France : le marché du saumon ne connait pas la crise….ISA !

Alors que le saumon conforte sa place parmi les cinq espèces halieutiques les plus consommées sur le marché français avec l’huître, le thon, le colin d’Alaska et la crevette (1), son élevage est confronté dans la plus grande indifférence à la plus grave crise de sa jeune histoire. C’est une crise sanitaire appelée ISA (ou AIS).

Pour plus de renseignements sur le marché du saumon :

Avant et surtout pendant les fêtes, tous les médias comblaient de louanges ce saumon nouveau sans antibiotique, label rouge et même bio qui arrivait sur le marché français, alors qu’une crise sanitaire sans précédent proliférait dans le monde. Pourquoi ce silence jusqu’à maintenant ? Même le magazine Que Choisir dans son dossier de janvier 2009 « Poissons pas chers - Quelle qualité ? » reste muet sur le sujet ? Quelle est cette chape de plomb qui couvre la filière du saumon en France ?

ISA, une pandémie mondiale

"Avec cette deuxième vague d'anémie infectieuse du saumon (ndlr isa) qui atteint les rivages écossais, l'industrie retient son souffle. Il faut attendre, mais déjà il faut se rendre à l'évidence, le problème qui s'étend à l'échelle mondiale est très grave, et la maladie montre son vrai visage". C'est l'introduction de l'article d’Adam Anson dans une revue spécialisée anglophone The Fishsite qui fait le point sur le développement de la pandémie affectant les élevages de saumon, actuellement.

La première vague de la pandémie a frappé, au milieu de l’année 2007, les côtes chiliennes dans la région de Puerto Montt, la zone à la plus forte concentration de saumon au monde. Puis, la maladie s’est propagée sur toute la côte chilienne atteignant à plus de 2000 km, la Terre de Feu, fin 2008. L'anémie infectieuse du saumon (AIS) est causée par un virus qui s'attaque au système sanguin du saumon en infectant les vaisseaux sanguins, le cœur et les cellules sanguines, provoquant ainsi une anémie grave et la mort.


Les autorités écossaises contrairement à celles du Chili ont pris le problème à bras le corps. "Aussitôt que le virus a été détecté dans les îles Shetland, les poissons malades ont été détruits et les inspecteurs sont allés dans les 42 sites de pisciculture avec la mise en place d'une zone de contrôle et de surveillance. Mais, les acteurs de la filière semblent plutôt désarmés devant l'ampleur du problème. Les scientifiques cherchent à savoir comment le virus s'est introduit dans les élevages." Tout le monde a encore en mémoire les années 1998/99 quand la maladie avait coûté près de 30 millions de £ à la filière écossaise. Après avoir pris des mesures énergiques, la maladie avait été enrayée.

ISA, une maladie chronique

Les autres pays n'ont pas eu la même chance comme en Norvège où le virus, apparu dans les années 80, occasionne toujours des pertes estimées à 11 millions de US$ par an. Au Canada, elles sont évaluées à 14 millions de US$. Les Féroé ont "payé le prix fort" en 2000 quand le virus a touché tous les élevages comme actuellement le Chili. Dans ce pays du Sud, les exportations de saumon sont de toute première importance avec plus de 2 milliards de US$ de chiffres d'affaires par an, pour plus de 800 sites de production. "Depuis 2007, la maladie a affecté une centaine de sites, et on estime que 2% des saumons sont déjà morts". L'activité s'est considérablement détériorée depuis. SalmonChile (ndlr institution chilienne coordinatrice du développement de la filière salmonicole) a annoncé que la production baisserait de plus 20% en 2009 et retomberait à 275 000 tonnes loin de son niveau maximun de 2007 : 400 000 tonnes pour 2,247 milliards US$ d'exportation. Suite au licenciement massif de ces derniers mois, les ouvriers ont protesté dans les rues de Puerto Montt. "La salmoniculture chilienne est plongée dans les profondeurs et il semble n'y avoir aucune solution en vue."

Tous les grands pays producteurs de saumon d'élevage sont maintenant touchés comme l'indique cette carte établie par le Comité International de Veille Sanitaire Animale (World Animal Health Information Database).


Source : The Fishsite
(1) : il faudrait ajouter les moules à la liste des espèces les plus consommées en France

Articles sur le sujet :

Voir tous les articles : Saumon / Salmoniculture

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Le 10 septembre 2012

Des saumons entraînés à la nage pour augmenter leurs chances de survie (BE Norvège)

Une équipe de chercheurs norvégiens et internationaux a expérimenté pendant trois ans différents programmes d'entraînement à la nage sur de jeunes saumons pesant de 30 à 100 grammes.

On estime aujourd'hui que 80 à 85% des saumons élevés dans l'industrie de la pisciculture norvégienne atteignent une taille apte à la consommation. Les 15 à 20% de pertes, dus majoritairement aux maladies, blessures et évasions, représentent plusieurs milliards de couronnes norvégiennes chaque année. "D'après nos recherches, environ 6% de ces pertes s'expliquent par la mauvaise condition des jeunes saumons (saumoneaux). A eux seuls, ces 6% représentent 1,5 à 2 milliards de couronnes norvégiennes (200 à 270 millions d'euros).", dit Harald Takle [1], chercheur à Nofima [2], qui a dirigé ces travaux de recherche. "Il y a plusieurs raisons expliquant la qualité de ces saumoneaux. Mais la plupart des causes sont liées aux méthodes de production intensive.", ajoute-t-il.

Les expérimentations ont été menées au sein de la station de recherche de Nofima à Sunndalsøra [3]. Elles ont consisté à tester différents programmes d'entraînement à la nage en contrôlant la vitesse de l'eau, la saturation en oxygène et l'alimentation des poissons. Les résultats montrent qu'un entraînement approprié permettra de réduire de manière significative les pertes en mer, grâce à des saumoneaux en meilleurs forme. "Nous pensons approcher du programme optimal au cours des 12 dernières semaines avant le transfert en mer. Les saumoneaux ont un coeur plus résistant et un meilleur système immunitaire. Ces poissons ont, par exemple, 5 à 15% plus de chance de survivre à la nécrose pancréatique infectieuse.", annonce Harald Takle. Cette méthode renforce également la formation osseuse et la minéralisation des vertèbres, ce qui rend le poisson moins susceptible de développer des difformités...

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Complément d'informations et revue de presse :
  • Voir le rapport sur les conditions d’élevage du saumon, truite, cabillaud (en anglais) : Closed waters : The welfare of farmed atlantic salmon, rainbow trout, atlantic cod and atlantic halibut
  • Voir aussi les études (en espagnol) : OLACH et Fundacion Terram
  • le 2 février 2009 : La maladie ISA s’étend en Ecosse - deuxième cas d’anémie infectieuse du saumon dans les îles Shetland
    L'anémie infectieuse du saumon (AIS) a été confirmée dans une zone proche de la ferme où la maladie a été détectée pour la première fois fin décembre 2008. Le gouvernement a demandé au propriétaire de la pisciculture « Hjaltland Sea Farms » l’abattage des saumons dans les plus brefs délais. Une zone contrôlée avait été créée le 2 Janvier, après que le virus ait été trouvé dans la pisciculture de Burra, dans le sud-ouest des Shetland. Le virus a également été suspecté dans deux autres sites de la région. Source : STV.TV du 30 janvier 2009,
  • le 5 février 2009 : Saumons et chapons ont été publiscités à Noël - Le volume des denrées alimentaires vendues à Rungis a progressé de 7,5%, à près de 120000 tonnes
    Les français ne semblent pas s'être serré la ceinture pendant les fêtes de fin d'année. Tout du moins si l'on en croit les dernières statistiques de la Semmaris, la société qui exploite Rungis, le plus grand marché mondial de produits frais. Selon elle, la fréquentation du marché a augmenté de 6,2% avec un volume record des transactions : 120 000 tonnes de victuailles écoulées, soit une progression de 7,5% par rapport au mois de décembre 2007. Au palmarès des ventes : le saumon et le chapon. «2008 a été indéniablement le Noël du saumon, poisson pas trop cher et toujours festif, explique Philippe Stisi, porte-parole de Rungis. Avec 3 925 tonnes, le saumon représente plus de 60% des 6 500 tonnes de produits de la mer et d'eau douce vendues en décembre.»....En revanche, aucune explication rationnelle pour les huîtres dont le volume a chuté de 10%, à 863 tonnes. (source : Le Figaro)
  • Le 20 mars 2009 : 3e cas d'anémie infectieuse du Saumon dans un site de la société norvégienne "Hjaltland Seafarms", le plus gros producteur de saumon d'élevage dans les îles Shetland. Ce 3e cas ISA a été découvert à côté des deux autres sites déjà contaminés. Voir information en anglais : Third case of ISA discovered (Shetland Marine News)
  • Le 24 mars 2009 : Ecosse : Des aides financières pour surmonter la maladie ISA du saumon aux Shetland (Fishnewseu)
    Une enveloppe financière pour les petites et moyennes entreprises d'élevage de poissons touchées par l'épidémie d'anémie infectieuse du saumon (AIS) dans les îles Shetland a été annoncée aujourd'hui.
    Le gouvernement écossais a dit qu'une partie de l'argent sera utilisée pour compenser les pertes de poisson dans les petites entreprises indépendantes, suite aux restrictions de mouvement imposées pour permettre le contrôle et l'éradication de l'ISA aux îles Shetland.
    Le Fonds européen pour la pêche (FEP) sera également mis à la disposition des petites et moyennes entreprises, qui ont été touchées, par exemple, celles qui devaient vendre des smolts dans la zone contaminée au sud-ouest des Shetland, et qui maintenant ne peuvent plus le faire en raison de l’arrêt des élevages pour respecter une période de jachère.
    La valeur totale des aides est d'environ 1,5 million de livres sterling.
    Roseanna Cunningham, ministre de l'Environnement a déclaré:
    « L'élevage du saumon est un élément vital de l'économie dans de nombreuses collectivités rurales et éloignées en Écosse. L’activité occupe environ 5000 emplois directs et indirects, y compris ceux de la transformation du saumon, pour un chiffre d’affaires d’une valeur d'environ 324 millions de livres sterling. »
    « Il est donc vital que nous fassions tout notre possible pour soutenir l'industrie suite aux difficultés causées par la flambée de l'ISA. Nous avons décidé de concentrer notre aide sur les petites et moyennes entreprises, qui sont les plus vulnérables. »
  • Le 22 avril 2009 : Le saumon chilien décimé par un virus (RFI)
    En quinze jours, le cours du saumon a bondi de 50% aux Etats-Unis. Le marché américain est victime de la prolifération du virus de l’anémie infectieuse. Ce parasite est en train de décimer la production du Chili, le principal pourvoyeur du marché américain. Inoffensive pour la plupart des espèces de poisson ainsi que pour l'homme, il est en revanche fatal au saumon de l’Atlantique car il empêche sa croissance.
    Cette maladie assez banale a pris des proportions alarmantes au Chili parce que la pratique de l’élevage est intensive. Vu la concentration des saumons dans les fermes marines, le virus s'est répandu comme une traînée de poudre. Comme il est difficile de désinfecter l’eau de mer, les éleveurs ont été contraints de clore les fermes contaminées en pêchant à tout va tous les saumons disponibles, y compris les petits condamnés par l'anémie infectieuse. Cela explique le record de production enregistré en 2008. Faute de traitement ou de vaccin efficace, les saumoneaux n’ont pas été introduits dans les zones touchées.
    Deux ans après l'apparition du virus, c'est seulement aujourd'hui que les conséquences sur la pêche se font sentir. Au Chili, les prises de saumon devraient être divisées par deux à partir du mois d’avril. Sur l''ensemble de l'année, le virus devrait ôter 15 à 20% à l'offre mondiale. Une baisse aussi drastique de la production entraine logiquement une hausse fulgurante des prix, mais la crise de l'économie brouille le marché. Avec la baisse du pouvoir d'achat, beaucoup de familles évitent ce poisson déjà coûteux en temps ordinaire, la baisse supposée de la demande devrait donc limiter l'ampleur de la hausse. Les producteurs ne compenseront donc pas forcément la faiblesse des tonnages exportés par des prix plus élevés. Eux subissent l'autre versant de la crise. Pour combattre le virus, ils doivent procéder à des investissements importants, mais les banques se font prier pour accorder les prêts nécessaires.
  • Le 21 mai 2009 : Quatrième site d'élevage touché par le virus ISA dans le sud-ouest des îles Shetland (Fishnewseu)
  • Le 22 mai 2009 : Cinquième site d'élevage toujours dans la même zone (Fishnewseu)
  • Le 28 août 2009 : Au Chili, deuxième producteur mondial de saumon, l'"or rose" se tarit (Le Monde)
    A 1 000 km au sud de Santiago du Chili, Quellon, dans l'archipel de Chiloé, est devenu une ville fantôme. Les rues sont vides, sauf pour quelques pêcheurs désoeuvrés. "Nous sommes durement touchés par la fermeture de nombreuses fermes aquacoles, car l'industrie salmonicole faisait vivre une grande partie de la population", se lamente le maire, Ivan Haro. Ce port était l'épicentre de la ruée vers "l'or rose", dès les années 1980. Aujourd'hui, 60 % des habitants sont au chômage, et il est au bord de l'explosion sociale.

    Deuxième producteur mondial de saumon, le Chili doit abandonner son ambition de détrôner la Norvège. Une épidémie du virus AIS (anémie infectieuse du saumon), apparue en juillet 2007, ne cesse de s'étendre, faisant des ravages. Ce virus, détecté à l'origine en Norvège dès 1984, entraîne une forte mortalité dans les élevages.
    La production est en chute libre selon le n° 1 mondial, le groupe norvégien Marine Harvest, qui domine le secteur au Chili. Elle s'est réduite de moitié en 2009. Le virus se propage vite. Cinq sites étaient infectés en juillet 2007, et 74 un an plus tard. L'épidémie oblige à massacrer les poissons malades et à fermer les sites contaminés.
    Les compagnies chiliennes accumulent les pertes et doivent licencier. Multiexport Food, la plus grande compagnie chilienne, a perdu près de 49 millions de dollars depuis juin. Marine Harvest a licencié 15 000 employés depuis 2008, selon les syndicats. Au total, le nombre de chômeurs pourrait atteindre 40 000 fin 2009. Ceux qui ont encore du travail doivent accepter des réductions de salaire. Le maire de Quellon se remémore l'époque du "miracle du saumon". Les gains avaient grimpé au Chili de 159 millions de dollars en 1991 à 2,5 milliards de dollars en 2006. A Quellon, le coup de grâce a été "la marée rouge", une bactérie qui rend les fruits de mer impropre à la consommation. Les pêcheurs artisanaux, sans travail, accusent la salmoniculture d'avoir pollué les fjords. Suite Le Monde
  • Le 16 septembre 2009 : Chili: des millions de saumons du Sud chilien promis à la vaccination (AFP)
    Puerto Montt - L'industrie du saumon au Chili, la deuxième au monde, a entamé mardi une titanesque campagne de vaccination qui pourrait viser à terme 12 millions de poissons, pour sauver un secteur piscicole menacé par un virus alors qu'il est vital dans le sud du pays. Quelque 300.000 alevins de 30 à 50 grammes chacun devaient être vaccinés dans la journée dans un élevage de la société Invertec à Puerto Montt, à 1.000 km de la capitale Santiago, dans le coeur de l'industrie salmonicole qui emploie 50.000 personnes au Chili. Les poissons doivent être transférés l'an prochain dans des centres d'aquaculture en eau de mer, jusqu'à y atteindre, à l'âge de deux ans, 4 à 4,5 kilos avant leur conditionnement. Entre-temps, les poisson vaccinés se seront vus administrer un complément oral au vaccin. "Nous espérons vacciner entre 10 et 12 millions de poissons sur les six prochains mois" a déclaré à l'AFP Alejandro Pino, responsable régional du laboratoire Recalcine qui a développé le vaccin, et négocie avec une trentaine de sociétés avides de sauver leur élevage. "Si toutes les mesures prises, vaccins et contrôles, sont maintenues, d'ici trois ou quatre ans nous aurons sans doute retrouvé les niveaux de production de 2007" avant l'irruption du virus. Le virus de l'anémie infectieuse du saumon (ISA), a été détecté en juillet 2007 dans l'archipel de Chiloe, près de Puerto Montt. Il ne se transmet pas à l'homme ni aux autres poissons, mais provoque chez le saumon atlantique des hémorragies internes, et cause des ravages dans les élevages. Le Chili, qui était devenu en 20 ans le 2e producteur mondial de saumon (39% de la production mondiale), a vu s'effondrer sa production, de l'ordre de 600.000 tonnes par an avant le virus, à 400.000 projetés en 2009, provoquant la fermeture d'élevages et usines.
  • Le 30 octobre 2009, Fisheries Research Services of Marine Scotland a annoncé un 6e cas d’ISA, toujours dans la même zone, au Sud-Ouest des îles Shetland, dans l’élevage de Skelda Salmon Ltd. Lire l’article de Fishnewseu : Sixth ISA case found in Shetland control zone .
  • Le 17 août 2010 - Saumon d’Ecosse origine Shetland : Toujours malade, mais en bonne santé économique - Dans cet archipel situé au nord des îles britanniques, l’élevage de saumon est une activité économique de toute première importance. La salmoniculture génère plus de 1.000 emplois directs et indirects pour une population active de 10.000 personnes, cela représente 10% de la population active. La salmoniculture des Shetland qui est le plus gros employeur du secteur privé sur l’archipel, produit plus de 30% de tous les saumons d'élevage élevés au Royaume-Uni pour un chiffre d’affaires prévisionnel de 145 millions de £ en 2010 (126 millions en 2009). Source : Economic boost for buoyant Shetland salmon sector (Fishnewseu) / Ce que ne dit pas l’article : la salmoniculture des Shetland qui est entre les mains des sociétés norvégiennes, est confrontée à la maladie infectieuse du saumon (ISA) depuis le 2 janvier 2009 (voir le dernier rapport de suivi de l’organisation mondiale de la santé animale (OIE) : Rapport de suivi n°69 daté du 13 août 2010)
  • Le 11 novembre 2010 : Chili : La maladie ISA a couté 2 milliards de dollars aux éleveurs de saumon - Selon Jose Gago, vice-président de SalmonChile (Agence de développement du saumon au Chili), l’anémie infectieuse du saumon (isa en anglais) a fait perdre 2 milliards de dollars à l’industrie du saumon entre 2007 et 2009. Gago, directeur général de deux sociétés salmonicoles (Acuinova Chile et Nova Austral) a aussi déclaré : « Nous ne voulons pas de subventions ni argent de l'Etat. Nous voulons des règles claires et efficaces de contrôle et des sanctions. » « Toutes les sociétés ont beaucoup perdu, certaines sont dans le rouge. Toutefois, on note que l'industrie du saumon et les activités connexes repartent. » « Nous allons maintenant beaucoup mieux beaucoup mieux. » «Nous avons changé radicalement notre façon de produire du saumon au Chili. Tout d'abord, nous avons adopté 44 mesures sanitaires. » Alors que Gago faisait ses annonces, une flambée de maladie isa était constatée à l’extrême sud du pays, dans la région Magallanes, une zone jusque là épargnée par la maladie. (Ndlr Le Service national des pêches (Sernapesca) fera-t-il respecter la nouvelle réglementation sanitaire qui oblige le propriétaire de la salmoniculture (à savoir Magallanes Salmon) de détruire tous les saumons et de stopper l’élevage dans les zones contaminées ?) Source : Salmon industry lost USD 2,000 million due to ISA virus (Fis)

Crédit photographique : Fédération des syndicats de Quellon - Chiloé

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Dataquest : Inventaire des sources de données pertinentes pour l'identification des maladies émergentes dans l'aquaculture européenne

Dataquest : Inventory of data sources relevant for the identification of emerging diseases in the European aquaculture population

Dr. C.J. Rodgers/IRTA, Sant Carles de la Ràpita (Spain), Dr. A. Roque/IRTA, Sant Carles de la Ràpita (Spain), M. Marcos López/Marine Scotland - Marine Laboratory (UK)

Ce document est une "mine" pour qui recherche des sources d'informations sur l'aquaculture, notamment des sites Web

Contribution à l'amélioration de la surveillance de la santé de la pisciculture européenne

Un projet de recherche mené par des chercheurs de l'IRTA sous l’acronyme de « DataQuest » a évalué la qualité de l'information sur le web relative aux maladies émergentes des stocks de poissons dans l'aquaculture en Europe. Financée par l'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) et lancée en 2010, l'étude conclut que les sources de données disponibles actuellement sur l'Internet sont de faible qualité de l'information, en raison du manque de contenu et de détail.

Outre les sources fournies par l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et compte tenu de la définition de «maladie émergente» fournis par cette organisation, de référence, les chercheurs IRTA n'ont pas identifié de source en ligne qui répond à ces exigences. Néanmoins, les données seront précieuses pour les gestionnaires de risques. En fait, l'étude a créé un inventaire des sources de données pertinentes et évaluation de la qualité pour identifier le potentiel des maladies émergentes qui constituent une menace pour les populations de l'aquaculture européenne. Le projet a utilisé une technique d'enquête directe pour déterminer la disponibilité des données sur le commerce, la production et de surveillance de la santé connexes de contrôle et de surveillance des maladies des poissons et le programme automatique pour un contrôle indirect sources basées web.

L'EFSA est reconnaissante de toutes les recommandations contenues dans le rapport de Dataquest et évalue la possibilité d'offrir une veille technologique dans le domaine de la santé des animaux aquatiques. Suite à la publication récente du rapport de Dataquest, le Directeur adjoint de la Division des activités scientifiques de l'American Veterinary Medical Association, le Dr David Scarfe, exprimé un grand intérêt dans l'issue du projet. En particulier, il a souligné la recommandation pour la création d'un système de surveillance (c'est à dire un système capable de détecter toute indicateurs précoces des risques émergents liés aux maladies des animaux aquatiques à travers la surveillance continue des sources de données) qui est en mesure de comparer les indicateurs liés aux risques émergents.

Pour consulter le rapport complet DataQuest, Cliquer EFSA

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Le 5 novembre 2011

Après le saumon atlantique, la maladie ISA s'attaque au saumon sauvage du Pacifique !

Colombie-Britannique : Découverte d'un cas d'anémie infectieuse du saumon (ISA)

Vancouver - L'Agence canadienne d'inspection des aliments affirme qu'elle a découvert un autre cas présumé de saumon infecté, mais qu'il lui faudra plusieurs semaines pour effectuer les vérifications nécessaires.

L'organisme fédéral a confirmé cette semaine qu'un laboratoire de l'université de l'Île-du-Prince-Édouard avait détecté le virus de l'anémie infectieuse du saumon chez un saumon coho de la Colombie-Britannique. Un laboratoire du ministère de la Pêche et des Océans situé à Moncton, au Nouveau-Brunswick, travaille présentement à valider les résultats.

Les observateurs du débat qui oppose les propriétaires de fermes d'élevage de saumons et leurs détracteurs depuis près de 20 ans soutiennent que, si la présence de la souche européenne du terrible virus est confirmée, cette découverte pourrait fournir aux écologistes le prétexte qu'ils attendent depuis longtemps pour monter aux barricades.

Selon Peter Robson, l'auteur du livre «Salmon Farming: The Whole Story», si les échantillons testés présentement s'avèrent une variante du virus que l'on retrouve ailleurs dans le monde, cela pourrait causer beaucoup de tort à l'industrie canadienne du saumon puisque cela voudrait dire qu'une maladie aurait été importé au pays pour la première fois de l'histoire de ce secteur.

Cette nouvelle survient à un moment important en Colombie-Britannique. La Commission Cohen, qui examine les causes de la crise du saumon rouge (Sockeye) de la rivière Fraser en 2009, a en effet annoncé vendredi qu'elle tiendrait deux jours d'audience publique à la mi-décembre afin de recueillir des renseignements sur le virus, entendre de nouveaux témoins et recevoir de nouvelles preuves. Source : Métro

Remarque : La Colombie Britannique est la 4e zone d'élevage de saumon atlantique dans le monde, après la Norvège, le Chili, l'Ecosse (y compris Shetland). Beaucoup de pêcheurs de cet Etat canadien vivent de la pêcherie de saumon sauvage du Pacifique (Sockeye, Coho, Chum, Chinook,...) ; ils sont opposés à cet élevage de saumon atlantique qui a été développé depuis plus de 20 ans par les multinationales norvégiennes dans leur région.

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Le 9 mars 2012

Le plus grand éleveur de saumon canadien frappé par Isa

Les craintes de Cooke Aquaculture sont confirmées (Radio Canada)

Il y a bel et bien eu une éclosion d'anémie infectieuse du saumon dans un élevage de l'entreprise Cooke Aquaculture en Nouvelle-Écosse, un virus dangereux pour le poisson, mais non pour l'humain.

Une porte-parole de l'entreprise confirme que des poissons de l'élevage situé à Shelburne ont été atteints du virus.

L'Agence canadienne d'inspection des aliments a confirmé la présence du virus dans un élevage de la province, sans préciser lequel. L'élevage sera soumis à une opération de désinfection des enclos, des cages et de tout son matériel de travail. Une troisième cage à saumon sera détruite, selon l'Agence.

L'anémie infectieuse peut être mortelle pour le saumon et certaines autres espèces de poisson, mais elle ne comporte aucun risque pour la santé humaine, assure l'Agence.

Cooke Aquaculture avait cru déceler le virus le 10 février dans un de ses élevages. La présence du virus n'était pas encore confirmée, mais l'entreprise a préféré ne courir aucun risque et elle a euthanasié des milliers de saumons présents dans deux cages. Le risque de contagion est élevé dans les élevages du saumon qui renferment des milliers de poissons dans un espace restreint.

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Le 23 mars 2012

Anémie infectieuse du saumon - Colombie-Britannique (inspection.gc.ca)

2012-03-22 : Écchantillons de saumon exempts de l’anémie infectieuse du saumon

Le gouvernement du Canada a terminé l’analyse des échantillons de saumon de la Colombie-Britannique fournis par un laboratoire privé aux fins de confirmation de la présence soupçonnée du virus de l’anémie infectieuse du saumon. Le laboratoire fédéral a effectué les mêmes analyses de dépistage qu’avait réalisées le laboratoire privé. Les résultats d’analyse des échantillons se sont avérés négatifs.

L’Agence canadienne d’inspection des aliments entamera une initiative de surveillance visant à vérifier l’état de santé des saumons en Colombie-Britannique. Chaque année, on procédera à l’échantillonnage et à l’analyse de près de 5 000 saumons sauvages, et ce, pendant au moins deux ans. Les analyses devraient débuter ce printemps.

Depuis quelques années, plus de 5 000 saumons sauvages et d’élevage ont été soumis à des analyses par le gouvernement du Canada et la Province de Colombie-Britannique afin d’y dépister l’anémie infectieuse du saumon. Aucun des résultats ne s’est avéré positif.

L’Agence canadienne d’inspection des aliments est l’autorité fédérale responsable de la santé des animaux aquatiques. Toute personne soupçonnant que des poissons sont infectés par le virus de l’anémie infectieuse du saumon ou une autre maladie déclarable devrait communiquer sans tarder avec l’Agence.

Une déclaration rapide permettra à l’Agence canadienne d’inspection des aliments de mener une enquête sur la maladie et de prélever adéquatement des échantillons aux fins de dépistage, le cas échéant.

2012-03-12 : Résultats de dépistage d'une maladie touchant le saumon non concluants

Le gouvernement du Canada a été informé par un laboratoire privé d’un cas présumé d’anémie infectieuse du saumon d’après des échantillons prélevés en Colombie-Britannique. Ces analyses n’ont pas été confirmées par le laboratoire du Système de laboratoire national pour la santé des animaux aquatiques (SLNSAA), qui fait appel à des méthodes d’analyses reconnues à l’échelle internationale. L’anémie infectieuse du saumon ne constitue pas un danger pour la santé humaine.

L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) travaillera de concert avec le laboratoire privé pour envoyer les échantillons en question au laboratoire du SLNSAA dirigé par Pêches et Océans Canada afin qu’ils fassent l’objet d’épreuves de dépistage et d’analyse. Toutefois, en raison de la mauvaise qualité de l’échantillonnage, il est peu probable que le laboratoire du SLNSAA soit en mesure de confirmer les résultats....

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Le 20 août 2012

Canada Pacifique : une salmoniculture devra détruire 300 000 poissons (Radio-Canada)

Selon un communiqué publié par l'entreprise Grieg Seafood mercredi, l'éclosion de nécrose hématopoïétique infectieuse (NHI) dans sa salmoniculture de Culloden Point sur la côte Sunshine en Colombie-Britannique a été confirmée par l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA)

La compagnie note que 300 000 saumons qui étaient en quarantaine depuis le début du mois d'août devront donc être détruits et souligne qu'elle s'attend à recevoir sous peu un ordre de l'ACIA à cet effet.

Grieg Seafoods explique qu'elle a déjà pris des mesures pour isoler la salmoniculture et a entamé les préparatifs nécessaires pour la destruction des saumons.

Un communiqué publié plus tôt par l'entreprise soutient que le NHI ne comporte pas de risque pour la santé humaine et que les saumons du Pacifique y sont naturellement immunisés, mais qu'il peut être mortel pour les saumons de l'Atlantique.

En mai, une salmoniculture de l'entreprise Mainstream Canada de la baie Clayoquot, près de Tofino, a dû détruire ses poissons après avoir découvert le virus.

Des quarantaines préventives avaient aussi mené à la fermeture temporaire de deux autres aquacultures, dont une de Grieg Seafood, mais les tests s'étaient avérés négatifs.

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Le 10 septembre 2012

Des saumons entraînés à la nage pour augmenter leurs chances de survie (BE Norvège)

Une équipe de chercheurs norvégiens et internationaux a expérimenté pendant trois ans différents programmes d'entraînement à la nage sur de jeunes saumons pesant de 30 à 100 grammes.

On estime aujourd'hui que 80 à 85% des saumons élevés dans l'industrie de la pisciculture norvégienne atteignent une taille apte à la consommation. Les 15 à 20% de pertes, dus majoritairement aux maladies, blessures et évasions, représentent plusieurs milliards de couronnes norvégiennes chaque année. "D'après nos recherches, environ 6% de ces pertes s'expliquent par la mauvaise condition des jeunes saumons (saumoneaux). A eux seuls, ces 6% représentent 1,5 à 2 milliards de couronnes norvégiennes (200 à 270 millions d'euros).", dit Harald Takle [1], chercheur à Nofima [2], qui a dirigé ces travaux de recherche. "Il y a plusieurs raisons expliquant la qualité de ces saumoneaux. Mais la plupart des causes sont liées aux méthodes de production intensive.", ajoute-t-il.

Les expérimentations ont été menées au sein de la station de recherche de Nofima à Sunndalsøra [3]. Elles ont consisté à tester différents programmes d'entraînement à la nage en contrôlant la vitesse de l'eau, la saturation en oxygène et l'alimentation des poissons. Les résultats montrent qu'un entraînement approprié permettra de réduire de manière significative les pertes en mer, grâce à des saumoneaux en meilleurs forme. "Nous pensons approcher du programme optimal au cours des 12 dernières semaines avant le transfert en mer. Les saumoneaux ont un coeur plus résistant et un meilleur système immunitaire. Ces poissons ont, par exemple, 5 à 15% plus de chance de survivre à la nécrose pancréatique infectieuse.", annonce Harald Takle. Cette méthode renforce également la formation osseuse et la minéralisation des vertèbres, ce qui rend le poisson moins susceptible de développer des difformités...

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