin février leurs négociations annuelles avec les distributeurs, réclament des hausses à "deux chiffres" pour leurs produits, alors que les "deux principales enseignes ont annoncé qu'elles limiteraient les hausses des produits alimentaires à 2%", fait valoir l'Adepale.

Pour les industriels, il faut répercuter la hausse du prix des matières premières dans le prix payé par les distributeurs. Et de citer une hausse de 65% du surimi en un an, de 25% du saumon, de 50% du thon et de 30% des crevettes. Selon M. Truelle, l'Adepale lance "un véritable cri d'alarme" aux distributeurs, pour qu'ils ne tirent pas "sur l'élastique des prix" jusqu'au "point de rupture". "A agir ainsi, c'est toute l'économie territoriale de notre pays et son tissu de PME qui risque de sombrer", avertit l'association.

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10 février 2010

Saumon qui rit… Panga qui pleure…

Le prix des matières premières affecte plus la pangaculture que la salmoniculture…

L’augmentation des prix des matières premières touche aussi les élevages de poissons. Les coûts de production en pisciculture sont en hausse avec l’explosion des prix de la farine de poisson et des céréales. Cependant, les activités piscicoles sont touchées différemment…

Les sociétés de salmoniculture (à l’exception des sociétés chiliennes) sortent de l’année 2010 avec des résultats excellents. Les éleveurs de saumon ont pu bénéficier des cours mondiaux du saumon au Top en liaison avec la chute de l'offre mondiale (baisse de la production au Chili).

Au Vietnam, les éleveurs de panga connaissent beaucoup de difficultés. Les cours mondiaux du panga ne compensent pas la hausse des matières premières. Le panga garde l’image d’un produit bon marché sur le marché des poissons blancs.

Au cours des années 2000, la production de Pangasius du Vietnam a explosé de 114.000 tonnes en 2001, à près de 1,4 millions de tonnes en 2009. Mais, depuis la hausse des prix des matières premières (farine de poisson et céréales), beaucoup d’éleveurs vietnamiens sont en faillite. En 2010, la production a chuté à 1,2 million de tonnes. En 2011, les estimations prévoient une disponibilité de 0,7 million de tonnes de panga pour la transformation en filets congelés. Source : Pangasius shortage to hit Europe’s whitefish market (Worlfishing)

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3 février 2011 : Pas d'info sur le poisson, cependant....

Nouveau pic historique des prix alimentaires mondiaux, selon la FAO

Les prix alimentaires mondiaux ont atteint un nouveau pic historique en janvier, pour le septième mois consécutif, selon l'Indice FAO des prix des produits alimentaires qui surveille l'évolution mensuelle des cours internationaux d'un panier de denrées alimentaires de base.

L'Indice s'est établi à 231 points en janvier, en hausse de 3,4% par rapport à décembre 2010. C'est le plus haut niveau jamais atteint (en termes réels et nominaux) depuis que l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a commencé à mesurer les prix alimentaires en 1990. Les prix de l'ensemble des denrées ont accusé de fortes hausses en janvier, à l'exception de celui de la viande qui est resté inchangé.

"Les nouveaux chiffres montrent clairement que la pression à la hausse des prix alimentaires mondiaux ne montre pas de signe d'essoufflement", a déclaré l'économiste et expert en céréales de la FAO, Abdolreza Abbassian. "Ces prix élevés devraient se maintenir dans les mois à venir, ce qui est source de préoccupation, en particulier pour les pays à faible revenu et à déficit vivrier qui risquent d'avoir du mal à financer leurs importations vivrières, et pour les ménages pauvres qui consacrent une grande partie de leurs revenus à l'alimentation."

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17 novembre 2010

FAO : la forte hausse des prix renchérit le coût des importations alimentaires

La facture mondiale des importations alimentaires pourrait passer le cap des mille milliards de dollars en 2010, compte tenu du fort renchérissement de la plupart des produits de base par rapport à 2009, indique mercredi l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Dans la dernière édition de son rapport 'Perspectives de l'alimentation' (voir ci-dessus), l'Organisation des Nations Unies a lancé une mise en garde: il faut se préparer à des temps difficiles si la production des principales cultures vivrières n'augmente pas sensiblement en 2011. La facture des importations alimentaires devrait s'alourdir de 11% en 2010 pour les pays les plus pauvres et de 20% pour les pays à faible revenu et à déficit vivrier. Ce qui signifie qu'en passant le cap des mille milliards de dollars, la facture mondiale atteindra vraisemblablement un niveau sans précédent depuis la flambée des prix de 2008, indique la FAO. "Face à la pression exercée sur les prix mondiaux de la plupart des produits de base qui ne montre aucun signe d'allègement, la communauté internationale doit rester vigilante et se préparer à de nouveaux chocs de l'offre en 2011", ajoute la FAO….

Le poisson a également enregistré d'importantes hausses de prix, affichant une forte reprise à la suite de brusques fléchissements depuis fin 2008. Cela s'explique essentiellement par la décision des aquaculteurs de réduire les stocks en réponse aux bas prix, ce qui a pesé sur la production. La forte demande émanant aussi bien des pays développés que des nations en développement continue à soutenir les prix du poisson, fait remarquer la FAO.

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Octobre 2010

Poisson : Findus fait état d’un renchérissement structurel

Le poisson a connu des hausses de prix importantes ces derniers mois (+57 % pour le saumon rose du Pacifique de juin 2009 à septembre 2010) ou encore + 21 % pour le cabillaud atlantique d’octobre 2009 à septembre 2010. Alors que la demande mondiale augmente, la pêche, elle, stagne et l’aquaculture ne convient qu’à quelques espèces (qui se nourrissent d’ailleurs en partie de poisson). Ce renchérissement de la matière première qui constitue 75 % du prix de revient du poisson pané et 90 % de celui du poisson nature conduit Findus à vouloir revoir ses prix à la hausse. Sur un chiffre d’affaires 2010 estimé à 190 millions d’euros (170 millions d’euros en 2009), l’industriel estime que la hausse des prix va grever sa marge à hauteur de 4,5 millions d’euros. Un chiffre qui pourrait atteindre 9,6 millions d’euros l’an prochain. Findus souhaite donc augmenter ses prix de 15 % en moyenne pour répercuter l’impact des matières premières. Le spécialiste du poisson surgelé met en garde contre l’installation d’un marché de pénurie sur le poisson. Source : La volatilité des prix s’est installée… pour durer (AgrAlimentaire)

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Info ou intox ?

Communiqué daté du 15/12/2008 de Skretting (fabricant d’aliments piscicoles du Groupe néerlandais Nutreco)

Les poissons carnivores résistent mieux à la crise

Lors de la conférence AquaVision 2008, des analyses et des rapports sur l'avenir de la filière aquacole en général et de l'élevage de poissons carnivores tels que le saumon, le bar, la dorade et la truite en particulier, ont été présentés. Bien que l'augmentation des prix des matières premières ait entraîné une hausse du coût de l'aliment et, par conséquent, du coût de production de ces espèces, son impact est moins fort que pour les éleveurs de pangasius, poisson omnivore à forte croissance.

L'élevage de poissons carnivores peut également être comparé aux industries porcine, avicole et bovine. De plus, son potentiel en termes d'innovations et de développements futurs est beaucoup plus important en comparaison avec ces mêmes industries. De nombreuses conclusions étaient communes aux rapports de Rabobank International et des Universités de Rhode Island et de Stavanger lors d'AquaVision 2008. Ils ont tous deux étudié l'impact de l'augmentation des prix des matières premières sur le coût de production des espèces agricoles et aquacoles.....

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Janvier 2011

Face à l’augmentation des cours mondiaux, les spécialistes proposent de renforcer le commerce intra-régional du poisson notamment en Afrique Australe

Les tarifs élevés à l’importation sont aussi un problème pour le commerce intra-africain du poisson (Agritrade - CTA)

Près de 10 millions de familles africaines sont impliquées dans la pêche artisanale, dont c’est le moyen d’existence. Environ 15% de la main d’œuvre du continent est directement ou indirectement employée dans le secteur de pêche. Les secteurs de la pêche et de l’aquaculture sont donc essentiels à la survie de millions de personnes en Afrique, la région n’ayant toutefois pas entièrement exploité les possibilités de commerce du poisson.

Selon un expert de WorldFish, le secteur africain de la pêche pourrait contribuer à la croissance économique annuelle du continent à hauteur de 6%, mais l'Afrique dispose d’une faible capacité d’adaptation pour relever ce défi en raison du manque d'information, de technologie, de qualifications et de ressources économiques. Des efforts sont cependant faits au niveau continental – avec l'Union Africaine et l'initiative sur la pêche du NEPAD – ou au niveau régional – avec, par exemple, la stratégie de développement de la pêche du COMESA, qui vise à accroître et à maintenir les contributions de la pêche et de l'aquaculture au développement socio-économique et à la sécurité alimentaire de la région, par le développement du commerce intra-régional des produits de la pêche.

Concernant la région de l'Afrique australe, un représentant d'INFOSA a souligné l’importance du potentiel du commerce intra-régional, avec une population régionale de 234 millions d’habitants et une production annuelle de poissons de 2.77 millions de tonnes. La Namibie est la plus grande nation de pêche dans la région. Environ 90% des poissons débarqués sont exportés, notamment en raison du très faible marché intérieur n’absorbant qu’environ 10% du total des captures annuelles – à la différence d'autres pays comme le Mozambique, les Seychelles, l’Île Maurice et l'Angola, où les marchés intérieurs absorbent une part relativement élevée de la production halieutique.....

Environ 80% des produits de la pêche consommés sur les marchés intérieurs sont séchés et fumés, un procédé nécessitant beaucoup de main-d’œuvre largement pratiqué dans les pays comme la Tanzanie, la Zambie ou le Mozambique. Le commerce intra-régional de poissons est estimé à 170.000 tonnes, avec la Namibie exportant environ 70.000 tonnes de maquereaux vers la République Démocratique du Congo.....

Très bon article de presse avec tous les détails de l’analyse dans New Era, ‘African fisheries must deal with threats, opportunities’, 3 septembre 2010

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Le 7 mars 2011

Cabillaud et Eglefin : Hausse des cours malgré l’augmentation des quotas de pêche

Le quota 2011 russo-norvégien d’églefin (Haddok) a augmenté de 25% par rapport à l'année dernière - à 303.000 tonnes.

Le quota 2011 russo-norvégien de cabillaud a augmenté de 16% par rapport à l'année dernière - à 703.000 tonnes.

Malgré l'augmentation de l'offre – les prix courants pour les matières premières Eglefin & cabillaud de l'Atlantique montent en flèche en Chine.

Pourquoi les prix augmentent-ils ?

• La Russie a acheté plus de cabillaud et d'aiglefin qu’à la normale pendant les mois d'été – Diminution des stocks. Les stocks actuels en Chine sont si faibles, que les prix sont orientés à la hausse.

• Les prix élevés du cabillaud et églefin au cours des derniers mois affecte maintenant le prix des filets et des pavés.

• Les prix des pavés d’églefin et les filets ont augmenté de 23% et 12% respectivement - Figure 1.

• Le prix du cabillaud a augmenté à près de $ 3800 - $ 3900 la tonne.

• de plus - l'affaiblissement du dollar à la fois vis-à-vis de la livre sterling et l'euro - a poussé les prix vers le haut.

Comment va évoluer le prix ?

• Grande incertitude. L'augmentation des quotas de 2011 va-t-elle ramener les prix vers le bas ? Les niveaux des stocks de cabillaud - en Chine et en Europe - sont si bas en ce moment qu'il faudra un certain temps pour que l'augmentation des quotas ait un impact. Source : Tradexfoods

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Le 30 novembre 2011

Alimentation : Où s’informer sur les prix (Irin)

Face à l’augmentation progressive des prix des vivres dans le monde, IRIN présente une liste de sites web qui proposent des informations utiles sur le comment et le pourquoi de cette hausse des prix, et un aperçu des régions où les produits alimentaires deviennent plus chers.

• L’indice des prix des aliments de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)

Pour dresser cette liste de prix mensuelle, la FAO consulte différentes sources du secteur privé et du gouvernement pour s’informer des prix et des commandes d’exportation. La liste est officiellement reconnue par les pays et utilisée par les gouvernements, les décideurs, les organisations humanitaires et les institutions financières.

Dans son édition d’avril, l’indice révélait une baisse du prix des vivres ; il s’agissait néanmoins d’une chute temporaire due aux crises observées en Afrique du Nord et au Japon en mars, qui ont retardé les achats de céréales.

L’indice FAO des prix des aliments présente une moyenne des cours du marché pour cinq produits de base : les céréales, l’huile de cuisine, les produits laitiers, la viande et le sucre. Les comparaisons sont effectuées par rapport à la valeur moyenne de la part d’exportation de chacun de ces produits entre 2000 et 2004.

• L’observatoire mondial des prix des vivres de la FAO

Pour obtenir plus de détails sur les répercussions des prix mondiaux des céréales dans chaque pays, consultez l’observatoire mondial des prix de la FAO.

Les informations communiquées par les marchés et les bureaux de la FAO dans le monde viennent alimenter ce service d’information, également doté de son propre indice des prix des vivres. Grâce à cet outil, vous pourrez connaître en quelques clics le prix du produit alimentaire que vous souhaitez dans n’importe quel pays.

• L’observatoire des marchés du Programme alimentaire mondial (PAM)

Si vous êtes décideur ou travailleur humanitaire et avez besoin de connaître les répercussions des prix des vivres sur le pouvoir d’achat des populations de 63 pays vulnérables, consultez bulletin trimestriel.

L’édition d’avril, qui porte sur le premier trimestre 2011, indique que dans 44 des 63 pays concernés, le prix du panier de la ménagère s’est élevé de plus de 10 pour cent au-dessus de la moyenne sur cinq ans.

Depuis le dernier trimestre 2010, le prix du panier de la ménagère a augmenté de plus de 10 pour cent dans 16 de ces pays, et de plus de 20 pour cent au Ghana, en Somalie, en Afghanistan, en Géorgie et au Salvador.

L’observatoire des marchés se sert des informations recueillies par les bureaux de terrain du PAM ; son édition d’avril traite également de l’impact du prix des carburants sur les produits alimentaires de base. Les hausses les plus importantes du prix des carburants ont été observées en Ethiopie et en Haïti, où les subventions sur les carburants ont été réduites, ainsi qu’au Malawi et en Ouganda, peut-on lire dans le bulletin.

• Les rapports Food Price Watch de la Banque mondiale

La Banque mondiale a commencé à publier régulièrement des bulletins sur les prix des vivres,, en se servant de son propre indice des prix des aliments ; cet indice est établi à partir de données tirées de l’indice FAO des prix des aliments, et d’informations communiquées par les bureaux internationaux de la Banque mondiale et par le ministère américain de l’Agriculture, qui publie également des bulletins réguliers sur les réserves mondiales de denrées alimentaires.

Ces rapports contiennent des informations détaillées et présentent souvent des analyses utiles que vous ne trouverez pas sur d’autres sites Internet. Le dernier bulletin traite des répercussions prévues de la flambée continue des prix des vivres sur la pauvreté.

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Le 13 mars 2012

Sécurité alimentaire : Directives pour les droits d’accès aux ressources halieutiques

Consensus sur les directives pour la tenure foncière et l’accès aux pêches et forêts

13 mars 2012, Rome - Le processus de négociations entamé la semaine dernière au siège de la FAO pour finaliser le projet de directives volontaires mondiales sur la gouvernance de la tenure foncière et des droits d'accès aux ressources foncières, halieutiques et forestières s'est conclu avec succès.

Le projet de directives sera maintenant soumis à l'approbation finale du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) lors d'une session spéciale convoquée à Rome à la mi-mai.

"Une fois approuvées, les directives seront volontaires, mais compte tenu de leur processus d'élaboration exhaustif et inclusif et de la perception commune qu'un cadre de ce type est indispensable, nous estimons qu'elles serviront de référence aux décideurs", a indiqué Yaya Olaniran, président en exercice du CSA. "En effet, des gouvernements sont déjà en train de s'efforcer d'aligner leurs politiques et leurs pratiques sur les directives", a-t-il ajouté.

Les Directives volontaires sur la gouvernance responsable de la tenure foncière, halieutique et forestière dans le cadre de la sécurité alimentaire nationale énoncent les principes et pratiques susceptibles d'aider les gouvernements et autres acteurs à administrer les droits fonciers, halieutiques et forestiers dans l'intérêt de leurs populations et de promouvoir la sécurité alimentaire et le développement rural.

Mis au point ces trois dernières années dans le cadre d'un processus de consultation inclusif de grande envergure faisant intervenir les gouvernements et les organisations de la société civile, les organismes à but non lucratif, les associations d'agriculteurs et le secteur privé, le projet de directives s'inscrit dans le cadre de la compétition accrue pour la terre et les autres ressources naturelles, compétition due à divers facteurs comme la croissance démographique, l'urbanisation et les acquisitions à grande échelle de terres agricoles dans le monde en développement tant par les investisseurs étrangers que nationaux.

Le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, a félicité le groupe de travail pour cette "réalisation marquante". Et d'ajouter: «Les Directives volontaires joueront un rôle important pour éliminer la faim et garantir la sécurité alimentaire de chaque enfant, de chaque femme et de chaque homme dans une optique économiquement, socialement et écologiquement durable».

Les directives portent sur un vaste éventail de thèmes, dont la promotion de l'égalité des droits des femmes à obtenir des titres fonciers, la création de systèmes de registres transparents accessibles aux ruraux pauvres, la corruption dans l'administration des droits fonciers, et la protection des droits informels, traditionnels à la terre, aux forêts et aux pêches.

Une fois officiellement approuvées par le CSA, elles serviront de référence aux administrations nationales dans l'élaboration des lois et des politiques sur les droits d'accès et de propriété relatifs aux ressources foncières, halieutiques et forestières. Les directives ont également pour but de fournir aux investisseurs et aux planificateurs des indications claires sur les meilleures pratiques, et de doter les groupes de défense des droits fonciers des communautés rurales de critères utiles.

Vers l'approbation finale

Quatre-vingt-seize pays (plus l'Union européenne en tant qu'organisation membre de la FAO), des ONG, organisations de la société civile, organismes des Nations Unies et autres organisations internationales, associations d'agriculteurs et représentants du secteur privé ont pris part à plusieurs cycles de négociation sur le texte des directives sous l'égide d'un Groupe de travail ouvert créé par le CSA. La dernière série de négociations vient de s'achever au siège de la FAO à Rome du 5 au 9 mars.

"Ces négociations menées de façon participative par le Comité de la sécurité alimentaire mondiale méritent des éloges. Nous nous félicitons de ce dialogue, qui est important pour les Directives volontaires et nécessaire pour répondre à d'autres enjeux liés à la sécurité alimentaire et au développement rural", a déclaré M. Graziano da Silva.

Le Secrétariat du CSA publiera le texte des directives convenues par le Groupe de travail sur son site internet. Le CSA examinera ensuite le texte pour approbation finale lors d'une session spéciale provisoirement fixée au 18 mai à Rome.

Le CSA est la plateforme internationale qui rassemble les partenaires s'occupant des politiques de sécurité alimentaire et de nutrition mondiales. Il est constitué de gouvernements, d'organismes des Nations Unies, d'organisations de la société civile, de réseaux de recherche agricole, d'institutions financières, d'associations du secteur privé et de fondations philanthropiques. Le Secrétariat du CSA comprend des membres de la FAO, du Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et du Programme alimentaire mondial (PAM). Source : Fao

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