Mortalité des huîtres 2010 : Sauve qui veut !

Mortalité des huîtres 2011, cliquer Ici

Mortalité des huîtres 2010

Deux mois après le déclanchement de la troisième vague de mortalité massive des jeunes huîtres (naissain), tous les bassins ostréicoles sont maintenant touchés.

Les années 2008 et 2009 n’auront pas permis de dégager une ligne de conduite en matière de prévention sanitaire… En 2010, les pratiques d’élevage se sont poursuivies comme si de rien n’était. Les recommandations de l’Afssa et la réglementation européenne sur le transfert des huîtres n’ont pas été respectées. C’est le sauve qui peut d’une profession aux abois… qui mène tout droit à la disparition du métier d’ostréiculteur tel qu’il se pratique actuellement.

En juin 2009, nous avions abordé la question des transferts, un sujet éminemment important en période d’épizootie : Les pérégrinations de l’huître japonaise franco-irlando-britannique. Nous avions comparé le comportement de deux activités aquacoles face à une épizootie : la fuite en avant de l'ostréiculture française et les mesures sanitaires draconniennes de la salmoniculture écossaise (qui permettent aux éleveurs de saumon de surmonter la maladie mortelle ISA).

En période d’épizootie, limiter le transfert et augmenter la traçabilité des huîtres

Suite aux mortalités d’huîtres constatées en 2008 et 2009 dans plusieurs pays européens (France, Royaume-Uni et Irlande), des mesures ont été prises début 2010 au niveau communautaire pour empêcher la propagation de la maladie liée à la présence de l'herpès virus de l’huître 1 μvar (OsHV-1 μvar). Notamment des mesures de confinement s'appuyant principalement sur une restriction des mouvements d'huîtres Crassostrea gigas vers l'extérieur des zones touchées. Voir : le règlement de la Commission du 2 mars 2010 qui concerne des mesures de lutte contre la surmortalité des huîtres de l'espèce Crassostrea gigas

Dans le même temps, l’Afssa formulait des recommandations pour limiter les risques de nouveaux épisodes de surmortalité. Par exemple :

Limiter la contamination de zones indemnes

En raison du rôle prépondérant des agents infectieux, en particulier du virus OsHV-1 et de ses variants, dans les surmortalités, les mesures actuelles de restriction de transfert d'huîtres issues de zones atteintes de surmortalité ne pourront prévenir, seules, l'extension de ce phénomène vers des zones indemnes. En effet, ces mesures reposent uniquement sur l'expression clinique de l'infection, sans tenir compte du portage asymptomatique possible du virus. Aussi, afin de prévenir la contamination de zones ou pays qualifiés indemnes de virus OsHV-1 et de ses variants, l'Afssa recommande :

  • de définir et de mettre en place une procédure européenne de certification sanitaire adaptée aux zones d'origine et de destination des huîtres ; cette certification serait appliquée lors des transferts de géniteurs, de juvéniles (issues d'écloseries ou de captages naturels) et d'adultes entre des bassins de production de statuts sanitaires différents ;
  • de définir, en conséquence, le statut sanitaire des différents bassins de production, notamment au regard du virus OsHV-1 et de ses variants.

Transfert des huîtres, question délicate à ne pas aborder !

Le jour du lancement des assises de la conchyliculture, dans « La vision de la profession sur les défis à surmonter par et pour la filière », le Comité National de la Conchyliculture (CNC) passe à la trappe la question des transferts de naissain entre les bassins ostréicoles !

Les responsables professionnels préfèrent se cacher derrière un :

Désespoir du à la méconnaissance des causes

« un ou plusieurs agents infectieux émergents ou réémergents, seuls ou en synergie, ont une action prépondérante sur les mortalités, en particulier un variant du virus d’origine OsHV‐1 dénommé le OsHV‐1 μvar, son expression semble multifactorielle et liée à :

  • l’âge et/ou la taille à l’ensemencement,
  • des facteurs environnementaux comme l’augmentation rapide de la température jusqu’à un seuil de 16° (2010 = 13 °),
  • des facteurs physiologiques et immunologiques,
  • le parcours zootechnique (origine, date de captage et survie à l’année N, densité, niveau d’exondation…) semblent moduler les surmortalités »

Sans mesures de confinement appropriées et sans traçabilité des produits, il sera très difficile d’apporter des explications et de donner des réponses adéquat à l’explosion simultanée des mortalités de jeunes huîtres dans les différentes zones d’élevage. Philippe Favrelière (modifié le 25 juin 2010)

Autres articles :

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« Le problème est qu'on a complètement oublié que nous travaillons un produit naturel, on a totalement occulté le cycle de l'huître... » Gérald Viaud, Président du CRC de Poitou-Charentes (Marennes-Oléron / Ré, Aix...)

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Les surmortalités des naissains d’huîtres creuses, Crassostrea gigas : acquis des recherches en 2010

Les surmortalités des naissains d’huîtres creuses, Crassostrea gigas : acquis des recherches en 2010

Spat oysters mortalities, Crassostrea gigas : research lessons in 2010

IFREMER - Avril 2011

Auteur(s)

Cochennec-Laureau Nathalie, Baud Jean-Pierre, Pepin Jean-Francois, Benabdelmouna Abdellah, Soletchnik Patrick, Lupo Coralie, Garcia Celine, Arzul Isabelle, Boudry Pierre, Huvet Arnaud, Pernet Fabrice, Bachere Evelyne, Bedier Edouard, Petton Bruno, Gaussem Florian, Stanisiere Jean-Yves, Degremont Lionel

Résumé

Depuis 2008, la filière ostréicole française doit faire face à des surmortalités exceptionnelles des naissains d’huîtres creuses, Crassostrea gigas, (huîtres de moins d’un an) comprises entre 60 et 90% dans tous les sites d’élevage. Des cas de mortalité similaires ont été décrits en Irlande, dans les îles anglo-normandes, au Portugal en 2009 et au Royaume-Uni en 2010. Récemment deux épisodes de mortalité, associés à la présence d’un virus OsHV1 μvar (ou un variant très proche) ont été également décrits en Nouvelle Zélande (décembre 2010) et en Australie (janvier 2011) soulignant la vulnérabilité de la filière ostréicole dans le monde. L’objectif de ce document est de faire un point sur les recherches menées depuis l’apparition de ce phénomène et de présenter les acquis scientifiques et techniques obtenus suite aux études menées en 2010 par différents acteurs de la filière (Laboratoires Ifremer et Centres techniques régionaux) dans le cadre du projet « surmortalité des huîtres creuses, Crassostrea gigas ». Ces résultats ont été présentés au cours de deux journées en décembre 2010 à l’Ifremer de Nantes, aux quelles participaient la DPMA, la DGAl, l’ANSES, le CNC, certaines CRCs et l’ensemble des scientifiques impliqués.

Pour plus d'informations et télécharger le rapport, cliquer : archimer.ifremer

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Normandie : Etude des mortalités estivales vis-à-vis de la date d’immersion des huîtres

Evaluation de l’efficacité d’une mesure préventive vis-à-vis du risque de surmortalité d’huîtres creuses Crassostrea gigas

Anses / Saisine « n° 2010-SA-0273 »

Rapport d’appui scientifique et technique sur l’étude des mortalités estivales vis-à-vis de la date d’immersion selon les données du Comité Régional de la Conchyliculture Normandie - Mer du Nord

Destiné au groupe d’expertise collective d’urgence « Prévention de la surmortalité d’huîtres creuses»

Février 2011

Conclusions

• L’effet « groupe à risque » c’est à dire une ré-immersion entre le 31 mars et le 31 août, est un facteur aggravant des mortalités pour certains bassins (Meuvaines, Cotentin est) mais pas pour les bassins de Cotentin Ouest et Baie des Veys (pas de gain, encore moins pour une signification biologique).

• Les autres périodes de ré-immersion à risque proposées n’apportent pas d’intérêt sur la survie (non significatif pour 15 avril, aggravant pour le 30 avril).

• L’effet de l’année est aussi différent suivant les secteurs. Globalement l’année 2010 montrait plus de mortalité qu’en 2009, pour ceux ayant déclaré des mortalités anormales, malgré les mesures d’interdiction de ré-immersion tardives prises en 2010.

• La diminution du nombre de déclarations observée en 2010 par rapport à 2009 ou leur augmentation selon les bassins ne peut être analysée statistiquement sans connaître l’évolution de la production exposée au risque (évolution production /secteur des huitres de moins de 18 moins).

• De nombreux facteurs peuvent influer sur les mortalités et agir en interaction. Une enquête rétroactive sur les seuls déclarants ne permet pas de bien prendre en compte ces facteurs qui peuvent être répartis très inéquitablement et jouer le rôle de facteur de confusion vis-à-vis de la variable choisie comme importante, ici la période de ré-immersion.

• La qualité du remplissage des questionnaires n’a pas permis d’analyser des variables importantes comme l’origine géographique du lot avant ré-immersion.

• Il n’est donc pas possible de conclure, à partir de ces données, sur l’effet de la période de ré-immersion (effet qui est peut être non linéaire et à regarder au cours du temps) sur le niveau des mortalités.

• Des propositions d’amélioration du recueil des données (questionnaires d’enquêtes) et de recueil actif des données (enquête épidémiologique active) sont proposées dans ce document, car les données recueillies chez des professionnels sont fondamentales pour appréhender le problème des mortalités estivales dans son aspect global et plurifactoriel. D’autres approches, expérimentales apportent des compléments d’information qui permettent de mieux comprendre les mécanismes biologiques en cause.

Pour télécharger le rapport, cliquer Anses

Pour télécharger l'avis de l'Anses (28 février 2011), cliquer Ici

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Retour sur les importations d'huîtres du Japon

Avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail relatif aux risques sanitaires liés à l'importation à des fins d'introduction dans le milieu naturel (chez des ostréiculteurs français) d'huîtres vivantes Crassostrea gigas en provenance du Japon

Anses – Saisine n° 2011-SA-0072 / Saisine liée n° 2010-SA-0200

Maisons-Alfort, le 28 juin 2011

Huîtres importées du Japon entre le 11 octobre 2010 et le 25 février 2011

Le Japon n’est pas autorisé à exporter des mollusques bivalves pour l’élevage en Europe, mais une autorisation exceptionnelle d’importation à des fins de recherche a été obtenue auprès de la Commission européenne le 15 septembre 2010. Quatre lots d’huîtres du Japon ont été reçus au Laboratoire de Génétique et de Pathologie (Ifremer – La Tremblade) entre le 11 octobre 2010 et le 25 février 2011. Ces huîtres ont été soumises à des analyses visant, d’une part, à identifier à quelle espèce elles appartiennent et, d’autre part, à rechercher la présence d’agents infectieux notamment exotiques. Par ailleurs, ont été réalisés des essais de caractérisation de la sensibilité du naissain importé au virus OsHV-1 µvar (microvar) et aux bactéries V. splendidus et V. aestuarianus. Un rapport de synthèse de ces analyses a été réalisé en mai 2011.

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La saisine de la DGAl du 9 mars 2011 précise : « considérant la gravité de la situation de la filière conchylicole, le CNC souhaite modifier substantiellement [la phase 2 de la feuille de route initiale] et obtenir de la Commission européenne une dérogation pour importer et introduire directement dans le milieu naturel des huîtres adultes et/ou du naissain en provenance du Japon »

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Les essais réalisés à l’Ifremer ont mis en évidence, dans certaines conditions, une sensibilité à l’OsHV-1 µvar des huîtres japonaises importées. Si cette sensibilité est apparue globalement moindre que celle du naissain français dans deux des trois essais réalisés, il n’est pas possible de conclure de façon univoque à une plus grande résistance du naissain importé du Japon au virus OsHV-1 µvar, et encore moins à l’origine génétique d’une telle résistance.

Conclusion et recommandations de l’Agence

Au regard du risque non négligeable d’introduction, de persistance et de diffusion dans le milieu naturel d’agents pathogènes notamment exotiques, l’Anses recommande, pour tout projet d’importation d’huîtres en France, de s’en tenir au principe d’une importation en deux temps tel qu’énoncé dans la saisine d’août 2010 et validé dans l’avis du 27 septembre 2010 (n°2010-SA-0200).

Compte tenu des résultats des analyses réalisées par l’Ifremer sur lots reçus à la Tremblade entre octobre 2010 et février 2011, l’Anses recommande de ne pas importer d’huîtres vivantes en provenance du secteur de Miyagi (Japon) à des fins d’introduction dans le milieu naturel.

L'obtention d'un niveau de protection sanitaire adéquat est jugée difficile ; aucune mesure n’a pu être identifiée qui soit susceptible d’améliorer l’état sanitaire des huîtres du secteur de Miyagi et qui permettrait d’envisager leur introduction en France.

Compte tenu des difficultés liées à l’importation d’huîtres à partir de zones susceptibles d’héberger des agents pathogènes exotiques pour la France, et de celles liées à l’évaluation de leur résistance à l’OsHV1-µvar, des recommandations sont émises dans l’argumentaire en faveur d'autres solutions.

Pour télécharger l'Avis, cliquer Anses

Le point de départ : Avis de l'Anses du 27 septembre 2010

L’Agence nationale de la sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a été saisie le lundi 23 août 2010 par la Direction générale de l'alimentation (DGAl) d’une demande d'évaluation des risques sanitaires liés à l'importation d'huîtres vivantes Crassostrea gigas du Japon à des fins expérimentales en milieu confiné.

Cette saisine n’a pas pour objet l’évaluation des risques sanitaires liés à l’importation d’huîtres vivantes qui seraient placées en milieu naturel, ou dont la descendance le serait. (Saisine n°2010-SA-0200 / Saisine liée n°2010-SA-0068)

Avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail relatif à une demande d'évaluation des risques sanitaires liés à l'importation d'huîtres vivantes Crassostrea gigas du Japon, cliquer Anses

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Risques liées aux transferts

Afssa – Saisine n° 2008-SA-0214

Maisons-Alfort, le 23 juillet 2008

Avis de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments sur l’évaluation des risques zoo-sanitaires liés à l’exportation ou aux échanges intra-communautaires d’huîtres dans un contexte de surmortalité d’huîtres creuses sur le littoral métropolitain, Cliquer Afssa

Afssa – Saisine n° 2008-SA-0261

Maisons-Alfort, le 12 septembre 2008

Avis de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments sur l’évaluation du risque zoo-sanitaire lié, d’une part, à la réimmersion du naissain (naturel ou d’écloserie) dans le milieu et, d’autre part, à la reprise des exportations ou des échanges intra-communautaires d’huîtres dans le contexte de surmortalité d’huîtres creuses sur le littoral métropolitain, cliquer Afssa

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Bilan des surmortalités des huîtres creuses Crassostrea gigas depuis 2008

Bilan des surmortalités des huîtres creuses Crassostrea gigas depuis 2008

Nathalie Cochennec-Laureau et Jean-Pierre Baud - Ifremer, Nantes

Bulletin Epidémiologique / Santé animale - Alimentation

Mars 2011 trimestriel /numéro 42

Dans ce premier numéro de 2011, vous trouverez un article qui présente une analyse détaillée du phénomène de surmortalité qui touche les huîtres creuses en France depuis 2008, son évolution dans l’espace et dans le temps, ses causes infectieuses et les facteurs environnementaux, ainsi que les solutions de contrôle envisagées.

Résumé

Le phénomène international de surmortalité des naissains de Crassostrea gigas décrit depuis 20 ans a connu une ampleur dramatique depuis 2008, avec 40 à 100 % de mortalité par an sur cette classe d’âge, en France. Cet article se propose d’en faire l’analyse, de caractériser les différences observées par rapport aux mortalités estivales de l’huître creuse avant 2008, de mettre à jour les connaissances actuelles sur la compréhension de cette mortalité, notamment sur la piste infectieuse (herpes virus OsHV-1 µvar) et la mise en évidence de facteurs environnementaux aggravants. Enfin, l’intérêt d’une sélection familiale de type « taux de survie améliorée » est renforcée et pourra contribuer à moyen terme à répondre, tout du moins partiellement, à une sortie de crise de la filière ostréicole française.

Pour télécharger le document cliquer Ici

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Mortalité des huîtres et pratiques culturales

Les pratiques culturales peuvent-elles permettre de réduire la surmortalité du naissain d’huîtres creuses ?

Ifremer - Mars 2011

Récapitulatif des essais d’élevage et expérimentations zootechniques menés sur le territoire français entre 2008 et 2010

L’objectif de ce document est de faire le point sur les informations scientifiques et techniques recueillies sur le littoral français concernant la relation possible entre les pratiques culturales et la surmortalité qui touche le naissain d’huîtres creuses Crassostrea gigas depuis 2008. Cette relation est étudiée dans le cadre strict de plusieurs dizaines d’expérimentations menées sur le terrain (mer, estran, claires) par les équipes Ifremer, Instituts techniques et assimilés.

Depuis la fin du siècle dernier, l’approvisionnement en naissain basé dans l’ostréiculture traditionnelle sur le captage sur collecteurs dans des bassins « naisseurs », s’est enrichi d’une nouvelle source en provenance d’écloseries. Cette production d’écloserie, souvent faite de naissain triploïde (3n), a pris un essor considérable depuis le début des années 2000. Deux types de naissain cohabitent donc dans les écosystèmes conchylicoles : le naissain de captage et le naissain d’écloserie.

Le naissain d’écloserie dont il est question dans cette synthèse, provient à la fois d’écloseries privées ou des écloseries expérimentales de l’Ifremer (La Tremblade ou Argenton). Le naissain de captage provient des bassins naisseurs traditionnels de Marennes Oléron et d’Arcachon, des bassins en émergence des Pays de la Loire et Bretagne, et de quelques essais menés en Méditerranée. La saison de captage s’échelonne sur plusieurs semaines ; les pontes pouvant être, selon les années, plus ou moins précoces ou tardives. Parfois la ponte est unique et massive.

La mortalité d’une population de naissains, à un moment donné du cycle de vie, dépend pour partie des conditions rencontrées durant la période de l’expérimentation, mais aussi des conditions de vie (susceptible d’induire une sélection sur la population) à des stades antérieurs. Sur ces plans, l’huître d’écloserie et de captage sont rarement semblables.

Cette étude ne traite pas de la sélection génétique ni de la thématique pathologie (ni des éventuelles interactions entre le virus herpes OsHV-1 et le Vibrio splendidus souvent rencontré et associé aux épisodes de mortalité). Le champ de l’étude porte sur les « pratiques culturales » que l’on définira comme étant l’ensemble des techniques mises en œuvre pour élever des animaux sur estran. Ce sont bien les pratiques à l’échelle d’un éleveur particulier dans le contexte général qui sont examinées et non les pratiques collectives susceptibles d’avoir favorisé ce contexte.

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Endurcissement du naissain d’huîtres creuses, Crassostrea gigas par le niveau d’exondation ou la densité d’élevage

Endurcissement du naissain d’huîtres creuses, Crassostrea gigas par le niveau d’exondation ou la densité d’élevage : récapitulatif d’essais conduits entre 2004 et 2007 en rivière d’Auray (56), pour réduire les mortalités estivales.

Joseph Mazurié, JeanFrançois Bouget, Aimé Langlade, Serge Claude

Ifremer Mai 2011

Ce rapport récapitule les essais menés entre 2004 et 2007 pour tenter de réduire les mortalités estivales de naissain de Crassostrea gigas, par les pratiques zootechniques et notamment celle qualifiée d’endurcissement. Il s’agit de prégrossir les huîtres dans des conditions de forte exondation (exondation par coefficient de marée de 3040), avant de les remettre sur parc normal d’élevage au début ou en cours d’été. Plusieurs années de suite, sur le même site en amont de la rivière d’Auray (Bretagne Sud, France), des améliorations de survie très significatives ont été ainsi obtenues. Les meilleurs résultats correspondent à un endurcissement de durée limitée (34 mois, entre mars et juinjuillet), pour lequel le ralentissement de croissance semble pouvoir être compensé une fois les huîtres ramenées au niveau bas d’élevage. Une tentative d’obtenir le même gain en bridant la croissance par une augmentation de densité intrapoche s’est révélée moins concluante. Ces essais méritent d’être testés ailleurs et dans les conditions de mortalités plus violentes observées depuis 2008.

Pour télécharger ce document, cliquer Ifremer

Lire aussi : En Corée, sélection naturelle du naissain d'huître !

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Thau : Mortalités massives de l’Huître creuse : causes et perspectives

Mortalités massives de l’Huître creuse : causes et perspectives

Rapport final du programme de recherche sur les mortalités d’huîtres creuses Crassostrea gigas dans l’étang de Thau

Ifremer juillet 2011

Ce rapport fait état d’une étude conduite pendant deux épisodes de mortalité massive du naissain d’huître creuse Crassostrea gigas en France en 2009-2010.

Ce projet a pour objectif d’améliorer la compréhension des causes des mortalités de naissain en documentant, à moyen terme, la cinétique des mortalités d’huîtres en relation avec les paramètres environnementaux, les agents infectieux et la physiologie de l’huître. Par ailleurs, ce projet vise à examiner l’effet des conditions d’élevage sur la mortalité, les agents infectieux et l’état énergétique des huîtres.

Afin d’atteindre ces objectifs, nous avons suivi deux évènements de mortalité printanière en 2009 et 2010 sur plusieurs lots d’huîtres en relation avec les paramètres environnementaux de l’étang de Thau, la croissance, la reproduction et la condition physiologique des huîtres, et la dynamique des agents infectieux. Par ailleurs, nous avons réalisé quatre expériences basées sur des transferts d’huîtres d’un milieu sain exempt de mortalité (mer ouverte) vers l’étang de Thau où des mortalités massives ont été enregistrées.

Les mortalités massives d’huîtres creuses coïncident toujours avec des infections simples par le virus Herpes OsHV-I ou des infections multiples (virus Herpes et bactérie Vibrio splendidus), lorsque la température de l’eau est comprise entre 17°C et 24°C. Dans l’étang de Thau, les mortalités démarrent début mai et s’arrêtent en octobre, avec une période d’interruption en juillet août lorsque la température de l’eau est supérieure à 24°C. Par rapport aux années 2007 et 2008, la mortalité s’intensifie et le seuil thermique de déclenchement est abaissé de ~2°C.

Les mortalités d’huîtres varient principalement en fonction du parcours zootechnique des animaux, de l’hydrodynamique et des pratiques culturales. Hormis dans quelques cas particuliers, la mortalité des huîtres est indépendante de l’état reproducteur et des réserves énergétiques.

La survie d’un lot d’huître est fonction de l’exposition ou non à la mortalité dans le passé. Les transferts de lots d’huîtres maintenus indemnes de mortalité en sans mortalité (mer ouverte) dans un milieu à risque de mortalité (étang de Thau) conduit inexorablement à des pertes importantes lorsque la température de l’eau est comprise entre 17°C et 24°C. En contrepartie, les huîtres qui survivent à une exposition aux mortalités durant l’année n sont résistantes l’année n+1. Il semble préférable d’exposer les huîtres aux mortalités dès leur plus jeune âge afin de sélectionner les populations cultivées et limiter la mortalité aux jeunes stades d’élevage, moins coûteux pour l’entreprise. Le maintien et le transfert d’huîtres naïves et sensibles aux mortalités vers des bassins à risque de mortalité contribuent à entretenir ou générer des foyers potentiels d’infection. Ces résultats confortent l’intérêt récent porté au développement des activités de captage de naissain d’huître sur Thau, captage qui est précoce et donc exposé aux mortalités pendant sa première année…..

Suite et téléchargement du document, cliquer Ifremer

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Production de naissain d’huîtres en Méditerranée

Production de naissain d’huîtres en Méditerranée

Rapport d’activité intermédiaire - Année 2010

Février 2011

CRC Méditerranée / Ifremer / Cepralmar

Evaluation du potentiel d’approvisionnement en naissains d’huîtres creuses et limitations des mortalités printanières en Méditerranée (Pronamed 2010)

Pour télécharger le document, cliquer : CRC Méditerranée




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Pour plus d'informations :

  • Novembre 2010 - L'Europe donne son avis sur la mortalité des huîtres : Avis scientifique sur l’augmentation de la mortalité chez les huîtres du Pacifique, Crassostrea gigas (EFSA)/

    • Télécharger l’avis de l’Efsa (59 pages), cliquer ICI / Télécharger l’avis de l’Efsa (résumé 2 pages) cliquer Ici
    • Approches multifactorielles pour l'étude d'interactions entre l'huître creuse Crassostrea gigas et deux Vibrio pathogènes, V. splendidus et V. aestuarianus : épidémiologie, variabilité de la sensibilité de l'hôte et pathogenèse : Sophie De Decker - Ifremer La Tremblade - LGP - Laboratoire de Génétique et Pathologie - Université de La Rochelle (28/09/2010), Pierre Boudry (Dir.) Pour télécharger l'étude, cliquer Ici

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Les ostréiculteurs donnent leurs avis quant aux transferts sur le site Ostrea

Mortalités des huîtres : constatations 18 juin 2010 20:58
STOP aux transferts d’huîtres entre tous les sites de production !!! ARRETEZ LE MASSACRE ! Il y a encore des ostréiculteurs charentais qui transfèrent leur naissain touché par la mortalité dans leurs parcs d’élevage au nord de la Loire, du grand n’importe quoi ! Qu’espèrent-ils ? Que ça va réssuciter dans l’eau ? La vague de mortalité n’est pas encore passée chez nous et certains petits producteurs bretons commencent déjà avec + de 90 % de mortalité dans leur naissain d’écloserie, l’hécatombe parce que des ostréiculteurs charentais sans scrupules viennent poser des tonnes de naissain malade à côté de nos parcs encore cette semaine, il y a vraiment de l’abus et du fouttage de gueule, ça ne peut plus durer comme ça !!!
Répondre à ce message

Mortalités des huîtres : constatations 18 juin 2010 14:05
Il faudrait que les transferts fassent l’objet de contrôles renforcés à partir de début avril, aucun transfert d’avril jusqu’à la fin de l’été, si tous les ostréiculteurs faisaient l’effort de respecter ça, je suis sûr que les taux de mortalités seraient bien différents l’année prochaine ! Le problème, c’est que certains s’entêtent à penser que ce sont les écloseries qui sont responsables de la mortalité et continuent leurs transferts à toute période malgré tout. On est pas obligés de mettre QUE du naissain d’écloserie, on peut aussi mettre du naturel, c’est juste qu’il faut stopper les transferts dès le début avril

Mortalités des huîtres : constatations 16 juin 2010 21:20, par yc17
tu as qu a dire que l eau de la charente est pourri.ms vous etes bien content de trouver notre naissain et de nous revendre vos vendables.il y a qu a interdire les transferts inters bassins toutes l annee pendant qu on y est.acheter du naissain au mois de mai c est trop tard c est normal qu il y est de la creve.

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Pour suivre l'évolution des mortalités d'huîtres en 2010

Ifremer : Bulletins régionaux

Le laboratoire du Languedoc Roussillon à Sète : Mortalités 2010
Le laboratoire de Poitou-Charentes : Actualités - Flash infos malines 2010
Le laboratoire de Normandie : Mortalités 2010

Ifremer Observatoire conchylicole : Mortalité par site

Le suivi de chaque classe d'âge est réalisé selon une fréquence a minima mensuelle puis bimensuelle au cours des périodes à risque défini pour chacun des sites ateliers sauf sur le site Marseillan-filières où n'a été suivie que la classe juvénile. Les résultats de la classe juvénile sont regroupés et correspondent à un résultat moyen entre naissain de captage et naissain d'écloserie sauf en Méditerranée où n'a été mis en place que du naissain de captage…..

Site Web Ostrea - Mortalités des huîtres : Constatations

Organisation mondiale de santé animale (OIE) : Informations hebdomadaires zoosanitaires

Situation de la mortalité dans les autres pays européens :

France : Toutes les zones ostréicoles sont touchées par les mortalités de jeunes huîtres… Après quoi, les autorités prennent des mesures de confinement !

Ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche : Mortalité des huîtres 2010 : Liste des zones de confinement

Liste des zones confinement établies en 2010 en raison d’une hausse de la mortalité d’huîtres creuses creuses Crassostra gigas associée à la détection d’OsHV-1 µvar (en application de l’article 2.2 du règlement UE 175/2010)

A télécharger (actualisé le 5 janvier 2011) : Liste des zones de confinement où des mesures prises en 2010 en raison d’une hausse de la mortalité d'huîtres creuses Crassostra gigas associée à la détection d'OsHV-1 μvar

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Assises régionales de la conchyliculture

Ouvertes à Paris le 22 juin 2010, les Assises de la Conchyliculture, se poursuivent en Région au cours du mois de septembre. 4 réunions pour 4 façades maritimes et 4 thèmes.

- Fouras le 14 septembre

- Blainville/mer le 15 septembre

- Rennes le 15 septembre

- Mèze le 21 septembre

4 thèmes : (1) Piste de sortie de crise, (2) Recherche et appui technique, (3) Enjeux environnementaux et sanitaires, (4) Mise en marché et valorisation des produits

Pour plus de précisions, contacter les Sections Régionales

Un sujet qui devrait hanter les rencontres : la fertilité des huîtres triploïdes !!!…. Voir les discussions sur le site Ostrea à ce sujet : Vente ou achat de naissain

Enquête du Comité de Survie dans le prolongement des assises régionales de l'ostréiculture

Communiqué du CSO accompagnant le Questionnaire sur l’avenir de l’ostréiculture

Depuis le 22 juin et les Assises de la Conchyliculture au Ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche, on ne peut pas dire que les choses ont évoluées dans le bon sens.

On peut même se permettre de dire que les pouvoirs publics se gargarisent de voir que les professionnels ne sont pas encore assez convaincus d’une éventuelle et triste disparition de l’ostréiculture et ces mêmes pouvoirs publics s’en servent pour davantage nous diviser dans ce drame qui touche tout le monde.

Pourtant, à la lecture de notre dernière enquête sur la situation des entreprises les résultats sont plus qu’inquiétants. En effet, seuls 2 % des établissements ostréicoles sont en bonne situation financière !!! Les autres sont en situation difficile (29 %), très difficile (29 %) et catastrophique (30 %) ; 10 % ne se prononcent pas. C’est donc minimum 88 % des ostréiculteurs français qui sont aujourd’hui en grande difficulté !!!.... Suite

Comité de Survie de l’Ostréiculture : Questionnaire sur notre avenir proche (à renvoyer avant le 30 septembre 2010)

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Europe : Le comité consultatif de la pêche et de l’aquaculture (CCPA) réuni à Bruxelles le 3 juin 2010 fait le point sur l’Application du règlement sur l’« Ostreid Herpes Virus » (Virus de l’herpès de l’huître)

Le représentant de la Commission (DG SANCO) rappelle au groupe le contexte du règlement (CE) n°175/2010 et déclare que le règlement est actuellement mis en œuvre par les États membres. Quatre EM (RU, IE, NL et ES) ont établi des programmes de détection précoce du virus et commenceront la surveillance plus tard cet été, quand la température de l'eau aura atteint 16 degrés. Elle ajoute qu’une mortalité accrue en liaison avec ce virus a été détectée en France cette année. La France a établi plusieurs zones de limitation, conformément au règlement. La Commission a demandé un avis en la matière au comité de santé animale de l'EFSA (échéance : fin octobre 2010). Elle informe les participants du site web spécial sur la mortalité des huîtres créé par la Commission (DG SANCO) (http://ec.europa.eu/food/animal/liveanimals/aquaculture/oyster_mortalities_en.htm) et dit que les résultats de la surveillance des EM seront disponibles en septembre/octobre.

Le président remercie la Commission pour ces informations et indique que l'EFSA a déjà répondu à quelques questions sur la variante du virus. Il a dit que cette année le virus s'était étendu à d'autres espèces. Il répète que son organisation considère que le présent règlement est inefficace pour contrôler la maladie. En outre, l’AEPM rappelle à la Commission le coût élevé des méthodes proposées dans le règlement pour les producteurs et les États membres. La Commission rappelle aux participants que la réglementation complète la directive 2006/88/CE du Conseil, mais ne la remplace pas. Elle rappelle que l'exigence générale de la directive, à savoir que les animaux ne soient pas déplacés hors d'une zone d’élevage de mollusques avec des problèmes de mortalité accrue non résolus, ne s'applique toujours pas. Elle met en lumière que le règlement s'applique seulement jusqu'à fin 2010 et la Commission réévaluera la situation à l'automne, en tenant compte des informations recueillies cet été dans les EM impliqués et de l'avis de l'EFSA. Source : Compte-rendu succint du groupe de travail 2 (aquaculture) du Comité consultatif sur la pêche et l’aquaculture du 3 juin 2010

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Bilan des mortalités d'huîtres en Europe au 8 octobre 2010

Situation de la mortalité des huîtres en fonction des informations envoyées chaque semaine par chaque pays concerné (Royaume-uni, Irlande et France) à l'OIE (Organisation internationale de la santé animale)

Au Royaume-Uni, la mortalité des jeunes huîtres qui s’est déclenchée en Juillet 2010, s’est limitée à deux zones : Embouchure de la Tamise et Jersey. Après avoir pris des mesures draconiennes (Les britanniques ont l’expérience de la maladie Isa sur le saumon en Ecosse), les autres centres d’élevage ostréicoles n’ont pas été touchés pour le moment comme indiqué sur le rapport de suivi n° 10 envoyé le 8 octobre 2010 à l’OIE. Cliquer Ici

En Irlande, la mortalité a touché toutes les baies comme indiqué sur les différents rapports de suivi envoyés à l’OIE. Le dernier rapport de suivi n°4, envoyé le 6 octobre 2010 à l’OIE, indique qu’à Mannin Bay (Galway) : « La date de début est, approximativement, le 10 juillet 2010, aucune mort n'ayant pas été détectée lorsque le foyer a commencé. Le foyer semble être maintenant résolu ; la baie sera probablement ré-ouverte prochainement. La morbidité et la mortalité se situaient entre 15% et 25%. »

Quant à la France, il n’y a eu que 2 rapports de suivi envoyés à l’OIE. Le dernier rapport de suivi numéroté 2 date du 8 juillet 2010 !

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Mortalités des huîtres en Méditerranée

Principaux résultats du programme de recherche sur les mortalités d’huîtres creuses et recommandations (Cepralmar/Ifremer/CRC)

  • Eviter l’ensemencement du naissain et les transferts pendant les périodes à risque, c'est-à-dire lorsque la température de l’eau est comprise entre 17 et 24°c.
  • Il n’est pas possible de favoriser une voie d’approvisionnement en naissain plus qu’une autre pour limiter le risque de mortalité.
  • Se renseigner sur le parcours zootechnique des lots d’huîtres : les huîtres ont-elles ou non déjà été exposées à un épisode de mortalité ? Privilégier les huîtres qui ont déjà été exposées aux mortalités.
  • Envisager des densités d’élevage plus faibles en paniers et sur cordes.
  • Suivre les cheptels et retirer les huîtres moribondes ou mortes afin d’éviter d’entretenir l’épizootie.
  • Favoriser la production d’huîtres en mer en eau profonde à condition de pouvoir y réaliser un cycle d’élevage complet. Eviter de transférer ces huîtres naïves sensibles à la mortalité dans des bassins contaminés (ex. étang de Thau) au risque de tout perdre. En cas de transfert, il est impératif d’éviter les périodes où le risque est important et d’adopter des pratiques d’élevage qui permettent de limiter les pertes.... Pour télécharger le document, cliquer Ici

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Mortalités massives des huîtres R

4 novembre 2010 : Plan de réensemencement des huîtres R stoppé ?

Les huîtres triploïdes dites Résistantes meurent aussi....

Les naissains d'huîtres R meurent dans les écloseries et ceux qui ont été semés en Poitou-Charentes

Le plan de sauvegarde de l'ostréiculture boit la tasse. Goulven Brest, le président du Comité national de la conchyliculture, vient de demander à l'État et aux scientifiques de suspendre le programme de réensemencement des parcs en huîtres présumées plus résistantes aux causes de mortalité. La décision a été prise mardi dernier, lors d'une réunion à Paris des présidents des Comités nationaux de la conchyliculture. Rencontre à laquelle participaient notamment Olivier Laban, pour le bassin d'Arcachon, et Michel Grasset, pour Poitou-Charentes….

« Des mortalités anormales », précise le compte rendu de la réunion des présidents des bassins, avant que Goulven Brest n'affine les motivations de la décision : « Tout d'abord, les quantités annoncées ne sont pas là. Les écloseurs devaient produire entre 1,5 et 3 milliards de naissains R. Finalement seul 1 milliard est atteint. Et, sur la moitié distribuée aujourd'hui, une partie crève. Nous avons entendu parler de difficultés dans deux écloseries sur six. Mais avec ces deux écloseries, c'est 80 % de la production de ce naissain qui est en jeu….

À Nantes, où il dirige le programme Aquaculture durable de l'Ifremer - et donc à ce titre les travaux sur les mortalités d'huîtres creuses -, Jean-Pierre Baud estime qu'« il n'y a pas le feu au lac ! Il n'y a des alertes que dans deux écloseries sur six….. Jean-Pierre Baud affirme que la tolérance aux causes de mortalité est un caractère que l'huître n'acquiert qu'avec l'âge. « Elle est plus marquée après six mois. » Autrement dit, il ne faudrait pas tirer de conclusions hâtives de ces premières mortalités de naissain R. Le scientifique ajoute comprendre « la position du Comité national de la conchyliculture, dans cette période très critique. Mais il faut prendre de la hauteur et de la distance. Nous ne pouvons pas changer en permanence le fusil d'épaule. »…

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"Les études scientifiques étaient encourageantes mais en pratique on observe des mortalités très importantes, de l'ordre de 50%, et allant même jusqu'à 100% sur certains lots", a indiqué ce jeudi le Comité national de la conchyliculture. Le Comité national de la conchyliculture (CNC) a demandé la suspension d'un plan de réensemencement censé pallier la surmortalité des jeunes huîtres, les naissains présentés comme "résistants" étant également décimés, a-t-on appris auprès du CNC jeudi. "Le plan de sauvegarde doit être suspendu par l'Etat et les scientifiques", a déclaré son président, Goulven Brest, résumant une recommandation prise par les présidents des comités régionaux. Le programme de réensemencement de sauvegarde avec des huîtres dites "R" (comme Résistantes) élaboré avec l'Ifremer et les écloserie était jusqu'à récemment considéré comme une des principales solutions à la surmortalité des naissains observée depuis trois ans.

"Les études scientifiques étaient encourageantes mais en pratique on observe des mortalités très importantes, de l'ordre de 50%, et allant même jusqu'à 100% sur certains lots", a indiqué Goulven Brest. "On ne peut plus conseiller aux professionnels de continuer" ce plan, qui s'appuie sur des huîtres stériles triploïdes, a-t-il ajouté….

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Communiqué du Comité de Survie de l’Ostréiculture (CSO)

La profession est maintenant prévenue de son avenir par la presse !!! C’est incroyable !

Dans l’édition du quotidien Ouest France du 4 novembre, Goulven Brest, Président du CNC informe le grand public et nous aussi, premiers concernés, qu’il demande à l’Etat et à IFREMER de stopper immédiatement le plan de réensemencement d’urgence par les huîtres de souche « R ». Ce plan vire à la catastrophe, dit il, plan que le CSO qualifiait, la semaine dernière, de véritable escroquerie.

Comme par surprise, toujours dans le même article, Goulven Brest s’agace du temps perdu par les scientifiques qui ne s’intéressaient pas jusqu’alors de l’importation de souches étrangères. Preuve ici que les décisions de notre avenir sont prises par des non professionnels. Point que nous ne cessons de dénoncer depuis des mois !

OUI ! Que de temps perdu, depuis 2008, monsieur le Président !!! Suite Ici

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Le programme de recherche des 'naissains R (résistants) devait aboutir à la mise en vente d'huîtres résistantes au virus. À peine lancé, certains demandent déjà son arrêt. Un mois après les assises de la conchyliculture à Fouras, l'inquiétude regagne les rang des ostréiculteurs. La mortalité extraordinairement élevée des huîtres est toujours au centre des débats et plusieurs actions avaient été décidées pour sortir de l'impasse. Mais certains critiquent déjà la mesure "phare" du programme.

Arrêt du programme ? Outre un plan de recherche portant sur l'introduction d'une nouvelle espèce, de nombreux espoirs étaient portés sur l'introduction d'une huître résistante. Des "naissains R" (résistants) avaient été confiés aux écloseries par l'Ifremer avec l'objectif d'obtenir un résultat convenable d'ici quelques années. Même si personne n'attendait un résultat miracle de la première 'fournée” livrée aux ostréiculteurs en septembre, les résultats semblent bien loin des attentes de la profession. Président du Comité national de la conchyliculture, Goulven Brest vient même de demander l'arrêt des expérimentations à l'issue d'une réunion organisée le 2 novembre à Paris. Seul un milliard de naissains (sur les trois espérés) a été produit jusqu'à aujourd'hui et aucune baisse significative de la mortalité n'aurait été constatée. Goulven Brest demande donc l'arrêt du programme, un coup dur pour l'écloserie rétaise Grainocéan associée au dispositif.

Un printemps déterminant - Jean-Pierre Baud, qui dirige le programme Aquaculture durable de l'Ifremer à Nantes,

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Plénière D'oct. 2010: Ostréiculture (UDB Région Bretagne)

Session Plénière du CRB des 21 et 22 octobre 2010

Intervention Mona BRAS, groupe UDB Autonomie et écologie

Bordereau : situation de la filière ostréicole : enjeux, état des lieux et perspective de sortie de crise.

Les ostréiculteurs, comme les apiculteurs, sont les sentinelles de la qualité ou de la dégradation de l'environnement. La surmortalité des abeilles et des huîtres rappelle le tocsin sonné par Einstein : « Si les abeilles venaient à disparaître, l'homme n'aurait plus que quatre années à vivre »…..

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Surmortalité des huîtres. Les naissains «résistants» décimés (Le Télégramme)

Le Comité national de la conchyliculture (CNC) a demandé la suspension d'un plan de réensemencement censé pallier la surmortalité des jeunes huîtres, les naissains présentés comme «résistants» étant également décimés. Pourtant, le programme de réensemencement de sauvegarde avec des huîtres dites «R» (résistantes) élaboré avec Ifremer et les écloseries était jusqu'à récemment considéré comme une des principales solutions à la surmortalité des naissains observée depuis trois ans…. De son côté, Ifremer a indiqué qu'une visite des Directions départementales des territoires et de la mer est prévue dans chaque écloserie avant le 15 novembre, ce qui permettra de «clarifier leur ampleur et leur cause».

Souche japonaise ?....

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Plan de sauvegarde : Réunion du CNC courrier du 3 novembre 2010 à Paris

Une réunion des Présidents de CRC s’est tenue hier à Paris et la situation du protocole pour un approvisionnement partiel de sauvegarde en huîtres triploïdes sélectionnées (plan de sauvegarde) a été discutée.

Bien que ce plan soit la première occasion de réunir et mobiliser les acteurs et les moyens de la production ostréicole nationale, les Présidents de CRC ont exprimé leur mécontentement sur plusieurs points.

Tout d’abord, les objectifs visés et les conditions prévues par le protocole d’accord ne sont pas respectés par les parties prenantes, y compris les producteurs destinataires des huîtres du plan. En effet, le plan devait mobiliser les écloseurs signataires pour la production de quantité maximale de naissain qui serait ensuite proposer de manière équitable aux producteurs. Dans les faits, les objectifs de production, même à minima, ne sont pas atteints et la distribution équitable n’est pas réalisée. Ainsi des écloseurs ont maintenu plusieurs types de production, certains n’ont pas pu réaliser de ponte, d’autres n’ont pas souhaité réaliser les 3 initialement prévues ou encore une des écloserie a décidé de fournir de naissain de manière préférentielle. Aujourd’hui, les diploïdes R femelles sont toujours en possession des écloseries…. Suite Ici

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Dépistage et désinfection des pathogènes

Genindexe : Dépistage de pathogènes chez l’Huître creuse

Dépistage de pathogènes chez l’Huître creuse. La génétique au service des Entreprises aquacoles de production d’Huître creuse. Suite à la hausse de mortalité d’huitres creuses survenue au cours de l’été 2008, l’IFREMER a transféré à Genindexe la technologie pour dépister 3 pathogènes susceptibles d’être impliqués dans ces mortalités. Genindexe propose également le dépistage d’un pathogène supplémentaire. Ces tests de dépistage sont tous réalisés par la technique de PCR en temps réel.

Liste des pathogènes détectés :

  • Herpès virus (OsHV1) (transfert IFREMER)
  • Vibrio aesturianus (transfert IFREMER)
  • Vibrio splendidus (transfert IFREMER)
  • Vibrio harveyi

Pour plus d’informations cliquer Ici

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Irlande : Conseils pour désinfecter les sites conchylicoles

Alors qu’en France, les huîtres d’élevage se baladent en toute liberté du Sud au Nord et de l’Est à l’Ouest, le centre de recherche irlandais, Marine Institute, donne des conseils aux ostréiculteurs pour désinfecter les sites conchylicoles ou plutôt prévenir la diffusion de la maladie d’un site d’élevage à un autre….

Extrait : « Cette page donne quelques conseils sur les procédures de désinfection et sur les produits qui peuvent être utilisés dans les sites d’élevage de coquillage. Alors que la transmission directe des maladies en déplaçant les coquillages malades dans une zone précédemment non infectée est la plus grande menace de l'infection, le transfert par inadvertance de la maladie par une contamination liée au matériel, vêtements ou chaussures constitue également une menace. Des procédures de désinfection doivent être utilisées parallèlement aux autres mesures de biosécurité pour minimiser ce risque de transmission de maladies….

Bien qu'il n'y ait pas de données publiées concernant les désinfectants appropriés pour une utilisation spécifique contre le virus de l'herpès de l’huître (OsHV1-UVar), la combinaison d'un détergent lourd tels que Biosolve et un large éventail de désinfectant comme le Virkon serait probablement la meilleure option. Il a été démontré que Virkon est efficace contre de nombreux virus aquatiques, y compris IPNV - un virus qui est connu pour être robuste et très difficiles à tuer…. » Pour plus d’informations voir la page du Marine Institute : Disinfection on mollusc growing sites

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L'Europe se penche sur la mortalité des huîtres à travers l'EFSA (European Food Safety Authority). Attention traduction en français approximative (Google probablement)

Avis scientifique sur l’augmentation de la mortalité chez les huîtres du Pacifique, Crassostrea gigas (EFSA)

Suite à une demande de la Commisssion européenne, le Groupe d'étude sur la santé animale et le bien-être a été invité à émettre un avis scientifique sur les événements de mortalité accru chez les huîtres du Pacifique (Crassostrea gigas).

Les termes du mandat de référence spécifiquement demandé d'évaluer l'importance relative des causes possibles, y compris les agents infectieux avec un accent particulier sur Ostreid herpesvirus-1 (OsHV-1) μvar), ainsi que des facteurs environnementaux. Il a également été demandé d'évaluer quels autres espèces de mollusques pourraient être impliqués et enfin le risque d'infection posés par le transfert d'huîtres du Pacifique adultes quand ils proviennent d'une zone affectée par l'événement de mortalité a augmenté.

L'approche suivante a été prise: 1) une description des systèmes de production et les méthodes d'élevage pour la production de l'huître du Pacifique en Europe 2) un examen des cas de mortalité anormale avant 2008 dans les huîtres du Pacifique 3) une description des méthodes de surveillance en place pour enquêter sur les mortalité anormale dans les Etats membres de l'Europe 4) une collecte et l'analyse des informations disponibles sur les événements de mortalité au cours de la période 2008-2010, 5) une description des agents infectieux, l'hôte et les facteurs environnementaux qui ont été associés à une mortalité accrue. La question concernant l'implication éventuelle d'autres espèces de mollusques en "augmentation de la mortalité" a été adressée en présentant une preuve de la sensibilité (EFSA 2008) à OsHV-1 pour certaines espèces de mollusques.

Le Groupe spécial de la santé animale et le bien-être des animaux (AHAW) a conclu que le virus OsHV-1 (souche de référence μvar) est la principale cause des mortalités exceptionnelles du naissain de Crassostrea gigas…. Suite…

Télécharger l’avis de l’Efsa (59 pages), cliquer Ici

Télécharger l’avis de l’Efsa (résumé ), cliquer Ici

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Irlande : Mortalité des huîtres 2010

La mortalité a été considérable, en particulier du naissain

OIE : Suspectée : Herpès virus de l’huître 1 (OsHV1), Irlande

Information reçue le 16/08/2010 de Mr Patrick J. Rogan, Chief Veterinary Officer, Agriculture House, Department of Agriculture and Food, Dublin, Irlande

Date de début : 28/05/2010 - Date de première confirmation de l´événement : 03/06/2010

Date du rapport : 16/08/2010 - Date d'envoi à l'OIE : 16/08/2010

Agent causal : OsHV1 µVar / Entre le 3 juin et le 5 août 2010, la souche OsHV1 µVar a été identifiée par PCR et examen histopathologique dans les 14 baies.

Epidémiologie

Source du/des foyer(s) ou origine de l´infection : Introduction d'animaux vivants / Transport légal d'animaux / Contact avec une exploitation voisine infectée / Transmission horizontale par l'eau

Autres renseignements épidémiologiques / Commentaires : La mortalité a été considérable, en particulier du naissain. Elle a également été observée chez les huîtres en pleine croissance et les adultes dans certaines zones, mais à un degré moindre. Il y a vraisemblablement transmission d’un site à l’autre ainsi qu’à travers l’eau, mais la présence l’année dernière du virus dans toutes ces zones et sa possible latence ne permettent pas d’être sûr que la source soit l’introduction de stock en provenance d’une zone infectée ou le résultat d’infections latentes dans les populations existantes.

Bien que l’épisode de mortalité semble toucher à sa fin, une réinfection des stocks qui seront introduits d’ici à l’été prochain est à prévoir une fois que les températures recommenceront à monter en juin. Pour plus d’informations : Cliquer Ici

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Royaume-Uni : Mortalité des huîtres 2010

1e cas de mortalité dans le Kent

OIE : Royaume-Uni : Herpès virus des huîtres (OsHV-1, µvar)

Information reçue le 21/07/2010 de Dr Nigel Gibbens, Chief Veterinary Officer, Department for Environment, Food and Rural Affairs, Department for Environment, Food and Rural Affairs, LONDON, Royaume-Uni

Foyer 1 (21207) : Port de Whitstable , ENGLAND

Date de début : 12/07/2010

Date de première confirmation de l´événement : 16/07/2010

Statut du foyer : Le foyer se poursuit (ou date de clôture non fournie)

Population atteinte : Elevage de Crassostrea gigas (diploïdes et triploïdes) en parcs et sur tables. Tous les stades sont atteints, du naissain à l'âge adulte…

Télécharger le document ici

La mortalité des huîtres vient de toucher l’entreprise Seasalter Shellfish dans le Kent au Sud-Est de l’Angleterre. Aussitôt, les autorités britanniques ont mis en place une zone de confinement autour de la zone atteinte qui concerne la région côtière : The Swale, Thames and north Kent coast.

John Bayes, directeur de Seasalter Shellfish, a déclaré : « C’est une catastrophe dans la mesure où dès le début nous avions pris toutes les précautions pour réinstaller notre élevage de Crassostrea gigas. »

Lire l’article de BBC : Movement ban after virus is found in Kent oyster stocks


Programme pour la détection précoce de l’Herpès virus OsHV-1 μvar en Angleterre et au Pays de Galles (modifié le 21 Juillet 2010)

Le programme pour la détection précoce de l’Herpès virus OsHV-1 μvar, mis à jour le 21 juillet 2010, concerne l’ensemble de l’Angleterre et du Pays de Galles à l'exception de la zone 6: Swale, Tamise et Kent, où une zone de confinement a été créée le 20 juillet 2010 après la détection de OsHV-1 μvar.

L’Angleterre et le Pays de Galles ont mis en place un programme d'échantillonnage et d'essai en conformité avec le règlement communautaire 175/2010 pour assurer la détection précoce de OsHV-1 μvar dans les exploitations ou les parcs conchylicoles et pour contrôler les importations en provenance des zones de confinement…

Le programme a proposé 11 zones tout autour de l’Angleterre et du Pays de Galles.

Voir le document : UK Declaration of a Modified Programme for the Early Detection of OsHV-1 μvar in England and Wales (modified on 21 July 2010)

2e cas de mortalité à Jersey

Herpès virus des huîtres (OsHV-1, µvar), Royaume-Uni (OIE)

Information reçue le 03/08/2010 de Dr Nigel Gibbens, Chief Veterinary Officer, Department for Environment, Food and Rural Affairs, Department for Environment, Food and Rural Affairs, London, Royaume-Uni

Nouveaux foyers : Baie de Grouville, South-East Jersey, Grouville Bay, Jersey

Date de début du foyer : 12/07/2010

Population atteinte : Elevage de Crassostrea gigas (diploïdes et triploïdes) en parcs et sur tables. Seules les huîtres juvéniles sont atteintes.

Source du foyer ou origine de l´infection : Transport légal d'animaux - L'infection semblerait avoir été introduite lors d’un transport légal de naissain en 2009.

Nom du laboratoire et type : Centre pour les sciences de l’environnement, de la pisciculture et de l’aquaculture (CEFAS) (Laboratoire national)

6 août 2010 : Point sur l'enquête !!!!

Les autorités britanniques font le point sur les mortalités dans la première zone atteinte du Kent

Royaume-Uni : Herpès virus des huîtres (OsHV-1, µvar) (OIE)

Information reçue le 06/08/2010 de Dr Nigel Gibbens, Chief Veterinary Officer, Department for Environment, Food and Rural Affairs, Department for Environment, Food and Rural Affairs, London, Royaume-Uni

Rapport de suivi nº 2 du 06/08/2010 - Commentaires sur le premier foyer de mortalité de Kent au Royaume-Uni (le 2e foyer concerne Jersey)

Mise à jour du 29 juillet 2010

Depuis la détection du premier foyer, d’autres échantillons ont été prélevés dans les autres élevages de Crassostrea gigas se trouvant dans la zone de confinement ainsi que chez la population sauvage de cette espèce. À ce jour, rien n'indique que le virus s'est propagé à d'autres animaux dans la zone de confinement et aucune autre mortalité n'a été signalée, bien que toutes les épreuves ne se soient pas encore achevées.

Deux sites ayant reçu plus tôt dans l’année et avant le foyer C. gigas en provenance de l’élevage atteint ont été signalés. À ce jour, aucune mortalité ni tout autre problème chez les animaux n’ont été signalés dans ces deux sites, mais des dispositions sont en place pour effectuer des épreuves sur les deux sites.

Un premier rapport épidémiologique a été produit ; aucune preuve de propagation n’existe, mais un certain nombre de voies possibles à travers lesquelles le virus aurait pu entrer dans le site s’ayant révélé positif ont été identifiées, bien qu’aucune n'ait été confirmée comme étant la voie d'infection. L'enquête épidémiologique se poursuit.

Le programme de surveillance d’OsHV-1 μvar se poursuit dans le reste du Royaume-Uni ; à ce jour, aucun autre rapport sur des mortalités inhabituelles n'a été reçu et aucun autre résultat positif n'a été obtenu.

Mise à jour du 5 août 2010

Depuis le précédent rapport de suivi, aucun changement ne se produit dans la situation épidémiologique hormis le fait que la mortalité dans le premier site infecté semble avoir atteint un pic avec une perte de 100% dans certaines populations du site. À ce jour, aucune mortalité ni tout autre problème n’ont été signalés chez les animaux à l'intérieur ou l'extérieur de la zone de confinement et le programme de surveillance d’OsHV-1 μvar se poursuit dans le reste du Royaume-Uni.

Des trois échantillons supplémentaires prélevés après le foyer sur d’autres élevages de C. gigas se trouvant dans la zone de confinement, l'un a été confirmé comme étant négatif et les résultats sont encore en attente pour les deux autres.

Des épreuves sont en cours dans les deux sites ayant reçu plus tôt dans l’année C. gigas en provenance de l’élevage atteint.

Rapport de suivi du 12 août 2010 de l'OIE

Rapport de suivi n°3 - Herpès virus des huîtres (OsHV-1, µvar), Royaume-Uni

Information reçue le 13/08/2010 de Dr Nigel Gibbens, Chief Veterinary Officer, Department for Environment, Food and Rural Affairs, Department for Environment, Food and Rural Affairs, LONDON, Royaume-Uni

Source du/des foyer(s) ou origine de l´infection : Transport légal d'animaux

Autres renseignements épidémiologiques / Commentaires : Mise à jour du 12 août 2010 pour le Foyer du Kent : L’épisode de mortalité qui a concerné le site serait maintenant terminé, et le premier des deux contrôles consécutifs requis par l'article 4 du règlement (UE) 175/2010 de la Commission devrait être effectué aujourd'hui, c’est-à-dire un mois environ après la notification initiale de cette mortalité anormale. La recherche des contacts des deux sites qui avait acheté les animaux au sein de la zone de confinement avant l’identification de l’infection est maintenant terminée ainsi que les tests pour les trois échantillons supplémentaires prélevés dans la zone de confinement. Tous les échantillons se sont révélés négatifs au test par PCR. Il n’y a par conséquent aucune preuve de propagation de l’infection à partir du site actuel qui a connu cette mortalité. Le programme de surveillance du reste des côtes de l’Angleterre et du Pays de Galles se poursuit. A ce jour, aucun autre résultat positif d’OsHV-1 n’a été obtenu.

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Nouvelle Zélande : Mortalité des huîtres 2010

Nouvelle-Zélande : Avec l’arrivée de l’été austral, les mortalités des jeunes huîtres débutent

Huîtres japonaises : Mortalité massive de jeunes huîtres en Nouvelle-Zélande

Depuis novembre 2010, la Nouvelle-Zélande est touchée par des mortalités inhabituelles de naissain d’huître (Crassostrea gigas) dans le nord de l’archipel… Des mortalités de 50% à 80%.... Près de 2.800 tonnes d'huîtres du Pacifique sont récoltées chaque année en Nouvelle-Zélande, la plupart des huîtres sont exportées vers l'Australie et l'Asie. Aucun problème n'a été constaté sur d'autres variétés d'huîtres, y compris les huîtres Bluff. Source : Unusual amount of Pacific oyster deaths investigated (Fis)

Rapport envoyé à l'OIE : 12 foyers d'Herpès virus des huîtres-1 sur l’huître du Pacifique (Crassostrea gigas)

Rapport de Mr Barry O'Neil, Assistant Director General Biosecurity New Zealand, Ministry of Agriculture and Forestry, Wellington, Nouvelle-Zélande, envoyé le 7 décembre 2010 à l’OIE

Herpès virus des huîtres-1 sur l’huître du Pacifique (Crassostrea gigas) en Nouvelle-Zélande

Date de début : 17/11/2010

Mortalité : 80 % due à l’Herpès virus des huîtres-1 (OsHV-1)

Les 12 premiers foyers se situent dans la zone la plus au Nord de la Nouvelle-Zélande (donc la plus chaude) : Northland, Auckland et Waikato…

Population atteinte : La mortalité concerne principalement le naissain. Des pourcentages moins importants d'huîtres plus âgées ont été atteints.

Source du/des foyer(s) ou origine de l´infection : Inconnue ou incertaine

Autres renseignements épidémiologiques : Le Ministère de l’agriculture et des forêts, Direction de la biosécurité de la Nouvelle-Zélande (MAFBNZ), mène une enquête sur l’augmentation de la mortalité chez des huîtres creuses japonaises (Crassostrea gigas) signalée comme étant plus grave chez les jeunes huîtres et, éventuellement, à des températures d’eau élevées.

La mortalité normale dans les élevages est de 5-10 % ; le dépérissement varie, mais des pertes de 50 à 80 % de tous les naissains (bébés huîtres) ont été observées.

Le dépérissement n’a été observé que chez les huîtres d'élevage et n'a pas été détecté chez les populations sauvages, y compris l’huître plate du Chili (Tiostrea chilensis).

L’Autorité néozélandaise de sécurité alimentaire informe qu’il n'existe aucune preuve d’une quelconque inquiétude quant à la sécurité sanitaire des huîtres néozélandaises, distribuées pour la consommation locale, ou exportées.

Le MAFBNZ et le secteur de la culture marine, à travers l’Organisme néozélandais pour l’aquaculture, travaillent en étroite collaboration afin d’identifier la cause du problème et d'établir la façon de gérer la situation dans l’avenir.

Le Centre de diagnostic et de recherche (Wallaceville) a identifié par PCR et séquençage de l'ADN la présence de l'herpès virus des huîtres (OsHV-1) dans les zones d’élevage atteintes. Il est prévu que cette présence soit confirmée par des épreuves moléculaires répétées dans un laboratoire de référence indépendant en Australie.

A ce jour, tous les échantillons testés par le MAFBNZ ont été négatifs pour les maladies des mollusques de la liste de l'OIE pertinentes, y compris Marteilia refringens (type O), les espèces de Bonamia et de Perkinsus.

L’histopathologie n'a pas identifié la présence d’espèces de Haplosporidia. En outre, le laboratoire utilise une gamme de techniques visant à identifier d’autres agents pathogènes qui pourraient être associés à cet événement.

Mesures de lutte appliquées :

  • Restriction des déplacements à l'intérieur du pays
  • Zonage
  • Enquête épidémiologique en amont
  • Surveillance à l’extérieur de la zone de contention ou de la zone tampon
  • Surveillance à l’intérieur de la zone de contention ou de la zone tampon
  • Vaccination interdite
  • Aucun traitement des animaux atteints

Nom du laboratoire et type : Centre de diagnostic et de recherche (Wallaceville) (Laboratoire national)

Pour plus d’information, cliquer Ici

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Nouvelle –Zélande mène l'enquête : Rapport de suivi n°1 du 14 décembre 2010

Information reçue le 14/12/2010 de Mr Barry O'Neil, Assistant Director General (Biosecurity), Biosecurity New Zealand, Ministry of Agriculture and Forestry, New Zealand, Wellington, New Zealand, Nouvelle-Zélande

Source du/des foyer(s) ou origine de l´infection : Inconnue ou incertaine

Autres renseignements épidémiologiques / Commentaires : Le Ministère de l’agriculture et des forêts, Direction de la biosécurité de la Nouvelle-Zélande (MAFBNZ), mène une enquête sur l’augmentation de la mortalité chez des huîtres creuses japonaises (Crassostrea gigas) signalée comme étant plus grave chez les jeunes huîtres et, éventuellement, à des températures d’eau élevées. La mortalité normale dans les élevages varie d’un élevage à l’autre, mais des pertes de 50 à 100 % de tous les naissains (bébés huîtres) ont été observées dans un ou plusieurs élevages dans les zones atteintes. Le dépérissement n’a été observé que chez les huîtres d'élevage et n'a pas été détecté chez les populations sauvages, y compris l’huître plate du Chili (Tiostrea chilensis).

L’Autorité néozélandaise de sécurité alimentaire informe qu’il n'existe aucune preuve d’une quelconque inquiétude quant à la sécurité sanitaire des huîtres néozélandaises, distribuées pour la consommation locale, ou exportées. Le MAFBNZ et le secteur de la culture marine, à travers l’Organisme néozélandais pour l’aquaculture, travaillent en étroite collaboration afin d’identifier la cause du problème et d'établir la façon de gérer la situation dans l’avenir.

Le Centre de diagnostic et de recherche (Wallaceville) a identifié par PCR et séquençage de l'ADN la présence de l'herpès virus des huîtres (OsHV-1) dans les zones d’élevage atteintes. Il est prévu que cette présence soit confirmée par des épreuves moléculaires répétées dans un laboratoire de référence indépendant en Australie.

A ce jour, tous les échantillons testés par le MAFBNZ ont été négatifs pour les maladies des mollusques de la liste de l'OIE pertinentes, y compris Marteilia refringens (type O), les espèces de Bonamia et de Perkinsus. L’histopathologie n'a pas identifié la présence d’espèces de Haplosporidia. En outre, le laboratoire utilise une gamme de techniques visant à identifier d’autres agents pathogènes qui pourraient être associés à cet événement.

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Australie : Mortalité des huîtres 2010/2011

Australie : Début des mortalités liées à l’Herpès virus des huîtres-1 µvar

Australie : Début des mortalités liées à l’Herpès virus des huîtres-1 µvar

Information reçue le 07/01/2011 de Dr Andy Carroll, Chief Veterinary Officer , Department of Agriculture, Fisheries and Forestry, Australian Government , Canberra, Australie

Résumé

Date de début : 24/11/2010 - Date de première confirmation de l´événement : 22/12/2010 - Date du rapport : 07/01/2011

Mortalité : 98 % de Pacific oyster (Crassostrea gigas)

Agent causal : Séquence ADN d’OsHV-1 μvar détectée chez les huîtres atteintes. Le lien de causalité n’est pas démontré.

1 foyer : Baie de Woolooware, New South Wales

Population atteinte : Une mortalité de 95% a été observée chez les huîtres plus âgées. La mortalité du naissain a été plus importante.

Source du/des foyer(s) ou origine de l´infection : Inconnue ou incertaine

Autres renseignements épidémiologiques / Commentaires : Le Département de l’Industrie et de l’Investissement de la Nouvelle-Galles du Sud mène une enquête sur la mortalité chez des huîtres creuses japonaises (Crassostrea gigas) détectée dans des élevages d’huîtres sur la baie de Woolooware, la baie de Botany, en Nouvelle-Galles du Sud.

Des huîtres malades ont été détectées après qu’un panache d’eau décolorée ait été observé dans la région après des pluies. Les premières épreuves n’ont pas décelé la présence d’un agent infectieux. Une deuxième analyse (environ une semaine après) a révélé des changements ulcératifs aigus suggérant la présence d’un agent infectieux.

Le Département de l’Industrie et de l’Investissement de la Nouvelle-Galles du Sud a identifié par PCR la présence de l’herpès virus des huîtres-1 µvar (OsHV-1 μvar) ; par la suite, cela a été confirmé par PCR classique au Laboratoire australien de santé animale. Les particules virales n’ont pas pu être détectées par microscopie électronique en transmission réalisée sur des tissus provenant d’échantillons positifs à la PCR.

Des mortalités ont été également observées chez des huîtres creuses japonaises sauvages des environs. Aucune mortalité n’a été observée chez d’autres espèces de mollusques, y compris les huîtres de Sydney (Saccostrea glomerata). D’autres élevages d’huîtres dans d’autres endroits de la baie de Botany n’ont pas été atteints et sont sous surveillance. La mortalité chez les huîtres creuses japonaises a été de 100% pour le naissain (2,2mm) et de 95% pour la population de taille adéquate à la commercialisation.

Les autorités en matière d’alimentation de la Nouvelle-Galles du Sud informent qu’il n’existe aucune preuve pouvant suggérer une quelconque inquiétude quant à la sécurité sanitaire des huîtres infectées.

L’estuaire est officiellement fermé à tout déplacement de mollusques et de matériel, à l’exception des déplacements de produits à commercialiser. Aucune huître creuse japonaise n’est disponible à la commercialisation. Une surveillance à l’extérieur et à l’intérieur des zones tampon et de contention, y compris des épreuves effectuées sur la population d’origine est prévue. Pour plus de renseignements, cliquer Ici

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Revue de presse :

Ostréiculteurs, la mortalité du naissain reprend de plus belle (AFP)

La surmortalité du naissain (jeunes huîtres) a redémarré ce printemps dans les parcs ostréicoles français, sans que les scientifiques n'aient trouvé pour l'instant de solution pour enrayer le phénomène. En Méditerranée, "on est reparti dans un processus de surmortalité avec 15 jours d'avance", selon Nathalie Cochennec-Laureau, responsable à l'Ifremer du projet "surmortalité des huîtres juvéniles", interrogée par l'AFP. La température de l'eau est "montée très vite", atteignant le seuil fatidique des 16°C à partir duquel le virus responsable de la surmortalité de la Crassostrea Gigas (huître creuse) est particulièrement virulent, note le chercheur. Ces mortalités ont en effet "redémarré en Corse depuis un mois et dans les étangs de Thau (Hérault) et de Leucate (Aude) depuis une semaine", confirme Goulven Brest, président du Comité national de la conchyliculture (CNC). Sur l'étang de Diane, en Corse du Nord, la mortalité estimée du naissain relevée par les Affaires maritimes était notamment de "50%", selon Mme Cochennec-Laureau. Faute en est à l'herpès virus OsHV-1, souvent combiné à une bactérie (V. Splendidus). Celui-ci s'attaque aux cellules de l'huître et les conduit à s'autodétruire quand le mollusque est en période de reproduction, donc affaibli….

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La mort des huîtres à 16 degrés (Sud Ouest)

Les ostréiculteurs sont à bout. Troisième été de surmortalité des jeunes huîtres. Cet été encore, on compte jusqu'à 75 % de perte sur les huîtres d'un an ; bilan provisoire. Prenez les mêmes, trois ans en arrière. Écoutez leurs maux - identiques - et jugez des causes - similaires. Rien ne ressemble plus à la troisième crise de surmortalités de jeunes huîtres que les ravages qui ont submergé l'ostréiculture les deux étés précédents. Le scénario se rejoue, inexorablement, mais les figurants paraissent toujours moins nombreux, ou sinon plus désespérés. Ils étaient un peu plus de 300, hier à La Tremblade, à répondre à l'invitation de la section régionale et de son nouveau président Gérald Viaud. Une de ces réunions publiques convoquées quand l'heure est grave et qu'il faut s'assurer de la diffusion du message le plus précis, au plus grand nombre.

Sinistre bilan d'étape - Le message ? Tenir bon. Comment ? En espérant que le plan de soutien, présenté il y a quinze jours par Bruno Le Maire et rebattu hier, aidera à passer la vague du manque de produit, entre 2010 et 2012…..

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Ostréiculture : les huîtres japonaises au banc d'essai (Sud Ouest)

Pour tirer l'ostréiculture française de l'ornière dans laquelle l'enfonce ce troisième été de surmortalité des jeunes huîtres, trois pistes sont ouvertes. Les sections régionales conchylicoles, le Comité national de la conchyliculture, les écloseries et l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) se sont entendus tout d'abord sur un réensemencement de sauvegarde. À partir de souches résistantes provenant d'un programme de recherche de l'institut scientifique, les écloseurs mettront à disposition des sections régionales 1 milliard de naissains, dès la fin de cet été. Une solution de secours insuffisante pour combler le déficit de production de cette année et de 2011, mais qui, espère-t-on dans la profession, aidera à faire la jonction avec les résultats - espérés concluants - des travaux que mènent ces mêmes écloseurs sur une huître qui résisterait aux causes de surmortalité. Lesquels ne devraient pas produire leurs effets, dans le meilleur des cas, avant deux, voire trois ans…..

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Le 16 août 2010

Le célèbre magazine étatsunien "National Geographic" parle de la mortalité des huîtres japonaises… Oyster Herpes : Dernier symptôme du réchauffement climatique ? Une nouvelle souche peut tuer les huîtres en une semaine disent les experts.

Ne vous inquiétez pas – l’herpès de l’huître n'est pas le nouvel effet secondaire de la consommation de « nourriture de l'amour ». Cependant, ce virus mortel alarme les communautés de pêcheurs en Europe, où l'herpès de l’huître semble se répandre et pourrait s’étendre avec le réchauffement des mers, disent les experts. En juillet, le virus a été détecté dans un élevage d’huîtres pour la première fois au Royaume-Uni. En France, le virus a déjà tué entre 20 et 100% des huîtres du Pacifique en 2008, 2009 et 2010, selon l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer). La raison de l'émergence du virus dans les huîtres du Pacifique en Angleterre reste un mystère, même si le réchauffement climatique pourrait avoir joué un rôle, spéculent les experts…. Suite : Oyster Herpes: Latest Symptom of Global Warming?

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Le 1 septembre 2010

Mortalité des huîtres toujours

Côté conchyliculteurs, l'herpès virus sévit toujours et le mois de septembre devrait apporter des chiffres sur la mortalité. Des études épidémiologiques sur des huîtres sauvages locales, sur des lots de naissains naturels ou issus d'écloseries sont menées sur tout le littoral. On cherche (1) les liens entre concentration du virus et mortalité: pas évident; avec la concentration de phytoplancton, troublante, on cherche à renforcer les défenses des huîtres, en captant des naissains locaux, en reproduisant des souches locales ou encore en augmentant la résistance des jeunes huîtres, comme le font les Japonais depuis des décennies. Reste que la conchyliculture morbihannaise fait face à un nouveau coup dur: l'arrêté du 17février dernier a déclassé de A en B une bonne partie des zones conchylicoles, de façon permanente ou temporaire. Cette mise en lumière de la dégradation de la qualité bactériologique des eaux littorales attise la colère de certains qui pointent du doigt l'activité urbaine et les effluents liés au tourisme et à la plaisance. Avec un certain découragement aussi. (1) En relation avec l'agrocampus de Beg Meil et deux bureaux d'études et l'appui du SRC et de l'Ifremer. Source : Littoral. Cap 2000 fédère agriculteurs et conchyliculteurs (Le Télégramme)

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Le 2 septembre 2010 : Pour travailler vase clos et éviter les transferts, le télécaptage des larves d'huîtres

A Asnelles, l'huître creuse est pleine de secrets (Manche Libre)

Exploité sur près de 65 ha par 22 entreprises, le bassin ostréicole d'Asnelles commercialise annuellement plus de 1 000 tonnes d'huîtres. L'exploitation des parcs a commencé en 1978 par une première expérimentation, pour connaître un essor considérable à partir de 1989. Compte tenu de sa situation géographique, en pleine mer, ce bassin est considéré comme un secteur de pousse où l'huître, avec un apport nutritionnel riche en plancton, se développe très rapidement avec un cycle de production sur trois ans. Ce coquillage a deux origines : le naissain naturel provenant des bassins de Gironde et Charente et le naissain né en écloseries. L'ostréiculture, touchée de plein fouet par les épidémies virales d'herpès, tente depuis trois ans d'enrayer le fléau. Pour maîtriser l'approvisionnement en naissain, en palliant l'insuffisance ou l'irrégularité du captage naturel en mer, les exploitants développent le télécaptage. Il contribue au développement de l'utilisation de variétés sélectionnées pour leurs bonnes performances ou leur résistance aux maladies. Annelyse Gauguelin, associée d'Emmanuel Maitre, patron de l'Huîtrière du Nordet, exploite 2 ha de parcs en Seine- Maritime qui lui ont permis de développer cette technique d'élevage et de l'employer à la base conchylicole d'Asnelles. “Nous avons une capacité de production de 200 t d'huîtres à Asnelles et 30 t à Veule-les-Roses (76). En 2008, nous avons fait 30 millions de larves par télécaptage avec un taux de réussite de 40 %. Il consiste à fixer des larves d'huîtres d'une vingtaine de jours sur un support. Nous cultivons les microalgues nécessaires à leur alimentation. En 15 jours, elle passe de 300 à 600 microns et sont placées en mer pendant trois mois avant d'êtres mises en poches de trois millimètres”. Dans une démarche de programme commun, destiné à développer des souches résistantes au virus, le télécaptage offre aux ostréiculteurs des moyens de prospection pour l'avenir.

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Le 3 septembre 2010

La mortalité des huîtres commence à peser (Ouest France)

Les ostréiculteurs vont perdre une grosse partie de leur production, augmentation du prix de l'huître et avenir d'une profession en péril à la clé. Le préfet de région l'a constaté hier à Meuvaines. Midi, hier à Meuvaines (Calvados). Sur 2,5 km de long et 75 ha, des tonnes d'huîtres allongées dans leurs poches se prélassent au soleil. Marc Vivier a pourtant la mine des mauvais jours. À la tête de l'entreprise ostréicole de Meuvaines (dix salariés) l'ostréiculteur vient de faire découvrir ses parcs ostréicoles au préfet de Basse-Normandie, Didier Lallement. « Cette fois, on est au bout des trois ans. »…. « De 300 tonnes d'huîtres produites ces dernières années, nous allons pouvoir en vendre 150 », soupire Marc Vivier.

Divisé par deux - Avec un tonnage divisé par deux, les conséquences sont déjà lourdes : « Au mois de septembre, nous avons été contraints d'augmenter le prix du kilo au gros de 15 %, soit 50 centimes d'euros, reprend l'ostréiculteur. Il s'élève aujourd'hui à 3 € et devrait encore croître….

Sur le bassin ostréicole de Meuvaines - Ver-sur-Mer (1 100 tonnes produites chaque année), l'huître fait tourner pas moins de 31 entreprises et vivre une centaine de salariés. « Il faut mener une grande réflexion sur la filière », explique Didier Lallement. Parmi les pistes, est à l'étude l'idée de raccourcir la durée d'élevage des huîtres en les achetant à un âge plus avancé.

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Huître : Elle sera plus rare à Noël (Midi Libre)

La scoumoune. Alors que leur saison d’été a été bonne, les producteurs d’huîtres et de moules du bassin de Thau pronostiquent une baisse de leur production qui interviendra, de fait, au plus mauvais moment : à la veille des fêtes de fin d’année. C’est à cette époque, pourtant, qu’ils réalisent le gros de leur chiffre d’affaires de l’année, près de 50 %. « Le volume de production risque d’être amputé de 30 à 50 % », redoute ainsi Philippe Ortin, le président de la Section régionale de la conchyliculture de la Méditerranée. La faute à l’herpès OsHV-1, un virus qui fait des ravages dans les naissains et chez les jeunes huîtres en France. Cela fait trois ans de suite qu’il frappe le bassin de Thau. Selon le comptage fait en juillet dans le bassin héraultais, 600 tables d’élevage en avaient fait les frais ; les pertes allaient de 40 à 60 %. « Et ça continue un peu », insiste Philippe Ortin. Un nouveau comptage sera fait ce mois-ci. Mais, d’ores et déjà, les services de l’Etat ont demandé aux conchyliculteurs touchés de déclarer leur perte de production « avant le 15 octobre 2010 ». Auprès de la Délégation à la mer et au littoral et cela dans le cadre de la mise en œuvre du Fonds d’allégement des charges financières pour la filière ostréicole.

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Un long article dans le Phare de Ré, très intéressant : Arguments pour huîtres d'écloserie - Arguments huîtres naturelles

Mortalité des huîtres : nouveau coup dur ou pire encore ! (Le Phare de Ré)

Les ostréiculteurs s'inquiètent du taux record de mortalité, pour la troisième année consécutive. Les écloseries cherchent une huitre résistante au virus pour sauver la filière. Il n'y a pas eu de miracle, le problème de la mortalité des huîtres juvéniles s'est reproduit cette année. Les conséquences pour les consommateurs sont encore peu visibles puisque le précieux coquillage met trois ou quatre ans avant d'atterrir dans les assiettes. Le phénomène remontant à 2008, les stocks des années "noires" arriveront sur les étals à partir de 2011. Sur l'île de Ré comme ailleurs, les ostréiculteurs s'inquiètent de la chute brutale de leur production. Coup dur passager ou déclin annoncé, les professionnels ne se donnent plus beaucoup de temps avant de baisser les bras.

Les stocks en chute libre - « Les deux années qui arrivent vont être importantes. Je pense que ça va se régler, mais la question est de savoir si on peut attendre jusque-là. » Ostréiculteur à La Flotte, Sébastien Réglin (La Cabane Océane) observe la diminution de ses stocks avec inquiétude. Alors que la mortalité se maintenait à 42 % sur les quinze dernières années, la situation a subitement empiré dès 2008 avec un taux de 80-90 %. Les conséquences sont immédiates et Sébastien Réglin n'a d'autre alternative que de faire exploser ses coûts de production : « on doit acheter plus de naissains pour limiter la casse. On achetait entre six et sept millions d'unités par an mais on va monter à vingt millions. On n'a pas le choix, il faut produire des huîtres, mais ce n'est pas viable financièrement »….

« À force, le virus s'est adapté » - Apparu dès 1976, le virus (Ostreid Herpes virus) a toujours influé sur la mortalité des huîtres, mais dans des proportions bien moindres. Alors comment en est-on arrivé là ? Les adeptes du captage naturel s'opposent aux responsables des écloseries (sélection génétique), entre débats scientifiques et idéologiques. Reste que le virus est aujourd'hui plus virulent et qu'il s'adapte à des températures plus fraîches. Autrefois inoffensif à moins de 19°C, il est désormais actif dans des eaux de 15-16°C et donc sur des périodes plus longues. PDG des écloseries Grainocéan (Saint-Martin-de-Ré), Éric Marissal pense que les transhumances de naissains (Bretagne, Irlande) sont à l'origine de cette évolution du virus : « ils se sont rendus compte que les naissains étaient moins touchés dans les eaux de moins de 19°C. Mais à force, le virus s'est adapté et nous avons aujourd'hui une nouvelle variante »….

Virus héréditaire - Le PDG de Grainocéan souligne un autre point pour expliquer la propagation du virus. Les transhumances de naissains ayant pour conséquence de laisser vivre les huîtres naturellement sensibles au virus, ces dernières se seraient reproduites en augmentant de fait le taux de mortalité, puisque l'Ifremer a démontré le caractère héréditaire de la transmission. Un raisonnement qui coule de source mais qui peut être pris avec des pincettes. Leader français des écloseries en termes de production, Grainocéan commercialise ses naissains aux ostréiculteurs de toute la France. Des huîtres stériles (triploïdes) la plupart du temps, mais plus rapides et moins laiteuses en été. On peut comprendre que les capteurs naturels, qui "ensemencent" naturellement leurs huîtres, soient montrés du doigt. Deux visions d'un même métier, mais toutes touchées de plein fouet par cette vague de mortalité sans précédent…....

Situation plus clémente pour les huîtres naturelles - Les producteurs "naturels" limitent les pertes. Un mode de production artisanal qui s'oppose radicalement aux huîtres d'écloseries. Si la mortalité des naissains touche tous les types de cultures, il semble que les ostréiculteurs 'naturels” soient relativement épargnés. Bien que leur production soit sans commune mesure avec le tonnage des gros industriels, Sophie et Jacky Sury (Saint-Martin-de-Ré) affichent des pertes à hauteur de 60 %, contre 5 à 10 % auparavant. Radicalement opposés à la sélection génétique des écloseries, leur réponse fuse sans ambiguïté : "c'est parce qu'on ne fait que des huîtres naturelles et pas de triploïdes qui contaminent tout".

Sélection naturelle - L'argumentaire est simple. Puisque la sélection se fait naturellement, les huîtres résistantes sont les seules à se reproduire, au contraire des naissains d'écloseries. "Elles sont bichonnées, nourries et on leur donne des antibiotiques. Quand elles arrivent dans un milieu naturel, elles ne peuvent plus se protéger", souligne Sophie Sury. Éric Marissal (Grainocéan) refuse néanmoins d'être assimilé à un manipulateur génétique, ce qu'insinuent certains écologistes : "on n'est pas Monsento, on ne fait pas d'OGM. On fait juste de la sélection naturelle. Et la sélection génétique existe depuis 10 000 dans l'agriculture, c'est de la domestication".

"La crise concerne surtout les gros" - Suite de cette très bonne enquête de David Labardin avec la conclusion Cliquer Ici

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14 septembre 2010 : Assises régionales de la conchyliculture : Fouras, Rennes, Blainville, Mèze,....

Grand oral sur la crise (Sud-Ouest)

Le 14 septembre à Fouras, les ostréiculteurs mettent à plat leurs problèmes. Des assises régionales de la profession, en prélude d'une synthèse nationale.

En juin dernier, pour répondre aux manifestations des ostréiculteurs, le ministre de l'Agriculture et de la pêche, Bruno Le Maire, décidait d'ouvrir un large débat sur l'avenir du secteur conchylicole. Dans l'organisation de ces Assises, le premier niveau de concertation est local. Fouras, qui devrait capter l'intérêt des professionnels de la Charente-Maritime (un millier d'entreprises conchylicoles) est l'un de ces rendez-vous de proximité fixés sur les quatre façades maritimes. Les conclusions de ces concertations initiales seront synthétisées pour être présentées et discutées lors d'ateliers de restitution organisés, à l'échelle nationale ceux-là, avant la clôture des Assises. Elle est prévue le 11 octobre prochain à Paris.

Les huîtres de la Gironde - Le président de la Section régionale conchylicole Poitou-Charentes, Gérald Viaud, espère que les professionnels s'approprieront le rendez-vous. « Nous avons des dossiers primordiaux, et je souhaite que le ministre entende ce qui se dira. »….

Gérald Viaud attend aussi de l'administration l'autorisation pour les ostréiculteurs de pêcher ces gisements naturels, pour regarnir leurs parcs. La question sera soulevée à Fouras, comme sera évoqué le dossier de la Malconche. Au large d'Oléron, dans le pertuis d'Antioche, la section régionale veut promouvoir la création de 400 filières, pour favoriser la croissance des huîtres dans une eau plus profonde. « On nous demande une énième enquête environnementale », déplore….

Du naissain résistant - Parce que les entreprises ostréicoles sont prises à la gorge. « Nous aurons 30 à 50 % d'huîtres commercialisables en moins cette fin d'année », souligne le producteur de Chaillevette. « Et l'an prochain, nous ignorons ce qu'il va rester… » Une visibilité très réduite, altérée par un captage très moyen cet été. En Charente, comme en Seudre, l'été ne figurera pas dans les années record, même s'il faut tempérer, la période propice au captage des larves d'huîtres n'est pas terminée. Les souches résistantes que produisent deux écloseurs de Vendée et de Charente-Maritime seront disponibles sur la base d'un savant calcul du Comité national de la conchyliculture qui organise la répartition au prorata des surfaces des concessions. « 40 % des professionnels charentais ont demandé de ce naissain. Cela représente à peine 5 % des droits d'accès à ce produit attribués à notre région », précise Gérald Viaud. Le pourcentage de candidats au naissain est faible. Cela s'explique : les collègues attendaient les résultats du captage naturel de l'été. Et puis, leurs trésoreries sont très serrées. Beaucoup aussi n'ont pas les parcs adaptés au travail ce type de naissain…..

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Les ostréiculteurs s’interrogent (La Manche Libre)

Pour la troisième année consécutive, les ostréiculteurs en particulier bas-normands, sont victimes d’un très grave phénomène de mortalité des naissains et des jeunes huîtres creuses, qui touche jusqu’à 80 % de leur cheptel. Pour beaucoup de professionnels, c'est la survie même de leur entreprise qui est en cause, car cette année sera la dernière où ils pourront commercialiser un nombre d'huîtres suffisant pour répondre à la demande.

Assises régionales - D’ores et déjà, les ostréiculteurs installés récemment doivent faire face à d’importants problèmes de trésorerie, alors même qu’ils supportent des charges financières liées au remboursement d’emprunts contractés pour financer leurs investissements. Directeur des pêches maritimes et de l’aquaculture, Philippe Mauguin constate que cette situation fragilise l’avenir de l’ensemble de la filière. D’où le plan de soutien présenté en mai dernier, et dans la foulée l’annonce d’un large débat sur l’avenir du secteur conchylicole. Concrètement, des réunions régionales sur ce thème devaient être organisées mercredi 15 septembre sur ce thème. En Basse- Normandie, la section régionale de la conchyliculture Normandie mer du Nord organisait ce jour-là des assises régionales à Blainville-sur- Mer sur la côte ouest de la Manche…..

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Huîtres : la mortalité n'a pas faibli (Ouest France)

Pour la troisième année consécutive, les naissains ont été dévastés. Un tiers des ostréiculteurs pourrait disparaître. Ambiance de plomb pour les débats régionaux des assises de la conchyliculture qui démarrent ce mardi à Fouras, en Charente-Maritime. « Cette année encore, les mortalités de naissains ont été très importantes. Elles oscillent entre 70 % et 90 % mais peuvent atteindre 100 % dans certaines zones », explique Nathalie Cochennec-Laureau, en charge du dossier surmortalité à Ifremer. « Aucun bassin n'a été épargné et nous constatons encore des mortalités résiduelles. » Comme les deux années précédentes, l'Herpès virus et le Vibrion sont réapparus avec la remontée de la température de l'eau au-dessus de 16 °C. L'heure n'est donc pas « à l'enthousiasme débordant » note Goulven Brest, président du Comité national de la conchyliculture. Pour tenter d'endiguer le mal, différentes solutions sont testées. Plan de sauvegarde, programme de sélection, introduction d'huîtres d'importation (Japonaise) mais c'est avant tout sur le réensemencement avec des huîtres R (résistance) que le CNC espère redonner un peu d'espoir. « Nous allons fournir 850 000 millions de naissains résistants », indique la scientifique. C'est moins qu'annoncé, « mais la période de juillet n'est pas idéale pour la reproduction. Nous avons voulu répondre à l'urgence. » Ces huîtres R stériles ne soulèvent pas un enthousiasme général. À peine 50 % des producteurs auraient passé commande auprès des écloseries. Pour certains il s'agit d'un problème de trésorerie, pour d'autres, comme les adhérents d'Ostréiculteurs traditionnels, d'une mesure de protection…..

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15 septembre 2010

En cette année de la biodiversité, près d'un milliard d'huîtres triploïdes va être mis à l'eau en milieu ouvert !!!!!

Les huîtres triploïdes ne sont pas toutes stériles

Dans une étude publiée en 2004, plusieurs chercheurs chinois expliquent que les huîtres du Pacifique triploïdes ne sont pas toutes stériles. La fécondité relative des femelles triploïdes atteint 13,4% des huîtres diploïdes normales. Ce qui selon eux n’assure pas un confinement total des élevages de triploïdes….

Si les triploïdes étaient complètement stériles, leur utilisation en aquaculture n’aurait pas d’incidences sur les populations sauvages et la biodiversité… Dans le cas contraire, quand les triploïdes ne sont pas stériles, il serait pertinent de connaitre l’impact des triploïdes fertiles sur les populations sauvages. Voir l’étude : Chromosome inheritance in triploid Pacific oyster Crassostrea gigas Thunberg

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Le génome de l'huître séquencé en Chine (BE)

Des scientifiques chinois ont établi la première carte de séquençage du génome de l'huître. Cette carte est la première de son type parmi les mollusques et, plus généralement, pour la faune marine. Cela ouvre ainsi de nouvelles pistes d'amélioration et de développement de l'ostréiculture. Ainsi, l'huître possédant d'excellentes propriétés de viscosité, les chercheurs ont tenté d'isoler les gènes exprimant ces propriétés pour développer de nouveaux matériaux ; ces recherches, actuellement au stade théorique, pourraient déboucher sur des applications innovantes dans la construction, la production et l'entretien de machines. Après deux ans de recherches conjointes, les équipes de l'Institut d'Océanologie de l'Académie Chinoise des Sciences (IOCAS) et de l'Institut de Génomique de Pékin (BGI) ont montré que le génome de l'huître comportait 800 millions de paires d'ADN et environ 20.000 gènes, exemple d'une grande complexité génétique des formes élémentaires de la vie marine. Les Chinois voient également dans ces connaissances la promesse d'avancées permettant une croissance plus rapide et un meilleur taux de survie de l'espèce, ainsi que son élevage sans support….. Chinese Academy of Sciences : http://english.cas.cn/Ne/headline/201008/t20100804_57124.shtml

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Rappel : Plan d’approvisionnement de sauvegarde 2010 (extrait du communiqué de l’Ifremer daté du 10 mai 2010 : Un plan de réensemencement pour faire face aux mortalités anormales d’huîtres creuses)

Après deux années consécutives de très fortes mortalités estivales, les surmortalités d’huîtres creuses posent la question de l’approvisionnement en naissain nécessaire à la filière conchylicole française et, à court terme, du maintien des objectifs de production commerciale.

La source principale d’approvisionnement reste le captage naturel (60 à 70 %) avec deux aléas : le succès variable, d’une année à l’autre, du captage, mais aussi, et comme pour les produits d’écloserie, les mortalités fortes (60 à 80 %) enregistrées depuis 2008.

Suite à ses travaux, l’Ifremer a recommandé à la profession de privilégier le captage précoce (juin-juillet) par rapport au captage tardif et de généraliser la technique d’endurcissement qui a donné des résultats expérimentaux encourageants et a fait ses preuves en Asie. La technique d’endurcissement consiste à remonter les collecteurs du bas vers le haut de l’estran afin que les naissains passent plus de temps à l’air libre que dans l’eau. Ce procédé permet de sélectionner les animaux car seuls les plus endurcis survivent.

Le complément (30 à 40%) viendrait des écloseries avec essentiellement la production contrôlée de naissains triploïdes (80%) et diploïdes (20%).

C’est sur ces bases que l’Ifremer et les professionnels de l’ostréiculture ont mis au point un protocole d’accord qui décrit précisément le scénario de réensemencement prévu pour l’année 2010. Ce plan de réensemencement est basé sur la mise à disposition, des 8 écloseries signataires, de géniteurs femelles diploïdes « sélectionnées résistantes (R) » et de géniteurs mâles tétraploïdes « sélectionnées (R) » issus de la 5ème et de la 6ème génération de familles provenant du programme MOREST. Ces familles d’huîtres ont été sélectionnées pour leur résistance aux mortalités estivales. Leur aptitude a été testée et s’est maintenue sur plusieurs générations.

Ce naissain ne sera composé que de triploïdes qui ne se reproduisent pas dans le milieu. Conformément au protocole, avant leur mise en élevage in situ, l’absence d’herpès virus (μvariant) sera confirmée sur l’ensemble des lots par l’Ifremer (par le Laboratoire National de Référence : laboratoire génétique et pathologie de la station Ifremer de La Tremblade) ou par des laboratoires agréés. Cette production sera complémentaire des productions en écloserie et du captage naturel réalisé sur les sites de production. Pour maximiser les chances de survie, les immersions des triploïdes « R » ne seront réalisées qu’à partir du mois d’août 2010, soit en dehors de la période maximale de risque.

Un plan d’approvisionnement qui fait l’objet d’une expertise

Ce protocole d’accord, issu d’un travail commun entre scientifiques et professionnels de l’ostréiculture, est particulièrement attentif aux risques zoo-sanitaires et environnementaux. Il comporte toutefois par nature des éléments d’incertitude inhérents aux phénomènes biologiques. C’est pourquoi l’Ifremer a souhaité accompagner sa mise en oeuvre par une expertise externe indépendante menée par quatre experts dont deux experts français et deux experts américains. Elle portera notamment sur la question du risque de dispersion dans le milieu marin des huîtres triploïdes et tétraploïdes. Les résultats, qui seront connus courant mai, seront partagés avec la profession.

Parallèlement, le programme actuel de recherche se poursuit et porte sur six principaux axes :

• le développement des études épidémiologiques de terrain pour mieux comprendre comment les mortalités se déclenchent et se propagent ;

• le développement d’outils de diagnostics plus performants pour certifier l’absence de pathogènes dans les géniteurs et la production de naissain d’écloserie y compris quant à leur statut génétique ;

• le renforcement des mesures de gestion en milieu contrôlé pour améliorer les conditions d’élevage en écloserie en en renforçant la prophylaxie et pour garantir la sécurité et les performances des produits mis sur le marché ;

• le recensement et l’étude des pratiques culturales favorisant l’élimination des jeunes huîtres les plus fragiles pour permettre de diminuer le risque ;

• le développement des études pour analyser l’efficacité d’un réensemencement dirigé d’animaux, provenant de populations sauvages améliorés, dont la performance de survie est améliorée ;

• la poursuite des études en génétique et en immunologie en portant l’effort sur :

- l’augmentation de la diversité génétique dans les huîtres résistantes,

- la sélection de géniteurs à faible effort de reproduction pour la production de triploïdes résistantes stériles,

- la sélection de lignées résistantes au virus OsHV-1 et aux vibrios, et l’impact de ces animaux sur la structuration (génétique) des populations et des stocks ostréicoles,

- à moyen terme, la sélection assistée par biomarqueurs basés sur les gènes de résistance à l’ensemble des pathogènes.....

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L'ostréiculteur tente de s'inventer un avenir (Sud-Ouest)

Face à la crise, comment rebondir ? La procédure ouverte hier à Fouras peut défricher quelques pistes. Réponse le 11 octobre. Le coup d'envoi a été sifflé à Paris, le 22 juin dernier. Et c'est à Paris, le 11 octobre, que le ballon reviendra au ministère de l'Agriculture et de la Pêche. Bruno Le Maire a décidé de prendre le taureau de la crise conchylicole par les cornes en donnant des assises en pâture à la filière. A Fouras hier, 150 ostréiculteurs, chercheurs, administrateurs de tous ordres, posaient la réflexion pour la Charente-Maritime, sur la ligne tracée par le ministère que soulignait le président de l'interprofession, Gérald Viaud. Réfléchir à des solutions pour tirer l'ostréiculture d'une crise sans précédent, oui, mais conscients que les pistes tracées doivent soutenir la position de la France dans la négociation sur la réforme de la politique commune des pêches. Le préfet lançait la manœuvre, en présence notamment des députés-maires Didier Quentin, et Maxime Bono.

70 % de stock en moins - Un expert-comptable, spécialiste des établissements ostréicoles, balisait nettement l'enjeu, dans l'atelier consacré aux « pistes pour inscrire le secteur conchylicole dans l'avenir », l'un des quatre thèmes débattus. « L'État et ses représentants n'ont pas du tout conscience de ce qui va se passer. Je n'ai pas, ou.....

Il y a deux façons de préciser l'alerte. Celle que choisit l'ancien président de section, le Port-Barquais Bernard Laugraud. Elle est statistique : « 2010 est la première année où nous avons des huîtres à vendre qui ont survécu à la première année de mortalité des juvéniles, en 2008 : c'est donc 40 % de marchandise en moins. Ce sera 70 % de stock en moins l'an prochain. » L'autre approche, celle de l'Oléronnaise Sylvie Aubrière, remue les consciences : « Le désespoir est tel que des collègues ne viennent même plus dans leurs cabanes. Pensez bien à ce que je vous dit, il y en a qui vont se faire péter la cervelle… »....

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Les huîtres seront plus chères à Noël (Ouest France)

Parmi les mesures pour survivre à la surmortalité des naissains, en Charente-Maritime, les ostréicultures évoquent la hausse des prix. Forte mobilisation des professionnels, hier à Fouras, en Charente-Maritime, pour la première étape des assises régionales de la conchyliculture. Objectif : dégager des pistes permettant de sauver la profession confrontée, pour la troisième année consécutive, à une surmortalité des naissains…. Aussi, dans le cadre des assises nationales, les Charentais réclament une cellule de soutien psychologique. « Certains d'entre nous sont à bout et s'isolent », se préoccupe Gérald Viaud…… Préoccupation immédiate : « reconstituer les stocks. En accordant la gratuité sur les naissains, mais aussi en autorisant l'importation d'huîtres de taille intermédiaire (Brésil ou Japon) » pour accélérer le réapprovisionnement des parcs en produits rapidement commercialisables. Très implantés en Bretagne et Normandie, les Charentais veulent la levée des interdictions de transferts entre les différents bassins.

Aujourd'hui, les sections régionales de Bretagne et de Normandie vont se réunir à Rennes et Blainville-sur-Mer. Comme leurs collègues de Charentais, Normands et Bretons ne manqueront pas d'alerter sur la qualité de l'eau. « Avant d'être homologués, les produits phytosanitaires agricoles doivent être testés sur le milieu marin. Nous devons peser davantage sur les politiques pour faire face au lobby agricole », affirment les ostréiculteurs, qui s'engagent désormais à jouer collectif…..

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16 septembre 2010

Bilan des assises régionales de la conchyliculture : Augmentation des prix, pertes de production et d’emploi, aides financières, plan de réensemencement avec des huîtres triploïdes Résistantes… Pendant ce temps, les nord-américains se déchirent autour du saumon OGM triploïdes....

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Mortalité des huîtres: les prix en hausse pour les fêtes, espoir à terme (Sud-Ouest)

Les consommateurs devront payer plus cher leurs huîtres cet hiver en raison d'une mystérieuse surmortalité observée depuis trois ans, mais les ostréiculteurs espèrent un retour progressif à la normale à partir de 2013.

"On a la solution de sortie de crise", assure Goulven Brest, président du Comité national de la conchyliculture, soulignant toutefois qu'un retour à des stocks normaux n'interviendra pas avant 2016-17. En attendant, "les prix en sortie de production ont augmenté de 50%" en raison de la baisse des stocks, a-t-il déclaré. Les professionnels discutent "avec les distributeurs pour qu'ils jouent le jeu et que la hausse ne soit que d'une dizaine de pourcents pour le consommateur" pour les fêtes, a-t-il expliqué. René Goallo, directeur interrégional adjoint de la Mer, lui, estime à "environ 15%" la hausse finale probable pour les consommateurs. L'hiver 2010-11 doit marquer l'arrivée sur les étals des premières générations d'huîtres affectées par la surmortalité apparue il y a trois ans et toujours mal expliquée. Les naissains (jeunes huîtres) demandent trois ans de culture avant de devenir des huîtres consommables prêtes à la vente….

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Quel avenir pour l'ostréiculture bas-normande ? (Fr3 Caen)

Touchés par une crise sans précédent, les producteurs d'huîtres se cherchent un avenir. Les naissains (jeunes huîtres) sont décimés par une mortalité qui peut toucher 90% d'un bassin. Réunie ce mercredi en assemblée générale à Blainville-sur-Mer, dans la Manche, la profession se cherche un avenir. " Une crise qui rappelle celle de la vache folle ". Cette phrase du préfet de région, Didier Lallement, donne la juste dimension du malheur qui frappe les 400 exploitations bas-normandes (11 000 tonnes par an, 10% de la production nationale).

En plein désarroi, les professionnels tentent d'imaginer des solutions d'avenir, comme le recours à des huîtres résistantes au virus qui décime leurs parcs. Mais l'importation de nouvelles souches ne risquerait-elle-pas de générer de nouveaux problèmes ? Or, il faut faire vite, car la filière est durement touchée, au point qu'une étude régionale estime possible 250 suppressions d'emploi, sur les 1200 salariés, à la fin de l'année.

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L'huître de Normandie (CRPS)

Comme les années précédentes, les professionnels déplorent des surmortalités d'huîtres juvéniles. Aujourd'hui se tenaient les Assises régionales de la conchyliculture à Blainville sur Mer. Professionnels, scientifiques, représentants des collectivités, du monde de la formation, etc étaient présents pour chercher des pistes d'avenir. Nous aurions préféré que ces Assises se tiennent dans un autre contexte plus favorable pour la profession. Comment en effet se projeter dans l’avenir quand la situation des entreprises ostréicoles est si fragile ?

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Conchyliculture. Des assises régionales très suivies (Le Télégramme)

Les assises régionales de la conchyliculture se sont tenues hier en Préfecture de région en présence notamment des représentants des professionnels des régions Bretagne et Pays de la Loire, et des membres de la communauté scientifique et universitaire. Quatre thèmes principaux ont été abordés: comment avancer sur les pistes de sortie de crise en matière de surmortalités des huîtres creuses, comment améliorer l'adéquation entre la demande professionnelle et la recherche appliquée et/ou fondamentale; quelles réflexions sur les enjeux sanitaires et environnementaux, et enfin quelles sont les caractéristiques des marchés conchylicoles et les marges d'action correspondantes? Michel Cadot, préfet de Région, s'est félicité de l'assistance nombreuse à ces assises régionales. Il a rappelé qu'à ce jour, près d'un milliard de naissains ont été produits en écloseries pour le réensemencement des parcs ostréicoles, prévu d'ici la fin du mois.

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Des saumons OGM bientôt dans les assiettes américaines ? (Futura-Sciences)

La FDA américaine devrait, dans les prochains jours, autoriser l’élevage de saumons transgéniques destinés aux assiettes des consommateurs américains. Le débat sur les OGM semble être perdu d’avance pour les opposants. Ce n’est pas encore fait, mais cela ne saurait tarder. La Food and drug administration (FDA), l’autorité suprême pour la nourriture et les médicaments sur le territoire américain, devrait très probablement annoncer l’autorisation d’élever, à des fins commerciales et alimentaires, des poissons OGM….

Et si des saumons s’échappent ?

Après de vives critiques, la FDA a finalement décidé d’être transparente vis-à-vis des saumons transgéniques. Les résultats de l’enquête effectuée par le Veterinary Medicine Advisory Committee, rattaché à la FDA, sont en effet visibles sur leur site. Les décisions finales qui seront prises par le Center for Veterinary Medicine, suite à l’enquête, seront elles aussi disponibles.

Mais cela n’est pas suffisant pour les fervents défenseurs de l’environnement. En effet, les poissons d’élevage sont certes enfermés dans un enclos, mais le risque de s’en échapper (à l'image du colza OGM) et de s’accoupler avec un poisson sauvage n’est pourtant pas nul.D’après Ronald Stotish, le directeur exécutif d’AquaBounty, ces inquiétudes n’ont pas lieu d’être. Les poissons sont quasiment tous (99%) triploïdes, c'est-à-dire qu’ils n’ont pas deux jeux de chromosomes (un de leur père et un de leur mère) comme les poissons normaux, mais trois. Cette triploïdie les rend stériles. De plus, ils sont enfermés dans des bassins totalement hermétiques, empêchant non seulement les jeunes saumons de s’échapper, mais aussi les œufs. « La possibilité d’une échappée ou d’un événement permettant une interaction avec les saumons sauvages est infinitésimale » conclut Ronald Stotish.

D’après Mark Abrahams, un biologiste du Memorial University à Saint-Jean au Canada, le métabolisme des saumons OGM ne serait pas adapté à leur vie en eaux sauvages : leur grand besoin de nourriture leur confèrerait un comportement à risque, et ils deviendraient des proies faciles. Les arguments en faveur de la non-dangerosité des saumons AquAdvantage pour l'environnement ne manquent donc pas. Toutefois, un modèle mathématique élaboré à l’Université Purdue et publié dans le journal Pnas indique que la présence de 60 poissons transgéniques au sein d’une population de 60.000 poissons sauvages serait suffisante pour menacer la survie de l’espèce sauvage et même l'éradiquer, et ce en 20 générations... Par ailleurs, la consommation de ces poissons OGM est-elle sans danger ? Seul l'avenir nous le dira.

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Mortalités des huitres : les déclarations de mortalités sont à faire avant le 15 octobre et les dossiers FAC 2010 sont à déposer avant le 31 octobre ! (Fdsea 34)

En 2010, des mortalités exceptionnelles de jeunes huîtres et de naissains sont une nouvelle fois constatées. Il est rappelé aux ostréiculteurs qui constatent un taux anormal de mortalité qu'ils doivent obligatoirement déclarer leurs pertes de production avant le 15 octobre 2010 auprès de leur Délégation à la Mer et au Littoral (DML). Le formulaire correspondant est à retirer auprès de la DML ou de la Section Régionale Conchylicole de Méditerranée. Cette déclaration sera une pièce probante du dispositif d'indemnisation au titre du régime des calamités agricoles à venir pour 2010.

Par ailleurs, l'aide à l'allègement des charges financières - FAC ostréicole - a été à nouveau mis en place en 2010. Une enveloppe de 95 000 € est affectée à la Région Languedoc Roussillon. Le FAC 2010 ostréicole est cumulable avec la mesure FAC du PSEA dans la mesure où la somme des montants perçus pour chaque mesure ne dépasse pas le montant des intérêts 2010.....

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17 septembre 2010

Sète. Étang : Les naissains meurent moins, mais c'est de saison (Midi Libre)

Au dernier épisode de la saga ostreid herpès virus, le président de la Section régionale conchylicole ne faisait pas de mystère. Les naissains introduits dans le bassin de Thau au début de l'été n'étaient pas épargnés par la surmortalité. 40 % environ des jeunes huîtres mises en prégrossissement quelques semaines plus tôt avaient succombé début août. Et Philippe Ortin ne pouvait qu'espérer, alors que les derniers naissains reçus - immergés il y a un petit mois - connaissent un meilleur sort. Il a apparemment été exaucé puisque la mortalité constatée sur les jeunes huîtres d'écloseries mises en prégrossissement courant août ne dépasse pas les 10 % sur l'étang. La raison de cette embellie n'est hélas pas….

Quant à l'expérience qui consiste désormais à utiliser des larves issues du captage naturel à même le bassin de Thau, elle suit son cours : « Les larves déjà récoltées ont été mises en pernettes (sortes de casiers de plastique) pour le prégrossissement », confie le président de la SRC. Reste à savoir comment ces jeunes huîtres, issues d'individus revenus à l'état sauvage, passeront la phase critique des 20 mm…..

Rappel : Les Assises de la conchyliculture auront lieu le 21 septembre à Mèze

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L'avenir de l'ostréiculture passé au peigne fin (Sud-Ouest)

À l'invitation des ostréiculteurs, les maires et les représentants des services de l'État ont participé à une réunion de travail à la cabane tchanquée. Ils se sont notamment penchés sur la présence de pesticides et hydrocarbures dans les eaux du Bassin.

C'était une première que cette réunion de travail organisée lundi par la Section régionale conchylicole et son président Olivier Laban dans la cabane tchanquée, prêtée par la mairie de La Teste-de-Buch. Tous les maires du Bassin sont présents, avec les parlementaires, Marie-Hélène des Esgaulx, sénateur maire de Gujan-Mestras, François Deluga, député et maire du Teich, Michel Sammarcelli, président du Siba, Michel Daverat, conseiller régional, Jacques Chauvet, conseiller général, de même que les services de l'État (Affaires maritimes, Services vétérinaires), conduits par le sous-préfet Pascal Gauci. Présente aussi, Anne Littaye, chargée de mission du Parc marin. Cela dit, et si le cadre de cette réunion de rentrée est pour le moins enchanteur, soleil aidant, ne nous y trompons pas, ainsi que le souligne Olivier Laban : « Ce n'est vraiment pas pour faire du théâtre. Ce site est symbolique à plus d'un titre au plan environnemental. »

Questions de fond…..

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Le 21 septembre 2010

Sète. Conchyliculture« Des assises pour traverser la crise » (Midi Libre)

Entretien avec Denis Regler est le directeur de la section régionale qui co-organise les assises méditerranéennes, aujourd'hui, à Mèze

Quels sont les enjeux de ces assises régionales ? - Tenter de trouver des réponses permettant à la filière ostréicole de traverser la très grave crise qu'elle traverse depuis trois ans, due à ce virus qui décime environ 80 % des naissains. Il y aurait pourtant moins de mortalité en ce moment...

Quelles sont les pistes de sortie de crise possibles ? Il y a d'abord celles explorées au plan national : le protocole d'ensemencement d'huîtres creuses triploïdes, le plan de sélection génétique, le réensemencement dirigé d'huîtres creuses résistantes, l'huître "R"... Au niveau méditerranéen, une filière de captage naturel se développe. Pour l'instant, c'est encourageant. Mais il faudra attendre le printemps prochain pour connaître le taux de survie des petites huîtres fixées sur les capteurs. S'il dépasse 20 %, ce sera acceptable. Parmi les autres perspectives, il y a la mise en place d'une filière d'écloseries / nurseries.

A cause de cette énorme mortalité, les producteurs pourront-ils s'en sortir sans mesures de soutien ? Les temps sont durs pour les 600 entreprises qui vivent de l'ostréiculture sur le Bassin : sur les 2 800 tables du Bassin, environ 600 également sont vides. Il faut revoir le cadre réglementaire et financier. Les statuts des conchyliculteurs et des concessions doivent être révisés pour permettre une meilleure adaptation à la crise, en favorisant par exemple les pluri-activités quand les tables sont en jachère... Cette journée à Mèze permettra de remonter les attentes de la profession avant la fin des assises nationales à Paris….

Y aura-t-il beaucoup moins d'huîtres sur les tables des fêtes de fin d'année ?....

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Le 22 septembre 2010

Ostréiculture. La foi contre la crise (Le Télégramme)

L'ostréiculture française, et donc morbihannaise, est en pleine mutation depuis des années. Yvonnick Jégat, professionnel à Arradon, «survit» en produisant des huîtres 100% naturelles. Yvonnick Jégat tient les rênes des établissements du même nom à la pointe d'Arradon, «site remarquable» protégé. À l'heure où l'ostréiculture morbihannaise est touchée par une mortalité sans précédent sur les naissains (jeunes huîtres), liée à un virus, le quadragénaire se dit «plein d'incertitudes». Après presque vingt années de carrière, celui qui dispose de plusieurs parcs entre la cité arradonnaise, la baie de Quiberon, l'île d'Arz et Locmariaquer (67 hectares au total, dont 17 ne sont pas exploités) emploie quatre salariés. Malgré cette surmortalité et la crise qui va avec, à laquelle vient se greffer le développement de la triploïde, l'huître dite «des quatre saisons», pas de chômage envisagé: «Nous sommes sur le même bateau. Ce n'est pas pour licencier à la première tempête»….

«Je suis content de me regarder dans la glace. Avec les triploïdes, ce qui m'énerve, c'est qu'on joue aux apprentis sorciers avec la nature. Et on n'est plus artisan: on devient industriel». Attention: Yvonnick Jégat ne se dit pas contre les écloseries par principe. Mais il préférerait qu'elles élèvent des huîtres classiques. Pour lui, tout est clair: «On a raisonné économie avant de raisonner écologie», citant, à un mot près, Christian Ducos, vice-président du Comité de survie de l'ostréiculture (CSO) né au mois de février à Plouharnel….

….. les deux professionnels viendront la défendre lors de la 26e édition du Salon national de la conchyliculture organisée prochainement à Vannes, où ils disposeront d'un stand. Ce duo a donc un ennemi commun: les triploïdes. Benoît Le Joubioux (président de l'association Ostréiculture Traditionnelle) enfonce le clou: «C'est anormal. On trouve, à la vente, des bourriches où elles sont mélangées avec des huîtres traditionnelles, le tout sans étiquetage particulier. Alors qu'il ne s'agit pas du même produit, au niveau du travail, de l'éthique... Nous sommes d'ailleurs la seule profession où une espèce fabriquée en milieu fermé a été introduite en milieu sauvage»….

Un peu moins d'exposants au Salon de la conchyliculture - Le parc des expos Chorus accueillera mercredi29 et jeudi 30septembre la 26e édition du Salon national de la conchyliculture et des cultures marines. Une soixantaine de professionnels seront présents…..

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Nouveau climat marin (Presse Océan)

Entretien avec Philippe Goulletquer, responsable scientifique de la biodiversité marine à l'Ifremer-Nantes

Un changement climatique est-il vraiment en cours ? - « Il est avéré. Il se traduit notamment par une dilatation des océans et une élévation du niveau des mers. De 1860 à 1993 la hausse n'a été que de 1,3 mm par an. De 1993 à 2006 elle est passée à 3,3 mm en moyenne, avec ac célération au cours des dernières années. Les prévisions situent la hausse globale entre 18 et 59 cm d'ici 2100 ».

Est-ce la seule évolution constatée ? - « La température de l'eau change aussi. Dans le golfe de Gascogne elle a augmenté de 1,5° depuis la fin des années soixante-dix ».

Quelles conséquences pour les poissons ? - « Globalement il y a une migration vers le nord. La morue remonte, les bars aussi, l'huître creuse se reproduit désormais plus au nord, le baliste n'est plus rare... On a même retrouvé des poissons volants au large de La Rochelle ! Des migrations en profondeur s'opèrent aussi... ».

Tout cela parce que les eaux se réchauffent ? - « C'est un phénomène en chaîne. Lorsque les proies habituelles migrent, les prédateurs suivent. C'est surtout vrai pour ceux qui se trouvent en limite d'aire de reproduction. Pour les autres, il y a peu de changement. Ils s'adaptent ».....

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Le 24 septembre 2010

Premières huîtres du plan de relance (Sud-Ouest)

Le plan de relance pour soutenir la production ostréicole entre dans une phase décisive : les premiers naissains d'huîtres résistantes arrivent sur les parcs ostréicoles. Ces lots produits par des écloseurs depuis le printemps dernier sont destinés à faire le joint entre le premier gros creux de production qui s'annonce en mer à - 30, - 40 % cet hiver (- 70 % projetés l'année prochaine), et l'issue des travaux conduits par les mêmes écloseurs pour sélectionner enfin une huître féconde et résistante aux causes des surmortalités qui frappent l'ostréiculture depuis trois ans : l'herpès virus et la bactérie Vibrio splendidus. Le naissain qui est aujourd'hui mis à disposition de la profession présente plusieurs spécificités. Il est produit à partir de géniteurs que l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer conservait dans ses bassins depuis le début des années 2000 et un programme d'étude sur les causes de mortalités. C'est un naissain stérile qui, en théorie donc, ne pourra pas ensemencer le milieu, ce qui conforte sa vocation de bouée de sauvetage passagère. Enfin, son prix, qui a été fixé par un accord national, sera identique pour toutes les écloseries productrices.

Quantités disponibles - En Charente-Maritime, l'écloserie que dirige le Rétais Éric Marissal livrera ses premiers clients entre le 15 octobre et le 15 décembre. La tempête Xynthia a retardé….

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Sète. Huîtres : Des inquiétudes mais une forte envie de réagir (Midi Libre)

Les assises de la conchyliculture méditerranéenne se sont tenues mardi à Mèze. Le point avec Denis Regler, directeur de la Section régionale (SRCM)…..

Concrètement, sur quoi ces assises ont-elles débouché ? - Plusieurs ateliers ont été organisés. Qui ont notamment permis d'envisager les pistes de sortie de crise. En commençant par la sélection de nouvelles souches plus résistantes et l'élaboration de nouvelles techniques d'élevage. « Avec à la clé l'adaptation des centres de recherche aux spécificités de chaque région ». Des aides à l'investissement vont également être demandées pour s'adapter à ces nouvelles techniques. Denis Regler évoque parallèlement les aides d'urgences, indispensables pour traverser la crise. La possibilité pour les conchyliculteurs d'exercer une autre activité sans perdre leurs droits ainsi que la mise en jachère de concessions (et des taxes s'y rapportant) ont également été évoquées.

La profession a par ailleurs souhaité être plus impliquée dans la gestion des bassins versants pour une meilleure préservation du milieu.

La valorisation des produits, et en particulier la distribution en circuits courts, constitue aussi une piste d'avenir.

Quel est l'état d'esprit de la profession ? Dans l'ensemble, ces assises régionales ont permis de constater une vive inquiétude de la part de la profession mais aussi une farouche volonté de réagir, quitte à se remettre en cause. L'espoir, autour du bassin de Thau demeure. Car si, ici, le rythme de croissance très rapide des produits ne laisse aucune marge quand la crise arrive, il permet en revanche d'envisager les jours meilleurs à plus court terme.

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Le 28 septembre 2010

Salon de la Conchyliculture - Vannes, 29 et 30 septembre 2010

26e Salon national de la conchyliculture et des cultures marines

Atelier 1 – Les schémas des structures

Le décret de 83 modifié en octobre 2009, portant sur le régime des concessions de cultures marines, renforce le rôle et la place du schéma des structures. Il devient un réel outil de gestion du domaine public maritime au service de toute la profession et plus particulièrement comme référence absolue de la commission des cultures marines. A l’heure où la profession doit revoir et actualiser ses différents schémas de structures, il apparaît opportun de présenter le cadre réglementaire, les enjeux pour la profession (au plan collectif et individuel) et la méthode d'élaboration des schémas des structures…

Atelier 3 – Les conséquences de la crise ostréicole, le pilotage des entreprises

Suite aux mortalités de juvéniles d’huîtres creuses depuis 2008, d’une situation de crise conjoncturelle nous passons à une crise structurelle qui fragilise durablement les entreprises. Ainsi, au-delà de l’indemnisation des pertes, différents dispositifs nationaux et régionaux sont mis en place pour accompagner les entreprises. Dans ce contexte, Nautil interviendra sur les moyens et les méthodes pour définir une stratégie et sur comment gérer l’entreprise en cas de crise structurelle et Entreprises et Développement présentera les grandes lignes du dispositif emploi-formation mis en place à l’échelle régionale ainsi que le calendrier des réunions locales à destination des professionnels et de leurs conseils.

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Le 29 septembre 2010

USA : Les ostréiculteurs d’huîtres du Pacifique, victimes de l’acidification des océans ?

Voir la vidéo de l’AFP: Réchauffement climatique: les huîtres du Pacifique menacées

A cause de la marée noire, les fruits de mer du Golfe de Mexico ne sont plus consommables. Pour s'approvisionner en huîtres, les restaurateurs cherchent donc ailleurs, notamment dans le nord-ouest du pays. Mais les ostréiculteurs de cette région peinent à satisfaire les demandes, car leur production se fait de plus en plus rare à cause de l'acidification de l'océan. Un bouleversement de la qualité de l'eau que les scientifiques attribuent au changement climatique. Durée: 02:08. Voir le film sur Dailymotion

Toujours sur le même sujet....

Le naissain d'huîtres en danger avec le changement climatique ?

Alors que l’ostréiculture française s’interroge actuellement sur les causes de la mortalité des jeunes huîtres, une étude récente publiée dans PloS One montre que l’acidification des océans mettrait en péril certaines larves d’huître.

La surpêche et les maladies ont décimé de nombreuses populations dans les estuaires et les écosystèmes côtiers. Une équipe de chercheurs dirigée par Whitman Miller scientifique dans le Maryland (USA), a découvert une nouvelle menace pour les coquillages filtreurs, il s’agit de l'augmentation des niveaux de dioxyde de carbone atmosphérique qui contribue à l'acidification des océans, mais aussi des eaux en zones côtières et estuariennes..... Suite....

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Plus de 5 milliards d'euros pour l'Agriculture et la Pêche (Le Figaro)

Enseignement, aides à l'installation et compétitivité des filières, voici les gros postes de ce budget 2011 en hausse de 1,8%. Même si les deux tiers du budget agricole de la France se décide à Bruxelles, c'est l'une des spécificités de ce ministère, il n'empêche que l'enveloppe allouée cette année par Paris à l'Agriculture s'élève 5,266 milliards d'euros, soit une hausse de 1,8% par rapport à 2010. «Cette augmentation de crédits, témoigne de la priorité donnée par le gouvernement aux secteurs de l'agriculture et de la pêche, souligne le ministre de tutelle, Bruno Le Maire. Les dotations prévues dans le budget 2011 permettront d'une part, de renforcer la compétitivité de ces secteurs et d'autre part, de contribuer à l'assainissement des finances publiques », poursuit-il….

Les forêts seront dotées quant à elles de 371 millions d'euros, soit une hausse de près de 10%. Une enveloppe de 84 millions d'euros est destinée au nettoyage et reboisement des parcelles touchées en 2009 par la tempête Klaus.

Le parent pauvre de ce budget : la pêche. Les crédits dévolus aux secteurs de la pêche et de l'aquaculture sont certes en hausse de plus de 10% mais ne s'élèvent qu'à 66 millions d'euros.

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A voir cette émission TV sur la mortalité des huîtres : La voix est libre Basse Normandie du 18 septembre 2010

Présents : Joseph Costard (Président SRC Normandie-Mer du Nord), Gérard Lafosse (Association des jeunes ostréiculteurs), Laurent Courcol (Direction des gens de mer), Nathalie Cochennec-Laureau (Ifremer), Erick Beaufils (Maire de Gouville/mer, Vice-Président du CG Manche)….

Voir en ligne : la voix est libre (Normandie)

Plusieurs commentaires sur le Forum Ostrea :

1 - 28 septembre 2010 22:25

Il est intéressant de regarder cette émission avec à l’esprit de découvrir le mal des huîtres. Vous pourrez vous rendre compte qu’on ne parle que d’hypothèse et aucune certitude n’est annoncée…. Encore plus étonnant alors qu’on ne connaît pas l’origine des mortalités on incombe la faute des mortalités aux pratiques de cultures des ostréiculteurs.

Encore plus paradoxal le plan de réensemencement a été mis en place sans aucun test.

De mon avis tout le temps que personne à la tête de la profession ne sera capable d’empêcher de faire accuser l’ostréiculteur de son malheur et de taper du point sur la table pour réclamer des résultats fermes et définitifs on tournera en rond jusqu’à notre fin.

Le dernier mot de l’émission résume bien la situation : PAS DE CONFLIT !!!!!!

2- Vente ou achat de naissain 29 septembre 2010 07:54

la faute à qui si la profession est divisée ? Et qui met en cause les pratiques cultural ?

3- Vente ou achat de naissain 29 septembre 2010 08:31

Ce système est quand même super bien foutu : On instaure un système ou l’on place quelques personnes avides de fonctions honorifiques qui se partagent le pouvoir avec certains qui n’ont comme objectifs que de defendre leurs petits intérêts lors des commissions de cultures marines pour l’exemple. Pendant ce temps la ,l’ostréiculteur moyen gueule après ses "représentants"(pas trop fort ,il est quand même énormément pétochard) et au final tout se passe bien,pas une vague à l’horizon. On met en place des assises qui vont les occuper et le tour est joué. Pas de bruit ,pas de fumée tout ira bien dans le monde fantastique de oui oui.....

3- Vente ou achat de naissain 25 septembre 2010 16:28

je cite madame cochenec d’ifremer

"le virus est apparu en 1991" juste quelle oublie à chaque fois de preciser que c’etait en écloserie"satmar" et seulement dans le milieu naturel en 1995 ...

elle dit également que "la mortalité a explosée en 2008 car il y avait surproduction " là pour le coup c’était vrai !! triplo à gogo en veut tu en voilà .... mais comme dit un scientifique d’ifremer " pourquoi les triplos meurent depuis 2008" ou à demi mot

"pourquoi les triplos meurent depuis qu’ifremer à mis au point en 2007 ( pour la production de triploide 2008) sa nouvelle formule pour faire des tétraploides sans avoir validé cette nouvelle méthode avant de l’appliquer à l’échelle d’un territoire comme la france ????

pour ma part ifremer va devoir s’expliqué un peu plus clairement sur la situation dramatique dans laquelle il nous ont balancé.

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Etang de Leucate. La surmortalité des huîtres va engendrer une hausse des prix (L’Indépendant)

Assemblée générale extraordinaire et déclaration de sinistre. Les professionnels de l'étang de Leucate tentent de réagir face à la crise sans précédent qui les frappe. Depuis 3 ans, ils perdent chaque été de 40 à 50 % des jeunes huîtres.....

Narbonne. Pas de rémission pour les naissains d'huîtres. Cet été, comme c'est le cas depuis trois années consécutives, les jeunes huîtres ont subi une surmortalité importante avec une perte de 40 à 50 % des naissances de l'année. Ange Gras, le président du syndicat des conchyliculteurs, s'y attendait comme tous ses collègues, professionnels de l'étang de Leucate qui subissent une crise très forte. "La situation est de plus en plus critique et les stocks ne cessent de diminuer", explique-t-il sans pouvoir apporter aucune solution jusqu'à présent. Maladie incurable…..

Selon le président du Comité régional de la conchyliculture "on a la solution de sortie de crise", mais le retour à des stocks normaux n'interviendra pas avant 2016 voire 2017. La sous-production des huîtres affectera le marché au moins jusqu'en 2013. Les conchyliculteurs attendent beaucoup du Japon avec l'arrivée de nouveaux naissains qui ne subiraient pas cette mortalité. "On a eu une réponse positive concernant le protocole mis en place par l'Ifremer et la Direction générale de l'Alimentation. Maintenant, on attend les échantillons japonais pour que l'Ifremer réalise des études. Il y en a bien encore pour deux ans", estime Ange Gras. Il faudra dès lors attendre que ces nouveaux naissains arrivent à maturité (3 ans) pour être commercialisé, mais tous les professionnels ne parviendront pas à passer ce cap très difficile économiquement…..

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Des huîtres aux poissons panés : L’envolée des prix sur les marchés

15% - 20, 25% -15% et 35%.... Qui dit mieux ?

Findus France qui fustige la raréfaction des ressources halieutiques, annonce 15% de hausse sur le tarif de ses poissons panés au début de l’année 2011. D’ici les fêtes, le prix des huîtres devrait augmenter de 15% selon le Comité national de la conchyliculture (CNC), plutôt de 20 à 35% selon le Comité de survie de l’ostréiculture (CSO)….

Rachita Dati, ancienne Garde des sceaux, est passée par le journal de Canal+….Suite…

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Charente-Maritime : Le Parc marin fait débat (Sud-Ouest)

La conférence-débat, proposée par l'association Vivre à Breuillet, que préside Alain Bertin, a rassemblé, vendredi dernier, environ 70 personnes. François Colas, chef de la Mission d'études pour la création du Parc naturel marin de l'estuaire de la Gironde et des pertuis charentais, et François Patsouris, en charge de ce dossier à l'ARA, ont présenté ce qui deviendrait l'un des dix parcs naturels marins français. Après une large concertation, le rapport de synthèse de cette mission d'étude devra détailler les trois enjeux concernant les écosystèmes, le patrimoine naturel et culturel et les usages ; c'est-à-dire toutes les activités liées au milieu marin : pêche, ostréiculture, nautisme, activités portuaires, professionnelles ou de loisir, sans oublier le tourisme. Le périmètre de la Gironde à la Côte vendéenne devrait concerner la zone maritime où s'étend le panache du fleuve. M. Colas a rappelé les différentes étapes à venir en annonçant que le décret de création du PNM pourrait paraître fin 2011…..

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Plaisance : « Nous respectons le Bassin » (Sud-Ouest)

L'Union des Navigateurs 33, représentée par Mireille Denéchaud, réagit vivement quant à l'évocation de « surfréquentation » du Bassin et les maux dont on accuse les plaisanciers. Lors de la rencontre organisée par la Section régionale conchylicole, les élus et les représentants de l'État à la cabane tchanquée (lire « Sud Ouest » du 15 septembre) étaient évoqués les problèmes de qualité des eaux du Bassin, notamment la présence d'hydrocarbures, de pesticides et d'herbicides comme l'Irgarol, présent dans les peintures antifouling.

À la lecture de ces données, le sang de Mireille Denéchaud, représentant les plaisanciers au sein de l'Union des navigateurs (UNAN33) n'a fait qu'un tour : « C'est extrêmement choquant, on prend pour cible, une nouvelle fois, les plaisanciers, dit-elle. Il nous faut dénoncer les attaques et les accusations. Je souhaite que les actions conduites par les industriels du nautisme et l'esprit ouvert et réceptif des navigateurs, afin de s'intégrer au mieux dans le milieu marin, soient mieux comprises. »…

Quant aux « dangers de navigation, ils résultent des parcs abandonnés. La SRC assume ses responsabilités et oblige tout ostréiculteur à entretenir, délimiter et nettoyer la part du Domaine public maritime (DPM) qu'il possède en concession, mais nous regrettons l'effet limité de ces actions si l'on en juge par le nombre de parcs non entretenus et les ferrailles qui s'y hérissent et provoquent des accidents matériels et humains. Certes, le problème est plus difficile à résoudre, en effet, lorsque le concessionnaire n'est pas identifiable. C'est le cas de nombreux parcs abandonnés dans diverses parties du Bassin, avec tables et pochons, dont pour certains, les ferrailles apparaissent et réapparaissent au gré des mouvements des sables. »…

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L’invasion des huîtres japonaises sur le littoral (Curiosphere TV)

Extrait de : Journal TV France 3 régions - France 3 Rédaction Nationale - 30/05/2008

Résumé : Initialement introduites par les ostréiculteurs pour remplacer leurs huîtres malades, les huîtres japonaises colonisent le littoral en remontant vers le nord à cause du réchauffement de la planète. En effet, il leur faut une température d’eau de mer entre 18 et 20 degrés pour pondre. Cette température, très rare avant les années 1990, est maintenant atteinte tous les étés.

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Huîtres. Plus rares, plus chères (Le Télégramme)

Le prix des huîtres va grimper dès les prochaines semaines. En cause: la surmortalité des jeunes huîtres, qui annonce une pénurie de marchandise en 2011. La profession ostréicole traverse une crise profonde. La surmortalité provoquée dans les parcs par un virus, depuis trois ans, décime les naissains (jeunes huîtres de moins d'un an), générant une perte moyenne de 65% en 2008 et 2009. Les chiffres ne devraient guère varier sensiblement en 2010. Trois ans, c'est le temps qu'il faut à un naissain pour devenir adulte. Ce qui explique qu'aujourd'hui les stocks d'huîtres commercialisables ont chuté de 40%. Le marché sera tendu cet hiver….

Quelles incidences sur le porte-monnaie du consommateur ? On assiste à une querelle de chiffres : 15 % de hausse pour les uns, 35 % pour les autres.

Où est la vérité ? - Le directeur interrégional adjoint de la Mer, René Goallo, et le CNC prévoient une hausse des prix qui ne devrait pas dépasser 15% en moyenne. «Ils sont loin de la vérité, rétorque Jean-Jacques Cadoret, le plus important ostréiculteur français, basé à Riec-sur-Belon (29). Nous avons déjà augmenté nos prix à l'expédition de 35% à 40% , explique-t-il. Nos clients, les enseignes de la grande distribution et les….

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«Je risque de manquer de marchandise» (Le Télégramme)

160 tonnes en 2007, 100 tonnes en 2010. Le stock d'huîtres commercialisables de la société Henri Chaumard à Lanmodez (22) ont fondu. La faute à ce maudit virus qui a décimé les rangs des naissains. Henri Chaumard est connu sur les marchés locaux bretons avec sa marque «La Belle de Paimpol». Ses huîtres, il les vend aussi aux restaurateurs et aux grandes surfaces. «Cette année, mon stock d'huîtres a chuté de plus d'un tiers et je risque de manquer de marchandise au moment des fêtes», explique l'ostréiculteur costarmoricain. Pas question de mentir au consommateur, les prix vont augmenter de façon significative à partir…

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Mortalité des huîtres : une hausse de prix limitée à 15% (La Dépêche)

La hausse des prix sur les huîtres de moyenne gamme ne devrait pas dépasser 15%, indique le Comité national de la conchyliculture vendredi 24 septembre. Depuis trois ans, la profession fait face à une surmortalité des espèces juvéniles, un phénomène qui "va se répercuter pour la première année sur le volume des produits commercialisés à partir de cet automne" précise l'organisme. Pour les fêtes de fin d'année, les amateurs d'huîtres devront s'attendre à augmenter leur budget pour ne pas restreindre leur table. Les divers épisodes de surmortalité des huîtres juvéniles, survenus depuis 2008, vont en effet affecter les volumes dans les prochaines semaines. "La baisse des volumes d'huîtres en vente sur les étals cet hiver, estimée entre 40 et 60%, entraînera de ce fait probablement des répercussions sur les prix de vente", estime le Comité national de la conchyliculture. Selon l'organisme, la profession n'avait pas connu une telle situation depuis les années 70. Un retour à la normale serait prévu en 2013, "le temps de reconstituer les stocks".

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Extrait du communiqué de presse du CSO sur le prix de vente des huîtres

« Et pourtant, des négociations avec certaines enseignes, certains poissonniers, grossistes ou restaurants semblent très mal s’annoncer. En effet, il est logique et mathématique que les prix augmentent. La baisse importante de production pour cette saison et la quasi absence de produit pour 2011 (lire pièce jointe doc. CREEA) doivent ouvrir les yeux à tout le monde (ostréiculteurs et acheteurs). Croire ou faire croire qu’il y a et qu’il y aura assez de marchandise est FAUX ! Les prix de vente (net départ) doivent, à partir d’octobre, être :

- En gros, entre 3 et 3.50 € départ

- A l’expédition, avec un coefficient de 1.5 minimum, entre 4.50 et 5.30 € MINIMUM

- Au détail, avec un coefficient de 2 minimum, entre 6 et 7 €

Si les prix de gros venaient à passer les 3.50 €, le prix minimum à l’expédition devra être à 5.50 € ! » Lire le communiqué intégral cliquer Ici

Alors, réfléchissons bien avant d’envoyer nos tarifs! Les prix pour les fêtes ne pourront être définitif que vers le 15 novembre ! Annoncer des prix inférieurs à 4.50 € à l’expédition est déjà aujourd’hui suicidaire pour votre entreprise et pour toute la profession en général !!!

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Le 4 octobre 2010

CSO : Communiqué de presse du 1 octobre 2010

Dans 8 jours, le 11 octobre, auront lieu les conclusions des Assises de la Conchyliculture. Qu’en attendons-nous ?

Ces assises nous ont été accordées le 5 mai par le Ministre Bruno LE MAIRE comme la solution à notre demande de réunion tripartie (élus, administrations et ostréiculteurs) pour répondre à l’URGENCE.

Cet accord du 5 mai entre le Ministre et le CSO a été transformé en une vaste mascarade. Pourquoi ?

- Il a été confié au CNC et aux SRC de prendre à leur charge l’organisation régionale, une manière pour l’Etat de se décharger de cette responsabilité, pour ne pas à en supporter les conséquences inévitablement vouées à l’échec…. Suite…

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Ostréiculture. Les huîtres plates menacées par un virus (Le Télégramme)

Même si plus de 10.000 tonnes d'huîtres sont produites chaque année, cette activité essentielle du golfe du Morbihan est à nouveau menacée. Cette saison a été difficile en raison de plusieurs fermetures de ramassage et de pêche de certains coquillages (dues à une toxine amnésiante), de mortalité et de la casse. Des professionnels, qui depuis de nombreuses années vendent leurs huîtres sur les marchés bretons ont observé l'inquiétude de certains consommateurs. Ils s'expriment:.... La filière ostréicole rencontre déjà de très grosses difficultés, en raison de la mortalité des naissains depuis des mois, mais nous venons en plus d'apprendre que cette toxine (détruisant les naissains et les huîtres) viendrait de toucher, du côté de Cancale, les huîtres plates. Nous n'avions vraiment pas besoin de cela». «Certains ont tout perdu, explique un autre professionnel, entre la casse, la mortalité, sans oublier les vols sur les parcs, où va-t-on aller?....

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Frontignan. Gens d'ici : Chez Jean-Claude, huîtres et moules du pays (Midi Libre)

Depuis 25 ans, un panneau disposé le long de la route avertit de sa présence : "Huîtres, moules" peuvent lire les conducteurs passant devant la cave coopérative. Les habitués, comme Valérie qui vient exprès de Balaruc-les-Bains, le connaissent. « Elles sont trop bonnes, mais c'est mon mari qui me le dit, moi je les aime pas. » Non sans humour, Jean-Claude Pagès se présente comme « un ostréiculteur, producteur, éleveur, purificateur. Le bassin de Thau a été déclassé alors maintenant pour vendre les coquillages, on doit les purifier. » Il s'est installé, ici, à Frontignan, il y a 25 ans « à l'époque du marasme. La production était coincée, il a fallu faire de la vente directe. Avant, je vendais en gros aux mareyeurs ». Installé à Mèze, sur la plate-forme du Mourre blanc, où il dispose de huit tables, Jean-Claude Pagès voit, comme tout le monde, ses naissains « et même les grosses huîtres » décimés par un virus. « Il y a trois ans encore, on était 800 producteurs sur le bassin de Thau. Si les scientifiques ne trouvent pas rapidement, dans une paire d'années, il n'y aura plus d'huîtres. » Alors, profitons-en, c'est pendant les mois en R où elles sont les plus goûteuses.

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Philippines : Des huîtres… en 90 jours ! Comment élever des huîtres en 90 Jours ?

Loin d’être un spécialiste de l’huître, sauf à la déguster, avec du citron en général, de l’échalote parfois, mais toujours accompagnée d’un vin blanc, que ce soit d’un Meurceau ou d’un Corton blanc, voir d’un Chablis plus rarement d’un entre deux mers ou d’un Bordeaux blanc, sans bien entendu oublier les vins d’Alsace. Néanmoins, j’aime l’huître en général, les huîtres en particulier.

Arrivés à Ternate, Province de Cavite, au début de l’année 2000, il nous a été rapidement possible de goûter l’huître locale. Vendue le plus souvent à la ‘’Timba’’, une boîte de conserve d’un litre et demi à deux litres remplie d’huîtres, qui coûte entre 15 et 20 Pesos la boîte, l’huître de Ternate s’exporte sur la capitale Manille (prix courant 2000, à ce jour 40 Pesos au marché). Cette huître n’a rien à voir avec une Belon, c’est une petite huître qui ressemble plus à une Fine de Claire No 5 de Marennes d’Oléron (je ne sais pas si il y a des No 6). Lors de mon premier achat, effectué dans la rue, je ne me suis pas posé de question, après avoir vaguement regardé un ou deux spécimens, j’ai donné mes 15 ou 20 Pesos à la vendeuse qui a transvasé les huîtres de la ‘’Timba’’ dans un sac plastique que j’ai ramené à la maison…..

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FAO : Premières directives mondiales pour la certification de l'aquaculture

Les premières directives mondiales pour la certification de l'aquaculture, portant notamment sur la santé animale, la sécurité sanitaire des aliments et l'environnement, ont été adoptées, a annoncé vendredi l'Organisation de l'ONU pour l'Agriculture et l'Alimentation (FAO).

Des représentants de plus de 50 pays ont participé à la réunion du sous-comité de la FAO chargé de ces questions, seule instance intergouvernementale chargée du développement de l'aquaculture. Les directives, non contraignantes, qui portent aussi sur les questions socio-économiques concernant les travailleurs du secteur aquicole, seront soumises pour approbation au Comité des pêches lors de sa prochaine session de janvier à Rome, où siège la FAO.

La certification vise à permettre aux consommateurs de savoir si les crevettes qu'ils s'apprêtent à acheter ont été élevées sans causer de dommages à une mangrove côtière, si l'ouvrier aquicole a reçu un salaire équitable, ou si le crustacé est exempt de contamination.

"Ces directives ont pour vocation d'harmoniser le secteur de production vivrière qui connaît la plus forte croissance au monde", indique l'expert d'aquaculture de la FAO, Rohana Subasinghe, cité par le communiqué. "Les produits de l'aquaculture sont échangés sur les marchés internationaux et il est important de veiller à garantir une production responsable et la satisfaction des consommateurs", ajoute-t-il. Les directives ont été adoptées au terme de quatre années de consultations et de débats entre gouvernements, producteurs, transformateurs et négociants.....

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Blainville se défend dans l'urgence contre la mer (Ouest France)

La grande marée d'octobre débute le 6 octobre. Dans la crainte d'une tempête, Blainville-sur-Mer a entrepris des travaux d'urgence pour protéger le site de la cale. Menés par l'entreprise Eurovia, les travaux se déroulent depuis une dizaine de jours et se poursuivront la semaine prochaine. Ils consistent à compléter l'enrochement du côté droit de la cale, consolider la petite digue devant le restaurant le Grand Herbet et enfin enrocher le côté nord, le plus fragile. Et remonter le niveau du sol avec du sable. Pour Blainville-sur-Mer, la date butoir est clairement identifiée : la grande marée d'octobre, et ses possibles tempêtes. Elle débute mercredi, et culminera samedi 9 avec un coefficient de 111. « Il y a urgence, répète Michel Boivin, maire de Blainville. Pour protéger la cale, les parcs ostréicoles, et pour une raison de sécurité publique. Cet été, j'ai eu des frayeurs avec le glissement de quelques rochers. À côté de la cale, il y a un trou béant de deux mètres. »….

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Bruno Le Maire a présenté le Programme national de l’alimentation (Agrisalon)

Défini dans la loi de modernisation de l’agriculture, l’ambition du Programme national de l’alimentation est de faciliter l’accès de tous, de manière durable, à une alimentation de qualité, sûre et diversifiée. Il vise aussi à défendre un modèle alimentaire, sur lequel repose un pan entier d.....

Document à télécharger : PNA : Plan National de l’alimentation (MAAP)

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Saint-Martin-de-Ré : Le rendez-vous sera pérennisé (Sud-Ouest)

1 300 personnes ont dégusté les coquillages. Compte tenu du succès confirmé de la Fête des coquillages de Saint-Martin-de-Ré, dont la deuxième édition s'est déroulée samedi dernier, Guy Mallet, président de l'UPSM (Usagers du port de Saint-Martin), se propose de fixer pour les années à venir la date de cette manifestation d'arrière-saison au dernier samedi de septembre…. Bien en a pris à l'UPSM : en associant à ce rendez-vous automnal l'Association des pêcheurs professionnels, le Syndicat de l'ostréiculture traditionnelle, le YCSM (Yacht-Club de Saint-Martin), l'Association des commerçants martinais et la mairie de Saint-Martin, elle a, par rapport à l'an passé, enregistré une augmentation de 30 % des assiettes servies sur les stands chaud et froid (huîtres, moules, vannets…), soit un total de l'ordre de 1 300 assiettes.

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Premières huîtres « R » à Vannes (Ouest France)

Sur les stands des écloseries du salon de Vannes, apparaissent les premières triploïdes Résistantes d'Ifremer. Elles tiennent sur le bout du petit doigt. Les huîtres stériles, dites résistantes, élaborées par Ifremer et les écloseurs, ont fait leur apparition au salon de l'ostréiculture de Vannes. Le chiffre d'un milliard de naissains avait été annoncé. « Nous n'atteindrons sans doute pas ce chiffre », indique le Vendéen Stéphane Angéri, directeur de Vendée Naissain. « Chez France Naissain, nous allons en produire 250 millions. Au total, les écloseries devraient fournir entre 800 et 900 millions. » Les naissains sont commercialisés sous deux tailles. La T4, la plus minuscule et la T6. La première est vendue 6 € les mille. « C'est un prix unique national. Pour les T6, chaque écloserie fixe….

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Dunkerque : Les ostréiculteurs en grande difficulté (Voix du Nord)

Cette crise aura bien sûr des conséquences pour les consommateurs : « La production nationale sera en recul de 30 % d'ici à Noël ; les prévisions sont de - 60 à - 70 % pour 2011 », compte Jean-Noël Yvon ; les prix s'en ressentiront forcément. Mais la situation est avant tout dramatique pour les ostréiculteurs : « Au moins un tiers des entreprises va fermer en 2011 faute de stocks, et au moins autant les années suivantes. Cette année, on a perdu la moitié des emplois à temps plein et 80 % des emplois à temps partiel. On prévoit la même chose l'an prochain », annonce l'ostréiculteur. Des chiffres qui donnent une idée de l'ampleur de la crise.

Les chercheurs sont au travail pour trouver un remède à la prolifération du virus, « qui existe depuis trente ans mais qui ne se manifestait que de temps en temps », rappelle le professionnel. Un virus qui s'est épanoui quand l'homme a voulu jouer à l'apprenti sorcier. Sous la pression d'une partie de la profession, qui a voulu réduire les délais de production des huîtres, les scientifiques ont créé de nouvelles espèces, « des organismes génétiquement maltraités », lance Jean-Noël Yvon, et de nouvelles formes de reproduction. S'en est suivie une surproduction, avec une densité dans laquelle la maladie s'est répandue et a muté. Dès 1997, en tant que représentant régional de la profession, Jean-Noël Yvon avait fait part de ses craintes face à ces évolutions : « Aujourd'hui, nous avons le retour de bâton », constate-t-il, amer….

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Les entreprises ostréicoles mettent la clé sous la porte... Une écloserie de naissains d’huître ouvre ses portes…. Novostrea s’ajoute à Vendée Naissain, Satmar, France turbot, Sodabo, Grainocean,…

Sarzeau : Feu vert pour le projet d'écloserie-nurserie d'huîtres à Banastère (Ouest-France)

Novostréa Bretagne projette d'implanter, à l'entrée de Banastère, en lieu et place de la ferme marine, une écloserie-nurserie d'huîtres creuses. Ce projet, après'une enquête publique au printemps, a reçu un avis favorable du commissaire enquêteur. Un avis suivi par le préfet. Si, pour l'heure, le dossier n'a pas beaucoup avancé depuis l'obtention des autorisations réglementaires, chez Novostréa on affirme que le projet est toujours d'actualité. Sans qu'aucun calendrier ne soit pour l'heure clairement couché sur le papier. « On a mis trois ans avant d'aboutir, on n'est plus à trois mois près », estime l'un des responsables de la société.

Réticence des ostréiculteurs - Cette écloserie-nurserie aura une capacité de production moyenne de 9 000 kg de naissains par an. Elle se développera sur un terrain d'environ 9 700 m 2. Le site accueillera deux activités. Tout d'abord l'écloserie qui consiste à assurer la reproduction de l'huître et les six premières semaines d'élevage. Et la nurserie qui a pour objectif d'élever les huîtres jusqu'à la taille de 8 à 9 mm, soit environ deux à trois semaines d'élevage.....

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Les ostréiculteurs normands veulent des aides.... Pas les leucatois qui veulent du naissain à tout prix jusqu'à en chercher en Argentine ? (pays où à ma connaissance il n'y a que des huîtres plates sauvages !)

Proposition : Pourquoi les leucatois qui ont la chance d'être peu nombre et de pouvoir travailler en vase clos dans leur étang, n'essaient-ils pas le télécaptage plutôt que d'espérer en une huître résistante hypothétique issue de l'étranger qui leur apportera de tout manière des imprévus comme en son temps les huîtres du plan Résur des années 1970 ?

Leucate : Les ostréiculteurs veulent "des naissains, pas de l'aide" (L’Indépendant)

Réunis en assemblée générale extraordinaire mercredi soir, les ostréiculteurs de Leucate ont une nouvelle fois souligné l'urgence de leur situation. Les naissains en baisse, l'huître sera plus rare... Il est urgent de ne pas attendre, c'est le message délivré par Ange Gras au nom de la profession ostréicole du bassin leucatois. En proie à une forte mortalité des jeunes huîtres, ces jardiniers de la mer savent que des solutions existent, mais qu'elles ne peuvent pas être appliquées rapidement, protocole sanitaire oblige. "Nous n'avons pas trop d'espoir de sortir du tunnel", s'exclame Ange Gras, qui résume la requête des ostréiculteurs en un seul mot : naissains ! "Nous ne voulons pas d'aide ! Nous souhaitons simplement qu'on nous donne des naissains, la matière première qui nous permet de produire les huîtres. Et c'est clair, nous ne pouvons pas patienter pendant deux ans", dit-il. D epuis trois ans, la profession perd chaque été 40 à 50 % des jeunes huîtres, à cause d'un virus, le OSHV.1 de type herpès (1). Même en diversifiant les naissains et en privilégiant les "bébés" venus de l'Océan (Marennes Oléron et bassin d'Arcachon), le mal n'est pas endigué.

Solutions lointaines - Dès lors, les ostréiculteurs regardent plus loin : "Il existe des huîtres R, plus résistantes, mais les écloseries n'en fournissent qu'au compte-gouttes, de l'ordre de 23 000 huîtres par table de production, une table contenant 100 000 huîtres... Nous allons donc demander la possibilité de se fournir en naissains auprès du Japon, du Canada. Nous avons aussi des contacts avec l'Argentine. Leurs naissains sont apparemment plus résistants face au virus. Problème : ces pays ne sont pas dans l'Europe...

Mortalité des huîtres : les professionnels ripostent (La Manche Libre)

Tenues à Blainville-sur-Mer mercredi 15 septembre, les Assises régionales de la conchyliculture ont été réunies afin de faire le point sur le phénomène de mortalités des huîtres creuses que subit la profession depuis plusieurs années. Dans l'immédiat, les ostréiculteurs ont demandé à bénéficier d'aides, de façon à passer le cap des trois prochaines années à l'issue desquelles ils disposeront à nouveau d'huîtres commercialisables.

Elargir la clientèle - De préférence à celles accordées aujourd’hui dans le cadre des calamités agricoles, ils souhaitent des aides à la fois cumulatives et souples, notamment pour l’achat de naissains. Face aux mortalités.... Commercialement, les ostréiculteurs sont incités à ne pas trop élever leurs prix, même si, en raison de la pénurie due aux mortalités, ceux-ci augmentent mécaniquement. En effet, la concurrence est rude sur le marché des produits festifs. Dans ce même ordre d’idées, il a été suggéré de nouveaux modes de commercialisation, avec des quantités réduites. Mais surtout, il est ressorti que les professionnels doivent absolument s’attacher à élargir leur clientèle traditionnelle qui a tendance à vieillir. D’où la nécessité de s’intéresser à une clientèle jeune, en améliorant l’image de l’huître.

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Le marché des huîtres en France, ce n’est pas rien. Près d’1 milliard de dollars US ! La chute de la production ostréicole dans l’hexagone attise les convoitises. Après les mexicains et les vietnamiens (voir articles des semaines passées), les tunisiens ne se mettraient-ils sur les rangs des exportateurs d’huîtres du Pacifique avec l’aide des coréens ?

Tunisie: Bizerte - Partenariat - Démarrage de l'élevage des huîtres (Allafrica)

L'Institut supérieur de pêche et d'aquaculture de Bizerte a abrité récemment une importante réunion consacrée à l'expérience initiée par cet établissement, à savoir le transfert technologique dans le domaine de la conchyliculture. Entamé dans le cadre de la coopération internationale entre la Tunisie et la Corée du Sud, ce projet est financé par le ministère de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche et l'Agence coréenne de coopération internationale. Son objectif est de produire des naissains d'huîtres creuses en écloserie, de mener des essais des techniques et de production sur filières en mer ouverte mais également d'exploiter les techniques avancées dans ce domaine et enfin assister et encourager les promoteurs opérant dans ce secteur…..

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USA : Les ostréiculteurs d’huîtres du Pacifique, victimes de l’acidification des océans ?

Voir la vidéo de l’AFP: Réchauffement climatique: les huîtres du Pacifique menacées

A cause de la marée noire, les fruits de mer du Golfe de Mexico ne sont plus consommables. Pour s'approvisionner en huîtres, les restaurateurs cherchent donc ailleurs, notamment dans le nord-ouest du pays. Mais les ostréiculteurs de cette région peinent à satisfaire les demandes, car leur production se fait de plus en plus rare à cause de l'acidification de l'océan. Un bouleversement de la qualité de l'eau que les scientifiques attribuent au changement climatique. Durée: 02:08. Voir le film sur Dailymotion

Toujours sur le même sujet....

Le naissain d'huîtres en danger avec le changement climatique ?

Alors que l’ostréiculture française s’interroge actuellement sur les causes de la mortalité des jeunes huîtres, une étude récente publiée dans PloS One montre que l’acidification des océans mettrait en péril certaines larves d’huître.

La surpêche et les maladies ont décimé de nombreuses populations dans les estuaires et les écosystèmes côtiers. Une équipe de chercheurs dirigée par Whitman Miller scientifique dans le Maryland (USA), a découvert une nouvelle menace pour les coquillages filtreurs, il s’agit de l'augmentation des niveaux de dioxyde de carbone atmosphérique qui contribue à l'acidification des océans, mais aussi des eaux en zones côtières et estuariennes..... Suite....

L'océan s'acidifie plus rapidement que jamais (BE)

Du 27 au 30 septembre a eu lieu la première conférence sur l'acidification croissante des océans au centre de conférence de Bremerhaven (Nord-Ouest). L'évènement est organisé par l'Institut allemand Alfred Wegener de recherche polaire et marine (AWI), qui recevra plus de 200 scientifiques de toute l'Europe. Ainsi, l'acidification des océans sera pendant quatre jours au coeur des discussions des experts européens. Les gaz à effets de serre conduisent non seulement vers un réchauffement global du climat et des mers mais de plus en plus vers une acidification des océans. Ce n'est pas la première fois dans l'histoire que les océans s'acidifient, mais ce qui est préoccupant selon les scientifiques, c'est que, cette fois-ci, cela se passe bien plus rapidement qu'à l'accoutumée. Par conséquent, non seulement le pH, mais également la saturation en carbonate des océans diminue. Les scientifiques étudieront et débattront plus en profondeur ces bouleversements au cours de la conférence.

Les derniers résultats sur ce thème seront présentés la semaine prochaine au cours de la première conférence commune des trois grands projets: EPOCA (European Project on Ocean Acidification), BIOACID (Biological Impacts of Ocean ACIDification) et UKOARP (UK Ocean Acidification Research Program)......

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Là où le parc d'Iroise mettra son grain de sel (Ouest France)

À terre, en mer, cette nouvelle assemblée entend être consultée pour les futures activités ayant un impact sur l'environnement. Elle a voté son plan de gestion. Une première en France.

Un « parlement de la mer » - Le parc naturel marin d'Iroise a trois ans. Pas facile de mettre d'accord une quarantaine de représentants (État, pêche professionnelle et de loisirs, associations de protection de l'environnement, université, élus locaux et insulaires...) pour gérer un espace maritime de 3 500 km2 jusqu'alors aux mains de l'État, seul décideur. Ce « parlement de la mer » mené par Pierre Maille, a fini par voter (sauf trois abstentions) un plan de gestion, hier, au siège du Conquet. Ce sont les grands objectifs pour 15 ans, concernant la préservation de la ressource, la pêche, le patrimoine, le tourisme au départ des îles... Une première en France. Un exemple pour les futurs parcs marins. A noter toutefois l'absence des élus de Molène et Ouessant. Reste à définir les plans d'actions annuels, plus concrets.

Avis sur les extensions d'élevage - Plusieurs activités soumises à autorisation devront désormais recueillir l'avis conforme du parc. La pêche d'abord, lors de l'utilisation de nouveaux engins, de chalutage dans les trois milles ou de hausse du nombre de licences. Les extractions de sable et les travaux de dragage également. À terre sont visées les grosses stations d'épuration ou extensions d'élevages. En cas d'avis négatif du parc, « l'État ne peut passer outre », explique Pierre Maille….

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Etang de Leucate. La surmortalité des huîtres va engendrer une hausse des prix (L’Indépendant)

Assemblée générale extraordinaire et déclaration de sinistre. Les professionnels de l'étang de Leucate tentent de réagir face à la crise sans précédent qui les frappe. Depuis 3 ans, ils perdent chaque été de 40 à 50 % des jeunes huîtres.....

Narbonne. Pas de rémission pour les naissains d'huîtres. Cet été, comme c'est le cas depuis trois années consécutives, les jeunes huîtres ont subi une surmortalité importante avec une perte de 40 à 50 % des naissances de l'année. Ange Gras, le président du syndicat des conchyliculteurs, s'y attendait comme tous ses collègues, professionnels de l'étang de Leucate qui subissent une crise très forte. "La situation est de plus en plus critique et les stocks ne cessent de diminuer", explique-t-il sans pouvoir apporter aucune solution jusqu'à présent. Maladie incurable…..

Selon le président du Comité régional de la conchyliculture "on a la solution de sortie de crise", mais le retour à des stocks normaux n'interviendra pas avant 2016 voire 2017. La sous-production des huîtres affectera le marché au moins jusqu'en 2013. Les conchyliculteurs attendent beaucoup du Japon avec l'arrivée de nouveaux naissains qui ne subiraient pas cette mortalité. "On a eu une réponse positive concernant le protocole mis en place par l'Ifremer et la Direction générale de l'Alimentation. Maintenant, on attend les échantillons japonais pour que l'Ifremer réalise des études. Il y en a bien encore pour deux ans", estime Ange Gras. Il faudra dès lors attendre que ces nouveaux naissains arrivent à maturité (3 ans) pour être commercialisé, mais tous les professionnels ne parviendront pas à passer ce cap très difficile économiquement…..

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Les Bars à Huîtres se repositionnent (L’Hotellerie)

Paris En juillet dernier, Gary Dorr, fils de Willy Dorr propriétaire de sept bistrots parisiens et inventeur de la formule « tout compris » a repris l’enseigne mythique des Bars à Huîtres et ses quatre restaurants parisiens. Ce jeune entrepreneur, ancien élève de l'école hôtelière de Lausanne, diplômé d'HEC et de Sciences-Po, formé chez Alain Ducasse (Plaza Athénée), Joël Robuchon (Hôtel Métropole Monte-Carlo) et Louis Grondard (Drouant) a confié à l’agence Avis de Tempête le travail de repositionnement et le lancement de son nouveau concept. S’appuyant sur la signature Restaurant de Haute-Mer, l’agence a créé un territoire de marque illustrant la montée en gamme des Bars à Huîtres et l’extension de sa carte sur tous les produits de la mer à travers une sélection de visuels sublimant poissons et crustacés. Une campagne d’affichage visible dans la capitale pendant trois semaines en dos de kiosques, parkings et stations de métro débutera le 14 octobre.

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7 octobre 2010

Lire absolument ce très bon article de Ouest-France qui montre que des solutions peuvent être trouvées sur place et que les ostréiculteurs doivent absolument surmonter le "syndrome du vide"... Quelques morceaux choisis de cet entretien avec Michel Le Guillois, enseignant en aquaculture au CFPPA de Coutances (Manche). La solution est à trouver en France et non ailleurs....

Il est probable que la délégation française actuellement au Japon (Goulvern Brest, président du CNC et Gérald Viaud, président de la SRC Poitou-Charentes) aura ce même discours de la part de Hatakeyama Shigeatsu, un chercheur japonais qui associe ostréiculture et qualité environnementale (lire l'article : http://aquaculture-aquablog.blogspot.com/2009/02/une-lecon-la-japonaise-la-mer-besoin.html

Programme de la Mission du 6 au 10 octobre 2010 pour l'importation d'huîtres du Japon à des fins expérimentales (Ministère de l'Agriculture et de la Pêche/Direction générale de l'alimentation)

« Pour sauver les huîtres, changeons les pratiques » (Ouest France)

Michel Le Guillois, enseignant à aquaculture au CFPPA de Coutances, passe voir régulièrement sur le parc du centre à Blainville-sur-Mer. Ces juvéniles nées au printemps sont passées en mer il y a quelques semaines. Il craint une forte mortalité au printemps prochain. La crise de mortalité des jeunes huîtres frappe le milieu conchylicole depuis trois ans. Malgré cela, Michel Le Guillois continue d'y croire et forme des patrons conchyliculteurs.

Entretien : Michel Le Guillois, enseignant en aquaculture au Centre de formation professionnelle continue et de promotion agricole (CFPPA) de Coutances.

Vous enseignez l'aquaculture à de futurs conchyliculteurs depuis 21 ans. Quel discours leur tenez-vous ? Pour la plupart, les jeunes adultes suivent cette formation pour se mettre à leur compte et travaillent déjà dans le milieu conchylicole. Ils veulent souvent reprendre l'affaire familiale. Dès le premier jour, j'annonce la couleur avec la crise, la mortalité encore inexpliquée. J'en parle même avant le recrutement des élèves. Je veux savoir ce qui les motive pour se lancer. Les stagiaires y croient même s'ils rêvent tous à l'huître miracle. Un leurre. Je crois davantage à la remise en cause des pratiques.

Que préconisez-vous ?...

Quels autres leviers actionner ? Il y a des mesures très urgentes à prendre au niveau national pour réduire la contamination. Ces pathogènes sont entretenus chaque année un peu plus. Il faut éviter la concentration de juvéniles (huîtres de moins d'un an) dans le temps et dans l'espace. Les conchyliculteurs reçoivent leurs naissains en même temps, les mettent sur les mêmes parcs, aux mêmes marées. L'exemple typique, c'est Blainville et Gouville-sur-Mer où on a les taux de mortalité les plus forts de France. La contamination est irréversible. Et si le virus se multiplie trop, il risque de muter. Et alors là ce sera la fin. Comme l'huître portugaise en 1970, comme l'huître plate en 1920. La nature fera le vide sanitaire.

Des solutions pas faciles à mettre en oeuvre ?...

Le CFPPA s'implique aussi dans la recherche sur les causes de mortalité. Pourquoi ? Nous sommes dans le même bateau que les professionnels. Nous travaillons avec le Syndicat mixte pour l'équipement littoral de la Manche (Smel) et l'université de Caen. On leur fournit de la matière vivante, et on fait beaucoup de surveillance sur nos juvéniles. On travaille aussi sur l'amélioration du télécaptage : nous faisons des essais avec nos larves d'huîtres survivantes de 2008 et 2009. Sur nos collecteurs, nous avons réussi à avoir un pur produit normand.

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Que diriez-vous de prendre une bouffée d’air iodée en ce début d’automne ?

L’événement Huîtres à Bercy Village… sur Mer n’attend que vous : le 15 octobre 2010, les ostréiculteurs de Bretagne, de Normandie ou du Bassin de Marennes Oléron vous proposent une dégustation géante, ouverte à tous, d’huîtres à Bercy Village, Cour Saint-Emilion.

De 11h à 15h et de 17h à 21h, vous pourrez découvrir en plein coeur de Bercy Village savoir-faire, conseils sur l’ouverture des huîtres et associations de saveurs inédites.

N’écoutez que votre gourmandise et laissez vous tenter !

Ci-joint le communiqué de presse : http://mail.aol.com/32761-111/aol-1/fr-fr/mail/get-attachment.aspx?uid=1.30114744&folder=NewMail&partId=4&saveAs=Communiqu%c3%a9_de_presse_Hu%c3%aetres_%c3%a0_Bercy_Village..._sur_Mer.pdf

N’hésitez pas à nous contacter pour toute information supplémentaire.

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Sarzeau : Feu vert pour le projet d'écloserie-nurserie d'huîtres à Banastère (Ouest France)

Novostréa Bretagne projette d'implanter, à l'entrée de Banastère, en lieu et place de la ferme marine, une écloserie-nurserie d'huîtres creuses. Ce projet, après'une enquête publique au printemps, a reçu un avis favorable du commissaire enquêteur. Un avis suivi par le préfet.

Si, pour l'heure, le dossier n'a pas beaucoup avancé depuis l'obtention des autorisations réglementaires, chez Novostréa on affirme que le projet est toujours d'actualité. Sans qu'aucun calendrier ne soit pour l'heure clairement couché sur le papier. « On a mis trois ans avant d'aboutir, on n'est plus à trois mois près », estime l'un des responsables de la société.

Réticence des ostréiculteurs - Cette écloserie-nurserie aura une capacité de production moyenne de 9 000 kg de naissains par an. Elle se développera sur un terrain d'environ 9 700 m 2. Le site accueillera deux activités. Tout d'abord l'écloserie qui consiste à assurer la reproduction de l'huître et les six premières semaines d'élevage. Et la nurserie qui a pour objectif d'élever les huîtres jusqu'à la taille de 8 à 9 mm, soit environ deux à trois semaines d'élevage….. Les eaux marines issues de l'écloserie contiendront des fèces (excréments) d'huîtres ainsi que les algues non consommées par ces dernières. « Mais les rejets de l'écloserie seront bien inférieurs à ce que peut produire une exploitation ostréicole classique, sachant que l'étier de Pénerf en abrite cinquante-cinq, rassure Novostréa. Malgré la faible charge des effluents, les eaux marines rejetées par l'écloserie et une partie de la nurserie subiront un traitement par filtration mécanique et stérilisation sous UV permettant de détruire les algues non retenues par la filtration. »

Une dizaine d'emplois - Autant d'éléments qui n'ont pas suscité d'inquiétudes particulières de la part des associations de protection de l'environnement qui ne sont pas intervenues lors de l'enquête publique. En revanche, le collectif d'ostréiculteurs représenté par Benoît Le Joubioux, lui, a fait part de ses appréhensions sur les conséquences d'une telle activité sur une éventuelle surmortalité des huîtres déjà importante dans le secteur. Des craintes balayées rapidement par le commissaire enquêteur, Bernard Casabiaca : « Les installations d'écloseries nurseries existent depuis vingt ans en France et ne semblent pas avoir causé de catastrophe écologique majeure. Par ailleurs, les taux de mortalité des naissains en pleine mer et en écloserie sont équivalents. » Et d'ajouter que les installations situées en zone Natura 2000 « permettront de réhabiliter sur le plan environnemental une zone laissée à l'abandon tout en favorisant la préservation de la diversité biologique du site. »…

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Les dangers de l'importation de produits....

Canada : L'écosystème marin est menacé par le botryoïde (Metro)

Le botryoïde violet, de la famille, des tuniciers est devenu un problème majeur pour l’écosystème marin à l’Île-du-Prince-Édouard depuis les dix dernières années. Ce sont les éleveurs d’huîtres qui sont les plus affectés. L’organisme s’accroche aux récifs marins, comme sur les roches, les bouées et sous les quais. Michel Poitras, qui enseigne dans le secteur de l’aquaculture à l’École des Pêches de Caraquet, s’est dit étonné de trouver le tunicier dans la Baie de Caraquet lors d’une sortie avec un groupe d’étudiant tout récemment. M. Poitars a d’ailleurs rencontré des responsables du ministère des Pêches et Océans qui sont venus dans la région constater l’ampleur de la situation.

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« L'eau doit être cause commune au pays d'Auray »(Ouest France)

Les syndicats mixtes du Loc'h, du Sal et de la ria d'Etel ont l'intention de travailler main dans la main à la maîtrise de la qualité de l'eau en rivière d'Auray et ria d'Etel. La signature des contrats de bassins versants pourrait intervenir avant la fin de l'année. Au plan sanitaire en rivière d'Auray et ria d'Etel, la protection des eaux devient prioritaire. On en prend doucement le chemin... 112 000 personnes concernées - L'addition des 22 communes liées au bassin du Loc'h et Sal et des 18 communes liées à la ria d'Etel, représente environ 112 000 âmes. « Nous avons travaillé jusqu'ici sur la protection des réseaux d'eau potable, souligne Philippe Leray. Aujourd'hui, avec le Grenelle 2, nous devons assurer la continuité écologique des milieux. »Louis Hervé abonde : « nous travaillons à recouvrer la qualité du milieu aquatique, de l'eau pour la conchyliculture et des eaux de baignades. Sachant que la ria d'Etel a, depuis l'an passé, un contrat Natura 2000 à respecter en amont, comme en aval de la rivière. »

L'alerte du déclassement - Des déclassements sanitaires de la catégorie A à B pour les huîtres creuses ont touché les deux bassins. Avec des pics de contamination bactériologique plus nombreux en rivière d'Auray et ria d'Etel, plus important dans la seule rivière d'Auray. « Ce qui oblige à passer le coquillage en bassin de purification, précise Louis Hervé. Or ces bassins (individuels ou collectifs) n'existent pas partout. Ou nous les créons, ou nous faisons en sorte de ne pas entrer en catégorie B. » Une autre paire de manche.

Le diagnostic - Certaines zones sont plus contaminées que d'autres, relèvent les deux élus. « Nous avons un énorme travail d'analyse à réaliser sur les cours d'eaux. Il faut remonter à la source des pollutions bactériologiques, par petits secteurs, par sous-bassins. » Un travail de bénédictin. Qui passe invariablement par des diagnostics auprès des agriculteurs et des ostréiculteurs, une sensibilisation des plaisanciers et usagers des ports, des diagnostics sur les branchements et l'assainissement.

Tout est lié - « On ne peut qu'avancer ensemble », disent les élus, et nos actions actuelles feront avancer tout le territoire. « L'eau, on la produit, on la consomme et on la traite. Il faut raisonner dans un ensemble. Le coût de l'eau, l'une des plus chères de France (lire ci-contre) doit intégrer tout cela. »

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Paimpol - Les élus s’attaquent à la pollution de l’eau (Ouest France)

La communauté de communes souhaite lutter contre la pollution de l’eau en baie de Paimpol. La pollution de l’eau en baie de Paimpol a été discutée ce soir mardi, lors du conseil communautaire. Une candidature va être déposée suite à un appel lancé par la Région concernant la gestion des espaces côtiers. À la clé : d’importantes aides. Les problèmes sont connus : des taux élevés de nitrates et une pollution bactériologique. Avec des conséquences sur la baignade et sur l’activité de conchyliculture. Le projet sera présenté jeudi au pays du Trégor-Goëlo. « Il faudra être convaincant pour faire avancer notre projet, car nous avons de sérieux concurrents », a indiqué Philippe Coulau, vice-président chargé de l’aménagement de l’espace.

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Nouvelle spin-off namuroise en vue dans le domaine de l'écotoxicologie aquatique (BE)

L'Unité de Recherche en Biologie des Organismes (URBO) de l'Université namuroise proposera, sans doute d'icideux ans, la seule spin-off active en écotoxicologie aquatique. Elle fournira aux industriels des tests toxicologiquesspécifi ques, désormais incontournables pour le respect de la législation européenne en la matière.

La réglementation européenne REACH sur les produits chimiques est très innovante, au niveau mondial, en matière de protection de l'homme et de l'environnement. Elle apporte une standardisation essentielle à l'efficacité, et concerne des dizaines de milliers de produits chimiques, y compris ceux d'importation. Mais son application n'est pas aisée, car les restrictions et normes qu'elle impose demandent des tests complexes et coûteux. Pour recevoir le feu vert de REACH, les industriels font généralement appel à des bureaux d'étude, qui montent le dossier et sous-traitent les tests toxicologiques auprès de laboratoires spécialisés...mais rares. C'est un de ces laboratoires tant demandés que l'URBO est en train de mettre sur pied, grâce au projet DANIOTOX.

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Intégrer la biodiversité dans l’économie, un facteur essentiel (Jdle)

Le nouveau rapport sur l’état de la biodiversité en Europe a été publié hier, 4 octobre, par l’Agence européenne pour l’environnement (AEE). En dépit de certains progrès résultant de politiques locales et communautaires, le déclin de nombreuses espèces et habitats se poursuit. La solution passe, selon l’AEE, par l’intégration du problème par tous les secteurs économiques, notamment ceux qui affectent le plus l’environnement (commerce, transport, tourisme etc.).

Le rapport de l’AEE tombe à point nommé. La très attendue 10e conférence des Parties de la Convention sur la diversité biologique de Nagoya au Japon se tient en effet dans moins de 15 jours [du 18 au 29 octobre]. Des décisions stratégiques devraient y être prises, et un cadre mondial pour les politiques de protection de la biodiversité installé [voir le JDLE]. Le rapport européen y sera également présenté.

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1. Déclaration d'IFOAM for Living Change

Le 16 Septembre, IFOAM a lancé à Bonn sa Déclaration for Living Change lors d’une rencontre de onze lauréats du Prix Nobel Alternatif ainsi que du lauréat du Prix Mondial de l’Alimentation, Hans Herren (Suisse).....

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L'huître, une perle rare ? (L’Union)

Après trois années de mortalité infantile chez les « bébés » huîtres, la rupture de stock est annoncée pour la fin d'année. À Laon, l'huître sera rare. Déjà 10 euros, la douzaine - de qualité - en n° 3, les prix risquent de flamber à Noël, et les huîtres rares…..

Un prix élevé - Aujourd'hui, la douzaine dépasse les 10 euros. Un prix haut que la distance avec La Tremblade (Charente-Maritime), lieu d'approvisionnement de Laurent, et la marge que s'autorisent les revendeurs en bout de chaîne, comme Marité, justifie. Pour information toutefois, une douzaine d'huîtres vendues par un ostréiculteur sur le côté atlantique, plafonnent en ce moment, à 3,70 euros. Pour la catégorie 3. « C'est d'ailleurs une de mes craintes, s'inquiète Laurent, qu'avec ces ruptures de stocks annoncés les ostréiculteurs gardent leur production pour eux. Ce qui est compréhensible. Ou alors, que les grandes enseignes ou gros intermédiaires mettent le prix pour se réserver la production. Et là, je ne peux pas suivre. »….

Le pire dans l'histoire est que l'Ifremer (l'institut qui cherche les causes de cette mortalité) se noie dans les causes. « Pour l'instant, il n'arrive pas à déterminer d'où vient le problème qui attaque les huîtres juste après la fécondation », explique Laurent.

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Les élus des collectivités se forment à la crise ostréicole... pendant que les élus professionnels partent à la recherche de la perle rare au Japon....

Cédis formation : Les enjeux de la crise de l’ostréiculture

Journée de formation pour élu-es & collaborateurs d’élu-es locaux

Le Teich (33), le samedi 23 octobre 2010 - Salle multimédia du Parc ornithologique du Teich - Maison de la nature du bassin d’Arcachon, 33470 Le Teich

Contexte :

…. Par ailleurs, les professionnels du Bassin d’Arcachon, affaiblis par 5 années de fermetures répétitives dues au « test de la souris », s’interrogent aujourd’hui sur le déficit de captage de naissain et la détérioration de la qualité de l’eau. Ils s’inquiètent en même temps du développement, par Ifremer et des écloseries privées, d’une huitre stérile (triploïde) manipulée chromosomiquement, permettant théoriquement de réduire les coûts de production et le temps de l’élevage mais dont on ignore les conséquences sur le milieu naturel et la filière ostréicole. Cette formation permettra de faire le point sur l’avancée des recherches scientifiques concernant les origines de cette crise pour définir les actions de sensibilisation voire de prévention dont les élu-es pourraient être porteurs afin de limiter les risques de pollution de ces espèces menacées.

Objectifs :

  • Identifier les principales causes de la surmortalité des naissains par les dernières recherches scientifiques
  • Repérer les axes majeurs des actions à entreprendre pour limiter les risques de pollution environnementale

Contenu : Télécharger le programme : http://www.cedis-formation.org/wordpress/wp-content/uploads/2010/09/101023ppLeTeich.pdf

Frais d’inscription : de 100 à 700 euros selon la taille de la collectivité !!!

Elus professionnels et chercheurs partent à la recherche de la perle rare au Japon, premier producteur mondial de perles d'aquaculture : Mission du 6 au 10 octobre 2010 pour l'importation d'huîtres du Japon à des fins expérimentales (Ministère de l'Agriculture et de la Pêche/Direction générale de l'alimentation)

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Hossegor (Landes) : Pour continuer les dégustations d'huîtres (Sud-Ouest)

Depuis trois ans, Jérôme Labeguerie, ostréiculteur au fond du lac d'Hossegor, propose une dégustation de ses huîtres, au bord de ce même lac, tout comme deux autres de ses collègues, Bernard Lupuyau et Fabrice Lorenzi (sur les six ostréiculteurs du site). Une façon très répandue de permettre à tout artisan, cultivateur ou éleveur de faire la promotion de son travail. « Les touristes, comme les locaux, apprécient particulièrement de venir chez le producteur, goûter le produit directement sur place », explique le jeune ostréiculteur, représentant les professionnels d'Hossegor au bureau de la section régionale conchylicole.

Une baisse de production….Sans compter quelques jalousies concurrentielles et l'imbroglio administratif face à la réglementation d'une activité commerciale telle que la dégustation et la vente directe (pas forcément souhaitée par certains élus).

« Pour régulariser notre situation, j'ai fait en juillet une demande écrite au préfet des Landes. Il faut un arrêté préfectoral car c'est un bout de terrain concédé. Ce dernier a demandé aux services vétérinaires qui sont venus. » Entre parenthèses, les ostréiculteurs de la Gironde ont procédé de la même manière et viennent d'obtenir un avis favorable. « Nous attendons maintenant la réponse mais nous sommes confiants. C'est de toute façon vital pour notre activité. »

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Bretons et Normands main dans la main (Manche Libre)

Bretagne et Basse-Normandie vont dorénavant travailler ensemble au développement des ressources qu’elles peuvent tirer de la mer. Une avancée souhaitée par l'Etat et concrétisée officiellement lundi 27 septembre à Cherbourg par la signature d'une convention entre l'Etat et les deux régions. Ressource marine et innovation - Cette signature consacre l’extension au territoire bas-normand du pôle de compétitivité “Mer Bretagne”, labellisé par l’Etat en 2005 et devenu par la même occasion l’un des seize pôles de ce type reconnus comme étant “à vocation mondiale”. Ainsi, “Mer Bretagne” associe-t-il dans cette région, au sein de la filière maritime, les grandes entreprises, les PME, les laboratoires de recherche, tant publics que privés, lesuniversités et les grandes écoles. Le but est de donner naissance, grâce à des coopérations entre industriels et chercheurs, à des projets de recherche appliquée d’envergure internationale. Le pôle mer Bretagne s’est donné cinq priorités : sécurité et sûreté maritimes, naval et nautisme, ressources énergétiques marines, ressources biologiques marines, environnement, et aménagement du littoral. Déjà,…

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Compiègne. Les huîtres se fixent place du palais (Courrier Picard)

Samedi midi, Café du palais. Le stand a migré des rues commerçantes du centre à la place du palais. Des huîtres à emporter ou à déguster sur une des tables de l'établissement. Avec la fermeture de la brasserie Le Songeons, l'ostréiculteur d'Oléron Jean-Michel Massé a dû trouver un nouveau port d'attache pour son banc d'huîtres. Le Café du palais l'a emporté. Il faisait partie du paysage dans le centre ville de Compiègne ; une institution. Le banc d'huîtres du producteur Jean-Michel Massé est resté plus de 20 ans devant la brasserie Le Songeons. Avec la fermeture de cette dernière, en septembre, le banc se retrouvait orphelin. Mais il a désormais un nouveau foyer : devant le Café du palais. Chacun y trouve son compte. « Le patron met à ma disposition un emplacement ; les huîtres lui apportent de la clientèle », résume Jean-Michel Massé. Basé à Oléron, il prépare ses commandes le mercredi et jeudi, puis fait route vers l'Oise pour livrer ses vendeurs et ses clients et faire des marchés. Au départ, deux candidats étaient pressentis pour le banc : le Rethonde, rue des Bonnetiers, et le Café du palais. L'adjoint à la voirie, Éric Hanen, a signé un arrêté municipal pour les deux.

« Je l'ai fait plus de 20 ans, c'est pas pour rien » - « Grâce aux amis que j'ai sur Compiègne, j'avais trouvé ces deux options », relate Jean-Michel Massé. Une question de logistique a pesé dans la balance : « Devant le Songeons, mon vendeur était autonome. Il se ravitaillait dans son véhicule réfrigéré. Mais ce camion ne passe plus le contrôle. Il était coincé. » Or le Café du palais présente l'avantage d'avoir une cave, où l'écailler peut stocker sa marchandise.

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Adoption des premières directives pour la certification de l’aquaculture (Ane)

L'aquaculture mondiale, qui connaît un développement exponentiel, ne dispose toujours pas d'une certification reposant sur des critères de référence reconnus par les producteurs en matière environnementale et sociale. Une situation qui pourrait connaitre un nouveau rebondissement puisque les premières directives mondiales sur la certification de l'aquaculture ont été adoptées vendredi par le Sous-comité de l'aquaculture de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), avec pour vocation d'harmoniser le secteur de production vivrière qui connaît la plus forte croissance au monde.

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Les blogs de cuisine parlent des huîtres....

Les huitres Marennes, épisode 2 : Coté dégustation.(Scally)

Les huitres Marennes, épisode 2 : Coté dégustation

Comme je l’écrivais dans l’épisode 1, ce qui fait la spécificité des huitres Marennes Oléron, c’est l’affinage en claires, bassin naturel creusé à l’emplacement des anciens marais salants.

Les huitres, qui ont grandi dans les parcs à huitres sont ramenées chez les ostréiculteurs, lavées au jet puis remises à nouveau dans des poches qui sont plongées dans les claires, afin de développer tous les arômes. Lorsque vous survolez les claires en hélicoptère, ce que nous avons eu la chance de faire, vous pouvez apercevoir les poches dans les claires. Ce sont ces petits carrés que l’on aperçoit dans l’eau car l’eau des claires n’est pas très profonde.

Comment ouvrir une huître Marennes d'Oleron (Dailymotion)


Comment ouvrir une huître Marennes d'Oleron
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les huîtres Marennes d’Oléron #2 • les variétés d’huîtres, la technique d’ouverture & la dégustation (le coin de Joëlle)

Hier, je vous ai fait faire un tour en bateau du côté de l’île d’Oléron. Aujourd’hui, nous partons découvrir les 4 variétés d’huîtres Marennes Oléron. Le captage, le détroquage ou encore l’affinage, ce sera pour la prochaine fois…

Pour moi, les huîtres, avant ce séjour à Oléron, c’était blanc bonnet et bonnet blanc… toutes les huîtres se ressemblaient… et en plus, je n’aimais pas trop ça! C’est d’ailleurs, paradoxalement, ce qui m’a motivé à accepter cette invitation. Une sorte de challenge, aller à la découverte des huîtres et apprendre à les apprécier....

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CSO : Communiqué de presse du 1 octobre 2010

Dans 8 jours, le 11 octobre, auront lieu les conclusions des Assises de la Conchyliculture. Qu’en attendons-nous ?

Ces assises nous ont été accordées le 5 mai par le Ministre Bruno LE MAIRE comme la solution à notre demande de réunion tripartie (élus, administrations et ostréiculteurs) pour répondre à l’URGENCE.

Cet accord du 5 mai entre le Ministre et le CSO a été transformé en une vaste mascarade. Pourquoi ?

- Il a été confié au CNC et aux SRC de prendre à leur charge l’organisation régionale, une manière pour l’Etat de se décharger de cette responsabilité, pour ne pas à en supporter les conséquences inévitablement vouées à l’échec…. Suite…

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Ostréiculture. Les huîtres plates menacées par un virus (Le Télégramme)

Même si plus de 10.000 tonnes d'huîtres sont produites chaque année, cette activité essentielle du golfe du Morbihan est à nouveau menacée. Cette saison a été difficile en raison de plusieurs fermetures de ramassage et de pêche de certains coquillages (dues à une toxine amnésiante), de mortalité et de la casse. Des professionnels, qui depuis de nombreuses années vendent leurs huîtres sur les marchés bretons ont observé l'inquiétude de certains consommateurs. Ils s'expriment:.... La filière ostréicole rencontre déjà de très grosses difficultés, en raison de la mortalité des naissains depuis des mois, mais nous venons en plus d'apprendre que cette toxine (détruisant les naissains et les huîtres) viendrait de toucher, du côté de Cancale, les huîtres plates. Nous n'avions vraiment pas besoin de cela». «Certains ont tout perdu, explique un autre professionnel, entre la casse, la mortalité, sans oublier les vols sur les parcs, où va-t-on aller?....

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Frontignan. Gens d'ici : Chez Jean-Claude, huîtres et moules du pays (Midi Libre)

Depuis 25 ans, un panneau disposé le long de la route avertit de sa présence : "Huîtres, moules" peuvent lire les conducteurs passant devant la cave coopérative. Les habitués, comme Valérie qui vient exprès de Balaruc-les-Bains, le connaissent. « Elles sont trop bonnes, mais c'est mon mari qui me le dit, moi je les aime pas. » Non sans humour, Jean-Claude Pagès se présente comme « un ostréiculteur, producteur, éleveur, purificateur. Le bassin de Thau a été déclassé alors maintenant pour vendre les coquillages, on doit les purifier. » Il s'est installé, ici, à Frontignan, il y a 25 ans « à l'époque du marasme. La production était coincée, il a fallu faire de la vente directe. Avant, je vendais en gros aux mareyeurs ». Installé à Mèze, sur la plate-forme du Mourre blanc, où il dispose de huit tables, Jean-Claude Pagès voit, comme tout le monde, ses naissains « et même les grosses huîtres » décimés par un virus. « Il y a trois ans encore, on était 800 producteurs sur le bassin de Thau. Si les scientifiques ne trouvent pas rapidement, dans une paire d'années, il n'y aura plus d'huîtres. » Alors, profitons-en, c'est pendant les mois en R où elles sont les plus goûteuses.

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Huîtres Jean-Michel Seguin : Les Marennes d'Oléron : de vraies perles ! (Le guide des Comités d’Entreprises)

Achetez vos huîtres directement chez le producteur et obtenez les meilleurs tarifs grâce au comité d’entreprise: les fines de claire n° 4 à 3,45 € la douzaine, la bourriche de 100 à 28,75 € TTC ou 14,40 € les 50, qui dit mieux ?

Tarifs comité d’entreprise : Bientôt Noël ! Pour les déguster en décembre, contactez dès maintenant Jean-Michel Seguin ; il vous communiquera le mot de passe confidentiel de votre comité d’entreprise, qui vous permettra de commander sur la boutique en ligne du site web, en toute tranquillité, et de bénéficier des meilleurs prix.

Des huîtres bien élevées : Les huîtres, Jean-Michel Seguin s’y consacre depuis 1975. En 35 ans d’ostréiculture, il a dû en élever quelques millions… Ses Marennes d’Oléron, il les élève, les affine, et les expédie lui-même, ce qui vous évitera tous les intermédiaires, donc des prix calculés ‘’au plus juste’’.

Faites livrer au bureau : Commandez en achat groupé, et faites livrer vos bourriches directement au bureau ! Quel que soit le lieu, partout en France, elles sont expédiées dans les 24 h qui suivent leur sortie de l'eau. Attention : pour vos commandes de fin d'année, pensez à commander avant le 15 décembre !

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Connaître les risques professionnels de la conchyliculture pour mieux les prévenir - Décembre 2009

Ce document a pour objet de présenter les risques professionnels côtoyés quotidiennement par les professionnels de la filière conchylicole dans la région Normandie – Mer du Nord. Il a pour fondement, des observations en situation de travail réel d’ostréiculteurs des bassins de St Vaast la Hougue et de la côte Ouest et de mytiliculteurs de la côte Ouest. Les risques repérés sont les risques, non exhaustifs, liés à l’activité de travail. Ne sont pas évoqués dans ce document, les risques professionnels qui font l’objet d’une réglementation non spécifique à la conchyliculture (incendie, électricité, co-activité, opérations de chargement,). Cette étude complétée de nombreuses vidéos a servi de base à la construction d’une formation « Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels » proposée par le CFPPA de Coutances aux entreprises conchylicoles.

Pour toutes informations contact :

CFPPA COUTANCES

E-mail : cfppa.coutances@educagri.fr

Téléphone : 02 33 76 80 50

Télécopie : 02 33 76 80 59

www.coutances.educagri.fr

Prévention des risques en conchyliculture (Dailymotion)


Prévention des risques en conchyliculture
envoyé par arcencielprod. - Rencontrez plus de personnalités du web.

Suite à l’obligation administrative du «document unique» le CFPPA de Coutances propose aux professionnels de la conchyliculture un accompagnement dans l’analyse de leur travail et des risques. La formation proposée s'appuie sur une étude de l’ANACT Basse-Normandie et un outil audiovisuel pédagogique dont la réalisation a été confié à Bernard Simon en collaboration avec Philippe Deshayes et Sylvain Shauvois.

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11 octobre 2010

Bruno Le Maire a présidé la clôture des Assises de la conchyliculture (communiqué du MAAP)

Bruno Le Maire, Ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche, a présidé aujourd’hui la clôture des Assises de la conchyliculture, lancées le 22 juin dernier. Près de 800 personnes se sont ainsi réunies sur chacune des quatre façades maritimes françaises. Ces travaux ont permis d’établir 48 recommandations pour répondre aux défis de la filière conchylicole :

  • L’avenir de la filière notamment dans le contexte des surmortalités de jeunes huîtres ;
  • L’organisation de la recherche et de l’appui technique dans la filière conchylicole ;
  • Les enjeux environnementaux et sanitaires ;
  • Le marché des produits conchylicoles et la communication….

Télécharger le document final : Assises de la Conchyliculture : 48 propositions issues des Assises de la Conchyliculture (22 juin au 11 octobre 2010)

Réaction du Comité de Survie de l’Ostréiculture : Clôture des assises de la conchyliculture

La clôture des assises de la conchyliculture ouverte le 22 juin 2010 a eu lieu ce jour. Après de vifs débats entre le Ministre Bruno LE MAIRE et le président du CSO (Comité de Survie de l’Ostréiculture), le Ministre considère que la profession n’est pas en situation d’urgence, car selon lui, « seulement » 30 % des entreprises disparaîtront d’ici un an.

Son constat conduit l’état à n’envisager aucune mesure d’urgence significative.

Cette attitude de Bruno LE MAIRE a déclenché une vive réaction du président du CSO.

Le CSO ne peut entendre que l’état accepte froidement la disparition de 30% de ses entreprises sans mettre des moyens pour les soutenir. De plus, le CSO conteste ce chiffre puisque son enquête de septembre dernier donne 60 % de situations catastrophiques d’ici fin 2011. Cette situation est d’autant plus inquiétante qu’il n’y a pas d’avancée significative sur les solutions produits. En effet, les résultats possibles ne pourront pas aboutir avant 2015 et rien n’est envisagé en soutien direct ou indirect aux entreprises restantes entre 2011 et 2015…. Suite…

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Ostréiculture: la mortalité des huîtres, priorité du ministre de la Pêche (Sud-Ouest)

Le ministre Bruno Le Maire a annoncé la création d'une mission pour la mise en place rapide d'un programme de sélection génétique d'intérêt général pour la filière

La résolution de la crise liée à la surmortalité observée parmi les jeunes huîtres creuses de tout le littoral, demeure la "première priorité" du gouvernement pour la filière conchylicole, a déclaré le ministre de la Pêche en concluant lundi les Assises de la Conchyliculture. Bruno Le Maire, qui avait appelé à "la mobilisation générale" à l'ouverture de ces Assises fin juin, a annoncé que plusieurs des 48 recommandations issues des trois mois de débats sur le littoral seraient soumises dès mercredi au conseil des ministres. Pour le ministre, ces Assises ont visé à "assurer la production d'huîtres en France" alors que la filière est profondément déstabilisée par une surmortalité qui touche naissains et jeunes huîtres depuis trois ans.

"Première priorité" : la résolution de la crise engendrée par la surmortalité de ces juvéniles depuis l'été 2008. Il s'agit d'une part de trouver une huître plus résistante et d'autre part de soutenir les ostréiculteurs en attendant de retrouver une production plus importante….

Des huîtres japonaises testées en France pour pallier la surmortalité (Le Monde)

Une cinquantaine d'huîtres japonaises sont testées par l'Ifremer pour voir s'il est possible de développer cette souche en France, afin de remplacer les souches d'huîtres actuelles, dont les plus jeunes sont victimes de surmortalité, a-t-on appris lundi auprès d'ostréiculteurs. "Nous avons pu revenir avec des huîtres" nippones, a expliqué, Goulven Brest, président du Conseil national de la Conchyliculture, fraîchement de retour d'une mission de trois jours avec une scientifique de l'Ifremer au Japon. "Certaines inquiétudes des Japonais ont pu être levées" afin de permettre l'importation en France d'huîtres destinées à être élevées en France, a-t-il reconnu.

"L'Ifremer a reçu les coquillages ce matin", a-t-il précisé, en marge de la clôture, à Paris, des Assises de la conchyliculture. "Les résultats des tests seront connus dans deux mois", a-t-il ajouté.

Si ces tests sont concluants, les ostréiculteurs pourront disposer de cette souche pour regarnir leurs parcs à huîtres. Mais "cela ne permettra pas d'avoir une huître de taille marchande avant cinq ans", a prévenu M. Brest, qui a offert quelques huîtres nippones au ministre de la Pêche, Bruno Le Maire, venu clore ces rencontres.

L'importation d'huîtres japonaises est l'une des mesures pour faire face à la surmortalité, dont sont victimes les naissains et juvéniles d'huîtres depuis trois ans. Le programme de réensemencement de sauvegarde avec les huîtres dite "R" (comme Résistantes) est une autres piste. "Ces naissains sont disponibles pour les producteurs", a souligné le ministre….

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Les mortalités estivales chez l’huître creuse (Blog Les cris de la Gigas)

Les premiers phénomènes dits de « mortalité estivale » observés chez l’huître creuse Crassostrea gigas ont été observés au Japon dès 1945 (Koganezawa, 1975). Par la suite, des mortalités chroniques ont été rapportées aux États-Unis (Cheney et al., 2000) et en Europe (Goulletquer et al., 1998).

En France, où l’huître Crassostrea gigas est cultivée depuis la fin des années 1970, des mortalités significatives ont eu lieu en 1976-77 dans le Bassin de Marennes Oléron (Parache, 1989), puis en 1982-83 sur le bassin d'Arcachon (Maurer et al., 1986), en 1988 et juin 1993 dans le bassin de Marennes Oléron, en 1994-95 dans plusieurs sites de Bretagne Sud (Goulletquer et al., 1998) et en 1998, 2000 et 2001 en baie des Veys (Costil, 2005)….

Malgré l’observation du phénomène de mortalité estivale depuis plusieurs décennies, les causes responsables de ces mortalités demeuraient assez mal connues jusqu’à ces dernières années. C’est dans ce contexte que l’IFREMER a initié en 2001 un programme multidisciplinaire nommé « MOREST » (pour MORtalités ESTivales chez l’huître creuse Crassostrea gigas)…..

Extrait de la thèse d’Elodie Fleury (Ifremer) : Exploration fontionnelle des gènes différentiellement exprimés entre les souches d’huîtres creuses Crassostrea gigas résistantes et sensibles à la mortalité estivale

Les maladies multifactorielles : définition

Les maladies, au sens général du terme, se définissent comme une altération de la santé, affectant l’équilibre des être vivants. Il existe de nombreux facteurs pouvant entraîner l’apparition d’une maladie : ces facteurs peuvent être aussi bien intrinsèques qu’extrinsèques à l’organisme concerné. Ainsi, les affectations génétiques peuvent être considérées comme des facteurs intrinsèques, alors que l’exposition à l’environnement ou l’action de pathogènes représentent des facteurs extrinsèques. Cependant, la présence d’un facteur intrinsèque n’exclue pas celle d’un facteur extrinsèque, et inversement. Ainsi, de nombreuses maladies résultent de la combinaison de l’ensemble de ces facteurs, et l’on parle alors de maladies multifactorielles.

L’argument de poids pour affirmer que les maladies multifactorielles ont une composante génétique est l’existence de cas familiaux, avec plusieurs individus atteints de la maladie dans différentes générations. Le nombre de gènes impliqués dans chacune de ces maladies reste souvent incertain, pouvant être inférieur à 10 dans certaines, et de plusieurs dizaines dans d’autres. Cependant les facteurs génétiques n’interviennent pas seuls : des risques environnementaux interviennent également, et peuvent être très divers, comprenant par exemple l’alimentation, le stress, les chocs thermiques, les pollutions … L’intervention d’agents pathogènes (virus, bactéries) peut également agir comme facteur « aggravant ». Les maladies multifactorielles résultent donc de l’interaction de l’ensemble de ces facteurs, selon le principe développé par Sniesko (1974)

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Le 18 novembre 2010

Deux reportages dans le centre de sélection des huîtres SFC (Sélection Française Conchylicole) créé par 4 closeries (Satmar, France Turbot, Vendée Naissain et Sodabo)

Il faut sauver les huîtres ! (Vendée TV)

Un laboratoire de recherches sur les huitres (Vendée TV)

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Les premiers phénomènes dits de « mortalité estivale » observés chez l’huître creuse Crassostrea gigas ont été observés au Japon dès 1945 (Koganezawa, 1975). Par la suite, des mortalités chroniques ont été rapportées aux États-Unis (Cheney et al., 2000) et en Europe (Goulletquer et al., 1998).

En France, où l’huître Crassostrea gigas est cultivée depuis la fin des années 1970, des mortalités significatives ont eu lieu en 1976-77 dans le Bassin de Marennes Oléron (Parache, 1989), puis en 1982-83 sur le bassin d'Arcachon (Maurer et al., 1986), en 1988 et juin 1993 dans le bassin de Marennes Oléron, en 1994-95 dans plusieurs sites de Bretagne Sud (Goulletquer et al., 1998) et en 1998, 2000 et 2001 en baie des Veys (Costil, 2005)….

Malgré l’observation du phénomène de mortalité estivale depuis plusieurs décennies, les causes responsables de ces mortalités demeuraient assez mal connues jusqu’à ces dernières années. C’est dans ce contexte que l’IFREMER a initié en 2001 un programme multidisciplinaire nommé « MOREST » (pour MORtalités ESTivales chez l’huître creuse Crassostrea gigas)…..

Extrait de la thèse d’Elodie Fleury (Ifremer) : Exploration fontionnelle des gènes différentiellement exprimés entre les souches d’huîtres creuses Crassostrea gigas résistantes et sensibles à la mortalité estivale

Les maladies multifactorielles : définition

Les maladies, au sens général du terme, se définissent comme une altération de la santé, affectant l’équilibre des être vivants. Il existe de nombreux facteurs pouvant entraîner l’apparition d’une maladie : ces facteurs peuvent être aussi bien intrinsèques qu’extrinsèques à l’organisme concerné. Ainsi, les affectations génétiques peuvent être considérées comme des facteurs intrinsèques, alors que l’exposition à l’environnement ou l’action de pathogènes représentent des facteurs extrinsèques. Cependant, la présence d’un facteur intrinsèque n’exclue pas celle d’un facteur extrinsèque, et inversement. Ainsi, de nombreuses maladies résultent de la combinaison de l’ensemble de ces facteurs, et l’on parle alors de maladies multifactorielles.

L’argument de poids pour affirmer que les maladies multifactorielles ont une composante génétique est l’existence de cas familiaux, avec plusieurs individus atteints de la maladie dans différentes générations. Le nombre de gènes impliqués dans chacune de ces maladies reste souvent incertain, pouvant être inférieur à 10 dans certaines, et de plusieurs dizaines dans d’autres. Cependant les facteurs génétiques n’interviennent pas seuls : des risques environnementaux interviennent également, et peuvent être très divers, comprenant par exemple l’alimentation, le stress, les chocs thermiques, les pollutions … L’intervention d’agents pathogènes (virus, bactéries) peut également agir comme facteur « aggravant ». Les maladies multifactorielles résultent donc de l’interaction de l’ensemble de ces facteurs, selon le principe développé par Sniesko (1974)

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  • 5 novembre 2010

Les huîtres « résistantes » d'écloserie meurent aussi (Sud-Ouest)

Le plan de sauvegarde de l'ostréiculture boit la tasse. Goulven Brest, le président du Comité national de la conchyliculture, vient de demander à l'État et aux scientifiques de suspendre le programme de réensemencement des parcs en huîtres présumées plus résistantes aux causes de mortalité. La décision a été prise mardi dernier, lors d'une réunion à Paris des présidents des Comités nationaux de la conchyliculture. Rencontre à laquelle participaient notamment Olivier Laban, pour le bassin d'Arcachon, et Michel Grasset, pour Poitou-Charentes….

« Des mortalités anormales », précise le compte rendu de la réunion des présidents des bassins, avant que Goulven Brest n'affine les motivations de la décision : « Tout d'abord, les quantités annoncées ne sont pas là. Les écloseurs devaient produire entre 1,5 et 3 milliards de naissains R. Finalement seul 1 milliard est atteint. Et, sur la moitié distribuée aujourd'hui, une partie crève. Nous avons entendu parler de difficultés dans deux écloseries sur six. Mais avec ces deux écloseries, c'est 80 % de la production de ce naissain qui est en jeu….

À Nantes, où il dirige le programme Aquaculture durable de l'Ifremer - et donc à ce titre les travaux sur les mortalités d'huîtres creuses -, Jean-Pierre Baud estime qu'« il n'y a pas le feu au lac ! Il n'y a des alertes que dans deux écloseries sur six….. Jean-Pierre Baud affirme que la tolérance aux causes de mortalité est un caractère que l'huître n'acquiert qu'avec l'âge. « Elle est plus marquée après six mois. » Autrement dit, il ne faudrait pas tirer de conclusions hâtives de ces premières mortalités de naissain R. Le scientifique ajoute comprendre « la position du Comité national de la conchyliculture, dans cette période très critique. Mais il faut prendre de la hauteur et de la distance. Nous ne pouvons pas changer en permanence le fusil d'épaule. »…

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Les huîtres "résistantes" meurent aussi : le cri d'alarme des ostréiculteurs (Sud-Ouest)

"Les études scientifiques étaient encourageantes mais en pratique on observe des mortalités très importantes, de l'ordre de 50%, et allant même jusqu'à 100% sur certains lots", a indiqué ce jeudi le Comité national de la conchyliculture. Le Comité national de la conchyliculture (CNC) a demandé la suspension d'un plan de réensemencement censé pallier la surmortalité des jeunes huîtres, les naissains présentés comme "résistants" étant également décimés, a-t-on appris auprès du CNC jeudi. "Le plan de sauvegarde doit être suspendu par l'Etat et les scientifiques", a déclaré son président, Goulven Brest, résumant une recommandation prise par les présidents des comités régionaux. Le programme de réensemencement de sauvegarde avec des huîtres dites "R" (comme Résistantes) élaboré avec l'Ifremer et les écloserie était jusqu'à récemment considéré comme une des principales solutions à la surmortalité des naissains observée depuis trois ans.

"Les études scientifiques étaient encourageantes mais en pratique on observe des mortalités très importantes, de l'ordre de 50%, et allant même jusqu'à 100% sur certains lots", a indiqué Goulven Brest. "On ne peut plus conseiller aux professionnels de continuer" ce plan, qui s'appuie sur des huîtres stériles triploïdes, a-t-il ajouté….

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Communiqué du Comité de Survie de l’Ostréiculture (CSO)

La profession est maintenant prévenue de son avenir par la presse !!! C’est incroyable !

Dans l’édition du quotidien Ouest France du 4 novembre, Goulven Brest, Président du CNC informe le grand public et nous aussi, premiers concernés, qu’il demande à l’Etat et à IFREMER de stopper immédiatement le plan de réensemencement d’urgence par les huîtres de souche « R ». Ce plan vire à la catastrophe, dit il, plan que le CSO qualifiait, la semaine dernière, de véritable escroquerie.

Comme par surprise, toujours dans le même article, Goulven Brest s’agace du temps perdu par les scientifiques qui ne s’intéressaient pas jusqu’alors de l’importation de souches étrangères. Preuve ici que les décisions de notre avenir sont prises par des non professionnels. Point que nous ne cessons de dénoncer depuis des mois !

OUI ! Que de temps perdu, depuis 2008, monsieur le Président !!! Suite Ici

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Plénière D'oct. 2010: Ostréiculture (UDB Région Bretagne)

Session Plénière du CRB des 21 et 22 octobre 2010

Intervention Mona BRAS, groupe UDB Autonomie et écologie

Bordereau : situation de la filière ostréicole : enjeux, état des lieux et perspective de sortie de crise.

Les ostréiculteurs, comme les apiculteurs, sont les sentinelles de la qualité ou de la dégradation de l'environnement. La surmortalité des abeilles et des huîtres rappelle le tocsin sonné par Einstein : « Si les abeilles venaient à disparaître, l'homme n'aurait plus que quatre années à vivre »…..

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Surmortalité des huîtres. Les naissains «résistants» décimés (Le Télégramme)

Le Comité national de la conchyliculture (CNC) a demandé la suspension d'un plan de réensemencement censé pallier la surmortalité des jeunes huîtres, les naissains présentés comme «résistants» étant également décimés. Pourtant, le programme de réensemencement de sauvegarde avec des huîtres dites «R» (résistantes) élaboré avec Ifremer et les écloseries était jusqu'à récemment considéré comme une des principales solutions à la surmortalité des naissains observée depuis trois ans…. De son côté, Ifremer a indiqué qu'une visite des Directions départementales des territoires et de la mer est prévue dans chaque écloserie avant le 15 novembre, ce qui permettra de «clarifier leur ampleur et leur cause».

Souche japonaise ?....

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Du très haut débit à Challans avec la Région (Ouest France)

Nicole Guérin et Yann Helary, conseillers régionaux de la majorité de gauche, brossent l'action du conseil régional en appuyant, dans leur catalogue, sur les dossiers sensibles du nord-ouest vendéen….

Ostréiculture et Xynthia - La Région a mis en place une plate-forme d'innovation en début d'année à Bouin pour aider à la recherche de la fameuse huître résistante, alors que la profession ostréicole se dirige vers un séisme après trois années de mortalités massives de jeunes huîtres.

« La recherche fait partie de nos compétences. » - Des aides ont été apportées également en fonction des dégâts de la tempête Xynthia. « Tout le monde a tiré la leçon de ce qu'il faut faire et pas faire. Le plan digue est pas mal avancé. Le travail du préfet est déterminant. » La Région a débloqué 20 millions….

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6 novembre 2010

Damgan (Vannes) : Quand les femmes font des métiers d'hommes...(Ouest France)

Rien ne prédestinait Corinne et Patricia à devenir ostréicultrices à Pénerf n'ayant ni l'une ni l'autre de parents dans la profession. Corinne Dufreche, 51 ans, a appris son métier aux côtés de son mari Loïck Dufreche, ostréiculteur de père en fils.

Patricia Glaunec 38 ans, titulaire du bac G3, fille de commerçants, a d'abord travaillé dans un commerce à Rennes avant de le faire aux cotés de son mari Michaël Glaunec. Toutes deux sont conjointes collaboratrices et exercent le même métier mais de façon différente : Corinne travaille dans le commerce de détail auprès des particuliers, Patricia dans le commerce de gros fournissant les huîtres aux détaillants et ostréiculteurs de Charentes-Maritimes.

Comment s'organise votre métier avec celui de femme et mère de famille ?....

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Le Tour-du-Parc : Ostréiculteur, Christian Guyot attend les résultats d'Ifremer... (Ouest France)

Entretien avec Christian Guyot, ostréiculteur traditionnel à Pencadénic.

À 50 ans, Christian Guyot qui réside à Surzur est une figure de Pencadénic, au Tour-du-Parc, où il produit et commercialise uniquement des huîtres issues de la reproduction non dirigée en milieu naturel. Il est trésorier de l'association Ostréiculteurs traditionnels et du Syndicat de la rivière de Pénerf. Christian reçoit sur son lieu de vente, à l'avant de son chantier ostréicole, les nombreux touristes présents sur la Presqu'île en ces vacances de la Toussaint. Derrière la façade souriante se cachent pourtant les inquiétudes du chef d'entreprise lucide sur le devenir de sa profession.

À quelques semaines des fêtes de fin d'année, quel est votre état d'esprit ? Je suis inquiet, moi comme les autres ostréiculteurs d'ailleurs. Nous sommes toujours….

Cela se ressent-il sur le résultat de votre entreprise ?....

Dans quelques semaines, je vais récupérer mes tubes de naissains en Charentes-Maritimes. Si mes tubes sont poivrés, tous les espoirs seront permis...

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  • 10 novembre 2010

Les stocks d'huîtres fondent et les solutions tombent à l'eau (20 minutes)

Les huîtres bretonnes pas si résistantes... Les ostréiculteurs qui comptaient sur la réimplantation de nouveaux géniteurs pour renflouer leurs stocks de naissains (jeunes huîtres) avant l'été font grise mine. Au moment de sortir les naissains des écloseries certains lots ont enregistré des mortalités allant de 50% à 100%. Pas sûr, donc, que le plan soit reconduit au printemps prochain. Comme prévu. A la section régionale conchylicole, on tient à nuancer. « Il s'agissait d'une expérimentation et pas d'un programme définitif, explique le directeur Jean-Charles Mauviau, on savait que ces familles d'huîtres mourraient moins, mais on n'a pas dit qu'elles ne mourraient pas, nous n'avions aucune certitude et aujourd'hui, il faut être patient et faire un état des lieux »…. Et en 2011, la section préfère prévenir : « la situation sera bien pire... »....

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Ostréiculture. Le comité de survie veut se faire entendre (Le Télégramme)

Le comité de survie de l'ostréiculture (CSO) a tenu son assemblée générale la semaine dernière, à Baden. Il déplore de ne pas être entendu et de découvrir dans la presse ce que l'avenir réserve à la profession. Début novembre, le CSO a ainsi appris que Goulven Brest, président du Comité national de conchyliculture, a demandé d'arrêter immédiatement le plan de réensemencement d'urgence par les huîtres dites résistantes de souche R3. Il s'agace également du fait que les scientifiques aient mis du temps à s'intéresser à l'importation de souches étrangères en perdant deux ans (considérant que les mortalités ont commencé en 2008). «Ce qui prouve que les décisions sont prises par des non-professionnels», s'insurge le CSO.

Des professionnels peu écoutés….

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  • 12 novembre 2010

Les huîtres mères, premières à pondre à Arcachon (Sud-Ouest)

Au printemps dernier, 150 tonnes d'huîtres mères ont été plongées dans le bassin d'Arcachon. Les chiffres des premières naissances sont bons, mais restent moyens

Au printemps dernier, 150 tonnes d'huîtres mères, en provenance de Bretagne, ont été plongées dans le bassin d'Arcachon afin d'enrayer la baisse régulière du naissain ces dernières années. Neuf mois plus tard, après trois pontes entre juillet et septembre, le captage s'avère « un peu plus important » que l'an dernier, tout en restant « très moyen » selon Olivier Laban, le président du Comité régional de la conchyliculture. L'an dernier, on comptait une moyenne de 50 huîtres par tuile. On en a dénombré entre 200 et 600 en ce début d'automne, sans atteindre toutefois les 1 500 à 2 000 huîtres des bonnes années.

Les premières à pondre….

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Pornic : Y aura-t-il encore des huîtres à Noël ? (Ouest France)

Le phénomène de surmortalité des naissains d'huîtres en est à sa quatrième année dans la baie de Bourgneuf, comme ailleurs. Il y aura bien des huîtres à Noël, mais un peu plus chères. Et après ? Trois ans déjà, voire quatre dans la baie de Bourgneuf, que la vie des ostréiculteurs est polluée par la surmortalité des huîtres juvéniles creuses. « Cette année, la mortalité des naissains est de 70 % à 80 % chez nous », évalue Dominique Friou, président de l'association des ostréiculteurs de La Bernerie.

Un naissain mort, à quoi ça ressemble ?..

Et il y a un conflit d'intérêt entre ces deux derniers métiers. « Maintenant, nous, les éleveurs, on a aussi besoin des gisements d'huîtres sauvages pour développer les stocks. »...

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  • 13 novembre 2010

Deux dossiers sur la mortalité des huîtres : (1) Le magazine des gens de mer, Littoral et (2) l’hebdomadaire Le Marin

Magazine « Littoral » : La crise ostréicole (France 3)

Frappé depuis 2008 par une forte mortalité des huîtres, le milieu conchylicole attend plus que jamais des jours meilleurs. Un virus s’acharne particulièrement sur les juvéniles, celles qui ont moins d’un an. Les taux de mortalité atteignent 90%. Un plan d’urgence lancé par l’Ifremer, l’Institut français pour l’Exploitation de la Mer a mis en route un réensemencement de mollusques supposés plus résistants. Le temps joue contre la profession, quand on sait que trois années sont nécessaires pour amener une huître à maturité. Sur le littoral français, aucune zone n’est épargnée et pour celles qui sont aussi des lieux de naissance, comme le Bassin d’Arcachon, cela ressemble à une double peine. L’histoire, là, s’accompagne de grands mouchoirs !

Gilles Coulon et Pascal Lécuyer de France 3 Aquitaine sont allés à Piraillan à la fin du mois d’octobre (montage Marie Fontecave ).

Sommaire :

  • Les naissains de la colère
  • En Vendée, les débuts d'une sélection française conchylicole
  • L'entretien avec Nathalie Cochennec-Laureau d'Ifremer
  • L'enquête d'Antoine Tracou pour Littoral
  • Les huîtres japonaises

Voir le dossier intégral cliquer Ici

Le Marin du 12 novembre 2010 - Titre en page de couverture : L’ostréiculture entre dans une phase critique... Cliquer Ici (accès payant) ou dans les kiosques à 2,20 euros

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Gouville-sur-Mer : La sous-préfète visite les parcs à huîtres (Ouest France)

« Une visite intéressante et vivifiante » a commenté la sous-préfète, Anne Frackowiak, mardi lors d'une visite des parcs à huîtres de Gouville, en compagnie du maire Erick Beaufils, de Françoise K'Dual et Michèle Agnès, conseillères municipales, emmenée en tracteur par Stéphane K'Dual ostréiculteur. Ce dernier lui a montré et expliqué le nouveau système installé sur certaines tables à huîtres où les poches ne sont plus posées mais suspendues et donc balancées par le flot. « Nous avons déposé un brevet pour ce procédé et cela fait déjà plus de deux ans que nous le testons, mais cette année, en raison de la mortalité ce n'est pas une bonne année pour se baser sur les résultats. »

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  • 8 novembre 2010

Bassin d’arcachon : les huîtres toujours en péril (Bordeaux 7)

Alors que les fêtes de fin d’année approchent et que les grosses opérations commerciales s’annoncent pour les ostréiculteurs, la filière traverse toujours une crise majeure. Débarrassés depuis début 2010 du fameux test «souris» qui avait engendré des interdictions à répétition de vente d’huîtres sur le bassin d’Arcachon depuis 2005 et sérieusement mis à mal les entreprises, les ostréiculteurs ne sont pas pour autant tirés d’affaire. Ils doivent en effet également faire face à la surmortalité des jeunes huîtres. «Au lendemain de la disparition du test souris et de la mise en place du test chimique, nous avons été rattrapés par la mortalité des huîtres qui impactent dangereusement nos stocks et nos stocks c’est notre monnaie d’échange», souligne Olivier Laban, président du comité régional de la conchyliculture. Pour faire face à ce phénomène anormal, un plan de réensemencement élaboré avec l’Ifremer et les écloseries a été mis en place avec des huîtres dites «R» (comme Résistantes). «Il s’agit d’un programme de sélection génétique qui consiste à créer des huîtres capables de résister au virus présent dans le milieu», explique Olivier Laban. Mais alors qu’il était considéré comme une véritable solution à la surmortalité des naissains, ce plan n’a pas porté ses fruits et n’a pas répondu pour l’heure aux attentes de la profession. En effet, tout d’abord le compte n’y est pas car les pontes ne sont pas suffisantes. Dans le cadre de ce programme, les écloseurs devaient produire entre 1,5 et 3 milliards de naissains «R» à partir des souches fournies par l’Ifremer mais finalement seul un milliard est atteint. Quant à la moitié des naissains restants, présentés comme résistants, une partie est également décimée....
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Notre nouveau magazine Reportages paraît ce matin (Ouest France)

Reportages Ouest-France, n° 1, magazine trimestriel en vente en kiosque, à partir d'aujourd'hui (56 pages en couleurs, 3 €). Sur la couverture du nouveau magazine Reportages, un homme de 29 ans, Pierre Martin, ostréiculteur à l'Île-aux-Moines (Morbihan). Confronté à une crise majeure ¯ la surmortalité de l'huître ¯ il se bat pour que son île conserve ses derniers parcs.

Notre reporter « Mer », Jean-Pierre Buisson, l'a longuement rencontré, accompagné par Thierry Creux, photographe. Comme beaucoup d'hommes et de femmes, l'ostréiculteur a tout sacrifié pour un métier qui, aujourd'hui, ne le fait plus vivre.

Les journalistes d'Ouest-France arpentent les territoires de l'Ouest, et parfois du monde : ils écrivent des histoires, montrent des lieux que l'actualité met sur le devant de la scène. Donner à voir, à ressentir, à comprendre à travers des enquêtes et des portraits, c'est le coeur de leur métier.

Les quatorze sujets de Reportages sont comme des pépites que nous vous offrons, sur un temps plus long, plus tranquille, que celui de l'information dictée par l'urgence.

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Le 28 novembre 2010 : Question du sénateur et réponse du ministre

Surmortalité des huîtres dans le Finistère (Sénat 13 ème législature)

Question écrite n° 15270 de M. François Marc (Finistère - SOC) publiée dans le JO Sénat du 23/09/2010 - page 2451

M. François Marc attire l'attention de M. le ministre de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche sur la surmortalité des huîtres qui frappe actuellement le littoral français. Les pertes des conchyliculteurs vont de 60% à 75% selon les exploitations et sont supérieures de 10% à l'an passé. Loin de se régler, la crise de mortalité des naissains d'huîtres des deux années précédentes se poursuit et les huîtres continent encore de mourir… Les causes de ce phénomène ne semblent pas encore clarifiées.

Au-delà des profondes difficultés économiques pour la filière, très présente dans le Finistère, la crise de mortalité des huîtres pose la question de la qualité des eaux. Des efforts de contrôle environnementaux de tous ordres ont été déployés pour lutter contre la dégradation de la qualité des eaux (plans, normes, renforcement des pointages,…). Face à l'urgence économique et environnementale soulevée par cette crise, il lui demande de préciser les mesures que le Gouvernement entend mettre en place pour empêcher la poursuite de cette crise qui peut aboutir à des conséquences économiques et sociales catastrophiques dans le département du Finistère.

Réponse du Ministère de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche publiée dans le JO Sénat du 25/11/2010 - page 3084

Le secteur de l'ostréiculture enregistre depuis 2008 des mortalités d'une ampleur exceptionnelle qui ont concerné essentiellement le naissain et les juvéniles et ont touché l'ensemble des bassins de production français. Dans ce contexte, l'inquiétude des professionnels de la filière est vive sur la santé financière des entreprises confrontées à ce phénomène et, plus généralement, sur l'avenir de la production à moyen et à long terme. 85 M € ont d'ores et déjà été versés aux ostréiculteurs au titre des préjudices subis en 2008 et 2009. En 2010, constatant la survenue pour la troisième année consécutive de ce phénomène, le ministère de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche a souhaité que les dispositifs d'aide puissent être reconduits : exonération des redevances domaniales perçues par France Domaine (estimé à 2 M€) ; mise en place d'un fonds d'allègement des charges (3 M€) ; la mobilisation du fonds national de garantie des calamités agricoles. Comme en 2008 et 2009, le dispositif fait l'objet d'une notification, pour validation, auprès de la Commission européenne. Face à la persistance de la crise, le ministère chargé de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche a souhaité en 2010 qu'une réponse globale puisse être apportée à cette crise et a ainsi annoncé, le 26 mai 2010, la mise en place d'un plan de soutien à l'ostréiculture pour la période 2010-2012. Les dispositifs d'aides décrits précédemment s'inscrivent pleinement dans ce plan de soutien. Ce plan comporte plusieurs volets : 1. la prévention et la maîtrise des mortalités de naissains et juvéniles d'huîtres : le ministère de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche a demandé à l'IFREMER de se mobiliser pour déterminer les origines de ce phénomène et identifier les pistes de sortie de crise durables. Il s'agit d'identifier des souches « résistantes » aux phénomènes de surmortalités. 3 pistes sont actuellement en cours de réalisation pour permettre l'approvisionnement en jeunes huîtres susceptibles de présenter une résistance accrue au phénomène ; 2. L'accompagnement des exploitations pendant la période transitoire, par la mise en place de dispositifs d'accompagnement déjà indiqués mais également en favorisant la diversification tant au niveau de l'approvisionnement du naissain qu'au niveau des productions sur les concessions et des activités ; 3. La modernisation de la filière, par la réorganisation de la recherche et de l'appui technique, par l'amélioration de la connaissance de la filière et en mettant en place des dispositifs de gestion des risques adaptés aux spécificités de la filière. Par ailleurs, au-delà de cette crise d'une ampleur exceptionnelle, la filière conchylicole, activité structurante du littoral, est confrontée à de nombreux défis. Pour débattre de son avenir, des assises de la conchyliculture se sont tenues et ont réuni près de 800 personnes à la fin de l'été sur chacune des quatre façades maritimes. Ces assises ont permis d'aborder des questions telles que l'organisation de la recherche et l'appui technique, les enjeux environnementaux et sanitaires ainsi que l'organisation du marché des produits conchylicoles et la communication sur ces produits. La clôture des assises le 11 octobre 2010 a permis de dégager 50 recommandations sur la base desquelles le Gouvernement a décidé de dix mesures complémentaires au plan de soutien triennal à l'ostréiculture présenté le 26 mai 2010, notamment : la conception d'un programme de sélection génétique d'intérêt général en vue d'un repeuplement dirigé du milieu ; la constitution d'un réseau national des centres techniques conchylicoles ; la désignation dans chaque département littoral d'un délégué à la conchyliculture, interlocuteur de référence de la filière ; la réduction des délais de rendu des résultats des tests de surveillance sanitaires ; la représentation de la filière conchylicole au sein du comité de pilotage de l'Observatoire des prix et des marges renforcé par la loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche. Un groupe de suivi regroupant notamment des représentants des professionnels, de l'IFREMER, des collectivités territoriales et de l'État, est chargé d'accompagner la mise en oeuvre des recommandations issues des assises et des mesures annoncées à cette occasion. L'État met donc en place des moyens importants pour aider, le mieux possible, les ostréiculteurs à traverser cette crise d'une ampleur exceptionnelle qui les affecte fortement. Cliquer Ici

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  • 3 décembre 2010

Issu d'une famille de pêcheurs de Noirmoutier, René Adrien va investir 2M€ dans son usine péruvienne. Le Nantais passe quatre à cinq mois par an dans ce pays d'Amérique du Sud où il emploie un millier de personnes.

Il y a cinq ans, le turbot et les crevettes portaient le groupe Adrien. Aujourd'hui, l'entreprise investit dans l'ostréiculture, le calamar et le négoce international….

Vers un milliard de naissains - Cela fait 5 ans que le groupe Adrien s’est lancé sur le marché de l’huître, en s’appuyant sur le savoir-faire acquis dans la production de turbots. Alors que…

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L'Europe se penche sur la mortalité des huîtres à travers l'EFSA (European Food Safety Authority). Attention traduction en français approximative (Google probablement)

Avis scientifique sur l’augmentation de la mortalité chez les huîtres du Pacifique, Crassostrea gigas (EFSA)

Suite à une demande de la Commisssion européenne, le Groupe d'étude sur la santé animale et le bien-être a été invité à émettre un avis scientifique sur les événements de mortalité accru chez les huîtres du Pacifique (Crassostrea gigas).

Les termes du mandat de référence spécifiquement demandé d'évaluer l'importance relative des causes possibles, y compris les agents infectieux avec un accent particulier sur Ostreid herpesvirus-1 (OsHV-1) μvar), ainsi que des facteurs environnementaux. Il a également été demandé d'évaluer quels autres espèces de mollusques pourraient être impliqués et enfin le risque d'infection posés par le transfert d'huîtres du Pacifique adultes quand ils proviennent d'une zone affectée par l'événement de mortalité a augmenté.

L'approche suivante a été prise: 1) une description des systèmes de production et les méthodes d'élevage pour la production de l'huître du Pacifique en Europe 2) un examen des cas de mortalité anormale avant 2008 dans les huîtres du Pacifique 3) une description des méthodes de surveillance en place pour enquêter sur les mortalité anormale dans les Etats membres de l'Europe 4) une collecte et l'analyse des informations disponibles sur les événements de mortalité au cours de la période 2008-2010, 5) une description des agents infectieux, l'hôte et les facteurs environnementaux qui ont été associés à une mortalité accrue. La question concernant l'implication éventuelle d'autres espèces de mollusques en "augmentation de la mortalité" a été adressée en présentant une preuve de la sensibilité (EFSA 2008) à OsHV-1 pour certaines espèces de mollusques.

Le Groupe spécial de la santé animale et le bien-être des animaux (AHAW) a conclu que le virus OsHV-1 (souche de référence μvar) est la principale cause des mortalités exceptionnelles du naissain de Crassostrea gigas…. Suite…

Télécharger l’avis de l’Efsa (59 pages), cliquer Ici

Télécharger l’avis de l’Efsa (résumé ), cliquer Ici

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Mortalité des huîtres : profession cherche solutions (Les Echos)

Face aux ravages du virus OsHV-1 sur les jeunes huîtres, les ostréiculteurs tentent plusieurs parades, telles que la sélection ou l'importation d'une souche plus résistante.

Comment venir à bout des mortalités qui menacent de disparition l'ostréiculture française ? Tous les ans depuis 2008, au printemps et en été, les ostréiculteurs comptent les pertes dans leurs lots de juvéniles, qui vont de 60 % à 85 %. Le naissain se fait rare, les entreprises licencient et les huîtres à taille marchande vont cruellement manquer à partir de cette saison. La situation de beaucoup d'exploitations ostréicoles risque de basculer. Les jeunes huîtres succombent sous l'action d'un herpès virus, l'OsHV-1. Connu depuis des années, il a muté en 2008 en un variant plus virulent. Les huîtres elles-mêmes sont soupçonnées d'être plus fragiles. Dégradation de la qualité de l'eau, densités excessives dans les poches, intensification des échanges entre régions - voire pays -sont mises à l'index. C'est sur ces explications encore floues qu'ostréiculteurs, chercheurs et écloseurs cherchent des solutions.

La piste de la sélection - La sélection représente une piste prometteuse. Il s'agit, en écloserie, de créer des familles d'huîtres robustes. Deux projets privés existent - SFC (Sélection française conchylicole) et Génocéan -et un programme national et collectif se met en place. Les ostréiculteurs devraient ainsi disposer d'un naissain résistant… d'ici au minimum trois ans ! Il est aussi prévu de « repeupler »….

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Ostréiculteur contre vents et marées (Les Echos)

J'ai le sentiment de jouer de malchance. » Depuis son installation en 2003 en baie de Quiberon, Mikael Le Joubioux, ostréiculteur de trente-six ans, n'a pas connu d'année « normale ». « Les mortalités inexpliquées en baie ont commencé à mon arrivée, bien avant que le littoral français ne soit touché par des pertes massives. » A cela s'est ajoutée la prédation des huîtres par les daurades. « En 2007, j'ai perdu en quasi-totalité mes huîtres de dix-huit mois. Ca a été dur. » Réactif, l'ostréiculteur a exploité des parcs en pleine mer, sur l'estran (espace découvert à marée basse). Puis en 2008, il y a eu les surmortalités sur les juvéniles. « J'ai subi de 60 % à 85 % de mortalité ; cet été a été le plus virulent. » Le naissain est devenu une denrée rare et chère. Heureusement, Mikael réalise son captage sur des parcs en Charente-Maritime. Comme il a été bon en 2008 et 2009, il lui restait « assez de naissain pour une petite production ». Pour lui, avoir sa garniture, « c'est la base. Compter sur son travail plutôt que sur d'hypothétiques avancées de la science. Et ne pas mettre ses oeufs dans le même panier : exploiter divers sites. »

C'est l'un des rares ostréiculteurs à avoir….

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A Carnac, la Région échange avec les ostréiculteurs (ABP/Région Bretagne)

Aides au secteur ostréicole en crise

Alors que la saison bat son plein avant les fêtes, Jean-Yves Le Drian, président du Conseil régional, et Isabelle Thomas, vice-présidente chargée de la mer, ont rencontré ce jour, à Carnac, Hervé Jenot, président du Comité régional de la Conchyliculture de Bretagne Sud, accompagné de professionnels de la zone du Pô.

L'objectif de cette visite était d'apporter un soutien aux ostréiculteurs et de leur exposer précisément les dispositifs d'aides qui seront inscrits dans le Plan Pêche et Aquaculture de la Région pour les 4 ans à venir.

Depuis 2008, la filière ostréicole subit un phénomène de mortalité massive des jeunes huîtres (taux de mortalité de 70% en moyenne). Cette crise sanitaire sans précédent sur le littoral français a déjà lourdement impacté la trésorerie des entreprises bretonnes et risque désormais d'avoir des conséquences sur l'emploi : emploi des saisonniers, dans un premier temps, puis des salariés. À plus long terme, se pose la question de l'avenir des chantiers et de leurs exploitants. Avec quelque 560 entreprises, 2.500 emplois directs et 95 M€ de CA, l'ostréiculture bretonne produit en moyenne 45.000 tonnes d'huîtres creuses par an, soit un tiers du tonnage national. Cette activité, structurante pour le territoire, pèse dans l'économie bretonne et la disparition de certaines zones ostréicoles serait dramatique pour la dynamique du territoire.

Des dispositifs d'aides mis en place dès 2008 et amplifiés fin 2009

Dès 2008, la Région a mis en place un dispositif d'accompagnement de la filière, qui s'est enrichi, fin 2009, de deux nouvelles aides aux entreprises :

– le Chèque Conseil-Gestion de 1.000 € qui permet de mener un audit socio-financier et de mettre en place des outils de gestion de trésorerie adéquats ;

– une aide au réensemencement de 3.000 € pour tout achat de jeunes huîtres diploïdes ou triploïdes, bonifiée à 5.000 € pour les jeunes entreprises.

Miser sur la formation professionnelle et la recherche….

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Les Moutiers-en-Retz : Les élus dans la zone ostréicole (Ouest France)

Ce samedi, une partie de l'équipe municipale (le maire Jean Guillot, Pierre Sévec, 1 er adjoint, Patrick Bernier, responsable de la commission mer et Pascale Briand, conseillère municipale et par ailleurs directrice générale de l'alimentation à l'échelon national, responsable de la sécurité sanitaire des aliments) a rendu visite à Pascal Girard ostréiculteur, le président du syndicat aquacole.

Ce dernier a précisé que ses huîtres venaient de la Baie de Bourgneuf, du Croisic, de Quimper et de Normandie, les huîtres étant récupérées à la fin de l'année. Actuellement, il y a de plus en plus de mortalité chez les huîtres. « Cela a commencé il y a 3 ans et on en ignore la raison, la perte peut varier de 30 à 100 % des parcs, sur des zones créées en 84 ! » précise Pascal Girard. Il ajoute, par ailleurs, que sur La Bernerie, la pêche aux huîtres sauvages se pratique depuis une trentaine d'années.

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6 décembre 2010 : Très long article de La Croix

Les huîtres de Noël seront plus chères cette année (La Croix)

Confrontés à une forte mortalité des huîtres juvéniles et à une baisse de la production de naissains, les ostréiculteurs français ont dû relever leurs prix pour assurer la pérennité de leurs entreprises. «J’en suis au point où j’envisage même d’arrêter mon activité », confie, dépité, Jérôme Delarue, ostréi culteur à La Teste (Gironde). Comme la plupart de ses collègues du bassin d’Arcachon, depuis trois ans, il a perdu 80 % de ses huîtres juvéniles (qui ont moins d’un an). Résultat, « du 4 janvier à Pâques, je n’aurai plus d’huîtres à vendre ». En quinze ans de métier, il n’a jamais connu ça. La situation est telle que le ministre de l’agriculture, Bruno Le Maire, a mis la mortalité des huîtres au rang des priorités à régler en matière agricole. Le phénomène touche aussi les naissains (les larves) et n’a épargné aucun bassin de production en France. « C’était notre oxygène. Là, on perd 50 000 € en un an », s’inquiète Jérôme Delarue.

Au plan national, la production d’huîtres creuses devrait baisser de 30 à 40 %, soit une perte sèche de 50 000 tonnes sur l’ensemble de la saison 2010-2011. « Or, même si nos huîtres meurent, le travail d’élevage reste le même. Le nombre de collecteurs à poser ne change pas », fait remarquer un ostréiculteur. Par conséquent, « nous venons d’augmenter de 30 à 40 % nos prix pour survivre », indique Olivier Laban, président de la section conchylicole du bassin d’Arcachon. Une tendance suivie par les autres sites de production. Désormais, le cours de ces précieuses perles se situe à environ 6,50 € le kilo en grandes surfaces. Ce qui pourrait freiner la gourmandise des amateurs à Noël, en ces périodes de crise économique. Et, cette hausse n’est qu’un début… Les huîtres pourraient se faire de plus en plus rares dans nos assiettes, car « la France produit 95 % des huîtres européennes », rappelle Goulven Brest, président du Comité national de la conchyliculture. Les ostréiculteurs ne peuvent donc pas compenser leurs pertes en important d’autres huîtres.

La profession en a vu d’autres............

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Le 7 décembre 2010

La mortalité inquiétante des huîtres (TF1 JT du 6 décembre 2010)

Résumé : Elles sont l'un des produits incontournables des repas de fin d'année. Les huîtres sont victimes d'un virus meurtrier qui décime les parcs ostréicoles français. Conséquence : elles seront de 30% à 40% plus chères par rapport à l'an dernier.

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Etang de Thau : Sur la voie d’une huître 100% méditerranéenne

Source : L'Huître de L'Etang de Thau en voie d'extinction ? Par 7LTVMONTPELLIER

Un virus provoque actuellement une pré-mortalité sans précédent de l'huître de l'Etang de Thau. Focus sur le combat d'Ostréiculteurs qui n'ont pas accepté de baisser les bras et font tout leur possible pour préserver l'espèce


L'Huître de L'Etang de Thau en voie d'extinction ?
envoyé par 7LTVMONTPELLIER. - Regardez des animaux droles en vidéo.

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Le 12 décembre 2010

La perte de la biodiversité peut accroître la transmission des maladies ou les impacts de la biodiversité sur l'émergence et la transmission de maladies infectieuses

La perte de la biodiversité favorise la propagation de maladies infectieuses (Univers Nature)

Parue dans la revue Nature, une nouvelle étude anglo-américaine a démontré que la perte de biodiversité, notamment les mammifères et les bactéries bénéfiques, entraîne une augmentation de pathogènes, les organismes responsables des maladies, et favorise leur transmission. Comme l’explique le professeur Andrew Dobson de l'université de Princeton, aux Etats-Unis : « Lorsque la diversité biologique est en déclin et que les contacts entre les hommes augmentent, vous obtenez la recette magique pour l'apparition de maladies infectieuses ».

Les scientifiques ont, en effet, mis en avant des cas de déclin de biodiversité où l’incidence des maladies augmente. Selon Felicia Keesing, écologiste du Bard College de New York, la perte de biodiversité augmente la transmission de pathogènes pour une variété significative de systèmes de maladies infectieuses. Cela se vérifie pour certains types de pathogènes, incluant les virus, les bactéries et les champignons, et pour de nombreux hôtes, tout à la fois humains, animaux et végétaux….

Pour l’heure, les scientifiques reconnaissent ne pas être en mesure d’expliquer pourquoi les espèces « survivantes » sont celles qui amplifient les pathogènes. Soulignant la complexité d’identifier les variables impliqués dans l’émergence des maladies infectieuses, le professeur Dobson reconnaît que si la biodiversité est un facteur important, il en est de même pour les changements d’utilisation des sols, la croissance de la population humaine et le comportement. De fait, la croissance de la population humaine accroît les contacts avec de nouveaux pathogènes via de nombreuses activités telles que le défrichement au profit de l'agriculture et la chasse des animaux sauvages.

Afin de réduire les probabilités que d’autres maladies infectieuses se propagent des animaux sauvages aux animaux d'élevage et à l'homme, les auteurs de l’étude appellent à la surveillance minutieuse des régions possédant de nombreuses espèces animales domestiquées. Cette vigilance vaut également pour les zones abritant des élevages de poissons.

Depuis les années 1950, la biodiversité mondiale connaît un fort déclin. Les taux d'extinction sont de 100 à 1000 fois plus rapides que dans le passé. Les experts s'attendent à ce que ces taux augmentent à plus de 1000 fois dans les 50 années à venir. Cécile Cassier

La perte de biodiversité augmenterait la transmission de maladies infectieuses (Actu-environnement)

Une étude anglo-américaine, publiée le 1er décembre dans la revue Nature, révèle que la perte de biodiversité augmenterait la transmission de maladies infectieuses chez les humains, les animaux et les plantes. Il existerait en effet des ''espèces tampons'' qui freineraient la propagation de certains pathogènes (virus, bactéries, champignons…). Leur disparition renforcerait la transmission des pathogènes via les espèces restantes. Or, ce sont ces espèces tampons qui seraient les plus menacées dans les écosystèmes et, au contraire, les espèces les plus résistantes seraient celles qui amplifient les pathogènes. Si les chercheurs précisent que de nombreuses questions restent sans réponse aujourd'hui, ils affirment que la préservation des écosystèmes et de la biodiversité endémique permettraient de réduire la prévalence des maladies infectieuses. Sophie Fabrégat

Impacts of biodiversity on the emergence and transmission of infectious diseases by Felicia Keesing, Lisa K. Belden, Peter Daszak, Andrew Dobson, C. Drew Harvell, Robert D. Holt, Peter Hudson, Anna Jolles, Kate E. Jones, Charles E. Mitchell, Samuel S. Myers, Tiffany Bogich & Richard S. Ostfeld - Nature 468, 647–652 (02 December 2010) doi:10.1038/nature09575. Pour télécharger le document payant, cliquer Ici ou gratuit, cliquerIci

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Le 14 décembre 2010

Virus et bactérie déciment les naissains (La dépêche)

Comme pour les abeilles, la surmortalité des huîtres pose question aux scientifiques. L'Ifremer, Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer, travaille depuis plusieurs années à apporter un remède à l'ostréiculture. « Le phénomène de surmortalité des huîtres creuses est récurrent depuis une dizaine d'années, mais il croît depuis 2008 », indique le biologiste Jean-Pierre Baud, responsable du programme aquaculture durable à l'Ifremer de Nantes. Tous les bassins sont touchés, ou presque….

Dans les années 1970, l'huître portugaise avait été décimée par une maladie. Cette fois, la cause est tout à fait différente. Les chercheurs de l'Ifremer ont identifié deux agents pathogènes responsables de la mortalité des naissains : d'abord un herpès virus, puis une bactérie, vibrio splendidus. La propagation de ces agents pathogènes, qui se trouvent fréquemment dans l'eau de mer, se fait par les courants, et par les transferts de naissains dans les bassins. D'où l'impossibilité « d'isoler » le problème…..

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Le virus kiwi qui inquiète les ostréiculteurs (Nouvelles Calédoniennes)

Au Nord de la Nouvelle-Zélande, les élevages d’huîtres subissent une mortalité importante due à la présence du virus OsHV1. L’Huîtrière de Dumbéa suit la situation d’un œil inquiet. Aux Huîtres de Dumbéa, on suit de très près l’actualité néozélandaise. Plus précisément celle qui touche les fermes ostréicoles installées dans l’île du Nord. Au cours des semaines qui viennent de s’écouler, les exploitations de Crassostrea gigas, l’huître creuse si appréciée de nos gosiers, se sont mises à signaler des mortalités importantes et brutales parmi leurs larves et leurs jeunes huîtres.

Selon la presse kiwie, le ministère chargé de l’agriculture et de la forêt a confirmé en milieu de semaine dernière que le virus OsHV-1 avait été découvert dans une douzaine de fermes exploitant ce type d’huîtres dans le Nord.

Commandes. Au nom du producteur local installé à l’embouchure de la Dumbéa, Marc Lavergne se dit « un peu affolé ». « Ici, nous n’avons pas ce virus…..

Attestations. Le chef du Sivap, le Service d’inspection vétérinaire, alimentaire et phytosanitaire de la Nouvelle-Calédonie, se montre rassurant. Il rappelle ainsi que le virus OsHV1 serait « une pathologie présente en Nouvelle-Zélande depuis vingt ans. C’est probablement un ensemble de facteurs qui provoque, dans des conditions d’ambiance particulières, des surmortalités ».

La Polynésie française s’est montrée plus frileuse, sans doute pour protéger son industrie de la perle. Elle viendrait en effet d’ajouter une condition supplémentaire pour permettre les importations d’huîtres : que celles-ci proviennent d’un élevage où aucune mortalité suspecte n’a été signalée dans une période donnée. Faute de pouvoir produire les attestations nécessaires, cette petite clause aurait entraîné de fait un arrêt dans les envois depuis la Nouvelle-Zélande…..

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En cette période d'emballage intensive... un moment pour souffler un peu au chaud et lire Deux messages du Comité de Survie de l’Ostréiculture (CSO) avec une pointe d'humour :

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France 5 : Vivre la consommation (Sud Ouest)

Claire Fournier anime « C'est notre affaire », un rendez-vous qui mêle économie et consommation et qui, depuis la rentrée, se déplace sur le terrain. Dernier tournage sur l'île d'Oléron. N'était la caméra qui la suit, cette grande jeune femme emmitouflée de rouge pourrait être une cliente ordinaire du libre-service extraordinaire installé par l'ostréiculteur Gérard Gillardeau à Bourcefranc (17). Claire Fournier, la journaliste qui anime et incarne l'émission « C'est notre affaire » sur France 5 est, là, dans son rôle : vivre la consommation sous toutes ses formes, et, dès lors, s'interroger sur ses arcanes….

Le rendez-vous qu'elle propose ce mercredi autour de l'huître et des fruits de mer correspond au calendrier avec l'approche des fêtes. En moins de vingt-quatre heures, le tournage a été plié.

L'avenir des huîtres - Trois rencontres ont été mises en boîte avec le directeur du port de la Cotinière, Nicolas Dubois, un ostréiculteur, Benoît Massé, et un poissonnier, Olivier Dupuy. Les dessous du marché, l'avenir des huîtres, l'achat du poisson ont ainsi été traités sous forme d'interview. Cette émission oléronnaise évoquera aussi les dangers de la revente d'or par correspondance et les floués du cuisiniste Vogica désormais en liquidation.

Rien à voir avec le grand sujet du jour ? Claire Fournier revendique cette ligne consistant à évoquer plusieurs thèmes chaque semaine : « Sinon, on tournerait vite en rond » dit-elle. « L'idée d'émission monothématique est enfermante », confirme Cécile Teysseyre. Cette multiplicité des points de vue se retrouve dès l'enregistrement des interviews réalisées avec deux caméras. Leurs images seront ensuite enrichies de plans de coupe en prise directe avec le sujet. La réalisation y gagne en nervosité. « Il est intéressant, commente Patrice Long, chef opérateur de montrer ce dont on parle, de mettre le téléspectateur au cœur de l'action ».

Mercredi à 22 h 10 sur France 5.

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Port-Leucate. Un "virus" tueur menace les huîtres (La Dépêche)

La profession ostréicole est menacée par un « virus » qui tue les jeunes huîtres. Sur le port de Leucate, les ostréiculteurs audois résistent tant bien que mal.

Notre enquête. Sa fille et son neveu sont volontaires pour prendre la suite. Ils seront la troisième génération à exercer le métier d'ostréiculteur sur l'étang de Leucate, à condition que les huîtres du bassin audois recouvrent la santé durablement. Ange Gras n'est sûr de rien. « Les années se suivent, les mortalités ne se ressemblent pas et, nous, nous payons les pots cassés », déplore le président des ostréiculteurs leucatois.

Depuis la mi-mai 1995, la conchyliculture en France est confrontée à une surmortalité des jeunes huîtres qui serait liée au réchauffement climatique. Ange Gras se défend d'être aussi catégorique que les instances parisiennes de la profession. « En vérité, dit-il, nous sommes dans le flou. En 2006, nous avons subi une mortalité foudroyante pendant quinze jours. En 2007-2008, nous avons vu passer deux vagues mortelles en juin et en septembre….

Le département de l'Aude compte vingt-quatre entreprises de pêche ostréicole. Elles sont concentrées sur l'étang de Port-Leucate, et elles totalisent plusieurs dizaines d'emplois.

« Si les jeunes huîtres succombent à la maladie, que les consommateurs soient rassurés, il n'y a aucun risque pour la santé de l'homme » Angel Gras, président des ostréiculteurs

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Le 15 décembre 2010

L'industrie perlière se protège de l'herpès-virus OsHV1. En Polynésie, les perles comptent plus que les huîtres du réveillon !!!

Les huîtres de Nouvelle Zélande interdites en Polynésie (Tahiti infos)

L’importation par les passagers de colis d'huîtres vivantes entières de la Nouvelle Zélande en Polynésie Française est suspendue depuis le 11 novembre 2010.

Une interdiction due aux fortes mortalités sur les huîtres creuses appelées « Crassostrea gigas ». Seules les huîtres partiellement écoquillées ou totalement écoquillées peuvent continuer à être importées. Cette mesure est destinée à protéger les huîtres perlières, les bénitiers et autres mollusques bivalves de Polynésie française.

Cette mortalité est attribuée à un herpès-virus OsHV1 qui se multiplie dans les tissus de l’huîtres tant qu’elle reste vivante. Il résiste également à la congélation. Ce virus n’a jamais été isolé en Polynésie française jusqu’à présent. A noter, le virus OsHV1 ne se transmet pas aux être humains, il s'agit d'une maladie animale uniquement…. Nous invitons tous les consommateurs d’huîtres à ne pas tremper leurs huîtres dans le lagon et à ne pas jeter les coquilles d’huîtres ou restes d’huîtres à la mer.....

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Les bébés huîtres meurent à la pelle (RFI)

Une huître libère entre 20 et 100 millions d'ovules et encore plus de spermatozoïdes.

L'huître, ultra-prisée en fin d'année, est menacée par une surmortalité inquiétante de ses jeunes depuis trois ans, sans que la raison en soit clairement élucidée. La revue Science et Vie de décembre 2010 consacre un long dossier à la crise sanitaire qui frappe les huîtres, une hécatombe qui touche particulièrement les huîtres de moins d'un an alors qu'il en faut trois pour qu'une larve parvienne à maturité.

Selon certains experts, si la disparition des jeunes huîtres poursuit sa courbe ascendante, celle-ci pourrait toucher 90% de cette population en 2011. Au grand désespoir des ostréiculteurs, « tous les bassins sont concernés, de la Méditerranée à la Normandie en passant par l'Atlantique », relève l'auteur de l'enquête, Lise Barnéoud et, en 2010, « tous les élevages du pays ont constaté une mortalité des jeunes huîtres entre fin avril et mi-juin ».

Pourtant, les spécialistes ne parviennent pas à identifier une cause responsable de ce phénomène alarmant : « Nous ne récupérons que 10 à 20% de notre ensemencement de départ », constate Bruno Amossé, producteur et trésorier du Comité de survie de l'ostréiculture ... des résultats qui, selon la chercheur à l'Ifremer, Nathalie Cochennec-Laureau, doivent être prêtés à « une multitude d'explications environnementales et climatiques », parmi lesquelles : « la température de l'eau, hivers doux, et printemps pluvieux, densité des élevages, présence de virus et de bactéries etc.»....

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France 5 au pays de l'huître (Charente Libre)

Avant Noël, le sujet s'imposait! L'équipe de l'émission «conso» de France 5, «C'est notre affaire», a transporté ses caméras chez un ostréiculteur du château d'Oléron. Diffusion aujourd'hui. Avant d'enfiler ses bottes de caoutchouc, Claire Fournier a glissé ses pieds dans des poches plastiques : - «un conseil des gens du métier. Ca tient aussi chaud qu'une chaussure fourrée». De vrais snow-boots seraient sans doute plus confortables mais en terrain ostréicole, ça semblerait «hors -sujet». La journaliste présentatrice de l'émission «C'est notre affaire» sur France 5 ne commet pas ce genre de bévue. Toute son équipe est donc pourvue de bottes de marin dans des versions plus neuves et classieuses que celles qui chaussent les autochtones, mais pour l'heure, personne ne se soucie de ce qui se passe au sol. Ce sont les mains qui intéressent et s'activent. Plus que jamais l'établissement Massé, sur le Chenal d'Ors, ressemble à une ruche. A l'approche des fêtes, les salariés ostréicoles accélèrent la cadence de la mise en bourriche.

France 5 diffuse «C'est notre affaire» depuis déjà six ans. Journaliste économique formée aux méthodes anglo-saxonnes, Claire Fournier en a pris les rênes voici deux ans en essayant de la rapprocher encore plus du public. «Mon idée, c'est d'aborder l'économie à partir du vécu des gens, ce qu'ils constatent lorsqu'ils font leurs achats. De là, on remonte à la source, on essaye de décortiquer ce qu'il y a derrière un produit, l'organisation de la filière, ses entreprises», décrit la journaliste......

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Les prix des huîtres flambent pour Noël (Ouest France)

Dans les ateliers des Parcs Saint-Kerber, à Cancale, le personnel prépare les bourriches d'huîtres. La situation des ostréiculteurs est grave. La production d'huîtres creuses devrait baisser de 30 % cette saison et plus encore la suivante. Conséquence : sur les étals, les prix s'envolent.

Pourquoi ? Comment ?

Que produit la baie du Mont-Saint-Michel ? Cancale et ses environs produisent 6 000 tonnes d'huîtres creuses (sur les 140 000 tonnes produites dans toute la France) et 1 000 tonnes d'huîtres plates (dont les seuls sites de production se situent dans la baie et à Quiberon). Mais la production de creuses devrait diminuer de 30 % pour la saison 2010-2011. « Et 60 à 80 % pour la saison 2011-2012 ! », estime Stéphan Alleaume, des Parcs Saint-Kerber, de Cancale.

Pourquoi la production baisse-t-elle ? Depuis trois ans, l'herpès virus décime les naissains d'huîtres creuses (et uniquement les creuses, pas les plates, appelées belons) : le taux de mortalité atteint jusqu'à 80 %. « Il faut trois ans pour faire une huître, on arrive donc cette année au début d'une période critique », explique Stéphan Alleaume. Résultat : le volume des huîtres chute cette année, ce qui entraîne une augmentation des prix.

À quelle hausse de prix faut-il s'attendre ?....

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Gruissan. Ici, les huîtres sont des perles (La dépêche)

L'équipe de La Perle gruissanaise se mobilise pour faire découvrir ses huîtres. Les huîtres ont toujours leur place privilégiée en «prime time» de la gastronomie des fêtes de fin d'année. Un vrai parcours d'élevage de qualité s'impose à La Perle gruissanaise, où le slogan « production d'huîtres et de moules en pleine mer » donne déjà l'envie de déguster le mollusque bivalve à la coquille feuilletée. En pleine chaîne d'activité pour la préparation des fêtes, toute l'équipe s'active pour cette période très attendue des conchyliculteurs. « Les huîtres sont rentrées en stock maximum dans les huit bassins d'eau de mer (20 tonnes). Elles sont excellentes, bien pleines mais pas laiteuses», affirme Christian Lados, responsable de la vente au détail, aidé de Simone, Paula, Valérie, Brigitte et Sophie, qui assurent l'accueil. Située à l'extrémité de la plage des Chalets, au bout des chalets jetée gauche, La Perle gruissanaise, exploitée par le pionnier Robert Rozek depuis 1986, est gérée par ses enfants Hervé Rozek à la production et Valérie, comptable. Une entreprise familiale qui, avec l'équipe en mer, les employés sur terre pour la manutention, et l'équipe de vente, emploie quatorze personnes à l'année, de 9 heures à 19 heures non-stop, pour faire déguster les produits tout frais de la mer…. Base conchylicole La Perle gruissanaise, tél. 0468492324.

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Des huîtres de producteur en grande surface (La Charente Libre)

« C'est une première et nous sommes les seuls en Charente ! » indiquent en choeur Jean Michel Doucet et Michaël Viaud.

Chef du rayon poissonnerie d'Auchan, le premier nommé a ouvert son étal au second, producteur, éleveur et affineur d'huîtres de Marennes-Oléron.

« Historiquement, on vend en bourriches des huîtres d'affineurs en grande surface. A l'inverse de tout ce qui se passe aujourd'hui nous avons souhaité faire appel à un producteur éleveur pour proposer la même qualité que l'on trouve sur un marché de détail » explique M. Doucet qui au hasard d'une discussion « a réussi à convaincre le moins frileux par rapport à la grande distribution ».

Producteur et éleveur installé au Château d'Oléron, Michaël Viaud a sauté le pas et relevé le défi. « Petits producteurs, ont peut aller jusqu'à 80 à 90 tonnes par an » précise le jeune patron, à tête de l'entreprise familiale depuis 4 ans.

Aboutissement d'un long combat pour la qualité, les huîtres Viaud ont décroché une médaille d'or au Concours Général Agricole pour leurs fines de claires en 2010. Invités mardi soir, un centaine d'amateurs les a dégustées en avant première accompagnées d'un divin nectar. « C'est l'alpha et l'oméga » a assuré en connaisseur l'un d'entre eux......

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Le 15 décembre 2010

Un virus mystérieux

Depuis trois ans, c'est le même scénario : au printemps et à l'été, les huîtres meurent en masse avant d'avoir atteint leur maturité. Le serial killer porte le nom d'OsHV-1. Combiné à des bactéries de type Vibrio, il s'en prend au système immunitaire de sa victime. « Cet herpès est spécifique à l'huître et à d'autres mollusques, il n'est pas transmissible à l'homme », rappelle Philippe Vannier, directeur de la santé animale et du bien-être des animaux à l'Agence nationale chargée de la sécurité sanitaire (Anses). Identifié depuis plusieurs années, ce virus a muté en 2008 et s'attaque désormais aux mollusques dès que l'eau atteint 16 °C.

Pourquoi ? Difficile à dire. Climat, pollution, pratiques culturales (notamment les transhumances d'huîtres de bassin en bassin) : en réalité, les explications sont multiples. Certains professionnels accusent les huîtres triploïdes, créées en écloserie, d'avoir déstabilisé l'écosystème. Ces bivalves stériles, inventés par l'Ifremer pour pouvoir être consommés toute l'année, tendent de plus en plus à remplacer les produits naturels. « La gigas crevait déjà en 1974 alors qu'il n'y avait pas d'écloseries », se défend Eric Marissal, PDG de Grainocéan, qui produit 500 millions d'huîtres par an. « Nous optimisons la nature, nous ne faisons pas d'OGM, renchérit Stéphane Angéri, patron de l'écloserie Vendée Naissain. La profession n'a pas à avoir peur de la science. »

Il y a bien ce plan de sauvegarde, qui devrait permettre aux ostréiculteurs de regarnir leurs parcs avec des huîtres "R", plus résistantes - "mais pas immortelles", prévient l'Ifremer. Mais il ne peut être qu'une réponse d'appoint. Autre piste explorée, celle du Japon : une délégation française s'est rendue au début d'octobre au pays du Soleil-Levant pour rapporter des souches a priori peu touchées. Si l'huître "nipponne" est plus apte, elle sera réintroduite. La voie scientifique reste toutefois la plus prometteuse : deux programmes de recherche privés tâchent actuellement de mettre au point une huître génétiquement très résistante. Mais elle ne sera pas disponible avant 2012-2013, voire 2014...

A Ré, il y a fort à parier que les 84 concessionnaires ne pourront pas tous survivre. "Entre les départs à la retraite et l'effet virus, pas sûr que nous soyons plus de quatre à l'horizon 2013", prédit Jean-François Beynaud, ostréiculteur à La Couarde-sur-Mer. Toutefois, le président du Syndicat des producteurs d'huîtres du territoire rhétais refuse de céder au désespoir. Debout devant ses marais, il mesure la "richesse d'être là". Son credo ? Le terroir et la qualité. "Jusqu'à la dernière douzaine vendue, nous aurons la passion", assure-t-il. Visiblement, le virus n'a pas tout détruit. Source : L’Express : Huîtres: péril en la coquille

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Mortalité des naissains : causes probables (Midi Libre)

Une réunion générale d’information a eu lieu mardi soir à Mèze sur le thème « Mortalités massives de l’Huître creuse : causes probables et perspectives ». Fabrice Pernet (Ifremer) est intervenu pour apporter des éléments de réponse. Il a présenté un inventaire des causes possibles à savoir : la présence d’agents infectieux, la saison l’âge et la taille des huitres, la ploïdie, les pratiques culturales, l’hydrodynamique. Animée par Philippe Ortin, Président du Comité régional conchylicole de Méditerranée, cette rencontre a permis à plus d’une centaine de conchyliculteurs de se retrouver pour évoquer ce problème récurrent. En fin d’exposé, une séance de questions-réponses a permis à chacun d’exprimer ses craintes et ses souhaits pour l’avenir.

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Thau : Président de la section régionale conchylicole (Midi Libre)

L'Ifremer a présenté les résultats d'une étude sur la mortalité mardi soir à Mèze. Que faut-il en retenir ? C'est une étude que nous avions commandée dès 2008 quand des mortalités inquiétantes de naissains ont été constatées sur l'Etang de Thau. Nous voulions connaître les causes spécifiques de cette mortalité sur la zone qui nous concerne. En fait, il s'avère que l'action conjuguée de l'herpes virus et d'une bactérie provoque une mortalité foudroyante, notamment au printemps.

Quelles solutions ? On ne peut malheureusement pas vacciner les huîtres. En fait, changer nos habitudes de travail peut nous aider. L'Ifremer a constaté que les huîtres sur corde étaient moins touchées que les huîtres en panier. C'est une piste. On espère aussi que les huîtres déjà touchées par le virus ou les variétés venues du Japon seront plus résistantes. On travaille aussi sur l'huître autochtone. Le tout en attendant une sélection qui nous permettra de sortir de la crise. Mais nous n'y comptons pas avant cinq ou six ans. En attendant, on trouve des solutions pour que la profession puisse vivoter….

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Le 30 décembre 2010

« Le problème est qu'on a complètement oublié que nous travaillons un produit naturel, on a totalement occulté le cycle de l'huître... »

Le cycle de l'huître (Nouvelle République)

Restera-t-il des huîtres pour la Saint-Sylvestre ?

« En n° 3, il me restera un peu de stock pour le premier de l'an... mais certains de mes collègues n'en auront pas, c'est sûr. » Yvonnick Le Bail est ostréiculteur à Chaillevette, en Charente Maritime. Et il vend sa production sous les halles de Niort.

Jusqu'à 90 % de perte - Il n'est pas épargné par la crise. Il dit perdre chaque année depuis trois ans 60 à 70 % de son naissain. « Et je connais des endroits où les collègues perdent jusqu'à 90 %. » Alors, pour compenser, il fait comme les autres : il augmente ses tarifs. Mais pas trop. Pour ne pas affoler le chaland. Et rester concurrentiel. « En moyenne, on a augmenté de 10 %. L'an dernier, je faisais la fine de claires n° 3 à 5 €. Cette année, elle est à 5,30 €. »

« C'est ça qui est difficile pour nous, ostréiculteurs, explique Gérald Viaud. Aujourd'hui, un ostréiculteur gére une PME. Autrement dit, pour que ça tourne, il faut de l'argent parce qu'il y a des charges, des impôts, les assurances, les emprunts... Il y a trente ans, les choses étaient plus simples : on se serrait la ceinture et on attendait que ça passe. C'était difficile mais on rentrait la tête dans les épaules en attendant des jours meilleurs. Aujourd'hui, on ne peut plus se permettre d'espérer. Il faut que l'argent rentre... »

« Le problème est qu'on a complètement oublié que nous travaillons un produit naturel, on a totalement occulté le cycle de l'huître... »

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Le 31 décembre 2010

L’herpès de l’huître, pas contagieux pour l’homme (Destination santé)

La relative pénurie qui commence à s’installer sur le marché de l’huître est due en fait, à une épidémie d’Herpès virus qui décime les huîtres juvéniles depuis 2 ans ! Toutefois, pas de panique : ce virus-là n’est pas contagieux pour l’homme. OsHV-1 - pour Ostreid Herpes virus 1 - ne vit que dans les milieux aquatiques. Particulièrement présent chez les huîtres creuses sauvages et en élevage, il fait beaucoup parler de lui, c’est vrai, depuis 2008. Si bien que cette épidémie menace à terme, les entreprises ostréicoles et les tables de nos réveillons.

« Le virus de l’huître est absolument sans aucun rapport avec l’herpès virus humain », rassure Jean-Pierre Baud, responsable du programme national d’aquaculture durable à l’Institut français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (IFREMER) de Nantes. « Les herpès virus sont courants dans le monde animal en général, et dans le monde aquatique en particulier. Leurs attaques sont plus ou moins importantes en fonction de l’espèce. Et depuis 2008, les huîtres sont touchées de plein fouet », ajoute-t-il.

Depuis cette date en effet, les naissains – c’est-à-dire les huîtres de moins d’un an – sont très affectés par le virus. Entre 60% et 80% des mollusques juvéniles en meurent, contre seulement 20% à 30% avant 2008. « L’intensification de l’élevage et les nombreuses manipulations nécessaires à l’homogénéisation des tailles affaiblit et stresse les huîtres. Et lors de la montée en température des eaux à 16°C le virus, capable de s’adapter à son environnement, profite, de la faiblesse des jeunes mollusques ». Face à ce type de situation, impossible d’envisager une vaccination pour cette espèce animale, dont le système immunitaire est très peu développé.

La table du réveillon est sauve....

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Le 5 janvier 2011

Une année 2011 cruciale pour les ostréiculteurs et les mangeurs d’huîtres (Vin et chère)

En France, l'association des ostréiculteurs traditionnels demande un moratoire sur les huîtres triploïdes.

GaultMillau N° 46 - Le tête à tête du dernier numéro de GaultMillau met les pieds dans le plateau : mangerons nous encore des huîtres à noël prochain ?

Eric Marissal, l’ingénieur agronome « inventeur » de l’huitre triploïde et Louis Teyssier, ostréiculteur normand traditionnel (Gaec Thalassa distribution) et membre de l’association des ostréiculteurs traditionnels qui regroupe 50 ostréiculteurs traditionnels sur 3 000 au niveau national, échangent leurs arguments.

Le problème urgent : les huîtres meurent en masse dans tous les bassins dans leur première année de vie : 80 % de mortalité en 2010 ! Les réserves des ostréiculteurs s’épuisent. Ils doivent renouveler leurs stocks de naissains pour les trois prochaines années. Ceux qui captent les huîtres dans le milieu naturel se plaignent aussi. La pénurie guette. Les prix ont déjà augmenté. Un virus OsHV en la cause depuis trois ans.

Un plan national de repeuplement a été décidé afin de refaire ce qui avait été réalisé en 1970 avec de nouvelles variétés, basé sur des familles résistantes de diploïdes dont on ignore encore si elles vont résister. Dans l’urgence, un autre plan de sauvegarde décidé par l’Ifremer et le CNC (comité national de conchyliculture), celui là avec 100 % de triploïdes, a été lancé pour assurer des naissains rapidement, avec de fortes craintes de mortalité.

Pourquoi 100 % de triploïdes ? L’Ifremer ne dispose que de 7 familles résistantes à ce jour, il existerait un risque de consanguinité dans la population sauvage.

Avouons le… la technicité du débat rebute une grande majorité de consommateurs.

Sachez que la mortalité des huîtres frappent sans distinction les diploïdes c’est à dire les huîtres conformes à leur nature originelle, et les triploïdes c’est à dire celles qui sont fabriquées par les écloseries spécialement pour éviter la laitance estivale. Pas de raccourci hâtif néanmoins, les diploïdes peuvent sortir aussi bien des écloseries, qu’être captées dans la mer naturellement.

En arrière plan un autre débat demeure non tranché : Les huitres stériles triploïdes mises au point par l‘Ifremer il y a quinze ans ont elles fragilisé le milieu et sont elles la cause de la mortalité qui sévit actuellement dans tous les bassins français, voire au-delà ? L’association des ostréiculteurs traditionnels a intenté un recours en justice contre l’Ifremer. Elle l’accuse de ne pas avoir joué la transparence et demande des comptes. L’association demande un moratoire sur les huîtres triploïdes.

Dans les claires plus protégées de Marennes-Oléron, les mortalités seraient plus faibles…

Pour Eric Marissal, la domestication d’animaux sauvages ne dure jamais longtemps, l’histoire l’a montré précédemment et l’épidémie actuelle s’inscrit dans un cycle naturel bien connu.

Pour Louis Teyssier, les huîtres triploïdes ont changé la règle du jeu notamment en instaurant la course au rendement avec des animaux qui poussent en 2 ans au lieu de 3 ans !

L’ostréiculture vit actuellement une course contre la montre : la base génétique de résistance est très faible. Pour atteindre un taux de 50 % de résistance qui est le taux de rentabilité minimum d’une entreprise ostréicole il faut 2 ou 3 ans. Mais dans l’intervalle, le virus peut aller plus vite, et si cette année il n’y a pas de captage… cela serait rédhibitoire. Mais déjà, après trois années de mortalité consécutives, nombre d’entreprises sont au bord du dépôt de bilan…

Pour tout savoir sur cette question problématique : Magazine GaultMillau n° 46 de janvier.

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Canada : Des huîtres plus costaudes de ce côté-ci de l'Atlantique (Canoe)

Des biologistes du ministère des Pêches et Océans (MPO) se font rassurants sur la qualité des stocks d'huîtres du golfe du Saint-Laurent. Un virus de l'herpès décime les huîtres juvéniles du côté de l'Europe depuis les dernières années. La bactérie a déjà été observée de ce côté-ci de l'Atlantique dans des mollusques, mais elle n'a pas eu les effets néfastes au Canada, précise Anne Veniot, biologiste au MPO.

Non seulement l'espèce d'huître du golfe du Saint-Laurent est-elle différente de celle de la côte européenne, mais la culture du mollusque est aussi faite de manière différente, précise-t-on au MPO.

En Europe, les huîtres sont principalement cultivées en écloserie, et donc plus vulnérables aux changements environnementaux, tandis qu'elles sont pêchées en milieu naturel dans le golfe, et possèdent ainsi un métabolisme plus résistant. «Ce sont des huîtres qui ont été capables de surmonter des défis environnementaux, comme l'hiver, et des maladies. Le stock géniteur dans le golfe du Saint-Laurent est extrêmement résistant», explique Thomas Landry, biologiste-chercheur au MPO à Moncton, au Nouveau-Brunswick….

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Le 13 janvier 2011

Calamité agricole - Mortalité des huîtres en 2010

Procédures d'indemnisation avec l'exemple de la Loire-Atlantique et d'Arcachon

Calamité agricole : mortalité des huîtres creuses en 2010

La calamité mortalité des huîtres creuses en 2010 en Loire-Atlantique a été reconnue par l’arrêté ministériel du 3 janvier 2011.

Sont concernées les zones sinistrées suivantes : Communes de Assérac, Batz-sur-Mer, Bourgneuf-en-Retz, Guérande, la Bernerie-en-Retz, La Plaine-sur-Mer, La Turballe, Le Croizic, Les moutiers-en-Retz, Mesquer, Saint-Molf.

Sont considérés comme présentant le caractère de calamité agricole en 2010 :

  • les pertes de récolte sur naissain et demi-élevage
  • pertes de fonds sur naissains, demi-élevage et huîtres adultes

Le montant maximal des indemnités sera plafonné à 12% de chiffre moyen des 5 derniers exercices fiscaux en enlevant la meilleure et la moins bonne.

Télécharger l’Arrêté du 3 janvier 2011 reconnaissant le caractère de calamité agricole aux dommages dus à la mortalité ostréïcole de l’été 2010 (format PDF - 59.4 ko)

Procédure : Les ostréiculteurs ayant déposé un dossier calamités agricoles en 2008 et 2009 vont recevoir les imprimés nécessaires à la constitution du dossier 2010.

Les ostréiculteurs concernés qui n’auraient pas reçu de dossier pourront télécharger ci-dessous les imprimés nécessaires à l’établissement du dossier.

Les dossiers remplis complètement et signés (sans oublier les pièces justificatives) devront être transmis, soit en recommandé avec accusé de réception, soit déposé, au plus tard le 15 février 2011, délai de rigueur, à la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM)

Arcachon : Mortalité des jeunes huitres : le caractère de calamité agricole est reconnu (La Teste de Buch)

Le Comité de l’Assurance en Agriculture du 8 décembre 2010 a reconnu le caractère de calamité agricole pour la mortalité des jeunes huitres au cours du printemps et de l’été 2010 pour les concessions situées sur les communes listées ci-dessus : Andernos, Arcachon, Arès, Audenge, Biganos, Gujan-Mestras, Lanton, La Teste de Buch, Lège Cap-Ferret, Le Teich et Le Verdon. Les ostréiculteurs concernés sont invités à retirer un formulaire de demande d’indemnisation à l’accueil de la Mairie de la Teste de Buch, au siège de la Section Régionale Conchylicole ou au Service des cultures Marines de la Direction Départementale des Affaires Maritimes et à déposer leur dossier au plus tard le 21 janvier 2011 à la Délégation à la Mer et au Littoral.

Arrêté du 3 janvier 2011 reconnaissant le caractère de calamité agricole aux dommages dus à la mortalité ostréïcole de l’été 2010 :

Pour l’Aude :
http://www.loire-atlantique.equipement.gouv.fr/IMG/pdf/Arrete_calamite_agricole_huitre_3janvier2011_cle5c3a5c.pdf

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Le 18 janvier 2011

Thau : Un laboratoire contre le virus tueur (Midi Libre)

Les négociations ont débuté hier à Mèze sur un procédé miracle.

« On ne nous a rien montré du processus », affirme Philippe Ortin, président du comité régional de la conchyliculture. Hier, en mairie de Mèze, une réunion a associé responsables conchylicoles et avocats du cabinet Ernst and Young, représentant le mystérieux inventeur d’une méthode révolutionnaire censée éradiquer l’herpès tueur d’huîtres (Midi Libre du 14 janvier). À son issue, les professionnels ont « négocié une méthodologie » et la création d’un comité de trois experts « que nous choisirons et qui auront accès à la formule, après avoir signé un contrat de confidentialité. Ils nous diront si on continue... »

Depuis quelques jours, cette invention, mise au point par un mystérieux conchyliculteur, met l’étang de Thau en ébullition. Le procédé, qui aurait subi deux ans et demi de tests in vivo, a un coût, non dévoilé et que son inventeur voudrait monnayer. Les collectivités seront appelées à mettre la main au porte-monnaie. Une formalité, selon Yves Pietrasanta, vice-président de la Région, faisant remarquer que l’État « est prêt à injecter 185 M€ pour sauver la filière »….

Philippe Ortin veut y croire : « L’inventeur n’a subi aucune mortalité. » Tout le monde veut aller vite et lancer des essais grandeur nature, d’ici le printemps, sur 6 à 8 tables de l’étang….

Sur 2 600 tables, l’herpès en a vidé plus de 500 : en 3 ans, la production atteint péniblement la moitié des 12 000 tonnes annuelles….


Dans l’attente de plus de précisions sur ce remède, lisez cette étude de 2010 très intéressante sur les maladies, avec une très bonne introduction sur les maladies en aquaculture et les stratégies à adopter… Elle vient d’être mise en ligne…

Approches multifactorielles pour l'étude d'interactions entre l'huître creuse Crassostrea gigas et deux Vibrio pathogènes, V. splendidus et V. aestuarianus : épidémiologie, variabilité de la sensibilité de l'hôte et pathogenèse

Sophie De Decker - Ifremer La Tremblade - LGP - Laboratoire de Génétique et Pathologie

Université de La Rochelle (28/09/2010), Pierre Boudry (Dir.)

Cliquer Ici

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Le 6 février 2011

Littoral, le Magazine des Gens de Mer

Samedi 05 février 2011 à 16h15

Depuis l’été 2008, les ostréiculteurs vivent sous le couperet d’un virus très virulent qui décime les huîtres juvéniles et leurs naissains. De nombreuses entreprises vivent sur des stocks qui s’épuisent. La profession s’inquiète et cherche des solutions alternatives pour contrer le vent de la crise. Y aura-t-il encore des huîtres pour Noël ?...

Un film d’Antoine Tracou. Coproduction Aligal

Pour en savoir plus : France 3 : Littoral s'intéresse cette semaine aux ostréiculteurs (Mer et Marine)

Depuis l'été 2008, les ostréiculteurs vivent sous le couperet d'un virus très virulent qui décime les huîtres juvéniles et leurs naissains. De nombreuses entreprises vivent sur des stocks qui s'épuisent..... Partout en France, le naissain d'huître frise la pénurie, et le cours des huîtres juvéniles explose. Les causes de ces mortalités sont difficiles à cerner : le virus est identifié depuis longtemps par les scientifiques, mais il est impossible à éradiquer.

Le réalisateur Antoine Tracou a choisi de suivre trois ostréiculteurs installés sur la Manche et sur la côte atlantique. Plutôt que de baisser les bras, ils ont en commun une volonté farouche de tester de techniques d'élevage alternatif, plutôt que de céder à la fatalité. Ainsi, par exemple, Sébastien Lemoine, qui a choisi d'expérimenter de nouvelles technologies en face de Carnac. Ou Julien Lafosse, à Blainville sur mer, qui vise le haut de gamme et récolte médaille sur médaille.....

Un tiers des entreprises risque de disparaître dans les mois à venir. Dans un marché mondialisé, la concurrence étrangère pourrait menacer gravement la position de la France, aujourd'hui encore première sur le marché européen. L'ostréiculture va devoir profondément changer. Mais comment ? Et à quel prix ?

Pour ceux qui n’auraient pas vu « Les années creuses, Chronique ostréicole », ce reportage est accessible dans son intégralité….Cliquer Ici

Ce bon reportage fait un état des lieux des mortalités et il présente des initiatives d’ostréiculteurs dans le Morbihan et en Manche, notamment le télécaptage à partir d’huîtres sélectionnées naturellement (sélection massale)…

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12 février 2011 : Très bonne analyse de la situation

On achève bien les huîtres... (Le Point)

Polémique. Les huîtres périclitent. Et les ostréiculteurs ne sont pas tous innocents...

Il est peut-être temps de remettre les pendules à l'heure. Si les huîtres ont manqué durant les fêtes, et si le rationnement devrait perdurer de nombreuses années, il n'est plus possible d'en reporter la faute exclusivement sur un nouveau virus ou sur des pollutions phytosanitaires. De multiples rapports accusent les ostréiculteurs d'avoir été négligents : mécanisation à outrance de l'élevage ; transferts excessifs de naissains (larves) et de juvéniles, facilitant les épizooties ; contrôles sanitaires insuffisants.

Ainsi, le 10 mai, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) constatait que " l'évolution actuelle des modes d'élevage, notamment l'augmentation de la densité d'animaux et le rythme soutenu d'introduction des jeunes huîtres, influe probablement sur la surmortalité ". Une huître qui reste collée à vie sur son rocher subit jusqu'à 150manipulations dans un parc d'élevage." Cela la stresse, la fatigue ", accuse Jean-Pierre Baud, responsable de l'aquaculture durable à l'Ifremer. L'ostréiculture est devenue de l'élevage en batterie.

Stressés, les mollusques n'offrent plus qu'une faible résistance aux maladies. Notamment à ce virus OsHV-1mvar apparu à l'été 2008. Il extermine plus de 60 % du naissain et des juvéniles, épargnant les adultes. Un mollusque infecté meurt en deux jours !....

Plan d'urgence. En février 2010, un rapport remis au ministre de l'Agriculture et de la Mer confirme ce manque d'anticipation de la profession : " Il faut souligner également un certain nombre d'aspects préoccupants des pratiques ostréicoles qui, dans le contexte de la crise sanitaire actuelle, contribuent à amplifier les phénomènes observés et rendent difficile leur interprétation : transferts multiples d'un parc à l'autre, absence totale d'informations sur le statut sanitaire des naissains et des parcs de production, mélange de populations d'âges et de statuts sanitaires différents, absence de vide sanitaire dans les parcs et les écloseries. " Philippe Vannier, directeur de la santé animale à l'Anses, insiste : " Les pratiques comme les transferts multiples, l'absence de traçabilité contribuent à amplifier le système infectieux. " Des accusations que Goulven Brest, président du Comité national de conchyliculture, réfute : " On ne peut pas élever les huîtres dans un milieu entièrement confiné…..

Mais, au pays du Soleil-Levant, les ostréiculteurs français ont aussi découvert des pratiques bien plus respectueuses de l'environnement et de l'animal, rapporte Solène Le Roux, rédactrice en chef de Cultures marines. Par exemple, on n'utilise pas de coupelles en plastique pour élever le naissain, mais des coquilles Saint-Jacques. Pas d'élevage intensif non plus des adultes sur des tables métalliques. Les Japonais ont mis en garde leurs collègues francophones : " Si vous n'adoptez pas de telles mesures, vous trouverez des solutions passagères, mais les problèmes reviendront. " En attendant, la profession ostréicole exige des dotations gouvernementales. Déjà, 80millions d'euros ont été décrochés pour 2009-2010, et 170millions supplémentaire sont réclamés pour 2011-2013. En moyenne, 80000 euros par établissement ostréicole... Pour lire l’article intégral de Frédéric Lewino (qui a écrit l'un des meilleurs articles sur le sujet), cliquer ici

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Le 4 mars 2011

Gouville-sur-Mer : Mortalité des jeunes huîtres : K’Dual Ostreiouest a suspendu ses poches (Ouest France)

K’Dual Ostreiouest a été récompensée lors du Salon de l'agriculture.

L'entreprise K’Dual Ostreiouest a été récemment récompensée de la médaille d’or pour ses huîtres spéciales de Normandie, lors du Salon de l’agriculture. Elle attribue ce succès en partie à un système innovant de poches suspendues. Cela permet d’augmenter la qualité des huîtres et de se prémunir contre le phénomène de mortalité des naissains….

Manche : Calamités agricoles - Pertes conchylicoles de l'été 2010 (Ouest France)

Les producteurs concernés peuvent présenter une demande d'indemnisation auprès de la DDTM de Saint-Lô avant le 31 mars 2011. Le dossier type d'indemnisation peut être demandé auprès de la DDTM ou à la mairie.....

------ 7 mars 2011 ------

Pour Henri Grizel, ancien directeur d'Ifremer Sète de 1995 à 2004 et aujourd'hui retraité, l'apparition de l'herpès virus responsable de la mortalité des huîtres sur l'étang de Thau n'est pas un phénomène nouveau. Et selon lui, on peut même sauver les huîtres gigas, à condition de respecter certaines pratiques dans l'élevage.

Le scientifique pense qu’il est possible de sauver l’huître gigas. Via le respect des périodes d’ensemencement, des quantités prônées...

Midi Libre : Un virus tel l’Ostreid herpès, auquel sont dues les fortes mortalités d’huîtres sur l’étang, ça débarque comment ? Henri Grizel : Il faut demander à Dieu, s’il existe. Ce que l’on sait, c’est que l’herpès est un virus opportuniste, il se manifeste chez les vertébrés comme les invertébrés, profite d’une situation de fatigue, de stress, comme l’herpès que vous pouvez voir apparaître sur votre lèvre. Ça peut être un stress d’ordre psychologique, thermique...

Quand s’est-on aperçu de sa présence ? Sur l’étang, on en parle vraiment depuis 2007-2008, avec la quasi généralisation des mortalités. Mais dès les années 1990 avaient été constatées des mortalités anormales, par taches. Et l’herpès virus fut décrit en 1992. Nous l’avions identifié au laboratoire de La Tremblade.

Quand on cherche à expliquer les ravages de ce virus, on désigne l’huître triploïde (*), les écloseries. Qu’en est-il réellement ?

Quelle analyse faire, alors ?

Ce que l’on sait, c’est qu’entre 2000 et le gros clash de 2007, dans tous les bassins, quatre facteurs ont changé qui, à mon avis, jouent un rôle. D’abord, une multiplication des tranferts inter bassins. Ils ont été nombreux et surtout en toutes saisons. Ensuite une forte augmentation des biomasses avec, aussi, la dynamique de la triploïde. Le marché des consommateurs estivals était là, il fallait y répondre. Par ailleurs, on a noté une augmentation de la production des écloseries, fournissant 25 % des naissains mis en production contre 15 % par le passé. Enfin, la demande ayant été très forte et les écloseurs ne parvenant plus à fournir sur une période déterminée, on s’est mis à ensemencer toute l’année.

Parce que ce n’était pas la règle ?

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Le 14 mars 2011

Mortalité des huîtres: le plan de bataille (Manche Libre)

La guerre contre la mortalité des huîtres creuses est engagée. Mais la victoire est encore éloignée.

"Face au phénomène de la mortalité des huîtres creuses, nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre. Quand le feu est à la maison, il ne s'agit pas de savoir quelle qualité d'eau il faut utiliser pour éteindre l'incendie." Loin d'être catastrophistes, ces propos tenus par Olivier Richard, directeur du SMEL (syndicat mixte pour l'équipement du littoral) de Blainville-sur-Mer se veulent avant tout réalistes. Une attitude qui se comprend aisément au vu de la gravité, et de la persistance, du phénomène : aujourd'hui, la mortalité touche environ 80 % des huîtres creuses élevées par les ostréiculteurs, bas-normands en l'occurrence.

"Faire face économiquement aux mortalités" - La profession peut-elle nourrir des espoirs raisonnables de voir des solutions apportées au problème qui menace la survie de beaucoup d'entreprises ? A court terme, probablement pas considère Olivier Richard. "L'objectif aujourd'hui est de réduire petit à petit l'importance des mortalités grâce notamment à l'amélioration des pratiques de culture." Mais il s'agit aussi de pouvoir disposer de naissains d'huîtres sélectionnés en fonction de leur résistance aux mortalités. A partir de là sont menées des opérations de réensemencement des parcs. Après une première tentative malheureuse fin 2010, qui a dû être écourtée, une seconde a commencé courant janvier. Cette fois, les naissains produits par l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) sont issus non plus d'huîtres ayant résisté aux mortalités de 2008, mais d'huîtres de générations plus récentes.

Diriger le repeuplement….

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Le 15 mars 2011

Huîtres de l'estuaire, huîtres de secours (Sud-Ouest)

Prélever des huîtres naturelles de l'estuaire de la Gironde pour réensemencer les parcs d'élevage de la Charente-Maritime. C'est l'une des pistes de réflexion que suggère le Comité régional conchylicole de Poitou-Charentes pour pallier la perte de production liée aux mortalités qui frappent depuis trois ans les jeunes huîtres. Elle était de 30 % en moyenne l'an dernier, avec des écarts observés suivant les établissements, et ira en augmentant cette année, selon les professionnels. Le président des ostréiculteurs charentais, Gérald Viaud, assure que ces lots naturels de l'embouchure du fleuve ont mieux résisté jusqu'alors aux causes des mortalités qui déciment les cheptels ostréicoles partout ailleurs.

Contaminées au cadmium

Cela reste à prouver au plan scientifique. Mais, dans un courrier qu'il adressait mi-février au président du Conseil général de la Charente-Maritime, Dominique Bussereau, qui l'avait sensibilisé à cette hypothèse, le ministre de l'Agriculture et de la Mer ne ferme pas la porte. Bruno Le Maire rappelle que « dans le contexte actuel des mortalités touchant l'ostréiculture, [sa] volonté est que toutes les pistes susceptibles d'aider à la reconstitution des stocks de naissain et de juvéniles d'huîtres soient explorées ». Le ministre émet toutefois la réserve que « les précautions nécessaires soient prises ». S'agissant des huîtres de la Gironde, c'est la contamination au cadmium qui éclaire la mise en œuvre des précautions ainsi requises. Selon Bruno Le Maire, la contamination n'est pas rédhibitoire puisque « des dérogations nationales existent pour le réensemencement de zones saines avec de très jeunes huîtres issues de zones contaminées ». Encore faut-il que « ces dérogations définissent les conditions permettant de s'assurer que les jeunes huîtres ne sont pas contaminées à des teneurs supérieures aux normes en vigueur, afin que les huîtres adultes qui seront consommées ne présentent aucun risque pour la santé publique ».

Protocole préalable

Question : une huître juvénile contaminée au cadmium peut-elle se décontaminer une fois retrempée en zone saine, durant les deux à trois années de croissance qui précèdent sa consommation ? Un protocole expérimental doit le dire. Bruno Le Maire fait de sa rédaction le préalable de la démarche qui s'engagerait alors.... Philippe Baroux

------ 16 mars 2011 ------

Cette semaine, plusieurs ostréiculteurs devaient se rendre à Sandai, au Japon, pour se procurer des naissains. Cela, afin de relancer la production d’huîtres, frappée par une mortalité. Mais le tsunami qui a frappé l’archipel, a évidemment l’ostréiculture. « Toute la profession est émue face à cette catastrophe qui a touché le Japon. Beaucoup d’ostréiculteurs japonais étaient prêts à nous aider. Nous sommes tous inquiets, car nous n’avons pas de nouvelles. Sont-ils toujours vivants ? On ne sait pas », s'inquiète Hervé Jenot, le président du comité régional de conchyliculture de Bretagne sud. Les ostréiculteurs bretons sont solidaires vis-à-vis de leurs homologues japonais. « Il faut mesurer leurs besoins. On fera notre possible pour les aider. Pourquoi pas une aide matérielle ? », suggère-t-il….

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Japon : « Tout est tombé à l'eau » (Sud Ouest)

Le président Olivier Laban devait se rendre au Japon afin d'étudier une éventuelle réintroduction d'huîtres de Sendai dans le Bassin.

C'était une mission prévue depuis longtemps. Une délégation menée par Goulven Brest, président du Comité national conchylicole (CNC) et à laquelle participait notamment Olivier Laban, président de la Section régionale conchylicole (SRC) devait se rendre, dès samedi prochain, au Japon : « Nous devions faire plusieurs visites, explique ce dernier. Tout d'abord, il était prévu d'aller sur les sites de production d'Hiroshima, afin de regarder les pratiques culturales du secteur. Nulle intention d'ailleurs de ramener des échantillons, les huîtres là étant porteuses d'une maladie pathogène. L'objectif de ce déplacement était surtout de se rendre sur les parcs de la baie de Sendai… »

Les naissains de Sendai - C'était bien sûr sans compter la catastrophe survenue le 11 mars au Japon, le séisme puis le tsunami ayant frappé tout particulièrement la grande région de pêche et de conchyliculture de Sendai : « Cette baie est le berceau de l'élevage de notre huître crassostrea gigas, relève Olivier Laban. Il faut se rappeler qu'après la mortalité des huîtres portugaises dans les années 1970, les ostréiculteurs de la région de Sendai avaient fourni le naissain d'huître qui avait permis à l'ostréiculture française de se relancer. Chez nous, le Gujanais Roger Druart était même parti là-bas afin de ramener des huîtres… »....

« Un projet abandonné » - Ce déplacement, en fait, était le second en quelques mois : « En octobre dernier, une délégation y était allée à la recherche d'une souche résistante face à la mortalité du naissain que nous connaissons. Et nous comptions bien ramener des échantillons, cette fois-ci. Nous avions de plus conclu un partenariat avec la Communauté d'agglomération du Sud-Bassin visant à renforcer cette initiative. Et le fait de réintroduire du naissain avant l'été nous aurait permis de tester leur résistance dans le milieu du bassin d'Arcachon. »....

Une écloserie sur le Bassin

Que faire ? « Nous avons peu de pistes concrètes pour sortir de la crise, assure Olivier Laban. Nous avons un contact avec Vancouver au Canada via le ministère de l'Agriculture. Nous allons le relancer. » D'autres solutions sont à l'étude : « Il existe un programme de recherche menée par des privés, un groupe d'écloseurs. Mais nous en craignons les conséquences, celles liées au fait que l'on nous dicte les règles du jeu… Un autre programme va aussi être lancé par le CNC et l'Ifremer, c'est une autre piste. »

Mais le projet de créer une écloserie sur le bassin d'Arcachon émerge de plus en plus : « Voilà des années que l'on en parle, dit le président de la SRC. Nous venons de voter une étude pour sa faisabilité. » En effet, au vu des années « avec » et « sans » naissain, la profession avait déjà décidé en 2005 de se lancer dans la création d'une écloserie. Son intérêt réside dans la possibilité de gérer la température de l'eau, la qualité de la nourriture planctonique et d'offrir donc une garantie de résultat. « L'avantage d'avoir une écloserie chez nous, sorte de coopérative est net, dit Olivier Laban. Elle serait administrée par la profession elle-même. Vous savez, il faut que l'on évolue dans nos têtes si l'on veut survivre. Soit on regarde passer le train sans rien faire, soit on le prend. Et il est urgent de sortir de la crise. »

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Mortalité du naissain d’Huître creuse Crassostrea gigas dans l’étang de Thau en 2009

IFREMER

Avril 2010

Rapport intermédiaire

Cette étude conduite en Méditerranée pendant un épisode de mortalité massive du naissain d’huître creuse Crassostrea gigas généralisé en France en 2009 a pour objectifs d’améliorer la compréhension des causes des mortalités de naissain, d’identifier les pratiques culturales à risque, et d’approfondir des pistes visant à la réduction de ces mortalités. Afin d’atteindre ces objectifs, nous avons suivi les paramètres environnementaux de l’étang de Thau en relation avec la mortalité. Par ailleurs, nous avons réalisé une expérience visant à comparer les performances des huîtres en fonction de leur origine, stade de développement et site de culture, en relation avec l’énergétique, la reproduction et la pathologie.

Finalement, nous avons fait des expériences de transfert d’huître d’un milieu exempt de mortalité vers l’étang de Thau où des mortalités massives ont été enregistrées. L’analyse des paramètres environnementaux de l’étang de Thau montrent que le seul point commun entre les années à mortalité d’huître (2008-09) est la biomasse phytoplanctonique remarquablement constante et faible par rapport aux moyennes décennales. Les mortalités d’huîtres en 2009 touchent spécifiquement le naissain quelles que soient l’origine et la ploïdie, lorsque la température de l’eau atteint 17.5°C. Par rapport aux années précédentes, la mortalité s’intensifie et le seuil thermique de déclenchement est abaissé de ~2°C. Les huîtres maintenues en mer profonde demeurent indemnes. Le démarrage des mortalités de naissain coïncide avec une accélération du taux de croissance alors qu’il semble y avoir un déficit énergétique avant le déclenchement des mortalités qui fragiliserait particulièrement le naissain caractérisé par des réserves énergétiques inférieures aux adultes. Le démarrage des mortalités coïncide avec l’initiation de l’activité gamétogénique, avant l’atteinte de la maturité sexuelle et bien avant la ponte ce qui est plutôt atypique.

Enfin, l’apparition des mortalités coïncide avec une infection soudaine et imprévisible par le virus herpès OsHV-I dans le naissain d’huître suggérant que ce dernier est impliqué dans le phénomène de mortalité. Le transfert d’huîtres triploïdes saines maintenues en mer ouverte vers l’étang de Thau au printemps conduit à une infection massive par le virus herpès, visible dès le 1e prélèvement après seulement 6 jours. Les charges virales sont maintenues à des niveaux élevés jusqu’à la fin de l’expérience après 18 jours, où la mortalité moyenne constatée des huîtres est de 84%. D’un point de vue plus appliqué, nous avons constaté que le risque de mortalité en 2009 est d’autant plus élevé que les animaux sont petits, coïncidant notamment avec des différences marquées en énergie de réserve entre naissains et adultes. Une pratique culturale pour limiter la mortalité consisterait à éviter de déployer des animaux de taille < 30 mm fin mars, c’est à dire éviter les opérations de pré grossissement au printemps en faveur du pré grossissement automnal. Les naissains sont touchés de la même façon par les surmortalités quelles que soient leur origine (naturel vs. écloserie) et leur ploïdie (2n vs 3n), de sorte qu’il n’est pas possible de favoriser une voie d’approvisionnement en naissain plus qu’une autre pour limiter la mortalité. Finalement, il semble que l’ostréiculture en mer profonde puisse être une voie intéressante pour sécuriser le pré grossissement.
Pour télécharger le document, cliquer Ici

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Le 31 mars 2011 : réflexion d'Arcachon !!!

Huître janvier 2011

Les huîtres du Bassin d’ Arcachon sont un des piliers de la visibilité des lieux, premier centre d’ Europe de production de naissain, l’importance de la ostréiculture est une évidente réalité comme les difficultés qui frappent les professionnels du secteur, les jeunes huîtres se meurent sans qu’on ne puisse vraiment savoir pourquoi, avec elles, toute une filière est mise à mal, des entreprises, des Hommes, une histoire…

Consommateurs d’huître nous ne sommes pas toujours au fait des batailles menées par la profession pour conserver en cet endroit des huîtres viables : un exploitation officielle d’huître commençant mi XIXème siècle

La Gravette décimée par une épizootie dans les années 20 et remplacée par la Portugaise...

La Japonaise (Crassostrea gigas ) dans les années 70 qui vint sauver une nouvelle fois la filière...

En 1997, l’Institut public français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) met au point une huître dont les chromosomes sont génétiquement modifiés, commercialisée en 2000, cette huître possède non pas 2n chromosomes (espèce diploïde, où chaque chromosome est apparié avec son homologue) mais 3n. Elle est donc dite triploïde

Elevage huîtres tétraploides

Grâce à une méthode brevetée en 1996 aux Etats-Unis, on a obtenu des huîtres tétraploïdes nécessaires pour la reproduction de l’espèce créée....

Précisons ici que cette huître n’est pas un OGM comme l’entend directive 2001/18, il n’y a pas d’apport de gène mais modification chromosomique

L’intérêt de cette huître triploïde crée est qu’elle devrait être sans mortalité, de qualité uniforme et en théorie stériles.

La stérilité permet à l’huître d’être vendue toute l’année (plus de mois en R pour la consommation…), leur stérilité implique qu’elles ne dépensent pas d’énergie pour la reproduction et poussent donc plus vite que les autres.

En contre partie, les ostréiculteurs perdent en indépendance, le passage en écloserie où on utilise les huîtres tétraploïdes.

Un comité de surveillance devait dans le temps évaluer que l’huître tétraploïde ne s’intègre pas dans les bassins, les scientifiques avaient prévenus : si 10 génération sont en place, elles remplaceraient inéluctablement toutes les autres huîtres !

Le Réseau Vigilance, vient donc de rendre disponible le résultat de cette étude dans :

Benabdelmouna Abdellah, Tourbiez Delphine, D’Amico Florence, Cantin Christian, Grizon James, Seugnet Jean-Luc (2011). Niveau de ploïdie des naissains d’huître creuse captés dans les bassins de Marennes Oléron et d’Arcachon. Réseau Biovigilance, campagne 2009. http://archimer.ifremer.fr/doc/00032/14282/

Les conclusions sont doubles :

1- Les scientifiques de l’IFREMER ne mettent pas en évidence la présence d’animaux polyploïdes, triploïdes et à fortiori tétraploïdes, parmi les animaux collectés au sein des deux bassins de captage naturel que sont Marennes Oléron et Arcachon ;

2- Il est important de signaler que depuis le début du réseau biovigilance, année 2009 comprise, l’aneuploïdie détectée dans les deux bassins prospectés a toujours été du type hypodiploïde, c’est à dire obtenue suite à la perte, à partir d’un état initial diploïde, d’un ou de plusieurs chromosomes ;

Un hypodiploïdie frappe donc de manière récurrente le naissain du Bassin d’ Arcachon, après étude, cette dégénérescence génétique n’est pas liée à la reproduction, donc à son environnement….

Une hypodiploïdie c’est assez grave, la perte d’un chromosome dans une cellule somatique est appelée monosomie, alors que le gain d’un chromosome est appelé trisomie. D’une façon générale, et chez tous les eucaryotes, les aneuploïdies sont très souvent à l’origine de dérèglements cellulaires et induisent le développement de divers cancers…

Huître

L’environnement du Bassin d’Arcachon provoque donc trop de stress aux huîtres pour leur permettre d’être viable, cela relancera le débat sur la pollution des eaux du Bassin...

On peut aussi comprendre que les animaux hypodiploïdes peinent à survivre face aux divers stress biotiques et abiotiques qu’ils vont rencontrer durant leur mise en élevage ce qui assombrie à nouveaux le ciel des ostréiculteurs…

Les japonais conscients des problématique soulevées par les modifications chromosomiques s’orientaient vers un retour aux huîtres naturelles (vous comprenez pourquoi aujourd’hui j’utilise l’imparfait…) et c’est peut être cela la solution pour sauver la filière,…. quitte à diminuer la production et que le consommateur supporte pendant quelques mois des huîtres laiteuses, mais si on fait un sondage, je suis persuadé qu’il préférera cela, qu’en pensez vous ?

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Le 15 avril 2011

Bilan des surmortalités des huîtres creuses Crassostrea gigas depuis 2008

Bilan des surmortalités des huîtres creuses Crassostrea gigas depuis 2008

Nathalie Cochennec-Laureau et Jean-Pierre Baud - Ifremer, Nantes

Bulletin Epidémiologique / Santé animale - Alimentation

Mars 2011 trimestriel /numéro 42

Dans ce premier numéro de 2011, vous trouverez un article qui présente une analyse détaillée du phénomène de surmortalité qui touche les huîtres creuses en France depuis 2008, son évolution dans l’espace et dans le temps, ses causes infectieuses et les facteurs environnementaux, ainsi que les solutions de contrôle envisagées.

Résumé

Le phénomène international de surmortalité des naissains de Crassostrea gigas décrit depuis 20 ans a connu une ampleur dramatique depuis 2008, avec 40 à 100 % de mortalité par an sur cette classe d’âge, en France. Cet article se propose d’en faire l’analyse, de caractériser les différences observées par rapport aux mortalités estivales de l’huître creuse avant 2008, de mettre à jour les connaissances actuelles sur la compréhension de cette mortalité, notamment sur la piste infectieuse (herpes virus OsHV-1 µvar) et la mise en évidence de facteurs environnementaux aggravants. Enfin, l’intérêt d’une sélection familiale de type « taux de survie améliorée » est renforcée et pourra contribuer à moyen terme à répondre, tout du moins partiellement, à une sortie de crise de la filière ostréicole française.

Pour télécharger le document cliquer Ici

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Mortalité des huîtres et pratiques culturales

Les pratiques culturales peuvent-elles permettre de réduire la surmortalité du naissain d’huîtres creuses ?

Ifremer - Mars 2011

Récapitulatif des essais d’élevage et expérimentations zootechniques menés sur le territoire français entre 2008 et 2010

L’objectif de ce document est de faire le point sur les informations scientifiques et techniques recueillies sur le littoral français concernant la relation possible entre les pratiques culturales et la surmortalité qui touche le naissain d’huîtres creuses Crassostrea gigas depuis 2008. Cette relation est étudiée dans le cadre strict de plusieurs dizaines d’expérimentations menées sur le terrain (mer, estran, claires) par les équipes Ifremer, Instituts techniques et assimilés.

Depuis la fin du siècle dernier, l’approvisionnement en naissain basé dans l’ostréiculture traditionnelle sur le captage sur collecteurs dans des bassins « naisseurs », s’est enrichi d’une nouvelle source en provenance d’écloseries. Cette production d’écloserie, souvent faite de naissain triploïde (3n), a pris un essor considérable depuis le début des années 2000. Deux types de naissain cohabitent donc dans les écosystèmes conchylicoles : le naissain de captage et le naissain d’écloserie.

Le naissain d’écloserie dont il est question dans cette synthèse, provient à la fois d’écloseries privées ou des écloseries expérimentales de l’Ifremer (La Tremblade ou Argenton). Le naissain de captage provient des bassins naisseurs traditionnels de Marennes Oléron et d’Arcachon, des bassins en émergence des Pays de la Loire et Bretagne, et de quelques essais menés en Méditerranée. La saison de captage s’échelonne sur plusieurs semaines ; les pontes pouvant être, selon les années, plus ou moins précoces ou tardives. Parfois la ponte est unique et massive.

La mortalité d’une population de naissains, à un moment donné du cycle de vie, dépend pour partie des conditions rencontrées durant la période de l’expérimentation, mais aussi des conditions de vie (susceptible d’induire une sélection sur la population) à des stades antérieurs. Sur ces plans, l’huître d’écloserie et de captage sont rarement semblables.

Cette étude ne traite pas de la sélection génétique ni de la thématique pathologie (ni des éventuelles interactions entre le virus herpes OsHV-1 et le Vibrio splendidus souvent rencontré et associé aux épisodes de mortalité). Le champ de l’étude porte sur les « pratiques culturales » que l’on définira comme étant l’ensemble des techniques mises en œuvre pour élever des animaux sur estran. Ce sont bien les pratiques à l’échelle d’un éleveur particulier dans le contexte général qui sont examinées et non les pratiques collectives susceptibles d’avoir favorisé ce contexte.

Pour télécharger le document, cliquer archimer.ifremer

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Production de naissain d’huîtres en Méditerranée

Production de naissain d’huîtres en Méditerranée

Rapport d’activité intermédiaire - Année 2010

Février 2011

CRC Méditerranée / Ifremer / Cepralmar

Evaluation du potentiel d’approvisionnement en naissains d’huîtres creuses et limitations des mortalités printanières en Méditerranée (Pronamed 2010)

Pour télécharger le document, cliquer : CRC Méditerranée



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Commentaires

Très bon site. Merci aux contributeurs....