Pêche Atlantique nord-est : Europe bleue recule !... France capitule ?

Dans sa principale zone de pêche, l’Europe Bleue recule face à la poussée de ses voisins du nord : Norvège, Islande, Russie et Féroé. Quant à la France, elle semble capituler dans une guerre qui oppose les grandes nations de pêche pour le contrôle de l’Atlantique nord-est, la quatrième zone de captures dans le monde (avec 8,650 millions de tonnes en 2008)

Ces jours-ci, la bataille du maquereau n’était qu’un épisode des grandes manœuvres en préparation pour le contrôle des ressources halieutiques dans cette zone de pêche qui totalise près de 10% des captures mondiales.

L’Europe bleue recule....

L’Atlantique du nord-est est la principale zone de pêche pour les 27 États membres de l’Union Européenne. Avec 3,6 millions de tonnes en 2008, l’ANE contribue à plus de 70% des captures communautaires. Malgré son importance dans l’approvisionnement en produits halieutiques, cette zone de pêche devient de plus en plus une chasse-gardée des grandes nations de pêche de l’Europe du nord, non membres de l’Union Européenne. Depuis la création de l’Europe bleue en 1983, le poids de la pêche communautaire a considérablement diminué dans cette zone stratégique de la pêche mondialisée. En 2008, l’Europe des 27 ne représente plus que 42% des captures de l’ANE alors qu’elle en représentait 55% en 1988 (compris les nouveaux membres). Sur cette période de 20 ans, les captures communautaires sont passées de 5,7 à 3,6 millions de tonnes pendant que les captures totales des nations du nord, Norvège, Islande, Russie et Féroé ont progressé de 4,6 à 5,0 millions de tonnes.

La France est le deuxième pays halieutique dans l’Europe bleue avec une production annuelle de près de 0,8 million de tonnes (y compris l’aquaculture). En Atlantique nord-est, dans sa principale zone de pêche, la France ne représente que 4% des captures totales. Avec une production de 0,369 millions de tonnes en 2008, elle se situe au 8e rang, loin derrière les trois premiers : Norvège (2,4 millions de tonnes), l’Islande (1,3 million) et la Russie (0,8 million). Derrière le Danemark (0,7 million), le Royaume-Uni (0,5 million), les Féroé (0,5 million) et tout juste après l’Espagne (0,388 million)…

La France capitule face à la loi du marché…

La Commission Européenne (CE) vient de boucler des accords de coopération avec ses deux voisins du Nord, l’Islande et la Norvège, dans le cadre de l’Espace Economique Européen (EEE) pour la période 2009-2014. La commission des affaires européennes du Sénat avait examiné la proposition de la Commission Européenne le 9 juillet 2010.

Proposition de la CE : « Dans ce contexte, et sur une période (…) de cinq ans, des accords bilatéraux, l'un avec l'Islande, l'autre avec la Norvège, donnent à ces deux États un accès au marché de poissons et de produits de la pêche de l'Union, en leur octroyant des contingents tarifaires à droit nul. Pour la période 2009-2014, les accords seront reconduits avec des concessions inchangées pour l'Islande par rapport à l'accord portant sur 2004-2009 (soit par an, 950 tonnes de harengs, 520 tonnes de langoustines congelées et 750 tonnes de filets de rascasses ou de sébaste), et légèrement accrues en ce qui concerne la Norvège (soit par an, 2.000 tonnes de saumons, 115.000 tonnes de harengs, 39.800 tonnes de maquereaux et 7.000 tonnes de préparations et conserves de crevettes). Parallèlement, la Norvège renouvelle les dispositions autorisant le libre transit des poissons et produits de la pêche débarqués en Norvège par des navires battant pavillon d'un État membre de l'Union. »

La réponse des sénateurs est un abandon de la pêche française à la loi du marché !: « La France a exprimé sa préoccupation sur les conséquences des accords de pêche sur des filières halieutiques déjà éprouvées, alors même qu'aucune étude d'impact n'a été présentée. Néanmoins, en raison de l'importance de ces décisions pour un nombre important d'États membres, elle a décidé de ne pas s'opposer à leur adoption. »

… au profit de l’industrie de transformation

Les sociétés de pêche islandaises et norvégiennes, les multinationales aquacoles norvégiennes pourront ainsi bénéficier avantageusement du plus grand marché mondial en produits de la mer tout en préservant leur capital ressources halieutiques. Les pêcheurs islandais et norvégiens ne s’opposent-ils pas à l’entrée de leur pays dans l’Union Européenne ?

« Pour être compétitive, l'industrie de transformation de l'UE doit importer du poisson à des prix compétitifs et l'attribution de réductions tarifaires joue un rôle important pour sécuriser cet objectif. L'UE a conclu des accords avec, ou accordé des tarifs préférentiels à, plusieurs pays tiers. La tendance probable, à court et moyen terme, sera de réduire ou de supprimer l'ensemble des systèmes tarifaires, ceci étant un objectif central du processus de négociations commerciales multilatérales en cours à l'OMC. » Source : Agritrade

Philippe Favrelière (à partir du compte-rendu du Sénat : Accords de coopération avec l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège dans le cadre de l'Espace économique européen

Autres articles :

Pour aller plus loin....

Pour plus d'informations sur les pêcheries du Pacifique Nord en concurrence avec celles de l'Atlantique du Nord-Est, et l'évolution des cours du poisson....

Voir toutes les données actualisées sur le site d'un transformateur, Tradex :http://www.tradexfoods.com/reports.php

Situation mi-2010 :

Pour suivre les tendances globales des cours mondiaux du poisson :

Autres informations :

Analyse des effets des réserves de pêche

Mesnildrey L., Gascuel D., Lesueur M., Le Pape O., 2010. Analyse des effets des réserves de pêche. Rapport de synthèse. Cellule Etudes et Transfert du Pôle halieutique, Agrocampus Ouest. 109 p. L’étude a vocation à apporter un éclairage scientifique sur la réflexion engagée actuellement sur les suites à donner aux propositions du Grenelle de la mer relatives aux aires marines protégées (notamment les engagements 14a et 21a).

Avant propos très intéressant qui analyse l’état des ressources marines exploitées par les pêches françaises notamment en Atlantique nord-est et Méditerranée et les effets des activités anthropiques sur les écosystèmes marins. Pour télécharger le document cliquer Ici

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Study on the remuneration of spawning stock biomass (Europa - October 2010)

by Pavel Salz (Framian BV, Netherlands) in co-operation with Erik Buisman and Katrine Soma (Agricultural Economics Research Institute (LEI), Netherlands), Hans Frost (University of Copenhagen (FOI-UCPH), Denmark), Paolo Accadia (Economic Research Institute for Fisheries and Aquaculture (IREPA), Italy), Raúl Prellezo (AZTI-Tecnalia, Spain)

The present study simulates recovery of stocks and elimination of overcapacity ) of seven EU fisheries, which represented in 2005-7 about 20% of the EU fisheries production. The main results are presented in terms of net profit which is interpreted as an indicator of the level and trend of the resource rent… Pour télécharger le document, cliquer Ici

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Marine and coastal environment

Marine and coastal environment — SOER 2010 thematic assessment

The european environment

State and outlook 2010

European marine regions include the north-east Atlantic and Arctic oceans, and the Mediterranean, Black and Baltic seas. Human activities — such as fishing, aquaculture and agriculture — and climate change cause large and severe impacts on Europe's coastal and marine ecosystems. The EU objective of halting biodiversity loss by 2010 has not been met in either the coastal or the marine environment. Recognising the need for an integrated ecosystem-based approach to reduce pressures, the EU Integrated Maritime Policy allows for the development of sea-related activities in a sustainable manner. Its environmental pillar, the Marine Strategy Framework Directive, aims to deliver 'good environmental status' of the marine environment by 2020, and the Common Fisheries Policy will be reformed in 2012 with the aim of achieving sustainable fisheries. Complementary policy efforts include the EU Water Framework Directive and other freshwater legislation, and the Habitats and Birds Directives.

Published by EEA (European Environment Agency) / Nov 28, 2010

Pour télécharger le document, clique EEA




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Mieux connaitre les Féroé...

Pour télécharger le document « Faroe islands : Fisheries & Aquaculture – Responsible management for a sustainable future » cliquer Ici

Site Faroe Seafood : cliquer Ici

Industry associations & unions :

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Fixation des quotas de pêche pour l'année 2011

Tacs et Quotas de pêche 2011 dans les eaux de l'Union Européenne

Tacs et Quotas de pêche 2011 dans les eaux communautaires

Possibilités de pêche pour certains stocks halieutiques

Règlement (UE) N° 57/2011 du Conseil du 18 janvier 2011 établissant, pour 2011, les possibilités de pêche pour certains stocks halieutiques et groupes de stocks halieutiques, applicables dans les eaux de l'UE et, pour les navires de l'UE, dans certaines eaux n'appartenant pas à l'UE. Journal Officiel de l’Union Européenne, Série L - 27/01/2011 - 125 p – Cliquer Ici

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Pour télécharger le tableau des Tacs et quotas 2011, cliquer Ici

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Situation en 2011 des ressources exploitées par les flottilles françaises

Situation en 2011 des ressources exploitées par les flottilles françaises

IFREMER - Département Ressources biologiques et Environnement

Coordination : Alain BISEAU

Mars 2011

Diagnostic sur l'état des ressources exploitées par les flottilles françaises

Les diagnostics sont réalisés par stock exploité et pour chaque stock la source des informations utilisées provient en général des derniers avis ou diagnostics établis par le CIEM ou par les ORGP compétentes (CICTA, CTOI, CGPM). Les stocks qui ne font pas l’objet d’une évaluation au niveau international (soit parce qu’ils ne sont pas encadrés par un TAC, soit parce qu’ils sont majoritairement situés dans les eaux territoriales) font l'objet d'analyses menées par l’Ifremer.

L'approche par pêcherie

Afin de dépasser le caractère mono-spécifique qui a longtemps prévalu dans l’évaluation et la gestion des stocks halieutiques, l’ensemble des acteurs (Administration, professionnels, scientifiques, ONG) privilégient aujourd’hui une orientation vers la gestion par pêcherie. De plus, au plan européen, conformément à la logique qui a abouti à la création des Comités Consultatifs Régionaux (CCR) la DG-Mare déclare vouloir simplifier la réglementation et la régionaliser en s’appuyant sur des plans de gestion par pêcherie.

Outre cet aspect régional réclamé par tous, l’approche par pêcherie est la seule qui puisse permette de prendre en compte, à la fois dans l’établissement des diagnostics et dans les mesures de gestion, des interactions entre les espèces mais également la diversité des activités de pêche et leurs interactions.

L’Ifremer propose de définir « la pêcherie » comme une entité de gestion d’une capacité de pêche circonscrite à une zone géographique donnée, où opèrent différents métiers qui capturent des espèces occupant des habitats de caractéristiques semblables....

Pour télécharger le document cliquer Ifremer

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Principales espèces de Manche orientale et du golfe de Gascogne

Synthèse bibliographique des principales espèces de Manche orientale et du golfe de Gascogne

Ifremer

2006

Auteurs :

Kélig Mahé

Jean Paul Delpech

André Carpentier

Ifremer

Centre Manche-mer du Nord

Département Halieutique

Laboratoire Ressources Halieutiques de Boulogne sur mer

150, quai Gambetta

BP 699

62321 Boulogne sur mer

Ce rapport est réalisé dans le cadre d’une convention Ifremer/Ministère de l’industrie.

Le but de ce travail est de faire une description la plus précise possible de la biologie des principales espèces du golfe de Gascogne et de la Manche orientale.

Les espèces ont été sélectionnées par les laboratoires Ifremer Ressources Halieutiques de Boulogne-sur-mer, la Rochelle, Nantes et Port-en-Bessin. Les critères de choix ont porté sur : la présence, l’abondance, l’intérêt commercial et l’écologie. Ainsi, 32 espèces ont été retenues parmi lesquelles 26 poissons, 3 céphalopodes, 2 crustacés et 1 mollusque bivalve.

Cette synthèse reprend, complète et actualise le travail bibliographique des deux études suivantes :

  • Anonyme, 1993. Identification biogéographique des principaux stocks exploités en Manche, relations avec ceux des régions voisines. Rap. Int. DRV/RH/Ifremer, 93-023, 256p.
  • Forest, A., (Coord.), 2001. Ressources halieutiques hors quotas du Nord Est Atlantique : bilan des connaissances et analyse de scénarios d’évolution de la gestion. Rapport de contrat Ifremer/MAPA 99-1-03-01, 2 volumes.
Pour télécharger le document, cliquer Ifremer

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Le profil écologique et socio-économique des pêches profondes

Le profil écologique et socio-économique des pêches profondes

Claire Nouvian

Bloom 2011

en collaboration avec la Fondation pour la Nature et l’Homme, Greenpeace et la Deep Sea Conservation Coalition

Communiqué de presse :

100% des Français financent la pêche destructrice

C'est ce que révèle une étude inédite de l'association Bloom sur la pêche profonde en France. En effet, les deux principales flottes pratiquant la pêche au chalut de fond jusqu'à 1500 m dans l'Atlantique Nord-Est ont touché plusieurs millions d'euros de subventions publiques. C'est le cas notamment de la flotte du groupe Intermarché (Scapêche), responsable de plus de la moitié des captures d'espèces profondes en France, qui a perçu depuis 1996 près de dix millions d'euros de subventions pour ses chalutiers profonds. La flotte boulonnaise Euronor a touché 7,8 millions d’euros. Ces chiffres n’intègrent pas les aides de l’Etat au gasoil sans lesquelles les chalutiers hauturiers qui consomment 7000 litres de fioul par jour seraient incapables de quitter le port et opéreraient à perte. L'analyse des comptes des entreprises de pêche réalisée par Bloom révèle en outre que celles-ci! (Scapêche, Euronor, Dhellemmes) montrent un déficit chronique malgré les aides de l’Union européenne et de l’Etat français.

100% des Français sont ainsi mis à contribution financière d'une pratique de pêche non durable écologiquement ni même économiquement. Suite du communiqué, télécharger Ici

Pour télécharger l'étude "Le profil écologique et socio-économique des pêches profondes", cliquer Ici

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10 décembre 2010

UE/Norvège : 646.000 tonnes de maquereau à se partager en 2011

Les négociations bilatérales entre l'UE et la Norvège ont abouti à un TAC de 646.000 tonnes de maquereau en Atlantique du nord-est pour 2011, sachant que l’Islande et les Féroé fixent de leur côté des quotas d’une manière unilatérale. Source : EU and Norway agree on mackerel catch quotas (Fishnewseu)

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20 octobre 2010 - Atlantique du Nord-Est : Les députés ont donné leur feu vert aux règles transposant dans le règlement de l'UE le nouveau système de contrôle et de coercition de la Commission des pêches de l'Atlantique Nord-est (CPANE), conçu pour surveiller les navires pratiquant la pêche illicite, non déclarée et non règlementée, qui prendra effet dans l'ensemble de l'UE. Le texte approuvé reflète un compromis négocié avec le Conseil le 15 septembre dernier.

Régime de contrôle et de coercition dans la zone de la convention sur la future coopération multilatérale dans les pêches de l'Atlantique du Nord-Est (Parlement Européen) - Résolution législative du Parlement européen du 19 octobre 2010 sur la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil établissant un régime de contrôle et de coercition dans la zone de la convention sur la future coopération multilatérale dans les pêches de l'Atlantique du Nord-Est (COM(2009)0151 – C7-0009/2009 – 2009/0051(COD))

Extrait du texte adopté : Article 19 - Procédure de surveillance

1. La surveillance repose sur les observations des navires de pêche menées par les inspecteurs CPANE à partir d'un navire ou d'un aéronef affecté au régime. Les inspecteurs CPANE transmettent sans délai, par voie électronique et selon la forme définie conformément à la procédure visée à l'article 47, paragraphe 2, une copie de chaque rapport d'observation pour tous les navires, à l'État du pavillon concerné, à la Commission ou à l'organisme désigné par celle-ci, ainsi qu'au secrétariat de la CPANE. Une copie papier de chaque rapport d'observation est transmise sur demande à l'État du pavillon du navire concerné, de même que toute photographie pertinente.

2. Les inspecteurs CPANE consignent leurs observations dans un rapport de surveillance en respectant la forme définie conformément à la procédure visée à l'article 47, paragraphe 2.

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Commission Ospar : Bilan de santé de la zone ANE : BIENVENUE AU QSR 2010!

Les activités humaines à terre et en mer ainsi que les menaces émergentes du changement climatique exercent une pression considérable sur les écosystèmes marins. Le QSR 2010 est une étape importante de l’évaluation de l’état écologique de l’Atlantique du Nord-Est, permettant de réaliser la vision d’OSPAR, à savoir une mer propre, saine et biologiquement diverse. Dix années de surveillance et d’évaluation du milieu marin par les Parties contractantes OSPAR constituent la base scientifique pour ce rapport holistique qui a été préparé en employant l’expertise de nombreux spécialistes des gouvernements OSPAR et des parties prenantes qui ont contribué aux comités et aux groupes de travail d’OSPAR. L’examen par un groupe de pairs scientifiques internationaux, facilité par le Conseil international pour l’exploration de la mer, et la consultation électronique du public sur le QSR 2010 ont aidé à passer en revue de manière critique les preuves recueillies et les conclusions que nous avons tirées.

Cette publication électronique présente le rapport récapitulatif du QSR 2010, ainsi que sa série d’évaluations thématiques sous-jacentes, afin de faire état des progrès accomplis de 1998 à 2008, d’identifier les priorités d’actions et de constituer une ligne de base exhaustive pour les évaluations futures de la qualité écologique de l’Atlantique du Nord-Est. Cliquer Ici pour regarder une carte interactive

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Le 27 octobre 2010

Icelandic Group, le géant islandais vise l’écolabel MSC

L’islandais « Icelandic Group » fait partie des 5 plus grandes sociétés de pêche en Europe (top 10 dans le monde). La société a entamé un processus d’éco-certification MSC de ses pêcheries de cabillaud et d’églefin. Cette société regroupe 35% des quotas de captures islandais. L’Islande qui est le 11e exportateur mondial en valeur, a fixé un total autorisé des captures annuelles de 160.000 tonnes de cabillaud et 50.000 tonnes d'aiglefin.

En entrant dans le processus d'évaluation MSC, le groupe islandais vise à renforcer sa compétitivité sur le marché international en s'adaptant aux nouvelles tendances du marché - Fournir à ses clients du poisson issu d’une pêcherie bien gérée et durable. Source : Icelandic Group begins MSC certification process (Fis)

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Pêche: Russie et EU resserrent la coopération (Ria Novosti)

Le premier vice-premier ministre russe Viktor Zoubkov et la commissaire européenne aux Affaires Maritimes et à la Pêche Maria Damanaki ont convenu d'intensifier la coopération dans la pêche et la reconstitution des bioressources aquatiques, selon le service de presse du gouvernement russe. "Lors d'une rencontre, M. Zoubkov et Mme Damanaki ont évoqué l'intensification de la coopération dans la Baltique et la mer Noire", a annoncé le service de presse. Les parties ont notamment discuté de la coopération dans la reconstitution des ressources aquatiques de la Baltique, et évoqué la possibilité d'engager un bateau de recherche russe afin d'évaluer les ressources totales de cette mer. Selon M. Zoubkov, la Russie est satisfaite du niveau de coopération avec l'Union européenne dans le domaine de la pêche. Il a également espéré que les relations deviendront stratégiques.

Russie-Norvège: accord sur la reprise de la pêche au flétan (RIA Novosti)

La Norvège et la Russie ont convenu de relancer la pêche au flétan en 2010 après une interruption de presque 20 ans, a annoncé lundi Valentin Balachov, haut fonctionnaire de l'Agence fédérale russe pour la Pêche. "Les études scientifiques montrent que la population de ce poisson s'est presque rétablie depuis les années 80. Lors d'une réunion de la commission russo-norvégienne sur la pêche nous avons accordé les normes pour la pêche au flétan. Conformément à ces normes, 15.000 tonnes de flétan peuvent être pêchées en 2010, dont 51% par la Norvège, 45% par la Russie et 4% par les pays tiers. Ainsi la Russie pourra prendre 6,75 milles tonnes de flétan", a indiqué M. Balachov. Au cours des 20 dernières années, les pécheurs n'étaient autorisés à prendre que le flétan péché par hasard avec la morue.

Pêche: hausse notable des prises russes en 2009 (Ria Novosti)

Les entreprises de pêche russes ont produit 3,68 millions de tonnes de ressources halieutiques en 2009, en hausse de 419.000 tonnes, soit 12,9%, par rapport au résultat de 2008, a annoncé mardi l'Agence fédérale pour la Pêche. Ces données ne tiennent pas compte des prises réalisées dans les régions intérieures, selon l'Agence. Les prises des principales espèces - morue, saumon, hareng, soles - sont en hausse; leur accroissement le plus notable a été enregistré en mer d'Okhotsk et dans la région des îles Kouriles. En 2009, la Russie a battu le record historique de production de salmonidés: 538.500 tonnes, soit 50% de plus qu'en 2007. Les prises de morue se sont élevées à 291.400 tonnes, en augmentation de 11,2% par rapport à 2008, celles de hareng à 418.100 tonnes, soit une hausse de 51.400 tonnes par rapport à 2008. L'augmentation la plus notable des prises de hareng a été enregistrée en mer de Béring (+29,6%). Les prises dans la région des îles Kouriles ont augmenté de 121,6% en glissement annuel, a précisé l'Agence.

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Le 11 novembre 2011 : La Commission Européenne serre les boulons !

Avis de pêche réduite pour le cabillaud (Ouest France)

La Commission européenne veut diminuer drastiquement les quotas. Soles, langoustines et lottes seraient aussi touchées. Maria Damanaki, la commissaire européenne aux Affaires maritimes, prend très au sérieux la menace qui pèse sur la survie du cabillaud. Elle devrait proposer, aujourd'hui, de réduire de 50 % les quotas pour 2011 de ce poisson en Ouest Écosse et mer d'Irlande. Elle menace même d'interrompre la pêche à la morue en 2012, si l'état de la ressource ne s'améliore pas. Le cabillaud en mer du Nord est lui aussi dans un piteux état. Mais son sort dépend des tractations en cours entre l'Union européenne et la Norvège.

« Scandaleux » - La Commission européenne propose également une baisse de 15 % des limites de captures de lottes, plies, langoustines, soles et raies. Des espèces de première importance pour les professionnels bretons. « C'est scandaleux, s'énerve un patron pêcheur. Pourquoi moins 15 % pour la langoustine alors que le stock va bien et que des efforts ont été faits sur la sélectivité des filets ? ». Bruxelles suggère de diminuer de 10 % l'effort de pêche (limitation du temps en mer) des navires qui opèrent en mer Celtique. Pour Jacques Pichon, directeur de l'organisation de producteurs PMA (Pêcheurs Manche Atlantique), la politique mise en oeuvre depuis 1999 par l'Europe « n'a servi à rien, sauf à détruire des bateaux et plonger des gens dans la détresse ».

Maria Damanaki serre les boulons, car l'échéance de 2015 pour obtenir un « rendement maximal durable » (RMD) approche. Il s'agit de restaurer les populations de poissons à un niveau tel que l'impact de la pêche soit sans conséquence.

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Islande : Ministre de la pêche augmente les TAC pour aider les villages de pêcheurs

Le ministre islandais de la Pêche, Jon Bjarnason, a annoncé la semaine dernière une augmentation du TAC de poisson de fond de 12.000 tonnes. Cette quantité peut être intégrée dans la législation en vigueur de la pêche. Cette quantité sera distribué aux villes et villages de pêche sur la côte. Les récepteurs les plus probables: Flateyri (NW), Arskogssandur (N), Vopnafjordur (E), Stodvarfjordur (E), Olafsvik (W), Grundarfjordur (W). Condition : Les prises doivent être débarquées et transformées dans la communauté qui reçoit le TAC. Source : megafishnet en référence à Iceland Seafood International.

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Le 28 décembre 2010 : La Chine va puiser dans les stocks européens pour assurer sa croissance

La Chine va importer de la farine de poisson du Danemark

En Chine, la croissance de la pisciculture et le développement des élevages de porcs exigent de plus en plus de farine de poisson. En 2009, le pays en a importé près de 1,3 million de tonnes. En 2010, les importations seraient de l’ordre de 1 million de tonnes. La diminution des ressources traditionnelles au Pérou et au Chili fait que la Chine saute sur toutes les opportunités, notamment en Afrique à partir d’Angola, Maroc,… et en Europe à partir du Danemark. Information communiquée par Yanqi Zhang Larsen, directeur commercial de l’importateur chinois TripleNine. Source : China opens to import of Danish fishmeal (worldfishingtoday)

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Le 4 janvier 2011 : La France recule, la preuve par Euronor, l'un des derniers armements industriels français

Boulogne-sur-Mer : Euronor racheté par le Britannique UK Fisheries Ltd (Voix du Nord)

Euronor, le dernier armateur de pêche hauturière boulonnaise, né de la fusion des armements Leduc et Le Garrec, a été racheté par le Britannique UK Fisheries Ltd, a-t-on appris ce matin à Boulogne. UK Fisheries Ltd, armateur qui exerce au Royaume Uni le même métier qu'Euronor, appartient à parts égales au Hollandais Parlevliet & Van der Plas et à l'Islandais Samerji HF. Euronor exploite sept chalutiers de pêche hauturière pour le lieu noir et les espèces de grand fond en Ouest-Ecosse et mer d'Irlande. La société restera un armement français basé à Boulogne, adhérente à l'organisation de pêche From Nord.

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Le 2 février 2011 : Accord de pêche UE / Groenland

Groenland : Exportations vers UE

Les exportations de produits de la pêche du Groenland, soit près de 82 % de ses exportations totales, se sont élevées à 1,9 milliard de couronnes (EUR 255 millions) en 2007, dont la majeure partie (87 %) a été exportée à destination de l’Union européenne, notamment au Danemark (97 %). Les produits de la pêche les plus exportés par le Groenland sont les crevettes (59 %), le flétan noir (23 %), le cabillaud (9,5 %), le crabe (1,9 %), les coquilles Saint-Jacques (1,4 %) et les alevins (1,3 %).

Le 26 avril 2010, le Conseil a consulté le Parlement européen sur la proposition conformément à la procédure de consultation prévue à l'article 203 du traité FUE. La commission de la pêche et le Service juridique du Parlement européen ont exprimé de sérieuses réserves quant à la base juridique retenue par la Commission, à savoir l'article 203 du traité FUE, estimant que l'article 43, paragraphe 2, et l'article 204 du traité FUE, ainsi que l'article unique du protocole (n° 34) sur le régime particulier applicable au Groenland étaient la base juridique appropriée.

Par conséquent, la commission de la pêche a demandé l'avis de la commission des affaires juridiques sur la base juridique proposée. Au cours de sa réunion du 28 octobre 2010, celle-cia adopté à l'unanimité un avis, qui confirme pleinement que l'article 43, paragraphe 2, et l'article 204 du traité FUE ainsi que l'article unique du protocole (n° 34) sur le régime particulier applicable au Groenland devraient constituer la base juridique de l'acte législatif proposé.

Le projet de résolution législative modifie la proposition de la Commission en conséquence et recommande son adoption en première lecture par le Parlement conformément à la procédure législative ordinaire. Source : Proposition de décision du Conseil fixant les règles applicables aux importations dans l’Union européenne de produits de la pêche, de mollusques bivalves vivants, d’échinodermes, de tuniciers, de gastéropodes marins et de leurs sous-produits en provenance du Groenland (COM(2010)0176 – C7-0136/2010 – 2010/0097(CNS)) Commission de la pêche du Parlement Européen / Rapporteure: Carmen Fraga Estévez

Avis sur la base juridique de la proposition de décision du Conseil fixant les règles applicables aux importations dans l'Union européenne de produits de la pêche, de mollusques bivalves vivants, d'échinodermes, de tuniciers, de gastéropodes marins et de leurs sous-produits en provenance du Groenland (COM(2010)0176 – C7-0136/2010 – 2010/0097(CNS))

Madame la Présidente,

Le 26 avril 2010, le Parlement a été consulté par le Conseil sur la proposition susmentionnée en vertu de la procédure de consultation prévue à l'article 203 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne. La proposition est désormais à l'étude à la commission de la pêche et

vous-même, présidente de cette commission, avez été désignée rapporteure.

Le 6 octobre 2010, la commission des affaires juridiques a été invitée à élaborer un avis sur la base juridique de la proposition, conformément à l'article 37, paragraphe 2, du règlement du Parlement européen. Votre commission affirme que l'acte en question devrait être adopté au titre de la procédure législative ordinaire et propose comme base juridique l'article 43, paragraphe 2 ainsi que l'article 204 du TFUE et l'article unique du protocole (n° 34) sur le régime particulier applicable au Groenland.

I. Contexte

Le Groenland, ancienne colonie danoise, a intégré la Communauté économique européenne lorsque le Danemark a adhéré à la CEE en 1973. Cependant, du fait de la modernisation rapide de la société groenlandaise et des revendications de plus grande indépendance économique et politique vis-à-vis du Danemark, le Groenland s'est officiellement retiré de la CEE en 1985.

Le Groenland est toutefois demeuré associé à l'Union européenne avec les autres pays et territoires d'outre-mer et, en tant que tel, a été soumis aux anciens articles 131 à 136 du traité instituant la CEE (aujourd'hui articles 198 à 203 du TFUE). Le traité relatif au retrait du Groenland de la Communauté a mis en place un régime spécial prévoyant un accord sur la pêche aux termes duquel l'Union européenne conserve ses droits de pêche et le Groenland conserve son soutien financier. Le protocole (n° 34) sur le régime particulier applicable au Groenland a également été annexé au traité CEE pour organiser le régime concernant l'importation dans l'Union des produits originaires du Groenland soumis à l'organisation commune des marchés de la pêche. Suite…

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Le 18 février 2011

Entre Inuits et Granvillais, des échanges plus solidaires !

Une initiative commerciale entre communautés de pêcheurs Inuits et Granvillaises relatée par le quotidien, La Manche Libre

En direct du Groenland, le flétan débarquera à Granville

Poisson des mers froides, le flétan est très apprécié pour sa chair et son goût. Seul hic, il est particulièrement cher à l'achat. Pour le payer à un prix raisonnable, les représentants manchois de la pêche professionnelle se sont rapprochés du directeur de la coopérative d'Uummannaq, dans le Groenland, par le biais du comité de jumelage Granville/Uummannaq. 'Nous avons en cours un gros dossier de commercialisation du flétan”, reconnaît Dolorès Roche, présidente de l'association des villes jumelées.

Une filière en direct du Nord - Depuis 2008, les Groenlandais, la chambre de commerce et d’industrie du centre et sud-Manche et les acheteurs potentiels mettent en place une filière de distribution du “saumon” du Nord. “Ce n’est pas toujours simple à mener, assure Dolorès Roche, car entre le Groenland et la France, les normes d’hygiène et de transport doivent être toutes les mêmes. Il faudra aussi voir si nous ne dépassons pas les quotas autorisés de pêche.” À terme, une vente directe sera établie entre le pays des Inuits et la Monaco du nord. “Si nous arrivons à nous mettre d’accord, les pêcheurs groenlandais pourront vendre leur flétan plus cher et nous l’acheter moins cher”, assure Dolorès Roche. Les bénéfices de cette opération seraient reversés entièrement aux familles groenlandaises qui, de septembre à décembre, traversent une période de vaches maigres et ont besoin d’écouler leur stock. Suite La Manche Libre

Ci-dessus une carte de l'Ospar : les ZEE dans l'Atlantique nord-est

------ 7 mars 2011 ------

Le cabillaud face au réchauffement climatique

Le réchauffement des océans favorise la migration des espèces d’eaux chaudes vers les pôles. Les côtes françaises n’échappent pas à ces changements climatiques avec l’arrivée d’espèces plutôt habituées à des régions tropicales. Qu’adviendra-t-il des espèces d’eau froide comme le cabillaud ?

Des études montrent des changements dans la distribution spatiale des cabillauds et dans leur morphologie : La mer de Skagerrak en Norvège, bientôt trop chaude pour le cabillaud ?

Pour mieux connaitre les comportements de cette espèce et anticiper les changements, des chercheurs danois ont équipé des centaines de cabillaud de mini-thermomètre électronique. Les premiers résultats dénotent une capacité de l’espèce à s’adapter à l’élévation de la température et ils montrent que le stade crucial de la reproduction se réaliserait dans des zones beaucoup plus chaudes qu’on ne le croyait.

« Certains poissons ont été trouvés à des températures aussi froides que -1,5°C, tandis que d'autres vivaient dans une eau à près de 20°C. La morue est un poisson relativement adaptable qui peut tolérer des températures plus élevées qu'on ne le pensait. Cependant, ils semblent être un peu plus « conservateurs » quand ils se reproduisent. Au cours de cette période, tous les stocks de poissons étudiés cherchaient des zones où l'eau était comprise entre 1°C et 8°C. Cela indique que les étapes de l’œuf et la vie larvaire de la morue peuvent constituer un moment particulièrement vulnérable en ce qui concerne les effets du changement climatique », déclare le professeur Andersen. Pour plus d’informations : Cod Fish With Mini-Thermometers (Sciencedaily)

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Le 9 mars 2011 : redistribution des cartes avec le réchauffement climatique

Maquereau: l'UE et l'Islande tentent de nouveau de régler leur conflit (AFP)

L'Union européenne, la Norvège et l'Islande ont repris leurs discussions mercredi à Oslo en vue de régler leur conflit né de la décision unilatérale islandaise d'augmenter considérablement ses quotas de maquereau, a indiqué le ministère norvégien de la Pêche.

En janvier, Bruxelles avait annoncé son intention d'interdire les ports européens aux chalutiers islandais pêchant le maquereau faute d'un accord avec l'île - qui aspire à rejoindre l'UE - sur la question des quotas.

Deux mois plus tôt, l'Islande avait unilatéralement décidé de capturer 146.000 tonnes de maquereau en 2011, après une hausse déjà spectaculaire en 2010, à 130.000 tonnes contre 2.000 tonnes habituellement, des niveaux que l'UE juge inacceptables.

La réunion d'Oslo visant à aplanir le différend durera jusqu'à vendredi, a déclaré à l'AFP une porte-parole du ministère de la Pêche, Anne-Berit Herstad. Plusieurs réunions de concertation ont eu lieu en 2010 en vue de trouver un accord, mais sans succès.

Traditionnellement, les stocks de maquereau étaient gérés en commun par l'UE et la Norvège --qui n'est pas membre de l'union-- mais les pêcheurs islandais ont commencé à développer cette pêche très rapidement en 2008 et 2009. Sur cette question, Bruxelles et Oslo font front commun tandis que Reykjavik peut compter sur le soutien des îles Féroé, qui ont aussi considérablement relevé leurs quotas. L'Islande et les îles Féroé justifient le fort relèvement de leurs prises par le réchauffement climatique, qui aurait conduit les maquereaux à migrer davantage dans leurs zones de pêche exclusives.

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Le réchauffement climatique, une aubaine pour l’Islande et les Féroé

Alors qu’au début des années 2000, l’Islande et les Féroé ne pêchaient pas de maquereau, ils justifient maintenant le fort relèvement de leurs prises par le réchauffement climatique qui aurait conduit les maquereaux à migrer davantage dans leurs zones de pêche exclusives. En 2010, Islande et Féroé se sont octroyés respectivement 130.000 tonnes (contre 2.000 tonnes en 2009) et 60.000 tonnes (à vérifier). Union Européenne et Norvège qui se partageaient jusqu’alors ces ressources en maquereau de l’atlantique nord-est, voient d’un mauvais œil les deux nouveaux pays autour de la table surtout que l’Islande en demande encore plus en 2011, soit 146.000 tonnes.

Il faut dire que le maquereau est devenu une manne très intéressante (avec la croissance du marché des pays de l’Europe de l’Est et le poids important du maquereau dans le sashimi japonais) une manne financière inespérée en cette période post-crise bancaire de remboursement des dettes en Islande. A partir de l’article de l’AFP : Maquereau: l'UE et l'Islande tentent de nouveau de régler leur conflit

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Le 11 mars 2011

Maquereau: nouvel échec des discussions entre l'UE et l'Islande (Actu voila)

L'Union européenne, la Norvège et l'Islande ne sont toujours pas parvenues à trouver un accord sur le différend qui les oppose sur les quotas de maquereau, a annoncé un responsable norvégien vendredi, après trois jours de négociations à Oslo. "Cela bouge. Les points de vue se rapprochent mais la distance reste telle que l'on n'a pas réussi à trouver un accord", a déclaré à l'AFP le chef de la délégation norvégienne, Johan Henrik Williams.

L'Islande, qui aspire à rejoindre l'UE, a unilatéralement décidé de relever considérablement ses prises de maquereau ces dernières années. Tandis qu'elle pêchait jusqu'alors environ 2.000 tonnes, le pays a brusquement relevé son quota à 130.000 tonnes en 2010 dans le sillage de la crise qui a ruiné son important système bancaire et qui a remis en lumière le rôle essentiel de la pêche. Après l'échec de précédentes négociations en novembre dernier, l'Islande avait annoncé qu'elle allait porter son quota à 146.000 tonnes en 2011.

Soutenue par la Norvège avec laquelle elle gérait traditionnellement les stocks de maquereau, l'UE juge pour sa part ces niveaux inacceptables et a annoncé en janvier son intention de fermer ses ports au maquereau pêché par les Islandais. De nouvelles propositions chiffrées ont été mises sur La table cette semaine à Oslo, selon M. Williams, qui a refusé d'en décliner le contenu. "Les négociations ne sont pas rompues. Elles reprendront à une date et dans un lieu qui n'ont pas encore été arrêtés", a-t-il dit.

L'Islande et les îles Féroé, qui ont aussi fortement relevé leurs quotas, justifient leur position par le réchauffement climatique qui aurait conduit les maquereaux à migrer davantage dans leurs zones de pêche exclusives....

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Le 31 mars 2011

Filière Eglefin (Haddock)

Les captures d’églefin concernent principalement Islande, Russie et Norvège. En 2008, ces trois pays représentaient 78% de la production mondiale : Islande (32%), Norvège (24%) et Russie (22%). Les 22% restant : Belgique, Groenland, Canada, USA, Allemagne, France, Danemark et Pays-Bas (Source: FAO FishStat Plus, 2011)


Tendance : Le quota russo-norvégien d’églefin - qui est géré conjointement - est en augmentation, tandis que le quota d’Islande est en baisse.

Pour 2011, les quotas de pêche de l'Islande sont en réduction de 11%. En revanche, le quota Norvège / Russie augmente de 25% - à 303.000 tonnes. En Atlantique nord-est, le quota de l’Union Européenne s’élève à 50.882 tonnes (dont Royaume Uni : 29.683 tonnes, France : 11.166 tonnes, Irlande : 4.152, Danemark : 3.037,….)

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Le 26 juin 2011

UE: la pêche...et les Islandais seuls obstacles à l'adhésion de Reykjavik (AFP)

L'Islande entre lundi dans le vif des négociations d'adhésion à l'UE avec le différend sur la pêche comme seul véritable obstacle sur un parcours jusqu'ici sans encombre. Mais la principale menace contre ce projet d'union lancé il y a deux ans par le gouvernement de gauche pourrait venir des Islandais eux-mêmes qui auront le dernier mot par référendum: ils sont majoritairement opposés à l'entrée dans l'Europe selon les sondages.

Lorsque s'ouvrira lundi à Bruxelles la conférence ministérielle d'adhésion, la voie de l'UE sera pratiquement libre pour Reykjavik, estime le chef négociateur islandais Stefan Haukur Johannesson. "Le processus de +screening+ (l'examen du degré d'harmonisation des lois islandaises avec les lois européennes, ndlr) a confirmé ce que nous savions: l'Islande est très bien préparée à ces discussions d'adhésion et les questions devant être négociées sont peu nombreuses", a-t-il assuré à l'AFP.

Mais la plupart des observateurs estiment que la politique de la pêche de l'Islande, une activité vitale pour cette île de l'Atlantique Nord et ses 320.000 habitants, peut devenir un obstacle majeur. L'Islande est brouillée avec l'Union sur la question des droits de pêche illustrée notamment par "la guerre du maquereau", conflit né de la décision unilatérale islandaise d'augmenter considérablement ses quotas de maquereaux. L'île est aussi en conflit avec l'UE sur la question de la chasse à la baleine. "L'Islande est sans doute une petite nation mais elle est un géant lorsqu'il s'agit de pêche", affirme le député Gauche-Vert Arni Thor Sigurthsson qui préside la commission des affaires étrangères du parlement.

"Si l'Islande devait rejoindre l'Union, elle permettrait à l'UE d'augmenter de 50% ses ressources provenant de la pêche", dit-il en soulignant qu' "il est de la plus haute importance pour l'Islande qu'elle obtienne un juste traitement dans cette affaire". Pour que les Islandais votent oui à l'adhédion "l'Islande devra être autorisée à gérer sa pêche de façon indépendante", estime Baldur Thorhallsson, analyste politique à l'Université d'Islande.

Une autre pierre d'achoppement pour Reykjavik sur le chemin de l'UE risque d'être le contentieux financier de Londres et La Haye avec l'Islande après la faillite Icesave.....

L'opposition à l'UE demeure vive dans l'île où le dernier sondage montre que 57,3% des Islandais sont toujours contre l'adhésion de leur pays à l'UE.

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Le 23 septembre 2011

Toujours plus de cabillaud dans les eaux norvégiennes et en mer de Barents

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