Profession : Pêcheur à pieds professionnel en Bretagne et ailleurs...

Ancien titre  : Profession : Pêcheur à pied professionnel en Bretagne

En cette journée de grande marée, Gildas Madec se confondra parmi les centaines d’amateurs venues gratouiller la vase, à la différence près que la pêche à pied est son gagne-pain.

Gildas Madec arpente l'estran depuis le Morbihan jusqu'à la Vendée. Sa profession : Pêcheur à pied professionnel. Comme lui, ils sont près de 200 dans la région lorientaise en Bretagne à travailler au rythme des marées. Comme lui, ils sont des milliers en France à pêcher moules, coques, palourdes, tellines, algues rouges,... Comme lui, ils sont des millions dans le monde à vivre de cette technique de pêche qui existe depuis la nuit des temps... Et pourtant...

Pourtant comme l'indique Gildas Madec dans un reportage de Catherine Lozac'h et Régis Nescop pour le quotidien Le Télégramme : «C'est un des paradoxes de notre métier. L'activité existe depuis la nuit des temps, mais on commence juste à définir des règles». Ce qui n'est pas un luxe. «C'est une profession rock'n'roll», dit-il, faisant ainsi allusion à ces anciens braconniers dans l'impossibilité, jadis, d'être reconnus comme marins, et aujourd'hui «légalisés» avec l'avènement de la filière. «Et pourtant, le boulot est le même». Le contexte économique, lui, a changé. Comme toute filière professionnelle, il y a désormais des règles. Et l'une d'elles est la préservation de la ressource. C'est ce qui conduit chaque année la profession a fixé des quotas: 150 kg-jour en 2010.

Un pro parmi les amateurs

Autour de la Petite Mer de Gâvres, tous les habitants ou presque sont des pêcheurs à pied, amateurs. Mais sur l'estran, certains sont professionnels. Gildas Madec paie une licence, vit de sa pêche, est responsable de la qualité sanitaire des coquillages qu'il vend. Nous l'avons suivi sur la fin de sa marée.

Reportage de Catherine Lozac'h et Régis Nescop


Gildas Madec a d'abord commencé par la palourde dans le golfe du Morbihan. «Le sésame dans le métier», dit-il. C'était en 2000. Et ses débuts dans la profession. Jusqu'alors, il avait monté son entreprise ostréicole à Baden. Un métier qui lui garantissait un complément de revenus durant les rudes mois d'hiver. «Mais avec la crise des naissains, je vais arrêter. D'autres s'accrochent, pas moi». La pêche à pied sera son unique source de revenu dès 2011. Un choix assumé. Et qu'entend bien défendre le comité local de pêche de Lorient qui vient de mettre sur la table le dossier de la réglementation de l'activité.....

Lire tout le reportage dans le Télégramme : Pêche à pied. «Un no man's land juridique» [video] (Le Télégramme)

Autres articles

Image : Extrait d'une planche de Henri-Louis de Monceau

Informations complémentaires.....

Pour aller plus loin    

Les Affaires Maritimes en Méditerranée : Pêcheurs à pied professionnels

La réglementation a changé (décret du 28/12/2010 et arrêté du 24/01/11) ; l’exercice de la pêche professionnelle à pied est dorénavant soumis à la détention d’un permis de pêche à pied national délivré pour une durée de validité de douze mois (du 1er mai au 30 avril.)

Réglementation
  • Décret n°2001-426 du 11 mai 2001 réglementant l’exercice de la pêche maritime à pied à titre professionnel
  • Décret n°2010-1653 du 28 décembre 2010 modifiant le décret n°2001-426
  • Arrêté du 24 janvier 2011 déterminant les conditions de délivance du permis de pêche à pied professionnelle
  • Pêche des tellines : Liste des pêcheurs autorisés à pêcher la telline en Méditerranée continentale pour l’année 2011.
Pour plus d’informations : Les Affaires Maritimes en Méditerrannée

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Pêcheurs à pied professionnels : Déclaration mensuelle de captures

Arrêté du 22 octobre 2012 relatif à l’obligation de déclarations statistiques en matière de produits de la pêche maritime à pied professionnelle – Journal officiel de la République Française du 30 octobre 2012

Art. 1er. - Conformément à l’article L. 932-2 du code rural et de la pêche maritime et à l’article 4 du décret no 2001-426 du 11 mai 2001, les pêcheurs maritimes à pied professionnels soumis au décret no 2001-426 du 11 mai 2001 susvisé sont soumis à l’obligation mensuelle de déclaration de captures, au moyen d’une fiche de pêche, dont le modèle est joint à l’annexe du présent arrêté.

Toutes les espèces capturées doivent être portées sur la fiche de pêche susvisée.

Les espèces doivent être déclarées en utilisant le code FAO. Les quantités capturées doivent être exprimées en kilogrammes.

Lorsque le pêcheur maritime à pied professionnel exerce son activité dans différents départements au cours d’un même mois, une fiche de pêche par département devra être remplie.

Art. 2. − Chaque fiche de pêche est transmise par les pêcheurs maritimes à pied professionnels susvisés au directeur départemental des territoires et de la mer, délégation à la mer et au littoral du département dont relève le gisement concerné, au plus tard le 5 de chaque mois pour le mois précédent.

Il transmet également cette fiche de pêche lorsqu’il n’effectue aucune pêche sur le gisement au cours du mois. Elle est alors barrée de la mention « néant ».

Le directeur départemental des territoires et de la mer effectue un contrôle de premier niveau des fiches de pêche maritime à pied professionnelle et les transmet à FranceAgriMer pour saisie. Les fiches de pêche barrées de la mention « néant » ne sont toutefois pas transmises à FranceAgriMer.

Les pêcheurs maritimes à pied professionnels transmettent également une copie de chaque fiche de pêche, y compris celles barrées de la mention « néant », au comité régional des pêches maritimes et des élevages marins dont relèvent les gisements concernés.

Art. 3. − La directrice des pêches maritimes et de l’aquaculture et les préfets de départements littoraux sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté, qui sera publié, ainsi que son annexe, au Journal officiel de la République française.

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Certificat de capacité professionnelle : « Pêche maritime à pied à titre professionnel »

A la suite de l'Arrêté du 4 novembre 2011 définissant le contenu du stage de formation conduisant à l'obtention de la capacité professionnelle « pêche maritime à pied à titre professionnel », cliquer Légifrance, le lycée Pierre-Loti de Paimpol est le premier établissement en France à dispenser le stage de capacité pour pouvoir exercer le métier de pêcheur à pied.

Dorénavant, les pêcheurs qui souhaitent obtenir un permis doivent obligatoirement suivre une formation.

Son objectif ?

Sensibiliser les futurs professionnels sur les enjeux environnementaux, sur la réglementation, mais aussi sur des savoir-faire scientifiques et techniques.

Pêche à pied. Une formation obligatoire délivrée à Paimpol

Source : Le Télégramme    par Marina Chélin le 18 avril 2013

Depuis novembre 2011, le ministère de l'Écologie a décrété que les nouveaux pêcheurs à pied (uniquement ceux qui ont démarré leur activité depuis 2011) doivent être formés. La première session de formation s'est ouverte au lycée maritime de Paimpol.

Une première sur le territoire national

La première session du genre, avec huit stagiaires, a démarré le 18 mars au lycée professionnel maritime Pierre-Loti. « La profession a souhaité que les nouveaux venus soient sensibilisés à un certain nombre d'éléments comme les enjeux environnementaux, la réglementation, le savoir-faire scientifique et technique, la valorisation des produits, la gestion de l'entreprise... », explique Denis Beric, directeur du lycée maritime. Un chef d'établissement qui n'est pas peu fier de souligner que Paimpol est précurseur en la matière : « Le lycée maritime est le premier à proposer cette formation sur le territoire national. C'est une mission de service public mais cela participe aussi à la valorisation de l'image de l'établissement ».

120 heures de théorie et 90 heures en immersion

Une formation qui se répartit en 120 heures d'enseignement théorique et 90 heures d'immersion professionnelle, à l'issue desquelles sera délivré un certificat de capacité professionnelle, intitulé « pêche maritime à pied à titre professionnel ». Sous condition, bien sûr, de passer avec succès la soutenance, prévue le 21 juin. Les nouveaux pêcheurs à pied professionnels devront donc désormais justifier de leur certificat de capacité, mais aussi du permis délivré par les autorités maritimes et de la licence accordée par le comité régional des pêches, afin de pouvoir exercer leur activité.

Une formation adaptée

La formation revient à 2.250 € par stagiaire, financée à hauteur de 2.000 € pour chacun par un organisme paritaire (Agefos). Reste à la charge de chaque pêcheur 250 €. Des pêcheurs qui se sont dits surpris de devoir retourner sur les bancs de l'école. Le lycée a cependant adapté les semaines de cours en fonction des grandes marées, car les stagiaires poursuivent également leur activité professionnelle. Ils en ont le droit, l'arrêté de ministère de l'Écologie prévoyant évidemment une phase de transition administrative. « Nous avons fait en sorte que cela impacte les stagiaires le moins possible et que le manque à gagner soit le plus faible possible », a conclu Denis Beric.

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Pêche à Pied : professionnalisation progressive du secteur

Ce pas supplémentaire vers la professionnalisation progressive des pêcheurs à pied est positif. Pour légitimer une activité face aux autres utilisateurs de l’estran il faut remplir, dans les formes légales appropriées, les devoirs d’information et de transparence. Sans oublier les efforts déjà réalisés dans différents domaines, ce sera dorénavant le cas en matière de déclaration des captures.

Pour télécharger le document officiel avec la fiche déclarative, cliquer Cdpm 29

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Asmer: l’association veut donner un avenir à la pêche à pied

Dur d’être entendu quand on est pêcheur à pied, constate Alain Briand, sans cesse mobiliser pour défendre son métier. Outre sa casquette de président de la commission pêche à pied au Comité national des pêches, il préside aussi l’Asmer, l’association de sauvegarde des métiers de l’estran et du rivage.

Source : Le Marin par Solène Le Roux le 23 août 2013

«  La pêche à pied n’est pas représentée en Europe. On est souvent les oubliés des textes de loi. Or il y a tout de même 1300 pêcheurs à pieds professionnels en France, 5400 en Galice, environ 6000 sur la côte espagnole méditerranéenne, autant au Portugal...

« On est des sentinelles du milieu. Sans nous, il n’y aurait plus de surveillance sanitaire, ni de limites à l’exploitation... »

Pêche des tellines sur Oléron


Le Charentais Alain Briand a créé l’Asmer, association de sauvegarde des métiers de l’estran et du rivage. Son but: faire entendre la voix des pêcheurs à pied à Bruxelles. Il réactive en fait l’association Asme, créée en avril 2005, avec l’ajout du "rivage" pour insister sur le rôle écologique que jouent les pêcheurs à pied, "sentinelles du milieu".

Il s’agit de représenter à Bruxelles les pêcheurs à pied, "souvent les oubliés des textes de loi". Alain Briand invite tous les pêcheurs à pied – professionnels et amateurs – à le rejoindre. "On doit se soutenir et se respecter." Notamment se mobiliser ensemble pour repeupler l’estran. Par contre Alain Briand fustige les "semi-pro" vendant leur pêche au black.

Parmi ses revendications: que des pêcheurs à pied puissent avoir un rôle de gardes jurés, étendre l’autorisation de la pêche de nuit l’été, accélérer les procédures pour classer des zones non travaillées, organiser des jachères, et prendre en compte la connaissance empirique des pêcheurs dans l’étude de la ressource.

Asmer, mairie du Château d’Oléron, 17480 Château d’Oléron. Tél. 06 48 91 45 73. E-mail : assocasme@orange.fr

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La pêche à pied professionnelle

Par Agnès Roy. Etudiante de DEA à la Faculté de droit de Nantes

Ils sont des milliers de plaisanciers chaque année à attendre impatiemment les grandes marées pour s'adonner avec passion à cette activité que l'on dénomme la pêche à pied. Notre littoral grouille à la belle saison d'individus petits et grands qui ratissent le sable, à la recherche de coquillages. Pourtant, si pour beaucoup d'entre nous la mer est source de loisirs pour d'autres elle est un lieu de travail, et c'est parce qu'elle est aujourd'hui reconnue comme un métier que la pêche à pied s'est trouvée à plusieurs reprises au cœur des préoccupations administratives littorales.

A ce jour la pêche à pied connaît de définition administrative ni précise ni complète ; la définir est pourtant primordiale dés lors que l'on prétend tirer des conséquences juridiques d'une telle activité.....

Pour télécharger le document, cliquer Ici

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L’EFSA fournit des informations actualisées sur les virus d’origine alimentaire

Les virus d’origine alimentaire constituent la deuxième cause d’épidémies d’origine alimentaire dans l’Union européenne (UE), après Salmonella.

L’EFSA a publié le 14 juillet 2011 une revue des connaissances scientifiques les plus récentes relatives à ces virus et a émis des conseils concernant des mesures possibles destinées à contrôler et à prévenir leur propagation au sein de l’UE. L’évaluation recommande, entre autres, que les mesures d’atténuation se concentrent sur la prévention de la contamination en amont plutôt que sur l’élimination des virus dans les denrées alimentaires déjà contaminées.

Le rôle des virus dans les épidémies de toxi-infections alimentaires est de plus en plus reconnu. En 2009, les virus ont été responsables de 19 % de l’ensemble des épidémies dans l’UE, provoquant plus de 1 000 foyers épidémiques touchant plus de 8 700 individus. Le nombre total de foyers épidémiques dus à des virus est en augmentation depuis 2007. Les denrées alimentaires peuvent être un vecteur de transmission à l’homme de certains virus qui, dans certains cas, sont extrêmement contagieux et peuvent entraîner des épidémies étendues.

L’avis scientifique de l’EFSA porte sur les norovirus et le virus de l’hépatite A dans les produits frais, les aliments prêts à consommer et les mollusques bivalves, comme les huîtres, les moules et les coquilles Saint-Jacques, ces virus étant considérés comme des dangers prioritaires par l’Organisation mondiale de la santé. Le virus de l’hépatite E est également évalué dans l’avis, en raison de sa forte prévalence chez les porcs dans toute l’Europe et de l’existence de certains éléments de preuve indiquant une transmission par les denrées alimentaires, bien que les cas cliniques chez l’homme soient rares dans l’UE.

Selon le groupe scientifique de l’EFSA sur les dangers biologiques (groupe BIOHAZ), les mesures efficaces pour contrôler la propagation de ces virus devraient se concentrer sur la prévention de la contamination à tous les stades de la production, plutôt que sur des tentatives d’éliminer ou d’inactiver ces virus dans les denrées alimentaires déjà contaminées. Une cuisson rigoureuse est actuellement la seule mesure efficace permettant d’éliminer ou d’inactiver les norovirus et le virus de l’hépatite A dans les mollusques bivalves ou les produits frais contaminés. La viande et le foie doivent également être parfaitement cuits pour s’assurer de l’élimination ou de l’inactivation d’éventuels virus de l’hépatite E.

L’avis recommande plusieurs mesures visant à contrôler la propagation de ces virus dans l’UE et préconise aussi de collecter des données supplémentaires. Les recommandations concernant les mesures d’atténuation proposent l’introduction de critères microbiologiques pour les norovirus chez les mollusques bivalves – à moins que les produits soient étiquetés «à cuire avant de consommer» – ainsi qu’une formation complémentaire destinée aux vendeurs de produits alimentaires et portant sur la contamination virale des denrées alimentaires et de l’environnement. Pour prévenir les infections par le virus de l’hépatite E, le groupe scientifique BIOHAZ recommande également de déconseiller aux personnes présentant une maladie du foie ou une déficience immunitaire, ainsi qu’aux femmes enceintes, de consommer de la viande ou du foie peu cuits de sanglier ou de porc.

Les conseils scientifiques de l’EFSA constituent une source d’information pour les gestionnaires de risques et peuvent contribuer à instruire les décisions en matière de gestion des risques destinées à lutter contre les infections virales d’origine alimentaire dans l’UE. Source : EFSA

Pour télécharger le rapport complet “Scientific Opinion on an update on the present knowledge on the occurrence and control of foodborne viruses / EFSA Panel on Biological Hazards (BIOHAZ) / European Food Safety Authority (EFSA), Parma, Italy”, cliquer EFSA

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Gestion du domaine public maritime naturel (DPMn)

Circulaire du 20 janvier 2012 relative à la gestion durable et intégrée du domaine public maritime naturel (Texte non paru au Journal officiel)

Ministère de l'Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement, MEDDTL no 2012/7 du 25 avril 2012

Date de mise en application : immédiate.

Résumé : la présente circulaire a pour objectif de rappeler les grands principes de la gestion du domaine public maritime naturel. Par ailleurs, dans la perspective de la gestion intégrée de la mer et du littoral, elle définit des orientations en termes de gestion de cet espace.

Catégorie : directive adressée par la ministre aux services chargés de son application, sous réserve, le cas échéant, de l’examen particulier des situations individuelles.

Pour télécharger la circulaire, cliquer : MEDDTL no 2012/7 du 25 avril 2012

Consistance du Domaine Public Maritime Naturel (DPMn)

On distingue le DPM naturel (art. L. 2111-4 du CGPPP) et le DPM artificiel.

Le DPM naturel est constitué :
– du sol et du sous-sol de la mer, compris entre la limite haute du rivage, c’est-à-dire celles des plus hautes mers en l’absence de perturbations météorologiques exceptionnelles, et la limite, côté large, de la mer territoriale ;
– des étangs salés en communication directe, naturelle et permanente avec la mer ;
– des lais (parcelles dont la mer s’est définitivement retirée) et relais (dépôts alluvionnaires) de la mer ;
– des parties non aliénées de la zone dite de cinquante pas géométriques dans les départements d’outre-mer, depuis le loi du 3 janvier 1986, dite « loi littoral ».

Ces éléments sont déterminés par la simple constatation de leur situation par rapport à des phénomènes naturels présents (par exemple, pour le rivage de la mer) ou passés (par exemple, pour les lais et relais de la mer). Le rivage, ainsi que les lais et relais de mer peuvent ainsi faire l’objet d’une délimitation.

Le DPM artificiel est composé des équipements et installations portuaires, ainsi que des ouvrages et installations relatifs à la sécurité et la facilité de la navigation maritime.

Objectifs de la circulaire

Le domaine public maritime naturel (DPMn) (cf. annexe I de la présente circulaire) est un espace sensible et convoité, à l’interface de la Terre et de la mer. Sa protection est ancienne, puisqu’elle remonte à l’édit de Moulins (1566) et aux ordonnances de Colbert sur la Marine (1681) et a été confirmée à maintes reprises par la jurisprudence.

Au-delà du corpus réglementaire de gestion du DPMn qui reste en vigueur (rappelé en annexe II), les évolutions significatives du contexte justifient la mise en place d’une gestion durable et intégrée du DPMn :

– la loi portant engagement national pour l’environnement, dite loi Grenelle 2, a fortement fait évoluer le cadre législatif des politiques du littoral et des milieux marins :
  • elle a introduit dans le code de l’environnement la gestion intégrée de la mer et du littoral. Celle-ci repose sur la définition d’une stratégie nationale qui énoncera pour le littoral français, métropolitain comme ultramarin, les principes d’une gestion intégrée de l’ensemble des activités intéressant la mer et le littoral. Des documents stratégiques de façade sont appelés à être la pierre angulaire de toutes les démarches intégratives de développement durable des activités dans un souci de préservation des milieux terrestre et marin. De fait, la gestion du DPMn ne doit plus être appréhendée de manière isolée, mais comme le point de rencontre des politiques terrestres et maritimes considérées tant du point de vue spatial, que du point de vue des activités ;
  • elle a transposé en droit interne la directive-cadre stratégie pour le milieu marin no 2008/56/CE du 17 juin 2008. Cette directive constitue le pilier environnemental de la politique maritime intégrée de l’Union européenne. L’objectif de la directive-cadre stratégie pour le milieu marin est de prendre toutes les mesures nécessaires pour réaliser ou maintenir un bon état écologique du milieu marin au plus tard en 2020, en appliquant à la gestion des activités humaines une approche fondée notamment sur la notion d’écosystème. En France, la directive-cadre stratégie pour le milieu marin s’applique aux eaux marines métropolitaines, depuis les lignes de base jusqu’à la limite de nos eaux sous juridiction (200 milles marins), y compris le sol et le sous-sol. Elle s’applique également aux eaux côtières telles que définies par la directive-cadre sur l’eau (DCE), y compris les fonds marins et le sous-sol, dans la mesure où les aspects particuliers liés à l’état écologique du milieu marin ne sont pas déjà couverts par la DCE ou tout autre acte législatif communautaire (notamment la directive 2006/7/CE du Parlement européen et du Conseil, du 15 février 2006, concernant la gestion de la qualité des eaux de baignade). Par ailleurs, le décret no 2011-492 du 5 mai 2011 relatif au plan d’action pour le milieu marin a complété cette transposition ;
– en 2009, le Grenelle de la mer a spécifié des objectifs ambitieux en matière d’aires marines protégées (voir annexe IV de la présente circulaire), tant pour ce qui concerne la contribution de la France aux progrès internationaux et régionaux en la matière que pour ce qui concerne la mise en oeuvre des aires marines protégées dans les eaux françaises. L’objectif est de couvrir par des aires marines protégées 10 % des zones sous juridiction française d’ici à 2012 et 20 % d’ici à 2020, dont la moitié en moyenne globale en réserves halieutiques ;

– enfin, la stratégie nationale pour la biodiversité 2011-2020 a été présentée par la ministre le 19 mai 2011. Cette stratégie a pour ambition de modifier en profondeur notre rapport à la nature en proposant des modèles de développement qui intègrent systématiquement le volet biodiversité. Cette stratégie est la déclinaison française des engagements internationaux actés à Nagoya en 2010 pour enrayer la perte de biodiversité. Elle s’intègre à toutes les politiques publiques et à tous les secteurs d’activités – eau, sols, climat, énergie, agriculture, forêt, urbanisme, infrastructures et concerne en particulier le milieu marin. Aussi, au-delà de la réglementation applicable à la gestion du DPMn qui est rappelée en annexe II, la présente circulaire a pour objectif de définir des orientations de bonne gestion en lien notamment avec les éléments de contexte énoncés ci-dessus….

(….)

1. La connaissance des usages, des enjeux et des occupations du DPMn
2. L’analyse territoriale et la réflexion stratégique
3. La prise en compte des enjeux environnementaux et paysagers
4. Les liens avec les documents d’urbanisme (SCOT et PLU)
5. La remise en état des sites après occupation
6. La poursuite systématique des occupants sans titre

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Revue de presse :

Le 15 octobre 2010 : Et le droit coutumier ?

Le temps se gâte sur la Petite mer de Gâvres. Dimanche, des pêcheurs à pied manifesteront à Riantec. Pas pour les retraites mais contre un projet de réglementation qui électrise et divise ce petit bout de paradis.

Réglementation ou pas, les pêcheurs à pied de la Petite mer de Gâvres veulent manger leurs coques et leurs palourdes comme bon leur semble. Dans ce coin béni des Dieux, où on va chercher sa godaille sur la côte comme d'autres leur baguette chez le boulanger, le sujet est sensible. «C'est un droit coutumier. On est en train de privatiser l'estran et de tuer l'économie locale. Ici, ce n'est pas la côte d'Azur», s'agace Alain Malardé, le bouillant président de SOS Petite mer de Gâvres, à l'origine d'une manifestation où sont attendues des centaines d'opposants.

Les professionnels mettent la pression - L'affaire n'est pas simple. Voilà belle lurette que ce gisement naturel(coques et palourdes) n'a pas qu'un usage récréatif. Les pêcheurs plaisanciers y font toujours leur miel, mais la présence de professionnels, organisés de fraîche date en filière, a remis au goût du jour des réglementations jusqu'alors bien enfouies dans la vase. Pour le comité local des pêches de Lorient, patron de la filière, il est grand temps de faire le ménage. Et d'assurer, enfin, la protection d'une ressource, également convoitée par les adhérents de SOS Petite mer de Gâvres qui revendiquent d'en faire commerce au nom du droit coutumier. Bref,….

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Pé-da-go-gie ! C'est le message commun des élus, des pêcheurs professionnels et de l'administration maritime. 150 kg par jour et par pêcheur dans la limite d'un quota global annuel de 100 tonnes, de janvier à fin septembre côté Gâvres puis d'octobre à décembre côté Riantec. C'est la réglementation appliquée aux pêcheurs à pied professionnels, titulaires d'une licence (ils sont 90!). Cette réglementation ne s'applique pas aux pêcheurs à pied amateurs.

Voilà le mode d'emploi de la coque en Petite Mer. Et uniquement la coque. Le comité local des pêches de Lorient-Étel, qui représente les pêcheurs à pied professionnels, souhaite que cette réglementation « coque » soit applicable aux pêcheurs amateurs. Mais la décision appartient au préfet de région, et à lui seul.

Cette extension éventuelle a enflammé…..

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Le 30 octobre 2010

Une fois les derniers vacanciers partis, les pêcheurs professionnels de coques ont investi, début octobre, la baie séparant Plestin de Locquirec. Leur activité pourrait se poursuivre jusqu'à fin mars, à moins que les principaux acteurs ne réclament, de leur propre chef, une fermeture plus précoce.

Gestion concertée - Quoi qu'il en soit, l'autorisation de collecte délivrée aux professionnels ne se fait qu'à l'issue d'une étude préliminaire de l'état de santé du gisement, menée conjointement par le Comité départemental des pêches et Ifremer. La dernière en date révélait un tonnage estimé satisfaisant, ainsi qu'une taille correcte des bivalves. Une quarantaine de licences ont donc été délivrées à des inscrits maritimes, lesquels ne sont pas présents de manière systématique. Un rythme quotidien ne serait pas commode à tenir...

Travail pénible…

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Le 13 janvier 2011

La chambre criminelle de la Cour de cassation a maintenu la condamnation d'un pêcheur à pied vannetais, Olivier Hedeline, prononcée pour travail dissimulé, pour pêche en zone interdite et pour l'usage de faux bons de transport de coquillages vivants.

Condamné en première instance à Vannes, le 18 février 2010, à 18 mois ferme, Olivier Hedeline avait toutefois vu sa peine réduite à un an ferme en appel le 9 septembre 2010. La cour de Rennes, en effet, contrairement au tribunal, n'avait pas considéré que la pêche dans les zones polluées pouvait constituer le délit de « mise en danger d'autrui » et elle avait prononcé une relaxe pour ce délit.

Deux fois par semaine environ, Olivier Hedeline a pêché 30 à 35 kg de palourdes par nuit à Séné, Vannes ou Arradon, entre janvier 2004 et décembre 2005, sans être déclaré au répertoire de métiers ou au registre du commerce et sans tenir compte des interdictions à cause de pollutions. Il revendait, ensuite, sa pêche à des mareyeurs pour 4 à 8 € le kilo. Il lui arrivait, notamment, d'aller vendre à Saint-Malo ou Cancale, deux fois par semaine….

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17 janvier 2011 : Aménagement de la réglementation depuis le 1 janvier 2011

Les coquillages et les crustacés peuvent être pêchés à pied par les professionnels et les amateurs sur le rivage de la mer sans le recours à une embarcation ou à un quelconque engin flottant. Lorsque l'activité est importante, elle est qualifiée de pêche maritime à pied professionnelle, laquelle s'entend de celle "dont l'action, en vue de la vente des animaux marins pêchés, s'exerce sur le domaine public maritime ainsi que dans la partie des fleuves, rivières, étangs ou canaux où les eaux sont salées telle que délimitée par la réglementation en vigueur". Cette pêche est réglementée et contrôlée.

L'exercice de la pêche maritime à pied professionnelle est soumis à la détention d'un permis de pêche national, délivré, pour une durée de 12 mois, par le préfet du département dans lequel le demandeur envisage de pratiquer principalement son activité ou, le cas échéant, par l'autorité compétente. Ce principe est prévu par le décret (n°2010-1653) du 28 décembre 2010 modifiant le décret de mai 2001 réglementant l'exercice de la pêche maritime à pied à titre professionnel.

A compter du 1er janvier 2011, la personne qui sollicite pour la première fois un permis de pêche à pied doit satisfaire aux conditions suivantes :
  • fournir la description de son projet professionnel mentionnant notamment les animaux marins qu'elle envisage de pêcher, le volume qu'elle envisage de prélever ainsi que les gisements sur lesquels elle envisage de pêcher ;
  • justifier de son affiliation à un régime de protection sociale correspondant à son activité ;
  • justifier de sa capacité professionnelle (dans les conditions définies ci-dessous).

En effet, le demandeur d'un premier permis de pêche à pied justifie de sa capacité professionnelle par l'accomplissement d'un stage de formation. Si, lors du dépôt de sa demande de permis de pêche, ce stage n'a pas encore été effectué, le permis peut être délivré et renouvelé une fois sous la condition que l'intéressé s'engage, par une attestation dûment signée, à effectuer ce stage dans les 2 ans qui suivent la date de délivrance du permis national.

Un arrêté précisera le contenu des formations conduisant à la capacité professionnelle "pêche à pied".....

Suite sur Net-iris

Décret n° 2010-1653 du 28 décembre 2010 modifiant le décret n° 2001-426 du 11 mai 2001 réglementant l'exercice de la pêche maritime à pied à titre professionnel. Version consolidée au 30 décembre 2010 Cliquer Légifrance

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Le stock de tellines de la baie d'Audierne est moribond. Le rendement est tombé à 24kg pêchés à l'heure en 2010. Une cause environnementale inconnue serait à l'origine de ce phénomène qui inquiète les professionnels.

La dernière pêche expérimentale réalisée dans la baie d'Audierne a montré l'ampleur des dégâts. Le rendement est tombé de 171kg/h en 2009 à 24kg/h en novembre2010. Et la dégradation constatée se poursuit. «On est à quelques kilos, quelque chose de minime. On assiste à un effondrement du stock», souligne-t-on au comité local des pêches et des cultures marines du Guilvinec. Selon les scientifiques, la raison est environnementale. La cause est inconnue. Difficile de ne pas faire de parallèle avec l'épizootie qui touche l'ostréiculture. «Ce ne serait pas le même virus que pour l'ostréiculture», explique-t-on au comité local. Les analyses des échantillons prélevés sur site par le réseau de pathologie des mollusques (Repamo), dont le laboratoire se trouve à La Tremblade (17), l'ont démontré. Le constat n'en est pas moins inquiétant: «Il y a une vraie attaque des bivalves en France, au moins sur la façade atlantique».

Du jamais vu…

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Le 17 février 2011

France : Pêche à pied, inquiétudes en Bretagne

Le Comité régional des pêches de Bretagne fait état "d'inquiétudes et de tensions" dans le milieu de la pêche à pied. La conjonction d'un certain nombre de facteurs risque, en effet, de déstabiliser cette profession, exercée par 400 personnes en Bretagne. Le premier d'entre eux est lié à la crise qui frappe le milieu ostréicole. Confrontés à la mortalité des jeunes huîtres, les professionnels de ce secteur cherchent à se diversifier. Ils demandent le droit de ramasser des coquillages, notamment des huîtres sauvages, ou celui d'ouvrir de nouvelles concessions sur des secteurs où travaillent déjà des pêcheurs à pieds. Source : Philippe Urvois, Ouest-France, 11 février 2011 via Pêche et Développement

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Le 11 mars 2011

La palourde n'est peut-être pas le pouce-pied, mais ce coquillage très prisé est au centre d'un bras de fer engagé par SOS petite mer de Gâvres. Voilà six ans que l'association défend sa revente par les plaisanciers. Au mépris de la loi.

9 € le kg. 3 € la japonaise. Les prix sont affichés au feutre noir sur une ardoise d'écolier. Comme le jour de la paye: ?samedi 13mars ?! En cette fin d'après-midi, sous un beau soleil d'hiver déclinant, la palourde change de mains. Dans un décor de carte postale en petite mer de Gâvres, à un jet de bigorneau de la marée montante, les pêcheurs plaisanciers défilent. Un seau à la main et le sourire en bandoulière. A l'intérieur, ils sont quatre à assurer le boulot. Une routine pour les adhérents de l'association SOS petite mer de Gâvres (1) qui ont installé leur petit commerce dans un modeste dépôt. C'est là, au nez et à la barbe des autorités maritimes, que l'association défend le droit de pêcher à pied. Et de vendre les coquillages. Une démarche strictement interdite.

«Au nom de la tradition»…

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Le 21 mars 2011

Sept pêcheurs à pied amateurs et un mareyeur comparaissaient hier, dans le cadre d'un trafic de palourdes sur la rivière de Pont-l'Abbé. Dénonçant le mode d'attribution des licences de pêche, ils ont plaidé le droit coutumier.

Le marché reposait sur plusieurs dizaines de milliers d'euros. Pendant les trois ans retenus dans la prévention, une quarantaine de pêcheurs amateurs ont tiré profit de la palourde naturelle de la rivière de Pont-l'Abbé, sans disposer de licence professionnelle. Une activité connue de tous à l'Ile-Tudy. «Tout le monde le savait mais personne n'avait rien dit jusqu'à présent pour arrêter cela». Jusqu'à une information du comité local des pêches avisant la gendarmerie en février 2008. Il dénonçait l'achat de palourdes à des pêcheurs plaisanciers par un négociant en coquillages de la commune.

Paiements déclarés….

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Le 11 mars 2011

Le kilo de bigorneaux qui s'achète 4 EUR, celui de coques qui se négocie entre 2,5 et 3 EUR. Les huîtres «tapées» (retirées de leurs rochers au marteau) entre 1 et 2,20EUR le kilo. Ou encore les palourdes (entre 3,50 et 4,60 EUR le kg)... L'estran déborde de trésors pour les pêcheurs à pied... et pour ceux qui devraient le rester (à pied). «La pêche aux ormeaux se fait les deux pieds dans l'eau», rappelle ainsi André Savina, pêcheur à pied, qui parcourt la pointe de Penmarc'h (29) depuis des années. «Et pourtant, à marée basse, vous pouvez constater que les cailloux sont retournés. C'est la preuve d'une pêche ?plongée bouteille? très clairement interdite».

L'ormeau 24 heures après à Tokyo - L'ormeau reste une denrée très prisée qui se vend en moyenne 100 EUR le kilo. Au Japon, son prix peut atteindre jusqu'à 300EUR/kg. Le trafic est parfois organisé aux yeux des pêcheurs, comme André Savina: «Un braconnier m'a confié que sa pêche était envoyée, dès sa sortie de l'eau, par taxi jusqu'à la gare, direction l'Allemagne. Et de Francfort, la marchandise était expédiée jusqu'au Japon par avion. 24heures après avoir été pêchés, les ormeaux se trouvaient sur le marché de Tokyo».

Défilé de camping-cars à Quiberon - La pêche aux tellines donne également lieu à nombre de débordements….

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Le 31 mars 2011

France : Les pêcheurs à pied peinent à imposer leur activité

Coincés entre leurs collègues en bateau et les ostréiculteurs, les pêcheurs à pied oeuvrent à la palourde ou à la telline, à la frontière de la mer et de la terre, dans des zones souvent mal définies. Le rôle des 1 300 pêcheurs à pieds français est pourtant pleinement reconnu par les autorités qui leur octroient licences et zones de pêche, en particulier pour collecter le naissain d'huître sauvage. Peut-être indispensable pour l'avenir de la filière ostréicole, sa commercialisation fait l'objet d'un contrat entre pêcheur, ostréiculteur ou courtier.  

Source : Jean-Yves Poirier, Le Marin, 18 mars 2011 via Collectif Pêche et Développement

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Le 26 avril 2011


Ifremer drague la telline en baie d'Audierne: l'état de la ressource doit être déterminé pour que la régulation de la pêche soit efficace. Séance de drague donc, vendredi, entre scientifiques et pêcheurs de tellines.

Délégation originale, vendredi matin, sur la plage de Penhors, à Pouldreuzic: Gérard Véron, chercheur à Ifremer-Brest, rejoint Philippe Chaudat et Jérôme Sarcher, deux pêcheurs de tellines, parés pour une session de drague particulière. Assistés de Dominique Miossec et d'Hervé Barone, techniciens Ifremer, et d'Elen, stagiaire, ils ont procédé «à un trait de drague tous les 500 m et pendant dix minutes, de Penhors jusqu'à la Pointe de La Torche, soit deux heures de drague et seize prélèvements». Car la telline, coquillage apprécié des connaisseurs, se fait rare. Investi par la direction générale des Affaires maritimes et par le comité local des pêches, Ifremer a pour mission d'analyser l'état des ressources du précieux coquillage, de faire des prévisions quant au renouvellement du stock. Les résultats de cette opération seront rendus sous quinzaine et l'Ifremer donnera un avis sur la meilleure façon de faire cohabiter exploitation de la telline par la pêche et préservation de l'espèce.

L'état inquiétant de la ressource…

Le mauvais souvenir de 1987…

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Ces pêches illégales ont généré entre 1 139 € et plus de 16 000 € de revenus annuels par pêcheur à pied. Certains déclaraient ces revenus, d’autres pas.

Le gérant d’une société de vente en gros de coquillages du Sud-Finistère a été condamné à 4.000 € d’amende avec sursis par le tribunal correctionnel de Quimper (Finistère), ce jeudi après-midi. Il a été reconnu coupable d’avoir eu recours à des travailleurs clandestins, acheté des palourdes à des pêcheurs à pied non professionnels et avoir vendu des palourdes potentiellement toxiques entre 2007 et 2009. Ces pêches illégales ont généré entre 1 139 € et plus de 16 000 € de revenus annuels par pêcheur à pied. Certains déclaraient ces revenus, d’autres pas....

Pour leur défense, ils évoquaient « l’amour de la pêche », la tradition, voire un moyen pour boucler des fins de mois incertaines. De son côté, le gérant mettait en avant un droit coutumier : « La pêche à la palourde est une tradition chez nous. On a toujours fait comme ça. »

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Le 27 avril 2011

Tous les jours dans l’étang, entre Sète et Marseillan (et surtout d’avril à mai), ils sont plusieurs dizaines à arpenter cette bande de sable que les gens d’ici appellent “les tocs”. Debout, ou plutôt courbés dans quelques centimètres d’eau. Leur Graal ? La palourde, aussi fameuse pour accompagner un plat de pâtes qu’à l’apéro, en persillade... ou pour boucler les fins de mois. Normal, donc, qu’elle attise les appétits. Seulement voilà : on ne compterait plus, aujourd’hui, les amateurs qui se retrouvent là pour ensuite vendre le résultat de leur pêche. Ce qui s’appelle du braconnage et agace au plus haut-point les professionnels qui, en plongée ou à pied (mais dotés d’un permis, eux) “travaillent” saisonnièrement la palourde.

Jacques en fait partie. Il plonge la palourde en apnée, s’acquitte du “rôle” et de la “licence Thau” (550 de charges mensuelles environ). Et comme beaucoup de pros, s’est aussi fait pincer quelquefois en bouteilles. Ce pourquoi il a déjà payé (dans ce cas, c’est plusieurs centaines d’euros l’infraction). "Parfois, regrette-t-il, on compte plusieurs dizaines de pêcheurs sur les “tocs” (banc de sable qui longe l’étang, parallèlement au lido). La plupart n’ont pas de permis, ne sont pas des professionnels, ce qui ne les empêche pas de sortir certains jours 25 kilos de palourdes..."

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Le 8 juin 2011

Nord-Pas-de-Calais : Pêcheurs de moules Pro inquiets

La station de purification de Wimereux ferme ses portes à la fin du mois

Cela a fait l'effet d'une bombe parmi les professionnels : Seafare SA, centre d'activité mytilicole basé à Wimereux, doit fermer ses portes fin juin.

Au total, 45 pêcheurs de moules à pied bordent le littoral pour servir les clients et les restaurateurs. Mais pour purifier leur récolte, les pêcheurs doivent collaborer avec les centres mytilicoles de la région. La station de Wimereux ouverte il y a près de 20 ans est l'une des plus prisées. L'annonce de cette fermeture est une véritable catastrophe pour les pêcheurs à pied qui voient là « l'abandon de la profession ».

En cause ? Les Norvégiens qui retirent leurs capitaux du groupe et mettent à mal la situation financière de la société. Neuf salariés, dont le gérant Éric Vergrillette, vont être licenciés. La course à un éventuel repreneur de Seafare SA est lancée. Une réunion a donc été organisée hier en urgence par les Affaires maritimes de Boulogne-sur-Mer et le comité des pêches.

Pas de conséquence sur la cueillette occasionnelle…

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Le 10 septembre 2011 : Japonaises envahissantes et convoitées

Les pêcheurs à pied professionnels en ont assez d'essuyer des remarques acerbes de vacanciers ou de résidants les accusant de piller les sites en ramassant les huîtres sur les roches de la presqu'île. Certains envisagent même de monter une association contre eux. Rencontre avec l'un d'eux dans la baie à proximité de Port-Haliguen.

Pourquoi votre profession de pêcheurs à pied est-elle décriée ?

Les gens sont persuadés que nous faisons un carnage, alors qu'en sélectionnant les huîtres de taille conséquente, on permet aux plus petites de grossir. Il faut savoir que ces roches, il y a quelques années, n'étaient pas recouvertes par les huîtres, mais par des moules et du goémon, qui aujourd'hui ont complètement disparu. On pourrait dire qu'elles sont envahissantes.

Combien de kilos prélevez-vous lors d'une pêche?

On ramasse chacun 150 à 200 kilos par jour, depuis octobre, en fonction des marées bien sûr. Les grosses sont vendues à Cancale, les autres partent chez les ostréiculteurs du coin. On voit des particuliers ramasser plus qu'il n'en faut pour une consommation personnelle et sans vraiment sélectionner. Nous, nous avons une licence et nous payons des cotisations.

Quel est l'enjeu de la pêche aux huîtres?...

«Il n'y a aucun dommage causé par ce type de pêche»

Louis Ferrero, directeur du comité des pêches, tient aussi à apporter quelques explications. Il rappelle tout d'abord que les huîtres creuses de mer peuvent être pêchées toute l'année et que la nouvelle pêcherie existe depuis deux ou trois ans. «Les ostréiculteurs sont intéressés à cause du taux de mortalité de leurs huîtres de moins d'un an, ce qui a développé cette activité, souligne-t-il. Cela permet aux pêcheurs de travailler dans certains secteurs où il y a surabondance d'espèces, grâce à Mère Nature, tout en soulageant d'autres secteurs qui étaient exploités, comme pour la palourde par exemple».

181 autorisations en Bretagne....

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Le 12 septembre 2011


La pêche à la coque est autorisée au Hourdel (80) depuis lundi matin jusqu'à fin septembre.

Le gisement du Hourdel contient cette année environ 500 T de coques à se partager entre 340 pêcheurs licenciés. Chacun d'entre eux est autorisé à prélever trois sacs (environ environ 90 kg) par jour.

La date d'ouverture de la pêche au Hourdel a été fixée par une commission réunissant les affaires maritimes, les professionnels et des scientifiques.

Le Hourdel (80) : Ouverture de la pêche à la coque Voir cette vidéo

La coque du Hourdel est essentiellement destinée au marché espagnol. Son prix ne sera pas connu avant la semaine prochaine.

Le gisement du Hourdel fermera fin septembre, date à laquelle ouvrira celui du nord de la Baie de Somme : la pêche y sera possible jusqu'à la fin du mois de décembre.


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Le 22 décembre 2011

"Une quarantaine de collègues pêcheurs à pied de la ria d'Etel ne peuvent plus travailler depuis que le cargo s'est échoué". Et en cette période de fêtes, cruciale, le préjudice est déjà énorme, sans compter la dégradation de l'image vis-à-vis des Jusqu'à nouvel ordre. consommateurs.

C'est ce qu'indiquait ce matin Jean-Yves Héno, pêcheur à pied dans la rivière d'Auray, devant le cargo échoué à Erdeven. Il a pu s'entretenir quelques instants, en compagnie de quelques collègues, avec Eva Joly, candidate Europe-Ecologie Les Verts, en visite sur place, ce matin.

Premier département de France

Mais il pointait aussi les différentes pollutions liées à l'urbanisation de la côte et de ses alentours, et qui sont présentes toute l'année. Elles risquent de voir le littoral déclassé en C ou D, ces prochaines années, ce qui interdirait la pêche à pied.

Le Morbihan, avec 330 professionnels, est le premier en France en ce domaine. La Bretagne en compte environ 500 au total.

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Jean-Yves Héno fait partie des quelques pêcheurs à pied professionnels qui ont discuté avec Eva Joly, ce matin, devant le cargo échoué à Erdeven. Il indique qu'une quarantaine de ses collègues de la ria d'Etel ne peuvent plus travailler pour l'instant, à cause du naufrage. Mais il pointe aussi d'autres sources de pollution, plus permanentes. 

Reportage de David Cormier



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Le 11 février 2012

250 pêcheurs de coques possèdent une licence en Basse-Normandie

Accusés de piller l'estran, les pêcheurs de coques professionnels obéissent à une règlementation très stricte

Sur la plage de Merville-Franceville, en fin d'après-midi, le mercure est en dessous de zéro. Pour les pêcheurs à pied qui grattent le sable en quête de coques, le vent glacial accentue l'impression de froid. Par n'importe quel temps, ils sont à pied d'oeuvre. La campagne de pêche s'achèvera mi-mars.

Hélène Jacques et Franck Bodereau sont allés rencontrer ces pêcheurs sur la plage de Merville-Franceville. 

Découvrez ci-dessous leur reportage....

 

Cette dernière a été prolongée en raison de la richesse du gisement, un gisement qui n'avait pas été exploité depuis 20 ans. Et pourtant, ces pêcheurs professionnels ne sont pas les bienvenus. En décembre dernier, le maire de Merville-Franceville avait signé un arrêté les empêchant d'exploiter l'un des deux gisements de la commune. Le préfet leur avait donné finalement raison mais a limité le nombre de tracteurs pouvant accéder à la plage. Retour sur la polémique de décembre dernier

Ces pêcheurs sont régulièrement accusés de piller l'estran. Ils viennent du Nord Pas de Calais, de la Somme, de Normandie ou de Vendée. L'exercice de leur profession est soumise à une règlementation stricte: licence professionnelle, permis de pêche, taille de coque minimum (3 cm), quota fixé à 64 kilos par personne et par marée. Les pecheurs de coques passent cinq mois de l'année en moyenne sur le littoral au grés des marées.

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Le 17 février 2012

Thierry Maisonneuve est l'un des nombreux pêcheurs à pied professionnels qui se retrouvent sur la plage de La Baule lors des grandes marées. Il vient ici pour ramasser des coques.

Les gros coefficients de marées des jours derniers ont attiré une quarantaine de pêcheurs à pied professionnels. Thierry Maisonneuve est l'un deux. Il vient de Vannes pour ramasser les coques. « La plage Benoît dispose d'un gisement important et la ressource est bien gérée. Il est vraiment rare de trouver autant de coquillages d'une telle taille au même endroit », assure-t-il.

« Pour connaître le lieu et la zone précis de prélèvement à chaque grande marée, nous sommes informés par courrier. C'est sur place, que nous découvrons les bouées qui délimitent l'espace qui nous est réservé. » Les autorités de surveillance de l'espace maritime sont omniprésentes et veillent au strict respect des règlements. Pour ces marées de février, une autorisation de 60 kg par personne et par jour avait été délivrée. « Nous devons calibrer notre pêche et j'ai constaté la présence de nombreux jeunes coquillages, c'est bon signe, la ressource se renouvelle », affirme Thierry.

Trois heures pour pêcher

Les professionnels viennent de toute la Bretagne et même de Picardie. Une fois extraits du sable, les précieux bivalves sont calibrés, pesés et immédiatement chargés dans le camion du mareyeur. Ils iront rejoindre les bassins de purification avant d'être vendus aux consommateurs locaux, nationaux voire internationaux. L'Espagne est ainsi l'un des plus gros acheteurs de coques, même si en cette saison c'est un peu moins vrai.

Thierry pêche les coquillages depuis 20 ans. « Je travaille sur des secteurs qui s'étendent du Golfe du Morbihan à La Baule. Avant, j'étais plongeur avec un long tuba dans la rivière d'Auray, et l'hiver c'était parfois dur. » Aujourd'hui, comme l'ensemble des pêcheurs présents, Thierry Maisonneuve a trois heures pour remplir ses sacs. Il dispose d'un drôle de râteau à manche court qui lui permet tout en fouillant le sable de respecter la taille légale des rigadeaux (autre nom des coques, ndlr).

« Je n'ai mis qu'une heure et quinze minutes pour atteindre mon quota, précise-t-il. Et c'est beaucoup moins rapide que mes collègues de la Baie de Somme aussi présents. Ils sont toujours les premiers revenir à terre les sacs pleins. Dans le métier on a coutume de dire que si chez nous les enfants naissent avec des hochets dans les mains, chez les pêcheurs Picards c'est avec un râteau. En réalité, ils sont impressionnants et nous n'avons jamais réussi à égaler leur technique. »

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Le 25 avril 2012

Les pêcheurs, atteints eux aussi par les fermetures dues à la présence de dinophysis, pourront stocker les coquillages.

Les pêcheurs de palourdes ont rencontré les autorités afin de pouvoir stocker les coquillages en milieu naturel en attendant la disparition du dinophysis.

Ils étaient une bonne vingtaine de pêcheurs de palourdes, lundi après-midi, réunis à la criée du port de pêche, afin d'assister à une réunion avec les autorités administratives. Des pêcheurs soumis, à l'image de leurs collègues ostréicoles pour les huîtres, à une fermeture de la palourde : « Ce que nous demandons ? De pouvoir stocker les coquillages en milieu naturel, comme le font les ostréiculteurs. Cela nous permettrait de rebondir immédiatement en cas de réouverture. »

Aussi, et par le biais du président Jean-Michel Labrousse, président du comité départemental des pêches maritimes, les pêcheurs ont pu rencontrer Éric Mevelec, directeur départemental des territoires et de la mer, Yves Charles, directeur pour la Gironde de la Direction départementale interministérielle de la protection des populations, Roger Kantin, directeur de la station Ifremer Arcachon.

Car l'algue dinophysis, (phytoplancton pouvant provoquer des troubles digestifs chez les consommateurs de coquillages), est là et bien là…

Seuil de « Dino » important

On le sait, la fermeture, sur le bassin d'Arcachon, est intervenue tout d'abord pour les moules, il y a trois semaines, puis les huîtres, et les palourdes (atteintes pour la première fois) depuis deux semaines : « Il faut dire, ainsi que l'a relevé Roger Kantin, que nous n'avons jamais relevé de tels pics ! Nous devons atteindre un record international ! » D'expliquer que cette algue naturelle, mais qui draine avec elle une toxine diarrhéique, arrive du Golfe de Gascogne, remonte à la faveur des vents « et a été relevée à des taux même plus importants dans le lac d'Hossegor »....

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Le 3 mai 2012

Gestion du domaine public maritime naturel (DPMn)

Circulaire du 20 janvier 2012 relative à la gestion durable et intégrée du domaine public maritime naturel (Texte non paru au Journal officiel)

Ministère de l'Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement, MEDDTL no 2012/7 du 25 avril 2012

Date de mise en application : immédiate.

Résumé : la présente circulaire a pour objectif de rappeler les grands principes de la gestion du domaine public maritime naturel. Par ailleurs, dans la perspective de la gestion intégrée de la mer et du littoral, elle définit des orientations en termes de gestion de cet espace.

Catégorie : directive adressée par la ministre aux services chargés de son application, sous réserve, le cas échéant, de l’examen particulier des situations individuelles.

Pour télécharger la circulaire, cliquer : MEDDTL no 2012/7 du 25 avril 2012

Consistance du Domaine Public Maritime Naturel (DPMn)

On distingue le DPM naturel (art. L. 2111-4 du CGPPP) et le DPM artificiel.

Le DPM naturel est constitué :
– du sol et du sous-sol de la mer, compris entre la limite haute du rivage, c’est-à-dire celles des plus hautes mers en l’absence de perturbations météorologiques exceptionnelles, et la limite, côté large, de la mer territoriale ;
– des étangs salés en communication directe, naturelle et permanente avec la mer ;
– des lais (parcelles dont la mer s’est définitivement retirée) et relais (dépôts alluvionnaires) de la mer ;
– des parties non aliénées de la zone dite de cinquante pas géométriques dans les départements d’outre-mer, depuis le loi du 3 janvier 1986, dite « loi littoral ».

Ces éléments sont déterminés par la simple constatation de leur situation par rapport à des phénomènes naturels présents (par exemple, pour le rivage de la mer) ou passés (par exemple, pour les lais et relais de la mer). Le rivage, ainsi que les lais et relais de mer peuvent ainsi faire l’objet d’une délimitation.

Le DPM artificiel est composé des équipements et installations portuaires, ainsi que des ouvrages et installations relatifs à la sécurité et la facilité de la navigation maritime.

Objectifs de la circulaire

Le domaine public maritime naturel (DPMn) (cf. annexe I de la présente circulaire) est un espace sensible et convoité, à l’interface de la Terre et de la mer. Sa protection est ancienne, puisqu’elle remonte à l’édit de Moulins (1566) et aux ordonnances de Colbert sur la Marine (1681) et a été confirmée à maintes reprises par la jurisprudence.

Au-delà du corpus réglementaire de gestion du DPMn qui reste en vigueur (rappelé en annexe II), les évolutions significatives du contexte justifient la mise en place d’une gestion durable et intégrée du DPMn :

– la loi portant engagement national pour l’environnement, dite loi Grenelle 2, a fortement fait évoluer le cadre législatif des politiques du littoral et des milieux marins :
  • elle a introduit dans le code de l’environnement la gestion intégrée de la mer et du littoral. Celle-ci repose sur la définition d’une stratégie nationale qui énoncera pour le littoral français, métropolitain comme ultramarin, les principes d’une gestion intégrée de l’ensemble des activités intéressant la mer et le littoral. Des documents stratégiques de façade sont appelés à être la pierre angulaire de toutes les démarches intégratives de développement durable des activités dans un souci de préservation des milieux terrestre et marin. De fait, la gestion du DPMn ne doit plus être appréhendée de manière isolée, mais comme le point de rencontre des politiques terrestres et maritimes considérées tant du point de vue spatial, que du point de vue des activités ;
  • elle a transposé en droit interne la directive-cadre stratégie pour le milieu marin no 2008/56/CE du 17 juin 2008. Cette directive constitue le pilier environnemental de la politique maritime intégrée de l’Union européenne. L’objectif de la directive-cadre stratégie pour le milieu marin est de prendre toutes les mesures nécessaires pour réaliser ou maintenir un bon état écologique du milieu marin au plus tard en 2020, en appliquant à la gestion des activités humaines une approche fondée notamment sur la notion d’écosystème. En France, la directive-cadre stratégie pour le milieu marin s’applique aux eaux marines métropolitaines, depuis les lignes de base jusqu’à la limite de nos eaux sous juridiction (200 milles marins), y compris le sol et le sous-sol. Elle s’applique également aux eaux côtières telles que définies par la directive-cadre sur l’eau (DCE), y compris les fonds marins et le sous-sol, dans la mesure où les aspects particuliers liés à l’état écologique du milieu marin ne sont pas déjà couverts par la DCE ou tout autre acte législatif communautaire (notamment la directive 2006/7/CE du Parlement européen et du Conseil, du 15 février 2006, concernant la gestion de la qualité des eaux de baignade). Par ailleurs, le décret no 2011-492 du 5 mai 2011 relatif au plan d’action pour le milieu marin a complété cette transposition ;
– en 2009, le Grenelle de la mer a spécifié des objectifs ambitieux en matière d’aires marines protégées (voir annexe IV de la présente circulaire), tant pour ce qui concerne la contribution de la France aux progrès internationaux et régionaux en la matière que pour ce qui concerne la mise en oeuvre des aires marines protégées dans les eaux françaises. L’objectif est de couvrir par des aires marines protégées 10 % des zones sous juridiction française d’ici à 2012 et 20 % d’ici à 2020, dont la moitié en moyenne globale en réserves halieutiques ;

– enfin, la stratégie nationale pour la biodiversité 2011-2020 a été présentée par la ministre le 19 mai 2011. Cette stratégie a pour ambition de modifier en profondeur notre rapport à la nature en proposant des modèles de développement qui intègrent systématiquement le volet biodiversité. Cette stratégie est la déclinaison française des engagements internationaux actés à Nagoya en 2010 pour enrayer la perte de biodiversité. Elle s’intègre à toutes les politiques publiques et à tous les secteurs d’activités – eau, sols, climat, énergie, agriculture, forêt, urbanisme, infrastructures et concerne en particulier le milieu marin. Aussi, au-delà de la réglementation applicable à la gestion du DPMn qui est rappelée en annexe II, la présente circulaire a pour objectif de définir des orientations de bonne gestion en lien notamment avec les éléments de contexte énoncés ci-dessus….

(….)

1. La connaissance des usages, des enjeux et des occupations du DPMn
2. L’analyse territoriale et la réflexion stratégique
3. La prise en compte des enjeux environnementaux et paysagers
4. Les liens avec les documents d’urbanisme (SCOT et PLU)
5. La remise en état des sites après occupation
6. La poursuite systématique des occupants sans titre

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Le 17 mai 2012

Finistère. Bientôt un label bio pour les algues du rivage (Ouest France)

Celles qui poussent dans le Parc marin d'Iroise, au large du Finistère, devraient obtenir le précieux label en 2012. Une première en France.

Un label après des études poussées

Elles sont utilisées principalement pour l'alimentaire et la cosmétique. Les algues marines récoltées sur le rivage et poussant sur l'estran (la partie du littoral découverte à marée basse) de la pointe de la Bretagne garderont le même goût et la même couleur...

Ce qui change tout, c'est qu'avant la fin de l'année, elles vont obtenir le label « bio ». Une bonne nouvelle annoncée lundi soir lors du conseil de gestion du Parc marin d'Iroise au Conquet. Le parc englobe une zone allant de la pointe du Raz au nord de l'île d' Ouessant.

Ce gros dossier, mis sur pied avec la chambre syndicale des algues marines, a nécessité des études poussées de l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer). Elles ont notamment passé au crible les zones de récolte. L'ensemble du parc marin est concerné et aussi, dans un second temps, six autres zones situées en Finistère nord (île de Batz), dans les Côtes-d'Armor et en baie d'Audierne.

Un enjeu économique

« L'enjeu économique est de taille, a souligné Pierre Maille, président du conseil général du Finistère, et du Parc marin. C'est une vraie reconnaissance pour le métier de récoltant d'algues. Il concerne cinquante récoltants dits professionnels, et plusieurs centaines d'emplois saisonniers. »

Dans la course à la reconnaissance de ces algues marines de rive (douze espèces), les Espagnols arrivent en tête devant l'Islande et l'Argentine. « Ils ont obtenu le label bio et taillent des croupières à nos récoltants lors des salons internationaux », rappelle Christine Bodeau, représentante de la chambre syndicale professionnelle. Le classement des algues du parc a été rendu possible grâce à la très bonne qualité écologique et chimique des eaux, validée par des études poussées et des prélèvements, avec aussi un classement pointu des zones conchylicoles....

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Dans les Côtes-d'Armor et le Finistère surtout, la filière emploie 1 000 personnes, dont 500 saisonniers. La cueillette à pied se professionnalise et espère décrocher un label bio.

La filière algues emploie environ 1 000 personnes en Bretagne, dont 650 à la production et environ 300 dans une trentaine d'entreprises de transformation. 70.000 tonnes ont été produites en 2011. 90 % sont récoltés en mer par 35 bateaux goémoniers, pour l'essentiel dans le Finistère nord et notamment dans l'archipel de Molène.

« Loin d'être en déclin, nous sommes une filière extrêmement dynamique », insiste Yvon Troadec, représentant au comité régional des pêches. Les pêcheurs ciblent avant tout la Laminaria digitata et dans une moindre mesure la Laminaria hyperborea.

« La récolte est adaptée, il n'y a pas de surexploitation, précise Martial Laurans, spécialiste du suivi à l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer). L'outil est assez sélectif. Les jeunes plants ne sont pas arrachés. »

Deux usines, Danisco (groupe Dupont de Nemours) à Landerneau et Cargill à Lannilis, en extraient les alginates utilisés comme épaississants et gélifiants. Ces deux usines pèsent 20 % des alginates pharmaceutiques et alimentaires produits dans le monde.

Une pêche à pied professionnelle

Le Chondrus crispus ou « p'tit goem'» ou encore « pioca » fut longtemps récolté à pied, hors cadre légal, par les enfants, retraités ou toute personne souhaitant arrondir ses fins de mois. Ils étaient plus de 2000 estimés, il y a 20 ou 30 ans.

C'est fini. Depuis une réglementation de 2009, l'État contrôle. Résultat, 65 petites entreprises sont nées, surtout en Finistère et Côtes-d'Armor. Elles emploient une centaine de permanents. Environ 500 saisonniers travaillent aussi avec le système des Chèques emplois services agricoles (Tesa).

Tous ciblent une vingtaine d'algues utilisées en cosmétique, pharmacie, alimentation ou comme engrais. « On veut pérenniser la profession. On veut de nouveaux arrivants », dit André Berthou, membre du syndicat de récoltants d'algues de rive en Bretagne.

Le label bio est convoité dans ce domaine proche du bien-être et de la santé. Problème : des algues vertes en fond de baies ou des pollutions à proximité des villes déclassent d'immenses zones englobant des champs d'algues, pourtant sains, battus par les vagues.

Précieux label

La Chambre syndicale des algues bataille pour définir un zonage spécifique avec des prélèvements et analyses réguliers qui permettront aux organismes certificateurs de donner ou non le précieux label. Ces analyses coûteront cher. La filière algues compte sur un soutien de la collectivité.

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Le 3 juillet 2012


L’interdiction concerne quels coquillages ?

La pêche à pied des coquillages est interdite pour au moins deux ans dans la presqu’île, à partir du sud de la pointe du Beg Rohu, où se trouve l’Ecole nationale de voile. Le ramassage de tous les coquillages est interdit : gastéropodes, échinodermes, bivalves fouisseurs et non fouisseurs. Ailleurs, on ne peut ramasser que des araignées, tourteaux, étrilles et pousse pieds.

Pourquoi cette interdiction ?

Cette zone de Quiberon, Belle-Ile, Houat, Hoedic, et Groix est sortie, en 2010, du classement sanitaire qui faisait partie de la zone du large. L’arrêté préfectoral du mois de mars de cette année s’appuie sur un arrêté interministériel de 1999, définissant des zones classées suivies régulièrement par des analyses sanitaires.

Les autres zones ne sont pas classées, donc interdites à la pêche à pied. Jusqu’à présent une tolérance était appliquée. Aujourd’hui tout ramassage de coquillages dans cette zone est verbalisable.

Pourquoi deux ans ?

Le Comité départemental des pêches a abordé ce sujet en commission. Il va faire la demande de classement sanitaire : il faut quinze prélèvements, à raison d’un par mois. Et ajouter le temps des analyses et de traitement : cela amène à au moins deux ans d’interdiction. Les mairies sont également habilitées à déposer les demandes de classement en préfecture.

La pêche à pied est interdite également à Penthièvre et Etel ?

Un arrêté du 21 juin, étend l’interdiction, entre Penthièvre et la rivière d’Etel pour des raisons sanitaires : les résultats des tests du réseau de surveillance phytoplanctonique de l’Ifremer, a montré la présence de toxines lipophiles susceptibles d’entraîner un risque pour la santé publique.

La pêche récréative et professionnelle, le ramassage, transport, la purification, l’expédition, le stockage, la distribution, commercialisation, et la mise à la consommation humaine sont interdits. L’arrêté du 29 juin, fait suite aux prélèvements à Belle-Ile et au Branzais (embouchure de la Vilaine) qui montrent la présence de toxines.

Ces fermetures sont temporaires. Chaque semaine des prélèvements sont effectués et donnent lieu à de nouveaux arrêtés, affichés en mairie.

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Juillet 2012

Les plages du Conquet ont été fermées ce jeudi par arrêté municipal. La décision, difficile pour une mairie en pleine saison estivale, a été prise par mesure de précaution, alors que des rejets d’assainissement avaient gagné la mer sans passer par la station d’épuration. Une panne électrique serait à l’origine de cet incident. Un problème sur un transformateur a créé une réaction en chaîne privant d’alimentation une station de relevage. Celle-ci sert en temps normal à pulser les eaux usées situées en contrebas, vers la station d’épuration. Un débordement s’est produit. Il a gagné l’étang de Kerjean, puis la mer.

La fermeture, lorsqu’elle est décidée, dure au moins 48 h. Elle devrait donc se prolonger ce vendredi. Il faudra des analyses positives de la qualité sanitaire des eaux de baignade avant que l’ouverture ne soit de nouveau autorisée.

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Depuis 1997, le contrôle sanitaire des sites de pêche à pied de loisir a porté de 65 à 74 sites. Les coquillages prélevés sont par ordre décroissant de sites : les moules, les huîtres, les coques et les palourdes. L'examen des résultats microbiologiques des 15 dernières années fait apparaître une tendance générale à la dégradation des gisements naturels de coquillages en Bretagne : diminution progressive du nombre de sites de bonne qualité jusqu'à zéro.


Les risques sanitaires encourus

Même si la baignade est de bonne qualité, la consommation de coquillages dans la même zone peut présenter des risques pour la santé. En filtrant de grandes quantités d’eau, les coquillages concentrent planctons toxiques, métaux lourds et jusqu'à 100 fois les bactéries et les virus présents dans l'eau de mer.

Les germes les plus souvent cités lors d'intoxication alimentaire (Salmonella, Shigella, Escherichia coli, Vibrio para-haemalyticus,…) provoquent essentiellement des troubles gastroentériques. La contamination microbienne du milieu marin résulte des apports des activités terrestres vers la mer (rejets urbains, industriels ou agricoles).

Les résultats du contrôle sanitaire font l'objet de transmission mensuelle pour affichage sur les sites et un bilan régional est élaboré chaque année.


Cartes à télécharger :

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Le 7 août 2012

Pêche à pied. C'est aussi un métier ! (Le Télégramme)

A chaque marée basse, on parle des milliers de pêcheurs à pied amateurs, qu'ils pratiquent cela près de chez eux depuis leur enfance ou qu'ils s'y adonnent ponctuellement lors de leurs vacances en Bretagne.

Mais il y a aussi des personnes qui en vivent. Environ 400 en Bretagne.

"La pêche à pied autorisée au public, je suis pour. Mais certains ramassent autant de coquillages que nous et revendent à bas prix, sans avoir nos charges". Yves Rigault est pêcheur à pied professionnel à Plouharnel, près de Carnac (56). Il parcourt les plages, à la recherche d'huîtres, parfois, mais surtout de tellines, ce bivalve plus connu en Espagne et Italie, voire dans le sud de la France.

Une meilleure sécurité sanitaire La liberté, le fait de ne pas avoir de patron, la nature sont les principales motivations d'Yves dans le choix de sa profession. Qu'il entend protéger, surtout dans une période où nombre de coquillages viennent à manquer. "Nous sommes prévenus par mail des zones interdites à la pêche, pour des questions sanitaires. Les particuliers qui revendent ce qu'ils ont ramassé peuvent se renseigner en mairie (ou dans la presse locale, ndlr) mais je ne garantis pas qu'ils le font tous !"


Yves doit aller souvent loin de chez lui pour ses quelques heures de pêche sur l'estran, autour de la marée basse. D'Oléron à Brest, il va là où il sait qu'il trouvera son gagne-pain. En sachant que les coûts de transport, bien sûr, augmentent.

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Pêcheurs à pied professionnels dans les pertuis charentais

France 3 Poitou-Charentes Août 2012

Pertuis charentais : les acteurs de la mer 3/5

Les pêcheurs à pied professionnels vivent-ils leurs dernières heures au large d'Oléron.

Ils pêchent les huîtres, les palourdes et des coquillages mais la Ligue de Protection des Oiseaux estime que leur piétinement dans les vasières sont néfastes aux oiseaux

Pour accéder au reportage, cliquer Ici

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Le 18 avril 2013    

Certificat de capacité professionnelle : « Pêche maritime à pied à titre professionnel »

A la suite de l'Arrêté du 4 novembre 2011 définissant le contenu du stage de formation conduisant à l'obtention de la capacité professionnelle « pêche maritime à pied à titre professionnel », cliquer Légifrance, le lycée Pierre-Loti de Paimpol est le premier établissement en France à dispenser le stage de capacité pour pouvoir exercer le métier de pêcheur à pied.

Dorénavant, les pêcheurs qui souhaitent obtenir un permis doivent obligatoirement suivre une formation.

Son objectif ?

Sensibiliser les futurs professionnels sur les enjeux environnementaux, sur la réglementation, mais aussi sur des savoir-faire scientifiques et techniques.

Pêche à pied. Une formation obligatoire délivrée à Paimpol

Source : Le Télégramme    par Marina Chélin

Depuis novembre 2011, le ministère de l'Écologie a décrété que les nouveaux pêcheurs à pied (uniquement ceux qui ont démarré leur activité depuis 2011) doivent être formés. La première session de formation s'est ouverte au lycée maritime de Paimpol.

Une première sur le territoire national

La première session du genre, avec huit stagiaires, a démarré le 18 mars au lycée professionnel maritime Pierre-Loti. « La profession a souhaité que les nouveaux venus soient sensibilisés à un certain nombre d'éléments comme les enjeux environnementaux, la réglementation, le savoir-faire scientifique et technique, la valorisation des produits, la gestion de l'entreprise... », explique Denis Beric, directeur du lycée maritime. Un chef d'établissement qui n'est pas peu fier de souligner que Paimpol est précurseur en la matière : « Le lycée maritime est le premier à proposer cette formation sur le territoire national. C'est une mission de service public mais cela participe aussi à la valorisation de l'image de l'établissement ».

120 heures de théorie et 90 heures en immersion

Une formation qui se répartit en 120 heures d'enseignement théorique et 90 heures d'immersion professionnelle, à l'issue desquelles sera délivré un certificat de capacité professionnelle, intitulé « pêche maritime à pied à titre professionnel ». Sous condition, bien sûr, de passer avec succès la soutenance, prévue le 21 juin. Les nouveaux pêcheurs à pied professionnels devront donc désormais justifier de leur certificat de capacité, mais aussi du permis délivré par les autorités maritimes et de la licence accordée par le comité régional des pêches, afin de pouvoir exercer leur activité.

Une formation adaptée

La formation revient à 2.250 € par stagiaire, financée à hauteur de 2.000 € pour chacun par un organisme paritaire (Agefos). Reste à la charge de chaque pêcheur 250 €. Des pêcheurs qui se sont dits surpris de devoir retourner sur les bancs de l'école. Le lycée a cependant adapté les semaines de cours en fonction des grandes marées, car les stagiaires poursuivent également leur activité professionnelle. Ils en ont le droit, l'arrêté de ministère de l'Écologie prévoyant évidemment une phase de transition administrative. « Nous avons fait en sorte que cela impacte les stagiaires le moins possible et que le manque à gagner soit le plus faible possible », a conclu Denis Beric.
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Le 27 août 2013

Asmer: l’association veut donner un avenir à la pêche à pied

Dur d’être entendu quand on est pêcheur à pied, constate Alain Briand, sans cesse mobiliser pour défendre son métier. Outre sa casquette de président de la commission pêche à pied au Comité national des pêches, il préside aussi l’Asmer, l’association de sauvegarde des métiers de l’estran et du rivage. Source : Le Marin par Solène Le Roux

«  La pêche à pied n’est pas représentée en Europe. On est souvent les oubliés des textes de loi. Or il y a tout de même 1300 pêcheurs à pieds professionnels en France, 5400 en Galice, environ 6000 sur la côte espagnole méditerranéenne, autant au Portugal...

« On est des sentinelles du milieu. Sans nous, il n’y aurait plus de surveillance sanitaire, ni de limites à l’exploitation... »

Pêche des tellines sur Oléron

Le Charentais Alain Briand a créé l’Asmer, association de sauvegarde des métiers de l’estran et du rivage. Son but: faire entendre la voix des pêcheurs à pied à Bruxelles. Il réactive en fait l’association Asme, créée en avril 2005, avec l’ajout du "rivage" pour insister sur le rôle écologique que jouent les pêcheurs à pied, "sentinelles du milieu".

Il s’agit de représenter à Bruxelles les pêcheurs à pied, "souvent les oubliés des textes de loi". Alain Briand invite tous les pêcheurs à pied – professionnels et amateurs – à le rejoindre. "On doit se soutenir et se respecter." Notamment se mobiliser ensemble pour repeupler l’estran. Par contre Alain Briand fustige les "semi-pro" vendant leur pêche au black.

Parmi ses revendications: que des pêcheurs à pied puissent avoir un rôle de gardes jurés, étendre l’autorisation de la pêche de nuit l’été, accélérer les procédures pour classer des zones non travaillées, organiser des jachères, et prendre en compte la connaissance empirique des pêcheurs dans l’étude de la ressource.

Asmer, mairie du Château d’Oléron, 17480 Château d’Oléron. Tél. 06 48 91 45 73. E-mail : assocasme@orange.fr

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Le 14 octobre 2013

Coques en Baie de Somme : la vénette de la discorde…

Cette ouverture de la pêche aux coques 2013 était attendue… elle a été mouvementée. Au retour de pêche, les affaires maritimes ont contrôlé les sacs remontés par les premiers tracteurs et trouvé une grande quantité de coques en dessous de la taille réglementaire.

Coques en Baie de Somme, ouverture mouvementée de la saison 2013



Sabine et Bernard Godard Sabine et Bernard Godard

Source : France 3 Picardie par picardielamer le 10/10/2013

Protestation, grogne des professionnels puis débat. Les pêcheurs sont-ils suffisamment attentifs à la préservation de la ressource ? Les coques dans cette partie de la baie ont-elles une forme plus arrondie et moins large qui rend leur tri plus difficile ? Le choix du type de vénette utilisée par certains était-il le bon ? Hier, mercredi 9 octobre après-midi, les pêcheurs à pied s’étaient donné rendez-vous, salle Eudel, au Crotoy, pour évoquer ensemble les incidents du matin, décider d’une marche à suivre. Parmi bien d’autres questions revenons sur la vénette et sur les conséquences d’une mauvaise utilisation.

Début de campagne des coques au Crotoy

La vénette, en Baie de Somme, est l’outil essentiel des pêcheurs de coques. Grâce à elle, ils peuvent cribler leur pêche. Pour être en règle, il leur faut respecter une taille minimale de capture, fixée par arrêté à 30 mm pour l’estuaire de la Somme. Les hénoniers, c’est ainsi qu’ils se dénomment en picard, faisaient, autrefois, fabriquer leurs vénettes chez les menuisiers. Aujourd’hui chaque professionnel en possède une gamme de différents écartements. La taille règlementaire pour ces bivalves varie selon les gisements. En Baie d’Authie, elle est seulement de 27mm… L’écartement de la grille laisse passer plus ou moins de coques ou « hénons »  inférieurs à la  taille réglementaire.

Pour cribler ou « véner », le pêcheur doit agiter horizontalement son outil. Un geste fatiguant, le dos est cassé en deux et tout le poids du sable et des coques pèse sur le bout des bras. Plus le pêcheur agitera sa vénette, plus nombreuses seront les coques de tailles inférieures à passer au travers de la grille. Pour respecter la réglementation et préserver l’avenir du gisement, il faut donc véner sans craindre la fatigue. « Vénez, vénez, vénez, les gars, rappelait hier Philippe Desmarest, garde pêche assermenté, aux pêcheurs à pied sermonnés par les affaires maritimes, sinon, demain, on trouvera encore des 24 ou des 25 mm dans vos sacs ».

Il y a les bras mais aussi l’outil

Si l’écartement entre deux fils de fer n’est pas parfaitement juste (20mm), il laisse passer des coques non réglementaires. Si les fils de fer sont un peu usés, c’est bien aussi, parce qu’ils ne retiennent pas les coques sous-taille.

Aujourd’hui, les pêcheurs à pied sont autorisés à aller en tracteur jusqu’au pied du gisement, mais ils ne doivent en aucun cas rouler sur les coques. Pour transporter les sacs qui pèsent 30, parfois 40 ou 50 kilos, il y a les petits vélos… Des bicyclettes dont on a ôté la selle, et auxquelles on a ajouté une petite plateforme pour retenir le sac, un anneau pour ranger le râteau et un dernier support pour la venette. Ainsi équipé, le pêcheur à pied peut parcourir sans peine la distance nécessaire pour rejoindre le tracteur.

Autrefois, pour ramener les hénons à terre, après les avoir vénés, on utilisait des mannes en osier et des charrettes tirées par des chevaux. Guy Derosière, qu’on appelle aussi Tchot Guy, se souvient être allé en Baie avec son dernier cheval Lisette, jusqu’au milieu des années 60.

Le véneu était un personnage, une forme particulière de contremaitre. Les hénonniers partaient en équipes. Chacun allait gratter le sable pour y trouver les coquillages. Il vénait une première fois sa récolte puis l’apportait au véneu qui la passait à nouveau au crible. Les coquillages hors taille étaient retournés au hénonnier qui devait lui-même les rendre à la mer.

Véneu, vénette, véner….Un peu d’étymologie…

Par commodité, le véneu travaillait au dessus d’une veine, un filet d’eau laissé par la mer à son retrait… Mais il ne s’agit probablement là que d’une homonymie…Véner les hénons s’apparente plus au geste du vanneur. « En picard maritime, le a est souvent remplacé par un é, explique Jacques Dulphy, co-fondateur du journal Ch’Lanchron. Et vanner se dit venner ». Quant au mouvement du vanneur…de blé, qui vise à séparer le grain de son écorce, il ressemble à s’y méprendre à celui du pêcheur à pied avec ses hérons….

Vénette est un terme qui est utilisé spécifiquement en Baie de Somme, en baie d’Authie et dans le Boulonnais. On en trouve la trace dans le glossaire du parler Berckois de Lucien Tétu. Il est aussi référencé dans le dictionnaire du patois boulonnais de Jean-Pierre Dickes : « Venette : crible, sorte de tamis destiné à recueillir les coques ». L’un comme l’autre notent l’expression « avoèr les vénettes au tchu » qui signifie avoir la trouille.

Et l’on rejoint là la définition de Venette du Trésor de la Langue française : « Peur, inquiétude, alarme. »

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Le 5 octobre 2014

Le petit monde de Thau



Extrait : Thalassa : Sète en Méditerranée - 3 octobre 2014 (2’)

Plongeur en apnée dans la lagune de Thau

Palourde, oursin, bulot..

La filière palourde en Languedoc-Roussillon en 2014

La pêche de la palourde dans les étangs du Languedoc-Roussillon est une activité ancienne. Elle était économiquement très importante jusqu’au milieu des années 1990. Une baisse progressive de la productivité à partir de la fin de « l’âge d’or de la palourde » (de 1985 à 1990) a été observé (cf. programme PALOURDE, 1999) et par voie de conséquence du nombre de pêcheurs.

Source : Cepralmar

Depuis ce programme, il y a eu peu de travaux concernant l’évolution de la filière palourde et aucune réévaluation du stock.

En 2013 le Cépralmar a réalisé une étude sur l’exploitation des invertébrés de l’étang de Thau au travers d’enquêtes auprès des professionnels de la pêche. Elle a mis en évidence une baisse de revenu des professionnels liée à un manque de ressource. Partant de ce constat et en l’absence d’études scientifiques sur les raisons du déclin de la palourde européenne, le Cépralmar étudie différents moyens de soutenir et redynamiser la pêche professionnelle de palourdes dans les étangs du Languedoc-Roussillon.

Dans ce cadre, des enquêtes ont été effectuées auprès de l’ensemble des professionnels (pêcheurs, mareyeurs…) pour établir un panorama complet de la filière palourde du Languedoc-Roussillon. Les résultats présentés dans la fiche ci-jointe résument les chiffres de production et de commercialisation mis à jours en fonction des déclarations des différents acteurs sur les étangs de Thau et Ingrill. Ils mettent en évidence une baisse importante des captures et du nombre de professionnels. Cette baisse des apports a causé la perte de nombreux marchés, notamment en Espagne. Elle a également conduit au développement de l’importation, notamment de palourdes japonaises d’Italie, à des prix inférieurs.

Afin de relancer cette filière, plusieurs prud’homies, dont celle de Thau, envisagent des essais de réensemencement et ont sollicité l’appui technique du Cépralmar pour les accompagner dans leurs démarches.

Document à Télécharger :

La filière palourde européenne FICHE Thau Ingrill.pdf ( 790Ko )



Palourdes. 1,5 million de bébés semés dans le Golfe


Le gisement de Truscat, l'un des plus touchés du Morbihan, sera suivi de près pendant deux ans, le temps que les palourdes atteignent 35 mm, soit la taille minimum autorisée pour leur pêche..

Source : Le Télégramme par

Confrontés à une grave crise dans le Morbihan, les pêcheurs à pied professionnels expérimentent une opération de réensemencement de palourdes dans le Golfe. 1,5 million de naissains ont ainsi été lancés à la volée, hier, sur le banc de Truscat. 1,5 million de bébés palourdes de 10 mm, soit 350 kg, jetés à la volée, comme un semeur avec des grains, depuis un canot pneumatique, à marée haute, sur un carré d'un hectare. L'opération n'aura duré que 40 minutes, hier après-midi, sur le banc de Truscat, au large de Sarzeau, dans le golfe du Morbihan. « C'est une première. On s'est inspiré de ce que l'on a déjà fait avec la coquille Saint-Jacques, en baie de Quiberon », explique Jean Piel, du Comité départemental des pêches. Et c'est tout sauf un hasard si ce projet expérimental de réensemencement de palourdes a lieu dans le Golfe. La pêche à pied professionnelle est confrontée depuis deux ans dans le département à une grave crise, qui mettrait en péril l'équilibre de plusieurs entreprises. « Ce sont les pêcheurs eux-mêmes qui ont choisi le gisement de Truscat, qui est l'un des plus importants du Morbihan, et où l'on constate une baisse inexpliquée de la ressource de 40 % depuis 2009 ».

Deux années d'étude

L'objectif de ce réensemencement est donc de restaurer la population de géniteurs, qui seront en âge de se reproduire dans un an et demi. Tous les deux mois, un pêcheur professionnel et un technicien du Comité départemental des pêches suivront le développement des naissains, jusqu'à la réouverture de la zone, prévue en octobre 2016. Il faudra, en effet, compter deux années pour que ces bébés palourdes atteignent 35 mm, soit la taille minimum autorisée pour leur pêche.

Appauvrissement global de la ressource

En espérant que la greffe prenne. Car, au-delà du risque naturel de prédation que représente le crabe, on ne sait pas pourquoi ce gisement est plus touché que d'autres. Mais les dernières prospections du Comité des pêches, en mars, ont confirmé un appauvrissement global de la ressource en palourdes dans le golfe du Morbihan. « La biomasse commerciale a chuté de 457 tonnes en 2012 à 413 tonnes en 2014, avec une très faible présence de juvéniles particulièrement alarmante ». Le Morbihan compte 220 pêcheurs à pied professionnels, dont 140 qui travaillent dans le Golfe. 40 pêcheurs n'ont pas renouvelé leur licence cette année.

Etang de Thau. L’exploitation des invertébrés : Palourde / Oursin / Escargot / Ver


Evaluation de l’exploitation des invertébrés de l’étang de Thau et cartographie des zones exploitées. Réflexion sur un réensemencement en palourde (Ruditapes decussatus)

Source : Cepralmar

L’étang de Thau est un site majeur de pêche et de conchyliculture du Languedoc-Roussillon. Au-delà des ressources piscicoles, l’exploitation halieutique d’invertébrés y est significative. Les pêcheurs professionnels rapportent malheureusement des diminutions importantes de captures.

Ce projet a consisté à identifier et cartographier, à dire d’acteurs, sous système d’informations géographiques (SIG), les zones de pêches passées et actuelles de quatre invertébrés exploités sur l’étang de Thau : la palourde (Ruditapes decussatus), l’oursin (Paracentrotus lividus), l’escargot (Hexaplex trunculus) et le bibi (Sipunculus nudus).

La régression des zones exploitables semble particulièrement importante pour la palourde et le bibi. La reproduction de la palourde étant maîtrisée en écloserie, son réensemencement semble une solution envisageable pour soutenir l’exploitation par pêche. Des premières réflexions ont donc été recueillies auprès de professionnels pour estimer la faisabilité d’un tel système de gestion de l'exploitation de la palourde sur l’étang de Thau.

L’exploitation des invertébrés de l’étang de Thau

Etude bibliographique et enquêtes concernant les zones et les quantités pêchées.

Réflexion sur un réensemencement en palourde (Ruditapes decussatus)

Projet d’élèves ingénieurs n°6

SupAgro Montpellier / Cepralmar

2013

Le Cépralmar, structure de soutien aux professionnels de la mer et des lagunes, a commandité un projet sur les invertébrés exploités de l’étang de Thau, une lagune de 7500 hectares se situant dans l’Hérault. Les quatre espèces d’invertébrés concernées sont la palourde Ruditapes decussatus, l’oursin Paracentrotus lividus, l’escargot Hexaplex trunculus et le ver Sipunculus nudus. Les pêcheurs de l’étang rapportent une diminution depuis une dizaine d’années de l’exploitation de ces invertébrés. Le Cépralmar voulait donc faire le point sur les connaissances actuelles concernant l’exploitation (capture et zones de pêche) de ces quatre espèces et mener une première réflexion sur un réensemencement en palourde. La première étape de ce projet a permis de recenser les informations bibliographiques disponibles. Seuls des documents sur la palourde ont été identifiés dans les archives du Cépralmar, les dernières données sur le stock de palourdes dans l’étang datant de 1999 ; très peu d’études ont été menées sur les trois autres espèces.

La seconde étape de ce projet fut de réaliser des entretiens auprès des pêcheurs afin de recueillir des informations plus précises sur les zones et les quantités pêchées ainsi que leurs avis sur un réensemencement en palourde. Ces informations ont été synthétisées sous la forme de cartes.

Les données collectées ont permis d’établir de premières propositions pour un futur réensemencement. Ce rapport résume le contexte de ce projet et expose les principaux résultats obtenus.

Cliquer Ici pour télécharger le rapport

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Le 6 Octobre 2014

Honfleur : À la pêche à la petite grise à bord du Désiré



Virgile, patron du « Désiré », barre le bateau tandis que Teddy « vire le chalut » pour ensuite trier les crevettes. Virgile, patron du « Désiré », barre le bateau tandis que Teddy « vire le chalut » pour ensuite trier les crevettes.

Source : Ouest France

Pour trouver des milliers de crevettes grises, sur les étals de la Fête de la crevette, ce week-end, les pêcheurs honfleurais ont passé des nuits entières en mer. Nous avons embarqué avec eux...

Reportage

Ils sont sept équipages honfleurais, à braver les flots pour ramener la fine crevette grise dans nos assiettes. Virgile Zambon, 37 ans, et Teddy, 27 ans, embarquent six nuits par semaine, pour la pêcher de mi-août à fin octobre. Ces jours-ci, Virgile met le cap au large, dès 19 h 30, à bord du Désiré, qu'il a acquis en 2011. Les deux courageux partent à l'heure où la plupart des travailleurs sont rentrés dans leur foyer.

Chalut à l'eau

Un défilé de bateaux franchit le sas-écluse. Ils se rendent au sud du chenal de Rouen, au large de Trouville, en trois quarts d'heure. Dès lors, le « spectacle » commence sur le pont. « On met le chalut à l'eau à l'aide du portique enrouleur, et on file le chalut, autrement dit, on racle le fond, en navigant tranquillement pendant une trentaine de minutes. Ensuite, on remonte et on vire le chalut. » Virgile et Teddy renouvellent l'opération six fois.

Puis, la crevette est calibrée au travers d'un crible : tout ce qui est trop petit retourne à l'eau. La capture déversée sur la table est ensuite triée. Coquillages et petits crabes retrouvent leur liberté. Les vingt kilos de crevettes grises pêchées à chaque trait sont déversées et se trémoussent, toujours sur le pont, dans le vivier de stockage, qui est « alimenté, en continu, d'eau de mer, afin de les garder en vie ».

Exemple de pêche au chalut de crevette




Pêche à la crevette sur le chalutier (CHARLENE JO)

Entre les différentes phases, en plein-vent, peu de répit, mais après le tri, Virgile et Teddy, comme à chaque sortie, s'octroient un casse-croûte préparé sur le pouce. Un moment de réconfort et de complicité dans la nuit noire et froide de la Manche, qui leur permet de tenir le coup jusqu'à 7 h du matin... Car il reste encore à revenir au Havre, avec un butin de 120 kg de crevettes, que le patron pêcheur vend essentiellement à un mareyeur dieppois, comme beaucoup de ses confrères.

Viennent alors le rangement des crustacés en cagettes, et leur livraison au quartier Saint-François. À 6 h, Virgile et Teddy sont enfin prêts à ramener Le Désiré à bon port, et à aller dormir jusqu'au début d'après-midi. Pour les Honfleurais, ils réservent 20 à 30 kg de ces « belles crevettes, bien noires, et bien vives », les vendredis, samedis, et dimanches matins, sur le marché aux poissons, où l'étal d'Ingrid, l'épouse de Virgile, sera sûrement pris d'assaut par les amoureux de petite grise sur pain brié beurré !

Samedi 4 et dimanche 5 octobre, 20e Fête de la crevette à Honfleur. Expos de peintures et de maquettes, démonstration de ramandage, visite de vieux gréements et de la vedette SNSM, démonstrations culinaires avec les Toques normandes, déambulations en costumes normands, concerts, vente de crevettes. Dimanche, à 16 h, concours d'écalage de crevettes.

Frottez-vous à notre quiz

« Connaissez-vous la petite grise ? »

Vers 1850, environ 300 personnes pêchaient la crevette



La pêche à la crevette se pratiquait aussi à pied, à marée basse. La pêche à la crevette se pratiquait aussi à pied, à marée basse. |

Source : Ouest France

L'histoire

C'est LA spécialité culinaire de Honfleur, mais pas seulement. Depuis plus de 200 ans, la pêche à la crevette est l'une des activités majeures du port. « Vers 1850, elle occupe un tiers des inscrits maritimes, soit environ 300 personnes, explique Xavier Lerallu, auteur d'une étude sur les pêches de l'estuaire de la Seine. À ces marins-pêcheurs, il faut ajouter une cinquantaine de femmes qui cueillent les moules sur le banc du ratier et qui ramassent aussi, avec un haveneau (appelé une fouine en Normandie), la petite grise. »

Chalut, diable et réserveux

Port de pêche artisanale, la flottille honfleuraise se compose de modestes embarcations. « Notamment des chaloupes de deux à cinq tonneaux car la pêche à la crevette, c'est pour les petits bateaux ! »

Les Honfleurais utilisent des chaloupes demi-pontées, munies du chalut à panneaux ou de chaluts à perche. « La pêche se déroule d'août à novembre. Durant l'entre-deux-guerres, une barque rapporte, à chaque marée, cinq à sept « chaudières » de crevettes. La chaudière pèse 12 kg. »

Quelques pêcheurs utilisent aussi le diable, « un filet dormant de 18 à 20 m de longueur, en forme de cône très effilé. L'avantage du diable est de pouvoir pêcher en même temps d'autres espèces : merlans, éperlans, anguilles. »

Pour conserver la crevette qui doit être vendue vivante, les marins utilisent un « réserveu », « un réservoir immergé en forme de petite barque, traîné par le bateau et maintenant dans l'eau le petit crustacé ».

Au fil des décennies, la pêche à « l'or gris » s'est raréfiée. « Les bancs de sable sont remontés à cause des endiguements. » Au début des années 80, on estime la production annuelle à 500 tonnes, « une production toutefois sous-estimée car la crevette passe rarement en criée ». Aujourd'hui, la production dans l'estuaire de la Seine se limite à une centaine de tonnes : « Un chiffre faible comparé aux 25 000 tonnes des deux principaux pays producteurs européens que sont l'Allemagne et la Hollande. »

Calais : deux crevettiers nous livrent leurs conseils pour aller à la pêche aux crustacés



Cette semaine, les crevettiers étaient nombreux sur la plage de Calais. C’est le début de la saison pour la crevette grise. Nous avons rencontré José Leprince et Laurent Delabye. Hier matin, ils avaient ressorti leur épuisette pour sonder les fonds sableux. Ils nous confient les ficelles de la pêche de ce gouteux crustacé.

Source : La Voix du Nord par Dominique Salomez Publié le 27/04/2013

José et Laurent pêchent la crevette grise en saison : d’avril à juin et de septembre à novembre.

Marée descendante, hier au petit matin. Dans la lumière douce du jour qui se lève, le bord de mer est convoité par les pêcheurs de vers noirs qui cherchent dans le sable l’appât pour le concours sur la jetée de ce dimanche. Ici et là, les mouettes rôdent autour des seaux temporairement délaissés dans lesquels gambillent une poignée de crevettes, presque translucides. C’est le début de la saison pour pêcher la petite grise qu’on savoure volontiers avec du pain beurré. Cette semaine, avec les belles journées printanières, les crevettiers ont été nombreux, de l’eau juste la taille, à aller et venir en raclant les fonds sableux avec leur épuisette. À faire le trait, dit-on dans le jargon. Ce matin-là, c’est José Leprince et Laurent Delabye que nous sommes allés rencontrer, histoire d’apprendre toutes les ficelles pour coincer le petit crustacé dans nos filets.

On vous le dit d’emblée, c’était une petite pêche. « Les coefficients (hier de 105) étaient trop forts, estime Laurent, l’idéal ce sont les marées qui repoignent ». Comprenez, quand les coefficients remontent après de petites marées. « On vient une heure et demie après le début de la marée descendante. Après les conditions idéales, c’est d’avoir un vent de terre (sud-est) qu’on a dans le dos et une mer qui n’est pas trop agitée. Plus la mer lance, plus c’est difficile », poursuit José, Calaisien d’origine. Il travaille aujourd’hui dans l’Oise, mais revient souvent dans la ville qui l’a vu grandir. À chaque retour il en profite pour venir pêcher sur le bord de mer. Le bar, les poissons plats, le bouquet, la crevette grise… C’est d’ailleurs en posant leurs lignes respectives que José et Laurent sont devenus amis. « Pêcher, c’est un plaisir, ça détend et ça permet de passer un moment ensemble. On pêche en petite quantité et on trie », commente José en revenant de l’eau avec son épuisette chargée. Dans le filet, crevettes, crabes et petits poissons frétillent entre les paquets d’algues et les cailloux.

Tous les crustacés qu’il puise de la mer sont passés au trieur. « C’est comme un tamis avec des barreaux espacés de six millimètres ». Toutes les crevettes trop petites sont rejetées à la mer. « Quand on a une belle marée, on peut pêcher jusqu’à trois ou quatre kilos de crevettes. Ou le double, si on ne trie pas et qu’on prend tout. Mais à quoi ça sert ? On n’est pas des viandards. Il faut que tout le monde pêche raisonnablement. Sinon il y aura de plus en plus de contrôles et puis il faut être respectueux de l’environnement », insiste Laurent. Hier, les deux crevettiers ne risquaient pas d’être retoqués pour surpêche. « On aura juste un bol. Ce soir, je vais pêcher à Sangatte du côté de l’épave Costa Michelos. Si je ramène un bar, on fera peut-être une sauce avec les crevettes de ce matin ». Sinon, ce sera préparé de manière simple pour l’apéro : deux à trois minutes dans l’eau bouillante très salée.

Abondance exceptionnelle de crevettes grises en Baie de Somme



Pousseux à Ault Onival, décembre 2013

Reportage France 3 Picardie Sabine et Bernard Godard. Montage Nicolas Duchet.

Les crevettes grises sont abondantes sur le littoral picard en cette fin d'automne 2013. La pêche traditionnelle au pousseux se pratique à marée descendante.

Source : France 3 Picardie Publié par picardielamer le 09/12/2013

La pêche des crevettes grises est saisonnière, elle est généralement plus abondante à l’automne. Mais en cette fin d’année 2013, pêcheurs professionnels et amateurs s’accordent à dire que les quantités pêchées sont particulièrement importantes. Après une baisse régulière des stocks entre les années 1970 et 2000, on semble assister à un renversement de tendance. La Picardie produit 30 à 40 % de la pêche de cette espèce en France.

Abondance de crevettes en Baie de Somme à l'automne 2013



Picardie, la mer

Ajoutée le 9 déc. 2013

La pêche des crevettes grises est saisonnière, elle est généralement plus abondante à l'automne. Mais en cette fin d'année 2013, pêcheurs professionnels et amateurs s'accordent à dire que les quantités pêchées sont particulièrement importantes. Après une baisse régulière des stocks entre les années 1970 et 2000, on semble assister à un renversement de tendance. La Picardie produit 30 à 40 % de la pêche de cette espèce en France.

« Des crevettes, en ce moment ? On en pêche à ne plus savoir qu’en faire…. »  Tous les pêcheurs de la Baie s’accordent à le dire. Cet automne 2013 est particulièrement favorable à la petite crevette grise, celle qu’on nomme sauterelle en Picardie. « Il y en a presque trop, lâche Alain Henry, pêcheur à bord du Flot Bleu, on n’a jamais vu ça. »

Mêmes mines réjouies chez les particuliers, sur les sables de la plage d’Onival, dans les rangs des pêcheurs au pousseux. Ce lundi matin, nous croisons là Rachid, Jean-Marie, Ludovic ou François… Les uns viennent ici avant d’aller pointer à l’usine, les autres sont en retraite. Ils sont souvent plusieurs dizaines, longeant les vagues et glissant devant eux leur large haveneau.

Au bout de quelques minutes, ils le relèvent, trient ce qu’ils ont piégé, rejettent les petits poissons ou les morceaux de bois flotté superflus, mettent les plus grosses crevettes dans leur besace. Et c’est reparti, parallèlement au littoral, ils poussent. A pied, cette pêche se pratique à marée descendante. Ceux qui aiment faire durer le plaisir s’attardent quelques instants encore à l’étale. La crevette vit sur les fonds sablo-vaseux, elle s’enfouit dans le sable au moment de la basse mer et nage près du fond quand elle est pleine.

En bateau, la crevette grise se pêche au chalut. Le Flot Bleu, le Tarnero, l’Orca, le Hourdellois … nombreuses sont les unités qui ont pour habitude de pratiquer cette pêche. Difficile pourtant d’évaluer les quantités pêchées cette année. En Baie de Somme, comme en Baie de Seine où la production est également particulièrement importante, la crevette grise passe rarement en criée, les statistiques de pêches sont par conséquent imprécises.

« De manière générale, la production de crevettes grises sur les côtes françaises est très fluctuante, d’une année sur l’autre, explique Alain Têtard, du laboratoire Ressources Halieutiques Ifremer de Port-en-Bessin. La production nationale est historiquement en baisse avec une diminution d’un facteur 5 environ pour la Baie de Somme depuis les années 1980, mais avec une embellie ces dernières années (2006 et semble-t-il cette année 2013). Nous n’avons pas actuellement d’idée claire sur les causes de ces variations, la stabilisation voire l’inversion de la courbe de tendance est une bonne nouvelle vis-à-vis de la crainte d’une continuation de la diminution de l’espèce en France. » La Baie de Somme contribue sans doute pour 30 à 40 % de la production nationale.

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Le 6 Mars 2015

Aigues-Mortes : Mickaël, pêcheur de tellines



Camargue, en toute liberté - diffusion le 6 mars 2015
ThalassaOfficiel

Une pêche qui se pratique...avec un tellinier

Un film écrit par Alexandre Bouchet, Alexandre Adam
Un film réalisé par Alexandre Bouchet, images David Mutzenmacher
Une production Yémaya avec la participation de France Télévisions

Replay et Extrait dans : Thalassa : Camargue, en toute liberté

L'émission Thalassa de ce vendredi 6 mars fait découvrir aux téléspectateurs des personnages de Camargue qui font l'identité du pays. L'un d'entre eux, l'Aigues-mortais Mickaël Perez , exerce la profession-passion de pêcheur de tellines à pied. La passion de ce jeune trentenaire remonte à son adolescence, quand âgé de 13 ans, il accompagne durant les vacances son oncle à la pêche aux tellines. "Pour me faire quelques sous et m'acheter une mobylette" explique-t-il.

Source : Midi Libre

Mickaël a repris l'entreprise familiale

Depuis il n'a de cesse que de vouloir en faire son métier malgré les difficultés connues que l'activité pourrait lui réserver, au point de prendre la succession familiale en 2008. Car c'est une pêche artisanale qui se pratique uniquement à pied à l'aide d'un tellinier, composé d'un long filet étroit d'environ 6 mètres et d'un caisson de calibrage, tiré à la seule force des bras et des jambes dans la mer sur les bancs de sable. Ceci nécessite des gestes très physiques et endurants, constamment dans l'eau et par tous les temps. Le petit coquillage vit à quelques centimètres dans le sable et est ramassé tout au long de l'année suivant des normes destinées à préserver le renouvellement naturel.

Un produit d'excellence

La pêche qui se pratique de l'Espiguette à Beauduc, est ensuite amenée dans des bassins d'épuration aigues-mortais, en eau de mer en circuits fermés,  pour retirer le sable des coquillages qui  sont ensuite  prêts au conditionnement et à la vente. "J'attache énormément d'importance à présenter un produit d'excellence et c'est pourquoi j'ai créé ma propre entreprise  qui gère toutes les opérations depuis la mer jusqu'aux clients" dit-il. Ceux-ci peuvent être les poissonniers, les traiteurs, la grande distribution locale mais aussi les restaurateurs. Mickaël Perez peut être fier d'avoir séduit de grands noms étoilés comme le Louis XV à Monaco et le Meurice à Paris du chef Ducasse ou le Bristol à Paris d'Eric Frechon, entre autres grandes tables. Les pêcheurs professionnels de tellines, mais aussi de palourdes, sont peu nombreux, environ une trentaine d'actifs sur le secteur, et l'entreprise de Mickaël Perez, " Coquille d'or ", regroupe également leurs productions et en assure la commercialisation.

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